Le programme d’actions du gouvernement de la République Démocratique du Congo pour la période 2024-2028 est une feuille de route ambitieuse visant à transformer le pays en une économie diversifiée et résiliente. En se basant sur six engagements majeurs, le gouvernement entend répondre aux aspirations exprimées par le peuple congolais lors des élections.
Ces engagements comprennent la création d’emplois, la protection du pouvoir d’achat, l’amélioration de la sécurité nationale, l’accès aux services de base, la diversification économique et l’efficacité des services publics. Le programme met un accent particulier sur le développement des infrastructures, comme les routes, les voies ferrées et les installations énergétiques, qui sont essentielles pour stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie des congolais. Il prévoit également des réformes dans les secteurs de l’éducation et de la santé pour garantir un accès équitable aux services sociaux de base. En outre, le programme reconnaît l’importance de la modernisation technologique et de l’innovation comme moteurs de développement. Le coût total du programme est estimé à 92,9 milliards USD sur cinq ans, ce qui soulève des questions sur la viabilité financière et la capacité de mobilisation des ressources nécessaires. Cependant, le gouvernement reste optimiste quant à la possibilité de mobiliser ces fonds à partir de sources étatiques et non étatiques, tant au niveau central que provincial. En fin de compte, ce programme est perçu comme un outil stratégique pour orienter les politiques et actions futures, visant à bâtir un Congo moderne, résilient et prospère.
Le Programme d’Actions du Gouvernement n’est toutefois pas à l’abri des risques de dérapage, particulièrement dans le contexte complexe de la RDC. L’instabilité sécuritaire reste l’un des défis les plus pressants. La RDC est confrontée à des conflits armés persistants, notamment dans l’est du pays, où des groupes rebelles continuent de déstabiliser les régions. Cette situation non seulement entrave la mise en œuvre des projets de développement mais met également en péril la sécurité des citoyens et la stabilité économique.
De plus, la volatilité économique constitue un autre risque majeur. La RDC dépend fortement des exportations de matières premières, rendant son économie vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux. Une baisse soudaine des prix des ressources pourrait compromettre les objectifs économiques du programme et exacerber les tensions sociales. La faiblesse institutionnelle est également une préoccupation importante. Les capacités limitées des institutions gouvernementales et locales à gérer efficacement les programmes et les fonds publics peuvent conduire à une mauvaise exécution des projets et à une corruption persistante. Enfin, les défis logistiques et infrastructurels sont omniprésents. Le manque d’infrastructures adéquates et les difficultés logistiques peuvent ralentir ou entraver la mise en œuvre des initiatives prévues dans le programme.
Points forts du Programme
L’un des principaux atouts du programme d’actions du gouvernement de la RDC pour 2024-2028 est sa vision stratégique claire et cohérente. Le programme est bien aligné avec une ambition de long terme pour le développement durable de la RDC, visant à surmonter les défis structurels et à répondre aux besoins socio-économiques du pays. Il reconnaît les potentiels énormes de la RDC en matière de ressources naturelles et de position géographique, et propose des stratégies pour exploiter ces avantages de manière durable et inclusive. L’accent mis sur la diversification économique est particulièrement significatif. En visant à réduire la dépendance excessive aux secteurs extractifs, le programme promeut le développement de l’agriculture, des infrastructures, et des industries manufacturières. Cette diversification est essentielle pour créer des emplois durables et stimuler une croissance économique inclusive.
Les investissements massifs prévus dans les infrastructures sont un autre point fort majeur. Le développement des routes, des chemins de fer, et des installations énergétiques est crucial pour améliorer la connectivité et faciliter le commerce à travers le pays. Ces projets d’infrastructures sont également conçus pour relier les zones de production agricole et minière aux marchés nationaux et internationaux, ce qui est fondamental pour le développement économique. Le programme met également l’accent sur la sécurité et la stabilité, en renforçant les capacités des forces de défense et de sécurité pour protéger le territoire national et sécuriser les biens et les personnes. Cet engagement est crucial dans le contexte de la RDC, où l’insécurité reste un obstacle majeur au développement. Enfin, le programme se distingue par son engagement envers les progrès sociaux. Des initiatives telles que l’amélioration de l’accès à l’éducation et aux soins de santé, ainsi que la promotion de l’inclusion sociale et de la justice, sont essentielles pour le bien-être de la population et pour la construction d’une société plus équitable et plus résiliente.
Domaines nécessitant des améliorations
Malgré ses nombreux points forts, le programme d’actions du gouvernement de la RDC pour 2024-2028 présente plusieurs domaines nécessitant des améliorations. Tout d’abord, bien que le programme mette en avant des réformes économiques nécessaires pour stimuler l’investissement privé et lutter contre la corruption, il manque de détails spécifiques sur la manière dont ces réformes seront mises en œuvre. Les mécanismes de mise en œuvre clairs et les étapes concrètes sont essentiels pour assurer que ces réformes produisent les résultats escomptés.
Un autre aspect nécessitant une amélioration est la capacité institutionnelle. La RDC doit renforcer les capacités de ses institutions publiques pour garantir une exécution efficace du programme. Cela inclut la nécessité de formations spécialisées, l’amélioration des infrastructures administratives, et l’établissement de processus de gestion efficaces. Sans une solide capacité institutionnelle, même les meilleures stratégies risquent de ne pas être mises en œuvre de manière efficace.
Le financement du programme représente également un défi majeur. Le coût total de 92,9 milliards USD est extrêmement élevé, et il est crucial de développer des plans détaillés sur la manière de mobiliser ces ressources. Cela inclut l’identification des sources de financement, qu’elles soient internes ou externes, et la mise en place de mécanismes robustes pour gérer ces fonds de manière transparente et responsable.
La coordination intersectorielle est un autre domaine clé nécessitant des améliorations. Pour éviter les conflits de politiques et assurer une approche intégrée, il est essentiel de mettre en place des mécanismes robustes pour coordonner les actions entre les différents ministères et secteurs. Une meilleure coordination permettrait de maximiser l’impact des initiatives et d’éviter les redondances et les inefficacités.
Enfin, le programme pourrait bénéficier d’un système de suivi et d’évaluation plus détaillé. Il est crucial d’établir des indicateurs clairs pour évaluer les progrès et ajuster les stratégies en fonction des résultats obtenus. Un suivi rigoureux permettra de s’assurer que les objectifs du programme sont atteints et que les ressources sont utilisées de manière efficace.
Le Programme repose-t-il sur un diagnostic compréhensif de la situation de la RDC ?
Le programme d’actions du gouvernement de la RDC repose sur une analyse approfondie et exhaustive des défis auxquels le pays est confronté. Cette analyse englobe divers aspects, y compris les contraintes économiques, les défis sécuritaires, et les besoins en infrastructures et en services sociaux. Le document reconnaît la complexité de la situation macroéconomique du pays, marquée par une dépendance excessive aux secteurs extractifs, une volatilité économique due aux chocs externes, et une nécessité impérative de diversification économique. La RDC est décrite comme un pays avec un potentiel énorme mais confronté à des défis structurels significatifs. Le programme reconnaît les impacts négatifs des conflits armés récurrents, notamment dans l’Est du pays, qui perturbent les chaînes d’approvisionnement et empêchent le développement économique. Il souligne également l’importance de résoudre les problèmes de gouvernance et de renforcer l’État de droit pour assurer un environnement propice au développement.
L’analyse contextuelle du programme prend en compte les impacts des chocs économiques internationaux, tels que la fluctuation des prix des matières premières et les pressions inflationnistes globales, qui affectent directement l’économie congolaise. De plus, elle évalue les défis posés par le changement climatique, qui exacerbent la vulnérabilité de l’économie et mettent en péril les moyens de subsistance de millions de Congolais. Sur le plan social, le programme identifie les énormes déficits en matière de services sociaux, notamment l’accès à l’éducation, à la santé et aux infrastructures de base. Il reconnaît que malgré les efforts déployés pour améliorer l’accès à ces services, des disparités significatives persistent entre les régions urbaines et rurales, ainsi qu’entre différentes provinces.
Le Programme repose-t-il sur une théorie de changement ?
Le programme d’actions du gouvernement de la RDC semble implicitement basé sur une théorie de changement visant à transformer le pays en une économie diversifiée, résiliente et équitable. Cette théorie de changement repose sur plusieurs piliers stratégiques qui, ensemble, visent à surmonter les défis actuels et à créer les conditions nécessaires pour un développement durable à long terme. Un élément clé de cette théorie est l’accent mis sur la diversification économique. Le programme reconnaît que pour sortir de la dépendance aux secteurs extractifs, il est essentiel de développer d’autres secteurs de l’économie, notamment l’agriculture, l’industrie manufacturière, et les services. Cette diversification est censée créer des emplois, stimuler la croissance économique et améliorer la résilience économique face aux chocs externes.
La modernisation des infrastructures est un autre pilier crucial de cette théorie de changement. En investissant dans les infrastructures de transport et d’énergie, le programme vise à améliorer la connectivité et à faciliter le commerce, ce qui est essentiel pour stimuler le développement économique et améliorer la qualité de vie des citoyens. La réforme des services publics et la lutte contre la corruption sont également des composantes centrales de cette théorie de changement. Le programme propose des réformes structurelles pour améliorer l’efficacité et la transparence des services publics, ce qui est crucial pour renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs, et pour garantir que les ressources publiques sont utilisées de manière efficace.
En outre, le programme met en avant la nécessité de renforcer la sécurité et la stabilité, en consolidant les capacités des forces de défense et de sécurité et en améliorant la gouvernance judiciaire. La sécurité est perçue comme un prérequis fondamental pour le développement économique et social, et le programme vise à créer un environnement sécurisé qui permet aux activités économiques de prospérer.
Enfin, le programme promeut l’inclusion sociale et l’équité, en visant à réduire les disparités régionales et à améliorer l’accès aux services sociaux de base. En intégrant ces éléments, la théorie de changement du programme cherche à créer un Congo plus uni, plus prospère et plus résilient.
Y a-t-il une corrélation entre activités, stratégies/politiques et résultats attendus ?
Le programme établit des liens entre les activités proposées, les stratégies/politiques et les résultats attendus. Chaque secteur stratégique du programme est conçu pour répondre à des objectifs spécifiques alignés sur les engagements du président. Par exemple, les investissements dans les infrastructures visent à améliorer la connectivité et à soutenir le développement économique dans les zones rurales et urbaines, ce qui devrait conduire à une croissance économique plus inclusive et à la création d’emplois. Dans le domaine de la sécurité, les actions telles que le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité sont directement liées à l’objectif de sécuriser le territoire national et de protéger les citoyens. Ces mesures sont conçues pour réduire la criminalité et les conflits, ce qui est essentiel pour créer un environnement stable et propice au développement économique et social.
Le programme met également en avant des politiques pour améliorer l’accès aux services sociaux de base, comme l’éducation et la santé. Les initiatives dans ces domaines sont directement liées à l’objectif de réduire les inégalités sociales et de promouvoir le développement du capital humain, ce qui est crucial pour la croissance économique à long terme. En matière de diversification économique, le programme propose des réformes dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie pour stimuler la production locale et réduire la dépendance aux importations. Ces actions sont conçues pour créer une économie plus compétitive et générer des emplois durables, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie.
Le lien entre les stratégies proposées et les résultats attendus est également évident dans l’accent mis sur la gouvernance et la transparence. Les réformes visant à renforcer la gestion des finances publiques et à lutter contre la corruption sont conçues pour améliorer l’efficacité et la transparence des dépenses publiques, ce qui devrait conduire à une meilleure utilisation des ressources et à des résultats plus tangibles pour les citoyens.
Y a-t-il un lien entre le développement des infrastructures et secteurs productifs ?
Le programme met un fort accent sur le développement des infrastructures et leur lien avec les secteurs productifs du pays. Les infrastructures, telles que les routes, les voies ferrées et les voies fluviales, sont reconnues comme des catalyseurs essentiels pour le développement économique, en particulier pour les secteurs clés comme les mines, l’agriculture, le tourisme et les forêts. L’amélioration des infrastructures de transport est considérée comme cruciale pour désenclaver les zones rurales et faciliter l’accès aux marchés pour les produits agricoles. Le programme propose des investissements dans le développement de routes de desserte agricole, ce qui devrait permettre de réduire les coûts de transport, d’améliorer la compétitivité des produits agricoles locaux et de stimuler la production et la productivité agricoles.
En ce qui concerne le secteur minier, le programme reconnaît l’importance des infrastructures pour le transport des minerais vers les marchés nationaux et internationaux. Les projets comme le corridor Banana-Sakania sont conçus pour faciliter le commerce et attirer des investissements dans le secteur minier, ce qui est essentiel pour la croissance économique de la RDC.
Le développement des infrastructures est également lié au secteur du tourisme. En améliorant les routes et les voies de communication, le programme vise à promouvoir le tourisme intérieur et international, ce qui peut générer des revenus substantiels et créer des emplois. Le programme prévoit également la réhabilitation et le développement des infrastructures touristiques dans les sites clés pour attirer plus de visiteurs. Dans le secteur forestier, les infrastructures sont nécessaires pour améliorer l’accès aux zones de production et pour soutenir les activités de gestion durable des forêts. Les investissements dans les infrastructures de transport peuvent faciliter l’exportation de produits forestiers et promouvoir des pratiques de gestion forestière durable.
Y a-t-il un lien entre le développement du secteur énergétique et secteurs productifs
Le développement du secteur énergétique est un pilier central du programme d’actions du gouvernement de la RDC, avec une reconnaissance explicite de son importance pour les secteurs productifs tels que les mines, l’agriculture, le tourisme et les forêts. L’accès à une énergie fiable et abordable est essentiel pour le développement économique et la compétitivité des entreprises, et le programme met en avant plusieurs initiatives pour améliorer la capacité énergétique du pays. L’un des projets phares du programme est le développement du complexe hydroélectrique Grand Inga, qui a le potentiel de transformer le paysage énergétique de la RDC et de fournir une énergie renouvelable et abondante pour les secteurs productifs. En plus de Grand Inga, le programme prévoit des investissements dans l’énergie solaire et d’autres sources d’énergie renouvelable pour diversifier le mix énergétique du pays et répondre aux besoins croissants en énergie.
Pour le secteur minier, qui est l’un des principaux moteurs économiques de la RDC, un approvisionnement énergétique stable est crucial pour les opérations minières. Le programme propose de renforcer les infrastructures énergétiques pour soutenir l’exploitation minière et la transformation des minerais, ce qui est essentiel pour ajouter de la valeur localement et pour augmenter les revenus du secteur minier. Dans l’agriculture, l’accès à l’énergie est important pour l’irrigation, la transformation des produits agricoles et le stockage. Le programme prévoit des initiatives pour améliorer l’électrification rurale, ce qui peut aider à moderniser les pratiques agricoles et à augmenter la productivité. En outre, le développement des énergies renouvelables peut fournir des solutions énergétiques durables pour les zones rurales, réduisant ainsi la dépendance aux sources d’énergie fossiles coûteuses et polluantes.
Le secteur touristique peut également bénéficier du développement du secteur énergétique. Des infrastructures énergétiques fiables sont nécessaires pour soutenir les installations touristiques et pour améliorer l’expérience des visiteurs. Le programme propose des mesures pour améliorer l’approvisionnement en énergie dans les sites touristiques clés, ce qui peut attirer plus de touristes et stimuler l’économie locale.
Existe-il un mécanisme pour éviter les incohérences et conflits entre stratégies/politiques ?
Le programme semble reconnaître l’importance d’une coordination efficace entre les différentes stratégies et politiques pour éviter les incohérences et les conflits. Toutefois, bien que le document mette en avant la nécessité d’une approche intégrée et coordonnée, les mécanismes spécifiques pour gérer ces interactions ne sont pas détaillés de manière exhaustive. Pour assurer une coordination efficace, il est crucial d’établir des structures de gouvernance claires et des processus de consultation réguliers entre les ministères et les agences responsables de la mise en œuvre des différentes initiatives. Cela peut inclure la création de comités intersectoriels ou de groupes de travail chargés de superviser la mise en œuvre des politiques et de résoudre les problèmes de chevauchement ou de conflit entre les stratégies.
Un autre aspect important est la mise en place de systèmes de planification et de budgétisation intégrés. Le programme propose un dispositif de Planification – Programmation – Budgétisation – Suivi et Évaluation (PPBSE), qui est conçu pour aligner les budgets des ministères et des agences avec les priorités stratégiques du gouvernement. Ce système peut aider à garantir que les ressources sont allouées de manière cohérente et efficace, en évitant les doublons et en maximisant l’impact des investissements publics.
Le renforcement des capacités institutionnelles est également essentiel pour gérer les interactions complexes entre les différentes politiques. Le programme souligne la nécessité de former les fonctionnaires et d’améliorer les infrastructures administratives pour soutenir une mise en œuvre efficace. Des capacités institutionnelles robustes permettent de mieux coordonner les actions, de suivre les progrès et de s’adapter aux défis émergents. Enfin, la transparence et la participation des parties prenantes jouent un rôle crucial pour éviter des incohérences et des conflits. En impliquant les parties prenantes dans le processus de planification et en assurant une communication claire sur les objectifs et les actions, le gouvernement peut construire un consensus et réduire les risques de conflit entre les stratégies.
Du système de gouvernance et de coordination
Le programme reconnaît que la réussite de ses initiatives dépend en grande partie de la capacité des institutions publiques à planifier, coordonner et mettre en œuvre les actions de manière cohérente et efficace. Un aspect clé de ce système est l’accent mis sur la transparence et la reddition de comptes. Le programme propose des réformes pour améliorer la gestion des finances publiques et renforcer la responsabilité des acteurs publics. Ces mesures incluent la mise en place de budgets réalistes et crédibles, l’amélioration de la qualité des dépenses publiques et l’intensification de la mobilisation des recettes publiques. En renforçant la transparence et la responsabilité, le gouvernement vise à assurer une utilisation efficace des ressources et à construire la confiance des citoyens et des investisseurs.
La coordination interinstitutionnelle est également un élément crucial du système de gouvernance proposé. Le programme prévoit des mécanismes pour aligner les actions des ministères, des structures et des agences avec les priorités stratégiques du gouvernement. Cela inclut la création de plateformes de concertation et de collaboration pour faciliter la communication et la coordination entre les différentes entités gouvernementales. Ces structures sont essentielles pour éviter les chevauchements, maximiser l’impact des initiatives et assurer une approche intégrée du développement.
Le renforcement des capacités institutionnelles est un autre pilier du système de gouvernance et de coordination. Le programme souligne la nécessité de former les fonctionnaires, d’améliorer les infrastructures administratives et de moderniser les systèmes de gestion. En développant des capacités institutionnelles solides, le gouvernement peut mieux planifier, exécuter et superviser les politiques publiques, ce qui est essentiel pour la mise en œuvre réussie du programme.
Enfin, la participation des parties prenantes est considérée comme un facteur clé de succès. Le programme encourage le dialogue et la participation des citoyens, du secteur privé et de la société civile dans le processus de prise de décision. En impliquant les parties prenantes, le gouvernement peut recueillir des informations précieuses, construire un consensus et assurer que les initiatives répondent aux besoins et aux aspirations de la population.
Existe-il un système de suivi et évaluation ?
Le programme inclut la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation (S&E) pour surveiller les progrès et évaluer les résultats des initiatives proposées. Ce système est essentiel pour assurer que les actions du gouvernement sont efficaces et pour ajuster les stratégies en fonction des performances observées. Le dispositif de Planification – Programmation – Budgétisation – Suivi et Évaluation (PPBSE) mentionné dans le programme est conçu pour aligner les actions et les budgets avec les priorités stratégiques, tout en fournissant un cadre pour le suivi et l’évaluation. Ce système vise à intégrer le suivi et l’évaluation dans le cycle de gestion des politiques publiques, en assurant que chaque étape, de la planification à l’exécution et à l’évaluation, est bien coordonnée et alignée sur les objectifs du gouvernement.
Toutefois, pour que ce système soit efficace, il est crucial d’établir des indicateurs de performance clairs et mesurables. Le programme devrait définir des indicateurs spécifiques pour chaque objectif stratégique, qui permettront de mesurer les progrès réalisés et d’évaluer l’impact des initiatives. Ces indicateurs doivent être régulièrement suivis et analysés pour identifier les succès et les domaines nécessitant des améliorations.
La collecte et l’analyse des données sont des composants essentiels du système de suivi et d’évaluation. Le programme doit mettre en place des mécanismes robustes pour recueillir des données fiables et à jour sur les différents aspects des initiatives. Ces données doivent être analysées pour fournir des informations pertinentes sur la performance et pour guider la prise de décision. Il est important de renforcer le CAID (www.caid.cd).
Le retour d’information et l’apprentissage sont également des éléments clés du système de suivi et d’évaluation. Le programme doit inclure des mécanismes pour diffuser les résultats des évaluations et pour intégrer les leçons apprises dans le processus de planification et d’exécution. En utilisant ces informations, le gouvernement peut ajuster ses stratégies et ses actions pour améliorer l’efficacité et l’impact du programme.
Enfin, la participation des parties prenantes est cruciale pour le succès du système de suivi et d’évaluation. En impliquant les citoyens, le secteur privé et la société civile dans le processus de S&E, le gouvernement peut recueillir des perspectives diverses, renforcer la transparence et la responsabilité, et s’assurer que les initiatives répondent aux besoins et aux attentes de la population.
Existe-il un mécanisme de responsabilité mutuelle ?
Le programme ne décrive pas en détail un mécanisme formel de responsabilité mutuelle, mais il souligne la nécessité de renforcer la transparence, la reddition de comptes et la participation des parties prenantes dans le processus de mise en œuvre. Un mécanisme efficace de responsabilité mutuelle implique la mise en place de structures et de processus permettant de responsabiliser toutes les parties prenantes, y compris les fonctionnaires, les agences gouvernementales, le secteur privé et la société civile, pour leurs rôles et leurs contributions à la réalisation des objectifs du programme. Cela peut inclure la définition claire des rôles et des responsabilités, l’établissement d’objectifs de performance, et la création de systèmes pour suivre et évaluer les contributions de chaque partie.
La transparence est un pilier fondamental de la responsabilité mutuelle. Le programme propose des réformes pour améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques et dans l’exécution des politiques. En rendant les informations sur les budgets, les dépenses et les résultats accessibles au public, le gouvernement peut renforcer la responsabilité et encourager une participation active des citoyens dans le suivi et l’évaluation des actions gouvernementales.
La reddition de comptes est également cruciale. Le programme mentionne la nécessité d’intensifier la mobilisation des recettes publiques et d’améliorer la qualité des dépenses, ce qui implique un suivi rigoureux et une évaluation régulière des performances. Les mécanismes de reddition de comptes, tels que les audits financiers, les inspections et les évaluations indépendantes, sont essentiels pour assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et que les objectifs sont atteints.
En outre, le programme encourage la participation des parties prenantes dans le processus de prise de décision et de mise en œuvre. En impliquant les citoyens, les organisations de la société civile et le secteur privé, le gouvernement peut renforcer la légitimité de ses actions, recueillir des informations précieuses et s’assurer que les initiatives sont alignées sur les besoins et les aspirations de la population.
Pour renforcer davantage la responsabilité mutuelle, le programme pourrait bénéficier de l’intégration de mécanismes formels pour évaluer et sanctionner positivement ou négativement les performances des parties prenantes. Cela peut inclure des systèmes de récompenses pour les performances exceptionnelles et des mesures correctives pour les insuffisances, ce qui encouragerait une culture de responsabilité et d’amélioration continue.
De l’adéquation du budget par rapport aux défis
Le budget proposé est ambitieux, avec un coût total estimé à 92,9 milliards USD sur cinq ans. Ce montant reflète l’ampleur des défis auxquels le pays est confronté et l’envergure des initiatives nécessaires pour les surmonter. Cependant, l’adéquation de ce budget par rapport aux défis à relever soulève plusieurs questions critiques sur la capacité du gouvernement à mobiliser les ressources nécessaires et à gérer efficacement ces fonds. Tout d’abord, la mobilisation des ressources pour financer ce budget est un défi majeur. Le programme propose de couvrir le coût total par des ressources étatiques et non étatiques, provenant à la fois du gouvernement central, des provinces et des entités territoriales décentralisées. Toutefois, la capacité de la RDC à mobiliser ces ressources dépend de plusieurs facteurs, y compris la performance économique du pays, l’efficacité des systèmes de collecte de revenus, et la capacité à attirer des financements externes, que ce soit par des investissements directs étrangers, des prêts ou des aides internationales.
Ensuite, la gestion efficace de ce budget est essentielle pour assurer que les ressources allouées produisent les résultats escomptés. Le programme met en avant la nécessité de réformes pour améliorer la gestion des finances publiques, y compris la mise en place de budgets réalistes et crédibles, et l’amélioration de la qualité des dépenses publiques. Ces réformes sont cruciales pour éviter les gaspillages, les inefficacités et les détournements de fonds, et pour garantir que les investissements sont dirigés vers des initiatives à fort impact.
L’adéquation du budget par rapport aux défis à relever dépend également de la capacité du gouvernement à prioriser les investissements. Le programme propose une large gamme d’initiatives dans divers secteurs, ce qui nécessite une planification et une budgétisation rigoureuses pour s’assurer que les ressources sont allouées de manière stratégique. Les priorités doivent être définies en fonction de leur potentiel à contribuer à la croissance économique, à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie de la population.
Un autre aspect à considérer est la viabilité financière à long terme du programme. Le coût élevé du programme pose la question de la durabilité des finances publiques de la RDC et de la capacité du pays à gérer son endettement tout en poursuivant ses objectifs de développement. Il est crucial de s’assurer que le financement du programme ne compromet pas la stabilité macroéconomique du pays et ne génère pas une dépendance excessive aux financements externes.
Le Programme contient-il des stratégies pour améliorer la réputation et la crédibilité du Gouvernement ?
L’un des piliers fondamentaux du Programme est l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption. Ce programme reconnaît que pour restaurer la confiance des congolais et des investisseurs, il est essentiel de renforcer la transparence et la redevabilité. Ainsi, des mécanismes comme la publication régulière des contrats miniers et la mise en œuvre d’un système intégré de gestion des finances publiques (SIGMAP) sont mis en avant. La lutte contre la corruption est abordée de manière proactive avec des réformes visant à renforcer les structures de lutte contre la corruption et à améliorer la gouvernance économique.
Cette orientation est cruciale pour plusieurs raisons. Premièrement, elle vise à rétablir la confiance des congolais dans leurs institutions. La RDC a longtemps été marquée par une méfiance généralisée envers les autorités publiques, souvent accusées de corruption et de mauvaise gestion. En montrant un engagement clair envers la transparence et la bonne gouvernance, le gouvernement peut commencer à reconstruire cette confiance. Deuxièmement, une réputation solide et crédible est indispensable pour attirer des investissements étrangers. Les investisseurs recherchent des environnements stables et prévisibles où leurs droits sont protégés. En améliorant sa crédibilité, la RDC peut espérer devenir une destination plus attrayante pour les investissements, stimulant ainsi son développement économique. Enfin, la crédibilité du gouvernement renforce son autorité, particulièrement importante dans les provinces où l’État doit réaffirmer son contrôle face à des conflits persistants.
Quid de la participation des provinces ?
Le programme reconnaît également l’importance de l’inclusion des provinces dans le processus de développement. La RDC, avec sa diversité géographique et culturelle, nécessite une approche de gouvernance qui soit à la fois centralisée pour certaines décisions stratégiques et décentralisée pour permettre une gestion adaptée aux réalités locales. À cet égard, le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) est une initiative clé. Il vise à améliorer l’infrastructure et la connectivité dans les territoires éloignés, réduisant ainsi les disparités géographiques et économiques entre les différentes régions du pays.
L’importance de la participation des provinces réside dans plusieurs aspects. D’une part, elle permet de mieux répondre aux besoins locaux en donnant aux autorités provinciales une plus grande responsabilité et des ressources pour développer leurs régions. Cela est particulièrement pertinent dans un pays où les conditions économiques et sociales peuvent varier considérablement d’une province à l’autre. D’autre part, l’inclusion des provinces favorise la cohésion nationale. En impliquant les gouvernements locaux dans la planification et la mise en œuvre des politiques, le programme renforce le sentiment d’appartenance et de solidarité nationale. Cela est essentiel pour maintenir l’unité dans un pays aux multiples identités culturelles et ethniques. Enfin, la participation active des provinces peut contribuer à une gestion plus efficace des conflits en donnant aux communautés locales une voix dans la gouvernance et la résolution des différends.
Quels sont les risques de dérapage d’un tel programme dans le contexte de la RDC ?
Malgré ses ambitions, le Programme d’Actions du Gouvernement n’est pas à l’abri des risques de dérapage, particulièrement dans le contexte complexe de la RDC. L’instabilité sécuritaire reste l’un des défis les plus pressants. La RDC est confrontée à des conflits armés persistants, notamment dans l’est du pays, où des groupes rebelles continuent de déstabiliser les régions. Cette situation non seulement entrave la mise en œuvre des projets de développement mais met également en péril la sécurité des citoyens et la stabilité économique.
De plus, la volatilité économique constitue un autre risque majeur. La RDC dépend fortement des exportations de matières premières, rendant son économie vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux. Une baisse soudaine des prix des ressources pourrait compromettre les objectifs économiques du programme et exacerber les tensions sociales. La faiblesse institutionnelle est également une préoccupation importante. Les capacités limitées des institutions gouvernementales et locales à gérer efficacement les programmes et les fonds publics peuvent conduire à une mauvaise exécution des projets et à une corruption persistante. Enfin, les défis logistiques et infrastructurels sont omniprésents. Le manque d’infrastructures adéquates et les difficultés logistiques peuvent ralentir ou entraver la mise en œuvre des initiatives prévues dans le programme.
Pour atténuer ces risques, il est impératif que le gouvernement renforce ses efforts pour stabiliser les provinces en conflit et renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité. La diversification économique doit être accélérée pour réduire la dépendance aux matières premières et créer une économie plus résiliente. En outre, l’investissement dans le renforcement des capacités institutionnelles à tous les niveaux est essentiel pour assurer une gestion efficace des programmes et des ressources. Enfin, le développement des infrastructures critiques doit être une priorité pour améliorer la connectivité et faciliter la mise en œuvre des projets.
Recommandations
Pour renforcer l’efficacité et l’impact du programme d’actions du gouvernement de la RDC pour 2024-2028, plusieurs recommandations peuvent être formulées. Ces recommandations visent à améliorer la mobilisation et l’utilisation des ressources, à renforcer la coordination et la mise en œuvre des initiatives, et à assurer une participation inclusive des Congolais.
Clarification des mécanismes de financement
Il est crucial de développer des plans détaillés pour la mobilisation des ressources nécessaires pour financer le programme. Cela inclut l’identification des sources de financement internes et externes, la création de partenariats publics-privés, et l’exploration de nouvelles avenues pour attirer des investissements étrangers. En outre, il est important de mettre en place des mécanismes de gestion financière robustes pour garantir une utilisation efficace et transparente des fonds.
Renforcement de la coordination intersectorielle
Pour éviter les incohérences et les conflits entre les stratégies et politiques, le gouvernement doit renforcer les mécanismes de coordination entre les différents ministères et agences. Cela peut inclure la création de comités intersectoriels ou de groupes de travail, la mise en place de plateformes de consultation régulière, et l’intégration des systèmes de planification et de budgétisation. Une meilleure coordination permettra de maximiser l’impact des initiatives et d’assurer une approche intégrée du développement.
Amélioration de la capacité institutionnelle
Le renforcement des capacités des institutions publiques est essentiel pour assurer une mise en œuvre efficace du programme. Cela inclut la formation continue des fonctionnaires, l’amélioration des infrastructures administratives, et la modernisation des systèmes de gestion. En développant des capacités institutionnelles solides, le gouvernement peut mieux planifier, exécuter et superviser les politiques publiques, ce qui est crucial pour la réussite du programme.
Développement d’un système de suivi et évaluation détaillé
Un système de suivi et d’évaluation rigoureux est essentiel pour mesurer les progrès, évaluer les résultats et ajuster les stratégies en fonction des performances observées. Le programme devrait définir des indicateurs de performance clairs et mesurables, mettre en place des mécanismes robustes pour la collecte et l’analyse des données, et intégrer les leçons apprises dans le processus de planification et d’exécution. Cela permettra de s’assurer que les objectifs du programme sont atteints et que les ressources sont utilisées de manière efficace.
Promotion de l’inclusion sociale et de la participation
Pour s’assurer que les initiatives bénéficient à toutes les provinces et groupes sociaux de manière équitable et inclusive, le programme doit encourager la participation active des congolais, du secteur privé et de la société civile dans le processus de prise de décision. En impliquant les parties prenantes, le gouvernement peut recueillir des perspectives diverses, renforcer la légitimité de ses actions et garantir que les initiatives répondent aux besoins et aux aspirations de la population.
Renforcement de la transparence et de la responsabilité
La transparence et la responsabilité sont essentielles pour construire la confiance des citoyens et des investisseurs et pour garantir une gestion efficace des ressources. Le programme devrait inclure des mesures pour renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques, améliorer la reddition de comptes, et promouvoir une culture de responsabilité et d’intégrité dans les services publics. Cela peut inclure la publication régulière des informations sur les budgets, les dépenses et les résultats, et la mise en place de systèmes de suivi et d’évaluation indépendants.
Dr. John M. Ulimwengu
Chargé de recherches senior – Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI)
Viser plus loin. Mettre la RD. Congo sur l’orbite des Nations indépendantes au territoire et aux frontières pleinement sécurisés. Créer des emplois. Ainsi, Judith Suminwa Tuluka mise—elle sur la Consolidation des acquis du premier mandat de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en vue de parachever l’avènement d’un Congo plus uni, mieux sécurisé, à la souveraineté affirmée et plus prospère. Dans la même percée, dans les cinq prochaines années, elle tient à poser durablement les jalons d’un Congo émergent dans lequel l’autorité de l’Etat est consolidée, la solidarité renforcée et les villes connectées. Voilà pourquoi, pour atteindre ce pari, si risqué soit-il, Judith Suminwa Tuluka veut, par ailleurs, créer plus d’emplois et protéger le pouvoir d’achat des ménages ; protéger le territoire national et sécuriser les personnes et leurs biens. Elle tient, en outre, à aménager le territoire national en vue d’une connectivité maximale ; Garantir l’accès aux services sociaux de base ; Renforcer les capacités des services publics et Gérer durablement et, de manière responsable, l’écosystème face aux changements climatiques.
Contexte
Judith Suminwa Tuluka a présenté ce mardi 11 juin 2024, à l’Assemblée Nationale, le programme d’action de son gouvernement quinquennal, 2024 – 2028 qui s’élève à 277 066,2 milliards de CDF (92,9 milliards USD).
A tout prendre, ce coût est totalement couvert par des ressources étatiques et non étatiques, du Pouvoir central et des provinces ainsi que des entités territoriales décentralisées.
Fermes engagements
«Le Programme d’Actions du Gouvernement 2024 - 2028 traduit la ferme volonté du Gouvernement congolais d’atteindre un double objectif : Consolider les acquis du premier mandat en vue de parachever l’avènement d’un Congo plus uni, mieux sécurisé, à la souveraineté affirmée et plus prospère ; Poser durablement les jalons d’un Congo émergent dans lequel l’autorité de l’État est consolidée, la solidarité renforcée et les villes connectées», a-t-elle révélé.
Six piliers stratégiques
Le programme du gouvernement s’articule autour de six piliers stratégiques, à savoir : Créer plus d’emplois et protéger le pouvoir d’achat des ménages ; Protéger le territoire national et sécuriser les personnes et leurs biens ; Aménager le territoire national en vue d’une connectivité maximale ; Garantir l’accès aux services sociaux de base ; Renforcer les capacités des services publics et ; Gérer durablement et de manière responsable l’écosystème face aux changements climatiques.
Selon elle, en effet, 29 % du budget seront alloués au financement des réformes nécessaires visant à stabiliser le cadre macroéconomique et transformer la structure de l’économie en vue de créer plus d’emplois et de protéger le pouvoir d’achat de la population. 20 % seront consacrés aux actions à mener pour sauvegarder la souveraineté internationale et nationale de la RDC ; 22 % pour financer les actions, les projets, les programmes ou les réformes dans le cadre de la modernisation des infrastructures de base ; 16% pour financer les actions, les projets, les programmes ou les réformes visant l’amélioration de l’accès du congolais aux services de base. 7 % des ressources seront alloués au financement des actions menées pour renforcer les capacités services de l’Etat ; 5 % pour financer les projets qui consistent à garantir un environnement et un développement durable.
« Pour prendre en charge ses ambitions, la RDC est dans l’obligation de générer les ressources nécessaires pour le financement de ce Programme du Gouvernement. Les ressources dont le Gouvernement a besoin pour financer son programme d’action ne peuvent être générées que par l’économie congolaise avec l’appui de certains partenaires de l’Etat», a-t-il précisé.
Vers la revanche du Sol sur le Sous-Sol
Judith Suminwa Tuluka, dans sa quête du bien-être du peuple congolais, s’est engagée à mettre en œuvre les trois initiatives présidentielles, à savoir : les Routes de desserte agricole dans le cadre du programme de développement local de 145 territoires de la RDC, les Chaînes de valeurs agricoles de l’Agenda de Transformation Agricole pour matérialiser la volonté exprimée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo visant à assurer “la Revanche du Sol sur le Sous-Sol” et l’Assainissement des villes afin de faire du développement urbain, un moteur vrai de croissance économique plutôt qu’une source d’effets externes négatifs dont l’insalubrité, les embouteillages sur les routes, l’occupation sauvage des espaces publics et des espaces non aedificandi.
Le Programme en chiffres et la Répartition des % du Budget par pilier :
30 % seront alloués au premier pilier
25 % au pilier
20% au pilier 3
4. 15 % au pilier 4
5. 5 % au pilier 5
6. 5% au pilier 6
Marcel Ngoyi
République Démocratique du Congo
LE GOUVERNEMENT DISCOURS-PROGRAMME DU GOUVERNEMENT DEVANT L’ASSEMBLÉE NATIONALE PRÉSENTÉ PAR SON EXCELLENCE MADAME LA PREMIÈRE MINISTRE, CHEFFE DU GOUVERNEMENT JUDITH SUMINWA TULUKA EN VUE DE SON INVESTITURE
Kinshasa, Palais du Peuple, 11 juin 2024
Honorable Président de l’Assemblée nationale ;
Honorables Membres du Bureau ;
Honorables Députés Nationaux, élus légitimes du peuple congolais ;
C’est avec une immense fierté et une profonde humilité que je m’adresse, aujourd’hui, à votre auguste Assemblée, conformément aux dispositions de l’article 90 de notre Constitution, pour solliciter solennellement la confiance des honorables représentants du peuple, sur le programme d’actions du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, que j’ai l’honneur de diriger.
Je tiens de prime abord, à exprimer ma plus vive gratitude et à rendre un hommage appuyé à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, champion africain de la masculinité positive, pour la confiance qu’il m’a accordée en me confiant cette lourde responsabilité. En accédant à cette fonction, je suis pleinement consciente de l’importance historique de ce moment et de la symbolique de cette nomination pour la Nation congolaise.
Je ressens à la fois le poids de la responsabilité qui m’incombe ainsi qu’une immense fierté à l’idée de représenter au sein de la République, l’aboutissement des efforts de tous les Congolais et de toutes les Congolaises tendant à briser le fameux « plafond de verre » pour produire l’égalité, par la concrétisation du principe de la parité homme-femme dans tous les domaines de la vie de notre société. Je salue donc, la lutte menée par tous les Congolais et toutes les Congolaises pour que l’égalité des genres ne soit pas simplement un concept abstrait, mais une réalité vécue au quotidien par des millions de femmes à travers le pays.
Aujourd’hui et chaque jour qui passe, je ne cesserai de rendre un vibrant hommage à toutes ces femmes congolaises, de Kimpa Vita à Anuarite Nengapeta, de Sophie Kanza à toutes celles qui, dans l’anonymat, ont marqué l’histoire de notre pays par leur courage, leur détermination et leur engagement en faveur de la justice, de l’égalité et des droits des femmes. Elles sont des exemples inspirants de résilience et de lutte pour un avenir meilleur en République Démocratique du Congo. C’est dans le prolongement de leur combat que je m’engage, avec détermination et responsabilité, à servir notre pays et chacun de ses citoyens sans distinction, pour promouvoir cette vision d’égalité et d’inclusion dans tous les domaines de notre société.
Honorable Président de l’Assemblée nationale ; Honorables Membres du Bureau ; Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple ;
Le Programme d’Actions du Gouvernement 2024 - 2028 servira de base pour la programmation des activités des ministères, des structures et des agences, ainsi que pour l’élaboration et la mise en œuvre du budget de l’État au cours de la période indiquée. La vision politique du Programme d’Actions de votre Gouvernement se situe dans le prolongement de la maxime devenue populaire « LE PEUPLE D’ABORD », car l’ensemble de l’action gouvernementale vise d’abord l’intérêt du Peuple congolais.
Ainsi, durant ce second quinquennat, l’action gouvernementale continuera à mettre l’accent sur l’Homme qui doit être considéré à la fois comme la ressource principale, le principal moteur du développement et le destinataire du fruit de ce progrès. La matérialisation de cette vision qui place le citoyen congolais au centre de toute l’action politique et gouvernementale de ce second mandat se traduit par les quatre (4) principes directeurs qui guideront l’action du Gouvernement, à savoir :
La réhabilitation du citoyen congolais dans la plénitude de sa dignité et du sentiment de fierté nationale ; La promotion du dialogue, comme instrument clé pour la consolidation de la cohésion nationale et de la participation citoyenne ; 3. La réussite de la transition de la RDC vers une société à haute intensité technologique, car la modernisation de la société congolaise est fondamentalement un processus d’intégration de la RDC à la communauté internationale ; 4. L’allocation des ressources publiques avec efficacité et équité. Le Programme d’Actions de votre Gouvernement tire principalement sa source de plusieurs documents nationaux de planification stratégique et du Programme électoral du Président de la République 2024-2028 intitulé « Allons-y » Unité, Sécurité, Prospérité.
Avant tout, il y a la Vision de développement à l’horizon 2050 comme référentiel stratégique à long terme qui vise à construire une économie diversifiée à croissance inclusive et à revenu intermédiaire en vue de vaincre la pauvreté. Ensuite, le Programme d’Actions du Gouvernement 2024 - 2028 s’est également inspiré des résultats des travaux préparatoires de l’élaboration du Plan National stratégique de Développement (PNSD) 2024-2028 en cours de finalisation par le Gouvernement. Par cette approche, le Programme d’Actions du Gouvernement sera en cohérence avec le cadre de référence qu’est le PNSD. C’est ainsi que le Gouvernement s’attèlera, dès l’investiture, à le faire valider.
Dans cette même optique de convergence programmatique, la planification et la mise en œuvre des actions, projets et réformes du Programme d’Actions du Gouvernement 2024 - 2028 ont été conçues dans une approche d’alignement avec les différents documents de stratégies nationales et/ou sectorielles, et avec les outils de planification opérationnelle formulés par les ministères sectoriels et adoptés en Conseil des ministres. Par ailleurs, le Programme d’Actions du Gouvernement 2024- 2028 s’inscrit aussi bien dans la poursuite que dans le renforcement des interventions du quinquennat 2019 - 2023. Comme l’a, d’ailleurs, souligné le Chef de l’Etat, lui-même, il est question « d’aller jusqu’au bout de ce que nous avons si bien commencé ». Ainsi, le Programme d’Actions du Gouvernement 2024 - 2028 s’inscrit dans la continuité des réformes, projets et actions qui ont commencé à produire des résultats à l’instar du PDL 145 T
Sur le plan politique, le Programme d’Actions de votre Gouvernement se fonde sur le Programme électoral du Président de la République 2024-2028. Celui-ci est, dans 7 son essence, la matérialisation de la vision politique du Président de la République.
En effet, dans son discours d’investiture du 20 janvier 2024, le Président de la République avait rappelé les six engagements majeurs qui forment le contrat qu’il a conclu avec le peuple congolais pour son second mandat. Pour rappel, les promesses électorales du Président de la République, qui sont en même temps les engagements majeurs de ce Programme d’Actions de votre Gouvernement pour le quinquennat 2024-2028, se présentent de la manière suivante : Créer plus d’emplois pour absorber les dizaines de milliers de jeunes qui arrivent sur le marché du travail chaque année et réduire le niveau de sous-emploi, 2. Protéger et renforcer le pouvoir d’achat des ménages congolais contre les aléas des prix à l’importation et les variations du taux de change afin de leur garantir une qualité de vie stable et digne ;
Mieux protéger le citoyen congolais afin que la République Démocratique du Congo se rapproche de son destin d’ havre de paix pour le bénéfice de l’ensemble de la région d’Afrique centrale et des Grands Lacs ; Construire une économie plus diversifiée et plus compétitive ; Assurer plus d’accès aux services de base en vue d’éliminer progressivement les disparités géographiques entre milieux urbain et rural, entre provinces, entre grandes et petites villes en ce qui concerne l’offre des services sociaux ; et, Renforcer l’efficacité des services publics.
Pour finir, le Programme d’Actions de votre Gouvernement s’est également inspiré des propositions contenues dans les différents mémorandums qui m’ont été remis lors des consultations que j’avais organisées à l’Hôtel du Gouvernement avec les regroupements des partis politiques de la Majorité Présidentielle, les Caucus des députés, les Organisations de la Société Civile et du Patronat.
Il prend également en compte l’évolution récente de la situation économique et sociale, la conjoncture régionale et internationale ainsi que les engagements internationaux de développement auxquels la RDC a souscrit. Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple,
A ce jour, la République Démocratique du Congo est confrontée à des défis et à des contraintes structurelles majeures qui entravent sa souveraineté, son économie et son développement, lesquels doivent être surmontés pour favoriser l’émergence économique du pays. Sur le plan sécuritaire, notre pays est confronté à une situation précaire qui demande une action urgente, notamment dans le Nord Kivu où l’armée rwandaise, sous le couvert du mouvement rebelle M23, continue de fragiliser le tissu socio-économique en occupant des parties des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.
La présence de groupes armés étrangers et locaux en Ituri, au Sud-Kivu, au Maniema et au Tanganyika a encore exacerbé l’insécurité et perturbé la coexistence pacifique de la population congolaise. Dans d’autres parties du pays, notamment le Maï-Ndombe, la Tshopo, le Maniema, l’espace du Grand Kasaï et l’espace du Grand Katanga, il persiste encore des conflits intercommunautaires. De même, dans plusieurs grandes villes de la République, la criminalité urbaine, dénommée « Kuluna », continue à insécuriser les paisibles citoyens. Sur le plan macroéconomique, malgré les pressions externes et les problèmes de sécurité, l’économie congolaise a affiché des performances satisfaisantes.
La croissance économique soutenue est essentiellement tirée par le secteur extractif exacerbant la vulnérabilité de l’économie congolaise. De même, l’évolution des niveaux des prix de biens est dominée par la persistance des pressions inflationnistes d’origine externe.
Dans l’entretemps, les réserves internationales se sont établies à USD 5 milliards au 28 décembre 2023, équivalant à 2,8 mois d’importations des biens et services. En revanche, le marché de change est étroit et souvent en tension avec des dépréciations monétaires persistantes.
En ce qui concerne le volet social, le premier mandat du Chef de l’Etat a été marqué par des efforts importants dans les secteurs de la santé et de l’éducation notamment, avec la mise en place progressive de la Couverture Santé universelle et la gratuité de l’enseignement de base. La gratuité de la maternité est effective dans la ville Province de Kinshasa et se met en place progressivement dans les autres provinces. La gratuité de l’enseignement de base est devenue opérationnelle depuis septembre 2019, avec des résultats probants. Des efforts seront faits pour pérenniser cette réforme phare du premier quinquennat en mettant l’accent sur la construction, la réhabilitation et l’équipement des écoles ainsi que la formation des enseignants. De la même manière, des efforts importants ont été engagés dans la desserte d’eau et d’électricité pour résorber les perturbations dans leur distribution.
Mais, la vétusté des équipements de production et de distribution, la faiblesse de gestion, le volume des créances sur l’Etat et le faible taux d’investissements dans ces secteurs limitent la capacité du pays à faire face aux besoins de la population. Par ailleurs, les conflits armés récurrents dans certaines régions du pays interrompent les chaînes d’approvisionnement et entravent l’accès aux terres agricoles et aux marchés.
A cela s’ajoutent la pauvreté et les inégalités, les conséquences du changement climatique, notamment la sécheresse, les inondations, les érosions, qui accentuent la pauvreté et contribuent à l’insécurité alimentaire des populations et à la malnutrition infantile. La formulation des actions, projets et réformes de ce Programme s’est fondée sur une analyse exhaustive de ces défis et de ces contraintes structurelles majeures qui entravent l’économie et le développement de la République Démocratique du Congo, lesquelles contraintes doivent être surmontées pour favoriser l’émergence économique du pays.
Et donc, pour surmonter ces obstacles, la RDC doit adopter des politiques économiques solides, favoriser la diversification économique, renforcer ses institutions et lutter efficacement contre la corruption afin d’assurer une croissance inclusive et durable.
Ces réformes nécessitent une approche intégrée impliquant le gouvernement, les partenaires internationaux, le secteur privé et la société civile pour garantir des progrès durables, en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. Compte tenu de l’ampleur de ces contraintes structurelles, le Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028 traduit la ferme volonté du Gouvernement congolais d’atteindre un double objectif, à savoir: Consolider les acquis du premier mandat en vue de parachever l’avènement d’un Congo plus uni, mieux sécurisé, avant-gardiste à la souveraineté affirmée et plus prospère ; et, - Poser définitivement les jalons d’un Congo émergent dans lequel l’autorité de l’État est consolidée, la solidarité renforcée et les villes connectées pour le meilleur. Pour atteindre ces objectifs, le Programme d’Actions de votre Gouvernement définit ses grandes orientations, objectifs, axes d’intervention et actions prioritaires en vue de guider ses décisions stratégiques et opérationnelles. Ce Cadre d’orientation stratégique est structuré en six piliers (6) :
Construire une économie diversifiée et compétitive pour créer plus d’emplois et protéger le pouvoir d’achat des ménages ; II. Protéger le territoire national et sécuriser les personnes et leurs biens ; III. Aménager le territoire national en vue d’une connectivité maximale ; Gérer durablement et de manière responsable l’écosystème de la RDC face aux changements climatiques.
Ces six (6) piliers permettront, par leurs synergies et leurs effets complémentaires et cumulatifs, d’accélérer le développement économique et social de la RD Congo. Ces piliers se déclinent en 52 axes stratégiques qui correspondent aux différents domaines d’intervention.
A leur tour, les 52 axes stratégiques se déclinent en 326 actions, projets et réformes qui seront respectivement mis en œuvre par les ministères sectoriels. Certaines de ces actions constituent des exigences immédiates, et d’autres relèvent de la nécessité de transformer structurellement notre société ainsi que notre économie. Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple,
Permettez-moi maintenant d’attirer l’attention de votre auguste Assemblée sur ce que votre Gouvernement entend réaliser pour les 5 prochaines années en vue de matérialiser notre ambition de bâtir un Etat plus uni et mieux sécurisé, une économie plus diversifiée et compétitive et une société plus juste pour un développement durable. Le premier pilier de ce Programme a pour objectif de créer plus d’emplois et protéger le pouvoir d’achat des ménages. Il regroupe en lui-même les deux premiers engagements électoraux du Président de la République : « plus d’emplois » et « plus de pouvoir d’achat ».
En effet, les efforts de stabilisation du cadre macroéconomique du pays déployés durant le premier quinquennat n’ont pas suffisamment facilité la création d’emplois , ni garanti la protection du pouvoir d’achat face à une démographie galopante. 15 Dans le même temps, les fruits de la croissance économique et tous les efforts de redistribution ont été réduits par de faibles revenus, l’envolée des prix mondiaux et la dépréciation de la monnaie nationale.
C’est compte tenu de ce constat que le Gouvernement que je dirige a fait le choix de mettre en œuvre une politique claire de lutte contre la cherté de la vie visant à atténuer les effets des chocs internes et externes sur les prix intérieurs, tels que les chocs sur le coût d’importation des biens, sur l’offre des biens alimentaires et sur le coût de l’énergie observés à la suite notamment de la guerre russo-ukrainienne, ainsi que les chocs liés à la situation sécuritaire du pays. Pour atteindre les objectifs de ce pilier, l’action gouvernementale s’articule autour de deux volets : la stabilisation du cadre macroéconomique d’une part et la poursuite de la transformation structurelle de notre économie, d’autre part.
S’agissant de la stabilisation du cadre macroéconomique, le Gouvernement entend mobiliser ses partenaires financiers et orienter son action économique pour mettre le pays dans une trajectoire émergente et mieux redistribuer les fruits de la croissance économique. Pour ce faire, le Programme économique du Gouvernement mettra en œuvre, à court terme, des mesures d’atténuation pour stabiliser le cadre macroéconomique et réduire le coût de la vie, et celles d’augmentation des revenus, tant des travailleurs dans le secteur public que privé. Ce volet se décline en trois axes stratégiques d’intervention à savoir : - L’amélioration de la gestion des Finances publiques dans une perspective de plus de transparence, plus d’efficience et plus de redevabilité ; - Le renforcement des instruments monétaires et de change et développement du système financier national ; La poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles macroéconomiques pour stimuler l’investissement privé et améliorer le mécanisme de régulation des prix des produits alimentaires de grande consommation et des produits pétroliers. Une des importantes réformes dans le secteur financier et économique concerne la libéralisation du secteur des assurances.
En effet, au cours des 5 dernières années, le secteur a pu produire des résultats probants et encourageants, en faisant passer notre marché de USD 70 millions en 2018 à plus de USD 320 millions à fin 2023. En vue de permettre à ce secteur de jouer pleinement son rôle de placeur institutionnel dans le financement de notre économie, dans la protection des investissements et l’amélioration du climat des affaires ainsi que la protection sociale de nos compatriotes et de leurs patrimoines, votre Gouvernement travaillera activement dans ce secteur, notamment en accompagnant l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA) dans ses missions.
Le volet de la transformation structurelle de l’économie vise la diversification de l’économie tout en relevant le défi de la dépendance excessive vis-à-vis des ressources naturelles qui nécessite une approche holistique. En effet, les ressources publiques, dominées actuellement par le secteur minier, seront orientées vers les secteurs agricole, industriel et touristique, tirant parti de la riche biodiversité du pays.
La revanche du sol congolais sur le sous-sol est une nécessité pour permettre à l’économie congolaise de se hisser au rang des nations à revenu intermédiaire et résilientes face aux diverses formes de volatilités. Investir dans l’agriculture moderne et durable créera des emplois, réduira la pauvreté et stimulera la croissance économique.
Parallèlement, l’industrialisation, la transformation locale et le développement du tourisme seront encouragés et favoriseront une croissance économique plus équilibrée et résiliente, réduisant ainsi la vulnérabilité aux fluctuations des prix des matières premières. Ce volet s’articulera autour des 4 axes stratégiques bâtis sur un ensemble d’actions, projets, programmes ou réformes qui sont regroupés suivant une logique des thématiques sectorielles. Le premier axe est orienté vers la modernisation et le développement des secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage. Le deuxième concerne le renforcement des liens commerciaux avec les partenaires régionaux et internationaux.
Et enfin, le troisième vise la création et le développement des petites et moyennes entreprises à travers des politiques de soutien et des programmes d’accompagnement. En effet, les très petites unités de production informelles qui se dénombrent en millions à travers le pays sont des viviers d’emplois à qui il manque des espaces de travail fonctionnels et connectés aux réseaux des infrastructures de base, l’accès au crédit, un environnement d’affaires libéré des entraves d’une bureaucratie peu efficace, des travailleurs qualifiés, et des débouchés commerciaux sûrs.
Votre Gouvernement envisage ainsi de créer 2,6 millions d’emplois par ce programme. Placé sous la coordination des 19 ministères de l’Économie nationale et de l’Industrie et PME, ce programme consistera, en partenariat avec le secteur privé, à regrouper dans les villes de plus de 1 million d’habitants, en commençant par Kinshasa, Lubumbashi, et Kisangani, les corps de métiers qui travaillent aujourd’hui en plein air, sans accès au crédit ou à toute autre forme d’appui de la part de l’État, pour leur faire bénéficier des avantages susceptibles d’accélérer leur formalisation. Le quatrième axe stratégique de ce volet concerne le développement d’un secteur industriel compétitif et diversifié.
Dans le but de bâtir une économie diversifiée et compétitive, votre Gouvernement poursuivra les efforts annoncés dans le Document de la Politique et des Stratégies Industrielles (DPSI) 2019-2023. Le Plan Directeur d’Industrialisation (PDI) qui en est le bras opérationnel a identifié six zones industrielles et leurs orientations de développement sur la base des avantages comparatifs. Le Gouvernement veillera à lancer les projets censés déclencher le développement industriel dans ces zones. Il s’agit essentiellement des projets : · d’électrification (grands barrages hydroélectriques dont le Grand Inga, énergie solaire, centrales thermiques), de transport (port de Banana, chemin de fer Banana-Kinshasa, principales routes nationales, connexions ferroviaires), et
de communication (dorsales à fibre optique). Le cinquième axe stratégique de ce volet regroupe l’ensemble des actions qui concourent à la gestion durable des ressources naturelles du pays et à la maximisation des retombées socio-économiques du secteur extractif. En effet, au cours des cinq dernières années, le secteur a été marqué par deux développements encourageants : d’une part, l’initiative de la mise en place d’une chaîne de valeur des batteries des véhicules électriques et d’autre part, l’encadrement des artisans miniers du cobalt. Ainsi, poursuivant ces efforts, le Gouvernement veillera à assainir la chaîne d’approvisionnement des minerais pour mettre la RDC dans la meilleure position pour tirer profit des opportunités offertes par la transition énergétique. La création en 2019 de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Minerais Stratégiques (ARECOMS) et celle de l’Entreprise Générale de Cobalt (EGC) participent de ces efforts. Dans cet élan, et compte tenu des impératifs de la transition énergétique, le Gouvernement entreprendra, sous cet axes stratégiques, 18 actions dûment recensées, en vue d’atteindre les 4 objectifs spécifiques ci-après : 1. Promouvoir l’image de la RDC comme destination fiable des investissements étrangers dans le secteur minier et des hydrocarbures ; 2. Renforcer les capacités de l’administration minière ; 3. Intensifier les recherches géologiques ; 4. Développer une industrie minière compétitive. Le sixième et dernier axe stratégique de cet agenda de transformation structurelle de notre économie concerne la valorisation du potentiel touristique de notre pays. Il s’agit là d’une question cruciale qui peut contribuer durablement, à la fois, au développement économique du pays, à la création d’emplois et à la préservation de ses richesses naturelles et culturelles.
A ce propos, le Gouvernement de la République poursuivra deux objectifs généraux dans ce secteur : développer une offre touristique diversifiée et attrayante pour les visiteurs nationaux et internationaux et promouvoir un tourisme durable qui préserve l’environnement naturel et culturel de la RDC pour les générations futures.
L’implication des communautés locales dans 22 le secteur touristique contribuera également à un développement équitable et responsable. Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, dignes représentants du peuple,
Comme vous le savez, notre pays fait face à une agression étrangère rwandaise qui a forcé des millions de nos concitoyens à fuir leurs foyers, abandonnant tout ce qu’ils avaient pour chercher refuge dans des camps de fortune, dépourvus de toute assistance humanitaire adéquate. Ces hommes, femmes et enfants innocents sont confrontés à des conditions inhumaines, à la faim, à la maladie et au désespoir, alors que nous nous efforçons de trouver des solutions pour répondre à cette crise déchirante. Il est de notre devoir en tant que nation souveraine et solidaire de protéger notre peuple et de répondre à cette tragédie avec compassion, détermination et fermeté. Nous ne pouvons rester les bras croisés face à la souffrance de nos concitoyens.
Nous devons agir rapidement et efficacement pour fournir une assistance humanitaire d’urgence, garantir la sécurité des personnes déplacées et travailler sans relâche pour mettre fin à 23 cette agression étrangère et rétablir la paix et la stabilité dans notre pays.
En ces moments sombres, l’unité et la solidarité de notre nation seront notre force et notre espoir pour surmonter cette épreuve avec dignité et résilience. C’est pourquoi le deuxième pilier de ce Programme d’Actions du Gouvernement entend apporter des réponses aux questions liées à la protection du territoire national et de la sécurisation de la population et de ses biens.
Il est structuré en 7 axes stratégiques d’intervention qui recoupent 4 thématiques liées à la paix et à la sécurité avec au total 56 actions pour un coût cumulé sur les 5 ans estimé à 55,4 mille milliards de CDF et une moyenne annuelle de 11 mille milliards de CDF. Ce qui représente 20 pour cent du coût total de ce programme. Le premier axe stratégique de ce pilier concerne la poursuite de la montée en puissance de nos Forces de Défense et de Sécurité. Il poursuit un triple objectif qui concerne respectivement les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), la Police nationale Congolaise et les autres Forces de Défense et de Sécurité civile.
S’agissant des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), votre Gouvernement s’engage à assurer le financement et à opérationnaliser les actions et projets contenus dans la loi de programmation militaire en vue d’accroître l’efficacité des FARDC dans l’accomplissement de leurs missions, renforçant ainsi la protection et la sécurité de notre territoire et de sa population.
Cet engagement implique la poursuite des recrutements au sein des FARDC en vue de rajeunir les troupes et de dégager les inactifs. Dans cette même lancée, votre Gouvernement prend un double engagement.
Le premier consiste à accélérer la mise en œuvre de la loi instituant la Réserve Armée de la Défense et du Document de politique de défense de la République Démocratique du Congo. Le deuxième est celui d’élaborer un plan de financement détaillé en identifiant les besoins financiers spécifiques de chaque force de défense et de sécurité civile, et en créant un plan financier précis pour chaque stratégie.
En outre, il procèdera à une révision périodique des mécanismes de financement existants en les évaluant pour déterminer s’ils sont adéquats pour soutenir les actions et projets des forces de défense et de sécurité civile. Si nécessaire, il envisagera des ajustements ou l’introduction de nouvelles sources de financement.
En ce qui concerne la Police nationale Congolaise, les efforts de votre Gouvernement seront orientés à assurer le financement et à opérationnaliser les actions et projets contenus dans la loi de programmation de la police nationale congolaise. Parmi les actions retenues, il y a lieu de citer à titre illustratif : (i) Construire une académie de haut niveau de la Police nationale Congolaise ; (ii) Rehausser les conditions d’éligibilité (standards) pour le recrutement au sein de la Police ; (iii) Former régulièrement 14 000 policiers dans les Écoles de Police, 21 000 en formations initiales accélérées et 400 Commissaires dans les Académies de Police ; (iv) Assurer une répartition équilibrée sur l’ensemble du territoire national ; et (v) Garantir l’investissement public dans l’équipement, les outils de surveillance modernes et la logistique de la PNC.
Au chapitre du parachèvement de la réforme du système de sécurité (RSS), l’action de votre Gouvernement consistera à renforcer les mécanismes de coordination et d’intégration du système de défense et de sécurité. Pour atteindre cet objectif, il 26 sera mis en place une gouvernance intégrée du système de défense et de sécurité en vue de prévenir et de répondre efficacement à toutes les menaces contre le territoire et la population. Honorable Président de l’Assemblée,
Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, dignes représentants du peuple,
L’ambition de la République Démocratique du Congo en matière de paix et de sécurité ne peut être dissociée de l’engagement de renforcer la cohésion communautaire. Cet engagement est essentiel pour garantir une paix durable dans notre société. C’est pourquoi votre Gouvernement agira en cette matière à partir de deux approches.
En premier lieu, celle de la prévention des conflits. En effet, lorsque les communautés sont unies et interagissent de manière harmonieuse, cela réduit les risques de tensions, de divisions et de conflits internes.
Une forte cohésion communautaire peut servir de mécanisme de prévention des conflits en favorisant le dialogue, la compréhension mutuelle et le respect des différences. En second lieu, celle de la résolution pacifique des conflits, car, en cas de tension ou de conflit, une communauté cohésive est mieux placée pour promouvoir des mécanismes de résolution pacifique des conflits, tels que la médiation, la négociation et le dialogue inclusif.
La solidarité et la coopération au sein de la communauté facilitent le processus de réconciliation et de reconstruction après un conflit. Partant de ces deux approches, le Gouvernement mettra en place un dispositif de prévention et de résolution des conflits intercommunautaires et coutumiers.
Il dotera des moyens conséquents et renforcera les capacités d’intervention des Commissions Consultatives de Règlement des Conflits Coutumiers (CCRCC). Dans le même souci de garantir une paix durable, votre Gouvernement s’engage à poursuivre la politique de réinsertion socio-économique des jeunes démobilisés à travers le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation.
Pour ce faire, il garantit la mise à disposition des ressources budgétaires suffisantes au PDDRCS pour assurer le démarrage des segments Désarmement et Démobilisation. Il prévoit de poursuivre l’opérationnalisation des coordinations provinciales du Programme et doter de ressources nécessaires pour garantir une gestion effective des centres de transit et de réinsertion des ex-combattants démobilisés.
Dans le domaine de la diplomatie, votre Gouvernement s’inscrit dans une approche proactive et engagée, cherchant activement à résoudre les conflits, à promouvoir la paix, la sécurité et le développement, ainsi qu’à renforcer les relations internationales. Il ne ménagera aucun effort pour défendre et promouvoir les intérêts de la RD Congo sur la scène internationale. Son action extérieure reposera également sur la coopération et le dialogue multilatéraux, favorisant ainsi la collaboration entre les nations pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique, la pauvreté, ou les pandémies, en mettant l’accent sur la recherche de solutions communes.
C’est compte tenu de cette ambition d’instaurer une nouvelle ère diplomatique axée sur des capacités d’analyse, de renseignement, de communication et de planification stratégique robuste, centrée sur les intérêts nationaux, que l’objectif principal sera de valoriser la position géostratégique de la RDC et restaurer son image de marque.
Dans cette perspective, plusieurs autres actions sont identifiées. Il s’agit notamment de : 1. Régulariser les arriérés des cotisations pour être en conformité avec les engagements financiers au sein des organisations ; Réhabiliter et rationaliser les missions diplomatiques ; 3. Promouvoir la nomination des cadres congolais au sein des différentes organisations régionales et internationales ; 4. Doter l’Académie Diplomatique de moyens conséquents et redynamiser ses activités formatives ; 5. Accompagner la nouvelle configuration de la présence onusienne en RDC après le départ de la MONUSCO. S’agissant de ce dernier point, le retrait progressif, ordonné et responsable de la MONUSCO en République Démocratique du Congo est une étape cruciale que nous aborderons avec sérieux et engagement.
A ce jour, ce processus touche à sa fin dans la province du Sud-Kivu, et dès le début du mois de juillet, et après évaluation, nous entamerons la transition vers une nouvelle phase.
En collaboration étroite avec les Agences, Fonds et Programmes du Système des Nations Unies, le gouvernement s’efforcera de poursuivre les différents projets qui étaient précédemment gérés par la MONUSCO, assurant ainsi une continuité dans nos efforts de stabilité et de développement. Nous envisageons aussi la planification conjointe de la seconde phase du processus de désengagement de la MONUSCO. Parallèlement, il est impératif que nous accompagnions la nouvelle configuration onusienne en RDC après le retrait de la Monusco, afin d’assurer une transition harmonieuse et efficace vers une plus grande autonomie et responsabilité en matière de sécurité et de stabilité.
Honorable Président de l’Assemblée, Honorables Membres du Bureau
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple,
L’engagement de renforcer l’autorité de l’État, de promouvoir l’État de droit et la démocratie n’est qu’un vœu pieux sans un appareil judiciaire restauré et sécurisé. Il est donc impérieux d’améliorer le fonctionnement de l’appareil judiciaire et de veiller à la bonne administration de la justice d’une part, et d’autre part, d’améliorer les conditions de vie et de travail des magistrats et du personnel judiciaire.
Partant du constat peu reluisant de ce secteur, votre Gouvernement s’engage à poursuivre l’amélioration de la gouvernance judiciaire à travers la garantie de l’accès au droit et à une justice de qualité pour tous et améliorer la performance de l’administration de la justice. Pour atteindre cet objectif, plusieurs actions identifiées seront mises en œuvre durant ce quinquennat. Le Gouvernement mettra en place un fonds d’aide judiciaire en vue de faciliter l’accès à la justice pour les plus démunis et les personnes en situation de vulnérabilité. Il poursuivra l’amélioration progressive des conditions salariales et de travail du personnel judiciaire et dynamisera le fonctionnement des chambres disciplinaires du Conseil Supérieur de la Magistrature.
En vue de l’exigence de la transparence dans les procédures judiciaires le Gouvernement soutiendra les médias et les organisations de la société civile dans la cadre d’un partenariat en vue de favoriser le contrôle citoyen qui pourrait se traduire notamment par la dénonciation des cas de corruption judiciaire.
La mesure phare de votre Gouvernement dans ce secteur sera celle d’assurer une couverture optimale en termes d’implantation des cours et tribunaux pour une bonne distribution de la justice en rapport avec la décentralisation territoriale (chefferie, territoire, ville, province). Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple, 32 Le troisième pilier de ce Programme d’actions du Gouvernement porte l’ambition d’aménager le territoire national en vue d’une connectivité maximale. Il comprend au total 8 axes stratégiques et 41 actions dont le coût cumulé sur les 5 ans est estimé à 63,3 mille milliards de CDF et une moyenne annuelle de 13,8 mille milliards de CDF. Ce qui représente 25 pour cent du coût total de ce programme. La modernisation des infrastructures de transport et l’aménagement du territoire constituent le socle pour stimuler la croissance économique, créer des emplois, améliorer la qualité de vie et favoriser le développement durable.
A travers des axes stratégiques clairs et ciblés, tels que l’investissement dans les infrastructures de transport, l’amélioration de l’accès aux services de transport et de communication, la promotion des nouvelles technologies de l’information et de communication, et le développement urbain durable, le Gouvernement vise à répondre aux besoins fondamentaux du secteur privé et des ménages. Il assure ainsi un avenir prospère pour tous les citoyens congolais. Ce pilier intègre trois principaux volets. Le premier porte sur la connectivité du pays, le deuxième sur la numérisation de la société congolaise et le troisième sur l’habitat et le logement. La connectivité du pays sera assurée par plusieurs actions ciblées qui portent sur les investissements dans les infrastructures de transport pour favoriser la mobilité et développer des modes de déplacement multimodaux d’une part et d’autre part, sur l’amélioration de l’accès au service de transport et voies de communication.
S’agissant des investissements dans les infrastructures, 11 projets phares ont été ciblés dont 5 peuvent illustrer l’engagement de votre Gouvernement à poser définitivement les jalons de la connectivité du territoire. Il s’agit notamment des actions suivantes : Lancer les travaux d’urgence des sections les plus abimées des routes de commerce transfrontalier et d’interconnexion (RN2 Bukavu-Shabunda-Kindu, RN3 Bukavu-Walikale-Kisangani, RN23 Zongo— Libenge-Gemena-Bumba-Akula, RN5 Bukavu-Uvira- Baraka- Fizi, RN27 Mahagi-Bunia-Komanda, RN4 Kisangani-Buta, RN16 Kisantu-Kimvula-Popokabaka) ; - Réhabiliter et moderniser la voie ferrée reliant Lubumbashi à Ilebo ; - Accélérer la construction du Port en Eaux Profondes de Banana ; Lancer et accélérer les travaux de construction et de modernisation des aéroports, notamment celui de N’djili à Kinshasa , Kavumu à Bukavu, Boende dans la Tshuapa et Bipemba à Mbuji-Mayi.
Par ailleurs, votre Gouvernement mettra en place un groupe de travail ad hoc qui comprendra les délégués de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), la Cellule Infrastructures du ministère des Infrastructures et Travaux Publics, l’Office des Routes, l’Office des Voiries et Drainages (OVD), le Groupe d’Études des Transports, le Comité de suivi du Plan Directeur des Transports Urbains de Kinshasa (PDTU-Kinshasa) chargé de proposer des mesures urgentes pour le désengorgement de Kinshasa, Matadi, et de la RN 1 dans le segment Kinshasa-Matadi.
Il s’engage également à réhabiliter et entretenir 10 000 kilomètres de routes de desserte agricole par an à travers les 145 territoires en guise d’alignement à l’initiative présidentielle prioritaire concernant les routes de desserte agricole du PDL 145 T. S’agissant de l’axe d’amélioration de l’accès au service de transport et voies de communication dont la finalité est d’assurer la mobilité des personnes et des biens ainsi que l’interconnectivité des territoires, votre Gouvernement retiendra comme action prioritaire le renforcement des capacités de l’ONATRA pour lui permettre de jouer son rôle de vecteur de l’interconnectivité de nos territoires. Pour ce faire, trois grandes actions ont été identifiées. Il s’agit de : - La réhabilitation du transbordeur du Chantier Naval de N’dolo et l’équipement des autres chantiers navals de la partie Ouest du pays appartenant à l’ONATRA, la RVF, la SNCC et Chanimétal ; - La modernisation du chemin de fer Matadi-Kinshasa (modernisation de la voie, système de signalisation, télécommunications, construction d’ouvrages d’art) ; - L’acquisition du matériel roulant et tracté. Dans le même ordre d’idées, votre Gouvernement soutiendra la campagne de balisage d’urgence du fleuve Congo et des rivières KWILU, Kasaï, et Sankuru jusqu’au port de NDOMBA et accélérera la mise en œuvre du projet METRO-KIN pour améliorer le transport urbain dans la ville de Kinshasa.
Concernant la numérisation de la société congolaise, je me dois de préciser que le fait d’avoir fusionné les deux ministères, du Numérique et celui des PTNTIC dans votre Gouvernement n’est pas synonyme d’oublier les objectifs de transformation numérique indispensable à notre développement. C’est pourquoi votre Gouvernement s’engage à développer des réseaux de communication et d’accès à internet en vue de favoriser l’inclusion numérique et le développement de l’économie numérique dans tous les aspects de la vie nationale. Pour ce faire, le Gouvernement a identifié une dizaine d’actions qui convergent toutes vers cet objectif.
Les actions les plus emblématiques à mener dans ce secteur sont les suivantes : - Mettre en action les projets restants du Plan National du Numérique « Horizon 2025 » ;
- Établir une identité numérique et rendre opérationnel le projet du « Guichet Numérique » ; - Mettre en place et activer le Fonds de Développement de Service Universel (FDSU) ; - Déployer la première phase du schéma directeur eDRC, couvrant 50 000 kilomètres du réseau national en fibre optique ; - Assurer le fonctionnement complet de l’Intranet gouvernemental ; - Implanter une Académie des Mathématiques, des Sciences Informatiques et de l’Intelligence Artificielle à Kinshasa ; Le dernier volet de ce pilier concerne la problématique de l’habitat et du logement décent. Il est structuré en un seul axe orienté vers la promotion du développement urbain durable en investissant dans l’urbanisme et l’aménagement du territoire.
Il a pour objectif spécifique de gérer l’urbanisation et de prévenir les problèmes d’accès aux services dans les villes. Pour atteindre cet objectif, votre Gouvernement prendra un moratoire sur les cessions foncières dans les zones rurales à problème.
Des ressources conséquentes seront allouées à l’Agence Nationale d’Aménagement du Territoire et au Fonds National d’Aménagement du Territoire pour leur permettre de mener à bien leur politique. Par ailleurs, votre Gouvernement s’engage à favoriser la construction des logements sociaux et les initiatives de construction de logements pour les groupes socioprofessionnels. Dans le domaine du patrimoine privé de l’Etat, votre Gouvernement prévoit de dresser un inventaire complet des biens, de réhabiliter et de récupérer les biens spoliés et d’actualiser les tarifs de location. Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple, 38 Nous voici arrivés au quatrième pilier de notre Programme d’Actions du Gouvernement consacré à l’accès aux services sociaux de base.
L’accès aux services sociaux de base est un droit fondamental pour tous les citoyens et un élément essentiel pour assurer le bien-être et la dignité de chacun. Pour mettre en œuvre ces mesures et pour atteindre les objectifs spécifiques de ce pilier, votre Gouvernement adoptera une approche intégrée en vue de garantir un accès équitable et universel aux services sociaux de base, renforçant ainsi la cohésion sociale et la solidarité au sein de notre société.
Les projets, réformes et actions de ce pilier sont regroupés autour de 5 volets ou secteurs qui concourent à la promotion du capital humain. Il s’agit de l’accès à l’eau et à l’électricité, l’accès à l’éducation et aux soins de santé, l’accès à la culture et aux sports, l’accès à la protection sociale et finalement l’accès à l’information.
Ces différents volets se déclinent en 12 axes stratégiques regroupant au total 53 actions dont le coût cumulé sur les 5 ans est estimé à 41,6 mille milliards de CDF et une moyenne annuelle de 8,3 mille milliards de CDF. Ce qui représente 15 pour cent du coût total de ce programme. Le volet d’accès à l’eau et à l’électricité intègre deux axes stratégiques. Dans le premier, il s’agit de garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en investissant dans les infrastructures hydrauliques Il intègre 4 objectifs spécifiques, à savoir : - Élaborer un cadre institutionnel performant, capable d’assurer son rôle normatif et réglementaire et de protéger les droits de tout usager ; - Assurer un service public de qualité ;
- Créer les conditions favorables à l’engagement des opérateurs de qualité ; Mettre en place un système de régulation efficace, indépendant et financièrement viable. Le deuxième axe stratégique est la garantie de l’accès à l’énergie en investissant dans les infrastructures électriques. En effet, pour faire face aux innombrables défis de ce secteur, votre Gouvernement s’engage à garantir un accès fiable à l’électricité pour tous les groupes sociaux. Pour ce faire, il prendra des mesures urgentes relatives à l’amélioration significative de la desserte en électricité dans les grandes villes. Il s’engage également à améliorer la productivité d’Inga I et II 40 pour porter la puissance à 1 300 MW, et à finaliser et à mettre en service les nouvelles centrales hydroélectriques de KATENDE et de KAKOBOLA.
En sus, des efforts seront consentis pour rénover et étendre le réseau de distribution HT 72 kV de Tshikapa-Kamonya, Inga-Kolwezi, etc. Par ailleurs, votre Gouvernement fait sienne l’ambition de transformer le secteur de l’électricité en un pilier de revitalisation et de croissance de l’économie congolaise. C’est pourquoi, il s’engage à finaliser le montage du programme Grand Inga, de poursuivre la réforme de la SNEL et le déploiement de l’organe de régulation du secteur (ARE) et finalement, financer le fonds MWINDA sous la gestion de l’ANSER et finaliser l’élaboration du schéma directeur de l’électrification du pays incluant une normalisation technique et la description des infrastructures de production, de transport, et de distribution de l’énergie. Le deuxième volet de ce pilier concerne l’accès à l’éducation et aux soins de santé. Dans ces deux secteurs,
Le Gouvernement maintiendra l’engagement de continuer à améliorer le bien-être social de la population. Dans le secteur précis de l’éducation, l’engagement de votre Gouvernement s’inscrit dans la poursuite et le parachèvement de la mise en place d’un système éducatif performant, inclusif et équitable.
Cet axe stratégique, qui intègre au total 15 actions, a pour objectif de construire un système éducatif contribuant efficacement au développement national, à la citoyenneté et à la promotion de l’éthique du travail. La gratuité de l’enseignement de base sera complétée par des efforts pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignants.
Par ailleurs, le Gouvernement continuera à moderniser les infrastructures universitaires et soutenir la recherche scientifique. Dans le domaine de la santé, le Gouvernement continuera à mettre en œuvre la Couverture Santé Universelle visant à garantir l’accès aux soins pour tous, en commençant par la gratuité des accouchements, en instaurant un régime de santé obligatoire pour tous les citoyens et en renforçant les services de santé publique.
La garantie de l’accès aux soins de santé de qualité pour tous constitue un moyen pour atteindre l’objectif fixé par le Gouvernement dans ce domaine. Il s’agit d’augmenter l’espérance de vie du Congolais. C’est la raison pour laquelle plusieurs actions seront entreprises dès l’investiture, notamment : 42 - Étendre la CSU à l’assurance maladie de certaines catégories de la population (enseignants, militaires, policiers, invalides de guerre et de la police et retraités) ;
- Etendre la gratuité des accouchements et les soins aux nouveau-nés dans toutes les provinces ;
- Poursuivre la réfection et l’équipement des hôpitaux généraux de référence des chefs-lieux des provinces ;
- Élaborer et signer le décret favorisant l’opérationnalisation du système national d’approvisionnement en médicaments à travers l’Autorité Congolaise de Réglementation pharmaceutique et mettre en place l’Agence Nationale d’Approvisionnement en Médicaments pour l’optimisation de la distribution des médicaments aux établissements des soins et dépôts pharmaceutiques. Le troisième volet est relatif à l’accès à la culture et aux sports. L’accès à la culture et aux sports est également un élément essentiel pour le développement personnel, social et communautaire.
En garantissant un accès équitable à la culture et aux sports, les actions prévues dans ce volet contribueront à enrichir la vie des citoyens, à renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté et à promouvoir la diversité culturelle et le bien-être général de la société. Ce volet se décline en deux axes stratégiques. Le premier axe concerne la promotion de la culture et des arts congolais dans toutes leurs dimensions.
Il a pour objectif de mettre en valeur et faire connaitre l’immense patrimoine culturel du pays. Le second est relatif à la promotion des sports comme l’un des leviers du rayonnement du pays et de l’amélioration de la santé du Congolais. Il comporte deux actions qui convergent vers l’objectif de promouvoir une classe de citoyens sains d’esprit et de corps, capables de contribuer efficacement au développement. Il s’agira notamment de relancer les jeux congolais et provinciaux notamment, en utilisant les infrastructures construites lors des jeux de la francophonie d’une part et d’autre part, construire et moderniser les infrastructures sportives dans toutes les provinces.
S’agissant du quatrième volet celui-ci porte sur l’accès à la protection sociale. Tout comme les autres volets de ce pilier, l’accès à la protection sociale est également un droit fondamental qui garantit la sécurité économique et le bien-être des individus, en particulier, en cas de difficultés financières, de maladie, de chômage ou de vieillesse.
En effet, en garantissant un accès équitable à la protection sociale, votre Gouvernement aspire à protéger les personnes les plus vulnérables contre les risques sociaux et économiques, tels que la pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale. Il contribuera ainsi à réduire les inégalités, à promouvoir la solidarité sociale et à assurer le bien-être et la dignité de tous les Congolais et de toutes les Congolaises. Ce volet comprend 3 axes stratégiques à savoir : (i) la réduction des inégalités homme-femme et les violences faites aux femmes, (ii) la promotion d’ un emploi décent, la Sécurité sociale pour tous et la gestion des risques , (iii) l’insertion sociale et l’entrepreneuriat des jeunes. S’agissant de la réduction des inégalités homme-femme et les violences faites aux femmes, votre Gouvernement accordera à la femme congolaise sa juste place au sein de la communauté en favorisant sa participation au développement du pays à tous les niveaux et en luttant contre les violences liées au genre. Pour ce faire, trois actions principales ont été ciblées.
En premier lieu, il s’agira d’augmenter le quota de participation des femmes dans les institutions, politico-administratives. En second lieu, votre Gouvernement construira de centres de suivi des Violences Basées sur le Genre et installera des antennes provinciales de l’ Agence Nationale de Lutte Contre les Violences Faites à la Femme, à la Jeune et Petite Fille (AVIFEM). Et en dernier lieu, il sera mis en œuvre un Plan d’action de la Stratégie nationale de la lutte contre les violences basées sur le Genre (implantation des CISM, opérationnalisation de l’AVIFEM). En ce qui concerne la promotion de l’emploi décent, de la Sécurité sociale pour tous et la gestion des risques, le Gouvernement que je dirige entend créer une classe moyenne susceptible de participer à la création de richesses ainsi qu’à l’effort de développement national.
Dans ce secteur, il est envisagé de mener 4 actions phares. Il s’agit notamment de : 1. Construire par des partenariats public-privé des ateliers de travail mutualisés dans les villes de plus de 1 million d’habitants, en commençant par Kinshasa, Lubumbashi, et Kisangani ; 2. Créer 40 pôles d’agropreneurs organisés en filières par province par an, avec une capacité de 200 postes de travail par pôle ; 3. Mettre en place, par l’interaction entre l’Office National de l’Emploi (ONEM), l’unité présidentielle chargée du suivi des trois Initiatives présidentielles prioritaires et le ministère du 46 Plan, une plateforme numérique pour l’enregistrement et le suivi des emplois créés ; 4. Renforcer la couverture de l’ONEM par l’implantation des maisons d’emplois dans les 145 territoires. Le dernier axe stratégique de ce volet est en lien avec l’insertion sociale et l’entrepreneuriat des jeunes. Il traduit l’ambition de votre Gouvernement de créer des emplois et insérer socialement les jeunes par la promotion de l’entrepreneuriat. Dans cette optique, votre Gouvernement créera des microentreprises agricoles et se propose d’équiper des Centres d’incubation dans les centres de production agricole en faveur des femmes et des Jeunes. En outre, cette population cible pourra bénéficier de formations stage-emploi en vue de leur intégration à l’économie formelle. Sans être exhaustif, d’autres mesures d’accompagnement seront également mises en œuvre, telles que :
Faciliter aux jeunes l’accès aux différentes formes de crédits à des conditions avantageuses, notamment par le renforcement du Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat du Congo FOGEC en sigle ; Lancer un programme d’investissement des jeunes dans l’agro-industrie, en collaboration avec les gouvernements provinciaux. Le dernier volet de ce pilier est l’accès à l’information. En effet, l’accès à l’information est essentiel pour permettre aux citoyens de prendre des décisions éclairées, d’exercer leurs droits et de participer pleinement à la vie sociale, économique et politique.
En favorisant un accès équitable à l’information, l’Etat garantit la transparence gouvernementale et encourage la participation démocratique, tout en renforçant la responsabilisation des institutions et le développement personnel et collectif. Dans ce volet, votre Gouvernement a fait les choix stratégiques suivants :
Poursuivre et parachever la réforme du cadre normatif et institutionnel en finalisant les textes légaux et réglementaires ;
Moderniser la RTNC 3 pour la couverture et la diffusion des activités parlementaires et institutionnelles ;
Poursuivre l’amélioration de l’image de marque du Pays à travers une communication institutionnelle stratégique ;
Redynamiser le fonctionnement de l’Administration à la Communication ; Harmoniser et renforcer la communication autour de l’action gouvernementale.
Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple ;
Le cinquième pilier de ce programme est dédié à l’impérieuse nécessité de renforcer l’efficacité des services publics. Dans cette optique, il est important de mettre en place des mesures et des pratiques qui visent à améliorer la qualité, la transparence, l’accessibilité et la réactivité de ces services.
En mettant en œuvre ces mesures, l’Administration de l’Etat congolais entend améliorer son efficacité, gagner la confiance des citoyens et contribuer au bien-être et au développement durable de la société congolaise dans son ensemble. Ce pilier est structuré en deux axes stratégiques. Le premier consiste à moderniser les services publics administratifs pour plus d’efficacité. Le deuxième entend parachever le processus de mise en œuvre de la décentralisation et de la réforme de l’administration territoriale. 49 La modernisation des services publics administratifs pour plus d’efficacité a pour objectif de fournir à la population un service public de qualité et maitriser le poids des dépenses du personnel dans le budget de l’Etat.
Pour y arriver, votre Gouvernement mettra en œuvre 5 actions spécifiques : 1. Mettre en place un programme de renforcement des capacités des agents de l’administration publique ; 2. Elaborer une politique salariale efficace ; 3. Poursuivre la rationalisation des services publics administratifs ; 4. Procéder périodiquement à l’évaluation et au mouvement des agents de carrière conformément à la loi portant statut des agents de carrière ; 5. Fournir des services publics de base par état civil, services de sécurité de proximité tels que la police communale, l’encadrement des enfants et jeunes désœuvrés et enclins à la marginalisation sociale, l’assistance aux familles et groupes sociaux les plus vulnérables. Sur un autre registre, votre Gouvernement souhaiterait parachever le processus de mise en œuvre de la décentralisation et la réforme de l’administration territoriale. Pour y arriver, il s’engage à assurer le transfert effectif des compétences et des ressources aux provinces et aux ETD pour ainsi renforcer les capacités des acteurs de la décentralisation.
Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple ;
Le dernier pilier du Programme d’Actions de votre Gouvernement concerne la gestion durable et responsable de l’écosystème de la République Démocratique du Congo face aux changements climatiques.
Avec une superficie forestière estimée à 155 millions hectares (soit 62 % du territoire national), un grand réseau hydrographique, une méga biodiversité parmi les plus riches et variées, un important potentiel halieutique, un sous-sol riche en minerais de toutes sortes, en hydrocarbures et gaz, les tourbières et des terres arables couvrant une superficie estimée à 80 millions d’hectares, la République Démocratique du Congo est comptée parmi les plus grands pays forestiers possédant la plus grande biodiversité du monde.
Fort de ses atouts naturels et avec l’évolution préoccupante des changements climatiques ainsi que la destruction de la biodiversité, la République démocratique du Congo se trouve, 51 une fois de plus, au cœur des rivalités géopolitiques liées à la transition écologique mondiale.
Aussi, son positionnement comme « pays-solution » à la crise climatique le met au centre des nouveaux enjeux de la gouvernance mondiale, ce qui appelle à des orientations stratégiques claires. La mise en place des mesures solides dans ces secteurs permettra à la RDC de jouer pleinement son rôle de leader dans les discussions internationales sur le changement climatique, tout en tirant partie des mécanismes appropriés tels que le crédit carbone, dont les recettes pourront être orientées vers la lutte contre la pauvreté. Il est impératif que la RDC saisisse cette opportunité pour mettre en valeur ses atouts naturels et contribuer de manière significative à la protection de l’environnement mondial, tout en favorisant son propre développement durable. Ironiquement, alors que les populations congolaises vivent dans leur environnement, celui-ci est confronté à divers défis majeurs tels que la déforestation, la dégradation des sols, et la pollution croissante par les déchets plastiques dans les zones urbaines. Il est évident qu’il est urgent de déployer des efforts considérables pour inverser cette tendance et lutter de manière durable contre 52 ces effets néfastes, notamment les inondations, l’érosion, les épidémies, entre autres. Pour parvenir à cet objectif, ce pilier met en place 5 axes stratégiques d’intervention, à savoir : la Poursuite des réformes stratégiques pour la gestion durable des forêts pour mettre la RDC en situation de jouer pleinement son rôle de pays-solution ; 2. La Gestion durable des ressources en eaux aux fins d’en assurer une gestion responsable et durable ; 3. La Lutte contre le changement climatique dont l’objectif spécifique consiste à honorer tous nos engagements internationaux relatifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et atteindre la neutralité carbone ; 4. L’amélioration de la gouvernance environnementale et l’assainissement dans les villes.
Cet axe poursuit l’objectif de garantir un environnement de vie sain pour les Congolais débarrassés notamment de toute pollution liée aux déchets plastiques. Il prévoit de créer 50 000 emplois par millions de tonnes dans les villes grandes productrices de déchets solides, de mettre en place un mécanisme institutionnel national de gestion des déchets, et enfin élaborer et mettre en œuvre un programme de « municipalisation accélérée » des villes. Le développement rural équilibré à travers des programmes tels que le PDL-145T. Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, dignes élus du peuple ;
Le Programme d’Actions du Gouvernement que j’ai l’insigne honneur de présenter aujourd’hui devant votre auguste Assemblée se chiffre à 277,1 mille milliards de francs congolais, soit 92,9 milliards des dollars américains pour les cinq prochaines années et devra être totalement financé par des ressources étatiques et non étatiques, du pouvoir central et des provinces ainsi que des ETD.
La répartition du coût du PAG 2024-2028 suivant ses différents piliers se présente comme suit :
- 30 % pour le pilier 1 (créer plus d’emplois et protéger le pouvoir d’achat des ménages) avec un coût total cumulé de 83,1 mille milliards de francs congolais sur les 5 ans du Programme, soit une moyenne de 16,6 mille milliards de francs congolais par an ; 25 % pour le pilier 3 (Aménager le territoire national en vue d’une connectivité maximale). Ce qui représente un coût total cumulé de 69,3 mille milliards de francs congolais sur les 5 ans du programme, soit une moyenne de 13,8 mille milliards de francs congolais par an ; - 20 % pour le pilier 2 (Protéger le territoire national et sécuriser la population et ses biens). Cette proportion correspond à 55,4 mille milliards de francs congolais alignés sur les 5 ans du programme, soit une moyenne de 11,0 mille milliards de francs congolais par an ;
- 15 % pour le pilier 4 (Garantir l’accès aux services sociaux de base). Cette proportion indique un coût total cumulé de 41,6 mille milliards de francs congolais pour les 5 ans du programme, soit une moyenne de 8,3 mille milliards par an ;
- 5 % pour le pilier 5 (Renforcer l’efficacité des services publics). Ce pourcentage indique que le coût total cumulé des actions prévues est de 13,9 mille milliards sur les 5 ans du programme, soit une enveloppe de 2,7 mille milliards par an ;
- 5 % pour le pilier 6 (Gérer durablement et de manière responsable l’écosystème de la RDC face aux changements climatiques).
Cette proportion correspond à la quantité estimée de 13,9 mille milliards de francs congolais sur les5 ans du programme, soit environ 2,7 mille milliards de francs congolais par an. Malgré les déficits budgétaires, l’endettement sera contrôlé et aucun recours aux avances de la Banque Centrale du Congo ne sera pris en compte.
Dans ces conditions, l’accroissement des ressources internes du budget de l’Etat et les économies liées à la rationalisation des dépenses seront au centre de la stratégie de financement du Programme d’Actions du Gouvernement. Les partenariats publics-privés et/ou les échanges des ressources naturelles du pays continueraient à financer les grands projets industriels et infrastructurels. Les ressources dont le Gouvernement a besoin pour financer son programme d’action ne peuvent être générées que par l’économie congolaise avec l’appui de certains partenaires de l’Etat.
Les perspectives macroéconomiques de la RDC dans les cinq prochaines années restent globalement bonnes avec une croissance économique tirée toujours par le secteur minier, un niveau général des prix maitrisables, un niveau de réserves internationales adéquates.
Ainsi, les recettes de l’Etat pour la période du Programme d’Actions du Gouvernement passeront de 16 % du PIB en 2024 56 à 18 % du PIB en 2028. La mobilisation des recettes par les régies financières sera complétée par des appuis publics des partenaires financiers bilatéraux et multilatéraux, tels que la Banque Mondiale, le FMI et la BAD ainsi que par des partenariats publics-privés tels que les versements de la SICOMINES dans le cadre du Contrat chinois renégocié, d’environ 324 millions USD par an.
Les dépenses publiques, quant à elles, passeront de 21,5 % du PIB en 2024 à 22,5 % du PIB en 2028.
La composition des dépenses publiques devra favoriser les dépenses en capital par la réduction des dépenses courantes. Ceci ne pourrait se faire que grâce aux efforts du Gouvernement de rationaliser la gestion des dépenses publiques, notamment par le respect des procédures de la chaîne de la dépense, la limitation du recours aux procédures d’urgence, l’amélioration de la transparence et l’efficacité dans la passation des marchés publics grâce à l’informatisation des procédures de passation des marchés publics à travers le SIGMAP.
Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple ;
Le système de pilotage, de contrôle de la mise en œuvre et du suivi évaluation de ce programme d’Actions du Gouvernement constitue le facteur essentiel de sa réussite.
Dans ce sens, le Gouvernement axera son action dans un cadre formel et pérenne. Ce système renforcera l’obligation de redevabilité de toute personne en charge d’actions de ce programme et instaurera l’obligation de transparence pour garantir la traçabilité, la visibilité et le contrôle des activités. Le pilotage stratégique du Programme d’Actions du Gouvernement sera placé sous mon autorité directe.
Il me reviendra de m’assurer, en ma qualité de Première ministre, cheffe du gouvernement, que les différents acteurs travaillent en vue d’atteindre les objectifs globaux du Programme et de coordonner sa mise en œuvre. Pour ce faire, j’établirai un cadre efficace de pilotage au travers des lettres de mission aux membres du Gouvernement en indiquant les actions à mener et les résultats attendus. Les feuilles de route indiqueront les délais de mise en œuvre.
Ce cadre de pilotage que j’assumerai peut être délégué aux Présidents des Commissions Interministérielles Permanentes au niveau du Gouvernement central. En ce qui concerne les actions du Programme d’Actions du Gouvernement sous la responsabilité des Provinces et des ETD, à travers les Conférences des Gouverneurs sous la Présidence du Chef de l’Etat, il me reviendra de préciser le cadre de pilotage basé également, sur les objectifs de développement assignés aux Gouverneurs de Province, dans le respect des prescrits de la Constitution.
Le pilotage opérationnel de la mise en œuvre de ce Programme incombera aux ministres responsables de leurs secteurs. Le Programme d’Actions du Gouvernement sera soumis à un système de suivi et évaluation régulier en termes de revues du programme. Ces revues permettront de s’assurer de l’état d’avancement et de prendre, le cas échéant, les mesures correctives.
La base de ces revues serait la matrice des mesures et d’indicateurs de performance du Programme d’Actions du Gouvernement.
La Gestion Axée sur les Résultats (GAR) et la Gestion par Objectifs seront privilégiées pour mesurer les performances de chaque secteur. Quant à l’obligation de redevabilité, elle sera imposée à tous les responsables des projets.
Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorables Membres du Bureau, 59 Honorables Députés nationaux, dignes élus du peuple ;
Votre Gouvernement propose des mécanismes de collaboration avec le parlement pour la mise en œuvre du programme pour favoriser une communication ouverte, une collaboration constructive et un engagement mutuel.
Ce Programme d’Actions du Gouvernement est assorti de certains instruments de collaboration avec l’Assemblée qui sont essentiels pour assurer un fonctionnement démocratique et efficace du gouvernement, en permettant une supervision et un contrôle parlementaires appropriés.
Sur la base de cette collaboration ouverte et permanente, votre Gouvernement est désireux de contribuer à la production législative, tout en respectant pleinement le principe de la séparation des pouvoirs.
A cet effet, le Gouvernement se propose de : Soumettre à l’Assemblée nationale un agenda législatif qui servira de cadre de référence de la collaboration interinstitutionnelle. L’agenda législatif proposé ci-après n’est pas une liste exhaustive, mais il permet de donner plus de cohérence au Programme du Gouvernement.
Cet agenda législatif concerne les textes légaux portant notamment sur les matières suivantes : Amendement de la Loi portant principes fondamentaux de l’agriculture ;
Projet de loi semencière ;
Révision du Code des investissements ;
Révision de la LOFIP ;
Révision de la loi sur les marchés publics et les PPP ;
Régime fiscal adapté aux Très Petites Entreprises et autres appuis du genre ;
Projet de loi Inga ;
Projet de loi sur la gestion des déchets ménagers ;
Amendement de la loi FONER ;
Projet du nouveau code des impôts, y compris le code de procédures fiscales, une section sur les recettes non fiscales et une section révisée sur les droits d’accises ; La réforme de la loi organique 10/011 du 18 mai 2010 portant fixation des subdivisions territoriales à l’intérieur des provinces afin de rendre obligatoires par la loi le transfert des compétences, des savoirs et des technologies d’administration au niveau des territoires. Cet agenda législatif sera programmé sur la base d’un dialogue entre la Cheffe du Gouvernement et les présidents des deux chambres dans les périodes entre deux sessions parlementaires successives en fonction des urgences et de la pertinence des sujets à débattre.
Maintenir la collaboration entre les deux institutions sur les questions liées à la formulation et à l’exécution des politiques publiques dans le cadre du calendrier budgétaire prévu dans le Décret portant gouvernance budgétaire et conformément à la Constitution de la République et à la Loi relative aux Finances publiques (LOFIP). Cette loi ayant levé l’option de basculer vers les budgets programmes, le Gouvernement devra ainsi institutionnaliser le processus Planification — Programmation — Budgétisation — Suivi & Évaluation (PPBSE). Le PNSD 2024-2028 comme cadre de référence de planification et de programmation au cours de la mandature sera soumis au Parlement au titre de l’article 146, comme une déclaration de politique générale sur la planification stratégique à moyen et long terme pour porter la vision du développement du pays.
4. Assurer le Parlement de la disponibilité du Gouvernement à répondre régulièrement, selon un format à convenir, aux questions des Honorables Députés sur la marche des affaires du pays. De la même manière, pendant les sessions parlementaires, les membres du Gouvernement resteront disponibles pour informer les commissions parlementaires de la manière dont les programmes publics sont mis en œuvre, et de la manière dont les lois sont appliquées.
5. Recourir régulièrement aux procédures législatives particulières pour toutes les matières ou situations dont l’urgence et la technicité exigeraient l’intervention du Gouvernement conformément aux prescrits de l’article 129, alinéa 1 de la Constitution et pour la ratification des traités et accords internationaux dûment négociés et signés par le Gouvernement en vertu de l’article 214 de la Constitution. Ces mécanismes sont essentiels pour assurer une supervision démocratique du gouvernement, garantir une reddition de comptes appropriée.
Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple ;
Le Programme d’Actions du Gouvernement que je viens de présenter aujourd’hui marque un engagement profond envers l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens et la transformation structurelle de notre pays. En misant sur la création d’emplois, la protection du pouvoir d’achat, l’aménagement du territoire, la sécurité, l’accès aux services sociaux de base, l’efficacité des services publics et la gestion durable de notre environnement, nous nous engageons à bâtir un avenir meilleur pour la République Démocratique du Congo.
Ce programme ambitieux et détaillé, soutenu par une planification rigoureuse et une gestion transparente, vise à répondre aux défis auxquels notre Nation est confrontée tout en tirant partie de nos atouts naturels et humains. Nous avons établi des bases solides pour la croissance économique, la stabilité politique et sociale, et l’inclusion de tous les citoyens dans le processus de développement. Ensemble, sous l’impulsion et suivant le cap fixé par son Excellence Monsieur le Président Felix-Antoine Tshisekedi et avec le soutien actif de votre auguste Assemblée et celui de toutes les institutions de la République et des forces vives de notre nation, nous parviendrons à concrétiser cette vision d’un Congo prospère, solidaire et pleinement souverain.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale ; Honorables Membres du Bureau ; Honorables Députés Nationaux, élus légitimes du peuple ;
Avant de clore mon discours, je voudrais, à travers vous, m’adresser à celles et ceux de nos compatriotes qui sont en ce 64 moment même rongés par l’extrême pauvreté ou, pour d’autres, par les affres de la guerre ou d’autres calamités ;
Aux milliers de jeunes congolais désarmés par le poids du chômage ; Aux milliers d’Agents publics et autres travailleurs qui aspirent à une ère nouvelle ; Aux veuves et aux orphelins qui souffrent dans notre pays du sentiment d’être toujours « des oubliés de la République » et qui ont perdu tout espoir ; A travers vous, Honorables députés, dignes élus du peuple, je voudrais envoyer du haut de cette tribune, un message d’espérance et souligner qu’avec l’aide de Dieu et sous l’égide de Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, leurs différentes situations connaùitront sans nul doute un changement certain, à la suite des projets, réformes, et des actions salutaires qui seront mis en œuvre par votre Gouvernement, dans le cadre du présent Programme.
A vous qui êtes les représentants légitimes de nos frères et sœurs vivant dans la partie Nord-Est du pays qui ont perdu foi en la vie, qui dorment chaque nuit avec la peur de ne pas voir le jour d’après, je voudrais ici indiquer notre ferme volonté et je dirais même notre détermination à œuvrer, sous le leadership du Chef de l’Etat, pour un retour effectif de la paix véritable dont ils sont privés depuis maintenant 30 ans !
Honorable Président de l’Assemblée Nationale ;
Honorables Membres du Bureau ;
Honorables Députés Nationaux, élus légitimes du peuple ;
La République Démocratique du Congo est face à son destin. Ce qui est en jeu aujourd’hui n’est pas seulement la question de l’émergence ou du développement de notre pays ; ce qui est enjeu va au-delà de nos clivages, et de nos différents intérêts ; ce qui est en jeu c’est la réappropriation de notre destin en tant que Congolaises et Congolais ; ce qui est en jeu, c’est l’avenir de notre pays en tant que nation, Une et Indivisible. Et pour relever tous ces défis, nous devons être capables de mettre de côté ce qui nous divise afin qu’ensemble nous fassions triompher l’intérêt général et, l’intérêt général seul !
Nous sommes les descendants de KIMPA VITA et de KIMBANGU ; nous sommes la patrie de KASA-VUBU et de LUMUMBA, rien ni personne ne doit nous faire reculer ni nous faire trembler.
Et je voudrais ici, si vous le permettez Honorables Députés, dignes élus du peuple, en ma qualité de Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, ainsi qu’en ma qualité de maman congolaise, indiquer que la République Démocratique du Congo se défendra, face à nos agresseurs, ainsi qu’à leurs complices, ceux qui massacrent tous les jours nos paisibles populations, qui décapitent nos enfants, nos frères, qui violent nos sœurs, nos mamans, qui pillent nos richesses.
Tôt ou tard, ils répondront de leur barbarie et de leurs crimes devant la justice. Notre vocation, c’est d’être une puissance au Centre de l’Afrique et nous allons nous donner les moyens d’y parvenir.
Voilà pourquoi, sur base de ces convictions, je sollicite humblement, Honorables Députés nationaux et élus légitimes de notre peuple, que vous approuviez le programme de votre Gouvernement dont le résumé vient de vous être exposé.
Que vive la République Démocratique du Congo !
Que Dieu protège et bénisse notre peuple et ses dirigeants !
Didier Manzenga, Ministre de l’Intégration Régionale
Facilitateur du processus de transition au Tchad, le Président Félix Tshisekedi a accordé une audience au ministre de la Coopération régionale Didier Manzenga ce lundi à la Cité de l’Union africaine.
En sa qualité d’envoyé spécial au Tchad, le ministre Manzenga a présenté au Chef de l’État un rapport à mi-parcours du processus de transition qui a abouti à la victoire électorale du Président @GmahamatIdi.
Il était question d'obtenir aussi le calendrier pour préparer son arrivée à N’djamena, au Tchad, et recevoir une équipe qui arrive à Kinshasa ce samedi, conduite par le Président de l'Agence nationale des élections du Tchad, selon des sources fiables.
D’après Didier Manzenga, le Ministre de l’Intégration Régionale, " le Président Félix Tshisekedi a été considéré comme un roi, une icône et c'est dans ce cadre-là qu'il sera décoré et qu’une rue est baptisée en son nom au Tchad".
La Première ministre Judith Suminwa sera, aujourd’hui mardi 11 juin à l’Assemblée nationale, pour présenter le programme de son gouvernement pour ce deuxième quinquennat de Félix Tshisekedi. Les divergences persistent, cependant dans l’opposition, sur l’option à prendre. Pour Moïse Katumbi par le truchement de son représentant à la Chambre basse du Parlement au nom de Ensemble pour la République, Christian Mwando, il faut soutenir l’investiture du Gouvernement.
« Ça fait six mois que le président de la République est investi. Nous n’avons pas de temps à perdre et il est temps que ce Gouvernement soit investi et que nous puissions aller de l’avant et contrôler ce Gouvernement », souligne-t-il.
Christian Mwando est d’avis qu’il n’y a rien n’attendre de cette équipe gouvernementale qui, selon lui, est un partage de postes entre amis avant de lui conseiller tout de même à faire respecter l’Etat.
Cependant, l’opposition proche de Martin Fayulu ne fait pas la même lecture de la situation. Par son porte-parole Prince Epenge, elle prédit l’échec du gouvernement Suminwa, bien avant même son entrée en fonction.
‘‘L’Union Sacrée a totalement abandonné le peuple. Un focus sur le partage d’abord des intérêts égoïstes de chacun de ses membres. Ce gouvernement issu de césarienne ne bénéficie d’aucun crédit du peuple ».
Le gouvernement Suminwa sera investi ce mardi 11 juin à l’Assemblée Nationale par les Députés nationaux et ce, après présentation et débat du projet du gouvernement. Cependant, la population congolaise est impatiente de voir le nouveau gouvernement à l’œuvre, afin de soulager tant soit peu ses difficultés.
Devant la Représentation nationale, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka présente ce mardi 11 juin 2024 le Programme quinquennal de son équipe gouvernementale. C’est un ambitieux programme qui s’articule autour des six engagements prioritaires définis par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le cadre de son second mandat à la tête de la RD. Congo, à savoir : la création d’emplois, le renforcement du pouvoir d’achat des ménages, la protection des citoyens, la construction d’une économie plus compétitive, l’amélioration de l’accès aux services de base et le renforcement de l’efficacité des services publics.
La Première ministre Suminwa s’est donnée pour mission de doter la RDC d’un budget de plus de 92 milliards de dollars américains en cinq ans. Comment va-t-elle, concrètement, y parvenir ? Où puisera-t-elle, dans un contexte de crise généralisée, les ressources nécessaires et les moyens de sa politique ? En quoi peut réellement espérer le peuple congolais dans ce nouvel exode ? Par quels mécanismes son Gouvernement parviendra-t-il à mettre en œuvre la vision du Président Tshisekedi ? Telles sont les préoccupations auxquelles la nouvelle locataire de la Primature tentera, absolument, d’apporter toute la lumière avant de recevoir le feu vert des élus nationaux. D’après la Première ministre Judith Suminwa, le Gouvernement de la République s’attèlera à mettre à la disposition des Forces armées de la RD. Congo des moyens conséquents, à améliorer le climat des affaires pour attirer des investissements et à mettre en œuvre des initiatives à impact social visible à l’instar de celles relatives à l’aménagement des Routes de desserte agricole, la mise en place des chaines de valeurs agricoles et l’assainissement des villes.
«Au niveau national, au moment où s'ouvre ce quinquennat, la RDC est confrontée à une situation sécuritaire très fragile qui demande une action urgente notamment, dans le Nord Kivu où l'armée rwandaise, sous le couvert du mouvement rebelle M23, continue à fragiliser le tissu socio-économique en occupant des parties des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. La résurgence de ces attaques en 2021 a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et le déplacement des millions de Congolais vers la ville de Goma. Cette agression de l'armée rwandaise et des rebelles du M23 a conduit à la destruction d'infrastructures essentielles, à savoir : des structures sanitaires, des écoles, des institutions religieuses et du Parc national des Virunga. Par ailleurs, il s'observe une montée des activités des autres groupes terroristes dans les territoires du Grand Nord-Kivu et dans le sud de l'lturi. La présence de groupes armés étrangers et locaux en Ituri, au Sud-Kivu, au Maniema et au Tanganyika a encore exacerbé l'insécurité et perturbé la coexistence pacifique de la population congolaise. Dans d'autres parties du pays notamment, le Mal-Ndombe, la Tshopo, le Maniema, l'espace Grand Kasaï et l'espace Grand Katanga, il persiste également des conflits intercommunautaires. Dans la recherche des solutions durables, le Gouvernement a engagé un certain nombre d'actions tels les efforts dans le cadre du Fonds de Consolidation de la Paix. De même, dans plusieurs grandes villes de la République, la criminalité urbaine, dénommée ‘‘ Kuluna’’ continue à insécuriser le paisible citoyen», souligne Judith Suminwa, dans le Programme du Gouvernement, déposé la semaine dernière, à l’Assemblée nationale. Pour elle, sur le plan macroéconomique, malgré les pressions externes et les problèmes de sécurité, l'économie congolaise a affiché des performances satisfaisantes. La croissance économique soutenue est essentiellement tirée par le secteur extractif exacerbant la vulnérabilité de l'économie congolaise. De même, l'évolution des niveaux des prix de biens est dominée par la persistance des pressions inflationnistes d'origine externe. Dans l'entretemps, selon elle, les réserves internationales se sont établies à USD 5 milliards au 28 décembre 2023, équivalant à 2.8 mois d'importations des biens et services. En revanche, le marché de change est étroit et souvent en tension avec des dépréciations monétaires persistantes. La coordination des politiques économiques a été au centre des résultats’’, a-t-elle noté, dans son programme.
La Province du Sud-Kivu est limitée au Nord par la Province du Nord-Kivu ; au Sud par la Province du Tanganyika et celle du Maniema ; à l’Est par le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie et ; par la Province du Maniema à l’Ouest. Du haut de ses 69 130km2, de superficie, la Province du Sud-Kivu occupe 3% de la superficie de la République démocratique du Congo.
Elle doit son nom de Sud-Kivu au fait qu’elle se situe au Sud-Ouest du lac Kivu qui lui appartient à 100% depuis la brillante défense de son digne fils Balamage Nkolo Boniface à l’assemblée nationale. Elle partage le lac Kivu avec le Rwanda. La population du Sud-Kivu vit principalement de l’agriculture, de l’élevage et du commerce.
La Province du Sud-Kivu est composée de huit territoires (Fizi, Idjwi, Kabare, Kamituga, Mwenga, Uvira, Shabunda et Walungu) et de quatre villes (Bukavu, son chef-lieu ; Uvira ; Baraka et Kamituga). La ville de Bukavu compte trois communes et onze quartiers. Les huit territoires, quant à eux, sont composés de vingt-trois secteurs/chefferies et cent quatre-vingt-trois groupements.
Le Créateur a doté la Province du Sud-Kivu des richesses de tout genre (climatique, démographique, géographique, minérale, hydraulique, linguistiques, touristiques, culturelles, etc.) afin qu’elle figure parmi les Provinces locomotives de la République démocratique du Congo mais la Province du Sud-Kivu tarde à jouer son rôle. Nous tenterons d’en lister quelques causes et proposer des pistes de solution.
Les raisons du retard de développement de la Province du Sud-Kivu
L’enclavement de la Province du Sud-Kivu
En Province du Sud-Kivu, les routes sont insuffisantes et celles qui existent sont en état de délabrement très avancé rendant difficile si pas impossible le déplacement des personnes et de leurs biens.
A cela, il faut encore ajouter les ponts qui cèdent aussi bien à cause des fortes pluies diluviennes qu’à cause de leur vétusté ou encore parce qu’ils n’étaient pas de qualité.
En effet, la voie ferroviaire n’existant plus en Province du Sud-Kivu, les routes (de desserte agricoles, routes nationales et celles provinciales) qui devaient faciliter le transport des biens (produits agricoles, produits manufacturés, produits de substitution) et des personnes d’un territoire de production ou de transit vers les territoires (ou autre Province de la RDC) de consommation ou de transit pour l’équilibre des prix sur marché sont remplacées par la voie aérienne qui n’est pas accessible à toutes les bourses. La flambée des prix sur le marché, l’indisponibilité des produits sur le marché, la famine et les carences alimentaires s’observent en Province (et même en RDC) qui aura recours à l’importation alors qu’elle devait exporter le surplus de ses productions.
Par ailleurs, nos agriculteurs ne profitent pas de leur dur labeur ni notre économie de ses productions locales. En effet, les populations de certains pays limitrophes se rendent auprès d’e nos producteurs dans notre territoire x pour s’approvisionner, à vil prix, en produits (périssables ou non) que nous partons acheter chez eux une partie et ils exportent après création, par eux, de la valeur ajoutée.
Nous sommes aussi devenus le débouché des autres pays limitrophes ou des sous régions auxquelles nous avons adhéré. Pour couvrir en plus de leur demande interne, cette demande externe que nous constituons désormais, ils sont obligés de recourir à des productions d’échelle qui créeront à plus ou moins long terme des problème de santé publique dans notre Province en particulier et dans notre pays en général car les produits qu’ils nous vendent ne sont pas bio.
En outre, les lacs Tanganyika et Kivu qui sont poissonneux et constituent les principales voies navigables de la Province nécessitent d’être balisés pour permettre au trafic lacustre pour faciliter l’écoulement des produits agricoles et le développement du trafic lacustre surtout qu’il y a des grandes avancées dans le perfectionnement des constructions des bateaux.
Afin de diminuer ou de stopper l’importation des poissons où l’on applique le formol, impropre à la santé, pour leur conservation, la recours à la pêche industrielle s’impose en Province du Sud-Kivu.
L’enclavement de la Province du Sud-Kivu en particulier et de la République démocratique du Congo en général est une des causes non négligeables de la dépréciation du franc congolais et de l’inflation dans notre pays.
Le mauvais état de la quasi-totalité des pistes d’atterrissage de l’aéroport de Kavumu et son caractère national
Le mauvais état de la quasi-totalité des pistes de l’aéroport de Kavumu affecte négativement le trafic aérien du point de vue de la qualité (sécurité) et la quantité ( nombre de vol) et ceci va se répercuter sur les recettes que la Province devait récolter à travers à travers cet aéroport, recettes qui renfloue désormais les caisses de sa Province sœur, celle du Nord-Kivu.
Le caractère national de l’aéroport de Kavumu ne favorise pas la célérité de l’industrialisation de la Province par des investisseurs aussi bien nationaux qu’internationaux qui devaient lui permettre de pas réduire durablement son taux de chômage grâce à la création des usines et autres entreprises dans le processus de création de la valeur ajoutée. Il ne permet pas non plus à la Province ni à la RDC de renflouer ses caisses par l’exploitation de ses sites touristiques.
Les guerres à répétition et l’insécurité
Les guerres à répétition et l’insécurité ont créé des problèmes sociaux (l’exode rural, l’abandon des activités champêtres et autres par la population active et sa conversion en auto défenseur de leur territoire, la ville nourrit désormais le territoire au lieu de l’inverse, l’augmentation du taux de chômage, de l’effectif des veuves, orphelins et enfants de la rue) qui amèneront la Province à désaffecter les fonds qui devaient être affecté à l’investissement pour le développement de la Province pour augmenter ses fonds secrets de recherche.
L’insécurité et les guerres à répétition à l’Est de la RDC profitent aussi à certains pays limitrophes qui viennent, entre autres, louer nos terres et reviennent nous revendre les produits finis qu’ils ont créés chez eux.
La politisation de l’Administration
L’Administration qui devait être apolitique est politisée avec comme corollaire les services attendus de l’Administration sont soit pas rendus soit pas bien rendus à la population du Sud-Kivu étant donné que les politiciens ont affecté leurs frères, amis, connaissances, « les fous du rois » et fanatiques qui ne sont pas des personnes qu’il fallait pour occuper ces postes d’une part, soit que ces personnes qu’ils ont affectés à l’Administration ont la carrure mais n’ont pas le temps matériel à consacrer à l’accomplissement de leurs devoirs pour la simple raison qu’ils occupent simultanément plusieurs autres postes dans différents services de l’Administration tant provinciale que nationale.
La politisation de l’Administration accentue le chômage en Province, crée des problèmes sociaux à la Province (enfants de la rue, voleurs diurnes et nocturnes, etc.), favorise la violation des textes par ceux qui devaient la protéger en l’appliquant scrupuleusement puisque sachant qu’ils ne subiront pas la rigueur de la loi car, protégés par leurs mentors politiques , détériore la climat de travail (présence au sein de l’administration des privilégiés qui jouissent de tous les avantages d’un côté et des marginalisés qi sont complètement oubliés de l’autre) qui va impacter négativement sur le rendement de l’Administration crée des problèmes, fait perdre à l’agent public son éthique et la déontologie qui devait le caractériser ( il se livre à la corruption, la concussion, etc.).
La politisation qui gangrène l’Administration rend cette dernière pléthorique sans production marginale avec comme danger à plus ou moins long terme la cessation des paiements (des salaires de son personnel ou de ses dettes envers ses partenaires). Une administration politisée cède facilement au trafic d’influence, l’incivisme fiscal et ferme les yeux à l’évasion fiscale.
La politisation de la population Sud-kivutienne
La population de la Province du Sud-Kivu est devenue politicienne. Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’économie provinciale. En effet, pendant que certains employeurs ont fermé leurs entreprises plus soucieux de financer leurs campagnes électorales et entretenir leurs carrières politiques (conquérir et fidéliser l’électorat) que des manques à gagner qu’ils infligent à la Province, d’autres sont dans la politique pour s’enrichir et protéger leurs biens actuels et futurs par les « exonérations » et « exemptions » non régulières ni légales.
Les entrepreneurs apolitiques sont les seuls à supporter le poids de la Fiscalité au point de ne plus rester compétitifs ce qui les amènera à déposer les bilans.
La jeunesse perd le goût de l’entrepreneuriat pour se convertir en politicien idem pour les investisseurs potentiels de la Province.
La Gestion non tournante de la Province du Sud-Kivu par les ressortissants des huit territoires qui la
La non valorisation des services intervenant dans la chaîne des recettes insinue :
La non rétrocession de 10% aux services ayant mobilisés les recettes (impôts, droits, redevances et taxes) ;
Le manque de sécurisation du travail du Personnel (Absence de la Fonction publique en Province fait que les recrues de la DPMER/SK et du CPIF-SK de 2012 demeurent des nouvelles unités dix ans après leur recrutement) ;
L’absence d’un syndicat en sein du CPIF-SK et de la DPMER/SK pour défendre et revendiquer les droits des travailleurs ;
L’absence de salaire du personnel des services décentralisés
Le concept prime qu’utilise chaque année le budget provincial pour nommer ce que la Province est tenu de reverser mensuellement à son personnel et qui , en plus ne pas être régulier, n’est pas actualisé au meilleur des cas au taux (parité dollars –franc congolais) de perception des droits, taxes, impôts et redevances et au pire des cas au taux budgétaire en lieu et place de salaire a-t-il été choisi à dessein pour éviter à la Province de reverser à son personnel tous les éléments constitutifs d’un salaire sachant que la prime est une partie du salaire? Nul n’est point besoin de rappeler que le salaire comprend le salaire de base, les primes (de performance, d’ancienneté, de risque), les avantages en nature, contribution de l’employeur à un régime de retraite et à un plan d’épargne salariale, commissions, les gratifications, indemnités et remboursement (des frais de transport), les avantages sociaux (assurance-maladie, allocations familiale ;
La gestion subjective de carrière au sein des services décentralisés
En effet, rien n’explique, même pas au nom de la libre administration des Provinces que pendant que certaines personnes bénéficient des montées spectaculaires de grades qui ne respectent pas la règlementation en la matière , d’autres gardent le même grade depuis l’opérationnalisation des services décentralisés malgré le fait que ce grade ne correspond pas, pour certains, au grade pour lequel ils avaient postulé aussi bien à la DPMER/SK qu’au CPIF-SK. Il est certes vrai que les contraintes budgétaires l’expliquaient au début, dix ans après ces injustices et irrégularités devaient déjà avoir été corrigées. Quelques personnes ont été dégradées ;
La non opérationnalisation de certains services provinciaux en Province du Sud-Kivu
La Direction provinciale de contrôle marché publics en Province du Sud-Kivu est mise à l’écart des marchés publics attribués par la Province et dont elle devait pourtant s’occuper.
L’injustice et la disparité des rémunérations en Province du Sud-Kivu
D’une part, ceux qui occupent les postes politiques reçoivent des rémunérations de très loin supérieures à ceux du Personnel la régie financière provinciale qui peinent à mobiliser les recettes pour la Province et, d’autre part, il y a disparité des salaires entre les grades ;
L’exigence de la pratique des engagements locaux dans certains territoires en lieu et place de la géopolitique provinciale ou nationale.
Les raisons du retard de développement de la Province du Sud-Kivu
A ces raisons qui retardent le développement de la Province du Sud-Kivu, nous proposerons quelques pistes de solution.
Quelques pistes de solution
Pour permettre à la Province du Sud-Kivu de bien jouer son rôle pour le développement de la RDC, nous proposons ce qui suit :
Que la Province du Sud-Kivu soit désenclavée afin de permettre à la population (de la Province et de la RDC) d’avoir accès facile et direct à la production (provinciale ou nationale) avant de recourir à l’importation et d’exporter le surplus des productions. La nécessité de baliser les lacs Tanganyika et Kivu pour développer le trafic lacustre sur toute l’année et développer la production issues de la pêche en instaurant la pêche industrielle ;
Que les pistes d’atterrissage de l’aéroport de Kavumu soient réhabilitées pour faire exploser le trafic aérien provincial et que l’aéroport de Kavumu soit internationalisé afin de favoriser l’industrialisation et le développement du tourisme en
Que cette internationalisation de l’aéroport de Kavumu, telle que nos notables ont commencé à y penser, devienne une réalité ;
Mettre un terme à l’insécurité et conjuguer avec le pouvoir central pour juguler la guerre à l’Est ;
La dépolitisation de l’Administration ;
Que l’Assemblée (provinciale et/ou nationale) vote des lois pour interdire aux politiciens de faire les affaires ni par eux-mêmes ni par personne interposée et que les biens des politiciens imposables en paient normalement tous les droits de la Province pour renflouer les caisses de la Province et que la loi électorale interdisent aux entrepreneurs de postuler à tous les niveaux d’une part et limite, d’autre part, le nombre de mandat de député (provincial et national), Sénateur et autres afin de permettre aux anciens politiciens de faire les affaires ;
Que la gestion à la tête de la Province soit rotative selon les territoires qui la composent afin de diminuer les frustrations et que la Constitution fixe le nombre minimum et maximum de Provinces compte que doit compter la RDC et renchérisse, tout en précisant qu’une province déjà issue du démantèlement ne puisse pas subir de démantèlement ;
Que le service de l’anti-fraude soit incorporé à la Division de l’Inspection de la DPMER-SK et que la nomenclature du Pouvoir central, de la Province, de la mairie, de la commune soit une fois de plus visitée pour favoriser l’entrepreneuriat ;
Que les services intervenant dans la chaîne des recettes et autres services relevant de la Province soient valorisés ;
Que la disparité des rémunérations au sein des services décentralisés et entre services décentralisés et les postes politiques soient réduites en Province du Sud-Kivu ;
Que le recours à la géopolitique soit applicable dans tous les territoires de Province du Sud-Kivu.
Il ressort de ce qui précède que pour que notre Province du Sud-Kivu soit développée et qu’elle participe au développement de la RDC à la hauteur de ses potentialités, il sied qu’elle reste une et indivisible afin que ses fils et filles puissent unir leurs efforts et regarder ensemble dans la même direction pour le bien du Sud-Kivutien, en particulier, et du Congolais, en général.
Il est temps que la Province du Sud-Kivu issue du démembrement de l’ancienne Province du Kivu qui a eu lieu en 1988 ne soit plus jamais découpée, à son tour mais, que l’on y travaille pour connaître son essor économique. Car, elle a assez traîné les pas.
Présence massive des cadres Fpau au Sénat ce jeudi 7 juin 2024 à la plénière de validation de mandat. Présence triomphale de l'honorable Sénateur Patriarche Mukamba. Ci-dessous, les images de cette mobilisation.
MESSAGE DE FELICITATIONS A MONSIEUR JACQUEMAIN SHABANI, A L’OCCASION DE SA NOMINATION EN QUALITE DE VICE PREMIER MINISTRE ET MINISTRE DE L’INTERIEUR, SECURITE ET AFFAIRES COUTUMIERES
Excellence Monsieur le Vice – Premier Ministre,
A l’occasion de votre nomination par le Président de la République et Chef de l’Etat, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, en qualité de Vice – Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières de la République Démocratique du Congo, j’ai l’honneur et le réel plaisir de vous présenter, au nom de ma famille biologique et au mien propre, mes très vives félicitations.
Votre nomination à ce poste où d’aucun parmi nos compatriotes souhaitaient occuper, n’est pas un fait de hasard, mais un fruit de travail que vous avez accompli avec brio, les fonctions de Président de la Commission Electorale pendant la campagne (CEP) de notre cher Parti UDPS-TSHISEKEDI. Et pour avoir usé d’une grande sagesse au sein de l’équipe dirigeante de la campagne électorale Présidentielle ayant porté la victoire de Son Excellence Monsieur Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à la Magistrature suprême de notre Pays, la République Démocratique du Congo, à qui nous ne cesserons pas de rendre un vibrant hommage pour la réussite de ce mandat.
Je profite de cette même occasion pour remercier notre Secrétaire Général, le Combattant Augustin KABUYA qui ne ménage aucun effort pour son dynamisme dans la direction de structure du Parti et le souci qui l’anime pour la gestion ordonnée des ambitions des combattantes et combattants au sein de notre Parti Politique « UDPS – TSHISEKEDI ».
Connaissant votre savoir – faire et votre compétence dont vous avez toujours fait preuve dans le passé, il m’arrive d’implorer l’Eternel Dieu Tout Puissant, le Maître du temps, de mettre la main sur vous pour que vous puissiez exercer valablement les nouvelles fonctions que le chef de l’Etat vient de vous confier afin d’engager le Pays en rapport avec sa vision.
Je vous souhaite, une fois de plus, d’ores et déjà un fructueux mandat à la tête de ce Ministère de Souveraineté.
Fait à Kalemie, le 04/06/2024
Prudence KUNGWA MAIBWE
Conseiller Principal du Gouvernement de la Province du Tanganyika et Combattant de l’UDPS – TSHISEKEDI/ FEDERATION RURALE DE TANGANYIKA
Dans le cadre de sa campagne de communication sur les réformes entreprises par le Gouvernement congolais, l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements, ANAPI, a eu, ce vendredi 7 juin 2024, des échanges ouvertes avec les étudiants de la Faculté d’Economie de l’Université Bel Campus . Cet atelier a permis à l’Anapi de vulgariser les différentes réformes mises en œuvre pour assainir l'environnement des affaires et des investissements auprès du monde scientifique et universitaire, de renforcer la perception du monde scientifique et universitaire sur l'importance du processus d'amélioration du climat des affaires dans lequel le pays s'est engagé.
On ne naît pas entrepreneur, mais on le devient. Une affirmation soutenue par le Professeur Ordinaire à Bel Campus, Patrick Makala. En effet, il a mis en lumière quelques évidences en rapport avec la notion de la réussite entrepreneurial en Micro-Entreprise, de l’état d’esprit à adopter, et des causes du blocage de l’éclosion entrepreneuriale en RDC qui se fonde sur la mauvaise application des caractéristiques communes. Dans le même ordre, il a motivé l’assistance à bannir la mentalité du moindre effort et d’user de persévérance, d’endurance et d’abnégation dans leur parcours entrepreneurial afin d’en recueillir des bons fruits.
Piliers de l’entrepreneuriat dans le contexte congolais
En termes de proposition, il a fait mention de l’existence d’une dynamique communautaire basée sur le solidarisme et le volontariat. L’existence d’un savoir local permettant de maîtriser l’environnement (la gestion du sol, de l’eau, de la faune et de la flore). Suivie de L’auto-prise en charge qui se traduit par la responsabilisation à l’égard des activités et des pratiques individuelles ou collectives des entrepreneurs en RDC.
Pour sa part, M. Bruno Tshibangu Kabaji, DGA de l’ANAPI, a repris les grandes lignes des missions de cette institution, à savoir : son rôle de Guichet unique en matière des investissements en RDC et de Conseiller technique du Gouvernement. Il a passé en revue les différentes opportunités d'investissement qui existent dans le pays notamment, dans les secteurs des mines, de l'agroalimentaire et des infrastructures dans lesquels les jeunes entrepreneurs peuvent évoluer et apporter des solutions conséquentes au besoin de la société. Sur cette base, il a martelé sur la responsabilité de chacun à mieux vendre l’image de la nation et de ne pas contribuer à sa chute au travers des mauvais témoignages.
Réformes opérées
Jadis un parcours de combattant dans la création d’entreprise, plusieurs réformes ont été mise en place notamment, la numérisation de la recherche de la dénomination sociale, les informations du RCCM avec comme impact de la réduction du délai de traitement des dossiers, l’extension du Guichet Unique de création d’Entreprise à Kinshasa, Lubumbashi, Goma et Kisangani. Ainsi que la mise en réseau de tous les services intervenant dans le processus de création d’entreprise via le formulaire unique dématérialisé ainsi que le suivi électronique des dossiers de création d’entreprise.
Il y a lieu de rappeler que l’ANAPI est à sa deuxième tournée universitaire, au cours de laquelle elle intensifie les opportunités à saisir et toutes les procédures administratives, à réduire les coûts des entreprises et à améliorer l'accès au financement dont pourraient bénéficier tous ceux qui désirent entreprendre en RDC.
Jean Thierry Monsenepwo, cadre de l'Union Sacrée se prépare pour organiser une tournée dans toutes les universités congolaises et certains Collèges et Lycées en RD. Congo.
Jean Thierry Monsenepwo va ainsi expliquer à la jeunesse que la corruption mine et détruit sérieusement nos Institutions, nos Universités, nos Collèges et Lycées bref, notre société congolaise dans toutes ses strates et couches sociales.
Jean Thierry Monsenepwo face aux étudiants est un concept qui permettra à chacun, des étudiants, en particulier, à lutter sérieusement contre la corruption et à dénoncer ceux qui sont trempés dans cette pratique si vile et inadmissible.
Jean Thierry Monsenepwo face aux étudiants est un concept qui souhaite voir une justice indépendante qui va traquer tous les corrupteurs et corrompus.
*Son ‘’son de cloche’' n’a pas que retenti mais, il a aussi été entendu. Tel Jean-Baptiste au Parlement, l’appel de Vital Kamerhe à l’intention des Députés Nationaux membres de l’Union Sacrée de la Nation a produit des effets escomptés. A l’unanimité, ces élus majoritaires au Parlement ont exprimé leur engagement à investir, le plus rapidement possible, le nouveau Gouvernement patronné par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre.
A tour de rôle, les partis et regroupements politiques UDPS/Tshisekedi, PEP/AAAP de Tony Kanku, AB50 de Julien Paluku, A/A-UNC de Vital Kamerhe, Parti Lumumbiste Unifié, Agissons et Bâtissons de Sama Lukonde, AFDC-A de Bahati Lukwebo, AEDC-A, APA et MLC de Bemba ont rencontré le Speaker de la Chambre basse du Parlement pour témoigner leur soutien à l’investiture du nouveau Gouvernement, l’étape cruciale avant la clôture de la session en cours à l’Assemblée Nationale.
Sur toutes les lèvres de leurs représentants, les discours suivent la même direction : « Pas de temps à perdre… Vite se mettre au travail… Apporter des solutions au peuple congolais… Matérialiser la vision du Président Félix Tshisekedi ».
S’exprimant au premier jour des audiences, Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée Nationale, a déclaré : « Je suis très heureux parce que les hommes sont faits pour affronter les défis. Je suis fier de diriger cette Assemblée Nationale où mon appel a été entendu. Nous avons commencé par PEP/AAAP de Tony Kanku, ensuite l’UDPS/Tshisekedi comme première force politique de l’Union Sacrée de la Nation et du Parlement, AB50 de Julien Paluku. C’est cela aussi être des Hommes d’Etat qui sont capables d’oublier leurs intérêts pour privilégier l’intérêt de notre peuple qui souffre par la guerre à l’Est et la pauvreté endémique. Nous devons rapidement investir ce Gouvernement pour qu’il s’active sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, que je remercie de m’avoir reçu et accepté nos propositions pour finaliser cette démarche ».
Sur demande de son Président de Bureau définitif, Jacques Djoli, Rapporteur de l’Assemblée Nationale, a dévoilé le nombre des Députés Nationaux ayant signé leur présence et marqué leur accord à l’investiture qui revient à 190 élus, tels que reçus lors du premier jour d’audience.