La République Démocratique du Congo (RDC) se trouve dans un carrefour critique, confrontée à une guerre qui menace son intégrité territoriale et sa cohésion nationale. Les récents événements ont mis en lumière la nécessité impérieuse d'une unité nationale face à l'agression extérieure, une unité souvent éclipsée par les divergences internes et les débats politiques.
L'agression extérieure: une réalité indéniable
Depuis des décennies, la RDC fait face à des défis sécuritaires majeurs, exacerbés par l'ingérence de voisins tels que le Rwanda et l'Ouganda. Ces interventions, souvent perçues comme des tentatives de balkanisation, ont pour objectif avoué ou inavoué de s'approprier les richesses minières congolaises. La prise de position ferme du Cardinal archevêque de Kinshasa, qui a récemment dénoncé l'accord «EU-Rwanda», souligne l'urgence d'une réponse unifiée.
La discorde interne: un obstacle à surmonter
Cependant, la guerre n'est pas seulement menée sur les fronts extérieurs; elle se manifeste également dans les salons de discussion et les plateformes médiatiques de Kinshasa. Les débats houleux sur les responsabilités historiques et actuelles détournent l'attention de l'objectif commun: la paix et la stabilité. La confrontation récente sur le plateau de la chaîne Congo buzz en est un exemple frappant, révélant une nation en quête de son identité et de sa direction.
Vers une stratégie commune
Il est impératif de reconnaître que l'étalage de nos divergences ne fait que renforcer la position de nos adversaires. Comme l'a noté Sun Tse il y a plus de vingt siècles, la discorde est une arme de guerre efficace. Aujourd'hui, alors que nous sommes pleinement conscients des enjeux de l'agression à l'Est, il est temps de mettre de côté nos antagonismes pour forger une stratégie commune.
L'unité comme force
La RDC se trouve à un moment décisif de son histoire. Les échanges passionnés et parfois mesquins doivent céder la place à une solidarité nationale. Seule une véritable unité pourra envoyer un message fort à la communauté internationale et transformer les rires en respect. C'est dans cette unité retrouvée que réside la clé de la force et de la prospérité du Congo.
Dans l'ombre des montagnes qui surplombent les villes de Sake et Goma, l'écho des armes résonne, rappelant douloureusement aux habitants de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) la fragilité de la paix. La région, marquée par des décennies de conflits, est de nouveau le théâtre d'une escalade de violence qui suscite l'inquiétude internationale.
L'Union européenne (UE), dans un communiqué récent, tire la sonnette d’alarme face à la situation humanitaire qui se détériore, mettant en péril la vie de millions de personnes. Les droits de l'homme sont bafoués, les déplacements forcés se multiplient, et les violences basées sur le genre s'intensifient. Cette préoccupation est partagée par de nombreux médias, qui rapportent l'appel de l'UE à toutes les parties pour qu'elles évitent "toute rhétorique conflictuelle et incendiaire".
Cependant, la confiance dans l'engagement des acteurs internationaux est ébranlée. Infos27 souligne l'ambiguïté de l'UE, récemment critiquée pour son accord avec le Rwanda concernant les minerais stratégiques et critiques. Pour les observateurs et les Congolais eux-mêmes, ce rapprochement est perçu comme une récompense de l'impunité, renforçant le sentiment d'une complicité internationale dans les souffrances endurées par la population de l'est de la RDC.
Face à ces déclarations qui semblent sans lendemain, le peuple congolais attend des actions concrètes. Des mesures qui pourraient contraindre les acteurs impliqués dans le conflit, en particulier le Rwanda, à rechercher une résolution pacifique.
Dans un autre registre, mais tout aussi significatif de la tension politique, la cour d'appel de Kinshasa/Gombe a récemment tenu une audience cruciale. Elle a promis de rendre, le 14 mars, ses arrêts sur les contestations des résultats provisoires des législatives provinciales. Parmi les affaires en délibération, celle du Mouvement de Libération (MLC) contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) retient l'attention. Le MLC conteste la victoire de Fiston Musengo Lukwebo, accusé d'avoir usé de "manœuvres frauduleuses" pour s'assurer un siège au parlement.
Alors que la RDC se trouve à la croisée des chemins, entre espoir de paix et risque de conflit, l'appel de l'UE au dialogue entre Kinshasa et Kigali pourrait être un pas vers la stabilité. Mais pour les Congolais, lassés des promesses non tenues, seuls les actes pourront attester de la sincérité des engagements internationaux et ouvrir la voie à une paix durable.
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a reçu, ce lundi 4 mars 2024, dans son cabinet de travail, à la Primature, une délégation de la Confédération africaine de Handball venue le rassurer que la haute instance continentale de cette discipline sportive a jeté son dévolu sur Kinshasa pour abriter sa 26ème édition de la compétition. 15 nations se donnent ainsi rendez-vous à Kinshasa pour sortir le prochain champion continental de Handball dame. A cet effet, Sama Lukonde a instruit Claude François Kabulo, Ministre des Sports, et ses services de se donner à fond pour la réussite de ce rendez-vous. Car, dans la nouvelle philosophie du Président de la République, Chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, concernant le sport en RDC, rien ne peut être laissé au hasard. Aucun sport ne peut être négligé, tel que l'a souligné le Ministre Kabulo.
Arrivée à Kinshasa pour signer le protocole d'accord y relatif, qui a eu lieu, ce 4 mars 2024, entre la confédération représentée par son président, Mansourou Arémou, et la Fédération de handball du Congo (Fehand), représenté par son président, Amos Mbayo, sous la supervision du ministre des Sports Kabulo muana Kabulo, cette délégation a été impressionnée par les nouvelles installations récemment construites au stade des martyrs, lesquelles abriteront la compétition.
Le ministre des Sports, François-Claude Kabulo Mwana Kabulo, qui a livré le secret de cette visite à la presse, affirme que Kinshasa suscite l'intérêt de toutes les instances sportives continentales depuis l'organisation réussie des 9èmes jeux de la francophonie.
« Nous avons tenu à présenter au Premier Ministre et chef du gouvernement, la délégation de la Confédération africaine de Handball, qui est venue à Kinshasa pour la signature du protocole d'accord concernant l'organisation, en novembre prochain, de la 26ème Coupe d'Afrique des Nations, qu'on appelle CAN en Handball dame. Ce sera ici à Kinshasa dans les nouvelles installations au stade des martyrs. Depuis que nous avons organisé les 9èmes jeux de la francophonie, l'engouement est total. C'est toute l'Afrique qui se bouscule. Tout le monde veut venir ici. Et, à l'unanimité, à l'Assemblée générale de la confédération, toute l'Afrique a désigné Kinshasa pour abriter, cette fois-ci, cette compétition. C'est pourquoi la délégation est venue. Avant de venir ici à la Primature, elle a visité les installations au stade des martyrs. Elle était très impressionnée. Le président est vraiment très fier d'avoir des installations dignes d'une compétition internationale. Le président a confirmé qu'effectivement la confédération donne le quitus à la RDC pour abriter cette compétition », s'est-il réjoui.
Le Ministre des sports a insisté sur le travail qui doit être fait en amont dès à présent.
«Nous devons nous mettre au travail, dès aujourd'hui, pour réussir l'organisation de cette grande compétition. Ce sera un test pour nous aussi. Parce que ce sera la première grande compétition que nous organiserons après les jeux de la francophonie. C'est le premier test pour la RDC. Nous allons abriter cette compétition, qui va rassembler 15 pays. La nouvelle philosophie du président de la République, chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est de ne rien laisser au hasard. Aucun sport ne peut être négligé. Nous devons nous donner à fond. C'est dans le contexte de cette nouvelle philosophie, cette nouvelle vision que nous allons abriter cette compétition. Et le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, qui a passé, lui-même, des heures et des heures pour sortir de terre ces belles installations, est visiblement satisfait. Il a apporté son concours à la confédération et à notre fédération. Il a dit que pour ce genre de compétition, il faut commencer tout de suite à travailler pour que la RDC présente un visage positif au mois de novembre prochain. Je confirme à nos compatriotes que nous abriterons la 26ème Coupe d'Afrique des Nations de Handball dame ici à Kinshasa en novembre prochain », a conclu Claude Kabulo.
Le Chef du Gouvernement sait qu'il y a un travail à faire, et qui devra commencer dès à présent. C'est pourquoi, il appelle tous les services concernés à se mettre au travail tout de suite pour que la RDC présente, une fois de plus, un visage positif, au mois de novembre prochain, lors de cette rencontre continentale.
La justice congolaise a conclu au « suicide » de l'opposant Chérubin Okende sans vraiment convaincre les proches de l'ancien ministre des Transports. Une mort suspecte qui rejoint les décès problématiques de l'ex-patron des renseignements militaires, Delphin Kahimbi, ou du juge du procès des « 100 jours », Raphaël Yanyi.
«Chérubin Okende s'est suicidé». La déclaration du Procureur Général, Firmin Mvonde, le 29 février dernier sur la mort de l'opposant Chérubin Okende, a pris tout le monde de court à Kinshasa. Depuis la découverte, le 13 juillet 2023, du corps sans vie, dans sa voiture, criblé de balles, du porte-parole du parti Ensemble, personne n’avait évoqué une autre hypothèse qu’un très probable « assassinat », comme le déclarait le porte-parole du gouvernement. Les photos qui avaient circulé sur les réseaux sociaux du corps et de l’intérieur du véhicule de l'ancien député laissaient peu de doute sur les circonstances qui avaient conduit à sa mort. La justice s'était même focalisée sur le garde du corps de Chérubin Okende, un temps accusé d'avoir tué son Patron. A ce jour, le garde du corps est toujours étrangement incarcéré. Après sept mois d'enquête en pointillé, notamment avec une longue trêve pendant l'élection présidentielle de décembre, les conclusions de l'enquête et l'annonce du suicide de l’opposant ont fait l'effet d'une bombe.
Une seule balle et un agenda
Lors de sa conférence de presse, le procureur général a tenté d'expliquer le virage à 180 degrés de la justice congolaise. Selon l'autopsie, « le corps de Chérubin Okende n'a subi aucun traumatisme. Son corps n'était pas criblé de balles, mais plutôt d'une seule balle tirée par lui-même ». Pour valider la thèse du suicide, le procureur a indiqué qu'une perquisition avait été effectuée dans le bureau privé de Chérubin Okende, « en présence de son épouse », et « qu'un agenda dans lequel Chérubin Okende aurait écrit 72 heures avant sa mort : " je suis au bout du rouleau », avait été saisi lors de cette opération. Les autres pages de l'agenda ont été mystérieusement arrachées.
Pas de rendez-vous à la Cour constitutionnelle
Avant de retrouver le corps sans vie de Chérubin Okende, son parti, Ensemble pour la République de l'opposant Moïse Katumbi, avait alerté la veille de sa disparition, que son porte-parole avait rendez-vous à la Cour constitutionnelle. Pour ses proches, cette convocation suivie de son assassinat, étayaient la thèse d'un « traquenard » mise en place pour éliminer l'opposant et d'un « crime politique ». Sur ce point, le rapport d'enquête dévoilé par le procureur a révélé que le porte-parole d'Ensemble ne se trouvait pas à la Cour constitutionnelle à 16 heures, la veille de sa mort. Son portable ayant borné bien plus loin, sur l'avenue Sendwe à Kalamu.
Un rapport d'autopsie jamais communiqué
« Ridicules », « ahurissantes », « aberrantes » ... Les proches de Chérubin Okende n'ont pas de mots assez durs pour qualifier les conclusions de l'enquête par le parquet de Kinshasa. Car le hic, c'est que la justice n'a jamais communiqué le rapport d'autopsie à la famille ou à ses avocats.
Pourtant des experts congolais, sud-africains et belges ont bien participé à l'autopsie. « La version sidérante du parquet ne repose sur aucun élément procédural. Seul le rapport d'autopsie relate les causes et les circonstances probables de la mort » , a dénoncé Hervé Diakiese, le porte-parole d'Ensemble. Les avocats de la famille Okende, demandent donc la communication des procès-verbaux du dossier et du rapport d'autopsie. L'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj) sollicite même une contre- expertise pour la manifestation de la vérité »
Affaires sensibles
La mort violente de Chérubin Okende n'est pas la seule affaire suspecte sous la présidence de Félix Tshisekedi. On se souvient de la mort brutale de l’ancien patron du renseignement militaire, Delphin Kahimbi, en février 2020. Un suicide pour la version officielle. Un probable empoisonnement pour ses proches - voir notre article. Avant sa disparition, on accusait Kahimbi d'avoir mis sur écoute le président Félix Tshisekedi et certains de ses collaborateurs. En mai 2020, le juge Raphaël Yanyi, à la tête du méga-procès anti-corruption du « programme des 100 jours » décède lui aussi brutalement. On parle d'abord d'une crise cardiaque, puis d'empoisonnement avant de découvrir que le magistrat avait reçu « des coups à un endroit très sensible du crâne ». Voir notre article. Dans chacune de ses affaires, comme dans la mort de Chérubin Okende, la justice a multiplié les versions sans rendre public les rapports d'expertise.
Le journaliste Stanis Bujakera toujours en prison
La mort de Chérubin Okende a également mis sous pression la presse congolaise. Stanis Bujakera, le journaliste le plus suivi sur les réseaux sociaux, directeur adjoint du site Actualité.cd et correspondant de Reuters en RDC, se trouve depuis septembre 2023 derrière les barreaux de la tristement célèbre prison de Makala, à Kinshasa. Son forfait : avoir divulgué une note des renseignements congolais (ANR) évoquant le rôle joué par les services de renseignements militaires dans l'assassinat de Chérubin Okende. Le plus étonnant, c'est que Stanis Bujakera n’a pas signé l'article publié par Jeune Afrique. Voir notre article. Les autorités congolaises ont également démenti l'authenticité de la note de l'ANR. Mais depuis 5 mois, malgré les appels à sa libération, toutes les demandes de mise en liberté provisoire ont été refusées.
Une « justice malade »
Avec l'annonce du « suicide » de Chérubin Okende et l’indignation suscitée, le Procureur Général de Kinshasa n'a pas hésité à remettre un coup de pression sur les journalistes congolais, au cas où le message de l'incarcération de Stanis Bujakera n’aurait pas été reçu cinq sur cinq. « Il est toujours mieux de garder sa langue que de livrer au public les informations qui sont en fait de la désinformation, a fustigé Firmin Mvonde. Et c'est là où le ministère public peut trouver que vous avez franchi les bornes tolérables de la légalité et cela devient un faux bruit et nous pouvons vous mettre la main dessus». Dans une conférence de presse, le 22 février dernier, Félix Tshisekedi avait avoué, en référence à l'affaire Stanis Bujakera, que la justice congolaise était « malade ». Visiblement la liberté de la presse également.
*Suite à la terreur semée à l’Est du Congo par le groupe terroriste M23, aux massacres et attaques à répétition qui passent sous silence, les congolais de Rome sont décidés à faire entendre leur voix pour dénoncer «cette hémorragie qui décime nos populations». Pour cela, l’aumônerie congolaise de Rome organise dimanche 10 mars 2024, «une messe et une marche en faveur de la paix», qui aboutira sur la Place Saint-Pierre où ils prieront l’Angélus avec le Pape François.
«De nombreux massacres et déplacés internes et externes des populations dans la partie Est et Nord-Est de la République Démocratique du Congo (RDC) sont perpétrés sous le regard silencieux, indifférent et complice de la communauté internationale», écrit l’aumônerie catholique congolaise de Rome dans son communiqué. Pour dénoncer ces atrocités et ce silence complice, et pour concrétiser le message de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco) du 16 février demandant d’intensifier la prière pour la paix dans ce vaste pays d’Afrique centrale, la communauté congolaise de Rome organise une messe et une marche en faveur de la paix ce quatrième dimanche de Carême.
Le cardinal Ambongo a célébré ce samedi 24 février une messe pour la paix dans l'Est de la RDC. Le peuple congolais massacré est abandonné à son triste sort, a-t-il déploré, ...
«Retirez vos mains de la République Démocratique du Congo»
Le communiqué signé par l’aumônier, le père Roger Balowe Tshimanga, précise que la marche commencera juste après la messe qui sera célébrée à 9h00 (heure de Rome), à l’aumônerie de la Communauté catholique congolaise de Rome. Les participants porteront des drapeaux et drapelets à la main, des calicots et des banderoles, des chapelets et entonneront des chants invoquant la paix. Ils se dirigeront vers la Place Saint Pierre pour participer à la prière de l’Angélus à 12h00 avec le Pape François. Sur les pancartes et calicots, tous sont invités à inscrire la phrase du pape François prononcée lors de sa visite en RDC du 31 janvier au 3 février 2023: «Giù le mani dalla Repubblica Democratica del Congo!» - «Retirez vos mains de la République Démocratique duCongo». Ce message du Saint Père, déclare le communiqué, «sensibilise toute la communauté humaine à ouvrir les yeux sur le drame inédit qui sévit à l’Est de la République Démocratique du Congo avec un silence complice de la communauté internationale».
Dès le début de son 40e voyage apostolique, le Pape François s’est élevé contre les multiples formes d’exploitation menées en Afrique et plus spécialement en République ...
La RD Congo, un pays martyr
Les Congolais de Rome rappellent que leur pays est simplement victime des ambitions et des appétits des pays étrangers qui continuent à exploiter illégalement leurs richesses, à travers leurs multinationales. Cette situation fait de la RDC «un pays martyr avant comme après la colonisation», et la plonge dans la pauvreté et la misère imméritées. Ainsi, tous veulent dire «NON» à ces puissants prédateurs qui pillent leurs richesses sans vergogne, mais aussi «à ces seigneurs des guerres et à leurs supplétifs qui signent les contrats sur nos richesses volées sans gêne». Ils veulent aussi «dénoncer le silence des médias corrompus et rendus muets devant les drames de l’humanité».
L’un des épicentres des combats intenses entre l’armée congolaise et le groupe armé M23, la ville de Sake s’est vidée de ses habitants. Ce lundi 19 février, comme les jours ...
«Le silence indifférent et complice de la communauté internationale»
En rappelant les atrocités que subissent les Congolais de la partie Est de la RDC, l’aumônerie congolaise de Rome souligne que l’activisme des groupes armés sème «terreurs et désolations», occasionnant des massacres et des déplacés internes et externes. Malheureusement, tout ceci se passe «sous le regard silencieux, indifférent et complice de la communauté internationale». Le sort de ces populations, «plus qu'alarmant… ne semble pas préoccuper les institutions internationales des droits humains, ni émouvoir la solidarité des nations, ni interpeller la conscience de la communauté humaine. Tout montre à suffisance que nous sommes victimes d’un complot international qui ne dit pas son nom», lit-on dans ce communiqué. C’est ainsi que le peuple congolais est résolu de se défendre et protéger l'intégrité de son territoire. Il est aussi déterminé à «faire entendre sa voix et stopper cette hémorragie qui décime nos populations, les opposent les uns contre les autres tout en faisant installer la culture de la haine aux conséquences non maîtrisables», écrit l’aumônerie congolaise.
Après la prière de l’Angélus dimanche 25 février, le Pape François s’est joint à la prière des évêques congolais pour la paix en souhaitant «un dialogue sincère et constructif».
«Une guerre imposée et un génocide qui passe sous silence»
La région Est de la RDC connaît des attaques et massacres des populations depuis bientôt trois décennies. Le nombre de morts est évalué à plusieurs millions, au point que de nombreuses voix parlent de «génocide congolais». Depuis plusieurs semaines, cette zone est encore le théâtre d’intenses combats entre l’armée congolaise et le groupe armé M23, majoritairement tutsi selon plusieurs rapports, qui a repris les armes fin 2021 et, qui, avec l'appui de l'armée rwandaise, selon les experts de l’ONU, s'est emparé de larges pans des territoires de Rutshuru et Masisi, jusqu'à couper début février toutes les voies d'accès terrestres menant à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, sauf celle de la frontière avec le Rwanda. Des combats intenses sont actuellement en cours entre l’armée congolaise et ces miliciens dans plusieurs villes et villages situés à environ 70 km plus au nord de Goma. Ce mercredi 6 mars, après deux jours de combats, la ville de Nyanzale est passée aux mains du M23, entraînant la fuite de «plus de 100.000 personnes», a indiqué OCHA, l'agence de coordination humanitaire de l'ONU.
Lundi 4 mars, l'Union européenne, après les condamnations des Etats-Unis et de certains pays, a condamné «le soutien apporté par le Rwanda au M23» et a demandé à Kigali «de retirer immédiatement tout son personnel militaire de la RDC».
A Kinshasa, la capitale, comme dans plusieurs autres villes du pays, des manifestations ont été organisées mi-février pour dénoncer «une guerre imposée et un génocide qui passe sous silence», depuis trois décennies. Certaines manifestations ont visé la Monusco, la mission onusienne en RDC, et des ambassades des pays occidentaux, accusés de soutenir le Rwanda.
Cette Conférence qui va complètement fermer ses portes Vendredi 08 Mars réunie plus de 350 participants venus du monde entier pour échanger sur l'importance des Ntics dans la sécurité sociale.il s'agit pour les participants parmi lesquels les Directeurs généraux des institutions de la sécurité sociale d'apprendre comment utiliser les données envue d'améliorer le fonctionnement et les processus décisionnels des institutions de sécurité sociale afin qu'elles soient plus éfficientes, fiables et plus réactives.la République Démocratique du Congo y est Représentée par le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale Charles Mudiay kazadi à la tête d'une forte délégation. ICT 2024 est organisée par l'institution de sécurité sociale pour le secteur de la santé (BPJS kesehatan ).Notons par ailleurs que 3.30 millions des dollars américains sont décaissés chaque année pour la transformation numérique. L'utilisation des Tics permet non seulement de réduire les temps d'attente qui sont passés de 6 à 2h en Indonésie mais aussi et surtout d'améliorer la qualité des services de sécurité sociale. Cette cérémonie a été ouverte par le Ministre des Finances....
*‘’Pour mieux protéger les droits des citoyens que le service public pourraient enfreindre et veiller à ce que les entreprises et sociétés privées ne puissent continuer à porter atteinte aux intérêts de leurs clients, et ainsi mieux faire respecter le principe de redevabilité, je vais proposer à l'Assemblée provinciale de Kinshasa d'instituer un Ombudsman (médiateur de la ville) qui devra être à mesure de recevoir, d'examiner et d'enquêter sur les plaintes des habitants pour abus de pouvoir de la part des agents publics ou pour mauvaise qualité de service fourni par les privés dans la Ville de Kinshasa’’, explique Isidore Kwandja Ngembo, dans une nouvelle tribune d’expression libre.
Ainsi, ‘’l'Assemblée provinciale de Kinshasa devra-t-elle veiller à ce que l'indépendance et l'autonomie de l'Ombudsman soient garanties pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de médiateur, d'examiner toutes les questions entrant dans leur domaine de ses compétences, de veiller à la conduite éthique dans le service public et d'arbitrer des situations de conflits d'intérêts éventuels.
Dans les pays, en général, et les villes qui ont, en particulier, institués la fonction l'Ombudsman, l'expérience a montré qu'un tel système pouvait constituer une précieuse voie de recours pour obtenir réparation et bénéficier d'une protection pour les personnes qui estiment avoir été privées de leur droit à une protection juridique’’, précise-t-il.
D’ailleurs, ‘’en mentant en place une telle politique publique, je crois fermement que nous allons instaurer dans la Ville de Kinshasa, une gouvernance plus équitable, plus transparente et plus sensible aux besoins des habitants. Dans les jours qui suivent, je vais ainsi vous présenter petit à petit, un peu plus en détail, mon projet pour la ville de Kinshasa et vous expliquer le raisonnement qui le sous-tend, pour que vous puissiez avoir des bonnes raisons et trouver intérêt d'y adhérer, conclut-il.
LPM
Tribune d’expression libre
Une nouvelle ère pour la Ville Kinshasa, c'est possible
(Par Isidore Kwandja Ngembo)
Pendant près d'une vingtaine d'années, j’ai passé la plus grande partie de ma vie professionnelle dans une administration publique imprégnée d'une forte culture fondée sur les principes de bonne gouvernance et de l'utilisation efficace et efficiente des ressources humaines et financières, de la gestion caractérisée par la notion de responsabilité, de l'obligation de reddition des comptes, et ce, dans une approche axée sur l'obtention de résultats.
En tant qu'analyste des politiques publiques, j'ai passé la plupart de mon temps à analyser et à élaborer des politiques publiques et à évaluer efficacement leurs répercussions sur les citoyens. J'ai ainsi acquis des expériences utiles au cours des années et appris que pour obtenir des résultats, il faut se fixer des objectifs clairs, réalistes et concrets, à moyen et long terme, assortis d'une programmation permettant de les atteindre.
Contrairement à tous ceux qui se lancent dans cette course pour la gestion et l’administration de la ville de Kinshasa, soit par l'opportunisme pour servir les intérêts politiques partisans, soit simplement pour servir les intérêts financiers d'une poignée d'opérateurs économiques qui veulent garder une emprise totale sur la gestion de la ville et continuer d'exercer une influence plus forte sur la prise de décisions en leur faveur, je tiens à préciser que le seul leitmotiv de mon engagement est avant tout d’assurer la qualité et la performance du service public.
Si les Kinoises et Kinois me font confiance au plus profond de leur cœur, je veux réformer le service public de la ville de Kinshasa pour lui permettre de répondre efficacement et de manière non bureaucratique aux besoins de ses habitants. Cela veut dire que je vais entreprendre une série de réformes indispensables qui doivent être exécutées de toute urgence pour améliorer la qualité et la performance de service public pour le bien-être des citoyens, avec pour objectif l'introduction d'un management orienté sur les résultats. Je vais mettre la performance au cœur de mon action publique au bénéfice de mes concitoyens.
Pour ce faire, je vais mettre en place des mécanismes permettant de mobiliser efficacement les ressources financières nécessaires pour améliorer cette qualité et cette performance du secteur public voulu.
Comme, je l'ai annoncé dans ma lettre adressée aux Kinoises et aux Kinois, l'accent sera mis sur les trois priorités majeures répondant aux attentes des habitants de la ville de Kinshasa. Je vais réformer le système de (1) transport, de (2) gestion des déchets et celui de (3) sécurité dans la ville de Kinshasa. Je suis convaincu que les Kinois peuvent jouer un rôle absolument important et nécessaire pour réaliser ces trois priorités fondamentales, notamment en les écoutant, en les responsabilisant et en les associant à la gestion de leur ville.
En effet, il est largement reconnu qu'une bonne gestion d'une ville ne peut s'opérer efficacement que grâce à une transparence accrue au niveau de gestion et du processus de prise de décision, et grâce à une plus grande implication des habitants. Je vais donc m'atteler à mettre en œuvre des politiques publiques visant à rendre la ville de Kinshasa plus dynamique et créative, où règne la cohésion sociale.
Instituer un ombudsman de la Ville
Pour mieux protéger les droits des citoyens que le service public pourraient enfreindre et veiller à ce que les entreprises et sociétés privées ne puissent continuer à porter atteinte aux intérêts de leurs clients, et ainsi mieux faire respecter le principe de redevabilité, je vais proposer à l'Assemblée provinciale de Kinshasa d'instituer un Ombudsman (médiateur de la ville) qui devra être à mesure de recevoir, d'examiner et d'enquêter sur les plaintes des habitants pour abus de pouvoir de la part des agents publics ou pour mauvaise qualité de service fourni par les privés dans la ville de Kinshasa.
L'Assemblée provinciale de Kinshasa devra veiller à ce que l'indépendance et l'autonomie de l'Ombudsman soient garanties pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de médiateur, d'examiner toutes les questions entrant dans leur domaine de ses compétences, de veiller à la conduite éthique dans le service public et d'arbitrer des situations de conflits d'intérêts éventuels.
Dans les pays, en général, et les villes qui ont, en particulier, institués la fonction l'Ombudsman, l'expérience a montré qu'un tel système pouvait constituer une précieuse voie de recours pour obtenir réparation et bénéficier d'une protection pour les personnes qui estiment avoir été privées de leur droit à une protection juridique.
En mentant en place une telle politique publique, je crois fermement que nous allons instaurer dans la Ville de Kinshasa, une gouvernance plus équitable, plus transparente et plus sensible aux besoins des habitants.
Dans les jours qui suivent, je vais ainsi vous présenter petit à petit, un peu plus en détail, mon projet pour la ville de Kinshasa et vous expliquer le raisonnement qui le sous-tend, pour que vous puissiez avoir des bonnes raisons et trouver intérêt d'y adhérer.
En prévision de l’organisation éventuelle de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2029), comme l’a souhaité le Président Félix Tshisekedi durant sa campagne présidentielle à Matadi notamment et lors de son premier point de presse avec les médias nationaux, la ville de Kinshasa a absolument besoin maintenant d’un Gouverneur bâtisseur, qui sera revêtu d’une mission de redorer l’image de la ville-capitale et de veiller scrupuleusement à la propreté, pour que Kinshasa redevienne véritablement la vitrine du pays.
Un Gouverneur qui a déjà démontré un grand sens aigu du devoir et du service public, pleinement disposé à œuvrer pour changer de fond en comble la ville et le comportement de ses habitants.
Un Gouverneur rigoureux et capable d’user des moyens coercitifs possibles pour parvenir à restaurer l’ordre, la discipline et l’autorité de l’État dans la ville.
Aujourd’hui quand on arrive à Kinshasa, à première vue, les indices très apparents qui frappent à l’œil et qui attestent de la défaillance de l’autorité publique dans une ville, c’est notamment :
- la laideur, les odeurs et l’insalubrité généralisée dans toute la ville, les tas d’immondices entassés dans tous les coins des rues et sur les grandes artères publiques ;
- la dégradation et le très mauvais état des chaussées du réseau routier ;
- le non-respect du code de la route et surtout le nombre important des motocyclistes qui par ailleurs conduisent très mal et attestent le manque d’un réseau de transport commun efficace dans une agglomération de plus de quinze millions d’habitants ;
- l’impuissance des forces de l'ordre à sanctionner sévèrement les automobilistes et motocyclistes récalcitrants, etc.
Les Kinois vivent dans des conditions d’insalubrité effroyables au point qu’ils s’en accommodent et ne voient plus la saleté autour d’eux. Ils ont même perdu le sens du beau et de la propreté.
La première décision à prendre serait la mise en œuvre d’une politique publique rigoureuse qui interdise formellement la production, l’importation, la commercialisation et l’usage des sacs et autres emballages plastiques.
Les emballages plastiques et toutes les bouteilles en plastique jetées dans les caniveaux et les rivières, non seulement rendent la ville sale, sont à la base de plusieurs inondations dont les Kinois sont victimes.
OUI, NOUS POUVONS
La ville de Kinshasa a des moyens humains, financiers et matériels nécessaires pour relever ce défi. C’est une question de volonté politique.
Huawei Technologies (RDC) SARL et l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA)/Kinshasa ont signé un protocole d'accord pour la formation des diplômés, dans le cadre de son programme d'apprentissage et d'influence sociétale “Future Cheetahs”. La cérémonie s'est déroulée au sein de l'ISTA-KIN et a réuni le staff de Huawei, les autorités académiques et les étudiants.
Ce premier programme d'influence sociétale vise à améliorer les compétences des jeunes diplômés et étudiants en les formant aux postes les plus demandés sur le marché local des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Il sera mis en œuvre en collaboration avec l'ISTA et l'INPP et permettra de former près de 200 diplômés en 2024.
Les formations, dispensées par des experts de Huawei et des enseignants de l'ISTA-KIN, porteront sur différents domaines, tels que : chef de projet, technicien, ingénieur sans fil, ingénieur en électricité et ingénieur en transmission. Elles utiliseront des méthodes d'apprentissage modernes et interactives, telles que : apprentissage actif, apprentissage et pratique sur site et ateliers.
L'objectif est de développer les compétences professionnelles des "Future Cheetahs" et de les préparer à une carrière réussie dans le secteur des TIC.
M. Deo Mutombo, Directeur Général de l'ISTA-KIN, a, en outre, relevé l'importance de ce partenariat pour l'université. "Ce programme permettra à nos étudiants d'acquérir les compétences nécessaires pour répondre aux besoins du marché du travail en constante évolution", a-t-il déclaré. "De plus, il contribuera à renforcer la réputation de l'ISTA-KIN comme l'une des meilleures institutions d'apprentissage d'ingénierie en RDC."
M. Duke Jiang, Vice-Président du Département des Services & Livraisons de Huawei RDC, a réaffirmé l'engagement de Huawei à investir dans le développement des talents locaux. "Le programme "Future Cheetahs" est une initiative phare de Huawei qui vise à développer les compétences des jeunes en Afrique", a-t-il déclaré. "Nous sommes impatients de certifier des milliers de jeunes avec de hautes qualifications et de fortes capacités, et de contribuer ainsi à la croissance du secteur des TIC en RDC."
Il y a lieu de souligner, par ailleurs, que le programme "Future Cheetahs" a été lancé en 2023 par Huawei dans le cadre de son engagement à investir dans le développement des talents en Afrique. Dans ce même élan, Huawei s'est engagé à investir 100 millions de dollars américains dans le développement des TIC en RDC au cours des cinq prochaines années. De l’autre côté, l'ISTA-KIN est l'une des plus grandes institutions d'apprentissage d'ingénierie en RDC. Elle a été créée en 1971 et compte aujourd'hui plus de 5 000 étudiants.
Ce partenariat entre Huawei et l'ISTA-KIN est une initiative prometteuse qui contribuera à la croissance du secteur des TIC en RDC et à l'autonomisation des jeunes congolais.
En l’absence du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a présidé, en présentiel, à la Cité de l’Union Africaine, sur les hauteurs du Mont-Ngaliema, le vendredi dernier, la 127ème réunion du Conseil des Ministres. Dans sa communication, il a souligné sa détermination à appuyer, sans cesse, les efforts du Commandant suprême visant la restauration de la paix dans la partie orientale du territoire national. Il a, en outre, renseigné que, pour l’heure, le Gouvernement de la République a pris, dans cet élan, toutes les dispositions nécessaires pour apporter, dans les plus brefs délais, une assistance humanitaire aux populations victimes de l’agression rwandaise et d’autres crimes aux conséquences fâcheuses, au niveau de la ville de Goma et ses environs.
« Le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il a dirigé, dans la soirée du mardi 27 février 2024, une séance de travail sur la nécessité et l’urgence d’apporter une réponse holistique du Gouvernement de la République face à la dégradation de la situation humanitaire dans l’Est du pays, notamment dans la province du Nord-Kivu. Y ont pris part le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, ainsi qu’une forte délégation du
Caucus des Députés Nationaux du Nord-Kivu. Cette réunion a permis, non seulement de faire le point de la situation humanitaire dans cette partie du territoire, mais également de dégager les axes prioritaires des actions à mener dans l’assistance aux populations victimes de l’agression de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23. Au regard de l’ampleur des conséquences multiformes créées par cette situation, une délégation gouvernementale accompagnée des députés nationaux de cette province, se rendra à Goma conformément aux recommandations de la 116ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 23 février2024 », renseigne, de façon plus détaillée, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, dans le compte rendu de cette réunion hebdomadaire.
La Pros.
COMPTE RENDU DE LA CENT-VINGT-SEPTIEME REUNION
ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 01 mars 2024
Sur instruction de Son Excellence, Monsieur le Président de la République,
Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, le Premier
Ministre, Chef du Gouvernement, Jean-Michel SAMA LUKONDE
KYENGE, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la cent-vingt-septième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 01 mars 2024.
Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
I. Communication de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
II. Points d’information ;
III. Approbation de relevés de décisions du Conseil des Ministres ;
IV. Examen et adoption des textes.
I. COMMUNICATION DU PREMIER MINISTRE
La communication du Premier Ministre, Chef du Gouvernement a porté essentiellement sur trois (03) points :
1. Des hommages à la diplomatie agissante du Président de la
République
Au nom du Gouvernement, le Premier Ministre a rendu un hommage mérité aux efforts inlassables que ne cesse de fournir le Président de la République,
Chef de l’État dans le cadre de la recherche de la paix durable pour notre pays. En effet, après l’Ethiopie, l’Angola et la Namibie, il a poursuivi son offensive diplomatique en Belgique où il a pu échanger avec le Roi des belges après avoir rencontré le Premier Ministre belge et plancher sur l’agression contre notre pays par le Rwanda.
Les rencontres avec les autorités belges ont permis également d’aborder la problématique de l’exploitation de nos ressources naturelles.
Il s’est agi notamment de sensibiliser les autorités belges sur la nécessité de prendre des sanctions contre les autorités politiques et militaires rwandaises qui, pour des raisons d’exploitation illicite de nos ressources, envoient les troupes rwandaises semer la mort et la désolation dans notre pays, en condamnant nos populations à l’errance permanente dans leur propre pays.
Des sanctions pourraient les contraindre à retirer leurs troupes de notre pays en vue de permettre l’application du Processus de Nairobi et de la Feuille de route de Luanda. Mais aussi d’influer sur l’Union Européenne afin d’obtenir le retrait du MoU signé avec le Gouvernement du Rwanda sur l’exploitation des matières précieuses critiques que ce pays ne possède pas, sinon de créer les mécanismes de traçabilité desdites matières, si tant que ledit Accord devrait être appliqué.
Le Président de la République poursuit son périple à travers d’autres capitales.
2. De la mission humanitaire du Gouvernement au Nord-Kivu
Le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il a dirigé, dans la soirée du mardi 27 février 2024, une séance de travail sur la nécessité et l’urgence d’apporter une réponse holistique du Gouvernement de la République face à la dégradation de la situation humanitaire dans l’Est du pays, notamment dans la province du Nord-Kivu. Y ont pris part le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, ainsi qu’une forte délégation du Caucus des Députés Nationaux du Nord-Kivu.
Cette réunion a permis, non seulement de faire le point de la situation humanitaire dans cette partie du territoire, mais également de dégager les axes prioritaires des actions à mener dans l’assistance aux populations victimes de l’agression de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23.
Au regard de l’ampleur des conséquences multiformes créées par cette situation, une délégation gouvernementale accompagnée des députés nationaux de cette province, se rendra à Goma conformément aux recommandations de la 116ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 23 février
2024.
3. De la situation économique du pays
Dans le cadre du lancement de la 6ème Revue du Programme de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) convenu entre le Gouvernement de la République et le Fonds Monétaire International, le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il a tenu, le mercredi 28 février 2024, une séance de travail avec des Experts de cette Institution de Breton Woods, en mission dans notre pays.
La rencontre a permis d’évaluer les progrès enregistrés par notre
Gouvernement depuis la 5ème revue et de faire le point des enjeux économiques et financiers essentiels pour la prochaine revue.
Le même mercredi 28 février 2024, il a présidé la réunion hebdomadaire du Comité de Conjoncture économique, qui a examiné essentiellement la question de la protection du pouvoir d'achat des ménages et celle de la stabilisation du taux de change. Ces préoccupations majeures demeurent au coeur des engagements du Président de la République, Chef de l’Etat.
La matérialisation du processus de lutte contre l’inflation et la stabilisation du taux de change étant un processus qui requiert du temps, la solution majeure et pérenne demeure la diversification de notre économie pour l’augmentation du produit intérieur brut, particulièrement en ce moment où notre économie fait face au contexte de la baisse des cours mondiaux dans le secteur minier, spécialement en ce qui concerne le Cobalt. Des mesures appropriées ont été recommandées notamment pour la stabilité des cours mondiaux de ce cobalt.
Il a été également demandé à la Ministre des Mines d’accélérer la prise en compte des actions à mener par les structures concernées par son Ministère, en collaboration avec le Ministre des Finances, afin de réguler l’offre du cobalt, notamment avec la production des artisanaux.
Cette réunion a aussi mis en évidence d’autres questions notamment la prise en charge des frais de participation des finalistes à l’Examen d’Etat dans les provinces sous état de siège pour alléger les fardeaux des parents qui font déjà face à une situation difficile.
Le Ministres de Finances et celui de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique ont été chargés d’étudier la faisabilité de cette volonté exprimée du Gouvernement.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires
Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national qui restent globalement calmes.
Au sujet de l’état d’esprit de la population, au cours de la semaine qui se termine, il a épinglé les faits ci-après :
- L’accueil favorable de l'opinion nationale lors de la visite à Luanda, en République d'Angola, du Président de la République, Chef de l'Etat, faisant suite au mini-sommet organisé le 18 février dernier, à Addis-Abeba en Ethiopie, afin d'intensifier des contacts sur le front diplomatique pour résoudre définitivement la question de l'agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda à travers ses supplétifs du M23 ;
- La satisfaction de l'opinion suite à l'évolution rapide de la mission confiée à l'Informateur, l'Honorable Augustin KABUYA TSHILUMBA, par le Président de la République, Chef de l'Etat ;
- La poursuite des manifestations et la mobilisation de l'opinion dans la diaspora contre l'attitude de la Communauté Internationale vis-à-vis de l'insécurité dans la partie Est de la République.
Sur le plan sécuritaire, un gros plan avait été fait sur l’Ituri où il y a une exacerbation de l'activisme des groupes armés à travers les localités dans les territoires de Djugu, Irumu et Mambasa. Les groupes armés communautaires Lendu/CODECO et Hema/Zaïre excellent dans les actes de violence tels que les enlèvements et prise d'otages suivis des exécutions des victimes, ce malgré les appels à la réconciliation des leaders politiques, religieux et acteurs de la société civile.
Il a été également signalé de vives tensions liées au report de l'inhumation des quinze (15) membres de la communauté Hema, enlevés et massacrés, par les miliciens CODECO/Lendu. Quelques inquiétudes sont exprimées quant aux représailles qui peuvent en découler. Les autorités ont été instruites pour des dispositions à prendre quant à ce.
Par ailleurs, de vives tensions ont été observées dans la cité de Watsa dans le Haut-Uélé entre la population et les autorités locales du territoire de Watsa, consécutives à l'effondrement du Pont jeté sur la rivière Kibali. Des actes de violence contre les représentants de l'autorité publique ont été également signalés, notamment dans le territoire de Faradje où les installations de la Police Nationale Congolaise ont été la cible. Le Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction a été chargé de prendre les dispositions urgentes quant à ce.
Sur un autre chapitre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a fait le point sur le début du désengagement de la MONUSCO au Sud-Kivu en précisant que la cérémonie de la remise officielle de la base de la MONUSCO de Kamanyola a eu lieu le mercredi 28 février 2024. Cette base, jadis occupée par le contingent de la Police de la MONUSCO composé des pakistanais, est désormais remise à la Police Nationale Congolaise.
Le Commissaire Général Adjoint de la Police Nationale Congolaise et les membres du Comité de Sécurité Provincial ont représenté la République Démocratique du Congo, tandis que Madame BINTOU KEITA, Représentante du SG/ONU, au nom de de la MONUSCO a présidé la cérémonie.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
En complément au rapport du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières sur le plan sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a brossé la situation opérationnelle et sécuritaire qui est sous contrôle des Forces Armées de la République Démocratique du Congo bien qu'elle demeure imprévisible, nécessite une vigilance constante.
Dans le Secteur opérationnel Sukola I Nord-Kivu, une accalmie précaire a été observée sur les lignes de front. Cependant, l'ennemi est contre-attaqué dans la zone de Kibumba et ses environs alors qu’il poursuit ses renforts en hommes et matériels en provenance du Rwanda.
Dans le secteur opérationnel Sukola I Grand Nord, les terroristes islamistes ADF/MTM sont traqués au niveau du triangle de la mort et de la partie Ouest de la Route Nationale numéro 4, aux abords du territoire de Mambasa.
À l'Ouest du pays, les Forces de sécurité maintiennent le contrôle malgré les tentatives de réapparition des insurgés Mobondo dans le Grand Bandundu et au Kongo-Central.
Dans tous ces cas, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo demeurent déterminées dans leur effort de pacification à l'échelle nationale.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Deux notes d’informations du secteur environnemental
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et Développement Durable a présenté au Conseil deux notes d’informations.
En ce qui concerne la situation de glissement des terrains dans la vallée de la Ruzizi au Sud-Kivu intervenu le 23 février 2024, elle a indiqué que sa gravité est non seulement le fait de la boue qui y est déversée et bloque le cours de la rivière Ruzizi qui serpente la vallée, mais aussi la destruction de la frontière naturelle avec le Rwanda, sans oublier le risque des inondations sur la Ville d'Uvira et la Ville de Bukavu dû à ce blocage du cours d'eau de la Ruzizi.
Les récoltes agraires de cette année et la déserte en électricité risquent de subir un sérieux problème, avec comme conséquence, la famine et les coupures d'énergie électrique. Bien plus, avec les velléités expansionnistes du Rwanda voisin, il y a risque de falsification des limites de frontière entre nos deux pays profitant justement de cette situation.
De ce fait, elle a préconisé que le Gouvernement mette en place une
Commission interministérielle chargée d'évaluer rapidement les besoins et de coordonner l'action sur terrain. La mission de ladite commission consistera à la mobilisation des fonds avec la main d'œuvre de l'Office des Routes, l’Office des Voiries et Drainage et le Génie Militaire pour débouer la cour de la Rivière afin de prévenir le risque imminent des inondations.
Au sujet de la construction d’un bâtiment devant abriter le Système National de Surveillance des Forêts de la République Démocratique du Congo, elle a précisé que ce projet se fera en deux phases dont la première concerne la construction d’un immeuble de quatre étages à côté de celui de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université de Kinshasa.
Après la construction, le projet achètera dans sa deuxième phase des équipements de télédétection et d'analyse spatiale, et assurera le renforcement des capacités des Enseignants du Département des Gestions des Ressources
Naturelles et des agents du Ministère de l'Environnement et Développement Durable dans l'apprentissage des techniques relatives au Système National de Surveillance des Forêts.
Ce projet est une contribution significative à la consolidation du leadership climatique et environnemental de notre pays. Son opérationnalisation permettra au pays de procéder au mesurage, au rapportage et aux vérifications adéquates des activités REDD+, et ainsi renforcer la crédibilité et l'intégrité des crédits carbones générés par la République Démocratique du Congo.
Ce projet permet ainsi à notre pays de combler sur fonds propres, et grâce à ses propres ressources forestières, une carence qui avait longtemps souffert du manque de financement domestique et du manque d'attention de la part des partenaires extérieurs.
Le Conseil a pris acte de ces deux notes d’information.
II.4. Etat de mise en œuvre des réformes sur la réglementation des prix des produits pétroliers
Faisant l’intérim du Ministre de l’Economie Nationale, le Ministre d’Etat, Ministre de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles a informé le Conseil de l’amélioration de la structure des prix des produits pétroliers ainsi que de la rationalisation de la subvention pétrolière de l’état.
En effet, les ajustements courageux des prix opérés à la pompe en 2022 et 2023, en dépit d'un contexte politique extrêmement délicat, ont permis de réduire significativement le rythme de formation des nouvelles créances et de conforter la parafiscalité, en vue d'éponger une partie des arriérés des manques à gagner dus à la profession pétrolière.
Résultat, l’année 2023 a connu une baisse drastique des manques à gagner générés qui représentent le quart de ceux générés en 2022, soit 125,1 millions USD contre 548,8 millions USD. N'eût été la dépréciation du Franc Congolais, les manques à gagner de 2023 seraient contenus à seulement 28 millions USD pour l'ensemble de l'année. Car, la perte de change représente à elle seule 96 millions USD, soit 77% du total de l'année 2023.
Par ailleurs, le Gouvernement s’est aussi engagé à améliorer la gestion de la subvention pétrolière à travers le renforcement du dispositif réglementaire existant. À cet effet, un Arrêté interministériel avait été pris, avec ses collègues des Finances et des Hydrocarbures, pour consacrer une approche plus rigoureuse dans la détermination des critères d'éligibilité et des modalités de calculs des manques à gagner.
Dans la même perspective, le Ministère de l’Economie Nationale s’emploie à publier mensuellement les éléments récapitulatifs de la structure des prix des produits pétroliers indiquant au public la part du prix du carburant pris en charge par le Gouvernement dans le cadre de la subvention pétrolière.
Un autre jalon important de l'agenda de réformes en cours d'implémentation consiste à la révision des textes réglementaires portant détermination du Prix Moyen Frontière Commerciale (PMFC). Les travaux techniques sont en cours au sein du Ministère des Hydrocarbures pour réaliser cet engagement essentiel à la consolidation du travail réalisé à ce jour.
Considérant l'évolution des paramètres du marché et afin de consolider les efforts déployés, l’option d’envisager la possibilité d'un ajustement du prix à la pompe à court terme permettrait notamment d’amortir la dépréciation de la
monnaie locale qui génère d'importants manques à gagner d'une part, et à conforter les coûts d'acquisition du carburant (PMFC) en vue de freiner le rythme de formation des nouvelles créances, d'autre part.
Dans un contexte d'étroitesse de la trésorerie publique, cette option garantirait le maintien de l'équilibre de notre système d'approvisionnement en produits pétroliers.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.5. Deux notes d’information du secteur de l’entrepreneuriat
Le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises a présenté au Conseil deux notes d’information relatives (i) à la participation de notre pays du 13 au 15 mars 2024 au Congrès Mondial de l’entrepreneuriat à Cape Town en Afrique du Sud et (ii) à l’organisation annuelle de la Foire de l’Entrepreneuriat et de la Sous-traitance en République Démocratique du Congo.
Dans un premier moment, il a indiqué que cette édition qui se tiendra sous le thème « Connecter l'Afrique », connaitra la présence des gérants de grandes
Entreprises internationales, les représentants des Gouvernements, les agence et sociétés étatiques spécialisées dans le domaine de l'Entrepreneuriat.
L'objectif principal de ce congrès est le renforcement de l’écosystème de soutien aux startups et PME africaines en présentant des règlementations favorables à leur développement et en construisant des réseaux stratégiques parmi et entre les décideurs politiques et d'autres acteurs clés.
Ce sera l’occasion de présenter le potentiel entrepreneurial Congolais, les différentes réformes entreprises pour booster notre entrepreneuriat notamment la trilogie de 3C (capacitation, crédit et contrat) ainsi que les perspectives pour les prochaines années pour promouvoir la classe moyenne.
De ce congrès, notre pays attend tirer les enseignements sur les politiques et les stratégies développées par les autres pays et acteurs clés du monde entrepreneurial dans le cadre de l'élaboration en cours du Plan d'actions stratégiques du Ministère pour le second quinquennat du Président de la République.
Dans un second moment, le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes
Entreprises a proposé la mise en place d'une Foire de l’entrepreneuriat et de la sous-traitance. Il s’agit d’un espace où les entreprises Congolaises de sous-traitance pourront échanger avec les entreprises principales et les autorités gouvernementales mais aussi développer des partenariats avec les autres entreprises de sous-traitances.
Elle servira aussi de cadre d'apprentissage sur les procédures de passation de marche au sein des entreprises principales mais aussi sur le cadre réglementaire régissant les marchés privés dans notre pays.
Les entrepreneurs Congolais - fondateurs des entreprises de sous-traitance pourront également recevoir et rencontrer des potentiels investisseurs qui seraient en capacité d'investir et d’acheter jusqu'à 49% des parts de l'entreprise selon les prescrits de la Loi.
La foire de l'entrepreneuriat et de la sous-traitance devra être organisée chaque année dans une dynamique participative entre le secteur public, le secteur privé et les partenaires étrangers.
Le Conseil a pris acte de ces notes d’information.
III. APPROBATION DE RELEVES DE DECISIONS DU CONSEIL
DES MINISTRES
Le Conseil des Ministres a adopté un relevé de décisions prises lors de la 126ème Réunion ordinaire du Gouvernement tenue le vendredi 23 février 2024.
IV. EXAMEN ET ADOPTION DE DEUX TEXTES
IV.1. Deux Projet de Décrets
Le Ministre des Finances a soumis au Conseil deux textes pour leur examen et approbation.
D’abord, le Projet de Décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité National de mise en œuvre des Sanctions Financières Ciblées (CONASAFIC). Il a pour mission de mettre en œuvre les sanctions financières ciblées liées au terrorisme, financement du terrorisme et de la prolifération prises en vertu des Résolutions pertinentes y compris celles du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Sa mission s'étend à la mise en œuvre du gel des fonds et autres biens ainsi que des ressources économiques décidé au titre des sanctions prises par les Etats et/ou organismes internationaux, prévu à l'article 17 de la Loi n° 22/069 du 27 décembre 2022 relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédit.
Le Ministre des Finances a précisé que le CONASAFIC émet des avis pour les questions relatives à l'octroi de licence ou dérogation, de dégel et de mesures restrictives. Il élabore et tient à jour les outils nécessaires à la compréhension et à la mise en oeuvre effective des sanctions financières ciblées.
Ensuite, le Projet Décret portant régime de mise en oeuvre des sanctions financières ciblées. Ce texte définit notamment : (i) les règles de mise en oeuvre dessanctions financières ciblées prévues, au titre de la lutte contre le financement du terrorismedans les différentes Résolutions pertinentes ; (ii) les critères de désignation visés à l'article 152de la Loi n°22/068 du 72 décembre 2022 portant lutte contre le blanchiment de capitauxet le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive ; (iii)les modalités d'adoption, au niveau national, de sanctions financières ciblées conformémentaux exigences de la Résolution 1373(2001) ; (iv) le rôle des autorités publiques en charge del'adoption et de la mise en œuvre des sanctions financières ciblées et du contrôle de leur miseen œuvre.
Le Ministre des Finances a souligné que la signature permettrait à la République
Démocratique du Congo non seulement de réaliser les actions des résultats immédiats 10 et 11 liés aux recommandations 6 et 7 du GAFI, mais également de solliciter en octobre une ré-notation auprès du GABAC, Organisme
Régional du Type GAFI (ORTG) qui avait évalué notre pays.
Après débats et délibérations, le Conseil a envoyé ces deux Projets de Décrets en Commissions des Lois et Economie et Finances du Gouvernement pour un examen approfondi.
Commencée à 13h55’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h10’.