L’Agence Française de Développement a dépêché à Kinshasa une délégation, conduite par sa directrice en République Démocratique du Congo, Safia Ibrahim, pour rencontrer, jeudi 25 juillet dans son cabinet de travail, le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki. Dans leur entretien, ils ont évoqué le renforcement de leur coopération pour l’épanouissement de différents secteurs de la ville de Kinshasa. Un cadre d’échange salué par les deux parties.
Au sortir de l’audience, la directrice de l’AFD a réitéré la détermination de l’agence à accompagner le gouvernement provincial de la ville de Kinshasa dans l’amélioration de la qualité de la vie des Kinois.
«C’était une rencontre pour parler des priorités du gouvernement provincial. L’Agence Française de Développement, que j’ai l’honneur de diriger, est un partenaire de la ville de Kinshasa, donc il était essentiel d’entendre les orientations du gouverneur. La France, via l’AFD, accompagne le plan d’actions de la province. On a parlé de la sécurité, du numérique, de l’assainissement, etc.», a-t-elle déclaré.
Dans le cadre de son protocole d’accord avec la République Démocratique du Congo, l’Agence française de développement veut apporter son soutien indéfectible au gouvernement provincial, en vue de permettre à celui-ci de relever les défis auxquels est confrontée la ville de Kinshasa.
«Nous avons un protocole avec la RDC. Ce protocole mobilise l’argent du contribuable français et l’argent du contribuable congolais, parce que nous utilisons des instruments prêts et dons, mais également européens, car, nous avons des financements de l’Union européenne, dans une seule finalité, celle d’appuyer le pays à atteindre son plan national de développement, en priorisant l’éducation, l’aménagement du territoire, et en utilisant le sport. On est à la veille de l’ouverture des jeux olympiques, et on est en train de monter la stratégie. Pour l’AFD, le sport est un moyen de développement et un accélérateur d’investissement solidaire », a dit Safia Ibrahim.
Par ailleurs, la directrice de l’AFD s’est réjouie de l’engagement de l’autorité urbaine à redorer l’image de Kinshasa, capitale congolaise, et sa disponibilité à poursuivre la coopération avec l’agence notamment, dans le cadre du projet d’aménagement et réhabilitation de six (6) terrains pour accompagner le sport féminin.
Pour rappel, la population kinoise attend toujours l’investiture du gouvernement Daniel Bumba. C’est depuis le 1er juillet que l’Assemblée provinciale de Kinshasa avait clôturé sa session ordinaire du mois de mars.
*Il s’est tenu le mercredi 24 juillet dernier, au cabinet de travail du Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, une séance de travail entre ce dernier et la délégation intersyndicale de l'Office national des transports (Onatra). Cette séance de travail, axée sur la relance des activités portuaires et des chemins de fer en République démocratique du Congo, s'est étalée sur la subvention et l'intervention de l'Etat dans le partenariat public-privé de la concession du Port Matadi, conformément aux instructions du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, qui s'était engagé à doter les entreprises publiques des moyens adéquats en vue de les rendre plus compétitives et viables. Un satisfecit pour l'intersyndicale de l'Office National des Transports (Onatra).
« Nous remercions sincèrement son Excellence Monsieur le Président de la République ainsi que le gouvernement, car si cette réunion a eu lieu avec son Excellence Monsieur le Ministre des Finances, c'est sur instruction du Chef de l'État. Et sur le volet social, le Président avait décidé de donner aux travailleurs de l'Onatra quatre mois d'arriérés de salaires », a déclaré Armand Osasse, président de l'intersyndicale de l'Onatra.
« Le jalon est déjà posé, la route à suivre est indiquée. C'est ici l'occasion pour nous de faire un appel à tous les travailleurs de l'Onatra à être prêts le vendredi à 10h devant le bâtiment administratif, car nous venons de gagner. La paie des agents commence à partir de demain, car le gouvernement vient de nous donner les moyens par rapport aux instructions du Président de la République », a-t-il renchéri à la sortie de cet entretien avec le ministre des Finances.
Pour Armand Osasse, Doudou Fwamba vient de démontrer son nationalisme à l'instar de « Patrice Emery LUMUMBA dans sa promptitude à exécuter les engagements du gouvernement pour le bien-être social des agents de l'Onatra et la préservation des emplois au Port de Matadi ».
« Nous sommes très contents, car il a exécuté les instructions du Président de la République en moins d'un mois. J'insiste que plusieurs ministres ont succédé, mais aucun d'entre eux ne s'est exécuté avec cette promptitude » et d'ajouter que l'actuel Ministre des Finances fait honneur au pays, et également au Président de la République.
Selon le président de l'intersyndicale de l'Onatra, au-delà des dispositions prises afin de procéder au paiement des arriérés de salaire des agents de cette entreprise de l’Etat, les efforts sont aussi fournis pour relancer le partenariat Win-Win entre l'Onatra et le groupement Matadi Corridors Terminaux à Conteneurs (MCTC).
De son côté, le Patron des Finances, Doudou Fwamba, s'est dit très heureux de confirmer à l'intersyndicale de l'Onatra l'exécution de l'instruction du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans sa vision de la modernisation et du renforcement de la performance de l'Office national des transports.
« J'ai l'honneur de recevoir ce jour l'intersyndicale de l'Onatra, la société d'Etat, une très grande société, un fleuron de notre économie, au sein de laquelle l'Etat a cessé d'investir depuis plusieurs années. (...) A l'issue du dernier conseil des ministres, l'autorité suprême a instruit le gouvernement d'apporter une subvention à cette société pour faire face à des besoins en termes de financement, de rémunération et autres charges de cette entité ».
A en croire l'Argentier national, sur le long terme, il s'agit de restructurer et relancer les entreprises publiques.
« Le Chef de l’Etat a insisté pour que le partenariat qui avait été signé à son temps entre l'Onatra et la firme étrangère représentée par sa filiale ici, MCTC, soit mis en œuvre et que les droits des travailleurs soient sauvegardés, qu'aucun emploi ne soit perdu et que nous puissions investir dans la modernisation de nos infrastructures portuaires. La logistique est l'un des indicateurs qui constitue la rigidité, ajoutant une pression sur le prix des denrées de première nécessité. Si nous investissons dans la logistique aujourd'hui, je crois que nous allons significativement connaître de meilleurs résultats en termes de réduction du prix des denrées de première nécessité », a confirmé le Ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi.
*Lors du briefing de presse du jeudi 18 juillet 2024, organisé par le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité, Teddy Lwamba Muba, a exposé les défis et les stratégies prioritaires du Gouvernement pour améliorer la desserte en eau et en électricité en République Démocratique du Congo (RDC). Ingénieur électromécanicien et ancien haut cadre de la Société nationale d’électricité (Snel SA), Teddy Lwamba a mis en avant quatre axes essentiels du programme gouvernemental : la fiabilisation du secteur de l’eau, la revitalisation de la croissance économique via l’électricité, l’investissement dans les infrastructures hydrauliques et énergétiques, ainsi que la régulation et l’amélioration du cadre légal.
Selon les propos du Ministre Teddy Lwamba, malgré une capacité installée de 2800 MW, la RDC ne dispose actuellement que de 2100 MW, créant ainsi un déficit énergétique global de 2500 MW. Ce déficit impacte significativement le pays, notamment dans le secteur minier qui consomme 1400 MW, contribuant substantiellement au PIB national à hauteur de 35 milliards USD, dont 7 milliards USD reviennent directement à l’économie congolaise.
Les contrats d’achat d’électricité de la Snel SA
Face à cette pénurie énergétique, la Snel a mis en place des contrats d’achat d’électricité avec divers partenaires depuis plus de deux décennies. Depuis moins de dix ans, la société a conclu des accords avec Enerka pour approvisionner la cité de Zongo, située au Sud Ubangi en RDC, à partir de la Centrafrique. De même, elle achète de l’électricité à Uetcl pour Kasindi, dans la province du Nord-Kivu, en provenance de l’Ouganda.
La Snel a également signé un contrat avec Sinelac (centrale de Ruzizi 2) pour fournir de l’électricité à Goma, Bukavu et Kamanyola, ainsi qu’avec Zesco pour approvisionner Kasenga, Pweto, Mokambo et Sakania depuis la Zambie. En plus de ces contrats, la Snel assure le transport pour le compte de tiers, permettant l’importation d’énergie depuis la Zambie ou le Congo Brazzaville via des traders comme CEC DRC, Vostro, EN Power, Safe Energy et Trade Power, afin de répondre aux besoins énergétiques des clients miniers.
Pour plusieurs villes congolaises, la Snel achète également de l’électricité auprès de sociétés locales : Sakima pour Kindu (centrale de Lutshurukuru), Sacim pour Mbuji Mayi (centrale de Tubi Tubidi), Perenco pour Muanda (centrale à gaz de Kinkazi), et les Forces armées de la RDC (Fardc) pour Kamina, exploitant la centrale de Kilubi.
Ces mesures reflètent les efforts continus de la Snel et du Gouvernement congolais pour pallier le déficit énergétique et garantir un approvisionnement stable en électricité à travers tout le pays, malgré les défis logistiques et infrastructurels rencontrés.
‘’Production de l’Inspecteur des Finances : contribution à la bonne gouvernance et à la lutte contre les antivaleurs’’, c’est sous ce thème que le Syndicat des Inspecteurs des Finances de l’Inspection Générale des Finances (IGF), ont organisé hier, à l’amphithéâtre Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, une journée scientifique, dans le but d’inciter à la bonne gestion de la res publica, et ce, en mettant à profit l’expertise desdits inspecteurs dans différents domaines. Pour ce faire, 3 livres des Inspecteurs de l’IGF ont été portés sur les fonts baptismaux.
Albert Lutete Mvuemba, Inspecteur Général des Finances, auteur du livre ‘’Système coopératif et développement communautaire : Croissance du secteur agricole par la promotion des sociétés coopératives en RDC’’, a, au cours de son exposé, énuméré quelques actions efficaces à poser par les autorités congolaises pour déclencher une croissance exponentielle du secteur agricole, afin de permettre à la RD Congo de devenir compétitive dans l’agroalimentaire à l’échelle mondiale.
A ce sujet, il met en évidence le grand potentiel agricole de la RDC, qui possède plus de 80 millions d’hectares de terres arables, avec un faible de taux d’exploitation, estimé à seulement 10%, alors que 70% de sa population travaille dans ce secteur. En comparaison avec la situation actuelle, il a pris un exemple de l’époque coloniale, durant laquelle, le pays jouissait d’une forte autosuffisance alimentaire et était considéré parmi le grand exportateur des produits agricoles, car il comptait un grand nombre d’agriculteurs repartis dans plusieurs paysannats.
Réformes
Etablissant le diagnostic de l’état actuel du secteur agricole, Albert Lutete, en est venu aux faits tels que, le développement de l’agriculture serait entravé notamment, par la reconduction des structures dualistes et extravertie de l’époque coloniale, les incohérences de la politique agricole postcoloniale, ainsi que le faible volume du commerce agricole entre les pays africains.
‘’Ici en Afrique, nous n’avons pas apporté des réformes sur notre économie. Les colons nous ont laissés une politique économique dont on applique jusqu’à ce jour, alors qu’elle avait été mise en place pour les besoins des métropoles. C’est ce qui explique pourquoi l’économie africaine repose essentiellement sur l’exportation des produits agricoles. Les asiatiques qui, également, étaient dans la même situation que nous, ont restructuré leur économie de sorte qu’elle ne profite pas seulement à la métropole, mais aussi, à l’intérêt général des populations’’, a-t-il expliqué, pour que la RDC puisse, à son tour, relever ce défi.
Ainsi, pour développer le secteur agricole, et booster l’économie nationale, Albert Lutete propose de redistribuer des terres de culture en faveur des paysans ; réhabiliter des infrastructures rurales ; de promouvoir les coopératives et de former de façon permanente, en bannissant toutes les discriminations raciale, ethnique, tribale, politique ou religieuse. En outre, ces réformes vont permettre de régler la précarité et l’instabilité dans la propriété des terres de culture causées par la vente désordonnée de celles-ci par les chefs coutumiers ; éviter ou prévenir la situation de servage des populations rurales dépouillées de leurs terres ; enfin, organiser la prise en charge de la sécurité des fermes par un réseau des coopératives de protection civile. Selon lui, il n’y a pas développement agricole sans réforme agraire, ni sociétés coopératives autogérées.
Dans la foulée, il a noté avec satisfaction le progrès réalisé dans ce sens, à travers les lois n°11/022 du 24 décembre 2011, portant principes fondamentaux de l’agriculture et du Décret n°20-007 du 9 mars 2020, portant désignation de l’autorité chargée de la tenue du registre des coopératives. Ces lois ont apporté des innovations dans la création d’un Fonds national de développement agricole et sa gestion en synergie avec les institutions financières bancaires et non bancaires ; et l’implication des agriculteurs professionnels du secteur agricole dans le processus décisionnel.
Parmi les 3 livres baptisés lors de cette journée scientifique, figurent entre autres, ‘’les inégalités économiques en RDC’’ de l’IGF Bitasimwa et ‘’ les Finances publiques du pouvoir central’’ de l’IGF Abolia Taba Mopolo.
Des officiels congolais et chinois ont célébré ce jeudi 25 juillet 2024, à Kinshasa, le nonante-septième (97) anniversaire de la fondation de l’Armée populaire de la libération de la Chine. La cérémonie s’est déroulée à Fleuve Congo Hôtel, ce cadre apaisant devenu la référence de grands évènements dans la capitale. Ce moment de partage a connu deux allocutions importantes. En premier lieu, c’est le Colonel AN YANJUN, Attaché de Défense près l’Ambassade de Chine, qui a pris la parole. Il a passé en revue différentes étapes de l’histoire de l’armée chinoise et a révélé des progrès réalisés par la Chine pour le maintien de la paix du point de vue mondial.
Le diplomate Zhao Bin, intervenant en second lieu, a eu pour sa part la possibilité de réitérer la détermination de son pays à contribuer à la restauration de la paix en RD. Congo, principalement dans l’Est, où des milliers de congolais continuent à être, injustement, victimes de la guerre imposée par l’armée rwandaise et des groupes armés. Les deux personnalités ont, globalement, passé un message d’espoir en termes d’engagements de l’Empire du milieu à renforcer davantage ses liens d’amitié avec la République démocratique du Congo, aussi bien sur le plan militaire que dans plusieurs autres secteurs.
Vers de nouveaux engagements dans le domaine militaire
« Ces dernières années, les relations entre les armées chinoise et congolaise ont continué de se développer et leur coopération notamment, en matière de donnation des équipements et de formation a apporté des résultats fructueux. Les militaires de nos deux pays se sont ainsi noué par une amitié profonde. La situation sécuritaire actuelle dans l’est du pays est complexe et grave. Les groupes armés illégaux, en particulier le M23 sévissent, nuisant à la souveraineté du pays et dégradant la situation humanitaire sur le terrain. Afin d’atténuer la douleur de la population victime du conflit, la Chine a, dans la mesure de ses capacités, fourni des aides matérielles et financières à la RDC à plusieurs reprises, continué à accroître son soutien aux efforts congolais pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC et plaidé en faveur des revendications légitimes de la RDC sur la scène internationale. Sur la question de l’Est du Congo, croyez en nous, la Chine s'est toujours fermement positionnée du côté de l'équité et de la justice », a souligné le diplomate Zhao Bin, dans son mot de circonstance. Il a enchainé par un rappel des engagements qui lient Kinshasa et Pékin, depuis plus d’une année, selon la vision des Président Tshisekedi et Xi Jinping.
L’année dernière, suite à la visite d’État réussie du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en Chine, les nouvelles orientations ont été définies pour le développement ultérieur des relations entre la Chine et la RDC et entre les deux armées. La Chine est disposée à travailler conjointement avec la RDC pour la réussite du sommet du FOCAC 2024, et à mettre activement en œuvre de nouveaux consensus auxquels les deux chefs d'État parviendront lors du sommet en vue d’approfondir les échanges et la coopération entre nos deux pays dans divers domaines, dont militaire et d’écrire ensemble un nouveau chapitre dans l’histoire du développement militaire de nos deux pays », a-t-il précisé.
Ce qu’il faut savoir de l’Armée chinoise
L’Armée populaire de Libération de Chine est une armée du peuple chinois créée et dirigée par le Parti communiste chinois. Au cours des 97 dernières années, de la lutte armée à la fondation de la République Populaire de Chine, de la résistance aux invasions étrangères à la défense des frontières, du secours aux sinistrés au soutien à la construction du pays, l’Armée populaire de Libération a apporté des contributions imprescriptibles à l’indépendance du pays et à la libération de son peuple, à la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale ainsi qu’au développement de l’économie nationale et à la garantie de la sécurité des vies humaines.
Sur le plan international, l’Armée populaire de Libération se livre vigoureusement à la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité et à la mise en œuvre par des actions concrètes de l’Initiative pour la Sécurité mondiale proposée par le Président XI Jinping. Elle est une force majeure dans le maintien de la paix mondiale. Elle participe activement au secours internationaux en cas de catastrophe et à l’aide humanitaire. Elle envoie des flottes navales dans le golfe d'Aden pour escorter les navires civils, et expédie des médecins militaires et des navires-hôpitaux à de nombreux pays pour des diagnostics et des traitements des malades. Les contingents de la Mission chinoise de maintien de la paix étant basés à l’Est de la RDC ont, face à une situation sécuritaire de forte complexité, honoré leurs engagements en accomplissant remarquablement toutes les missions affectées par la MONUSCO, ce qui a été hautement salué par le gouvernement congolais et la population du Sud-Kivu. Aujourd’hui, il y a encore 14 observateurs militaires chinois dans l’Est de la RDC qui effectuent diverses tâches de maintien de la paix, a longuement rappelé l’Ambassadeur Zhao Bin.
Gloire Mfemfere
Allocution de S.E.M. ZHAO Bin,
Ambassadeur de Chine en RDC lors de la Réception pour le 97e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de Libération de Chine
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les généraux et officiers des forces armées de la RDC
Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique en RDC,
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Merci d'être venus parmi nous pour célébrer le 97e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de Libération de Chine. Tout d’abords, permettez-moi de souhaiter la chaleureuse bienvenue à tous les distingués invités et notamment d’exprimer mes meilleures salutations aux officiers des deux armées ici présents.
L’Armée populaire de Libération de Chine est une armée du peuple chinois crée et dirigée par le Parti communiste chinois. Au cours des 97 dernières années, de la lutte armée à la fondation de la République Populaire de Chine, de la résistance aux invasions étrangères à la défense des frontières, du secours aux sinistrés au soutien à la construction du pays, L’Armée populaire de Libération a apporté des contributions imprescriptibles à l’indépendance du pays et à la libération de son peuple, à la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale ainsi qu’au développement de l’économie nationale et à la garantie de la sécurité des vies humaines.
Sur le plan international, l’Armée populaire de Libération se livre vigoureusement à la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité et à la mise en œuvre par des actions concrètes l’Initiative pour la Sécurité mondiale proposée par le Président XI Jinping. Elle est une force majeure dans le maintien de la paix mondiale. Elle participe activement au secours internationaux en cas de catastrophe et à l’aide humanitaire. Elle envoie des flottes navales dans le golfe d'Aden pour escorter les navires civiles, et expédie des médecins militaires et des navires-hôpitaux à de nombreux pays pour des diagnostics et des traitements des malades. Les contingents de la Mission chinoise de maintien de la paix étant basés à l’Est de la RDC ont, face à une situation sécuritaire de forte complexité, honoré leurs engagements en accomplissant remarquablement toutes les missions affectées par la MONUSCO, ce qui a été hautement salué par le gouvernement congolais et la population du Sud-Kivu. Aujourd’hui, il y a encore 14 observateurs militaires chinois dans l’Est de la RDC qui effectuent diverses tâches de maintien de la paix.
Aujourd'hui, notre monde, notre époque et notre histoire connaissent des changements sans précédent, et la communauté internationale est confrontée à de multiples risques et défis. Les conflits régionaux, de plus en plus difficiles à désamorcer, risquent de déborder, et les défis globaux non traditionnels se succèdent l’un à l’autre, ce qui ajoute encore plus de complexité à l’architecture sécuritaire internationale.
Dans la décision sur l’approfondissement plus poussé de la réforme sur tous les plans en vue de promouvoir la modernisation chinoise récemment adoptée par le 20e Comité central du Parti communiste chinois lors de son 3e plénum, nous avons réaffirmé le maintien de la direction absolue du PCC sur l’Armée populaire de Libération et l’application approfondie de la stratégie visant à renforcer l’armée grâce à la réforme pour réaliser la modernisation de la défense nationale et de l’armée. La Chine poursuivra comme toujours la voie du développement pacifique et la politique de défense nationale de nature défensive. Il y a 70 ans, la Chine a déjà proposé pour la première fois les Cinq Principes de la Coexistence pacifique, à savoir, le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, la non-agression mutuelle, la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, l’égalité et le bénéfice mutuel, et la coexistence pacifique, qui sont devenus de normes fondamentales que la Chine respecte dans le développement de ses relations avec les autres pays. Dans le futur, elle fera toujours preuve de sens de responsabilité dans les affaires sécuritaires internationales et honorera scrupuleusement ses devoirs et engagements internationaux. En même temps, elle sera comme toujours, sans équivoque sur les questions touchant à ses intérêts vitaux. La Chine doit être réunie et le sera.
Mesdames et messieurs, chers amis,
Ces dernières années, les relations entre les armées chinoise et congolaise ont continué de se développer et leur coopération, notamment en matière de donation des équipements et de formation a apporté des résultats fructueux. Les militaires de nos deux pays se sont ainsi noués par une amitié profonde. La situation sécuritaire actuelle dans l’est du pays est complexe et grave. Les groupes armés illégaux, en particulier le M23 sévissent, nuisant à la souveraineté du pays et dégradant la situation humanitaire sur le terrain. Afin d’atténuer la douleur de la population victime du conflit, la Chine a, dans la mesure de ses capacités, fourni des aides matérielles et financières à la RDC à plusieurs reprises, continué à accroître son soutien aux efforts congolais pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC et plaidé en faveur des revendications légitimes de la RDC sur la scène internationale. Sur la question de l’Est du Congo, croyez en nous, la Chine s'est toujours fermement positionnée du côté de l'équité et de la justice.
L’année dernière, suite à la visite d’État réussie du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en Chine, les nouvelles orientations ont été définies pour le développement ultérieur des relations entre la Chine et la RDC et entre les deux armées. La Chine est disposée à travailler conjointement avec la RDC pour la réussite du sommet du FOCAC 2024, et à mettre activement en œuvre de nouveaux consensus auxquels les deux chefs d'État parviendront lors du sommet en vue d’approfondir les échanges et la coopération entre nos deux pays dans les divers domaines, dont militaire et d’écrire ensemble un nouveau chapitre dans l’histoire du développement militaire de nos deux pays.
Vive l’Armée populaire de Libération de Chine !
Vive l’amitié sino-congolaise !
Merci à vous toutes et tous !
DISCOURS DU COLONEL SUPERIEUR AN YANJUN, ATTACHE DE DEFENSE PRES L’AMBASSADE DE CHINE A L’OCCASION DU 97ème ANNIVERSAIRE DE LA FONDATION DE L’ARMEE POPULAIRE DE CHINE
Messieurs les ministres,
Messieurs les généraux,
Mesdames et Messieurs les Attachés de défense,
Mesdames et Messieurs les officiers des armées, de la police nationale,
Mesdames et messieurs, chers amis, à vos titres et à vos rangs respectifs,
Dans six jours, le 1er du mois d’août, l’Armée populaire de Libération de Chine (APL) soufflera sa 97e bougie. Une journée glorieuse pour l’APL, et une occasion pour nous de jeter un regard rétrospectif sur son histoire et un regard perspectif vers son avenir.
L’APL est d’abord une armée révolutionnaire. Elle a été crée par le parti communiste chinois en 1927, à une époque où la Chine souffrait de l’invasion venant des puissances étrangères et était déchirée par les conflits et guerres civiles. Le peuple chinois vivait dans l’humiliation et les misères. Dès sa naissance issue de l’Insurrection de Nanchang le 1er août 1927, cette armée du peuple se dévoue au salut et à la sauvegarde de la patrie. Sous la direction du parti communiste chinois, elle a remporté les victoires de la Guerre révolutionnaire agraire, de la Guerre de résistance contre l’agression japonaise et de la Guerre de Libération. Ces triomphes, résultats des luttes ardues, ont été obtenus grâce à son héroïsme invincible et sa volonté révolutionnaire inébranlable.
L’APL est déterminé à défendre la patrie. Après la fondation de la République populaire de Chine, l’APL a assumé la lourde responsabilité de sauvegarder la souveraineté et la sécurité du pays. En gérant les conflits régionaux avec courage et prévoyance, elle a su toujours créer les conditions pacifiques nécessaires au développement de la Chine.
L’APL est une armée issue du peuple et au service du peuple. Elle place le peuple au centre de ses préoccupations, se tient constamment à ses côtés et se bat sans relâche pour lui. Qu’il s’agisse de secours et d’assistance aux sinistrés lors des séismes, de lutte contre les inondations ou l’épidémie, là où il y a le danger, il y a des soldats de l’APL en première ligne; là où il y a le péril, il y a des soldats de l’APL qui se battent jour et nuit, pour protéger coûte que coûte la vie et les biens du peuple.
L’APL est une armée qui défend la justice et la paix. Depuis l’année 1990 où l’armée chinoise a envoyé ses premiers observateurs militaires à l’international, 50 000 casques bleus chinois ont participé aux missions de maintien de la paix de l’ONU dans plus de vingt pays ou régions, et 17 militaires y ont fait le sacrifice ultime. A l’heure actuelle, 1700 casques bleus chinois exercent leur fonctions dans six missions onusiennes en Afrique et au Proche Orient. Le premier contingent chinois de maintien de la paix est arrivé en avril 2003 en République démocratique du Congo. 6000 casques bleus chinois ont déjà effectué des missions de maintien de la paix en République démocratique du Congo. En mai cette année, conformément au plan d'évacuation de la MONUSCO, le 27e contingent des casques bleus chinois a achevé sa mission. Lors de son retrait, il a fait aux FARDC un don d'équipements et de matériel d'une valeur de 7 millions de dollars. De plus, l’APL a monté une troupe de réserve de maintien de la paix forte de 8000 personnes, qui sont prêtes à s’engager en bref délai. La Chine est ainsi devenue le premier contributeur en casques bleus parmi les cinq membre permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Le bâtiment hôpital Arche de paix de la marine chinoise effectue actuellement une visite aux plusieurs pays africains, pour répondre aux besoins médicaux des populations locales. De la fin juillet à la mi-août de cette année, l’armée chinoise organisera un exercice conjoint antiterroriste, sous le nom de code Paix et Union 2024, avec les armées Tanzaniennes et Mozambique.
Dans la nouvelle ère, l’armée du peuple, à la lumière de la conception du président XI Jinping sur la montée en puissance de l’armée, a fait d’énormes progrès en termes de sa propre modernisation. Elle est en train de se faire une armée forte et puissante, par des efforts d’amélioration continus sur tous les plans: idéologie, technologie, ressources humaines, et en se dotant des mécanismes de réaction et de commandement plus flexibles et plus efficaces, des nouvelles capacitées opérationnelles, et des moyens matériels plus performents.
Mais la Chine poursuivra inébranlablement la voie du développment pacifique et la politique de défense nationale de caractère défensif. Il y a deux ans, le préssident XI Jinping a proposé l’Initiative pour la sécurité mondiale, qui vise à créer une nouvelle voie vers la sécurité commune, une voie du dialogue plutôt que de la confrontation, du partenariat plutôt que de l’alliance ou du bloc, de la coopération gagnant-gagnant plutôt que de la somme nulle. Cette initiative offre une nouvelle approche pour s’attaquer aux causes profondes des conflits internationaux, et pour résoudre les problèmes de sécurité auxquels l’humanité est confrontée. Dans cet esprit-là, l’APL continue d’oeuvrer à approndir les échanges et les coopérations avec les armées des autres pays et participera activement au maintien de la sécurité internationale et régionale, afin d’apporter plus d’énergie positive à la défense de la paix et de la stabilité mondiales.
Mesdames et messieurs,
L’année 2024 marque le 52e anniversaire de la normalisation des relations sino-congolaises. En tant qu'élément important des relations bilatérales, les relations entre nos deux armées ont beaucoup progressé ces dernières années. Dans ce cadre-là, l’APL entend, de concert avec l’armée congolaise, intensifier nos échanges et coopérations, afin d’enrichir davantage le partenariat stratégique global Chine-RDC au profit de nos deux pays. Personnellement, je vous assure que Je ne ménagerai aucun effort dans ce sens, afin de contribuer à porter les relations entre nos deux armées à un niveau plus élevé.
Je vous remercie pour votre attention et bonne soirée.
Cette année 2024, qui avance lentement mais surement vers son dernier virage, a marqué le sixième anniversaire d’existence de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), cet établissement important créé à la faveur de la mise sur pied de la loi n°18/027 du 14 juillet 2018. A cette occasion, le comité de gestion de cet établissement public a eu l’idée mesurée d’organiser, du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, deux journées portes ouvertes. Cet évènement a, en effet, offert l’occasion au public de s’imprégner des efforts constamment déployés pour l’amélioration continue du secteur de la sécurité sociale en RD. Congo. Plusieurs assurés et partenaires sociaux, eux aussi, ont saisi, sans la moindre hésitation, l’opportunité de plonger dans la découverte des services diversifiés que propose, en permanence, la Caisse nationale de sécurité sociale pour le bien-être des populations.
« C’est une bonne très bonne initiative dans la mesure où c’est un domaine qui est très méconnu de l’ensemble de la population. Généralement, on parle des assurances. On confond un certain nombre de choses. Quand l’entité qui est en charge de la prévoyance sociale fait une activité comme ça, c’est très important parce qu’il y a un plus grand monde qui veut se renseigner sur la manière dont quelqu’un peut assurer ses derniers jours par rapport au travail », a avoué un visiteur, au terme d’une gymnastique bénéfique.
Ces journées portes ouvertes ont présenté aussi l’occasion aux anciens de la CNSS de retrouver la boite centrale. C’est le cas de M. Thierry Maloba, Chef de Division à la Direction urbaine de Kinshasa-ouest, recruté depuis près de 40 ans, contacté pour fournir des réponses aux préoccupations des visiteurs en ce qui concerne l’assujettissement, un volet essentiel dont les contours échappent, malheureusement, au commun des mortels.
« J’ai été appelé pour expliquer aux travailleurs et employeurs ce que c’est l’assujettissement, aussi le contrôle et recouvrement des cotisations. J’ai 39 ans de service à la CNSS. J’ai travaillé d’abord en qualité d’informaticien. Après, on m’a affecté au contrôle et recouvrement. Quand je suis parti de là, on m’a placé au service Employeur et salarié. C’est ce qui a fait qu’on puisse m’associer dans ces journées portes ouvertes. Chaque année, la CNSS organise ces séances pour informer la population sur sa mission parce qu’on a constaté qu’une grande partie de la population est induite en erreur en qui concerne la sécurité sociale dans notre pays. Nous sommes en train de sensibiliser et de faire passer le message sur le fonctionnement de la sécurité sociale. La sécurité sociale, elle est riche. Vous y trouverez toutes les branches. La branche qui nous intéresse beaucoup plus, c’est le vieillissement, qui entraine la pauvreté, isolement, l’abandon, la mort. Pour éviter cela, il faut aller à la sécurité sociale. Tout ce que nous faisons va aboutir à la prise en charge des personnes de troisième âge », a-t-il indiqué, sur place, aux stands, lors de la clôture des activités, devant une équipe solide de reporters de La Prospérité.
Charles Mudiay Kazadi dans la droite ligne de la vision de Félix Tshisekedi
Pour revenir d’un pas, le lancement des journées portes ouvertes de la CNSS a été marqué par l’allocution de son Directeur Général Charles Mudiay Kazadi. Devant l’assistance, le 25 juillet 2024, il a souligné des succès énormes récoltés pour le bien des congolais.
« Un regard rétrospectif, parfois nostalgique, nous permet d’apprécier à sa juste valeur le chemin parcouru par la sécurité sociale de notre pays, depuis les temps immémoriaux, lorsque s’exprimait dans nos villages, par nos braves ancêtres, la solidarité clanique, valeur cardinale de la vie en société. La sécurité sociale en République Démocratique du Congo a traversé l’ère coloniale, marquée par une profonde discrimination entre les indigènes et les employés non-indigènes, pour s’affranchir finalement de cette ségrégation rétrograde avec l’avènement d’un régime général de sécurité sociale en 1961. Aujourd'hui, à la croisée de chemin, après la promulgation de la loi n°16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au régime général de la sécurité sociale, notre sécurité sociale s’affermit de jour en jour », a-t-il démontré, ouvertement, ce jour-là.
Des engagements forts pour une meilleure sécurité sociale en RDC
Il a complété son élan en ces termes : « Les pensions et leurs conditions d’octroi ont connu une cure de jouvence. Le chantier des risques professionnels n’a jamais été aussi ouvert avec l’allongement des délais de déclaration. La branche des prestations aux familles a fait peau neuve avec l’instauration de nouvelles prestations et l’extension des allocations familiales à l’ensemble du territoire national. Oui, nous venons de loin !
Pourtant, le devoir continue de nous appeler, inexorablement. La CNSS s'emploie, dans le respect des normes internationales et suivant les principes de bonne gouvernance édictés notamment par l’AISS et la CIPRES, à remplir ses missions en collectant les cotisations sociales et en les reversant sous forme de prestations, mais également en agissant comme vecteur du développement grâce à des investissements à caractère socioéconomique. Mais, que vaut une bonne gouvernance sans obligation de redevabilité, sans une sensibilisation accrue des assurés et des partenaires sociaux sur les enjeux du régime, sans une démarche de dialogue social à même d’élaguer les zones d’ombre et de réduire l’ignorance en matière de sécurité sociale, si criante dans notre société ? À quoi sert-il de s’affubler des lauriers si de grands enjeux et défis subsistent devant nous ? Rien ne sera garanti tant que persisteront des inquiétudes sur l’avenir de notre régime, sur la perception qu’en ont les assurés sociaux, sur l’efficacité des stratégies mises en place pour étendre la couverture sociale », a-t-il insisté, dans son allocution marquant l’ouverture des portes à la Caisse nationale de sécurité sociale, placée sous sa direction depuis 2022.
(Par Eric Kamba, Analyste géopolitique, Coordonnateur de CADA)
Outre les deux trêves humanitaires décrétées successivement dans le cadre du conflit à l’Est de la RDC, les USA, par leur Département du Trésor, viennent de frapper à la poche des chefs des groupes armés (AFC, M23, etc.), dont Corneille Nangaa, y alimentant la guerre et les déplacements des populations.
Dans le même élan, l’Union Européenne a annoncé des sanctions contre ces mêmes chefs de guerre, avec en tête l’ancien président de la CENI, pour maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité au Congo. Mais, sans des sanctions fortes contre le Rwanda, le parrain, qui agresse la RDC à travers ces groupes armés et dont la présence militaire y est avérée, les Américains et Européens tournent autour du pot, s’attaquent aux fausses cibles et prolongent, par conséquent, les souffrances des Congolais.
Après deux trêves humanitaires décrétées dans un contexte marqué par la tenue des élections générales au Rwanda, dont la présidentielle qui a vu l’autocrate Paul Kagame l’emporter plus qu’à la soviétique avec 99,1 %, les USA reviennent à la charge, cette fois-ci en ciblant des chefs de groupes armés alimentant le conflit et les déplacements des populations dans la partie orientale de la RDC.
Ils ont imposé ce 25 juillet des sanctions àl’AFC (Alliance Fleuve Congo)/M23, accusant ce conglomérat d’être à l’origine de l’instabilité politique, d’un conflit violent et de déplacements de la population civile. Membre principal de l’AFC, le M23, groupe armé sanctionné il y a belle lurette par l’ONU et les États-Unis, est présenté comme déstabilisant depuis longtemps la province du Nord-Kivu, y commettant des graves violations des droits de l’homme.
Un autre groupe armé, désormais allié à l’AFC, à savoir le Twirwaneho, opérant dans la province du Sud-Kivu, n’est pas non plus épargné. Son chef militaire adjoint, en la personne de Charles Sematama, est indexé. Indexés également, Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa, respectivement chefs politiques de l’AFC et du M23, se voient ainsi frappés à la poche et interdits de séjour aux USA. C’est pour la deuxième fois que l’ancien président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) en RDC est sanctionné par l’Administration américaine. Il l’a été pour la première fois en 2019 pour sa participation à des actions ou à des politiques sapant les processus ou les institutions démocratiques en RDC.
Il résulte des dernières mesures que tous les biens et intérêts dans les biens des personnes précitées, qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes des États-Unis, sont bloqués et doivent être signalés au Département du Trésor américain. Et, entre autres aussi, toutes les transactions entre lesdites personnes et des sujets et entreprises américains sont interdites.
Sur la même veine, l’Union Européenne a, un jour après, emboité le pas aux Etats-Unis. Elle a décoché ses flèches en direction de la coalition AFC/M23. Ses principaux dirigeants, avec en tête Corneille Nangaa, tombent sous le coup dessanctions. En raison de sa position de premier plan en tant que fondateur, dirigeant et coordonnateur politique de l’AFC, ce dernier est accusé comme responsable du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC.
Il est également responsable de l’appui au groupe armé M23 qui sème la désolation au Congo.
Pas de fin du conflit sans sanctions sévères contre le Rwanda
Autant que les trêves humanitaires décrétées tout récemment, les dernières sanctions américaines, en ce compris celles de l’Union Européenne, contre les dirigeants des groupes armés alimentant le conflit, l’instabilité et l’insécurité en RDC ne sont qu’un pis-aller. Elles ne sont qu’une manière de trouver des moments de répit dans cette guerre qui n’en finit pas depuis trente ans. Ce qui est corroboré par la conclusion du communiqué de presse du Département du Trésor américain du 25 juillet qui note que«l’objectif ultime des sanctions est non pas de punir, mais de susciter un changement de comportement positif».
Il va donc sans dire que ces mesures, loin d’amuser la galerie, sont des petites vagues qui ne peuvent produire de l’énergie à même de changer le cours des choses. Elles sont sans impact sur le Rwanda qui est reconnu comme agresseur du Congo via ces rébellions d’opérette et dont la présence militaire est plus qu’avérée sur le sol congolais.
Et l’ambassadeur allemand en RDC, M. Ingo Hebert, ne croyait pas si bien le dire en déclarant ce 27 juillet lors de sa visite dans la localité de Kashushanterritoire de Kabare, dans la province du Sud-Kivu, que «la présence de l’armée rwandaise sur le sol congolais constitue une violation du droit international public et de la charte des Nations unies».
Bref, tant que des sanctions fortes ne seront pas prises à l’endroit du Rwanda, à l’instar de la Russie en Ukraine, pour l’amener à quitter le sol congolais et à cesser tout soutien à ses supplétifs de l’AFC et du M23, voire de Twirwaneho, dans les hauts plateaux de Fizi, le conflit à l’Est de la RDC ne connaîtra point de dénouement.
C’est la raison pour laquelle, bien que saluant la prise de ces sanctions ciblées qui s’inscrivent dans la dynamique de la lutte contre l’impunité des auteurs des crimes internationaux contre sa population sur son territoire national, la RDC a appelé les USA et l’Union Européenne à prendre des sanctions fortes contre le Rwanda.
Ceci d’autant que l’on ne peut baisser la fièvre en cassant le thermomètre. En d’autres termes, l’on ne peut jamais éradiquer la maladie en combattant les symptômes.
La RDC appelée à plus de stratégies
Avec des trêves humanitaires et des mesures ciblées frappant les chefs des pseudo-rébellions en RDC, les Américains et les Européens tournent autour du pot quant à la fin de la guerre à l’Est de la RDC.
Ils ne sont pas encore prêts, pour des raisons liées à leurs intérêts dans la région, à faire respecter aussi bien le droit international que la charte des Nations unies. En plus, le Rwanda a réussi à se faire important sur le plan diplomatique et géopolitique en devenant quatrième pays contributeur en termes des troupes de l’ONU et sous-traitant de différentes puissances pour la préservation de leurs intérêts sur le continent africain, du moins au Sud du Sahara. L’intervention du Rwanda au Mozambique au nom des intérêts de la multinationale française TOTAL se passe de tout commentaire.
Aussi, certains pays africains comptent-ils sur le Rwanda pour protéger leurs régimes contre différentes forces déstabilisatrices. En atteste la présence de l’armée rwandaise en Centrafrique. Victime des attaques terroristes, le Bénin lorgne aussi sur le Rwanda.
Donc, au nom des intérêts des uns et des autres, le régime de Kigali trouve du soutien auprès des Américains et des Européens, voire des Africains. Et dans le déni du droit international et de la charte des Nations unies, tous renvoient la RDC, victime des agressions du Rwanda, sous prétexte que la solution à cette crise ne peut être que politique. Pourtant des processus tels que ceux de Luanda et de Nairobi existent est sont foulés aux pieds par Kigali.
C’est comme si, à un titre ou à un autre, chacun se sent redevable vis-à-vis du Rwanda.
Comment donc pousser les Américains, les Européens, et même les Africains, à porter d’autres lunettes pour voir les choses autrement et à soutenir la cause congolaise qui est légitime et juste ? C’est la grande question à laquelle l’Etat congolais se doit de répondre avec rationalité.
Il lui revient d’aller au-delà de tout ce qui a été entrepris jusque-là. Sur fond de la réforme de l’armée et des services de sécurité conjuguée à la bonne gouvernance bannissant, fondamentalement, la corruption et l’impunité, des stratégies doivent être montées et réadaptées au vu des différents tableaux qui se dressent. Il convient de traduire en mouvement des gesticulations observées de part et d’autre.
Le Gouvernement Congolais appelle les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Européenne à prendre des sanctions plus fortes contre le Rwanda
Kinshasa, le 27 juillet 2024 – Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a pris note des sanctions infligées par les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Européenne à quelques individus et entités impliqués dans l’insécurité et l’instabilité de sa partie Est du pays. D’abord, celles de l’Office of Foreign Assets Control du Département du Trésor des États-Unis d’Amérique qui ont ciblé des chefs de groupes armés alimentant le conflit et la situation humanitaire catastrophique dans l’Est du pays. Ensuite, celles du Conseil de l’Union Européenne qui ont ajouté des mesures restrictives contre neuf (09) personnes et une coalition terroriste accusées de violations graves des droits de l’homme et d’entretenir le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité en République Démocratique du Congo. Le Gouvernement de la République salue la prise de ces sanctions ciblées qui s’inscrit dans une dynamique de lutte contre l’impunité des auteurs des crimes internationaux commis contre sa population et sur son territoire national tels que détaillés dans le dernier rapport du groupe d’Experts des Nations Unies. Le Gouvernement de la République souligne l’importance de sanctions ciblées supplémentaires contre les dirigeants du Rwanda impliqués dans la chaîne de commandement supervisant la campagne de déstabilisation dans l'Est de la République Démocratique du Congo. Ces sanctions sont indispensables pour mettre un terme aux violations graves du droit international qui perdurent dans un contexte de tolérance internationale et d’impunité, et pour favoriser un environnement propice à des solutions durables dans les conflits récurrents de la région des Grands Lacs.
Au milieu, le SG aux Transports, le DGA de l'ONATRA et la délégation de MCTC font leur entrée dans le port à conteneurs de l'Onatra
Après un temps de fructueuses discussions entre la RDC et le concessionnaire Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC) en vue de la modernisation du port de Matadi, les choses sérieuses commencent.
Une importante cérémonie d'entrée de MCTC sur le terminal à conteneur du port de Matadi a été organisée ce samedi 27 juillet dans la ville portuaire de Matadi, marquant le début des processus de remise et reprise.
C'était en présence du Secrétaire général aux Transports, voies de communications et de désenclavement, représentant le VPM Jean-Pierre Bemba, le DGA de l' ex-Onatra, la forte délégation du concessionnaire MCTC et la délégation syndicale de l' ex-Onatra.
Tout a commencé par la présentation des civilités au ministre provincial des Mines, du Transport et des voies de communications, représentant le Gouverneur de la province.
Juste après, le cortège s'est dirigé vers le port de Matadi où attendaient les agents et cadres mobilisés comme un seul homme par le président de l'intersyndicale, Harman Osase et visiblement satisfait de l'arrivée d'un concessionnaire qui va améliorer sensiblement leurs conditions de vie.
Il s'en est suivi le mot du DGA de l' ex-Onatra qui a expliqué que ce projet rencontre la vision du Président de la République qui se soucie de la modernisation du port de Matadi et l’amélioration du social des agents et cadres de l’Onatra. Ceci, afin de permettre au port de Maradi de bien jouer son rôle.
Ainsi, le Gouvernement s’est engagé à payer deux mois d’arriérés de salaires et deux décrets ont été signés pour la création d’un fonds social qui va régler définitivement le problème du passif de l’ex-Onatra.
C’est le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement qui a soumis au Conseil deux Projets de Décrets concernant l’ ex-Onatra SA pour examen et approbation.
En effet, la baisse d’activité chronique qui frappe l’ ex-Onatra SA depuis plusieurs années, en raison de l’avènement d’un environnement concurrentiel ayant entraîné la perte d’une partie importante du volume de trafic de conteneurs jadis assuré par cette entreprise, a créé des déséquilibres financiers structurels occasionnant un accroissement significatif des charges liées au passif social.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a motivé la nécessité de poursuivre et d’accélérer la mise en œuvre des objectifs du Gouvernement sur la modernisation de toutes les infrastructures portuaires et ferroviaires.
L’adoption de ces deux textes permettra au Gouvernement d’apporter un appui tendant à régler la situation du lourd passif de l’ONATRA SA et de fixer les tarifs de manutention de conteneurs. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ces deux Projets de textes.
Tous les acteurs interpellés
Au cours de la même séance avec la délégation syndicale de l’ex-Onatra, la parole a été donnée au Secrétaire général aux Transports, Voies de communication et de désenclavement, qui représentait le VPM Jean-Pierre Bemba. Il a expliqué que dans son discours d’investiture le 20 janvier 2024, le président de la République avait rappelé les six engagements majeurs qui forment son second mandat, parmi lesquels construire une économie plus diversifiée et plus compétitive, à condition notamment d’assurer le renforcement des capacités opérationnelles des entreprises publiques chargées de transport par voie d’eau dont fait partie l’ ex-Onatra.
Et de constater que cet engagement ne peut être tenu que si l’ ex-Onatra dispose des infrastructures modernes, sûres et durables pouvant lui permettre de réaliser son objet social.
C’est dans cette optique que Jean-Pierre Bemba a instruit les acteurs de la gouvernance de ce partenariat de prendre toutes les dispositions pour que ce partenariat gagnant-gagnant, cher au président de la République soit rapidement mis en œuvre ; que les congolais puissent voir effectivement le port de Matadi modernisé et compétitif ; que les capitaux frais viennent immédiatement pour faire remonter l’ ex-Onatra ; que les engagements pris sur le plan social, financier et contractuels soient respectés. En ce qui concerne la partie gouvernementale, il se place en garant grâce à l’appui de la Très haute hiérarchie ; que la date du 27 juillet 2024 soit considérée comme une journée historique pour tous les intervenants de ce PPP qui ont travaillé, chacun en ce qui le concerne, d’arrache-pied, en vue de l’aboutissement heureux et en douceur de ce projet.
« Qu’il s’agisse du Gouvernement de la République, du Conseil d’administration de l’ ex-Onatra, de la délégation syndicale, de la Direction générale de l’ ex-Onatra, des experts des ministères des Transports et Portefeuille ainsi que des représentants du partenaire, tous ont été à la hauteur », affirme-t-il.
Cap sur l’exécution des travaux
Pour Harman Osase, président de l'intersyndicale de l'Onatra, comme les préalables ont été remplis, rien ne s'oppose à ce que MCTC entre dans le port et commence le travail.
« Ce projet est exécuté suivant la vision du chef de l’Etat. C’est un partenariat gagnant-gagnant. C’est un grand jour, car officiellement avec les partenaires, nous venons d’effectuer la visite officielle. Nous sommes derrière la vision du chef de l’Etat car le souci qui l’anime, c’est la relance de cette entreprise et je rassure à tous les travailleurs qu’on n’a pas perdus. Aucun travailleur ne perdra son emploi. Nous allons rester vigilants et nous veilleront que les intérêts des travailleurs soient privilégiés. Le banc syndical remercie le Gouvernement de la République », dit-il, avant d’ajouter que la suite, c’est le début des travaux, car l’ordre du chef de l’Etat doit être respecté.
Pour sa part, Christian Ngoy, qui est le DG de MCTC, a rassuré que cette société est dans la dynamique de vite commencer les travaux de modernisation et une grande équipe sera à Kinshasa dans les jours qui viennent.
« Il s’agit d’un accord qui vise l’aménagement, l’équipement et l’exploitation du Terminal à conteneurs de Matadi. Nous allons agrandir le quai pour des opérations d’envergure en vue d’augmenter le trafic », précise-t-il, tout en informant que dans les prochains jours, nous allons effectuer une remise et reprise avec l’ ex-Onatra afin de donner l’accès total à MCTC.
Le XXème Comité central du Parti communiste chinois a conclu son 3ème plénum jeudi à Beijing et a publié un communiqué.
Wu Zexian, commentateur de CGTN Français, a interprété les lignes directrices et politiques en matière de civilisation écologique dans le communiqué.
Selon lui, le plénum a envoyé un signal très fort qui est la reconfirmation de la volonté de l'équipe dirigeante à développer la Chine tout en protégeant l'environnement, et l'idée selon laquelle « Les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent une grande richesse » est enracinée en Chine depuis l'équipe dirigeante jusqu'aux masses populaires.
Le XXème Comité central du Parti communiste chinois a conclu son 3ème plénum jeudi à Beijing et a publié un communiqué.
Le sinologue français, Moundhir Sajjad Bechari, a interprété les lignes directrices et politiques en matière de civilisation écologique dans le communiqué.
Selon lui, la Chine cherche à coordonner les différents objectifs environnementaux de façon à ce que chaque action soutienne l'autre, formant un système intégré où les bénéfices écologiques et économiques se renforcent mutuellement.