L’enquête a été réalisée par Sangol, une structure spécialisée en Communication, sondage d’Opinion et information d’avril en août 2023 dans un contexte totalement électoral où le territoire d’Idiofa comme circonscription électorale vient d’enregistrer près de 340 candidatures à la députation nationale pour 6 fauteuils au Parlement au moment où la circonscription venait elle-même d’être amputée de trois sièges donc un au niveau national et deux sièges pour les provinciales.
Ce sondage a été effectué auprès d’un échantillon de 2000 personnes représentatif de la population du territoire d’Idiofa âgée de 18 ans ou plus à raison de 122 sondés par secteur dont Banga, Belo, Bulweme, Kalanganda, Kapia, Kipuku, Madimbi, Mateko, Musanga, Kanga, Sedzo, et Yasa-Lokwa ) et 186 dans chaque grande cité dont Idiofa le chef-lieu, Dibaya et Mangay.
Librement, la population d’idiofa s’est exprimée sur les personnalités politiques, les leaders de la Société civile, charismatiques, des opérateurs culturels et même sur certains leaders d’opinion qui disposent de l’influence sur la vie territoriale. Bref la population d’Idiofa a émis son opinion sur ceux de qui elle prétend attendre des solutions pour un changement global et intégral de son vécu quotidien même si la résolution des problèmes reste l’apanage de l’Etat.
«Sangol» qui est un Centre d’analyse et d’évaluation des actions à impact visible pour le Développement a réalisé ce sondage de manière objective afin d’obtenir son opinion sur les personnalités qui ont marqué la vie de cette population entre avril et août 2023.
Alors, au-delà d’un nombre considérable d’obstacles liés aux difficultés de langage, les personnes sondées ont soutenu leur opinion sur quelques facteurs d’appréciation personne parmi lesquels, les actions à impact visible dans différents domaines du Développement, la formation de l’homme, les infrastructures, l’éducation, l’eau, la santé, l’énergie, l’assistance, le rapprochement avec la base, le leadership et les capacités managériales susceptibles d’apporter des solutions durables aux différents problèmes des communautés locales.
En attendant le dernier sondage prévu au début décembre, Voici le Top 10 de Personnalités qui ont marqué cette deuxième partie de l’année 2023.
Hugues PULUSI Eka
Jeune Manager, Avocat au Barreau de Kinshasa Matete, Hugues Pulusi mène toujours la barque et vient en tête du peloton avec 75,2% d’opinions favorables surtout dans les milieux des jeunes. Très effacé ce dernier temps, Il travaillé en sourdine à Idiofa à travers sa Fondation et demeure la personnalité la plus populaire d’Idiofa grâce aux actions menées par sa Fondation à travers les bourses d’études à près de 200 jeunes nouvellement diplômés qui se sont distingués dont 15 lauréats identifiés avec de 70% ou plus, ainsi qu’à ceux qui ont obtenu plus de 65% aux Examens d’État. Ces boursiers seront tous pris en charge par la Fondation Hugues Pulusi Eka dans les universités de Kinshasa pour certains et dans différents instituts supérieurs d’Idiofa pour d’autres. Ce geste philanthropique de grande envergure sur la formation et la relève est une première dans l’histoire du Kwilu et lui conféré beaucoup d’opinions favorables. Selon les sondés, la population d’Idiofa se dit aussi séduite par les actions à impacts visible notamment le projet d’adduction d’eau potable à travers les forages d’eau dans différents secteurs donc l’engin (véhicule moderne) est immobilisé sur la 7e rue, place commercial de Limete en partance pour Idiofa. Dejà en juin, 3 Générateurs de 10 KVA chacun ont été acheminés à Idiofa pour pérenniser la fourniture en eau pour les forages déjà réalisés afin d’éviter la rupture faute d’énergie.
Le public sondé voit en Hugues Pulusi Eka, un vrai et meilleur défenseur de ses intérêts à travers ces projets de grande envergure d’intérêt vital surtout pour les populations vivant dans le milieu rural.
Dhedhe Mupasa
Député national, Dhedhe Mupasa est l’un des 7 sept élus d’Idiofa marquant indélébilement la population avec une cote favorable de 74 %. Les sondés estiment qu’il incarne réellement une vision pour le développement d’Idiofa. Dans son actif, la population se dit satisfaite de la réhabilitation de plusieurs routes de desserte agricole, le financement du cantonage manuel pour l’entretien de ces routes, l’installation de l’antenne de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique (INERA) à Mbala , la construction des 2 Grands Centres de formation professionnelle à Sedzo, La construction du Centre informatique et centres d’apprentissage des métiers assorti d’autres activités sportives, culturelles et sociales au profit des jeunes désœuvrés dans la cité d’Idiofa qui ouvrira ses portes bientôt, la réhabilitation et l’équipement des plusieurs centres hospitaliers, la construction des bâtiments modernes pour plusieurs écoles notamment dans la Commune rurale de Mangai.
Dans le cadre de son association socio-culturelle Bana Ama, Dhedhe Mupasa s’est investi dans la promotion de la culture, des valeurs et de la Jeunesse avec l’installation des radios communautaires à Mokala et Dibaya pour promouvoir le vivre en commun. Le député Dhedhe Mupasa garde toujours sa popularité intacte.
Aubin Minaku
Trois fois élu, la majorité des sondés l’ont qualifié du leader intemporel, Sa cote de popularité est montée en flèche ces derniers jours depuis la loi sur la répartition des sièges qui ampute la circonscription électorale d’Idiofa de trois sièges. Pour la plupart, Aubin Minaku est celui qui usait de son influence, son poids et son leadership politique afin de manager politiquement pour que Idiofa maintienne ses sièges intactes tout en mettant des moyens financiers non seulement pour la sensibilisation à l’enrôlement mais aussi le suivi, interpellant le personnel de la CENI afin de donner à Idiofa les mêmes chances que d’autres circonscriptions électorales.
Par ailleurs, la population est revenue avec satisfaction sur la construction de la route asphaltée, la construction de plusieurs bâtiments servant d’auditoires notamment à l’ISTM IPAMU et l’ISP Kipuku en facilitant la mécanisation avec salaire des centaines de fonctionnaires sur l'étendue du territoire, sans parler de la création dans l’enseignement primaire, secondaire et technique de la sous division d’idiofa 3 avec ses lots importants d’engagés.
A ce jour, le territoire d’Idiofa dispose d’une direction de l’institut national de préparation professionnelle (INPP) et de la Caisse nationale de sécurité sociale qui permet actuellement à tous les retraités de toucher leurs dus. Et subsidiairement, Aubin Minaku s’est battu pour ramener une banque privée qui, aujourd’hui, paye l’ensemble des fonctionnaires de l’état sans parcourir des nombreux Km comme dans d’autres Provinces de la RDC. C’est ici l’occasion pour toutes ces familles des fonctionnaires de dire merci à Aubin Minaku, disent les sondés.
Fervent catholique, cet enseignant de l’université a reçu dernièrement les hommages de tous les chrétiens et la bénédiction des pères de l’Église pour la construction de la cathédrale de la paroisse de KOSHIBANDA dans le secteur de Belo sur fonds propres. Selon plusieurs personnes sondées, personne ne l’a fait à l’exception de maman Olive Lembe Kabila dans le Nord-Kivu.
Les actions d’intérêt général et communautaire sont très nombreuses comme la création de 5 radios communautaires locales dans la cité d’Idiofa, à Kalo, Mangai, Kipuku et Panu, l’éclairage public au grand marché d'Idiofa sans évoquer les forages d’eau réalisés pour l’intérêt des fadiolais toute tendance confondues.
La plupart des sondés estiment que toutes ces actions méritent reconnaissance de la part de la population et remettent le pendule dans l’air.
Papy Labila
Ce jeune Juriste et Conseiller juridique au ministère des infrastructures, Papy Labila est le plus jeune leader qui a créé l’unanimité entre les populations d’Idiofa. Grace aux actions menées par sa fondation, plus d’un millier des ménages d’Idiofa ont aujourd’hui accès à l’eau potable gratuitement, réduisant au maximum les risques de contamination aux germes des maladies hydriques.
Les sondés se disent en autre très flattés par la Production et la récolte de plusieurs tonnes de maïs que la Fondation a mis à la disposition de la population à vil prix afin de résorber la crise que vit cette population depuis plusieurs mois. Un projet vital que papy Labila souhaite installer dans chaque grande agglomération de tous les secteurs.
Au sujet des infrastructures, La population d’Idiofa, toute tendance confondue se dit satisfaite par ses nombreux plaidoyers au niveau des décideurs politiques qui ont abouti aujourd’hui au lancement des travaux de la réhabilitation de la RN 20 tronçon Ingudi –Idiofa-Bokonda et Bokonda-kapia. La population se dit très confiant en ce jeune leader car cette route permettra non seulement de désenclaver Idiofa mais permettra aux paysans de tous les secteurs d’évacuer leurs produits agricoles vers les centres Kikwit et Kinshasa aux moindres couts.
Très engagé pour l’intérêt des populations d’Idiofa, Papy Labila s’est battu pour obtenir du VPM en charge de la Fonction publique les assurances pour la régularisation de la situation des NP et la mécanisation des NP du territoire d’Idiofa. A ce jour, les NU et les NP peuvent retrouver leur sourire grâce à ce porte-voix de la population.
Par ailleurs, les sondés ont appris avec joie son plaidoyer auprès de Cobil pour la construction d’une station moderne à Idiofa qui aura comme conséquence la réduction du cout du carburant pour tous.
Dans le lot des actions de Papy labila et sa fondation s’ajoute aussi l’aide et l’assistance aux démunis et aux jeunes désœuvrés ainsi que le soutien à la police du territoire d’Idiofa. Il est présenté comme le jeune le plus influent du Territoire d’Idiofa.
Dans le Top 10, figure également le député provincial Egide Wawene, le sénateur Sacré Lanfel Inioki, le Député Richard Ndambu, le professeur Jean de Dieu Minengu, la DGA des Lignes Maritimes Gisèle Mbwansiem Mupa ainsi que le député national Boris Mbuku.
Enquête réalisée par Sangol
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Le détournement de trucks transportant les cathodes de cuivre demeure un dossier à multiple rebondissements, après avoir reconnu d'avoir perçu une somme de 329.000 dollars américains pour vente de cathodes, Eric Muta ancien ministre provincial de l'intérieur reconnaît aussi avoir été instruit par le gouverneur de province Jacques Kyabula Katwe de retrouver les trucks portés disparus avant son départ en vacances en Zambie après l'alerte de la société Tenke Fungurume Mining.
Le Gouverneur de la province du Haut-Katanga s'est présenté ce lundi 29 Août à la Demiap pour répondre aux accusations portées contre sa personne par son ancien ministre de l’Intérieur Eric Muta dans le dossier de détournement de trois trucks de cathodes de cuivre, survenu alors d'une mission de service effectuée en Chine. Présentant ses moyens de défense de 14h à 3h du matin, face aux " Fausses " accusations de son ancien ministre, Jacques Kyabula déclaré avoir été en dehors de la province et que l'intérim était à l'époque assumé par le vice-gouverneur comme l'exige l'usage. Ce dernier a déclaré avoir ordonné à son ministre après son retour, de retrouver les trucks perdus après l'alerte de la société TFM.
De son côté, l’ancien ministre de l’intérieur, Eric Muta, visé par un mandat d’amener de la Cour de Cassation et d’une accusation des avocats de Tenke Fungurume Mining), l’ancien ministre de l’Intérieur Eric Muta a reconnu, à son tour, avoir perçu 329 000 dollars pour ce trafic illicite. Devant les renseignements militaires, l'homme de l'UNAFEC a aussi reconnu
avoir échangé avec le Gouverneur qui lui avait instruit de retrouver les trucks portés disparus avant tout départ en vacances avec sa famille après l’alerte ayant été lancée par TFM.
Le Général Smith reconnaît avoir reçu l'ordre du Gouverneur de retrouver les trucks portés disparus en son absence. Le Général Smith, commandant de la 22ème région militaire arrêté depuis quelques jours a aussi reconnu avoir échangé avec le Gouverneur Jacques Kyabula qui, selon lui, lui aurait demandé le 4 juillet déjà de tout faire pour retrouver les trois trucks de cathodes de TFM
perdus. Au regard des éléments évoqués par nos sources à la Demiap, plusieurs observateurs estiment qu'il s'agit d’une cabale politique montée pour faire tomber Jacques Kyabula pressenti directeur de campagne du Président Félix Tshisekedi dans le Grand Katanga.
La Pros.
Le Conseil d’Etat par la voix de sa Première Présidente, Marthe ODIO NONDE, remercie le Président de la République, Chef de l’Etat et Magistrat Suprême, son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, pour avoir porté son choix à l’un de ses membres NDOMBA KABEYA Elie-Léon en qualité de Premier Président de la Cour de Cassation et à 5 autres hauts magistrats en les nommant Présidents au sein de cette haute juridiction de l’ordre administratif.
« Les nominations des hauts magistrats Malenga Minga Modeste, Abdalla Mbokamiba Rémy, BULAMBU BAKONGA Benjamin, KIBWE Muter Eugène et NSENSELE NSENSELE Brigitte comme Présidents, traduisent non seulement la confiance placée en leur modeste personne mais constituent une reconnaissance du travail abattu une année durant par la Première Présidente du Conseil d’Etat, Marthe ODIO NONDE pour consolider la justice administrative au pays.
La toute récente nomination du haut Magistrat ESAMBO KANGASHE Jean Louis en qualité de Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en matière de Sécurité confirme la considération que le Conseil d’Etat est devenu une pépinière où la République vient puiser des valeureux cadres pour un véritable Etat de droit.
De ce fait, il réitère ses remerciements au Chef de l’Etat et lui rassure de son soutien.
Cellcom/Conseil d’Etat
*Décidément, le compte à rebours a commencé. C’est ce vendredi 1er septembre qu’en principe, la CENI va, enfin, lancer l’appel à candidatures pour ceux qui, au-delà de certaines revendications résiduelles autour du fichier ou, encore, de tant d’autres préalables, vont, finalement, postuler à la Présidentielle du 20 décembre 2023, pour espérer ainsi prendre les rênes du pouvoir d’Etat au summum de l’Etat Congolais, pour un mandat de cinq ans. Ce rendez-vous ainsi rappelé à maintes reprises a été, une fois de plus, confirmé dernièrement dans un tout nouveau communiqué de cette même institution d’appui à la démocratie.
Déjà, par la même occasion, elle a également rappelé le chronogramme de l’essentiel du déroulement des opérations en vue de la concrétisation de la tenue des élections ce jour-là, conformément à son calendrier qui, faut-il le rappeler, avait été publié, depuis le mois de novembre 2022.
A l’Udps, le suspense a été levé ce week-end à Nganda Yala, à N’sele, où Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a été investi candidat à sa propre succession.
Si, dès le départ, Martin Fayulu Madidi, au nom de l’Ecidé, avait, de son côté, déjà planté le décor du boycott de ces élections alors qu’elles n’ont même pas encore été organisées, il n’en est pas forcément le cas pour Katumbi, Matata et Delly Sesanga, trois des ses colistiers au sein de l’Opposition qui, à défaut de ramer à contre-courant de l’histoire, avaient promis de se porter candidats pour ne pas laisser à Félix Tshisekedi le temps de rempiler sans coup férir.
Dans la même ordre d’idées, Adolphe Muzito, Leader de Nouvel Elan, avait promis aussi de jouer sa partition à l’intérieur du processus plutôt que de se morfondre en dehors, tout en multipliant des revendications contre un processus dont il ne veut surtout pas étranger.
Bien d’autres candidats, à l’instar de Denis Mukwege ont donné de la voix.
Depuis Bukavu où il a basé sa Fondation Panzi, ce Docteur auréolé de plusieurs prix Nobel, réputé ‘’réparateur des femmes’’, n’entend ni reculer, ni abdiquer.
D’ailleurs, tout en formulant une série de critiques acerbes dont, par exemple, cette affaire devenue récurrente des cartes illisibles, il a appelé plutôt la jeunesse à répondre massivement à son appel, le moment venu, pour faire ce qu’il considère, outre mesure, comme la démonstration des forces dans les urnes.
Au passage, il a mis en garde la CENI contre toute tentative d’organiser un simulacre d’élections. Voilà pourquoi, il l’a appelé vivement à la tenue des élections libres, transparentes, démocratiques et justes.
Dans un tel contexte marqué essentiellement par des critiques, si fondées ou pas soient-elles, et la volonté ferme de la CENI à organiser les élections dans les délais constitutionnels, les acteurs politiques ont là du pain sur la planche.
Chacun, seul devant sa conscience, a bien la latitude de prendre la posture qui ferait qu’il maximise ses chances de réussite.
Mais, quoi qu’il en soit, le peuple qui n’est pas le dindon de la farce va, en définitive, trancher.
Et, ce ne sont pas les paramètres qui lui manque pour juger les uns et les autres dans un esprit patriotique.
Car, après tout, l’avenir de la RD. Congo, son seul et unique pays, dépend étroitement de ce choix dont l’imminence et la pertinence se précisent chaque jour davantage.
LPM
La question du journalisme durable en République Démocratique du Congo en République Démocratique du Congo a été abordée, le Week-end à Kinshasa lors d’un atelier Business, communication et médias, organisé par la structure Nkelo Bantu.
« Cette rencontre réunit les journalistes, les organisations professionnelles de média ainsi que les partenaires dans l’objectif de poser les problématiques sur la situation actuelle de la notion du journalisme durable au sein des organes de presse congolais et de trouver les solutions nécessaires. Nous voulons aboutir à la mise en place d’un lobbying auprès des partenaires privés et étatiques qui vont accompagner la presse à avancer », a soutenu Djo Mompondo, Chef du projet Nkelo Bantu. Et d’ajouter : « il est question de faire des propositions pour arriver au journalisme tropicalisé et adapté au contexte congolais pour parvenir au journalisme durable ».
Par ailleurs, Israël MUTALA, Directeur Général de 7sur7, média numérique en RDC, a dans son exposé, soulevé quelques pistes des solutions pour ressortir ensemble un schéma qui va rendre cette notion palpable dans le secteur de média au pays. « Le journalisme durable mène le journaliste à avoir une revenue stable. Pour y arriver, il faut créer un business model en mettant en place une bonne politique de gestion financière et administrative dans l’entreprise de presse. Cette durabilité va avec deux objectifs. Premièrement, l'application des normes de pratique journalistique qui exige la qualité du contenu proposé au public (info) afin d’attirer les annonceurs. Deuxièmement, le développement d’une économie soutenue par une vision d’entreprise et un management efficace pour la viabilité du média », a déclaré le Président de l’association des médias en ligne en RDC. Et d’ajouter : « Au-delà de tout, il y a la notion de la performance qui implique le développement du capital humain. Il est important de renforcer la capacité des journalistes à travers des formations adaptées pour assurer la mise à jour du métier ».
Un journaliste suédois partage son expérience
De son côté, Lars Tallert, ancien journaliste suédois a mis un accent particulier sur la durabilité qui doit être comprise sous trois angles, environnemental, sociétal et économique. « Du point de vue environnemental, le journaliste est censé comprendre comment le changement climatique va fondamentalement changer nos sociétés. Son rôle est de responsabiliser les gens, de leur fournir des informations dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées et durables. Du point de vue sociétal, la démocratie, l’égalité des sexes, l’inclusion sont au cœur des préoccupations de la planète. Sur le plan économique, le monde vise à assurer la rentabilité du secteur privé et faire en sorte que chaque être humain ne manque pas des éléments essentiels de la vie, tout en veillant à ce que nous ne ruinions pas les systèmes vitaux de la terre dont nous dépendons », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : « le journaliste doit être mieux informé que quiconque. La durabilité sociale est une question de justice et de profit. L’égalité des sexes et l’intégration d’un personnel diversifié dans vos entreprises de médias pourraient augmenter vos bénéfices de 33 % ».
Lars Tallert estime que le journalisme durable est nécessaire dans la mesure où il permet de relever les défis de la durabilité auxquels la société est confrontée.
« La durabilité et la pertinence du journalisme, à la fois en tant que pratique et en tant qu’activité, dépendent de sa capacité à relever ces défis. Il est très difficile de penser au journalisme indépendant et à la démocratisation sans penser au développement économique et durable. Nous savons tous ce qu’il est difficile de produire un journalisme de qualité, fondé sur des faits, et de faire des bénéfices », a expliqué le journaliste Suédois
Et de conclure : « Votre mission en tant que journaliste consiste à résoudre un problème pour vos publics cibles. Résolvez leur problème sans pourtant renoncer à un journalisme de qualité fondé sur la vérité et les faits, innovez. Ainsi, le public vous aimera et sera prêt à consommer votre média. Et votre média sera rentable».
Pour sa part, Paul N’sana, professeur à l’Ifasic, a orienté son speech sur comment créer une stratégie de contenu soutenable qui respecte la déontologie journalistique pour émerger dans un paysage médiatique saturé.
Jordache Diala
Qui commence bien, finit bien. L’atelier des travaux de relecture du projet UNPRDP, des documents programmatiques du ministère en charge des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables (PVH et APV), des documents constitutifs du cadre de concertation des OPH et du Conseil national consultatif pour la personne avec handicap ainsi que la validation du dictionnaire de la langue des signes congolais s’est clôturé avec succès, le jeudi 24 août 2023, au centre culturel Boboto, à la Gombe.
Dans son rapport final, M. Jean-Claude Tshibamb, Conseiller en matière de suivi et programmation, a indiqué que ces assises ont été organisées par le ministère en charge des PVH et APV, en collation avec les partenaires dans le projet UNPRPD. A cet effet, il a signalé que le but de ces travaux est de contribuer à l’inclusion sociale des personnes avec handicap et autres personnes vulnérables en RD-Congo. «Pendant les trois jours de travail, les participants se sont attelés à la relecture profonde des documents suivants : le projet du document constitutif du cadre de concertation des OPH ; le projet du document constitutif du Conseil consultatif national pour les personnes vivant avec handicap. Outre la lecture de ces deux documents constitutifs, les participants ont analysé et enrichi tous les autres projets de document respectivement, celui relatif à la politique nationale de promotion et de protection des droits des PVH en RDC, la stratégie nationale d’autonomisation et inclusion sociale des personnes vulnérables ainsi que le programme national de promotion et protection des droits des personnes atteintes d’albinisme. Trois groupes ont été constitué à cet effet pour des échanges approfondis au regard de la matière citée ci-haut», renseigne Jean-Claude Tshibamb. Il a, en effet, signalé que l’atelier a été animé sur base des interventions des différentes personnalités.
Dans la foulée, le conseiller en charge du suivi et de programmation du ministère des PVH-APV, a laissé entendre que cette activité s’était ouverte par la ministre Déléguée en charge des PVH et APV, Irène Esambo qui, en préliminaire, avait donné les orientations en rapport avec les attentes de ces assises.
«La ministre déléguée en charge des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, Irène Esambo Diata avait centré son allocution sur la nécessité du caractère indispensable de doter au jeune ministère du gouvernement des programmes et stratégies nécessaires pour promouvoir les droits des personnes vivant avec handicap en RDC, en référence aux prescrits de loi organique N°22/003 du 03 mai 2022. A l’issue de l’ouverture officielle de l’atelier par son Excellence Mme la ministre déléguée, l’auditoire a suivi tour à tour des intervenants. Le mot explicatif du consultant ayant présenté régulièrement ces contenus des documents programmatiques du ministère à savoir, la politique nationale de protection et promotion des droits des PVH en RDC ; stratégie nationale d’autonomisation et d’inclusion sociale des PVH et APV ; programme national de promotion et protection des droits des personnes atteintes d’albinisme», a-t-il renchéri.
Selon lui, les deuxième et troisième jours de ces assises ont été consacrés à des travaux en groupe autour des documents programmatiques et spécifiques en relecture et enrichissant.
Le troisième jour de ces travaux a été marqué par l’exposé d’élaboration du dictionnaire de la langue des signes congolais, où le représentant de la communauté des sourds de la République Démocratique du Congo (RDC), Emmanuel Mafosi a proposé à Mme la ministre déléguée des PVH et APV le dictionnaire de la langue des signes, un document scientifique qui contient 8000 mots, des dessins, des graphiques. «Nous les sourds de la RD-Congo avons pu constater que nos signes étaient différentes et il y avait d’incompréhension entre deux zones, entre autres, ouest et est », a-t-il dit.
Prenant la parole, M. Baron Okota, Directeur du cabinet adjoint de la ministre des PVH et APV, a, au nom de la ministre déléguée des PVH et APV, remercié Mme la ministre honoraire, Mme la représentante du directeur-pays du bureau conjoint des droits de l’homme, messieurs les consultants et ainsi que tous les participants d’avoir accepté de participer activement pendant trois jours à l’atelier des travaux de lecture des documents constitutifs du ministère des PVH et APV. Il a, en outre, déclaré clos ces assises de trois jours, qui ont commencé le mardi 22 au jeudi 24 août 2023. Enfin, Baron Okota a promis aux experts que le reste du travail, concernant notamment la validation de ces trois documents se feront par les consultants.
Par ailleurs, ces travaux ont porté sur les différents projets des documents produits par l’expert et ceux de l’équipe des OPH, avec l’appui du ministère et de la Banque mondiale. Et, ces travaux de trois jours ont réuni les experts des Ministères sectoriels, les experts des partenaires au développement, les experts de la société civile, les experts du secteur privé et ceux des OPH.
Hénoc Akano
La plateforme Nkelo Bantu a organisé ce jeudi 24 août 2023 un atelier intitulé ‘’Ingrédients pour un journalisme durable en RDC’’, à la grande salle de Silikin Village dans la commune de la Gombe. Cette rencontre a constitué une journée de partages d’expertise et de l’évocation d’actions pour l’optimisation et de la durabilité des médias congolais ainsi que de leur rentabilité.
Dans son approche introductive, M. Lars Tallerte, Fondateur et Président du Sustainable Journalism, a reconnu qu’il n’est pas facile de produire un journalisme de qualité, fondé sur des faits et de parvenir à faire des bénéfices.
Car, il ne s’agit pas uniquement des restrictions imposées par les gouvernements sur les sujets que les médias doivent traiter mais du fait que les modèles économiques des médias traditionnels, basés sur la publicité qui sont devenus obsolètes. Et, les encourager à ne pas gaspiller leurs ressources pour un contenu dont personne n’a besoin, de s’adapter à l’ère du numérique et d’identifier de manière spécifique leurs marchés.
Dans le même ordre, il a souligné les défis d’un faible revenu publicitaire, une diffusion et un intérêt limité, peu de capacité à résister aux pressions du gouvernement et des partenaires commerciaux et peu d’indépendance éditoriale.
Comme point de départ, il a suggéré à chaque média de comprendre son public, de savoir comment le public congolais définit l’information ainsi que le modèle économique du pays.
«Ne pensez pas que votre mission consiste uniquement à informer vos publics car nous sommes noyés dans l’information. Votre mission est celle de résoudre un problème pour vos publics cibles, et résolvez un problème pour votre utilisateur et celui-ci sera prêt à payer selon les tarifications de l’entreprise de presse», a-t-il insisté.
A son tour, M. Israël Mutala, Dg du média en ligne 7/7 a révélé les réalités de la diffusion des contenus selon la ligne éditoriale, de la gestion quotidienne d’une rédaction qui tient compte des ressources humaines, des finances, et la répartition des charges.
Sur ces propos, il a invité les chefs des médias à veiller sur le profil des journalistes à intégrer au sein de leur rédaction afin de produire un travail et un service de qualité dans le secteur.
Au terme de cette rencontre, en ce qui concerne les questions liées à l’émergence dans un paysage médiatique saturé, le Professeur Pierre N’sana a dispensé une master class sur la stratégie de contenu soutenable dans le respect de la déontologie journalistique.
Une stratégie selon laquelle, il a rappelé qu’il appartient à chaque média d’information de trouver l’équilibre entre la passion et la raison, entre la nécessité de séduire et l’obligation de convaincre.
Niclette Ngoie
A quelques heures d’un nouveau round du procès du Député national Mwanachuchu Hizi Edouard, détenu à la prison de Ndolo depuis le 1er mars 2023, le Collectif des Avocats de ce dernier a tenu, le lundi 28 août au CEPAS, une conférence de presse. Objectif, éclairer la lanterne de l’opinion tant nationale qu’internationale sur le déroulement de cette saga judiciaire. Ces avocats ont fait savoir que leur client a été arrêté arbitrairement par le service de renseignements militaires sans aucune invitation préalable. Cette arrestation semble s'articuler autour de son appartenance à l'ethnie tutsie, disent-ils. Arrêté pour la haute trahison, espionnage, atteinte à la sureté de l’Etat, incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi, participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes des guerres, intelligence avec le Rwanda et le M23, ces infractions, aux dire de la partie défenderesse, ont été rétrogradées et/ou requalifiées à plusieurs reprises tout au long du procès et même après l’instruction de l’affaire. Et cela, soulignent-ils, sans aucune preuve.
Me Thomas Gamakolo, avocat de Mwangachuchu a, au nom de tout le collectif, rappelé que, le 1er mai 2023, son client a été arrêté arbitrairement par le service de renseignements militaires sans aucune invitation préalable violant ainsi sa qualité de Député national. Il a fait également savoir que, le bureau de l'Assemblée nationale n'a jamais été requis pour autoriser l'arrestation de Mwangachuchu, comme l'exige la Constitution de la République, prétextant qu'il s'agissait d'un cas de flagrance. L’objectif était de justifier la levée des immunités parlementaires de l'honorable Mwangachuchu.
Par ailleurs, ce collectif a indiqué que l’honorable Mwangachuchu a été détenu pour l’infraction d’intelligence avec le Rwanda et le M23, de haute trahison, d’espionnage, d’atteinte à la sureté de l’Etat, d’incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi, de participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes des guerres. Ces infractions, dénoncent-ils, ont été rétrogradées et/ou requalifiées à plusieurs reprises tout au long dudit procès et même après l’instruction de l’affaire.
«Au terme des audiences, nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle toutes les preuves qu'on a tenté d'apporter contre l'honorable Mwangachuchu s'articulent autour de son appartenance à l'ethnie tutsie. Et cela a fait penser au ministère public qu'il peut même se dispenser d'apporter des preuves irréfutables au-delà de tout doute inimaginable», a expliqué Me Thomas Gamakolo, avant d'ajouter: «On veut faire de notre client la victime expiatoire de tous les crimes et d'autres supposément commis par des tutsis, nous l'accepterons jamais ».
En gros, le collectif des avocats dudit accusé dénonce un procès de haine et de stigmatisation basé sur le stéréotype et l’exclusion ainsi qu’un procès de discrimination.
«Cette réquisition est formulée sur base d’aucun élément de preuve. En effet, rien n’a été prouvé sur le fait que notre client financerait le M23, moins encore, aurait fourni des armes aux membres de cette rébellion ou constituer un groupe d’hommes au sein de la concession pour renforcer le M23», a renseigné Thomas Gamakolo, avant toutefois de déclarer que la justice de la République Démocratique du Congo sera capable de résister à toute forme des pressions internes ou externes afin de rester au milieu du village et dire le droit.
La Pros.
DECLARATION DU COLLECTIF DES AVOCATS DU DEPUTE NATIONAL
MWANGACHUCHU HIZI EDOUARD
APRES LE REQUISITOIRE DU MINISTERE PUBLIC
Nous, avocat de l’honorable Mwangachuchu Hizi Edouard, élu de Masisi dans la province du Nord-Kivu, en détention depuis 1er mars 2023 et poursuivi devant la Haute Cour Militaire de la République démocratique du Congo faisons la déclaration suivante à l’intention de l’opinion nationale et internationale.
1. ENCLENCHEMENT DES POURSUITES
Le 1er mars 2023, l’honorable Mwangachuchu Hizi Edouard a été arrêté arbitrairement par le service de renseignements militaires sans aucune invitation préalable, ou sans prise en compte de sa qualité de député national. En effet, le bureau de l’Assemblée Nationale n’a jamais été requis pour autoriser l’arrestation de cet élu du peuple, comme l’exige la Constitution de la République, au fallacieux prétexte qu’il s’agissait d’un cas de « flagrance ». Depuis, les immunités parlementaires de l’honorable Mwangachuchu n’ont jamais été levées.
2. INCRIMINATIONS RETENUES
Contre l’honorable Mwangachuchu, on a évoqué pêle-mêle l’infraction de : l’intelligence avec le Rwanda et le M23, la haute trahison, l’espionnage, l’atteinte à la sureté de l’Etat, l’incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi, participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes des guerres (découvertes, selon ce service, dans ce qui serait sa concession, située à 2.000 kilomètres de son domicile et du lieu de l’arrestation).
Ces infractions ont été rétrogradées et/ou requalifiées à plusieurs reprises tout au long du procès et même après l’instruction de l’affaire.
3. OUVERTURE DU PROCES SOUS LA CLAMEUR PUBLIQUE
Faisant suite à cette arrestation cavalière opérée par le service de renseignements militaires, le Parquet Militaire (Auditeur Général), a présenté l’honorable Mwangachuchu le 5 mars 2023 en procédure de flagrance pour qu’il puisse répondre des faits infractionnels mis à sa charge. Et cela, tambour battant, à la télévision publique.
Dans son rapport lu devant le juge de la Haute Cour Militaire saisi de cette affaire, le Ministère public a nourrit le doute sur la nationalité de l’honorable Mwangachuchu, en évoquant un test Covid-19 le présentant comme un citoyen rwandais et en faisant allusion à l’ethnie des policiers commis à la garde de la Société Minière de Bisunzu (SMB), lesquels seraient, selon lui, à 98% de l’ethnie Tutsi comme l’honorable Mwangachuchu.
Ces insinuations supposeraient que ces policiers seraient des militaires rwandais recrutés par notre client pour être utilisés comme milices privées. Tout ceci ne s’appuyant sur aucune preuve, à part l’appartenance ethnique. Et c’est, malgré les dénégations constantes de trois commissaires divisionnaires de la police (Généraux) qui ont affirmé les avoir recrutés et détachés à la mine de Bibatama pour la sécurisation des installations et du personnel.
Il va sans dire, toutefois, qu’assimiler un individu à un rwandais par le temps qui court comme a fait le Ministère Public, c’est le vouer aux gémonies, voir, le condamner à mort aux yeux de l’opinion nationale. En effet, cette attitude de l’Organe de la loi a jeté en pâture la présomption d’innocence de notre client, laquelle présomption a été sérieusement attaquée sur les réseaux sociaux.
4. LE DEROULEMENT DU PROCES
Les 30 audiences (en raison de deux audiences par semaine) de ce procès ont été alimentées par un sentiment anti-tutsi et anti-Rwanda savamment entretenu par le ministère public. Dans ce contexte, notre client a été confronté à un discours de haine et de discrimination développés aussi bien par le Ministère public que par les avocats de la République.
Le fait que l’honorable Mwangachuchu soit membre de la communauté tutsi et de surcroit, président de l’association culturelle ISSOKO qui regroupe les membres de sa communauté ne fait pas de lui responsable des actes que poseraient certains tutsi. Notre client a toujours condamné les actes criminels des M23 et n’a cessé de le faire tout au long du procès.
Nous n’avons cessé de dénoncer ce discours haineux contre la communauté tutsie à laquelle appartient notre client.
Pendant ce procès nous avons entendu des propos du genre:
- Toutes les tribus de l’est de la RDC ont chacune un groupe armé et que le groupe armé pour l’ethnie Tutsis c’est le M23. Insinuant que tout Tutsi est membre du M23. Or, notre client est Tutai, et donc pour le ministère public, M. Mwangachuchu serait forcement membre du M23. C’est qui est faux.
C’est grave d’avoir ces genres d’arguments par déduction.
- Il a une éme rwandaise (pour s’être rendu au Rwanda): C’est grave. La justice commence maintenant à sondée les âmes ? C’est de la stigmatisation.
- « Le Congo vous a accueilli ». En s’adressant à notre client comme membre de la communauté tutsi, la République à travers ses avocats a insinué que notre client appartiendrait à un groupe d’immigrés ou seraient des congolais de seconde zone. C’est qui est une marginalisation. C’est grave. Comment voulez-vous qu’une communauté entière soit traitée de cette façon au sein de la République?
- « Pendant qu’il y a des congolais qui sont pauvres, lui, M. Mwangachuchu, a des mines » (on veut dire en réalité que lui, le rwandais, a des mines).
Ces propos sont inacceptables.
L’honorable Mwangachuchu (70 ans) très affaibli par la maladie, n’a pas eu droit aux soins médicaux. Toutes les demandes de libération conditionnelle pour raison de santé ont été rejetées. Et sa santé diminue sensiblement. Notre client est un homme qui est en train de mourir à petit feu.
5. DU REQUISIT0IRE DU MINISTERE PUBLIC
Dans son réquisitoire, le vendredi 25 août 2023, le Ministère public qui a demandé la prison à perpétuité n’a plus évoqué sa longue liste d’infractions, mais a parlé de:
- Trahison
- Détention illégale d’armes de guerre
- Participation à un mouvement insurrectionnel.
6. NOTRE REACTION
- Ce réquisitoire est formulé sur base d’aucun élément de preuve. En effet, rien n’a été prouvé sur le fait que notre client financerait les M23, moins encore aurait fourni des armes aux membres de cette rébellion ou constituer un groupe d’hommes au sein de la concession pour renforcer les M23.
S’agissant de cette concession de la SMB, il y a un péché originel qui consiste à faire croire qu’elle appartiendrait à notre client, ce qui a poussé ses détracteurs à échafauder cette affaire dans le but de la lui arracher. Malheureusement pour eux, cette concession ne lui appartient plus depuis 2014.
- La cachette d’armes dont on a fait allusion à 2000 km d’ici n’a jamais été démontrée. Nous regrettons que pendant près de 6 mois du procès, aucune descente sur le lieu, aucune reconstitution des faits, aucun témoin appelé à la barre parmi les prétendus découvreurs des ces « armes de guerre ». C’est injuste.
- Parlons de ces prétendus «découvreurs» d’armes. Le 28 février 2023, des personnes se présentant comme des « paysans hutus» membres du groupe armé Nyatura), dirigé par un certain MUTAYOMBA a prétendu avoir découvert une cache d’arme sur le site minier de Bibatama appartenant à la SMB. Nous déplorons que le Ministère public n’a jamais daigner faire comparaître cet individu ni moins encore un certain Aboucar non autrement identifié, cité dans son rapport. II est curieux de constaté que c’est sur base de leur témoignage qu’un élu du peuple, un notable a été écroué. Comment la justice congolaise peut-elle accorder du crédit au témoignage de ceux qui sont à la base du chaos que nous connaissons aujourd’hui dans l’est du pays?
- S’agissant de l’infraction de TRAHISON, comment notre client a trahi la République?
- Le coffre fort de Mwangachuchu qui avait fait couler beaucoup d’encre n’a plus été évoqué, le Ministère public reconnaissant d’être aller vite en besogne.
7. CONCLUSION
Au terme des audiences, nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle toutes les preuves qu’on a tenté d’apporter contre l’honorable Mwangachuchu s’articulent autour de son appartenance à l’ethnie tutsie. Et cela a fait penser au Ministère public qu’il peut même se dispenser d’apporter des preuves irréfutables au-delà de tout doute inimaginable.
Voilà pourquoi nous dénonçons:
- Un procès de la haine et de la stigmatisation basé sur le stéréotype et l’exclusion
- Un procès de discrimination
- On veut faire de notre client la victime expiatoire de tous les crimes et autres fautes supposément commis par des tutsis, nous ne l’accepterons jamais.
Nous estimons qu’avec ce procès, notre vivre ensemble et la cohésion nationale sont mis à rude épreuve. Notre client, n’étant pas le Jésus-Christ de TUTSI ne va pas être puni pour des faits d’autrui aux prétextes qu’il est de la même ethnie que des membres de la rébellion M23.
Chacun doit répondre des faits individuellement commis.
Nous croyons en la justice de notre pays, nous croyons qu’elle résistera à toutes formes des pressions internes ou externes, afin de rester au milieu du village et dire le droit.
Fait à Kinshasa, le 28 août 2023
Pour le Collectif des avocats de l’Honorable Mwangachuchu Hizi Edouard
Maitre Thomas Gamakolo
Nicolas Kazadi, Patrick Muyaya et André Wameso au cours du briefing de ce lundi 28 août 2023
Nicolas Kazadi, Ministre des Finances
André Wameso, Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République chargé des questions Economiques et Financières
*Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, le Ministre des Finances, André Wameso, le Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République chargé des questions Economiques et Financières, et Patrick Muyaya Katembwe, le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, ont co-animé ce lundi 28 août 2023, un briefing presse autour de l’affaire liée notamment, à Primera Gold DRC. Les trois intervenants se sont appesantis, tour à tour, sur le thème intitulé : ‘’RDC : enjeux, retombées et perspectives du partenariat stratégique émirati-congolais dans le secteur de l’or artisanal et des 3T’’.
Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, le Ministre des Finances, a, à cette occasion, précisé qu’il y a des sociétés congolaises et étrangères impliquées dans une série d'exportation illicite et frauduleuse des tonnes d’or ainsi que d’autres substances précieuses vers le au Rwanda, tout en rassurant qu'elles sont poursuivies et que les affaires sont en instruction et qu’elles seront punies.
Des allégations rejetées en bloc
Il a également balayé d’un revers de la main et, en bloc, les allégations de M. Alfred Maisha, Député élu de Bukavu, affirmant que la RDC aurait accordé à la firme de droit émirati Primera Gold, des avantages exorbitants pour l'exploitation de l'or, de la cassitérite et du cobalt dans les Provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema.
"Aujourd'hui, selon les renseignements que nous avons, Congo Com pourrait avoir produit et exporté au Rwanda l'année dernière 3 tonnes mais, n’aurait déclaré que 15 kilos. Mais, Congo Com n'est, cependant, pas toute seule comme société incriminée dans cette affaire. Aujourd'hui, l'Etat estime que le manque à gagner en terme d'exportation l'année dernière, se chiffre environ 1 milliard de dollars, cela pourrait davantage s’agrandir. Il y a une instruction en cours, il y a eu des saisies d'ordinateurs, d'informations financières et économiques. Un procès doit bientôt démarrer. L'idéal est qu'il soit puni et que chacun prenne ses responsabilités", a dit Nicolas Kazadi qui s'est également inscrit en faux contre les spéculations autour d’un montant de 20.000 USD des redevances qu'apporte la société Primera au gouvernement congolais.
"Lorsqu'on parle d’investissements, on parle de 20.000 USD d'un côté. 20.000 USD, c’est le capital (...). Pour la première année, elle a prévu d'investir 950 millions de dollars pour récupérer 8 tonnes d'or. Pour la deuxième année, l'objectif était d'arriver à 24 tonnes d'or par mois. Et pour cela, Primeira a prévu 1 milliard 5. Pour la troisième année, on espère arriver à 36 tonnes d'or avec un flux de 2 milliards 5. Parler de 20.000 USD, c’est totalement ridicule. Ce montant que Primeira met est entré dans notre pays pour soutenir notre économie.", a-t-il ajouté.
Pour sa part, André Wameso, le Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République chargé des questions Economiques et Financières, a abordé ce dossier dans le même sens que Nicolas Kazadi, tout en soulignant les bénéfices de Primeira autour de 45% vont revenir à la RDC.
"Je voulais compléter le Ministre des Finances quand il parlait de quelque million qu'on obtenait avec la fiscalité sur les 3 tonnes d'or exportées. La RDC ayant 45% des parts sociales, à la fin de l'exercice bancable, ce sont des dividendes sur les bénéfices de Primera autour de 45% qui vont encore revenir à la RDC", a-t-il dit.
Prendre à bras-le-corps le débat de société sur l’économie
"Je me réjouis de ce qui arrive. J'espère que cela va permettre à la RDC, à sa jeunesse, à sa classe politique, à sa société civile de prendre à bras-le-corps, le débat de notre société, par rapport à notre économie, à l'état dans lequel nous sommes", s’est-il écrié.
André Wameso a, enfin, précisé que le Président de la République, Félix Tshisekedi, a pris la décision stratégique de pouvoir résoudre définitivement ce dossier, nonobstant des divergences résiduelles.
Voilà pourquoi, il a préconisé qu’il y ait les mêmes approches et, surtout, le même entendement, s’il faut vraiment récupérer une portion de la souveraineté de la RD. Congo notamment, grâce à cet accord conclu avec Primera.
LPM
Du 14 au 16 août dernier s’est tenue à Kinshasa, la Table Ronde d’évaluation de l’état de siège décrété par le Gouvernement depuis le mois de mai 2021. Par la convocation de ces journées de réflexion, le Président de la République a confié aux compatriotes la mission de produire toutes les idées bonnes devant concourir à l’amélioration de l’état de siège dans son application sur terrain. Autrement dit, ces journées de réflexion, en relevant toutes les faiblesses qui semblent l’essouffler ou mieux, les raisons supposées de son inefficacité afin de procéder à sa requalification.