Dirigée par son Président Lambert Osango, l’Association des Dirigeants de Football du Congo (ADFCO) a rencontré la Présidente du Comité de Normalisation (CONOR) de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA), Belinda Luntadila Nzu...
Pour mieux faire face à la famine causée par la pénurie de la farine de maïs dans le Grand Katanga et dans l’Espace Grand Kasaï, voire sur l’étendue du pays, le Gouvernement de la République vient de mettre en place un Plan d’urgence assorti des mesures chirurgicales à impact visible au profit des congolais. Ce plan d’urgence, présenté par le ministre de l’Agriculture, José Mpanda et chiffré à hauteur d’1 milliard 200 millions de dollars américains, est à la fois conjoncturel et structurel. Pragmatisme oblige. En des termes bien clairs, il faut vite noter que le Gouvernement a levé l’option, dans un premier temps et, surtout, face à l’urgence qui s’impose, de suspendre toute exportation de maïs pour toute l’année 2023. Il décide d’importer en quantité suffisante, en Afrique du Sud, ces céréales de base pour prévenir la rupture des stocks et s’engage à mettre en place une politique efficace qui va accroitre la production locale. Tout ceci ressort d’un briefing spécial co-animé par le VPM en charge de l’Economie nationale et le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, hier, en direct sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise. Au seuil de son mot introductif, le VPM Vital Kamerhe, qui a récemment conduit une mission gouvernementale à l’étranger pour pallier à la situation actuelle dans le Grand Katanga et l’Espace Kasaï, a rappelé que l’autosuffisance alimentaire a toujours été pour la RDC un défi énorme depuis des décennies. Il a toutefois rassuré que le Gouvernement des warriors, sous la conduite du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, a pris toutes les dispositions pour assurer aux populations congolaises une bonne alimentation. «Le besoin est de 1 million de tonne par an. Je vous ai dit que ça représente 25% seulement de ce que nous produisons… Notre Gouvernement n’est pas un gouvernement de gestion de catastrophe. (…), la crise de ce qu’on appelle le bonga au Katanga, le Bukulabwanseka au Kasaï, ça ne date pas de ce gouvernement-ci… Qu’on ne vous mente pas. Il y a toujours eu déficit. Aujourd’hui, nous disons, est-ce que nous allons en rester là ? C'est comme ça que le gouvernement à l'issue de sa réunion de vendredi 12 mai 2023, a pris une série de mesures. Il y a des mesures pour faire face à l'urgence, il y a des mesures de la résilience. Les congolais doivent comprendre que nous pouvons, en donnant plus, sortir de cette zone de pauvreté. Et la troisième série de mesures sont des mesures structurelles où nous regardons de l'avant, où nous voulons l'autonomisation de notre souveraineté alimentaire. Bien plus, notre ambition est d’exporter et de recouvrer notre place, en Afrique, d’exportateur, pourvoyeur de développement. Nous devons, nous, la République démocratique du Congo, avec l’emplacement géostratégique qui est le nôtre, avec des atouts innombrables et inégalés, l’eau, le sol… reprendre les choses. Paradoxalement, nous exportons tout ce que nous mangeons. Nous exportons ce que nous ne mangeons pas. Le Gouvernement a décidé face à cette autre guerre qui est meurtrière d’amener une riposte de taille », a déclaré l’ancien Dircab du Chef de l’Etat. Le Gouvernement au contrôle de la situation Embouchant la trompette, le ministre Patrick Muyaya a indiqué que toutes les batteries sont en marche pour assurer la souveraineté alimentaire du pays. « Au Katanga, on produit le maïs. Jacques Kyabula subventionne pour 20 mille hectares les producteurs de maïs. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on a commencé à travailler sur la question. Le problème est structurel depuis bien longtemps parce que, bien avant nous, il y avait ceux qui étaient conscients qu’il y avait des problèmes de production de maïs… Aujourd’hui, nous venons, non pas pour regarder ce qui s’est passé mais pour asseoir les bases, pour aller de l’avant. Il y a eu cette situation urgente… L’Etat a un rôle régulateur. L’Etat n’est pas celui qui doit commencer à produire à tous les points. L’Etat, c’est celui qui crée les conditions qui permettent l’évacuation et qui permettent tout ce qui s’en suit… L’essentiel qu’il faut retenir c’est que nous allons trouver des solutions des solutions urgentes et nous allons travailler dans la durée », a fait comprendre le Porte-parole du Gouvernement. La Pros.
Accusé à tort par un membre du syndicat, le Secrétaire Général au ministère des Mines, Jacques Ramazani Lutuba bénéficie d’un grand soutien du Collectif des agents et cadres de l’administration centrale. Dans la déclaration signée par Kaluba André, porte-parole dudit collectif, cette structure a recadré ce qu’il qualifie des déviations mensongères du SG de Syndicat National de Finances. Ce dernier parle en lieu et place du délégué de l’intersyndical aux Mines contre le numéro un de l’administration des Mines en soutenant que ce collectif s’oppose à l’instrumentalisation des syndicalistes contre Monsieur Ramazani. À en croire ledit collectif, il n’y a jamais eu une quelconque dictature dans cette administration de l’Etat étant donné que la délégation syndicale participe à toutes les commissions liées aux primes des agents, gestion du personnel et même celles liées aux dossiers de différentes sociétés minières. Ils ont donc un quota quant à ce. Le Vice-premier Ministre de la Fonction Publique JP LIHAU est appelé à assainir en toute urgence l'Administration des Mines. Ci-dessous, l’intégralité de la déclaration du collectif des agents et cadres de l’Administration centrale des Mines. Déclaration d'un collectif des agents et cadres de l'administration centrale des Mines Nous venons ici recadrer les déviations mensongères de Monsieur AMISI, permanent de SYNAFI qui parle en lieu et place du délégué de l'intersyndical aux Mines contre le Secrétaire Général aux Mines tout simplement par ce que le comptable affecté aux Mines a été remplacé pour fautes graves. C'est pourquoi ce dernier instrumentalise les syndicalistes contre le SG. Il n'y a jamais eu dictature dans l'administration sus dite, la délégation syndicale participe à toutes les commissions liées aux primes des agents, gestion du personnel et même celles liées aux dossiers des différentes sociétés minières. Ils ont donc un quota quant à ce. Au lieu de Régulariser 78 N.U., un arrêté a été pris pour 4084 N.U. n'ayant jamais presté aux Mines. Ce qui a pour conséquence : - L'émiettement des primes - L'incapacité d'accueil. Et Monsieur AMISI a été complice de ce désordre. C'est pourquoi nous demandons au Vice-premier Ministre de la Fonction Publique JP LIHAU d'assainir en toute urgence l'Administration des Mines. Fait à Kinshasa, le Mardi 09 Mai 2023 Pour le Collectif Kaluba André Porte-parole
*C’est aux Emirats Arabes Unis, bien loin de l’Afrique, de l’Europe ou, même, des USA et de l’Asie, que Jean-Lucien Bussa Tongba, Ministre congolais du Commerce Extérieur, participant à la 12ème édition de la Réunion Annuelle sur l’Investissement, AIM 2023, a lancé un vibrant appel aux investisseurs ainsi qu’à tous ceux qui sont désireux d’entreprendre leurs affaires, de venir réaliser leurs rêves en RD. Congo, devenue, selon lui, une nouvelle terre d’avenir, une terre d’opportunités. Tout en remerciant les organisateurs de cet important événement, qui a pour objectif primordial, de mettre en contact les investisseurs des Emirats avec les multiples opportunités d’affaires dans différents secteurs économiques et sociaux en RD. Congo, il a rappelé, à cette même occasion, que l’organisation de ce forum est, en réalité, la matérialisation de l’un des recommandations issues de la 12ème conférence diplomatique qui s’est tenue à Kinshasa, sous le Haut Patronage du Président de la République et Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO qui, depuis son accession au pouvoir, le 24 janvier 2019, fait de la diplomatie économique, son cheval de bataille et de l’investissement privé, le moteur de l’économie congolaise. Sur toute la ligne, à l’aide des chiffres détaillés, il a présenté la RD. Congo, ses atouts en termes des terres arables, des potentialités minières et agricoles, ses réserves forestières, pétrolières et hydrographiques. Plus loin, dans son discours, l’actuel Ministre du Commerce Extérieur, maîtrisant parfaitement l’essentiel des enjeux sur le plan international et régional, a insisté sur le facteur de la sécurité juridique et judiciaire assurée pour favoriser un vrai climat d’affaires en RD. Congo. A bien cerner les méandres de son appel, il y a lieu, ici, de noter que le Congo-Kinshasa est et restera un pays-solution tant qu’il disposera d’autant des pistes à exploiter, pour tous les investisseurs intéressés, de participer à l’émergence des équilibres tant recherchés pour la stabilité de l’économie mondiale et, même, dans une large mesure, du transfert réussi sur le plan écologique et énergétique. LPM INTERVENTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE MINISTRE DU COMMERCE EXTERIEUR ALLOCUTION DE S. E. Jean-Lucien BUSSA TONGBA, MINISTRE DU COMMERECE EXTERIEUR AU FORUM « INVESTIR EN RD. CONGO » DU 8 Mai 2023 A ABU DHABI AUX EMIRATS ARABES UNIS Excellence Monsieur le Ministre du Commerce Extérieur des Emirats Arabes Unis, Excellences Messieurs les Gouverneurs des Provinces, Mesdames et Messieurs les Délégués de l’Agence pour le Développement des Investissements des Emirats Arabes Unis, Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Responsables des Etablissements et Administrations publiques, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Entreprises, Mesdames et Messieurs les Délégués de la Chambre de Commerce des Emirats Arabes Unis et de la RDC, Mesdames et Messieurs ; Distingués Invités en vos titres et qualités, C’est un grand honneur et un privilège pour moi de prendre la parole, en ce jour, à l’occasion de la douzième édition de la Réunion Annuelle sur l’Investissement, AIM 2023. Le moment est tout indiqué pour me permettre de présenter les opportunités d’investissement en République Démocratique du Congo. De prime abord, j’adresse mes sincères remerciements aux organisateurs de cet important évènement, qui a pour objectif de mettre en contact les investisseurs des Emirats avec les multiples opportunités d’affaires dont regorge mon pays dans différents secteurs économiques et sociaux. L’organisation de ce forum est la matérialisation de la recommandation issue de la 12ème conférence diplomatique qui s’est tenue à Kinshasa, sous le Haut Patronage du Président de la République et Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO qui fait de la diplomatie économique, son cheval de bataille et de l’investissement privé, le moteur de l’économie congolaise. Mesdames et Messieurs, Les opportunités d’investissements en RD Congo sont immenses et diversifiées. D’ores et déjà, je me dois de porter à votre connaissance que : ⮚ la République Démocratique du Congo est située au cœur de l’Afrique et dispose d’une population d’environ 100 millions d’habitants dont 65% des jeunes et d’une main d’œuvre dynamique et bon marché. Elle partage ⮚ 9 165 kilomètres de frontière avec neuf (09) pays voisins et est signataire de l’accord portant création de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine qui le connecte à un marché potentiel ouvert à plus de 1,2 milliards de consommateurs à travers l’Afrique. ⮚ Son économie est résiliente et dynamique malgré les différents chocs adverses qui ont frappé le monde ; les dernières indications chiffrées du Fonds Monétaire Internationale attestent que sa croissance économique a atteint une moyenne de 8,5% en 2022 et selon la même source, elle devrait rester élevée en 2023 en raison de la vitalité de son secteur minier, de la reprise de la consommation ainsi que de l'investissement. Tous les indicateurs d’appréciation du risque pays renseignent une perspective stable à long terme de l’économie congolaise, comme l’indiquent les agences de notation internationales (Moody’s, Standards & Poor et Bloomfield). ⮚ Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo s’est fermement engagé dans un vaste processus des reformes (fiscales, mise en place d’un code d’investissements plus attractifs) et d’assainissement de son environnement des affaires afin d’attirer les investisseurs et d’améliorer la compétitivité de son économie, tout ceci dans un contexte de bonne gouvernance (caractérisée par une lutte acharnée contre la corruption et les mauvaises pratiques) et d’une gestion orthodoxe des finances publiques. En effet, la question relative à l’assainissement du climat des affaires et à la promotion de l’entrepreneuriat constitue l’un des piliers phares du programme de développement quinquennal porté par le Gouvernement de la République à travers le Plan National Stratégique de Développement, PNSD en sigle. Mesdames et Messieurs, Le secteur minier de la RDC dispose de plus de 1.100 minéraux et métaux précieux répertoriés dont 62% des réserves mondiales (premier producteur mondial de Cobalt), 10% des réserves mondiales de CUIVRE (premier producteur en Afrique). On y trouve aussi le Colombite-Tantalite (Coltan), l’Or, le Germanium, le palladium, le Nickel, le Graphite, l’Aluminium, le Manganèse. Le pays dispose également d’importantes réserves de LITHIUM, un minerai stratégique indispensable à la production de batteries pour voitures électriques appelées à jouer un rôle de premier plan dans la transition vers des énergies propres et renouvelables. En effet, une étude internationale dirigée par Bloomberg a démontré que les coûts de production des précurseurs de batterie (MNC) en RDC (39 millions USD) sont environ trois fois inférieurs par rapport aux Etats-Unis (117 millions USD) et à la Chine (112 millions USD) et deux fois inférieurs par rapport à la Pologne (65 millions USD). Les besoins en investissement du secteur minier en République Démocratique du Congo demeurent importants, en termes de transformation des matières premières localement, notamment par l’installation des raffineries et autres industries de transformation. Par ailleurs, au regard d’énormes réserves du pays en minerais, la Stratégie de Promotion des Exportations de la RDC vise à atteindre à moyen terme, 10 % du potentiel de marché mondial dans ce secteur et réaliser des valeurs des exportations pouvant atteindre 51,6 milliards USD. S’agissant du potentiel dans le secteur agricole, la RDC dispose de 80 millions d’hectares de terres arables dont 90 % sont inexploités et d’une ressource hydraulique abondante dans l’ensemble du pays. Ce potentiel est disponible pour les investissements dans la production des produits vivriers dont la demande intérieure est forte et dans les produits d’exportations qui sont très prisés sur le plan international, avec un marché mondial qui représente : 458, 2 milliards USD (source, Centre du Commerce International). A court terme (exercice 2023), la relance de l’agro-industrie nécessite des investissements prioritaires qui se chiffrent à 1,236 milliards USD. Le Secteur de la Pêche est également très prometteur, plus de 84 produits de la pêche ayant été identifiés. C’est pourquoi, la RDC projette d’acquérir 15 bateaux de pêche ainsi que des camions frigorifiques et reste ouverte aux partenariats d’affaires dans ce secteur. Le pays regorge des ressources pétrolières estimées à 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de mettre cube de gaz méthane dans le Lac Kivu, capable de la placer au premier plan de grand producteur de Pétrole et du Gaz. Pour valoriser ces ressources, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a lancé un appel d’offres de 30 blocs localisés et répertoriés, dont 27 pétroliers et 3 gaziers. Des contrats d’attribution sont en cours et je porte à l’attention des investisseurs ici présents que le pays poursuit le processus d’appel d’offre de ces blocs pétroliers. Il convient également de porter à votre attention que la RDC veut s’engager dans un partenariat mutuellement bénéfique pour la construction et réhabilitation d’au moins deux pipe-lines pour un coût estimatif de 131, 5 millions USD. Dans le secteur de l’Energie, le potentiel hydroélectrique de la République Démocratique du Congo est estimé à 100 000 MW, soit 13% du potentiel hydroélectrique mondial. A ce sujet d’importants projets dont celui d’INGA 2 permettra de combler le déficit énergétique en Afrique, celui de la construction des centrales hydroélectriques ( de KATENDE, KAKOBOLA…) ainsi que celui de la réhabilitation du barrage de Mobayi nécessitent des investissements élevés et rentables. Les besoins de construction des infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires et maritimes en vue de la connectivité intérieure et extérieure nécessitera des investissements tant publics que privés importants. On peut noter en passant la construction de 20 Aéroports. Dans le Secteur du Tourisme, la République Démocratique du Congo dispose d’un potentiel touristique important et diversifié en raison de sa biodiversité, de la prédominance des reliefs (de sa variété climatique et de sa diversité ethnique et culturelle). Ce secteur reste insuffisamment exploité et regorge d’un potentiel d’investissement privé intéressant. Pour exploiter ces potentialités économiques, plusieurs programmes et stratégies sectorielles présentent des projets adoptés par le Gouvernement, à savoir : ⮚ le Programme de Développement Local des 145 territoires qui veut impulser le développement du pays à partir de la base. La réhabilitation des corridors routiers prioritaires, urbains et ruraux dans le cadre de ce vaste programme nécessitera l’installation grâce aux investissements tant publics que privés des sociétés de transports routiers, ferroviaires et aériens. ⮚ Le Plan Directeur d’Industrialisation (PDI) qui aspire au développement à travers la mise en place de 6 Zones Economiques Spéciales qui bénéficient des avantages fiscaux conséquents. ⮚ La Stratégie de Promotion des Exportations et de Diversification des marchés qui a identifié 9 secteurs et 25 filières porteurs avec des débouchés internationaux certains. ⮚ La Politique Nationale Agricole ainsi que le Programme volontariste agricole de la RD Congo, pour ne citer que ceux-là. Ces multiples potentiels tel que présentés sont repartis sur l’ensemble du territoire national selon la spécificité des 26 provinces du pays. Les Gouverneurs des provinces, les entrepreneurs et autres PMEs présents dans cette conférence ont apporté des portefeuilles des projets qui ne manqueront pas d’attirer votre intérêt à investir en République Démocratique du Congo. Mesdames et Messieurs, Ainsi que je viens de l’indiquer, les Emirats Arabes Unis et la République Démocratique du Congo ont tout intérêt de développer des relations mutuellement avantageuses. Comme mentionné ci-dessus, la présence d’une forte délégation de mon pays à cette 12ème édition de la Réunion Annuelle sur l’Investissement résume bien l’ambition qu’a la République Démocratique du Congo d'améliorer substantiellement le volume des investissements et le mouvement des capitaux sans oublier le transfert d’expertise et d’expériences. Excellences, Mesdames et Messieurs les investisseurs, Mesdames et Messieurs, Distingués Invités en vos titres et qualités, J’ose croire qu’à l’issue de cet événement, plusieurs investisseurs se prononceront positivement et choisiront la RD. Congo comme destination idéale de leurs affaires. Toute la délégation du pays, les experts sectoriels, le secteur privé, etc. est disposée à vous écouter et vous fournir toutes les informations nécessaires dont vous auriez besoin pour nous permettre de passer à des actions plus vigoureuses et concrètes. Venez investir en République Démocratique du Congo, terre d’avenir et terre d’opportunités. Je vous remercie. Jean-Lucien Bussa Tongba
Dans une mise au point, il relève des précisions recueillies que M. Alexis Kaluwa Mwangala n’a jamais été agent du Ministère du Budget ni, même, de celui du Ministère des Finances. Il est, plutôt, Secrétaire Général à la Reconstruction. D’où, une correction de cette erreur matérielle s’impose, s’il faut recourir à ses propres termes consignés dans sa mise au point, ci-dessous.
MISE AU POINT : KALUWA MWANGALA ALEXIS, SECRETAIRE GENERAL A LA RECONSTRUCTION, N’A JAMAIS ETE AGENT DU MINISTERE DU BUDGET OU DU MINISTERE DES FINANCES
CONSECUTIVEMENT A LA PUBLICATION DE LA LISTE D’AGENTS DU MINISTERE DU BUDGET ET DU MINISTERE DES FINANCES PAYES AILLEURS EN SUS DE LEURS SERVICES D’AFFECTATION DE L’INSPECTION GENERALE DES FINANCES, DU 27 AVRIL 2023, ET DE LA REQUISITION D’EXPERT DU SUBSTITUT DU PROCUREUR GENERAL PRES LA COUR D’APPEL DE KINSHASA/ GOMBE DU 02 MAI 2023, IL Y A LIEU DE CONSTATER AVEC REGRET ET LE PLUS GRAND ETONNEMENT L’INSCRIPTION DU NOM DE MONSIEUR KALUWA MWANGALA ALEXIS, SECRETAIRE GENERAL A LA RECONSTRUCTION DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET TRAVAUX PUBLICS, ALORS QU’IL N’A JAMAIS ETE AGENT DU MINISTERE DU BUDGET ET DU MINISTERE DES FINANCES.
EN EFFET, MONSIEUR KALUWA MWANGALA ALEXIS A ETE, EN 2000, CONSEILLER SPECIFIQUE DU MINISTRE DE LA RECONSTRUCTION ET A COMMENCE SA CARRIERE COMME AGENT PUBLIC DE L’ETAT, EN 2001, AU SECRETARIAT GENERAL A LA RECONSTRUCTION JADIS RATTACHE AU MINISTERE DU PLAN ET RECONSTRUCTION (ACTUELLEMENT RATTACHE AU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET TRAVAUX PUBLICS). Y AYANT A EVOLUE PENDANT PLUSIEURS ANNEES, IL A BENEFICIE D’AVANCEMENTS EN GARDE JUSQU’A ETRE NOMME EN 2009, AU GRADE DE DIRECTEUR PAR ORDONNANCE PRESIDENTIELLE. DE 2009 A 2015, IL A ETE SUCCESSIVEMENT DIRECTEUR CHEF DE SERVICE DE LA DIRECTION MOBILISATION DES RESSOURCES, DE LA DIRECTION SUIVI ET EVALUATION ET DE LA DIRECTION DES SERVICES GENERAUX TOUJOURS AU SEIN DU SECRETARIAT GENERAL A LA RECONSTRUCTION.
EN 2015, APRES AVOIR REUSSI AVEC BRIO AU CONCOURS DES STRUCTURES STANDARDS DANS LE CADRE DE LA REFORME DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE ET DES FINANCES PUBLIQUES, IL A ETE AFFECTE COMME DIRECTEUR-CHEF DE SERVICE ADMINISTRATIF ET FINANCIER DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE SECONDAIRE ET TECHNIQUE.
EN 2018, IL A REUSSI BRILLAMMENT AU CONCOURS DES SECRETAIRES GENERAUX DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE ET DEPUIS NOVEMBRE 2022, IL EST SECRETAIRE GENERAL A LA RECONSTRUCTION PAR LA MISE EN PLACE DES SECRETAIRES GENERAUX DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE VICE-PREMIER MINISTRE, MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION ET INNOVATION DU SERVICE PUBLIC, JEAN-PIERRE LIHAU EBUA.
DES LORS IL Y’A LIEU DE CONSTATER QUE L’ INSCRIPTION DE SON NOM SUR LA LISTE DES AGENTS DU MINISTERE DU BUDGET ET DU MINISTERE DES FINANCES PAYES AILLEURS EN SUS DE LEUR SERVICE D’AFFECTATION, PUBLIEE PAR L’INSPECTION GENERALE DES FINANCES, N’EST QU’UNE ERREUR MANIFESTE DE LA PART DES INSPECTEURS GENERAUX DES FINANCES QUI TRAVAILLENT COURAGEUSEMENT ET REMARQUABLEMENT, SOUS L’IMPULSION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, POUR REDORER L’IMAGE DE LA RDC, TERNIE PAR DIVERSES MALVERSATIONS FINANCIERES.
DE CE QUI PRECEDE, LE CONSTAT EST CLAIR, MONSIEUR KALUWA MWANGALA ALEXIS N’A JAMAIS ETE AGENT DU MINISTERE DU BUDGET, ENCORE MOINS DU MINISTERE DES FINANCES.
DE CE QUI PRECEDE, L’INSPECTION GENERALE DES FINANCES, DONT LE TRAVAIL EST LOUABLE ET ENCOURAGEANT, EST INVITE A RETIRER OU SUPPRIMER LE NOM DE MONSIEUR KALUWA MWANGALA ALEXIS DE LA LISTE D’AGENTS DU MINISTERE DU BUDGET ET DU MINISTERE DES FINANCES PAYES AILLEURS EN SUS DE LEUR AFFECTATION.
L’HEURE EST DONC, A LA CORRECTION DE CETTE ERREUR MATERIELLE, QUI EST D’AILLEURS LA PREUVE QUE L’ERREUR EST HUMAINE.
*Invité de Télé 50 ce dimanche 7 mai 2023, Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, Ministre des Finances, répondant à une des questions sur la crise alimentaire devenue récurrente au Grand Katanga, accuse Moïse Katumbi Chapwe d’organiser la pénurie de maïs sur le marché. Mais, pour quelles raisons ? Comment peut-il, lui tout seul, organiser cette pénurie de farine de maïs ? Nicolas Kazadi revient, ici, sur le modus operandi et l’invite à un sursaut d’orgueil patriotique pour sauver les populations locales, celles-là même qui, demain ou après, seront appelées à jouer un rôle dans le choix des dirigeants, lors des prochaines élections, telles que prévues, sauf changement de dernière minute, au mois de décembre 2023. Zambie, les entraves levées… Entretemps, le gouvernement congolais, selon lui, n’a pas croisé de bras. La RD. Congo est a organisé, à cet effet, une mission, à la fois, politique et diplomatique. Sous la férule de Vital Kamerhe, le VPM à l’Economie et de Nicolas Kazadi, le Ministre des Finances, la Zambie a, enfin, levé toutes les entraves interdisant le transit ou l’exportation de la farine de maïs vers le territoire congolais, à partir de la portée d’entrée située à Kasumbalesa. Contre toute attente, la délégation congolaise qui a négocié et obtenu cette levée a découvert que le Président Zambien, loin s’en faut, n’était même pas au courant que de telles mesures aient été prises dans ce sens-là, contre les intérêts vitaux des populations congolaises et contre la consolidation des relations bilatérales entre les deux pays. A l’en croire, la délégation congolaise, ainsi déployée, a noté qu’il y aurait eu des complicités entre les services zambiens commis à la tâche et certains congolais pour interdire, comme cela a été constaté, l’entrée de la farine de maïs au Grand Katanga. ‘’Imaginez-vous qu’il y a des congolais, y compris même un candidat à la Présidentielle 2023, qui sont, eux-mêmes, producteurs de farine de maïs mais qui, curieusement, privent à la population congolaise, de bénéficier du fruit de leur production alors qu’ils continuent à l’exporter ailleurs’’, explique, enfin, M. Nicolas Kazadi, selon le décryptage d’un extrait de cette même émission. La Pros.
La délégation du FMI (Fonds monétaire International), avec à sa tête Madame Mercedes Vera Martin, chef de mission pour la République démocratique du Congo, a été reçue, ce mardi 3 mai 2023, par le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, en présence du Ministre d'État en charge du Budget, Aimé BojiSangara, et du Ministre des Finances, Nicolas Kazadi. Cette délégation qui a bouclé sa mission dans le cadre de la 4ème revue du programme économique de Facilité élargie de crédit (FEC) avec la RDC, a fait part au Chef du Gouvernement de différentes conclusions de sa mission de deux semaines en RDC. A en croire la Chef de Mission FMI pour la RDC, un accord a été conclu au niveau des services du FMI pour un montant de 200 millions de dollars qui seront confirmés à l'issue du Conseil d'Administration du FMI prévu à la fin du mois de juin prochain. Elle a salué la résilience dont fait montre la RDC au niveau de la croissance, malgré le contexte difficile. « Nous sommes restés ici pendant deux semaines pour des discussions sur le programme FEC. On a communiqué à son Excellence Monsieur le Premier Ministre sur un accord au niveau des services du FMI qui permet de nous avancer à la préparation au Conseil d'Administration à la fin du mois de juin. Nous avons discuté de la situation macroéconomique avec une croissance résiliente au niveau de la RDC et de l'appui pour le développement du secteur minier. Au même moment, nous avons discuté de l'accélération de l'inflation dans un contexte difficile avec les conflits de l'Est et l'organisation des élections. Nous avons dans ce contexte, parlé de la politique monétaire et budgétaire pour diminuer les pressions inflationnistes, accélérer la mise en œuvre des réformes institutionnelles. Nous avons aussi parlé des efforts des autorités pour avancer sur la diversification économique. La proposition, par rapport au montant, c'est de 200 millions de dollars qui seront mis à la disposition de la République démocratique du Congo, après décision du Conseil d'Administration prévue à la fin du mois de juin au FMI », a déclaré à la presse Madame Mercedes Vera Martin. Il faut préciser que cet accord conclu à l'issue de la 4èmeRevue du programme économique sera confirmé par la décision du Conseil d'Administration du FMI attendue le 28 juin 2023. Une décision importante qui donnera lieu à un décaissement de plus de 200 millions de dollars US d'appui à la balance de paiement. (Avec la Cellule de communication de la Primature)
Ignace Twite, Secrétaire Général & Barthos Bikakala, Secrétaire Général Adjoint du Centre de Recherches CERPECS ASBL 1. Etat de la question La RDC est un vaste pays à vocation agricole avec une population dont la majorité vit en milieu rural et dépend essentiellement de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. En dépit de ses grandes étendues de terres arables, son réseau hydrographique, sa diversité de climats, elle se classe parmi les pays déficitaires en matière agricole et de sécurité alimentaire. Afin de combler le déficit longtemps observé dans ce secteur, le parlement a adopté en 2011, la loi n°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux de l'agriculture, prenant en compte les objectifs de la décentralisation, intégrant à la fois les diversités et les spécificités agro-écologiques. L’objectif de cette réforme consistait à redéfinir les conditions du financement du secteur agricole, de la formation continue de notre jeunesse, de la recherche agronomique, de l’implantation des filières bien organisées, partant de la semence à la commercialisation de produits, en passant entre-autres par leur transformation. Parmi les innovations apportées par cette loi, nous pouvons citer : a) La création d’un Fonds national de développement agricole et sa gestion en synergie avec les institutions financières bancaires et non bancaires ; b) L’implication des agriculteurs et des professionnels du secteur agricole dans le processus décisionnel ; ce qui justifie la création du Conseil consultatif aussi bien au niveau national, provincial que local. 2. Contraintes spécifiques du développement de l’agriculture Globalement, les contraintes institutionnelles ont, de tout temps, brisé les efforts de transformation des structures économiques que la RDC a héritées de l’époque coloniale, détériorant les équilibres macroéconomiques et ramenant le PIB en-dessous de son potentiel de croissance. C’est à juste titre que l’économiste Peter Bauer préconise la réforme de l’ensemble du système, parce qu’en ce qui le concerne, la crise et l’insécurité en Afrique résulte de la persistance des structures socioéconomiques archaïques, sous forme d’une économie de quasi-subsistance, en l’espèce, un système économique dualiste et extraverti, à mi-chemin entre le moderne et le traditionnel, le formel et l’informel, axé sur les priorités de la métropole, sans participation de la majorité de la population aux chaines de valeur nationales et mondiales. (F&D, juin 2001, p. 59) Ainsi, le chemin à parcourir pour atteindre l’émergence économique est très rocailleux. D’un revenu de 562 USD, il faudrait réaliser le miracle de dépasser le cap de 10.000 dollars par habitant pour espérer atteindre le minima des pays émergents. Quel que soit le secteur économique à redynamiser, la théorie néoclassique pose l’hypothèse de l’existence d’institutions fondamentales : respect des contrats, protection de la propriété intellectuelle, système juridique efficace, information parfaite, organes de régulation et d’investigation, libertés publiques, Etat de droit (transparence dans la gestion des finances et biens publics, adjudication des marchés publics, neutralité de l’Administration…). Particulièrement, le développement de l’agriculture est entravé par les distorsions propres à ce secteur, notamment les incohérences de la politique agricole postcoloniale, le problème de coordination des marchés ainsi que les contraintes techniques d’exploitation agricole. Les contre-performances observées ne sont pas toujours liées à la pénurie de terres, pas plus qu’à la surpopulation mais, au blocage de la mutation du secteur agricole et à l’insuffisance de sécurité publique. Partout en Afrique subsaharienne, les structures socio-économiques dualistes et extraverties, instaurées par la colonisation persistent de nos jours. (www.economie-developpement.com) Aussi, les politiques mises en œuvre ont-elles été entachées de beaucoup d’erreurs et de contradictions. L’on a cherché tout à la fois à assurer l’autonomie alimentaire, la stabilité des prix intérieurs, l’augmentation de l’emploi, du revenu et de la production agricoles, tout en maintenant bas les prix à la consommation des produits alimentaires ainsi que les salaires agricoles, en taxant fortement la production agricole et en négligeant l’agriculture vivrière. (Schiff M. et Valdes A.). D’une part, l’exode rural a gangrené l’appareil agricole hérité de la colonisation, d’autre part, la baisse constante des revenus des agriculteurs, la détérioration des termes de l’échange de produits d’exportation, la désorganisation du marché, la dégradation des voies de communication et les difficultés d’évacuation de la production, la protection des marchés des pays industrialisés, le développement des produits de synthèse ont dès lors engendré des distorsions socio-économiques graves. Pire, l’invasion des produits agricoles étrangers largement subventionnés et de dons de nourriture ont déprimé les prix internes et la production endogène. Tandis que la présence d’une multitude d’intermédiaires (réseau de racket entretenu par les dépôts privés et mamans manœuvres) ou même des organismes publics spéculant à la baisse, au niveau des producteurs, et à la hausse, au niveau des consommateurs, et la disparition du milieu rural des biens manufacturés naguère puissants stimulants (biens fournis par le réseau commercial rural jadis tenu par les portugais et les grecs), ont fini par décourager les producteurs. (Tiker Tiker, 1980) Et pour comble, l’extraversion de l’industrie manufacturière et des entreprises de la grande distribution (supermarchés) exclusivement orientées vers les importations de biens et services, influence négativement le monde rural : marginalisation des ruraux, effondrement de la production vivrière et, à leur corps défendant, exode, urbanisation sauvage, chômage, famine, insécurité… Cette détérioration de l’appareil de production a, à titre de conséquence, achevé le cloisonnement de deux secteurs, moderne et traditionnel, ou plutôt, scellé la rupture entre les villes et les campagnes. (Lutete, A., « Les atouts du coopératisme africain, 2007) Avec le recul du temps, le fin mot de l’histoire est que le système socioéconomique congolais était déjà en déliquescence avant l’indépendance, en 1958, et nécessitait un apport important des capitaux pour financer un nouveau plan décennal. De même qu’aujourd’hui, force est de reconnaître que les distorsions socioéconomiques analogues appellent l’organisation d’un forum national en vue de nouvelles orientations sur la gouvernance et d’un plan stratégique de développement communautaire. De manière péremptoire l’économiste Arthur Lewis affirme qu’il n’y a pas développement sans mutation agricole préalable, spécialement la réforme de la production vivrière. D’autant plus que l’une des fonctions principales de l’Etat est d’assurer la sécurité alimentaire, par-delà la défense nationale. Aussi, le gouvernement se doit-il de mettre en place un système pour répondre aux besoins alimentaires des populations. Il ne s’agit plus de planifier la croissance statistique du secteur agricole, mais plutôt d’institutionnaliser l’agriculture, à travers un vrai contrat social entre le pouvoir central, les provinces, les ETDs, les populations regroupées dans les coopératives, les investisseurs privés et les partenaires extérieurs suivant le modèle français ci-après. 3. Institutionnalisation de l’agriculture française En France, la politique agricole commune (PAC) est implémentée au travers d’un système démocratique fédérant les agriculteurs, au niveau de chaque circonscription, en vue d’assurer leur participation dans la conception, le choix, le dimensionnement et la mise en œuvre de projets de développement. Au niveau local, les paysans sont regroupés dans des chambres d’agriculture, véritables parlements des élus ruraux où les questions concernant l’agriculture et le développement rural sont débattues et des orientations sont formulées à l’attention de l’Exécutif provincial ou local. Au niveau national, l’Assemblée Permanente des Chambres Agricoles (APCA) appuie le réseau des Chambres d’agriculture locales en leur apportant le know-how dans les domaines opérationnels, pour favoriser les synergies au sein du réseau et aider les équipes locales à développer durablement la performance de leurs entreprises. Dans son rôle de tête de réseau, l’APCA assure la formation de collaborateurs et des élus, encadre les chambres pour l’innovation en collaboration avec les instituts techniques et de recherche. Cela se réalise notamment sous forme d’appui aux groupes d’agriculteurs novateurs, d’implication dans les réseaux de fermes de référence et de stations expérimentales (parc agroindustriel), de participation à des programmes de recherche, aux pôles d’excellence ruraux et de compétitivité… Le réseau des chambres d’agriculture a été créé en 1920 pour être un interlocuteur privilégié des instances publiques et pour représenter les intérêts du monde agricole. Il contribue depuis les années 1960 au développement agricole, en reprenant la mission publique assumée jusque-là par l’Etat. Présentes dans chaque département et chaque région, les chambres d’agriculture sont des établissements publics dirigés par 4.200 élus professionnels, représentants de diverses activités du secteur agricole et forestier. Comme développé supra, l’Europe s’est dotée d’institutions agricoles à la mesure de l’importance de ce secteur dans la marche de ce continent. Comparativement à cet effort de guerre contre la faim, l’Afrique n’en est qu’aux balbutiements de politiques de développement agricole. Loin est encore la perspective d’une remise de pouvoir aux assemblées de producteurs ruraux en vue de leur participation à la gestion de leurs terroirs. Et le loup est à la porte. Dans le monde entier, plus de 46 millions d’hectares de terres agricoles ont été achetés par des étrangers, et pour la grande part en Afrique (Kachika, 2011). Cette mainmise sur les terres a exproprié de chez elles ou réduit en esclavage sur leurs terres des millions de personnes, et menace la sécurité alimentaire et la subsistance des Africains les plus pauvres. Mais les gouvernements n’osent pas remettre en question le système. Pour Kumi Naidoo, la mondialisation a fait des milliards de perdants en Afrique. (Kumi Naidoo, F&D, décembre 2016, p. 37). Après avoir tout bradé, le Brésil cherche laborieusement, à coups de décrets, à restituer aux populations autochtones leurs terres spoliées. Qu’on ne s’y méprenne pas, le développement de l’agriculture ne se réalisera pas en Afrique, tant que les agriculteurs ne participeront pas aux politiques et décisions touchant le monde rural. Les slogans politiques, la réalisation de grands projets agroindustriels ou même l’amélioration des routes et infrastructures rurales n’y apporteront rien, aussi longtemps que les populations agricoles ne seront pas fédérées dans les assemblées locales délibérant sur toutes les questions liées au développement de leurs localités. A cet effet, il est impérieux d’organiser une vraie conférence nationale sur la gouvernance économique. A titre indicatif, le football, un hobby pour le peuple, est démocratiquement mieux structuré que l’agriculture. Sur base des contrats de performance et se fondant sur un plan de développement à moyen et long termes, la loi sportive délègue les pouvoirs aux fédérations avec des ramifications au niveau local : ligues locales, sociétés à objet sportif, cercles des fans, commissions techniques et de discipline, arbitrage. (www.cerpec-cooperative.com) Par comparaison avec ce sport, l’institutionnalisation de l’agriculture est encore embryonnaire. D’où l’urgence de mener des actions politiques ayant pour objet la répression de l’économie de subsistance, par la popularisation des écoles professionnelles dont celle de l’agriculture. (Lutete, A.,” Le nouveau système coopératif africain”, 2018)
4. Réinvestissement des revenus miniers dans la diversification de l’économie La réforme du secteur agricole devrait être intégrée dans celle de l’ensemble des politiques macroéconomiques. En effet, l’amélioration de la gouvernance du secteur minier et des hydrocarbures pourra contribuer à la maximisation des recettes publiques et leur affectation prioritaire aux investissements dans les secteurs stratégiques notamment, l’agriculture, en vue d’enclencher la croissance économique, ainsi que l’amélioration du bien-être collectif indispensable à la consolidation de la paix. La démarche consiste à réinvestir une bonne part du revenu minier à l’investissement dans les infrastructures et dans l’accroissement du rendement à l’hectare dans le secteur de l’agriculture vivrière, ainsi que dans l’industrie de transformation locale, en priorisant la professionnalisation et l’autonomisation des populations rurales. L’objectif serait d’accroître la capacité productive de l’économie nationale afin de satisfaire les besoins alimentaires nationaux et soutenir la demande interne de produits de base originellement destinés à l’exportation, comme ce fut le cas de 2001 à 2007 dans les pays émergents, notamment la Chine et l’Inde. Dans cette perspective, il serait judicieux de réaffecter les 2 milliards de dollars US actuellement consacrés chaque année à l’importation des denrées alimentaires, à booster la filière nationale de production et distribution des produits de l’agriculture, pêche et élevage, particulièrement la substitution du blé au manioc dans la panification et celle des produits surgelés par la production locale. De ce point de vue, la réforme du secteur agricole ne devrait pas se fonder sur l’expansion des produits d’exportation liés à l’époque coloniale (café, cacao, hévéa, coton, banane…) dont la demande sur le marché international stagne et les prix s’effondrent, faisant malencontreusement la misère des planteurs comme en Côte-d’Ivoire. Pas plus qu’il ne faudrait négliger la réforme agraire devant attribuer des concessions de terres aux populations rurales, afin qu’elles disposent d’actifs et de la confiance dans ses aptitudes à s’engager dans de grands projets agricoles. Au lieu d’instituer des allègements fiscaux spécifiques au secteur agricole, l’Etat est appelé à objectiver la diversification de l’économie dans le soutien de tous les secteurs productifs, par la suppression de 80 % des taxes, redevances, droits d’enregistrement et impôts non rentables, tout en rationalisant la perception de la TVA à travers le déploiement d’un réseau informatique de constatation et recouvrement. En fait, les réformes macroéconomiques devront s’articuler autour de deux axes : la restructuration socioéconomique et la promotion de l’esprit d’entreprise par le recours au système coopératif, sur fond d’une économie solidaire et démocratique. Le nouveau paradigme coopératif aura le mérite de réorganiser et professionnaliser les populations vivant actuellement dans le secteur informel et rural, pour produire ne fût-ce que les biens à moyenne technicité et les denrées alimentaires. C’est une entraînante vision d’avenir pour les populations actuellement livrées aux activités de survie. (www.cerpec-cooperative.com) C’est dans ces conditions que la RDC pourra amorcer un cycle vertueux d’investissement et de croissance largement partagée en phase avec les objectifs de développement durable (ODD des Nations Unies). En ce qui concerne particulièrement la réforme de l’agriculture, il faudrait que le code de l’agriculture mette en œuvre un cadre harmonieux de coopération entre le Gouvernement, les provinces et ETDs, les agriculteurs, les populations regroupées en coopératives, les investisseurs nationaux et étrangers, ainsi que les partenaires multilatéraux et bilatéraux. Il est d’une nécessité impérieuse de structurer le secteur agricole avec des institutions qui permettent aux populations rurales de piloter elles-mêmes le secteur agricole. Dans cette optique, des assemblées d’agriculteurs placées auprès des provinces et ETDs qui culminent au niveau de la fédération de l’agriculture au niveau nationale, pourront donner aux paysans de participer aux orientations et décisions concernant la mutation agricole et le développement rural à l’instar de l’Assemblée Permanente des Chambres Agricoles (APCA) qui appuie le réseau des Chambres d’agriculture locales en France. Tandis que l’adoption du système coopératif comme fil conducteur de la loi modifiant et complétant la loi n°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux de l'agriculture, inciterait les populations à se réorganiser et se professionnaliser dans les sociétés coopératives à promouvoir dans toutes les branches de l’économie rurale. De ce point de vue, la réforme coopérative est une approche tridimensionnelle comprenant les trois actions combinées, à savoir : la réforme du système éducatif avec un accent particulier sur l’agriculture, le coopératisme, le numérique, les innovations technologiques et la morale ; la réforme agraire et la coopération agricole ; la réforme du système financier national par la modernisation de la banque centrale, et le déploiement de la microfinance, aux fins de la bancarisation des segments de la population jusqu’ici sous-bancarisés. Cependant, l’expansion de l’agriculture partira de l’accroissement de la productivité et l’intégration du marché national des produits vivriers avec la promotion des coopératives agricoles ; l’augmentation des revenus des ruraux les amenera à épargner et investir dans les autres secteurs de diversification de l’économie rurale (habitat, production de biens de moindre niveau technologique, santé, énergie, eau et assainissement, cantonnage manuel des routes, protection civile, éducation et culture…) En toute urgence, le Gouvernement devra initier ce processus en dotant chaque territoire d’infrastructures d’exploitation de la chaîne de valeurs agricoles : réseau interconnecté d’entrepôts avec commissaires à la standardisation, qualité et titrisation des stocks, abattoirs publics, chambres froides, plate-forme informatique de ventes en ligne… Par ailleurs, il faudrait que la réforme agricole participe de stratégies de résolution du sempiternel problème d’insécurité qui empêche les ruraux d’investir et d’étendre leurs activités. Dans le cadre du relèvement économique local en situation post-conflit notamment à l’Est de la RDC, le gouvernement devrait organiser le service national universel dans chaque territoire, en vue de former les populations rurales dans le système de protection civile. Ainsi, les paysans pourront créer à côté de leurs coopératives agricoles, les coopératives de gardiennage qui constitueront le réseau de sécurité dans les campagnes en collaboration avec la gendarmerie nationale. En dernière analyse, l’apport de la doctrine coopérative ramènera le pilotage du plan de développement socioéconomique au niveau des collectivités locales, lesquelles s’affirmeront désormais comme les pôles territoriaux de développement communautaire et solidaire, sans exclusive, ni discriminations ethniques, tribale, raciale, ni religieuse. Et, à la bonne heure, la promotion des coopératives dans l’agriculture, combinée avec l’attribution de titres de propriété foncière aux groupements des peuples ruraux, assurera la mutation des paysans en entrepreneurs agricoles, spécialement l’autonomisation de la femme et son émancipation en tant qu’agent principal du développement rural, au grand renfort des dispositions constitutionnelles relatives à la parité. Fait à Kinshasa, le 2 mai 2023 Pour CERPECS ASBL, Barthos Bikakala, Secrétaire Général Adjoint Ignace Twite, Secrétaire Général
Représentant le Chef de l’Etat, le Premier Ministre Jean Michel Sama Lukonde a présidé, jeudi 20 avril 2023, à l’Hôtel du Fleuve Congo, l’ouverture de la première réunion du cadre national de concertation des parties prenantes du secteur minier en RDC. Ces assises, placées sous le thème : «Les défis de la modernisation de l’exploitation minière artisanale en République Démocratique du Congo : causes et défis», ont tablé sur le projet de l’initiative présidentielle pour la transparence et la gouvernance du secteur extractif, coordonné par le Conseil Présidentiel de Veille Stratégique (CPVS), que conduit M. François Muamba. L’objectif poursuivi dans ce projet consiste à renforcer la responsabilité sociétale des entreprises minières, à honorer la gouvernance minière et maximiser les revenus miniers en impliquant toutes les parties prenantes concernées. Un rendez-vous qui a été sanctionné par la lecture de la déclaration des parties prenantes.
Mise en place du cadre national des concertations des parties prenantes du secteur minier en République Démocratique du Congo Nous, représentants des parties prenantes du secteur minier en République Démocratique du Congo, réuni à l’Hôtel Fleuve Congo en date de ce jour, considérons que notre pays, République Démocratique du Congo regorge dans son sous-sol d’abondante substances minérales, parmi lesquelles se qualifie de stratégique pour les technologies de la transition énergétique et numériques, notamment, le cuivre, le lithium, le manganèse, le nickel et le graphite ; considérant que l’exploitation minière actuelle quoi qu’elle a connu un accroissement de la production, le permettant encore de l’engrosser, le paradoxe d’un pays potentiellement riche, lequel la population figure parmi les plus pauvres de la planète. Considérant que la transparence, la redevabilité et la participation soient des piliers essentiels de la bonne gouvernance, qui pourrait renverser ce paradoxe et faire du secteur minier la locomotive qui tire l’économie nationale. Considérant les différents engagements, recommandations et résolutions des parties prenantes à l’occasion de foral antérieur, vu la nécessité d’assurer un suivi, une évaluation ainsi que de renforcer l’encadrement des activités minières au regard des initiatives régionales de lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources naturelles dans la région de grand Lac ainsi que les exigences du but de l’OCD sur l’exercice du devoir de dirigeante régionale, en faveur des chaines d’approvisionnements responsable des minerais provenant des zones des conflits et à haut risque, lu par le souci de voir le cadre national de concertation des parties prenantes du secteur minier en République Démocratique du Congo accomplir pleinement les missions qui lui seront assigné, déclarons ce qui suit : Il est créé à ce jour, un comité national de concertation des parties prenantes du secteur minier en République Démocratique du Congo, en sigle CNCSM/RDC. Le CNCSM/RDC, est un espace de dialogue et d’échange entre partie prenante pour contribuer à l’amélioration de la gouvernance du secteur minier. Le CNCSM/RDC a pour mission principale, de procédé régulièrement à un état de lieu du fonctionnement du secteur minier au regard de disposition légales et réglementaires en vigueur. L’organisation des modalités de fonctionnement du CNCSM/RDC, seront fixé par un règlement d’ordre intérieur, préparer par le CPGS, Conseil Présidentiel et Géostratégique et adopter par les représentants des parties prenantes à la réunion qui sera convoqué à cet effet. Le CPGS, est chargé de taches courantes dévolu au secrétariat et convoqué et d’organiser des réunions sur l’exécution des recommandations et des ressources financières et matériels. Les ressources matérielles du CNCSM/RDC, les ressources financières, sont constitués des apports consentis par les parties prenantes, selon leurs engagements. Fait à Kinshasa, le 20 avril 2023
Chroniques Balises Enfin, pour une fois, Kagame dit vrai ! (Par Omer Nsongo die Lema)
A peine de retour au pays après sa participation aux assemblées du printemps FMI-Banque mondiale à Washington, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, était face à la presse hier, lundi 24 avril 2023, aux côtés de son collègue Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias, porte-parole du Gouvernement, au cours d’un briefing spécial diffusé sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise. Objectif : dissiper tout malentendu au sujet du glissement salarial, principalement des mois de février et mars, au sein de l’administration publique. L’argentier national a expliqué, en clair, que ce retard est dû essentiellement aux dépenses exceptionnelles survenues fin janvier en raison du financement des opérations militaires dans l’Est du pays, où le M23 continue son activisme, avec le soutien du Rwanda. Un retard qui n’a pas épargné le financement des opérations électorales au niveau de la CENI. Il a rassuré tout de même que le Gouvernement de la République, sous la conduite du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, reste au contrôle de la situation pour que, dans un très bref délai, les arriérés de salaire soient payés et que l’enveloppe restante, puisque plus de 500 millions de dollars américains ont d’ores et déjà été décaissés par le trésor pour les préparatifs des élections de décembre, soit mise à la disposition de la Centrale électorale. Il est donc hors de question d’évoquer une question de blocage, a laissé entendre Nicolas Kazadi. A son avis, il serait illusoire d’évoquer un glissement étant donné que l’exécutif central tient mordicus à s’acquitter de son devoir d’œuvrer en faveur du respect du délai constitutionnel en finançant le processus électoral, comme le veut le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ce que le Ministre Patrick Muyaya a confirmé. «Tout est comme prévu, à la seule différence qu’au premier trimestre, on a eu une difficulté de trésorerie exceptionnelle. Qu’est-ce qui s’est passé ? Janvier, on a fait 105% de taux d’exécution. Donc, on a dépassé les assignations. Et en janvier, on a payé le salaire dans le délai. Février, on a fait 90% de taux d’exécution. En mars, on a fait 88%. Et la moyenne pour le premier trimestre. Comparer au premier trimestre de l’année passée, on attendait pour ce premier trimestre, 216 milliards (francs congolais) et on a eu 16 milliards. C’est-à-dire qu’on reste en augmentation par rapport à l’année passée mais il nous a manqués à peu près 200 milliards. Pourquoi on n’a pas atteint notre objectif ? Pour au moins deux raisons : la DGRAD n’a pas été performante parce qu’elle a eu des problèmes avec des pétroliers producteurs, elle a eu des problèmes avec le secteur minier et les télécoms… Maintenant dans l’exécution, en janvier, il n’y a pas eu de problèmes. Fin janvier, nous avons eu des dépenses exceptionnelles par rapport à la situation sécuritaire ou par rapport à la CENI où nous devons rattraper le retard. Ces éléments ont été tels que le financement prévu, c’est-à-dire, le bon du trésor, ce sont des financements normaux que l’on met en œuvre lorsque le cycle de recettes n’est pas constant pour suppléer. Ce financement prévu est allé dans ces dépenses exceptionnelles et n’a pas permis, en février, de couvrir toute la paie… On a eu le même problème en mars. C’est ce qui a fait que la paie a glissé un peu de février à mars», a expliqué le Ministre Nicolas Kazadi. Il a poursuivi sa communication par exhorter ‘’qu’il ne faut pas beaucoup s’agiter… D’après lui, en effet, ‘’ce que les gens doivent savoir c’est que comparer à 2019, les dépenses de rémunération et les dépenses qu’on appelle de fonctionnement contraignant, c’est-à-dire, de fonctionnement auquel on ne peut pas échapper, par exemple, il faut des ménages à l’armée, au service national, cette catégorie de dépenses, 2019-2023, on a eu une augmentation… C’est-à-dire que nous continuons, au même moment que les besoins s’accroissent…, on fait un effort de rétribuer cela aux congolais en termes de rémunération’’. La Pros.
Professeur agrégé Directeur général du CERAD, directeur de l’Université de l’Atlantique
Cette contribution est le prolongement de la Chronique du Lundi publiée par Christian Gambotti, le lundi 17 avril, dans le quotidien ivoirien L’Intelligent d’Abidjan, consacrée à l’appui de 3,5 milliards de dollars accordé par le FMI à la Côte d’Ivoire. Cette Chronique a suscité de nombreuses réactions, les lecteurs de L’Intelligent d’Abidjan s’interrogeant sur ce sujet d’une actualité brûlante dans le contexte actuel : la soutenabilité de la dette publique africaine, alors que les besoins de financement sont en constante augmentation. Les chiffres de l’Aide publique au développement montrent que cette aide augmente en 2022 et 2023. Les chiffres sont une donnée abstraite. Les financements couvrent-ils tous les besoins : la viabilité des politiques publiques des Etats subsahariens et l’amélioration des conditions de vie populations (logement, santé, éducation, sécurité alimentaire, etc.). ? A l’évidence, non. La Pros. En mars 2021, Macky Sall, le Président du Sénégal, avait lancé un appel, qui ne sera pas entendu, à l'annulation de la dette publique et au rééchelonnement de la dette privée de l'Afrique. En avril 2021, les pays du G20 avaient préféré suspendre, jusqu’à la fin de l’année, les remboursements des pays africains les plus pauvres confrontés, à cause de la pandémie de la Covid 19, à une chute des recettes fiscales, une baisse des financements extérieurs et une fuite des capitaux. A peine sortie de la crise sanitaire, l’économie de l’Afrique subit l’impact négatif de la guerre en Ukraine avec, à nouveau, un ralentissement économique mondial et le resserrement des financements dont bénéficie le continent. Le resserrement des sources de financement dont bénéficie l’Afrique L’Afrique bénéficie de trois sources majeures de financement : l’aide publique au développement, l’accès aux marchés financiers, les prêts contractés auprès de la Chine. Or, ces trois sources de financement se sont contractées ces dernières années. a) L’aide publique au développement : selon le FMI, cette aide a chuté brutalement, passant de 53,7 milliards de dollars en 2020 à 47,4 milliards de dollars en 2021. De son côté, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) estime que l’aide publique à l’Afrique subsaharienne baissera, en 2022, de 8% pour s’établir à 30 milliards de dollars. b) L’accès aux marchés financiers : depuis 2020, les marchés financiers sont devenus plus difficiles d’accès et plus chers. Aucun des pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne n’est parvenu à se financer sur les marchés depuis le printemps 2022. Le Kenya, dont l’économie est solide, a renoncé à émettre un eurobond d’un milliard de dollars en juin, car trop cher. c) Les prêts contractés auprès de la Chine : dans le cadre du faramineux projet des « nouvelles routes de la soie », la Chine a déversé sur l’Afrique, dans les années 2010, des prêts de façon massive. Ces prêts sont passés de 9,1 milliards de dollars en 2019 à 2,8milliards en 2021, tout en maintenant le continent sous la menace de la dette chinoise. Les Chinois ne sont pas des philanthropes et le montant des prêts et conditions de prêts restent très obscurs. La Chine a-t-elle délibérément construit ce piège de la dette pour étendre son influence en Afrique ? Pékin dément. En revanche, Xi Jinping réduit les lignes de crédit accordées aux Etats africains pour donner la priorité à ses objectifs internes. L’inquiétude du FMI Abebe Aemro Sélassié, le directeur Afrique du Fonds Monétaire International (FMI), analysant les perspectives macroéconomiques de l’Afrique subsaharienne, considère que « la résilience de la région est soumise à rude épreuve » pour deux raisons : les Etats, dont certains figurent parmi les pays les plus pauvres du monde, ont des ressources budgétaires insuffisantes ; les populations, dont plus d’un tiers vivent déjà dans une extrême pauvreté, doivent faire face à une hausse vertigineuse des prix. Le resserrement de trois sources de financements de l’Afrique, qui sont indispensables pour consolider son développement, touche aussi des pays comme la Côte d’Ivoire en passe de rejoindre le camp des pays à revenus intermédiaires. Dans leur livre, « Le Temps de l’Afrique », paru en 2010 chez Odile Jacob, Jean-Michel Severino et Olivier Ray démontraient, à partir de leur expérience sur le terrain et une analyse exhaustive des potentialités du continent, que le temps de l’Afrique était arrivé. Quant à M. Sélassié, il a toujours dit « que ce siècle était celui de l’Afrique ». Longtemps oublié, marginalisé, le continent est, depuis son entrée dans le XXIème siècle, courtisé par la planète entière. Mais, le contexte actuel, avec moins de financements disponibles pour l’Afrique, signifie moins d’investissements publics et moins de dépenses sociales. Le retard dans le développement n’est pas simplement conjoncturel, il affecte déjà les années à venir. Le directeur du FMI Afrique a déclaré : « Beaucoup de pays font face à des décisions difficiles lorsqu’il s’agit d’investir dans des secteurs cruciaux, comme la santé, l’éducation, les infrastructures. Cela ne va pas seulement les affecter maintenant, mais aussi dans les années à venir ». A très court terme, l’inflation galopante entraîne une augmentation de la pauvreté et un risque accru de famine. Or, la crise alimentaire engendre toujours des émeutes de la faim, ce qui constitue une bombe à retardement qui menace la stabilité politique en Afrique de l’Ouest. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), les pays africains sont menacés par « la pire crise alimentaire et nutritionnelle depuis dix ans ». Parler d’un taux médian d’inflation de 10 % en Afrique subsaharienne ne correspond à rien. Les taux de l’inflation sont beaucoup plus alarmants selon les pays : + 30 % en juin au Ghana, + 22,4 % en Sierra-Leone, + 18,6 % au Nigeria, + 15,3 % au Burkina Faso, une « situation (…) en train de devenir incontrôlable », selon le PAM. Les 50 milliards de dollars de financements fournis par le FMI entre 2020 et 2022 restent très insuffisants. Le FMI vient d’accorder à la seule Côte d’Ivoire, - un pays solvable, alors que de nombreux pays africains font face à un problème de solvabilité -, un appui financier de 3,5 milliards de dollars sur 40 mois pour consolider ses finances publiques et contenir la hausse des prix qui touche les ménages. En Afrique subsaharienne, la liste des pays surendettés ou qui risquent de l’être, s’allonge. L’une des causes du surendettement provient des emprunts contractés en dollars, notamment les eurobonds, aujourd’hui plus difficiles à rembourser à cause de la hausse des taux d’intérêt et de la forte dépréciation des monnaies nationales. Après la Zambie, le Ghana, en décembre 2022, est devenu le deuxième Etat africain à faire défaut depuis le début de l’ère Covid-19 en 2020, alors que son Président, Nana Akufo-Addo, exprimait la volonté d’en finir avec l’aide internationale. Le Ghana est l’exemple même des pays africains qui sont touchées par le surendettement et la dépréciation de leur monnaie. Alors que son économie était considérée comme solide, le pays, qui était même parvenu à emprunter pendant la pandémie, est confronté à une inflation galopante de plus de 50 %, un manque de liquidités, la dépréciation du Cedi et une dette devenue insoutenable, ce qui a conduit Accra à suspendre le paiement d’une partie de sa dette extérieure. Pour le Ghana, comme pour tous les Etats africains, les délais pour restructurer leur dette dans le cadre du G20 sont extrêmement longs, ce qui ne répond pas à l’urgence actuelle. Selon M. Sélassié, « si des mesures ne sont pas prises maintenant pour répondre à ce resserrement des financements, la région pourrait être empêchée de développer son potentiel ». Notons au passage, et nous y reviendrons, que les 14 pays membres des deux Zones francs (2) bénéficient d’une plus grande stabilité financière. La soutenabilité de la dette africaine Le débat sur la soutenabilité de la dette publique africaine n’est pas récent. Il existe depuis longtemps avec une succession sans fin des restructurations et des annulations partielles ou totales de cette dette. Restructurations et annulations partielles ne sont que des faux-fuyants, car elles plongent à nouveau l’Afrique dans la spirale de l’endettement. Il est évident que la restructuration de la dette publique permet, pour l’Etat débiteur, de faire face à des problèmes immédiat de liquidité, mais cette mesure est d’une portée limitée dans les cas d'insolvabilité. L’annulation réduit immédiatement l’endettement du pays qui peut chercher auprès des trois sources de financement (l’aide publique au développement, l’accès aux marchés financiers, les prêts contractés auprès de la Chine) des conditions d’emprunts meilleures. Les créanciers privés, soumis alors à des pertes importantes, ont plutôt tendance à refuser cette mesure d’annulation. Aujourd’hui, face à l’urgence, il est moins question d’une restructuration de la dette publique africaine à long terme, mais beaucoup plus des mesures à prendre afin de permettre aux Etats africains consolider la viabilité de leurs finances publiques et disposer d’un stock suffisant de liquidités afin d’assurer les dépenses sociales et contenir l’inflation. Selon le FMI, le surendettement de certains Etats africains nécessite une restructuration de la dette, mais, à très court terme, le véritable problème est celui d’un manque de liquidités, ce qui conduit les Etats à puiser de plus en plus dans les réserves de leur banque centrale ou à faire fonctionner la planche à billets. Selon les données du FMI, de nombreux pays (Ghana, Ethiopie, Zambie, Zimbabwe, Soudan du Sud, etc.) n’ont devant eux que l’équivalent d’un mois d’importations, ce qui aggrave les pénuries alimentaires existantes et les risques de famine. L’Afrique, épicentre de tous les défis L'Afrique a besoin d’un financement durable, alors que le ralentissement économique mondial touche tous les pays (Etats-Unis, Chine, Union Européenne, etc.) et entraîne une baisse des financements extérieurs. Les déficits de financement doivent être comblés pour consolider le développement du continent et améliorer les conditions de vie des populations. Le retard dans le développement produit de l’insécurité et une instabilité politique qui se retournent contre les gouvernements et se traduisent par des coups d’Etat militaires. A la liste de défis que doit relever l’Afrique depuis les années 1960, et qui sont largement documentés, s’ajoutent les défis nouveaux : un processus démographique fulgurant, le déplacement forcé des populations, le dérèglement climatique qui entraîne une raréfaction des terres cultivables avec des conflits qui s’aggravent entre les agriculteurs et les éleveurs, la montée du terrorisme islamique, etc. L’afro-pessimisme des années 1960 a laissé la place à un optimisme béat qui n’est pas de mise. La réalité est évidement plus complexe dans une Afrique plurielle composée de 54 Etats qui n’ont pas tous les mêmes atouts dans la mondialisation. Reconnaître l’Afrique, lui permettre d’exploiter toutes ses potentialités, c’est d’abord comprendre que les réponses apportées aux défis que le continent doit relever doivent être des réponses africaines, car l’Afrique ne peut pas se développer sans l’Afrique ; c’est ensuite, comprendre que tous les pays doivent être aidés, en particulier les plus pauvres dans lesquels une jeunesse sans perspectives d’avenir se laisse facilement recruter par les groupes terroristes et la criminalité transnationale (3) ; c’est enfin comprendre que le capital humain, bien formé, ouvert sur le monde, existe dans tous les secteurs d’activité. Rien ne serait pire pour la sécurité du monde qu’une Afrique qui serait abandonnée dans ce contexte si difficile des crises qui se succèdent et ce moment si stupéfiant du basculement des relations internationales vers l’inconnu. Le retour du tragique en Afrique constitue une menace pour la paix mondiale. Il est donc urgent que les déficits de financement soient comblés par les pays riches et les bailleurs de fonds. Ces financements, dont nous estimons qu’ils doivent s’accompagner d’une annulation de la dette publique africaine et une restructuration de la dette privée, sont indispensables pour lutter contre l’insécurité qui découle du retard pris par l’Afrique dans son développement. L’Afrique est aujourd’hui l’épicentre de tous les défis. Conclusion La population africaine passera de 1,3 milliard en 2020 à 2,5 milliards en 2050 et à plus de 4 milliards à la fin du siècle. Cette démographie galopante entraîne des besoins de financement de plus en plus importants, notamment pour doter chaque pays des infrastructures dont il a besoin pour son développement et protéger les populations (dépenses sociales). Parce que les recettes fiscales et les Investissements Directs Etrangers (IDE) restent insuffisants, les pays africains choisissent alors l’endettement, une source de de financement plus durable. Alors qu’elle est devenue la source financement la plus importante, la dette présente des risques pour les pays africains les plus fragiles en termes de solvabilité à long terme. La prudence doit être la règle, lorsqu’il s’agit d’augmenter le stock de la dette pour un Etat. L’expérience malheureuse des « eurobonds » doit conduire à chercher et obtenir des financements moins risqués et plus durables. Les partenariats public-privé peuvent s’avérer intéressants, lorsqu’il s’agit de financer les infrastructures (routes, ponts ou centrales électriques, etc.). On sait que les investissements dans les infrastructures aident à stimuler la croissance économique et créer des emplois. Il existe aussi, pour mobiliser des fonds afin d’accompagner des projets spécifiques qui répondent à l’urgence environnementale ou sociale, des financements innovants tels que les obligations vertes et les obligations sociales. Les réformes de la fiscalité, afin d’augmenter les recettes fiscales sans freiner la croissance et les dépenses domestiques, constituent aussi une manière de réduire la dépendance d’un Etat à l’égard de la dette et des financements extérieurs. Le développement du secteur privé contribue à augmenter les recettes fiscales. Mais, aujourd’hui, l'Afrique subsaharienne, alors que ses besoins de financement sont de plus en plus importants, subit fortement l’impact négatif du ralentissement de l’économie mondiale. Justin Koffi N’Goran, Christian Gambotti (1) Sources : deux articles de Marion Douet a) un article paru dans Le Monde-Afrique, le 30 janvier 2023, « L’Afrique subsaharienne à nouveau sous le spectre de la dette ». ; b) un article publié le 17 avril 2023, « Le FMI s’alarme d’une chute des sources de financement de l’Afrique ». (2) Le débat sur les deux zones francs est un débat avec l’affrontement entre ceux qui dénoncent le symbole néocolonial que représente le Franc CFA et ceux qui attribuent un rôle purement économique à cette monnaie commune. (3) On peut s’interroger sur le fait que la France est, aujourd’hui, le seul État au monde qui gère toujours la monnaie de ses anciennes colonies. Le Franc CFA est-il un facteur de stabilité monétaire ou un instrument de domination néocoloniale et d’ingérence ? Que signifie le fait que le franc CFA soit indexé sur l’euro et que le Trésor français, pour garantir sa convertibilité en euro et pour assurer cette parité franc-euro, demande aux banques centrales des pays de deux zones francs de déposer la moitié de leurs réserves de change à la Banque de France ? (4) Le débat sur l’aide financière qui doit être apportée aux pays de l’Afrique subsaharienne doit tenir compte de la diversité des situations selon les pays. Les pays qui possèdent un sous-sol riche et une économie diversifiée parviennent à se financer sur les marchés financiers et auprès des bailleurs de fonds.
*Une fumée épaisse s’est emparée du microcosme des médias au sujet d’une prétendue recommendation du FMI consistant à ramener le Budget 2023 de la fourchette de 16 milliards de dollars US jusqu’à la hauteur estimée à 3 milliards. Et, pourtant, la rencontre entre la délégation du gouvernement de la RDC (Ministre des Finances, Ministre du Budget et la Gouverneure de la BCC) et le FMI, en marge des travaux des Assemblées de Printemps 2023 FMI-Banque Mondiale, à laquelle s’agrippe une telle allégation qui, malheureusement, a été abondamment distillée, a, plutôt, constaté l’augmentation du Budget 2023, au regard des recettes des régies financières. L'augmentation du budget de la RDC est une réalité L'élaboration de ce budget a tenu absolument compte de plusieurs agrégats dont la bonne gouvernance et les efforts fournis par les régies financières pour maximiser la mobilisation des recettes publiques. Les chiffres de chaque régie sont disponibles. Tout le monde peut les consulter. Dire qu'il s'agit d'un spectre fantaisiste, cela n’est pas correct. Déjà, à fin mars 2023, les recettes mobilisées seulement en interne par les régies financières sont évaluées à 1,6 milliards USD, soit un taux de réalisation de 93% par rapport aux prévisions linéaires. Et tout indique qu’avec l’échéance fiscale du 30 avril 2023, les recettes mobilisées en cumul pourraient frôler les 3 milliards sinon dépasser ce seuil. En 2022 par exemple, il a suffi au gouvernement juste 9 mois pour atteindre les assignations financières annuelles de l’exercice budgétaire. Les recettes mobilisées, de janvier à fin septembre 2022, ont été de l’ordre de 14.807,7 milliards de CDF par rapport aux prévisions des recettes estimées à fin septembre 2022 à 11.150,3 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 133%, mais qui représentent 101% par rapport aux prévisions annuelles/2022 des recettes internes fixées à 14.790,9 milliards de CDF. C’est un exploit qu’aucun autre gouvernement n’a jamais réalisé. En ce qui concerne les performances globales de l’année 2022, les recettes intérieures mobilisées ont enregistré un record historique pour atteindre CDF 18 427 milliards (plus de 9 milliards USD) contre CDF 11 838 milliards réalisées en 2021 (environ 5,7 milliards USD), et CDF 6 968 milliards en 2020 (3,5 milliards USD). Il s’agit d’une hausse de 164% et de 67% par rapport aux recettes réalisées respectivement en 2020 et en 2021.
La République démocratique du Congo ne cesse de marquer des points au niveau des institutions financières de Brettons Woods. Elle prend désormais la tête du groupe Afrique II de 23 pays membre des institutions de Brettons Woods jusqu’en avril 2024. Selon le service de communication du ministère des Finances, cette désignation a eu lieu en marge des Assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale (BM) à Washington le mardi 11 avril 2023. Le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui occupe la présidence au nom de la RDC a, dans son intervention, rappelé l’objectif de ce forum à savoir : la consolidation de la solidarité des pays membres dans la quête des solutions aux différents défis auxquels les pays membres et les deux organisations de Brettons Woods sont confrontés. La réunion a mis un accent particulier sur la capacité de la Banque mondiale à redresser les défis spécifiques de l’Afrique tels que l’investissement dans l’énergie, l’emploi des jeunes, la paix, l’accès aux ressources, la justice et l’équité dans la transition énergétique. Pour examiner en profondeur toutes ces questions qui ont fait l’objet des échanges, le groupe réunira le Caucus Africain en juillet 2023 à SAL au Cap-Vert en prélude aux Assemblées annuelles qui auront lieu, en octobre à Marrakech au Maroc.
Jouer à la roulette russe consiste à charger une balle dans un revolver, tourner le barillet, pointer l'arme sur sa propre tête et appuyer sur la détente. Le jeu est appelé ainsi car il est extrêmement dangereux et peut entraîner la mort. Les joueurs prennent un risque insensé en participant à ce jeu, qui est considéré comme illégal dans de nombreux pays. Il est fortement recommandé de ne jamais jouer à la roulette russe, car les conséquences peuvent être tragiques et irréversibles. Les conflits économiques sont devenus une arme puissante des pays développés dans la lutte à accroître leur pouvoir et influence et à protéger leurs intérêts nationaux en utilisant des tactiques telles que les tarifs douaniers, les sanctions économiques, les restrictions commerciales et la manipulation de la monnaie dans le monde tout en protégeant leur marché intérieur. Les réalignements géopolitiques actuels sont en grande partie influencés par la guerre économique menée entre les grandes puissances mondiales. Il est juste de dire que cette situation n'est pas nouvelle mais beaucoup plus complexe dans un monde de plus en plus interconnecté. De nombreuses raisons expliquent pourquoi le monde veut s'éloigner du dollar américain. L'un des principaux facteurs est le déclin relatif des États-Unis en tant que superpuissance économique et politique, qui ébranle la confiance dans la stabilité à long terme du dollar. En outre, les politiques massives d'assouplissement quantitatif menées par la Réserve fédérale américaine à la suite de la crise financière de 2008 ont suscité des inquiétudes