L’artiste musicien congolais, Ferré Gola, a annulé son concert prévu le vendredi 4 août 2023 à l’esplanade du palais du peuple, dans le cadre des Nuits de la Francophonie. L’annonce a été faite le jeudi 27 juillet 2023 sur le compte Instagram de l’artiste.
«Pour des raisons personnelles, l’artiste Ferre Gola avec beaucoup de regrets, décide de ne plus prester au rendez-vous prévu le 04 août 2023 à l’esplanade du palais du peuple pour les nuits de la francophonie à Kinshasa », peut-on lire sur son compte Instagram. D’après les sources concordantes, cette annulation serait dû à une frustration de l’équipe de Ferre Gola, étant donné que son rival éternel Fally Ipupa, a été programmé pour prester à la cérémonie d’ouverture des IXièmes jeux de la Francophonie à côté de Bill Clinton Kalonji. Alors que Ferre Gola s’était pointé en premier au siège du Comité national des jeux de la Francophonie pour apporter sa voix et son soutien, il s’est vu classer sur le podium connexe à l’esplanade du Palais du peuple. Outre Ferre Gola, "Jésus de nuance", plusieurs artistes musiciens congolais vont prester pendant les nuits de la francophonie notamment, Maitre Gims, JB Mpiana, Werrason, Heritier Watanabe et Fally Ipupa. Il sied de rappeler que les neuvièmes jeux de la francophonie ouvrent leurs rideaux le vendredi 28 juillet à Kinshasa. Toutes les délégations des pays participants séjournent déjà dans la capitale congolaise. Le Gouvernement de la RDC, le comité national ainsi le comité international de ces jeux rassurent sur le bon déroulement de ces derniers, et invitent le public à venir assister gratuitement en ce premier jour de cette grande fête francophone, afin de montrer à la face du monde, l’hospitalité légendaire des Congolais qui vont accueillir, pendant plusieurs jours, des francophones venus des différents pays. Le président Félix Tshisekedi a annulé son voyage en Russie, afin de donner le go de ces jeux dans les prochaines heures. Il est, par ailleurs, représenté dans le pays de poutine, au deuxième sommet Russie-Afrique, par le Vice-premier Ministre, Ministre de la Défense, Jean Pierre Bemba. Ronsard Malumalu
Charles Onana est un politologue et journaliste d’enquête franco-camerounais. Son livre “Holocauste au Congo: l’homerta de la communauté internationale” est un ouvrage consacré à expliquer le début du génocide congolais et les causes ayant conduit à la situation actuelle de la RDC en général et de sa partie Est en particulier. Des Etats-Unis en passant par l’Europe, l’Ouganda et le Rwanda, l’auteur établit les responsabilités de chacun, sur base des documents et d’analyses. Pour l’auteur, l’invasion de la RDC n’a pas commencé en 1997 mais quelques années plus tôt. En remontant au génocide rwandais de 1990, Charles Onana explique que l’enjeu n’était autre que l’exploitation minière du Zaïre. “L’idée principale était d’installer un dirigeant à la tête du Rwanda, qui serait en mesure d’envahir le Congo et de s’emparer de ses richesses au profit des entreprises minières occidentales et des intérêts privés anglo-américains soutenus par certains dirigeants occidentaux. (…) Pour réussir cette phase, une offensive militaire fut donc menée contre les populations rwandaises pour les contraindre à fuir vers le Congo. (…) ils vont présenter l’arrivée massive des refugiés au Zaïre comme conséquence directe du génocide au Rwanda ». Paul Kagame a alors présenté ces refugiés comme génocidaires pour empêcher toute interrogation sur l’afflux massif de ceux-ci en RDC. Après l’opération turquoise de la France dans la région, les Etats-Unis expriment le souhait d’envoyer des troupes au Rwanda pour aller porter secours aux refugiés qui se trouvent déjà au Zaïre, une idée “illogique”: “refuser l’intervention de l’ONU pour arrêter les massacres et le génocide au Rwanda mais laisser ensuite l’afflux de refugiés envahir le territoire zaïrois pour prétendre envoyer des troupes protéger ces mêmes refugiés que l’on considère à Washington et à Kigali comme génocidaires ne parait pas très cohérent”. Cette mission humanitaire américaine presque clandestine car elle n’avait pas été soumise à l’appréciation du Conseil de sécurité de l’ONU était dénommée Support Hope et était un ordre direct du président américain Clinton. Il s’exprima en ces mots pour rassurer le Congrès qui se questionnait: ‘‘nous n’avons pas l’intention de voir les forces armées américaines déployées au Rwanda impliquées dans des hostilités. Néanmoins, la majorité des quelques 200 soldats déployés sur le terrain seront affectés à la protection des troupes et à la sécurité de l’aéroport de Kigali(…)”, alors même qu’ils avaient déclaré qu’il n’y avait plus de danger à Kigali, s’étonne l’auteur. Le gouvernement américain décida par la suite d’envoyer des troupes américaines à Goma ainsi que des logisticiens, psychologies…en appui à l’opération turquoise menée par la France. Bien plus tard, le Maréchal Mobutu ne répondant manifestement plus aux attentes américaines avec notamment l’arrivée du démocrate Clinton à la Maison blanche, “une fois l’idée maitresse installée, il ne reste plus qu’à trouver celui qui acceptera de livrer le Congo-Zaïre à l’appétit des investisseurs étrangers”. L’auteur explique qu’au mois d’août 1996, les populations de la région des hauts plateaux d’Uvira (Sud-Kivu) commencent à voir plusieurs personnes sillonner leur territoire affirmant être des techniciens venus en prospection pour préparer des projets de développement. Il s’agissait en fait de militaires de l’APR infiltrés sur le territoire du Zaïre; d’autres soldats rwandais pénètrent également au Zaïre au mois de septembre et le 18 octobre 1996 nait officiellement l’AFDL, abritant Tutsis rwandais, des Ougandais et des Angolais dans le but de renverser Mobutu. Avec l’arrivée de Laurent-Désiré Kabila au pouvoir suite aux accords conclus avec ses alliés de circonstance, l’impunité a été volontairement organisée à travers l’infiltration ou l’intégration des criminels de guerre et des criminels contre l’humanité dans l’armée congolaise, comme l’explique l’auteur: ”le major tutsi rwandais, James Kabarebe prend dès son arrivée à Kinshasa, les commandes de l’armée congolaise en devenant chef d’Etat major, à cette occasion il nomme plusieurs Tutsis rwandais à des postes stratégiques au sein des forces terrestres, du renseignement militaire, des forces aériennes et même au sein de la marine(…)avant d’entrer dans l’armée congolaise, ces criminels ont essayé d’effacer les preuves de leurs crimes en incinérant les corps de leurs victimes, en creusant des fosses communes ou en jetant les corps dans le lac Kivu”. En 1998, quelque temps après la victoire de Laurent-Désiré Kabila, celui-ci comprend que ses alliés de circonstance en veulent à sa vie, il s’agit des Américains et de Paul Kagame. Selon l’auteur, ils cherchaient un Congolais plus réceptif au diktat de Kigali et Kampala car Laurent-Désiré trouvait de plus en plus inacceptable l’injustice faite aux Congolais et à la RDC malheureusement pour lui le 16 janvier 2001, il fut assassiné dans des circonstances non encore élucidées jusque-là. L’auteur décrit alors l’arrivée de Joseph Kabila “formé par l’Armée patriotique rwandaise de Paul Kagame, Joseph Kabila lui succède immédiatement avec l’aide de Paris et de Washington”. En 2004, les Banyamulenge reprennent la guerre à Bukavu, au Sud-Kivu sous couvert du RCD conduit par Jules Mutebutsi soutenu par le Rwanda. Malgré la ferme résistance du général congolais Nabyolwa, celui-ci se heurte au gouverneur du Sud-Kivu Xavier Ciribanya qui lui propose de participer au coup d’Etat, chose que le général congolais refuse. Bien plus tard, la même proposition lui est faite par Azarias Ruberwa, à l’époque vice-président du pays. Malgré les arrestations que le général congolais effectue dans le chef des rebelles, il se heurte au soutient des cadres de la Monuc aux rebelles et de la communauté international qui exerçait une pression sur le président pour la libération des rebelles. Le général Nabyolwa sera attaqué mais sauvé de justesse par Joseph Kabila. Dans la conclusion de son ouvrage, l’auteur rappelle que si le gouvernement congolais et la société civile ne se montrent pas plus incisifs et offensives sur la question de l’impunité, tous ces criminels resteront libres et continueront leurs actions criminelles afin d’écraser définitivement les Congolais dans leur pays.
‘’Pérenniser davantage les chansons de Feu Alain Moloto’’ est l’objectif visé par le festival Alain Moloto, FAMO, dont la première édition interviendra le 6 août prochain à l’espace Moto na Moto dans la commune de Bandalungwa. L’annonce a été faite le lundi 24 juillet par Auguy Kabeya, Coordonnateur dudit festival. Le coordonnateur a commencé par expliquer l’origine de cette idée de créer ce concept. «C’était lors d’une nuit pleine de questionnement qui nous a privé de tranquillité et de paix intérieure pendant un bon temps’’, a-t-il laissé entendre. C’est sur ces entrefaites qu’il a décidé de créer cette activité qui s’inscrit dans le cadre évangélique et promet d’innover dans le gospel congolais avec comme but : ‘’ Gagner les âmes’’. A l’en croire, cet événement vise à pérenniser davantage les chansons de Feu Alain Moloto, grand homme de Dieu et baobab du gospel, décédé depuis 2013. Et pour ce faire, le thème retenu pour cette première édition est ‘’l’adoration restaure une nation’. Par ailleurs, le festival Alain Moloto, vision du coordonnateur Auguy Kabeya promet d’encourager les jeunes artistes chantres de l’Eternel, à priori les adorateurs, s’attend à la transformation des vies, outres ramener les âmes au bas de la croix. En effet, pour toute participation, les organisateurs ont mis en place un numéro pour plus d’information, il s’agit du +243 812678920. Nelly Somba
L’artiste musicien Fally Ipupa a lancé une invitation à la population kinoise, en particulier ses fans, à participer massivement à la cérémonie de clôture des Jeux le 6 août prochain. Dans un spot réalisé par le Comité organisateur des Jeux, Fally Ipupa a demandé à tous ses fans de le retrouver à l’esplanade du Palais du Peuple pour vibrer au son de la francophonie à travers ses mélodies. Artiste dont le renom s’agrandit de plus en plus jusqu’au-delà des frontières congolaises, le choix porté sur sa personne n’est pas anodin. Pour ce natif de Bandalungwa, l’heure n’est plus à prouver l’influence qu’il a sur les Kinois qui raffolent de ses mélodies. Il y a quelques mois, il avait relevé le défi de remplir le stade de Martyrs lors de son récent concert, une réussite malgré certains couacs sécuritaires. A ses côtés figurent d’autres artistes invités à prester également lors des Jeux : JB Mpiana, Werrason, Ferré Gola ou encore Maitre Gims. Il y a lieu de noter que pour l’heure, les organisateurs gardent secret le programme du 28 Juillet, journée d’ouverture des Jeux. Déborah Nitu
En vue de promouvoir la vie Kinoise dans toutes ses formes, Dash Kuba a rédigé et publié une œuvre littéraire intitulée : « Happy made in Kinshasa », livre qui interprète les coutumes des Kinois dont la débrouillardise, la solidarité et l’hospitalité. Ce nouveau-né a été porté sur les fonts baptismaux, le dimanche 16 juillet dernier à l’amphithéâtre du Musée national de la RDC.
La 11ème édition du Festival« Dire que la rumba a un grand Panafricain de Musique Pouvoir c’est parce c’est une (FESPAM) se clôture, ce 22musique tentaculaire, juillet 2023 à Brazzaville. Multidimensionnelle et République démocratique multisectorielle jusque dans les du Congo est représentée recoins insoupçonnés de la vie officiellement par sa nationale et artistique. ministre de la Culture, Arts Première constatation, et patrimoines, qui a prisl’histoire congolaise en RDC part à la cérémonie comme en République du d’ouverture le samedi Congo, l’histoire factuelle et dernier, toujours dans la musicale est intimement liée. capitale congolaise.Elle montre comment la Artistiquement, le pays de musique a accompagné la vie Félix Tshisekedi a été politique, en popularisant ses valablement défendu par attributs et ses ambitions. La des artistes musiciens politique a ainsi récupéré la comme Ferre Gola, Reddymusique à ses services comme Amisi et tant d’autresporte-voix, comme figures emblématiques deingrédients », a-t-il révélé. la Rumba qui ont fait de « Sur son parcours, l’Odyssée scène éblouissante à Brazzaville. Sur le plan scientifique, renseigne notre correspondant sur place, la RDC s’est distinguée à travers la présence de l’Institut national des arts une exposition (INA) qui a exposé des photos des différents artistes congolais (Kinois) au FESPAM. Les instituteurs et éminents professeurs de cette école nationale d’arts ont également animé quelques colloques autour des thèmes basés sur la Rumba. « Nous exposons quelques travaux scientifiques réalisés par les étudiants de l’INA sur la Rumba, des réalisations scéniques, des résolutions des colloques et de la commission mixte des deux Congo qui a porté la candidature de la Rumba, ainsi que des photos de quelques grands artistes de la RDC qui sont passés par cette alma mater, notamment la sœur Nadège Ipote, la chanteuse MG Maria, les pasteurs Moïse Mbiye et Athom, l’artiste Cyndy le cœur, les comédiens Sylla, Céline Banza, Gâteau Bivens et d’autres », a déclaré le conseiller académique à la direction générale de l’INA, Robert Kabanga. Et d’ajouter : « Au niveau de l’exposition, nous avons quelques articles scientifiques que nous avons amenés s la revue scientifique « Maïsha », publiée par l’INA, plusieurs éditions de la revue Rumba parade, préfacée par la ministre de la culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, élaborée en collaboration avec quelques partenaires dont le Centre Wallonie Bruxelles. Cette revue parle de la Rumba congolaise, de ses figures emblématiques, vous y trouverez également la transcription de quelques chansons intemporelles de ce genre musical, dont celles de deux rives du Congo ». A cet effet, il a affirmé que la RDC est valablement représentée au FESPAM où se tient une exposition au marché de la musique africaine. « Nous sommes venus vendre l’image de l’INA, qui est une institution de l’État qui s’occupe de la formation des artistes, des musiciens, des comédiens et des animateurs culturels. C’est la seule institution au niveau de l’Afrique centrale qui porte les artistes jusqu’au niveau du master. Nous disons à l’Afrique que nous sommes là », a-t-il dit. Selon lui, la musique de la RDC est basée sur la tradition orale, d’où l’importance de la transcrire par écrit pour mieux la conserver et permettre qu’elle soit interprétée avec des notes partout dans le monde, par des artistes venant de divers horizons. Le chef de Section Musique qui tient également le stand de la RDC a signalé que la Rumba congolaise n’est pas vouée à disparaitre mais plutôt à demeurer en empruntant différentes tendances grâce à la diversité dans la musique. « La RDC a choisi de faire découvrir un pan de sa diversification artistique à travers son établissement d’enseignement supérieur qui dispense une formation aux artistes de scène », a-t-il conclu. Ce Marché de la musique africaine (MUSAF) s’est présenté comme une grande innovation de cette onzième édition par le commissaire général, Gervais Hugues Ondaye, lors de sa conférence de presse à Kinshasa. «Pour cette fois, nous avons voulu faire différemment dans l’esprit du Midem à Cannes. Le MUSAF a l’ambition de se tenir à la façon de ce grand rassemblement en France, en marge du Festival de Cannes, entendu comme le plus grand au monde des entreprises travaillant dans le secteur de la musique à l’instar de Masa en Afrique de l’Ouest», s’est exprimé M. Ondaye. Le stand de la RDC représentée au Musaf à travers une exposition de l’INA Dans un autre registre, l’ancien directeur général de l’INA, le Pr André Yoka Lye Mudaba a dispensé lundi, la leçon inaugurale du symposium sur la Rumba congolaise, au palais des congrès de Brazzaville en abordant 3 sous thèmes scientifiques, notamment « Le pouvoir esthétique de la Rumba » et « La Rumba congolaise patrimoine culturel de l’humanité ». « C’est un grand honneur et un immense plaisir qui est fait à ma modeste personne, invitée par le FESPAM à cette séance inaugurale. Je voudrais partager cette fierté, ce moment de bonheur et d’honneur avec mes frères les experts de la commission scientifique mixtes des Congo Brazza et Kinshasa, pour le travail abattu avec beaucoup d’humilité et beaucoup d’abnégation, le thème qui a été choisi et qui fait état sur le destin de la Rumba congolaise hier, aujourd’hui et demain consacré en même temps plus de cent ans des activités picturales, musicales et artistique », a dit le Pr Yoka. Et de poursuivre : « C’est une façon de pouvoir consacrer la sanctuarisation et la panthéonisation de l’œuvre de nos ancêtres. Permettez-moi de remercier les Présidents de nos deux pays pour leurs attentions répétées, leurs hautes visions et leurs supervisions éclairées depuis la préparation du dossier de la Rumba congolaise jusqu’à son inscription au patrimoine mondial culturel de l’humanité ». La Rumba décortiquée dans tous les sens Il a fait savoir que « l’esthétique du pouvoir et le pouvoir esthétique de la rumba ne sont plus à démontrer ». s’est traduit en épopée puissante, cette histoire est encrée dans le temps et dans l’espace. L’histoire de la Rumba précède la résistance créatrice, elle s’est sensiblement profanée, popularisée comme parole, thématique et expression festive, comme débouchoir populaire tout au long de son histoire d’hier comme aujourd’hui avec des barrières de tonalités », a poursuivi le Pr Yoka, qui a entonné certains cantiques comme « Lokuta Monene et Africa ». Il a salué, à cet effet, le concours de la ministre de la Culture arts et patrimoines ainsi que de son homologue de Brazzaville avant d’étaler l’histoire factuelle et musicale de deux Congo que la musique a accompagné dans la vie politique, contribuant à faire vivre l’humanité au travers de sa spiritualité transcendante Ouvert, lundi au palais par le Premier ministre de la République du Congo, Anatole Collinet Makosso, Sous le thème « La Rumba congolaise : Envol de la base identitaire vers les vertiges du patrimoine de l’humanité », dans le cadre des activités organisées en marge du FESPAM, le Symposium sur la rumba congolaise a également connu tour à tours différentes interventions d’experts dont le Directeur du symposium et celui du musée panafricain de la musique. Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a précisé qu’après avoir gagné le pari de reconnaissance de la Rumba comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité, ce symposium n’est pas un accessoire mais le cœur de ce festival. « C’est un cadre de propulsion de notre richesse culturelle commune. Il s’impose par son thème comme une projection de l’avenir pour que les acquis de la Rumba Congolaise ne dépérissent point », a-t-il affirmé.
José Hendrix Ndelo est le tout premier gagnant de la première édition du concours musical «Vodacom Best of the best » en 2013. Dix ans après son sacre, ce jeune chanteur aux talents innombrables a, malheureusement, disparu du radar, de la scène musicale éblouissante à Kinshasa. A-t-il jeté l’éponge ? Cette question a trouvé ses réponses au cours d’une interview que José Hendrix a accordé, au grand journal kinois "La Prospérité" (La Pros). Le champion du concours « Best of the best » a profité de l’occasion pour annoncer la sortie pour bientôt de son nouveau disque intitulé « Imprévisible ». Toutefois, l’artiste se rappelle encore de beaucoup de souvenirs et opportunités lui offerts par cette compétition dédiée aux jeunes talents de la musique dont les organisateurs ont décidé de mettre une trêve, faute de manque de moyens. Découvrons -le à travers ce jeu de questions-réponses :
La Prospérité : Que devient le gagnant de la 1ère édition de ‘‘Best of the best’’ à Kinshasa ? José Hendrix : Le chanteur José Hendrix devient un artiste, un homme un peu plus expérimenté, un peu plus sage et peu plus mature prêt à utiliser, passionnément, tous les moyens d'expression qui s'offrent à lui.
La Pros : Qu’est-ce que ce plébiscite a apporté dans votre carrière musicale ? JH : Ce plébiscite est jusqu'à ce jour, une grande marque de reconnaissance qui a eu comme résultat : un carnet d'adresses plus fourni, beaucoup de contrats, beaucoup d'honneurs, encore plus d'assurance et d'expérience. Bref une carrière qui se construit lentement mais sûrement... La Pros : Comment réagissez-vous lorsque certaines langues disent que vous êtes un chanteur dont le talent est conjugué au passé ? JH : Lorsque certaines personnes s'expriment ainsi à mon égard, je ne peux m'empêcher de rire en leur disant qu'ils ont raison.
La Pros : Quelles sont vos grandes réalisations artistiques (œuvres) qui vous permettent de se maintenir sur la scène jusqu’à nos jours ? JH : Je ne sais pas si je pourrais les qualifier de grandes mais ceux qui me suivent de près apprécient beaucoup mes chansons telles que "Mopaya", " Makeida ", " Pas la peine", " Je m'accuse" et tant d’autres. Et lors de mes prestations scéniques, je me permets également de toujours faire quelques interprétations pour le plaisir de mon public.
La Prospérité : Qu’est-ce que les mélomanes peuvent s’attendre encore de vous sur le plan discographique ? José Hendrix : Étant artiste chanteur, auteur -compositeur, ayant beaucoup observé, ayant beaucoup écouté, ayant donc beaucoup à exprimer, les mélomanes pourraient s'attendre à un album dont le titre sera " IMPRÉVISIBLE". C'est un état d'esprit, toute une philosophie, une manière de penser et de faire ! Je vous rassure qu’il y a une série de projets en tout cas, qui vont nous sortir des sentiers battus. Propos recueillis par Jordache Diala
*De son vrai nom Antoine Agbepa Mumba, Koffi Olomide est né le 13 juillet 1956, à Stanleyville, l'actuelle Kisangani en RDC. Il est le fils de Aminata Angélique Muyonge et Charles Agbepa. Il grandit dans le quartier de Lemba à Kinshasa, jusqu'à ce qu'il déménage avec sa famille en 1973 pour Lingwala, une commune populaire de la capitale. Koffi Olomide a deux corps, il vit constamment un duel intérieur avec ses deux corps, son corps d’artiste doté d’un génie inégalé et inégalable - intelligent et immense talent -, et son corps réel. Malheureusement, c’est son corps réel qui domine et prend parfois le dessus sur son énorme talent artistique. Son apport dans la musique congolaise et africaine est incontestable. Il n’était pas prédisposé à faire de la musique, il était très brillant à l’école, son père voulait qu’il fasse des grandes études et servir l’état dans la fonction publique, mais lui-même voulait devenir footballeur. En même temps, il était aussi passionné de la musique depuis sa plus tendre enfance mais pas pour en faire une profession, c’était juste une passion domestique ; dès l’âge de 13 ans, il endosse les casquettes de compositeur et guitariste à la maison. Mais, le prodige ne s’arrête pas là, il s’essaie dans la chanson. Sa rencontre avec Papa Wemba sera déterminante pour le reste de sa carrière. Il a écrit le plus grand nombre de chansons pour son idole. Après son bac, il s’envole en Europe pour poursuivre ses études à l’université de Bordeaux, à son retour au pays, il est rattrapé par le virus de la musique. Inordinaire et transgressif, il a construit un personnage ambigu, un génie par ses œuvres et détestable par son comportement. L’homme privé est fort controversé, il peut se montrer d’une brutalité verbale inouïe avec les journalistes et même d’une violence physique avec ses musiciens. Personne n’est moins tiède que lui. Rien ne lui fait peur, et surtout pas le fait d’être en minorité, voire d’être ostracisé par ses collègues musiciens, il sait qu’il est le meilleur de tous les artistes musiciens congolais. Il connaît sa valeur. En s’inspirant de styles musicaux hétéroclites et son admiration pour Tabu Ley, Luambo, Lutumba, Grand Kallé, Josky, Evoloko, Emeneya, Eboa Lotin , Koffi Olomidé forge ses ambitions de musicien. C’est Papa Wemba qui lui offre l’opportunité de chanter, sa carrière sera lancée, son duo avec Papa Wemba révèle au public tout son talent.
Il doit sa carrière à Papa Wemba (Jules Shungu) qui fut son mentor, mais la querelle aujourd’hui n’a plus d’importance, Koffi Olomidé est classé en tête de classement des artistes musiciens congolais, et les plus talentueux du Congo et d’Afrique. Personne ne peut rivaliser avec lui. Il cumule prestige et popularité internationaux. Il s’est réapproprié la rumba en réinventant un style musical nouveau « tshatsho », tâchant d’y laisser son empreinte. Qu’il continue d’abreuver nos oreilles de ses mélodies endiablées pendant plusieurs années encore. Ces chansons sont de classiques et de véritables morceaux d’anthologie : Ngobila, Aspotulu ya Bolingo, Diva, Civilisé, etc Accusé de viol, Koffi Olomide sera acquitté sur l’affaire de viol et séquestration avec ses quatre anciennes danseuses.
Séparé de sa femme Aliya après 28 ans de mariage, ils ont eu trois enfants (Didi Stone, Delpirlo Mourhino et Saint-James Rolls), l’artiste vit actuellement avec sa chanteuse Cindy Le Cœur. Koffi Olomide et Cindy Le Cœur De sa première union avec Marianne Makosso, fille d’une bonne famille, l’artiste musicien a eu deux enfants, Aristote et Minou et trois autres issus des relations extra-conjugales. https://gazetteducontinent.fr
La chanteuse Solina et sa grand-mère à Munich L’internationale chanteuse congolo-allemande Solina Julie Kern annonce pour bientôt, son retour en République démocratique du Congo, terre de ses aïeux, a confirmé sa managère Kristine Kern, au cours d’un entretien avec la presse. Le séjour à Kinshasa, renseigne-t-elle, de la nouvelle étoile montante de la musique afro-urbaine s’inscrit dans le cadre des préparatifs de son prochain spectacle qu’elle compte présenter au public kinois, le 12 août 2023 au stade des Martyrs à Kinshasa. Il faut noter que la belle Solina Kern est parmi les stars invitées d’honneur de Félix Wazekwa pour son événement dans ce grand temple Omnisport de la Capitale congolaise. Elle est vivement motivée à apporter un plus au spectacle et surtout de soutenir le patron du groupe Cultur’A Pays Vie devant son défi artistique que toute Congo attend impatiemment contempler à Kinshasa. Notons que Solina et Wazekwa ont réalisé un super featuring dans la chanson « Paracétamol » qui est sortie l’année dernière dans le bac. Son manager indique que la jeune chanteuse va également profiter de son séjour au pays de ses ancêtres pour relancer la promotion de son œuvre « Bébé ça va » qui est disponible sur You tube depuis l’année dernier. Elle va surtout se concentrer au tournage de deux nouveaux clips vidéo de ses chansons, dont « Téléma bouger » et « Papa ya bana » pour permettre à ses fans de découvrir davantage son merveilleux talent. La princesse d’afrobeat congolais va travailler aussi sur d’autres projets artistiques importants à Kinshasa, avant de se rendre à Mbandaka où elle est très attendue par la population ainsi que les autorités de l’Equateur, province d’origine de sa mère. Parlant de son séjour en Allemagne, Solina Kern a échangé avec les agents de l’ambassade de la RDC à Berlin sur plusieurs projets dans le cadre de la promotion de la Culture congolaise dans toute sa diversité. Née à Munich, cet artiste musicienne a opté pour le pays de sa mère biologique qui est congolaise de sang. Sa vision est de valoriser la culture de ses ancêtres africains, à travers son art et sa subliminale voix. Cette considération fait de Solina Kern une chanteuse exceptionnelle, par rapport aux autres congolaises qui ont entamé leur carrière musicale en Europe. Elle est déterminée à tailler son chemin et réussir sa musique au Congo -démocratique alors que certains artistes de la diaspora cherchent à se propulser sur la scène occidentale. Vingtaine révolue, la jeune cantatrice croit et témoigne son amour patriotique au Congo dont l’avenir est radieux. Pour les observateurs avertis, Solina Julie Kern est une mine d’or à protéger et un talent à suivre qui mérite les soutiens de ses frères et sœurs congolais. Surtout qu’elle est ouverte d’esprit et très attachée aux valeurs et traditions de ses ancêtres congolais. Jordache Diala
Le grand artiste Lokwa Kanza et le chef de l’Etat Félix Tshisekedi Initié par le Président de la République Félix Tshisekedi au cours du cent troisième conseil des Ministres, la tenue d’un Forum National sur la Culture et les droits d’auteurs est salué par les artistes et opérateurs culturels congolais. Dans une interview accordée au journal La Prospérité, le jazzman, Paul Ngoy Le Perc, membre fondateur de l’Asbl ‘‘CAC’’ (Collectif des Artistes et Culturels) a fait savoir que l’initiative du chef de l’Etat a été bien accueilli par les créateurs des œuvres de l’esprit et acteurs du secteur de la culture. « C’est vraiment opportun dans la mesure où les artistes ont toujours voulu que le Président de la république et son gouvernement interviennent et s’impliquent personnellement dans la problématique sur la gestion collective des droits d’auteur en RDC. La convocation de ce forum national a rencontré la demande de la majorité des coopérateurs à la Société Congolaise des Droits d’Auteurs et des Droits voisins (SOCODA). Nous heureux que le père de la nation s’est saisi du dossier SOCODA qui est secouée par une crise infernale horrible à cause de la megestion criante, des conflits de leadership et de la malversation financière », a déclaré l’un ancien coordonnateur du CAC. Et d’ajouter : « cette situation divise non seulement les créateurs des œuvres de l’esprit mais aussi ne contribue pas à l’expansion de société coopérative qui depuis sa création est restée incapable d’accomplir sa mission afin de permettre aux ayants droits de jouir des fruits de leurs créations. Il est temps que la SOCODA puisse fonctionner dans les normes et prenne son envol après une décennie des troubles. Pour le Jazzman, ces assises qui seront organisées cette année sous les auspices du Ministère de la Culture, des Arts et Patrimoine, constituent une véritable aubaine pour aider la SOCODA à sortir de la crise qui a perduré. « Forum que nous attendons tous de pied ferme, est aussi un processus inclusif de réconciliation, non seulement entre les membres de cette société, mais aussi avec tous les acteurs qui, par leurs œuvres, contribuent au rayonnement de la culture congolaise dans le monde. On se rappellera qu’en 2O21, Mme la ministre de tutelle avait fait une même proposition pour trouver un consensus mais Nyoka Longo, à l’époque PCA a.i de la SOCODA, s’est opposé à la démarche du ministère pour maintenir la cacophonie que le président décrie aujourd’hui », a-t-il soutenu. Paul Ngoie Le Perc estime que l’organisation de ce forum profitera à tous les artistes en général et aux coopérateurs qui avait manifesté depuis le 9 février dernier, de voir la société d’évoluer autrement. « Nous pensons que ça ne sert rien de continuer à se battre. L’idéal est de s’aligner derrière l’initiative du chef de l’Etat, en se mettant tout le monde autour d’une table pour parler de nos problèmes réels et avancer. Jusqu’à preuve du contraire, la SOCODA a encore le monopole de gérer les droits d’auteur sur l’ensemble du territoire nationale alors qu’elle n’a pas même 200 adhérents. C’est vraiment anormal par rapport à l’ancienne SONECA (société nationale des Editeurs, Compositeurs et auteurs), auprès de qu’il a hérité les actifs et passions, qui avait au moins 3000 membres, sur toute la République », a lancé le Jazzman. Et de poursuivre : « Il est anormal que la SOCODA perçoive les droits des artistes de toutes disciplines, mais elle ne les repartit qu’auprès de 200 créateurs. Donc, ce forum sera une occasion de bien organiser les choses. Politique de répartition, crises intempestives et désordres après chaque fin mandant d’un conseil d’administration, irrégularité du cycle d’organisation de l’assemblée générale annuelle, problématique des réciprocités avec d’autres pays qui exploitent les œuvres congolais, sont des matières à discuter lors de ses assises. La tenue de ce Forum sera seulement une occasion d’échanger et d’améliorer beaucoup de choses dans le secteur des droits d’auteur mais aussi une manière pour essuyer les larmes des artistes congolais ». Il faut rappeler que le chef de l’Etat a, lors de sa dernière communication aux membres du gouvernement, exprimé l’engagement de redynamiser le secteur culturel. Concernant la SOCODA, Félix Tshisekedi a regretté de constater la persistance de plusieurs conflits internes entre les opérateurs culturels (dont les artistes musiciens) dus notamment à la problématique de la gestion collective des droits d’auteurs et droits voisins. Jordache Diala