Déogratias Mutombo, ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo Qu’a-t-on fait du projet Bukanga Lonzo ? Vous aviez reçu combien et qu’en avez-vous fait ? Quelles sont les réalisations exactes ? Qui assume la responsabilité de l’échec ? A quoi des millions décaissés du Trésor Public auraient-ils été affectés ? Plus d’une fois, l’affaire Bukanga Lonzo est inscrite au rôle du Greffe Pénal de la Constitutionnelle. Aujourd’hui, lundi 4 septembre 2023 à 13 heures, Augustin Matata Ponyo, Ancien Premier Ministre et, actuellement, Sénateur, y est fiévreusement attendu. Mais, il n’y sera pas seul. Grobler Christo Stephanus et Mutombo Nyembo Déogratias représentant respectivement, la Société sud-africaine Africacom et la Banque Centrale du Congo, devront, eux aussi, comparaître avec lui devant la même Cour Constitionnelle. Si, dans cette affaire, Patrice Kitebi avait déjà mis hors cause, il n’en est pas encore le cas pour Matata & consorts. Il leur est reproché notamment, le détournement de près de 205 millions de dollars américains sur une rondellette somme de 285 millions de dollars qui, en leur temps, furent déboursés par le Trésor Public pour la construction du Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo dont la réalisation est demeurée, du moins jusqu’ici, dans la sphère des faits d’annonce alors qu’en réalité, rien de concret n’a été fait pour exécuter le contrat conclu entre l’Etat congolais et la société Africom. Un autre dossier sous-jacent porte, selon certaines indiscrétions, sur une affaire de détournement d’environ 89 millions qui auraient également été destinés à la construction du Marché International de Kinshasa où M. Déogratias Mutombo Nyembo serait visé. Rappel des faits Le 21 août 2023, alors qu’il était question d’ouvrir le procès, les parties défenderesses avaient dénoncé des irrégularités dans la saisine de M. Matata et Grobler Christo Stephanus. Ce qui avait déterminé M. Dieudonné Kamuleta, le Président de la Cour Constitutionnelle, de renvoyer l’audience à la date d’aujourd’hui, lundi 4 septembre 2023, conformément à la procédure. Le 10 juillet 2023, le Procureur Général près la Cour Constitionnelle avait émis un nouveau mandat de comparution contre Matata, tout en menaçant de l’y contraindre au cas où il ne répondait pas aux convocations. Le 20 juin 2023, le même Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, dans son réquisitoire, avait décélé de nouveaux éléments dans cette affaire de Bukanga Lonzo qui l’avaient fondé à rouvrir le dossier et à relancer la procédure contre ces prévenus. Mais, quelque trois jours après, Matata avait aussi, pour sa part, récusé la démarche du Procureur près la Cour Constitionnelle et, même temps, déposé une plainte contre lui devant la Cour de Cassation. La Pros.
C'est parmi les mesures phares prises par l’Honorable Miguel Katemb Kashal, Directeur Général de l'Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP), au terme d’un constat amer réalisé dans ce secteur de la vie nationale où les sociétés principales ne jouent pas franc-jeu. Usant du pouvoir qui lui est conféré, Miguel Katemb a massivement invité les congolais à créer des entreprises de sous-traitance et à s'affilier à l'ARSP, à la Fédération des Entreprises du Congo ainsi que ses structures analogues afin de bénéficier de leur accompagnement. Sensibilisation et facilitation Il a aussi exigé aux entreprises principales œuvrant sur toute l'étendue du territoire congolais, de respecter strictement la loi sur la sous-traitance, de publier les appels d'offres des entreprises principales sur le site ARSP afin de garantir aux sociétés de sous-traitance congolaises l'accès aux informations sur le marché de la sous-traitance. Par ailleurs, il a décidé d'appliquer les sanctions prévues par la Loi sur la sous-traitance afin de décourager tous les contrevenants. Des sanctions qui peuvent aller jusqu'au retrait de l'attestation d'enregistrement, avec comme conséquence, l'inéligibilité au marché de la sous-traitance sur toute l'étendue du territoire national. Et même jusqu'à sanctionner les sociétés principales qui feront recours à ces sociétés de sous-traitance dont le certificat d'enregistrement aura été retiré. Mais aussi, d'intensifier la sensibilisation et la vulgarisation de ladite Loi sur toute l'étendue de la République. C'est ainsi qu'il appelle les Congolais à créer des entreprises de sous-traitance et des startup, à s'enregistrer à l'ARSP afin de bénéficier des avantages et opportunités que leur offre la législation sur la sous-traitance dans le secteur privé, à l'effet de participer aux chaînes de valeur des ressources de leur pays. Pour les y aider, Miguel Kashal a également décidé de créer, au sein de sa structure, une direction de suivi des marchés, qui devra veiller au respect des règles de passation des marchés ou contrats de sous-traitance. Pour cela, l'ARSP a signé un protocole d'accord avec la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), dans lequel il est demandé à cette dernière et aux autres structures analogues de transmettre à l'ARSP les listes des sociétés de droit congolais éligibles à la sous-traitance, par secteur d'activités. Et ce, afin de garantir à ces entreprises congolaises de sous-traitance, l'accès aux marchés. Voilà pourquoi le porte étendard de la vision du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi dans le domaine de la création des riches Congolais, Miguel Katemb Kashal invite tous les entrepreneurs et startup de droit congolais à s'affilier à la FEC et à ses structures analogues afin de bénéficier de leur accompagnement. Contrôle de conformité En effet, le DG de l'ARSP, l'Honorable Miguel Katemb Kashal avait annoncé et a lancé un contrôle de la conformité à la Loi sur la sous-traitance en République Démocratique du Congo ainsi que ses mesures d'application dans tous les secteurs de la vie économique nationale. Un contrôle qui a pour objectif de mettre de l'ordre dans ce secteur gangrené par de mauvaises pratiques des sociétés principales, en vue de garantir l'accès effectif des sociétés de droit congolais éligibles au marché de la sous-traitance. Cela, pour matérialiser la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui tient à écrire une nouvelle page de l'histoire économique de la RDC, en créant des riches Congolais, avec la jeunesse comme porte étendard, étant donné qu'elle constitue, à elle seule, 70% de la population active du pays. Et pour donner corps à cette vision, Félix Tshisekedi a mis en place des mécanismes de soutien et d'accompagnement de tous les opérateurs économiques œuvrant dans ledit secteur. Et Miguel Kashal, son bon élève, s'évertue à traduire cette vision en réalisations palpables. Il faut noter que Miguel Katemb Kashal promet d'étendre ce contrôle sur toute l'étendue du territoire national, notamment dans les provinces des espaces Grand Katanga, Grande Orientale, Grand Kivu, Grand Kasaï et du Kongo central. Mais déjà dans la ville de Kinshasa, siège des institutions, où ce contrôle a débuté comme dans une zone pilote, la situation a été décrite par le DG de l'ARSP comme catastrophique. Et il attribue cela, d'après ce que renseigne ce contrôle initié à Kinshasa, au fait que certaines sociétés principales, dans un cafouillage avec le phénomène de prête-nom, s'arrangent pour créer leurs propres sociétés de sous-traitance et se font payer à l'étranger. Ce qui viole la loi sur la sous-traitance et constitue, par ailleurs, un manque à gagner pour l'administration fiscale du pays et préjudicie les populations congolaises, qui ne savent pas participer à la chaîne de valeur des ressources nationales. Equipe costaud De fait, l'ARSP avait déployé 60 inspecteurs revêtus de la qualité d'Officier de Police Judiciaire, répartis en 6 équipes, sous le monitoring de 7 directeurs superviseurs, assistés des cabinets conseils de l'ARSP et appuyés par des experts venus du gouvernement provincial de Kinshasa ainsi que d'autres services étatiques. Leur contrôle avait ciblé au total, 20 secteurs, dont les télécommunications, l'industrie brassicole et limonaderie, les Infrastructures, Bâtiments et Travaux publics, l'industrie agroalimentaire, les hydrocarbures, l'industrie manufacturière, les services, les carrières, la cimenterie, l'industrie cosmétique, l'hôtellerie, restauration et café, l'industrie pharmaceutique, la planification, l'énergie, le transport et logistique, la distribution, et l'industrie textile. Ces inspecteurs se sont rendus auprès des sociétés concernées afin d'accéder à toutes les informations et documents relatifs au marché de la sous-traitance avant de les analyser. Tableau sombre Mais le constat qui en a découlé laisse à désirer. Sur un total de 132 entreprises principales contrôlées dans les 20 secteurs sus indiqués, les inspecteurs de l'ARSP ont relevé une moyenne de seulement 8% d'accès au marché de la sous-traitance des sociétés de droit congolais éligibles à la sous-traitance. A titre illustratif, Miguel Katemb Kashal a évoqué le cas du seul secteur des télécommunications, où sur 1428 sous-traitants ayant exécuté les marchés pendant la période concernée par le contrôle, les sociétés de droit congolais éligibles ne représente que 15 % pour un chiffre d'affaires de 28 millions de dollars américains sur un total de 253 millions de dollars de ce secteur. Et dans d'autres secteurs, les pourcentages sont tellement faibles qu'ils ne dépassent même pas sinon difficilement, les 5%. C'est le cas des secteurs des transports terrestres (2,99%), des transports aériens (1,8%), de l'agroalimentaire (3,13%), des hydrocarbures (1,5%), des cosmétiques (4,79%), ainsi que de l'hôtellerie (5,9%). Ce qui a poussé le numéro 1 de l'ARSP, qui tient à la matérialisation de la vision du Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi à prendre ce train de mesures et à annoncer la poursuite imminente de ce contrôle dans les provinces des espaces Grand Katanga, Grande Orientale, Grand Kivu, Grand Kasaï et du Kongo central. Soulignons, tout de même que le DG de l'ARSP n'a pas manqué de saluer et de féliciter les sociétés principales qui se conforment à la loi. Il les assure de la franche collaboration et appelle les autres à leur emboîter le pas. Il encourage les sociétés de droit congolais bénéficiaires des marchés de la sous-traitance à les exécuter avec professionnalisme afin de garantir la croissance de leur chiffre d'affaires, entre autres. Il appelle tous les Congolais vivant au pays et ceux de la diaspora à soutenir l'action de l'ARSP, qui engage l'économie du pays dans une voie salutaire. Car pour lui, la création des richesses, cette ambition noble pour laquelle le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi se bat bec et ongles, avec autant de détermination, profitera à tous. MMKT/LP
Contrairement à ce qui s'était passé au Niger, il y a quelques semaines, où la France a été prise de court, au Gabon, les Services français avaient, depuis longtemps, connaissance d'un possible projet insurrectionnel de l'armée gabonaise en cas de fraude gouvernementale aux élections du 26 août 2023.
*‘’Aucune impunité ne saurait être tolérée. Une délégation gouvernementale se rendra incessamment à Goma pour faire le point général de la situation. Enfin, le Gouvernement de la République réitère l’appel au calme lancé à la population locale par l’autorité provinciale, et l’invite à la vigilance’’, soutient, dans un communiqué, le Gouvernement congolais face à la montée en puissance de la violence et des manifestations anti-Monusco à Goma.
La sous-secrétaire d’Etat par intérim des Etats-Unis, Victoria Nuland, a encouragé l’engagement des dirigeants de la région des Grands-Lacs à poursuivre leur médiation dans les processus de Luanda et de Nairobi. Au terme d’une visite effectuée en République Démocratique du Congo du 2 au 3 août dont l’objectif était de rencontrer les hauts responsables du gouvernement congolais afin de discuter du soutien des Etats-Unis à des élections libres et équitables, la paix et la sécurité dans l’est de la RDC, de l’aide humanitaire, de la prospérité économique et des institutions libres et économiques, Victoria Nuland a, au travers d’un message à la presse du 18 août, estimé que la meilleure solution à la crise de l’est de la RDC est la diplomatie tout en condamnant « sans réserve » les discours de haine contre les populations minoritaires, y compris les rwandophones. Au sujet des élections, elle a encouragé l’organisation des élections libres et équitables. Message à la presse La sous-secrétaire d'État par intérim des États-Unis, Victoria Nuland, a effectué une visite en République démocratique du Congo (RDC) du 2 au 3 août pour rencontrer de hauts responsables du gouvernement afin de discuter du soutien des États-Unis à des élections libres et équitables ; de la paix et la sécurité dans l'est de la RDC ; de l’aide humanitaire; de la prospérité économique; et des institutions démocratiques et de la gouvernance. Au cours de sa visite, elle a réaffirmé que les États-Unis et la RDC entretiennent une relation solide et de longue date, ancrée dans des valeurs partagées et un intérêt commun à soutenir des solutions durables pour un monde plus vert et plus prospère. Elle a souligné l'engagement des États-Unis à travailler ensemble pour aider à réaliser le potentiel de la RDC en tant que solution au changement climatique et comme pilier de stabilité et de prospérité économique dans la région. La sous-secrétaire Nuland a clairement indiqué que des élections libres et équitables, tenues pacifiquement, à temps et avec des processus électoraux inclusifs et transparents, renforceront la consolidation démocratique de la RDC et répondront aux revendications des citoyens pour un gouvernement responsable et représentatif. Elle a déploré le bilan humain de la crise dans l'est de la RDC et condamné les attaques brutales contre les civils. Elle a affirmé que la meilleure solution à la crise dans l'est de la RDC est diplomatique et a exprimé son appréciation pour l'engagement des dirigeants régionaux à travers leur médiation dans les processus de Luanda et de Nairobi. Ces efforts ont généré une feuille de route pour des progrès rapides vers une solution diplomatique et durable. Elle a condamné sans réserve les discours de haine contre les populations minoritaires, y compris les rwandophones. La sous-secrétaire Nuland a annoncé une aide humanitaire supplémentaire de 48 millions de dollars pour aider les personnes les plus vulnérables à l'exploitation et aux abus. Ce financement porte l'aide humanitaire américaine totale à près de 486 millions de dollars pour l’exercice financier en cours. Les États-Unis saluent et soutiennent l'intensification de l'aide humanitaire à l'échelle du système dans l'est de la RDC, reconnaissent les partenaires congolais et internationaux travaillant dans l'est de la RDC et encouragent les autres à faire davantage. La Pros.
La CENI sollicite une facilitation d'accès au tarmac aéroportuaire de son personnel et de ses engins pour la réception, le déchargement et le déploiement du matériel électoral. Le Questeur Adjoint de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Mme Sylvie Birembano Balume, a représenté le Président Denis Kadima Kazadi (empêché), à une séance de travail, présidée par le Ministre des Transports, des Voies de communication et du Désenclavement, Me Marc Ekila, à l'immeuble du gouvernement. Mme Sylvie Birembano était accompagnée des experts de la CENI chargés des opérations et de la logistique. À cette rencontre, étaient conviés les responsables de l'Autorité de l'Aviation civile congolaise (AAC), de la Régie des voies aériennes (RVA), de la Société des chemins de fer du Congo (SNCC), de Congo Airways ainsi que les opérateurs privés des vols commerciaux et cargos comme Serve Air ou encore CAA pour les vols commerciaux. La problématique sur la question de facilitation d'accès au tarmac et autres sites aéroportuaires durant les opérations de réception, de déchargement et du déploiement du matériel électoral dans les différents entrepôts de la CENI à travers toute l'étendue du pays était au menu de la séance de travail. En faisant la restitution de cet échange, le Questeur adjoint de la CENI a relevé les points essentiels : " la question de la mobilité du personnel et du matériel de la CENI préoccupe le Président Denis Kadima Kazadi. Raison pour laquelle il a saisi le Ministre des Transports pour solliciter une facilitation d'accès au tarmac de notre personnel et nos engins parce que la CENI va réceptionner à partir du mois de septembre un lot important des matériels électoraux. Cela constituera une grande quincaillerie que nous allons manipuler, c'est-à-dire réceptionner, décharger et déployer dans nos entrepôts principaux et secondaires jusqu'aux différents sites de vote". Avant de renchérir : « Le Ministre a jugé nécessaire d'associer les transporteurs ainsi que les compagnies aériennes pour qu'on puisse harmoniser nos vues. Et en sortant de cette réunion, nous sommes satisfaits parce que tout le monde a compris la préoccupation de la CENI étant donné que nous aurons les matériels sensibles que nous ne devons pas exposer aux intempéries une fois réceptionnés ». En somme, le Ministre des Transports s'est montré réceptif en montrant la priorité de la mission de la CENI qui consiste à organiser les élections transparentes, crédibles et inclusives pour l'intérêt supérieur de la nation. MB
Franck Ngyke Kangundu, né le 28 juin 1953 à Kinzambi, dans l'ancienne province de Bandundu, en République démocratique du Congo, était un journaliste passionné et dévoué. Chef de rubrique politique au sein du Groupe de presse LA RÉFÉRENCE Plus, il a consacré sa vie à informer et à sensibiliser le public sur des questions politiques cruciales de son pays. Malheureusement, le destin tragique de Franck Ngyke Kangundu a basculé dans la nuit du 2 au 3 novembre 2005. Il a été assassiné en présence de ses cinq enfants, Djoudjou, Francine, Grâce, Olive et Landrine. Franck a reçu une balle mortelle à la poitrine, tandis que sa femme Hélène MPAKA avait été tuée en recevant trois balles au niveau de l'abdomen. Cet acte odieux a privé la société congolaise d'un talentueux journaliste et a laissé une cicatrice profonde dans le cœur de sa famille. Aujourd'hui, la troisième fille de Franck Ngyke Kangundu, Grâce Israëlla Kangundu, poursuit le combat de ses parents en tant que journaliste et militante des droits de la femme et de la jeune fille. Elle se bat pour que ses parents soient reconnus par le gouvernement congolais au rang des Martyrs de la liberté de la Presse. Grâce est également membre actif du groupe de plaidoyer "Justice Pour Franck Ngyke Kangundu", qui milite pour la construction d'une stèle commémorative dédiée à la liberté de la Presse. Cette stèle sera érigée sur une place symbolique où seront immortalisés les noms de tous les journalistes assassinés pendant l'exercice de leur métier. Le travail et l'héritage de Franck Ngyke Kangundu continuent de briller à travers la détermination de sa fille Grâce et de tous ceux qui se battent pour la liberté de la presse en République démocratique du Congo. En honorant sa mémoire, nous rappelons l'importance cruciale du journalisme indépendant et de la défense des droits fondamentaux dans une société démocratique. Grâce Ngyke Kangundu
Soucieux d’améliorer les conditions de travail du personnel judiciaire dans son ensemble, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a procédé à la pose de la première pierre du bâtiment de la Cour Constitutionnelle. Au-delà d’un simple lieu de construction, elle représente un jalon significatif dans la convergence de deux piliers essentiels qui sont la justice et le développement dont le déploiement d’infrastructures judiciaires modernes à leur équipement est associé à une vision plus large du développement et selon les réformes de la Justice. La RDC s’est engagée, avec la collaboration du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), sur la voie d’une société plus équitable et éclairée par les règles de droit et de justice. En Présence du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, c’est sous les commentaires de l’Architecte Patience Tombola qui a conçu le plan dudit bâtiment, qu’une vidéo a été projetée présentant ce chef-d’œuvre inspiré sous la forme du Volcan Nyiragongo avec une image identitaire. D’une architecture atypique, cette nouvelle bâtisse s’élève à 4 niveaux dont le rez-de-chaussée, avec une salle d’audience d’une capacité de 150 places, et une autre salle de 60 places. A l’intérieur de cette salle, il y a la possibilité d’installer un système de comparution virtuelle, permettant à un juge d’intervenir à distance. Dans le même compartiment, il est prévu une Bibliothèque moderne adaptée aux exigences contemporaines, qui peut comprendre plus de 10.000 ouvrages avec un moyen de consultation virtuelle pour les justiciables et les magistrats, suivi d’une salle de réunion de près de 25 places et d’une salle de lecture qui sera équipée des ordinateurs en vue de faciliter la concentration des magistrats. «Nous espérons que, à travers ce projet, la Cour aura un édifice qui lui permettra d’assurer un fonctionnement régulier et avec un confort inégalée», a-t-il avancé. Le Président de la Cour et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Dieudonné Kamuleta, a, quant à lui, reconnu que ce jour est mémorable quant à la réalisation de cet ouvrage qui constituera un espace adéquat, fonctionnel. Mais aussi qui favorisera un bon rendement et l’efficacité du travail des juges et des collaborateurs pour la réalisation de la mission de la Justice Constitutionnelle qui leur a été confiée. «Ce bâtiment doit refléter la grandeur et le prestige de la mission qui leur a été confiée et ressemblera tous les attributs de cette institution en sa qualité de gardien de la loi fondamentale et restera un symbole durable de justice et de sublimation de droit individuel au sommet de la hiérarchie des normes», s’est-il exprimé. Dans sa thèse, il a précisé qu’il ne s’agit pas uniquement d’avoir un bâtiment mais plutôt de s’engager plus que jamais à satisfaire aux exigences d’une véritable justice Constitutionnelle et d’un Etat de Droit. Pour le Représentant-pays du PNUD, M. Damien Mama, cette initiative met en avant la modernisation des infrastructures judiciaires, et qui encourage le progrès socio-économique. Il a soutenu que cette construction respecte les normes de sécurité et confidentialité car, en plus de refléter l’importance de la Cour Constitutionnelle, cette dernière constitue un outil qui garantit les droits humains, renfonce la démocratie et assieds les principes d’un Etat de Droit. Niclette Ngoie
*Perspectives à moyen terme, de 2024 à 2026. Des mesures drastiques pour contrer le dérapage monétaire actuel et, en même temps, conjurer la crise financier en gonflant les recettes de l’Etat par la mise en œuvre d’un florilège de mesures minutieusement pensées. Le Gouvernement qui y a déjà travaillé en a, d’ailleurs, énoncé quelques-unes, selon les larges extraits du Compte rendu de sa toute dernière réunion du Conseil des Ministres de vendredi dernier, sous la Présidence de Félix Tshisekedi, lui-même. Cadre tracé à moyen à terme 2024-2026 *‘’Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a soumis au Conseil le Cadre Budgétaire à Moyen Terme 2024-2026 dont les grandes lignes se présentent de la manière suivante : en matière de recettes, les actions, ci-après, visent à augmenter le niveau des recettes publiques : - les réformes pour l'élargissement de l'assiette fiscale ; - la poursuite des réformes fiscales et douanières amorcées en vue d'accroître la pression fiscale et de maitriser l'assiette imposable ; - la poursuite du processus de digitalisation des impôts et des taxes ; - le recours aux dons et à l'emprunt sur le marché financier domestique et international. En matière de dépenses, la politique budgétaire devra demeurer expansionniste tout en veillant à des niveaux de déficit acceptables pour ne pas obérer la viabilité budgétaire. Les dépenses publiques seront principalement axées sur la poursuite du relèvement du défi du développement, avec en priorité notamment : - le renforcement de l'orthodoxie dans la gestion des finances publiques en veillant principalement sur la qualité, l'efficience et l'efficacité des investissements publics ; - l'amélioration qualitative et quantitative des dépenses sécuritaires dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi de Programmation Militaire, en vue de la montée en puissance des FARDC et du renforcement de la Police Nationale Congolaise ; - la poursuite du PDL-145T visant, entre autres, la dotation du pays en infrastructures de base dont les écoles, les bâtiments administratifs, les centres de santé, les routes de desserte agricole, les stations d'adduction d'eau potable, l'électrification rurale et le développement des filières agricoles ; - la diversification de l'économie nationale à travers la relance de l'agriculture, la transformation locale des produits miniers ainsi que la promotion de l'entreprenariat, de l'économie verte et du tourisme. Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a indiqué que la programmation budgétaire 2024-2026 situe les dépenses totales à 133.524,9 milliards de CDF, soit 39.985,4 milliards de CDF en 2024, 45.032,5 milliards de CDF en 2025 et 48.507 milliards de CDF en 2026. Les dépenses du pouvoir central se situeraient à 114.191,4 milliards de CDF sur la période, soit 38.063,8 milliards de CDF l'an en moyenne. Celles des Provinces et des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) se situeraient respectivement à 18.611,8 milliards de CDF et à 721,7milliards de CDF. Les recettes totales (y compris les emprunts) se situeraient à 133.524,9 milliards de CDF, à raison de 114.191,4 milliards de CDF pour le Pouvoir Central, 18.611,8 milliards de CDF pour les Provinces et 721,7 milliards de CDF pour les ETD. Les recettes du pouvoir central (y compris les emprunts) se situeraient à 114.191,4 milliards de CDF, dont 106.514,9 milliards de CDF des recettes du Budget général, 2.032,2 milliards de CDF des budgets annexes et 5.644,3 milliards de CDF des comptes spéciaux. La mise en œuvre de la politique fiscale et douanière préconisée sur la période permettrait un accroissement annuel des recettes fiscales et non fiscales de l'ordre de 14,5% et situerait la pression fiscale à 14,2% en moyenne. Cette politique fiscale et douanière consisterait notamment, à poursuivre les réformes amorcées tout en élargissant le nombre d'assujettis à certains impôts directs. Outre les recettes internes, le financement des politiques publiques préconisées sur la période 2024-2026 bénéficierait des dons attendus des partenaires au développement estimés à 6.380,7 milliards de CDF. En ce qui concerne les recettes des budgets annexes et des comptes spéciaux, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a souligné qu’elles se situeraient respectivement en moyenne à 677,4 milliards de CDF et à 1.881,4 milliards de CDF sur la période 2024-2026. 14 La programmation budgétaire de 2024 à 2026 dégage un solde global négatif de 12.510,2 milliards de CDF, soit -2,1% du PIB, imputable au pouvoir central. Les mécanismes de son financement ont été identifiés. Après débats et délibérations, ce dossier a été adopté’’, lit-on, dans le compte rendu du Conseil des Ministres du vendredi 25 août 2023. A cette même occasion, Félix Antoine Tshisekedi, Président de la République, dans sa communication, est revenu sur la portée essentielle du Conclave du Génie scientifique initié par Gilbert Kabanda, l’actuel Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique. Il a également insisté sur les échéances électorales dont le sprint final est prévu, comme la CENI l’avait si bien annoncé, dans son calendrier publié en novembre 2022. COMPTE RENDU DE LA CENT-DIXIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES Vendredi 25 août 2023 Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la cent-dixième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 25 août 2023. Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : I. Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; II. Points d’information ; III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ; IV. Examen et adoption des dossiers ; V. Examen et adoption des textes. I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté essentiellement sur quatre (04) points, à savoir : 1. Du conclave du génie scientifique Congolais Le Président de la République est revenu sur la première édition du Conclave du génie scientifique Congolais en l’honneur de nos chercheurs évoluant au pays et à l’étranger qu’il a inauguré le samedi 19 août 2023. Il a indiqué que cet évènement rappelle à l’Etat son devoir constitutionnel de garantir l’initiative privée, et surtout, de veiller à la protection et à la promotion de l’expertise nationale. C’est donc à juste titre que celles et ceux de nos compatriotes qui se sont distingués par leur inventivité devraient mériter l’attention des pouvoirs publics et la reconnaissance nationale pour leur engagement, souvent dans des conditions difficiles, pour l’amélioration des conditions de vie de leurs compatriotes. A cet effet, il a réitéré ses instructions données au Gouvernement à travers le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, de faire diligence pour que les Ministères sectoriels concernés par les innovations et les inventions économiquement utilisables prennent, sans tarder, les dispositions idoines pour leur budgétisation dans la loi des finances 2024. Concrètement, il est question pour le Gouvernement, d’accompagner ces compatriotes notamment par des appuis financiers et autres à même de booster leurs activités et de les intégrer, le plus tôt possible, dans l’économie nationale. Aussi, une attention particulière devrait-elle être accordée aux inventions et innovations non encore consommables mais dont la mise au point scientifique est terminée. Par ailleurs, il a aussi demandé au Gouvernement de veiller à ce que, désormais, les animateurs des institutions étatiques, à quel que niveau que soit, intègrent la dimension recherche scientifique, aussi bien dans le processus de définition de leurs politiques sectorielles que dans leur mise en œuvre. A cet effet, les Ministres ayant dans leurs attributions la Recherche Scientifique et l’Enseignement Supérieur et Universitaire ont été instruits de promouvoir et de soutenir, dans la transparence et l’équité, les centres de recherches au sein de nos établissements d’enseignement supérieur et universitaire, afin de redynamiser et d’améliorer qualitativement le service à la communauté dû par l’Université et ce, en phase avec les enjeux et défis tant nationaux qu’internationaux du moment. 2. De l’exploitation de la filière du Cobalt en République Démocratique du Congo Le Président de la République a rappelé que notre pays figure parmi les pays disposant des plus grandes ressources en cobalt au monde. Ce minerai, essentiel à la transition énergétique verte et à de nombreuses industries fait l’objet de convoitises, notamment de multinationales spécialisées dans la haute technologie voire dans l’industrie automobile. A l’heure où le volume d’exploitation du cobalt croît exponentiellement et que la technologie se veut centrale dans nos sociétés, il est curieux de constater que notre pays, malgré ses potentialités, ne tire que très peu de profit de son exploitation brute dudit métal, contrairement aux multinationales qui enregistrent des chiffres records grâce notamment à la vente d’artefacts composés entre autres de ce minerai stratégique. Dans le même temps, la valeur de ces multinationales a fortement augmenté et leur capitalisation dépasse de loin le produit intérieur brut de notre pays. Cette situation, déplorée par le Président de la République, est notamment due aux manquements en ce qui concerne l’approvisionnement, la fixation des prix et l’exportation du cobalt. Le Président de la République a noté le paradoxe qui s’observe dans le marché du cobalt avec le coût de la tonne qui baisse alors que la demande augmente. Tout en accélérant la mise en œuvre de sa stratégie de transformation locale de ses minerais, le Président de la République a encouragé le Gouvernement à mettre en place des mesures urgentes qui permettront de mieux encadrer la commercialisation du cobalt et d’accroître les recettes issues de son exportation. Par conséquent, il a demandé au Ministre des Finances et à la Ministre des Mines de finaliser tous les projets d'Arrêtés interministériels initiés par le Ministère des Finances, sous la coordination du Premier Ministre, dans le but de permettre un meilleur encadrement de l'exportation du cobalt en ayant en ligne de mire l’accroissement des recettes issues de son exploitation. 3. De l’amélioration de la qualité de la gouvernance dans les entreprises du Portefeuille de l’Etat Le Président de la République a rappelé les termes de sa communication faite à l’intention des mandataires publics lors de la 77ème réunion du Conseil des Ministres du vendredi 18 novembre 2022, pour insister sur l’impérieuse nécessité pour eux d’avoir constamment, dans l’exercice de leurs fonctions, une conduite managériale qui repose sur la bonne gouvernance pour garantir de meilleurs résultats de gestion. Il a évoqué notamment : - L’amélioration de la qualité des prestations et des services rendus aux usagers par la réalisation de leur objet social ; - Le respect des obligations sociales envers les travailleurs ; - La transformation réelle du potentiel d’exploitation et de production des actifs de tous genres, et ; - L’atteinte des seuils de rentabilité afin d’avoir des marges de trésorerie positives pour accroître les actifs et les capacités contributives de leurs entités respectives au Budget de l’Etat. Le Président de la République a souligné que les mauvaises pratiques et anomalies de gestion diverses tant décriées, décelées et révélées par l’Inspection Générale des Finances et d’autres structures de contrôle ont été entretenues une inaction des Commissaires aux comptes qui ont pourtant reçu de l’Etat un mandat d’intérêt général, d’audit légal, de certifier les comptes annuels après avoir vérifié la sincérité et la conformité des données financières sur la base des normes de bonne gouvernance en vigueur. Ainsi, étant donné l’importance du contrôle des experts indépendants dans les performances de gestion, et pour éviter d’entretenir les mêmes défaillances, le Président de la République a invité la Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille, sous la supervision du Premier Ministre, à y remédier en toute urgence. En même temps, le Ministre des Finances a été chargé de prendre les dispositions nécessaires pour accompagner l’Ordre National des Experts Comptables, « ONEC » en sigle, dans l’encadrement et l’amélioration des conditions de prestation de ses membres en vue de garantir une meilleure contribution de la profession d’experts comptables à la promotion de la bonne gouvernance dans notre pays. 4. Du soutien présidentiel aux micro-entrepreneurs nationaux Le Président de la République a dit sa satisfaction quant aux efforts entrepris par le Gouvernement dans l’opérationnalisation des établissements publics dédiés au soutien à l’entrepreneuriat local, notamment aux micro-entrepreneurs nationaux ; ceci conformément à sa vision de concourir à l’émergence d’une classe moyenne en République Démocratique du Congo qui servirait en même temps, tel qu’observé sous d’autres cieux, de base socio-économique susceptible de favoriser l’accélération de processus de développement de notre pays. Il s’agit notamment du Fonds de Garantie de l'Entrepreneuriat au Congo, « FOGEC » en sigle, de l’Agence Nationale de Développement de l’Entrepreneuriat Congolais, « ANADEC » en sigle, l’Agence de Promotion des Classes Moyennes Congolaises, « APROCEM » en sigle, et de l’Autorité de Régulation de la Sous-Traitance dans le Secteur Privé, « ARSP » en sigle. Il a rappelé son admiration du dynamisme, de la créativité et de l’esprit combatif d’une bonne frange de nos jeunes répertoriés dans chacune de nos provinces, et de surcroît dans celles en proie à une situation sécuritaire précaire. Ceux-ci, se démarquent notamment dans leur volonté affichée au quotidien de contribuer, par l’entreprenariat, à la constitution d’un tissu économique dense et diversifié notamment dans le secteur de l’agroalimentaire, du textile, des services, du courtage en assurance de la location des véhicules de transport des biens et des personnes ainsi que dans diverses activités de la sous-traitance aux grandes sociétés multinationales installées dans nos différentes provinces ; entre autres. Par ailleurs, le Président de la République qui mesure à juste titre cet engouement et cette volonté de certains de nos jeunes compatriotes de se lancer dans l’entrepreneuriat entend continuer à les encourager pour pourvoir de nombreux emplois. A ce propos, il envisage l’organisation d’une rencontre avec un échantillon d’une centaine des jeunes micro-entrepreneurs suffisamment représentatifs à l’échelle du territoire national pour mesurer les interactions, l’accompagnement, le soutien et les opportunités que leur offrent les établissements publics cités, ci-haut. Il a chargé le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entrepreneuriat, en collaboration avec son Cabinet, d’organiser cette rencontre au mois d’octobre prochain. Intervention du Premier Ministre : Dans la suite de la communication du Président de la République, le Premier Ministre est revenu sur sa participation au 15ème Sommet des BRICS, du mardi 22 au jeudi 24 août 2023 à Johannesburg où il a représenté le Président de la République. Au dernier jour de ce Sommet, le Premier Ministre a prononcé, au nom du Président de la République, une allocution, aux termes de laquelle il a relevé que, de Ekaterinbourg en Russie en 2009 à Johannesburg en Afrique du Sud en 2023, une progression importante a été observée notamment, la création de la Banque de Développement et le Fonds Commun de Réserve de change des BRICS, dans la perspective de consolider l’optimisme à affronter les défis qui se posent à l’humanité. Dans ce cadre, il a souligné que la République Démocratique du Congo, qui fait face aux problèmes d’une guerre d’agression injuste dans l’Est de son territoire, se positionne comme « Pays Solution » au regard : (1) de son potentiel en ressources naturelles diversifiées ; (2) de sa population jeune et dynamique ; (3) de la diversité de son écosystème qui constituent des atouts indispensables aux défis de l’humanité. En marge de sa participation à ce Sommet, il a eu quelques rencontres bilatérales fructueuses, notamment avec le Président de l’Indonésie, le Président des Comores et Président en exercice de l’Union Africaine, un ancien Premier Ministre d’Haïti ainsi que le Ministre des Affaires Etrangères de la Biélorussie. Il a profité de son séjour en Afrique du Sud pour visiter notre Ambassade à Pretoria et s’est entretenu avec son personnel. II. POINTS D’INFORMATION II.1. Etat et administration du territoire Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport de l’état et l’administration du territoire national. Au cours de la semaine qui se termine, l’état d’esprit de la population a été marqué par : - La montée du regain d'intérêt de la diplomatie occidentale vis-à-vis de la République Démocratique du Congo, attestée par la dernière visite des membres du Congrès Américain à Kinshasa et dont la déclaration de pouvoir renforcer le partenariat entre les deux (2) pays, a suscité des commentaires au sein de l'opinion nationale ; - La mise en place, par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), d’un Cadre d'échange dénommé « Maison des élections » dont l'intérêt est de permettre au public et aux médias de suivre les étapes du processus électoral ; - L'attente de la décision du Président de la République, Chef de l'Etat après la tenue de la Table Ronde sur l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et le Nord-Kivu. Sur un autre volet, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a informé le Conseil des efforts continuels pour endiguer la criminalité et le banditisme urbain afin de restaurer l’autorité de l’Etat. Dans le registre des catastrophes et sinistres, il a fait état de l'incendie survenu au camp de déplacés de Kishushu dans le territoire de Kalehe. Cet accident déplorable a eu pour effets, la mort de six (06) enfants, 428 blessés et d'importants dégâts matériels dont les habitations des déplacés. Dans la province de Maniema, plus de quatre-vingt-dix maisons ont été détruites par la pluie torrentielle dans la cité de Salamabila, territoire de Kabambare, le 20 août 2023. Les provinces minières, à l'instar du Haut-Katanga et du Lualaba, connaissent des cas d'éboulement dans les zones d'exploitation, du fait de la creuse artisanale. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a rassuré le Conseil de toutes les dispositions qui ont été prises pour faire face à ces situations. Le Conseil a pris acte de ce rapport. II.2. Situation sécuritaire Pour sa part, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a fait le point sur l’évolution de la situation sécuritaire dans l’Est du pays où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo défendent la patrie notamment contre les terroristes M23 et l’armée rwandaise. Il a passé en revue la situation opérationnelle sur terrain en adéquation avec la nature de menaces selon les provinces et les parties du pays en proie à l’insécurité et/ou à l’agression. 8 A l’Ouest, la situation reste sous contrôle des forces loyalistes qui maintiennent la traque des assaillants Mobondo en dépit de certaines actions isolées de ces derniers dans des coins isolés de la commune rurale de Maluku et leur activisme de plus en plus affiché dans le territoire de Popokabaka. Le Conseil a pris acte de ce rapport. II.3. Assainissement du climat des affaires et encadrement de la production et de l’exportation dans le secteur du café et cacao Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a fait part au Conseil des plaintes reçues des exportateurs locaux du café-cacao qui dénoncent les perceptions illégales et autres tracasseries fiscales et administratives qui s’opèrent à l’exportation de leurs produits. Rappelant la recommandation du Président de la République faite lors de la 58ème réunion du Conseil des Ministres relative à la nécessité du renforcement du climat des affaires dans le secteur du café-cacao et autres produits agricoles, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a rappelé qu’il est inadmissible que les efforts louables de production soient négativement affectés par une série de prélèvements parafiscaux et d’exigences administratives tout aussi illégaux qu’inopportuns. En effet, ces tracasseries généralisées entrainent l’augmentation de la fraude et la contrebande et portent préjudice non seulement aux producteurs mais aussi à l’Etat qui perd d’importantes recettes au profit des pays frontaliers qui comptabilisent la production congolaise au titre de leurs exportations. En vue de régler ces difficultés, une série de mesures a été préconisée. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information. II.4. Recommandation du Gouvernement pour la relance du projet chemin de fer Kinshasa-Matadi et l’état de lieux du dossier ONATRA SA et ARISE IIP Faisant suite à la communication du Président de la République faite lors de la 107ème réunion du Conseil des Ministres, la Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a fait le rapport d’examen du dossier ONATRA SA et ARISE IIP 9 relatif au Partenariat Public Privé pour la réalisation du chemin de fer Matadi-Kinshasa. Les discussions continuent entre les différentes parties prenantes suivant le MoU qui a été conclu pour la finalisation de ce projet qui permettra d’atteindre les objectifs assignés. La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a été complétée par le Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement. Il a rassuré que le Gouvernement prône la reconstruction d’un système ferroviaire capable de répondre aux exigences de capacité, de régularité, de rapidité et de sécurité. Ces performances visent l’attractivité du chemin de fer dans le segment du marché le plus porteur des valeurs ajoutées. Le Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a conclu son intervention en soulignant qu’il est question pour le Gouvernement de faire du sous-secteur ferroviaire un élément fondamental de l’intégration des transports de masse au niveau urbain, national et régional et ce, en articulation et complémentarité avec les réseaux routiers, aériens, lacustres et maritimes. Le Conseil a pris acte de ce rapport. II.5. Défis d’exécution des programmes financés par les bailleurs Le Ministre des Finances a informé le Conseil que le portefeuille de projets financés par la Banque Mondiale s’est considérablement accru depuis l’avènement au pouvoir du Président de la République, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. Ce qui illustre à la fois le progrès accompli et les défis rencontrés dans la mise en œuvre des projets. Il a indiqué que le portefeuille de projets financés par la Banque Mondiale qui s’élevait à 2,5 milliards USD pour l’année fiscale 2018 est aujourd’hui de 8,5 milliards USD avec 5 milliards USD non encore décaissés. L’un des défis consiste, d’après le Ministre des Finances, à s’assurer que l’orientation stratégique des projets, depuis leur identification jusqu’à leur exécution, réponde avec la plus grande pertinence aux priorités structurelles du pays en cohérence avec les autres dépenses effectuées sur ressources propres. L’autre défi concerne la maitrise des modalités de mise en œuvre des projets financés par les Ministères sectoriels à travers les unités de coordination de projets. Il est crucial d’assurer une bonne répartition et maitrise des rôles entre les instances politiques et les unités de coordination des projets. Il s’agit d’éviter le double risque d’ingérences politiques inappropriées d’une part, et d’abandon des unités à elle-même d’autre part. Le Ministre des Finances a aussi épinglé les différents points de blocage et les mauvaises pratiques pour permettre d’accélérer la mise en œuvre des différents projets et en maximiser l’impact. Il a esquissé des pistes de solutions qui passent notamment par le renforcement du dispositif de suivi, la clarification des rôles et responsabilités des parties prenantes, la réallocation des ressources vers les secteurs porteurs plus performants avec impact visible sur les populations. Il est prévu la revue du portefeuille de la Banque Mondiale du 02 au 03 octobre 2023, au terme de laquelle des décisions seront prises pour la réallocation des ressources vers les projets ou secteurs performants et plus porteurs. Le Ministre des Finances a préconisé la tenue, le 25 septembre 2023, d’une réunion de concertation regroupant tous les Ministres concernés et les bailleurs, en vue de tirer les leçons de l’expérience et de permettre l’amélioration des différents portefeuilles et de la délivrance des projets. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information. II.6. Défis liés opérations import-export et mesures à mettre en œuvre Le Ministre du Commerce Extérieur a fait le rapport relatif aux défis soulevés par les partenaires commerciaux de la République Démocratique du Congo (pays membres de la SADC, COMESA et EAC) lors des opérations import-export. En effet, les difficultés rencontrées par les importateurs et exportateurs, transporteurs, camionneurs de l’Afrique australe affectent négativement le commerce entre notre pays et ceux de la sous-région. Il a identifié les principaux défis notamment le non fonctionnement des frontières 24h24, la congestion et le retard dans le processus de dédouanement, la multiplicité des check points, le délai long dans le traitement des documents commerciaux avant l’autorisation de départ après chargement et d’autres de plusieurs ordres. Le Ministre du Commerce Extérieur a proposé des mesures à mettre en œuvre pour répondre à ces défis entre autres la suppression du parking forcé ainsi que les frais y associés, l’institution d’un scannage à un seul point et la mise à niveau de nos services aux standards requis. Les dispositions devraient être prises par les structures habiletés pour assurer les facilitations nécessaires aux différents transporteurs en vue de rendre nos frontières fluides et de permettre l’exercice normal de différentes activités. Le Conseil a pris acte de ce Rapport. II.7. Elaboration du répertoire opérationnel des métiers La Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers a informé le Conseil de l’élaboration du répertoire opérationnel des métiers en République Démocratique du Congo. La Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers a fait état de l’élaboration du répertoire opérationnel des métiers en République Démocratique du Congo, ce document stratégique dont l'utilité dans le secteur de la formation professionnelle n'est plus à démontrer en ce qu'il permet de réaliser un recensement et une identification exhaustive de tous les métiers formels et informels. L’objectif ultime poursuivi est celui de : - Professionnaliser tous les métiers existants ainsi que leurs promoteurs ; - Doter le pays d'une cartographie des métiers existants susceptible de concourir à la promotion des métiers à travers des actions concrètes et ciblées d'encadrement ; - Créer une base de données statistiques des métiers et des promoteurs des métiers pouvant induire des politiques publiques destinées à la création d'une classe sociale moyenne et la réduction du taux de chômage. Cette question étant transversale, une réunion sera organisée autour du Premier Ministre pour la collaboration des autres Ministères sectoriels concernés pour une mise en œuvre cohérente des objectifs y afférents. Le Conseil a pris acte de ce Rapport. IV. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES Le Conseil des Ministres a adopté le relevé de décisions prises lors de sa 109ème réunion tenue le vendredi 18 août 2023. V. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) TEXTE IV.1. Cadre budgétaire à moyen terme 2024-2026 Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a soumis au Conseil le Cadre Budgétaire à Moyen Terme 2024-2026 dont les grandes lignes se présentent de la manière suivante : En matière de recettes, les actions, ci-après visent à augmenter le niveau des recettes publiques : - les réformes pour l'élargissement de l'assiette fiscale ; - la poursuite des réformes fiscales et douanières amorcées en vue d'accroître la pression fiscale et de maitriser l'assiette imposable ; - la poursuite du processus de digitalisation des impôts et des taxes ; - le recours aux dons et à l'emprunt sur le marché financier domestique et international. En matière de dépenses, la politique budgétaire devra demeurer expansionniste tout en veillant à des niveaux de déficit acceptables pour ne pas obérer la viabilité budgétaire. Les dépenses publiques seront principalement axées sur la poursuite du relèvement du défi du développement, avec en priorité notamment : - le renforcement de l'orthodoxie dans la gestion des finances publiques en veillant principalement sur la qualité, l'efficience et l'efficacité des investissements publics ; - l'amélioration qualitative et quantitative des dépenses sécuritaires dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi de Programmation Militaire, en vue de la montée en puissance des FARDC et du renforcement de la Police Nationale Congolaise ; - la poursuite du PDL-145T visant, entre autres, la dotation du pays en infrastructures de base dont les écoles, les bâtiments administratifs, les centres de santé, les routes de desserte agricole, les stations d'adduction d'eau potable, l'électrification rurale et le développement des filières agricoles ; - la diversification de l'économie nationale à travers la relance de l'agriculture, la transformation locale des produits miniers ainsi que la promotion de l'entreprenariat, de l'économie verte et du tourisme. Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a indiqué que la programmation budgétaire 2024-2026 situe les dépenses totales à 133.524,9 milliards de CDF, soit 39.985,4 milliards de CDF en 2024, 45.032,5 milliards de CDF en 2025 et 48.507 milliards de CDF en 2026. Les dépenses du pouvoir central se situeraient à 114.191,4 milliards de CDF sur la période, soit 38.063,8 milliards de CDF l'an en moyenne. Celles des Provinces et des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) se situeraient respectivement à 18.611,8 milliards de CDF et à 721,7milliards de CDF. Les recettes totales (y compris les emprunts) se situeraient à 133.524,9 milliards de CDF, à raison de 114.191,4 milliards de CDF pour le Pouvoir Central, 18.611,8 milliards de CDF pour les Provinces et 721,7 milliards de CDF pour les ETD. Les recettes du pouvoir central (y compris les emprunts) se situeraient à 114.191,4 milliards de CDF, dont 106.514,9 milliards de CDF des recettes du Budget général, 2.032,2 milliards de CDF des budgets annexes et 5.644,3 milliards de CDF des comptes spéciaux. La mise en œuvre de la politique fiscale et douanière préconisée sur la période permettrait un accroissement annuel des recettes fiscales et non fiscales de l'ordre de 14,5% et situerait la pression fiscale à 14,2% en moyenne. Cette politique fiscale et douanière consisterait notamment, à poursuivre les réformes amorcées tout en élargissant le nombre d'assujettis à certains impôts directs. Outre les recettes internes, le financement des politiques publiques préconisées sur la période 2024-2026 bénéficierait des dons attendus des partenaires au développement estimés à 6.380,7 milliards de CDF. En ce qui concerne les recettes des budgets annexes et des comptes spéciaux, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a souligné qu’elles se situeraient respectivement en moyenne à 677,4 milliards de CDF et à 1.881,4 milliards de CDF sur la période 2024-2026. 14 La programmation budgétaire de 2024 à 2026 dégage un solde global négatif de 12.510,2 milliards de CDF, soit -2,1% du PIB, imputable au pouvoir central. Les mécanismes de son financement ont été identifiés. Après débats et délibérations, ce dossier a été adopté. V. EXAMEN ET ADOPTION DE TROIS (03) PROJETS DES TEXTES V.1. Projet de Loi de Finances pour l’exercice 2024 Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a présenté au Conseil le Projet de Loi de finances pour l’exercice 2024. Pour ce qui est des indicateurs macroéconomiques qui le sous-tendent, il a souligné que malgré les récentes turbulences sur le marché des biens et services et sur le marché de change, ce Projet de Loi de Finances a été élaboré dans l’hypothèse d’une croissance soutenue de 6,4%, d’une inflation de 10,9% en moyenne annuelle et d’un taux de change de 2.518,33 CDF le dollar américain, à la suite des mesures prises par le Gouvernement pour stabiliser le cadre macroéconomique. Il contient un Budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 40.464 milliards de CDF, soit un accroissement de 24,7% par rapport au Budget de l’exercice 2023 chiffré à 32.457 milliards de CDF. En vue de la mobilisation accrue des recettes, la politique fiscale préconisée pour l’exercice 2024 est essentiellement orientée vers l’élargissement de l’assiette fiscale, la fiscalisation du secteur informel, la promotion du civisme fiscal, la lutte contre la corruption et le coulage des recettes ainsi que la poursuite des réformes fiscales et douanières amorcées ces dernières années dans le but de relever la pression fiscale. S’agissant des dépenses, elles sont chiffrées à 40.464 milliards de CDF, en équilibre avec les recettes correspondantes tant pour le budget général, les budgets annexes que les comptes spéciaux. Par ailleurs, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a brossé les principaux faits saillants de l’analyse du Projet de Loi de Finances pour l’exercice 2024. Il y a lieu de retenir ce qui suit : - un accroissement de 55,6% des crédits alloués aux investissements par rapport à leur niveau de 2023 entrainant ainsi une amélioration de sa part dans le Budget général de 35,8% en 2023 à 49,6% en 2024, ce qui permettra la poursuite des grands chantiers initiés par le Chef de l’Etat, notamment la construction du port en eau profonde de BANANA, la construction des logements sociaux, la réhabilitation des aéroports en provinces, l’acquisition des équipements des travaux publics et agricoles, la poursuite de l’extension du réseau routier, etc. ; - le renforcement des parts des crédits alloués au secteur de la défense et sécurité et l’inscription dans le budget de l’exercice 2024 d’un compte d’affectation spéciale dénommé Fonds de Soutien et de Développement des FARDC ; - la poursuite du processus électoral ; - l’inscription dans le budget de l’exercice 2024 du Fonds National de Réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) qui bénéficiera d’un prélèvement de 6% de la quotité de la redevance minière allouée au Gouvernement Central par le Code minier ainsi que le lancement de ses activités ; - la prise en compte progressive des revendications sociales des bancs syndicaux dans le cadre des accords conclus avec le Gouvernement ainsi que la poursuite de l’assainissement du fichier-paie et de la mise à la retraite des agents et fonctionnaires de l’Etat éligibles ; - la poursuite de la mise en œuvre de la politique de gratuité de l’enseignement primaire et de la mise en œuvre progressive de la couverture santé universelle ; - la poursuite du financement du PDL-145T sur ressources propres en ajoutant la construction et la réhabilitation des routes de desserte agricole ; - l’amorce de la diversification de l’économie nationale. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce texte. V.2. Deux projets de textes du secteur des Finances Le Ministre des Finances a soumis au Conseil deux projets de textes pour examen et approbation. Le premier est le Projet d’Ordonnance-Loi sur l’Endettement Public. Ce texte, cadre de référence du pilotage et de la gestion de la dette publique en République Démocratique du Congo, énonce la politique d’endettement public et fixe les règles de bonne gouvernance de la gestion de la dette du pays. Il fournit également à l’Etat de nouveaux instruments lui permettant de financer ses dépenses. Le Ministre des Finances a précisé que ce texte vient doter la République Démocratique du Congo d’un instrument juridique permettant de garantir à la structure de gestion de la dette publique de jouer véritablement le rôle centralisateur en matière d’endettement public. Aussi, renforce-t-il les capacités de décision, de contrôle et de choix du pays en matière d’endettement public. Cette initiative déclenchée par l’évaluation du cadre légal et règlementaire de gestion de la dette par la Banque Mondiale, a rappelé le Ministre des Finances, a été matérialisée par son Ministère à travers la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP) avec l’assistance de la Banque Africaine de Développement. Le deuxième texte est relatif au Projet de Loi sur les Bureaux d’Information de Crédit. Il a pour mission de fixer les règles relatives à l’activité et au contrôle des bureaux d’information sur le crédit en République Démocratique du Congo conformément aux dispositions de l’article 122 point 8 de la Constitution en vigueur. En effet, ce texte a l’avantage de participer à la réduction de l’asymétrie d’information entre le préteur et l’emprunteur, laquelle à son tour permet de palier le rationnement du crédit, les longs délais de traitement des demandes de crédit, les intérêts exorbitants, les surendettements asphyxiants et le ratio de portefeuille à risque élevé. Pour le Gouvernement, les systèmes d’information sur les risques de crédit revêtent un intérêt capital pour le bon fonctionnement du marché de crédits. Car, ces systèmes permettront à la Banque Centrale du Congo de mieux évaluer le niveau des risques de contrepartie pesant sur l’ensemble du système bancaire. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ces deux Projets de textes. Commencée à 14h18’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 19h23’. Patrick Muyaya Katembwe Ministre de la Communication et Médias Porte-parole du Gouvernement
Etre mère est une grande responsabilité qui demande beaucoup de maturité, de maîtrise de soi et beaucoup de moyens pour s’assumer. Mais tous ces critères paraissent pas importants pour les jeunes filles de Lalou. Un enfant est un être sacré c’est pourquoi il est souvent demander de planifier avant d’envisager avoir un enfant. Aujourd’hui être mère n’est plus pris au sérieux pour certaine fille. Les jeunes filles aujourd’hui acceptent de devenir mère en sachant qu’elles ne sauront pas assurer la survie de leurs enfants. Conséquence : le taux élevé des enfants de la rue dans la ville de Kinshasa. Les jeunes filles se lancent dans des relations amoureuses peu rassurantes et sans avenir. Dès qu’elles tombent sur des garçons qui leur donnent 5000 ou 10000 franc congolais par jour elles pensent automatiquement trouver l’homme idéal et n’hésitent plus à se donner entièrement à ces hommes. Et pourtant, la plupart de ces hommes sont des motards, des taximan. Pour les filles de Lalou ce qui fait qu’on trouve des filles de 15-20 ans ou encore 20-25 ans devenir des mères chez les parents. Pour la plupart des cas de ces filles élèvent seules leurs enfants parce que, très souvent, ces garçons prennent la fuite ou refusent de prendre leur responsabilité de père, et l’éducation de l’enfant et surtout sa vie est mise en danger .Pendant ce temps il y’a des couples responsables mariés pendant des années qui n’arrivent pas à concevoir. Les jeunes filles doivent prendre conscience, savoir assumer les conséquences de leurs actes, faire preuve de maturité, d’intelligence, de sagesse et surtout se valoriser. Lesline Kapinga