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RDC : Judith Suminwa préside la cérémonie de la fermeture du bureau de la MONUSCO à Bukavu

Sous la houlette de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, la ville de Bukavu a été le théâtre ce mardi 25 juin 2024, d’une cérémonie émouvante marquant la fermeture du bureau de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) dans la province du Sud-Kivu. Organisée à l’aéroport de la base militaire de Kavumu, cette cérémonie a rassemblé un grand nombre de personnes, dont Bintou Keita, Cheffe de la MONUSCO et Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, des membres du gouvernement, des organisations locales et de la société civile. Ce retrait marque un moment historique, car il est la suite logique du processus de désengagement de la MONUSCO dans cette province, déclenché depuis janvier dernier à la demande des autorités congolaises.

Au cours de cette cérémonie, des discours poignants ont été prononcés, mettant en avant le travail et l’engagement de la mission onusienne pour la stabilité et la paix dans la région. Des hommages ont été rendus aux casques bleus qui ont risqué leur vie pour protéger les civils et promouvoir le développement en RDC. Prenant la parole la Cheffe de la MONUSCO a exprimé sa gratitude envers la population de Bukavu pour son accueil chaleureux et son soutien tout au long de cette mission.

‘’Alors que nous mettons fin à notre mission au Sud-Kivu, je remercie le personnel civil et en uniforme qui ont contribué à la paix et à la sécurité dans cette province. Votre courage et votre dévouement dans certaines des circonstances les plus difficiles du maintien de la paix remplissent mon cœur de gratitude… Avec le départ de la mission du Sud-Kivu, le gouvernement assume pleinement ses fonctions régaliennes, notamment en matière de protection des civils et de restauration de son autorité’’, a fait savoir Bintou Keita.

‘’Le retrait de la MONUSCO ne signifie pas le départ des Nations Unies. Les agences, fonds et programmes de l’ONU continueront à œuvrer au profit de la population congolaise, selon leurs mandats respectifs’’, a-t-elle rassuré.

A cette occasion, la MONUSCO a procédé au transfert de ses actifs et des ses responsabilités. Ainsi, elle a fait un don estimé à plus de 10 millions de dollars américain à la RDC et à plusieurs partenaires congolais ; une base militaire et un héliport flambant neuf à Rutemba, ont été cédés aux Forces armées de la RDC par la MONUSCO. Depuis l’entame de son retrait, la MONUSCO a déjà transmis au total les commandes de 7 sites à l’armée congolaise, dont, Baraka, Bukavu, Bunyakiri, Kamanyola, Kavumu, Rutemba, et Sange.

La cérémonie s’est conclue par la signature du rapport commun de la première phase du désengagement de la force onusienne, entre le gouvernement et sa responsable, et par un moment de recueillement en mémoire de ceux qui ont perdu la vie dans le cadre de cette mission de maintien de la paix. Le départ de la MONUSCO marque la fin d’une ère, mais ouvre également la voie à des nouvelles opportunités pour la RD Congo de renforcer sa souveraineté et de continuer à progresser sur la voie de la paix et de la prospérité.

Nathan Mundele

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Kinshasa : Butterfly Life Coaching met à la disposition du public son expertise en management !

C’est un pari gagné pour le comité en charge de l’organisation. Le rendez-vous aura tenu toutes ses promesses. Tenez ! Butterfly corporation a attiré du monde lors sa conférence tenue, en début du week-end dernier, à l’Hôtel du fleuve, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, autour du thème : ‘’Relever le défi de la performance par une approche de coaching’’. L’assistance ayant favorablement répondu à cette activité a eu le privilège de bénéficier de l’expérience de Stéphanie Mukuna et du Docteur Silas Makangu,et Alain Mibul Trois principaux intervenants du jour, qui ont mis en lumière des stratégies en termes des préalables pouvant favoriser la réussite dans le domaine de management.

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Stéphanie Mukuna, coach C.E.O.B.L, a motivé et sensibilisé l’assistance à cultiver l’esprit managérial, soulignant l’importance, pour les entreprises, de toujours privilégier une approche qui prenne en compte ce qu’elle considère comme quotient émotionnel des employés, pour l’atteinte de leurs objectifs. Elle a exprimé l’engagement de Butterfly, en tant que leader en matière de coaching en RD. Congo, à faire bénéficier de son expertise aux entreprises qui voudraient augmenter la réussite de leurs activités. «Nous avons voulu mettre en exergue l’importance du quotient émotionnel dans la performance d’un employé dans une entreprise. L’enjeu principal c’est de permettre aux entreprises de monter leurs performances en intégrant le quotient émotionnel de leurs employés. S’ils n’arrivent pas à le faire, Butterfly est là pour aider leurs employés à gérer leurs émotions et à prendre des décisions», a-t-elle signifié, au terme du rendez-vous, devant la presse.

Pour sa part, Docteur Silas Makangu, Consultant en leadership et communication politique, s’est appesanti sur une série de pistes. Il a parlé notamment, du leadership et ses nombreuses exigences. M. Silas Makangu considère le leadership comme le véritable catalyseur de tout développement dans chaque société s’inscrivant dans une dynamique progressiste. « Comme dans toutes les sociétés du monde, les choses se relèvent, les choses tombent faute de leadership. La question du leadership constitue le fondement. Rien ne peut être fait sans le leadership. Et la qualité des sociétés aujourd’hui, repose sur la qualité du leadership. En matière du leadership, il faudrait savoir que l’amélioration des performances doit se faire au quotidien. On doit sortir de la nostalgie, on doit sortir du traditionalisme pour comprendre que le monde est en perpétuelle mutation et notre leadership doit aussi se mettre à jour pour ne pas être pris de travers, pour ne pas être renversé avec le temps, le temps pour anticiper, voir la nature des problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui, nous équiper et équiper la population en vue de l’aider à faire face aux tempêtes du futur. Nous ne voulons pas perdre la vie, nous voudrions survivre. La plus grande ressource que nous avons en tant que Nation c’est l’homme, et non pas les minerais. Et, dans quel état se trouve l’homme congolais ? Est-il un homme achevé ou inachevé ? Dans la dimension où il se trouve aujourd’hui, est-il capable de prendre à bras-le-corps la destinée de son pays. Comment le rendre performant ? C’est aussi au moyen du coaching. Nous pensons que le coaching ne doit pas se limiter seulement dans le cadre des entreprises, mais le coaching doit s’étendre au niveau de quiconque veut entreprendre : acteur culturel, homme d’affaires, les hommes des médias. On apprend tous les jours et on doit s’améliorer parce que le monde ne nous attend pas. Et donc, nous devons nous mettre à jour», a indiqué, pour finir, devant la presse, le Docteur Silas Makangu, juste après sa brillante participation à la conférence, en qualité d’intervenant.

Des enjeux important défi de personnalités, des objectifs ambitieux et d’amener à y réfléchir et prendre des actions concrètes. Mais aussi amener à identifier nos principaux points forts pour les utiliser à bon conscience avec la formation. « Nous avons été amenés à réfléchir sur notre vie actuelle et d’envisager de nouvelles avenues de croissance personnelle de la même façon qu’il nous a guidés vers des prises de conscience pour favoriser le passage vers l’action à la suite d’évènement de vie important et de conflits d’intérêt ». Ce qu’a souligné le coach Alain Mibul.

Chris Mutombo

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Salubrité médiatique, précarité des journalistes, défis majeurs dans le secteur de la presse, RDC : JED invite le Gouvernement Suminwa à prendre ses responsabilités !

*Journaliste en Danger a organisé ce mardi 18 juin 2024, une table ronde des responsables des médias, au CEPAS, dans la commune de la Gombe, sous le thème :’’Comment lutter contre la désinformation et la précarisation des journalistes’’. Durant près de six heures, ces figures emblématiques du secteur de la presse ont réfléchi sur des mécanismes à mettre sur pied pour,   entre autres,   décourager les  fake news et la médiocrité, sous toutes leurs formes, dans la profession journalistique en RD. Congo. Jean-Pierre Kibambi Shintwa, Museme Diawe, Tito Ndombi, Stéphane Kitutu, Oscar Kabamba, Professeur Nsana de Larsicom ou encore, Patient Ligodi, ont, parmi tant d’autres participants, honoré à ce rendez-vous.

Dans son mot de circonstance, Tshivis Tshivuadi, Secrétaire Général de JED, a fait le tour d’horizon de la situation actuelle du secteur de la presse du Congo, dans un contexte marqué par l’avènement de nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Il a souligné, par ailleurs,  ce qu’il considère comme étant  une crise de confiance entre les médias traditionnels et le public, situation favorisée notamment,  par la précarité économique des entreprises de presse, le cadre juridique et règlementaire de l’exercice de la liberté de la presse ainsi que la culture de l’impunité des crimes contre les journalistes.

Il a  constaté, de ce point de vue, que la conséquence est telle que : ‘’le journalisme aujourd’hui se meurt dans notre pays et sous nos yeux’’.

Tshivis Tshivuadi a ainsi exhorté, face à ce tableau peu reluisant et interpellateur, le nouveau Gouvernement, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, à mesurer la nécessité de mettre en application, de façon effective, les recommandations issues des états généraux de la Communication et médias, organisés, il y a deux ans, par le Ministre de tutelle, Patrick Muyaya Katembwe, sous le haut patronage du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, lui-même.

« Tout le monde reconnait aujourd’hui que l’internet est porteur du pire et du meilleur. Le meilleur, c’est que c’est un espace de liberté qui donne la possibilité à chacun de choisir ses supports d’informations.

Mais le pire,  c’est que l’internet a payé des zones de non droit sur les réseaux sociaux où circulent en permanence toutes sortes d’informations, de fausses informations et des incitations à la haine, à la violence et au désordre.

Or, des études ont aussi démontré aujourd’hui que 80 % des jeunes de moins de trente ans vont chercher les informations sur internet.

Ce qui témoigne bien du recul des médias traditionnels que sont la radio, la télévision et la presse écrite. Voilà pourquoi au cours de cette table ronde, nous devons également nous poser des questions sur cette crise de confiance qui existe entre le public et nos médias traditionnels et comment recréer ce lien de confiance basé sur le fait que le journaliste doit publier des informations vérifiées, fiables…

Il me semble que plusieurs facteurs, endogènes et exogènes, pourraient bien expliquer cette fragilité et cette défiance envers nos médias. Parmi ces facteurs, on peut citer l’environnement politique et sécuritaire de travail des journalistes, la précarité économique des entreprises de presse qui les emploient, le cadre juridique et règlementaire de l’exercice de la liberté de la presse, la culture de l’impunité des crimes contre les journalistes, etc.

Il faut simplement déplorer que des promesses des réformes qui ont été faites, n’ont pas été suivies des actes concrets.

La conséquence est que le journalisme aujourd’hui se meurt dans notre pays et sous nos yeux.

Au cours du combat que mène notamment JED et d’autres organisations pour défendre le journaliste et leur travail, il se trouve une exigence, celle du droit du public à l’information », a fait remarquer le Secrétaire Général de Journaliste en Danger.

Le journalisme est un métier qui a des règles et des exigences

Tshivis Tshivuadi n’a pas hésité à rappeler quelques exigences importantes de la profession.

Pour lui,  le moment propice est donc venu   de réinventer autrement  l’environnement médiatique en RD. Congo.

«Le journalisme est un métier qui a des règles et des exigences. Il est temps dans notre pays de remettre cette responsabilité sociale et citoyenne du journaliste au cœur de la profession, mais aussi de créer un environnement qui leur permette de travailler dans des meilleures conditions de sécurité pour eux-mêmes, de dignité et d’honneur pour leur noble métier.

C’est dans cette optique que se sont tenues, au mois de janvier 2022, les assises des états généraux de la communication et médias présidées par le Chef de l’Etat afin d’aplanir les voies d’une renaissance de la presse congolaise à l’agonie, de changer les règles du jeu, d’encadrer l’accès à la profession, d’établir une nouvelle éthique du journaliste basée prioritairement sur le respect des règles déontologiques et la responsabilité citoyenne du métier d’informer, d’élaborer de manière concertée un plan de sauvetage du journalisme dans notre pays.

Au total, ce sont quatre-vingts recommandations qui sont sorties de ces assises pour changer l’image et le visage de la presse congolaise et qui attendent toujours leur mise en œuvre. 

Aujourd’hui, nous en tant que professionnels des médias, devons interroger le Gouvernement sur sa réelle volonté politique de créer les conditions de l’émergence d’un secteur médiatique viable, indépendant et professionnel dans notre pays.

Je pense que c’est cette question qui nous incombe aujourd’hui par rapport à la léthargie. Il me semble qu’aujourd’hui, il y a une sorte de divergence d’intérêts entre nous la profession et la politique du Gouvernement. Ce sont ces divergences là que nous devons vider pour voir de quelle manière nous pouvons être en mesure de nous prendre en charge », a-t-il insisté, dans son allocution.

Quelle image du journalisme au Congo ?

« Que signifie être journaliste aujourd’hui au Congo ? Il s’agit à mon avis d’un grand débat de société qui nous concerne et qui doit nous interpeller en tant que professionnels des médias face à la montée de ce phénomène de la désinformation qui menace notre système démocratique et la paix sociale. Quelle est la responsabilité du journaliste dans la construction de ces sociétés démocratiques et apaisées à l’ère de ces nouvelles technologies qui permettent de diffuser toute sorte d’informations sur la toile et les réseaux sociaux ? », s’est interrogé Tshivis Tshivuadi qui, en outre, a rendu hommage à Christophe Deloire, Responsable de Reporter Sans Frontières, décédé la semaine dernière, à l’âge de 53 ans.

Il a été précédé, à l’estrade, par le Professeur Nsana du Laboratoire des Recherches en Sciences de l’Information et de la Communication (Larsicom), qui a posé les jalons par un exposé magistral sur une étude réalisée par sa structure, durant la période allant de décembre 2023 à janvier 2024, sur l’écosystème de la désinformation en RDC, sur un trois zones géographiques du pays, à savoir : Kinshasa, le Haut-Katanga et le Nord-Kivu.

Le Laboratoire est parti d’un échantillon de 155 groupes WhatsApp pour jauger l’impact, voire la vitesse de propagation de la désinformation et des discours de haine en ligne.

C’est cet exposé qui a ouvert la voie aux échanges enrichissants au niveau de la plénière avant l’étape des panels.

Les participants ont proposé des mécanismes importants allant, justement, dans le sens d’accélérer la salubrité médiatique et la viabilisation du métier. Dans leur élan, ils ont pris l’engagement de rencontrer, dans les tout prochains jours, le Ministre Patrick Muyaya pour lui exprimer leurs félicitations, lui soumettre les préoccupations les plus urgentes et l’encourager à prêcher réellement par les actes.

Gloire Mfemfere

 

 

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Initialement prévues le 19 juin 2024, CENI : les élections des Conseillers Urbains, Bourgmestres et Bourgmestres Adjoints reportées à une date ultérieure

Ce report, selon la Centrale électorale, est consécutif à des contraintes d’ordre financier liées à l’organisation matérielle des dits scrutins. Par conséquent, les dates opérationnelles annoncées dans le calendrier réaménagé du processus électoral 2022-20227 rendu public par la décision n°006/CENI/AP/2024 du 25 janvier 2024 ne sont plus d’application. Un autre chronogramme opérationnel sera rendu public dans les meilleurs délais.

COMMUNIQUE DE PRESSE N°044/CENI/2024

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance de l’opinion publique que les élections des Conseillers Urbains, Bourgmestres et Bourgmestres Adjoints, initialement prévues le 19 juin 2024, sont reportées à une date ultérieure.

Ce report est consécutif à des contraintes d’ordre financier liées à l’organisation matérielle des dits scrutins. Par conséquent, les dates opérationnelles annoncées dans le calendrier réaménagé du processus électoral 2022-20227 rendu public par la décision n°006/CENI/AP/2024 du 25 janvier 2024 ne sont plus d’application. Un autre chronogramme opérationnel sera rendu public dans les meilleurs délais.

La CENI réaffirme sa volonté d’organiser les élections des Conseillers Urbains, Bourgmestres et Bourgmestres Adjoints dès que les conditions appropriées seront réunies. Les candidatures déposées et enregistrées dans les différents Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) restent valables.

Fait à Kinshasa, le 13 juin 224

Patricia NSEYA MULELA

Rapporteur

Initialement prévues le 19 juin 2024, CENI : les élections des Conseillers Urbains, Bourgmestres et Bourgmestres Adjoints reportées à une date ultérieure
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Réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation aux fins d’obtenir l’autorisation d’instruction à charge de Nicolas Kazadi et François Rubota

A l’Honorable Président de l’Assemblée nationale, 

Aux Honorables Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale

(Tous) à Kinshasa/Lingwala

Honorable Président,

Honorables Membres,

Conformément au prescrit des articles 153 alinéa 3 point 2 de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 telle que modifiée par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution et 84 de la Loi organique n 13/010 du 19 février 2023 relative à la procédure devant la Cour de cassation, le Procureur Général près cette Cour a l’honneur de  vous adresser le présent réquisitoire aux fins d’obtenir l’autorisation de l’instruction à charge de messieurs François Rubota Masumbuko et Nicolas Kazadi, respectivement ministre d’Etat au Développement rural et ministre des Finances.

Exposé des faits

II ressort de l’analyse des pièces du dossier qu’en date du 21 avril 2021, le ministre du Développement rural, représenté par l’ancien Ministre Guy Mikulu Pombo, a conclu avec le consortium Stever Construct Cameroun SARL et Sotrad Water,  représenté par monsieur Mike Kasenga Mulenga, le contrat relatif aux travaux d’installation des forages (Unités solaires de pompages et de traitement d’eau ) et de construction de stations mobiles de traitement d’eau de capacité de 2,5. 5 et 10 m 3 /h. Aux termes du contrat susvisé, le consortium Stever Construct Cameroun Sarl et Sotrad Water s’est engagé d’installer 1000 localités solaires de pompage et de traitement d’eau dans 1000 localités à travers la République Démocratique du Congo pour un montant total de 398. 982.383.41USD reparti par phase pendant 5 ans. II y a lieu de noter qu’aux termes de l’article 7 dudit contrat le marché sous examen est forfaitaire. Ayant relevé que le coût retenu dans le contrat précité pour l’installation des forages était très élevé, monsieur le Ministre des Finances Nicolas Kazadi invitera le Ministre du Développement rural, messier François Rubota Masumbuko, à négocier avec le consotium pour revoir à la baisse ledit coût. A la suite des négociations intervenues  entre monsieur Mike Kasenga Mulenga et monsieur François Rubota Masumbuko, Ministre d’Etat au Développement Rural, le consortium s’est engagé à augmenter le nombre des stations d’eau de 340 et de porter ainsi le total des unités à installer 1340, sans diminuer le coût initial du contrat. Bien qu’ayant constaté la surfacturation des forages, après les négociations sus vantées, monsieur le Ministre des Finances Nicolas Kazadi a reconnu, au cours du briefing de presse tenu par le Ministre de la Communication et Médias le mercredi 24 avril 2024, avoir payé la somme de 71. 000.000 USD pour l’installation de 241 stations d’eau, soit 294.605,8 USD par forage, apparemment en absence de tout élément d’évaluation technique pouvant lui permettre de connaitre le coût réel de chaque station d’eau. En outre, il se dégagé des déclarations faites par les syndicalistes du ministère du Développement rural qu’à ce jour 32 stations d’eau seulement ont été construites et inaugurées, et non 302 stations d’eau comme l’a affirmé le sieur Mike Kasenga Mulenga qui, du reste, a reconnu avoir déjà perçu la somme de 71.000.000 USD du gouvernement congolais.

II. Qualification légale des faits et loi applicable

Dans leur rapprochement avec le droit, les faits tels qu’exposés paraissent constitutifs de l’infraction de détournement des derniers publics prévue et punie par l’article 145 du code pénal congolais livre II. La nature des faits et la gravité des indices relevés requièrent que les inculpés François Rubota Masumbuko, ministre d’Etat au Développement rural et Nicolas Kazadi, ministre des Finances, soient entendus pour donner leur version des faits.

Par ces motifs,

Qu’il plaise au bureau de l’Assemblée nationale d’autoriser l’instruction à charge des inculpés sus identifiés pour détournement des derniers publics et de leur permettre de présenter leur moyens de défense.

Fait à Kinshasa, le 26 avril 2024

L’Officier du Ministère Public

Firmin Mvonde Mambu

Procureur Général

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