All Section

All Stories

Primera Gold et Primera Metals : le CNPAV appelle à ouvrir l’œil


La société civile joue véritablement son rôle de sentinelle dans divers secteurs de la vie du pays. Le Congo N'est Pas à Vendre (CNPAV) semble s’investir dans cette mission d’aider de gouvernement de veiller au grain quand il s’avère nécessaire. Plusieurs sujets ont été abordés au point de presse du CNPAV du vendredi 2 juin dernier. Cependant, il est impérieux d’indiquer que c'est depuis le 10 décembre 2022 que la RDC et les Émirats arabes unis ont signé un contrat de partenariat pour lutter contre la fraude minière. De ce contrat sont nées deux sociétés dont Primera Gold DRC (or) et Primera Metals DRC ( 3 T, Étain, Tungstène, Tantale).
Qu’à cela ne tienne, le CNPAV a félicité le gouvernement congolais pour la publication du Contrat de partenariat sur la création des sociétés Primera Gold et Primera Metals avant d’inviter la République démocratique du Congo à divulguer la liste complète de bénéficiaires réels de ces sociétés qui bénéficient des avantages fiscaux et commerciaux extrêmement généreux.
Il sied, de ce point de vue, de préciser que la société Primera Gold a obtenu l'exclusivité de l'exportation de tous les minerais d'or, du coltan et d'étain d'exploitation artisanale produits principalement dans les provinces de l'Est du Congo.
Pour le CNPAV qui cite un représentant de ladite entreprise, Primera Gold aurait déjà exporté plus d'une tonne d'or depuis janvier 2023. A ce rythme, cette société pourrait réaliser un chiffre d'affaires de plus d'un milliard de dollars d'ici la fin de cette année. A titre de comparaison, le Congo n'avait exporté que 42 kilos d'or artisanal pour l'ensemble de l'année 2022, attestant de la fraude massive dans cette filière.
Par ailleurs, cette structure de la société civile reconnaît la nécessité de mettre un terme à la fraude et à la contrebande minière ayant caractérisé l'exploitation artisanale de l'or et du coltan à l'Est de la RDC pendant les deux dernières décennies. Ce, avant de s’interroger sur les nombreux avantages commerciaux et fiscaux octroyés à Primera Gold et Primera Metals.
"En effet, le contrat de partenariat qui vient d'être publié montre que les deux sociétés bénéficieront d'un monopole de 25 ans d'exportation, Primera Gold pour l'or et Primera Metals - qui n'a pas encore démarré - pour la filière dite des 3T (étain, coltan et tungsten)", précise CNPAV
Rester vigilant
Le CNPAV affirme que de même, le contrat prévoit des allègements fiscaux très généreux. Pendant les 25 années à venir, Primera Gold ne paiera qu'un taux unique de 0.25% (un avantage "non accordé à aucune autre entité", selon les termes du contrat). Ceci représente 10 fois moins que les taxes qui s'appliquent aux autres sociétés exportatrices d'or artisanal. Concrètement, si Primera Gold réalise un chiffre d'affaires d'un milliard de dollars américains, l'Etat congolais n'en touchera que 2,5 millions au titre de taxes.
Enfin, Primera Gold exporte l'or brut pour raffinage aux Emirats Arabes Unis. Pourtant, le Code Minier n'autorise le raffinage à l'extérieur que lorsque cela n'est pas possible localement. Or, une raffinerie a été construite à Bukavu.
"Tous ces avantages ont été accordés alors que la propriété réelle de Primera Gold et Primera Metals reste opaque. En effet, jusqu'à présent, le gouvernement n'a pas encore divulgué la liste complète des actionnaires et de leurs bénéficiaires réels", déplore le CNPAV. Pour ce dernier, le partenariat entre le gouvernement congolais et Primera doit à la fois contribuer à la lutte contre la fraude et la contrebande minière et à générer des revenus substantiels pour l'Etat congolais et les provinces concernées. Et de conclure : «C'est ainsi que nous exigeons la publication de la liste de tous les bénéficiaires réels des sociétés Primera Gold, Primera Metals, la convention sur l'actionnariat la suppression du monopole de 25 ans d'exportation de ces minerais accordé à ces deux sociétés ainsi que la clarification sur ces allègements fiscaux énormes ».
Emma Muntu

 

Primera Gold et Primera Metals : le CNPAV appelle à ouvrir l’œil
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

CIRGL : Bemba et Mbusa exigent des Etats membres une ferme condamnation de toute tentative de relancer la guerre

Deux points étaient à l'ordre du jour de la réunion consultative du comité interministériel de la CIRGL de ce vendredi 2 juin à Luanda (Angola). Il s'agit d'abord, de l'adoption de l'agenda du sommet et, ensuite de l'analyse du communiqué final paragraphe par paragraphe, au terme de la présentation de l'ordre du jour par le Ministre angolais des Affaires étrangères. Il s'en est suivi l'analyse du communiqué final sur la situation politique et sécuritaire dans l'est de la RDC. C'était l'occasion pour le Vice-Premier et Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo, suivi du Ministre d’Etat de l'Intégration Régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi, d'exprimer la position de la RDC.
Les deux membres du Gouvernement ont soutenu que le sommet exige la condamnation de toute tentative de réorganiser et renforcer les dispositifs militaires des parties belligérantes dans l'objectif de relancer les hostilités. Les deux hommes d'État ont aussi relevé l'urgence de faciliter le retour des déplacés en vue de permettre leur enrôlement dans les territoires jadis occupés par le M23.
Autres revendications, la réouverture des axes routiers pour assurer le mouvement des humanitaires. La CIRGL doit également considérer la décision de la SADC de soutenir la RDC dans ses efforts de restaurer la paix et la sécurité dans l'est. Concernant le Soudan, le gouvernement congolais, selon les propos du tandem Bemba -Mbusa, est pour le dialogue inclusif, la cessation des hostilités.
La RDC souhaite notamment, l'évaluation des progrès dans les 2 pays membres de la CIRGL qui ont été au cœur du sommet, à savoir la RDC et le Soudan. C'est le samedi 3 juin que les chefs d'État et de gouvernement ont adopté le communiqué final du 10ème sommet extraordinaire.
Il sied de rappeler que Félix Antoine Tshisekedi, Hakainde Hichilema, Prosper Bazombanza, Jessica Rose, respectivement Présidents de la RDC, de la Zambie, Représentant du Président du Burundi, et de celui de l’Ouganda sont attendus à Luanda sur invitation de M. Lourenço, Président de l'Angola et Président en exercice de la CIRGL.
Peter Ngoyi

CIRGL : Bemba et Mbusa exigent des Etats membres une ferme condamnation de toute tentative de relancer la guerre
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Assemblée nationale : sans l’opposition, la plénière adopte la loi sur la répartition des sièges

Sans l’opposition parlementaire, la plénière a approuvé les conclusions du rapport de la Commission PAJ de l’Assemblée nationale. Sur 361 votants, tous ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant répartition des sièges ce lundi 5 juin 2023 à l’issue de la plénière. La loi a été adoptée moyennant quelques amendements et sera transmis au Sénat pour une seconde lecture.
Il vous souviendra que la plénière du mercredi 31 mai 2023 avait déclaré recevable le projet de loi qu’elle avait ensuite envoyée à la commission permanente Politique, administrative et juridique (PAJ) pour approfondissement et toilettage. Mais, la PAJ n’avait que 48 heures, soit du jeudi1 er au samedi 3 juin 2023 pour déposer le draft revu et corrigé au bureau de l’Assemblée nationale en vue de son adoption en plénière. Et ce, avant de le renvoyé au Sénat pour seconde lecture. L’essentiel des préoccupations soulevées par les élus du peuple tournait autour de cette inadéquation constatée entre le nombre d’électeurs inscrits et le nombre de sièges attribués à chaque circonscription électorale à travers le territoire national. Beaucoup d’élus réclamaient des sièges perdus.
Dans ses réponses à ces préoccupations, Me Peter Kazadi, VPM en charge de l’Intérieur qui avait défendu ce projet de loi devant la représentation nationale, avait fait savoir que le nombre de sièges à pourvoir par chaque circonscription est obtenu en divisant le nombre total d’électeurs enrôlés au sein de cette circonscription par le nombre de sièges à pourvoir à l’assemblée de la province. Un siège est attribué à toute circonscription électorale qui aurait un nombre inférieur au quotient électoral. Si le nombre total de sièges ainsi attribué est inférieur au nombre de sièges de la province, un siège supplémentaire est attribué à chaque circonscription qui a la décimale la plus élevée au regard du nombre de sièges obtenu jusqu’à l’obtention total du nombre de sièges de la province. Autant pour la députation nationale que pour la députation provinciale, il ressort de ce qui précède qu’on ne peut comparer le nombre sièges des circonscriptions n’appartenant pas à une même province. Autrement dit, la comparaison n’est possible qu’à l’intérieur d’une même province.
Pour ce qui est des territoires en proie à l’insécurité, 16 sièges ont été réservés, soit 02 pour Kwamouth, 07 pour Masisi et 07 pour Rutshuru à l’intérieur des provinces concernées (Maï-Ndombe et Nord-Kivu). Il convient de relever aussi que cette répartition est effectuée sur base des statistiques obtenues après nettoyage du fichier électoral, extraction des enregistrements multiples, des mineurs d’âge, des photos et des données test.
Daniel Safu auditionné !
Bien avant l’adoption de la loi portant répartition des sièges, la commission spéciale ad hoc mise en place par le bureau de l’Assemblée nationale a auditionné le député national et élu de Mont-amba, Daniel Safu. Après son audition la commission va délibérer ce mardi du sort de Daniel Safu. D'après le député Paulin Odiane, délégué du parti Ensemble à la commission, le sort de Safu sera connu ce mardi 6 juin à l'issue d'une autre réunion. Le bureau de la commission félicite Safu pour avoir répondu à l'invitation et de déposer son rapport à qui de droit. Après son audition, le député est sorti, tout déterminé. Refusant de s'exprimer devant la presse, l'élu de Mont-Amba a simplement lâché : «Mieux vaut être crucifié que de crucifier la vérité. C'est ce qu'avait dit le Cardinal Malula». La commission peut décider de la levée ou pas des immunités parlementaires de Daniel Safu qui avait tenu des propos à caractère tribal et ségrégationniste lors de son passage dans une émission télé.
MB

 

Assemblée nationale : sans l’opposition, la plénière adopte la loi sur la répartition des sièges
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

UNPC : Gaby Kuba et des Professionnels des médias au travail !

Des professionnels des médias réfléchissent, depuis hier, lundi 5 juin 2023, sur des stratégies efficaces devant permettre à l’Union nationale de la Presse du Congo de s’adapter au nouveau paysage médiatique du pays. Durant trois jours, soit du 5 au 7 juin en cours, ils vont essentiellement se pencher sur l’évaluation des capacités organisationnelles et la réécriture des Statuts de l’Union en prévision de son congrès extraordinaire. Ces travaux du comité scientifique de l’UNPC se tiennent au siège de l’ASBL Grandissons ensemble, à quelques encablures de l’Institut national des Arts, dans la commune de la Gombe, sous la houlette du Président Gaby Kuba. Jean-Marie Kassamba, Moïse Musangana, le Professeur Séverin Bamani, plusieurs figures emblématiques du secteur de la presse et des experts ont rehaussé de leur présence la séance inaugurale et ont enrichi le débat en termes des suggestions et amendements divers pour, effectivement, mettre l’UNPC en ordre utile de sa vocation d’Autorité d’autorégulation des professionnels des médias congolais. Le tout sous la modération du Prof. Obul Okwess. Pour le premier jour, la plénière a apporté plusieurs ajustements dont la suppression de frais d’instance et la mise en place d’une série de modalités pour l’obtention de la carte de presse. Il a été également proposé la rémunération du Secrétaire Général de l’Union nationale de la presse du Congo.
Pour le Président Gaby Kuba, ces assises sont une occasion qui balise la voie pour le rayonnement de l’Union nationale de la Presse du Congo. A l’en croire, le Congrès national de l’Union sera financé par le Gouvernement de République qui, conformément à la volonté du Président Félix Tshisekedi, mettra les moyens nécessaires pour se doter d’une instance d’autorégulation des médias plus viable. Il a également remercié Internews pour son soutien qui a permis l’organisation des travaux du comité scientifique.
« Les travaux portent sur la révision des textes qui régissent l’Union nationale de la Presse du Congo. Comme vous le savez, à l’issue des Etats-Généraux de la Communication et médias, l’année dernière, il y avait beaucoup de récommandations dont la convocation du Congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo. Mais, nous ne pouvons pas aller au Congrès extraordinaire sans avoir un contenu. Voilà pourquoi, nous avons jugé utile de concevoir un document que nous allons soumettre à l’appréciation de tous les congressistes. C’est le Gouvernement qui a pris l’engagement de financer le Congrès extraordinaire de l’UNPC. Et nous, en ce qui concerne l’Union, nous avons contacté certains bailleurs de fonds dont Internews, qui a accepté de financer les travaux du comité scientifique. Nous avons mis en place un comité scientifique chargé de la relecture et de la réécriture de nos textes. Ce comité va travailler en deux phases. La première phase a déjà eu lieu, la semaine passée et la deuxième phase a commencé aujourd’hui. Il s’agit de jeter un coup d’œil sur les documents que nous allons présenter au cours du Congrès extraordinaire de l’Union nationale de la Presse du Congo, en attendant le financement promis par le Gouvernement », a-t-il largué. Selon lui, le Ministre de la Communication et médias a déjà saisi ses collègues des Finances et Budget. « Dès que le Gouvernement débloque des fonds, on va convoquer notre congrès », a-t-il rassuré.
Gloire Mfemfere

UNPC : Gaby Kuba et des Professionnels des médias au travail !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Meurtre de dix congolais au Soudan, RDC : le Gouvernement exige des explications à Khartoum et promet une assistance aux familles des victimes

C’est une très mauvaise nouvelle qui est tombée hier, lundi 5 juin 2023 : dix congolais ont perdu la vie à Khartoum, capitale soudanaise, dimanche, à la suite des bombardements largués sur le campus de l’Université internationale d’Afrique. Une disparition tragique qui a plongé les congolais dans l’émoi et la désolation. Ainsi, le Gouvernement de la République condamne fermement ce désastre et dit attendre des explications de la part des autorités soudanaises. Dans l’entre-temps, il présente toute sa compassion à toutes les personnes éplorées et promet de prendre des mesures qui s’imposent pour rapatrier les dépouilles et assister les familles des victimes notamment, dans l’organisation des obsèques. Au cours d’un briefing tenu hier, le VPM en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, qui a livré l’information à travers un communiqué officiel lu par Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, a appelé toutes les familles qui ont perdu les leurs à joindre d’urgence les services du Ministère pour être identifiées avant le rapatriement des corps des illustres disparus.
«Le Ministère des Affaires étrangères et Francophonie a appris avec une profonde consternation la mort de dix congolais tués par les bombardements effectués le dimanche 4 juin 2023 à 13 heures sur le campus de l’Université internationale d’Afrique à Khartoum… Les informations en possession du Ministère des Affaires étrangères et Francophonie indiquent que ces tirs mortels exécutés par l’armée régulière sur une zone occupée par des populations civils et non armés, y compris les ressortissants des pays étrangers ont grièvement blessé d’autres compatriotes qui se trouvent actuellement à l’hôpital militaire de la capitale soudanaise », a lu, dans un communiqué, le Ministre Patrick Muyaya Katembwe, avant de se faire compléter par le Chef de la diplomatie congolaise.
Les explications de Khartoum attendues
«Nous avons demandé au chargé d’affaires que des explications nous soient données et que toutes les dispositions soient prises par le Gouvernement soudanais parce que ce sont des troupes régulières qui ont bombardé le campus universitaire pour que les corps soient restitués et que le Gouvernement puisse les rapatrier pour que nos compatriotes soient enterrés, inhumés dans la dignité conformément à nos tradition, aux côtés de leurs membres des familles. Le Gouvernement s’emploie à cela. Par ailleurs, il faut préciser également parce qu’on peut se demander pourquoi cela est arrivé, qu’est-ce que nous avions fait avant. D’aucuns se souviendront que j’avais lancé un message à la télé et à la radio, nous avons fait un message sur les réseaux sociaux à tous les congolais habitants le Soudan de se signaler à notre ambassade au Caire et à Addis-Abeba de manière à nous permettre à assurer le rapatriement. Ceux qui se sont signalés, on a pris des dispositions. Vous avez vu par exemple que les joueurs sont arrivés ici, ceux qui étaient avec Florent Ibenge. On a réussi à les rapatrier. Sur instruction du Premier ministre, j’avais autorisé notre Ambassadeur au Caire d’utiliser tous les moyens financiers à sa disposition pour rapatrier ce lot… Nous étions dans ce processus-là. Ce qui nous fait mal, c’est que ce sont des forces régulières. Pour les familles, on a lancé le communiqué avec les noms pour que les familles se déclarent au Ministère que nous voyions comment intervenir pour organiser les obsèques de nos compatriotes qui sont morts au Soudan », a évoqué Christophe Lutundula.
Au cours du briefing de ce lundi, la thématique au cœur du débat était le partenariat Kinshasa-Pékin après la visite d’Etat du Président Tshisekedi en Chine. Présent également au rendez-vous de rédévabilité, le Ministre des Finances Nicolas Kazadi a déballé les retombées, dans son secteur, de cette visite. Il a parlé du partenariat global stratégique. Il a aussi levé l’équivoque au sujet de la prime de la plus-value. Il a indiqué qu’il n’a jamais supprimé cette prime. Il invite l’intersyndicale des Régies financières à la raison. Nicolas Kazadi s’est dit aussi ouvert de recevoir quiconque veut des explications sur cette fameuse question de la prime pour dissiper le malentendu afin de rétablir le climat de confiance.
La Pros.

Meurtre de dix congolais au Soudan, RDC : le Gouvernement exige des explications à Khartoum et promet une assistance aux familles des victimes
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

CNDH : Paul N’sapu dépose le rapport annuel 2022 sur la table de Christophe Mboso

Le Président de l'Assemblée Nationale, Christophe Mboso N'KodiaPwanga, a reçu en audience, le vendredi 2 juin dernier, la délégation de la Commission nationale des Droits de l'Homme (CNDH), conduite par son Président Paul Nsapu. Objectif de cette visite au Palais du peuple, le dépôt du rapport d'activités, édition 2022 de cette institution d'appui à la démocratie.
A l’issue de l’audience avec le Speaker de l’Assemblée Nationale, Paul NsapuMukulu s’est exprimé en ces termes : « Nous sommes venus ici, au Parlement, pour nous conformer à une obligation légale qui est celle de pouvoir remettre le rapport annuel, exercice 2022, qui est un arriéré de l'équipe sortante. C'est une obligation légale consignée dans la loi organique n°13/011 du 21 mars 2013, qui stipule qu'il faut absolument que la CNDH publié son rapport annuel, au-delà des rapports ponctuels, des rapports semestriels, l'obligation est que la CNDH puisse présenter son rapport annuel au niveau de l'Assemblée nationale et le publie aussi au niveau des institutions, notamment la Présidence de la République le parlement, le Premier ministre le gouvernement ainsi que les cours et tribunaux. C'est ce que nous venons d'accomplir aujourd'hui par rapport à l'année 2022 ».
S'agissant de l'institution CNDH, elle se porte bien et elle est au travail. Elle reviendra avec des rapports sectoriels.
« Nous avons trois mois d'existence depuis la cérémonie des remise et reprise avec l'équipe qui est sortie. Nous viendrons avec des rapports trimestriels et des rapports semestriels. La CNDH est sur l'actualité qui est dominée par le processus électoral et toutes nos inquiétudes par rapport l'insécurité qui règne à l'Est du pays et dans certains coins du monde. Et nous demandons à notre autorité budgétaire de comprendre que nous avons aussi besoin de moyens pour continuer des enquêtes nécessaires sur la situation que traverse notre paysage », a martelé le président de cette institution citoyenne.
(Avec la Cellule de communication de la CNDH)

 

CNDH : Paul N’sapu dépose le rapport annuel 2022 sur la table de Christophe Mboso
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Sénat : la plénière vote pour une nouvelle fois la prorogation de l'état de siège

Le Sénat a voté, jeudi 1er Juin, le projet de loi autorisant encore la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national. C’était au cours de la séance plénière dirigée par le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo. Sur 109 membres qui composent la Chambre haute du Parlement, 81 ont pris part au vote, 70 ont voté pour la prorogation, 7 sénateurs ont voté non, et 4 se sont abstenus.
Au cours de cette même plénière, les sénateurs ont également adopté deux rapports de la Commission PAJ portant respectivement, sur la proposition de loi relative aux défenseurs des droits de l’homme en RDC et celui relatif aux principes fondamentaux au régime pénitentiaire.
D’autres matières ont été envoyées dans 3 commissions. Il s'agit du code pénal qui est envoyé à la commission PAJ, la loi relative à la sage-femme envoyée à la commission socioculturelle, tandis que la proposition de loi relative à la création et au fonctionnement de l’ordre national de géologues en RDC a été envoyée à la commission Infrastructures.
Il sied de noter que la chambre des sages va, au cours de la prochaine plénière, examiner 3 projets de loi de ratification.
Il s'agit respectivement du projet relatif à l’accord entre la RDC et le Fonds Africain de Développement (FAD) au titre du projet de construction du corridor économique transnational entre la RDC et l’Angola phase1, celui lié à l’accord entre la RDC et l’Association Internationale de Développement (IDA), au titre de l’appui budgétaire sur les réformes économiques Fondamentales de gouvernance et de politique de développement d’un montant de 500 millions USD, et de celui en rapport avec la RDC et l’Association Internationale de Développement (IDA) au titre de projet d’apprentissage et d’autorisation des filles ( PAAF) en RDC.
La Pros.

Sénat : la plénière vote pour une nouvelle fois la prorogation de l'état de siège
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

L’Ifasic réfléchit sur la proposition de loi dite Tshiani

L’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) a organisé, vendredi 2 juin 2023, une conférence académique à l’espace professeur Malembe. Animée par le Professeur Placide Mabaka, sous le thème ‘‘de la nationalité au Congo-Zaïre’’, cette conférence se voulait une réflexion sur la proposition de loi dite Tshiani.
Spécialiste en matière constitutionnelle, le professeur Placide Mabaka, a commencé son intervention par une élucidation du concept de nationalité, soulignant ses effectivités juridique et sociale. En ceci, insiste l’orateur, « la nationalité est une mentalité, un état d’esprit. Au-delà des textes juridiques, elle implique une dimension psycho-sociale ».
L’orateur a ensuite fait comprendre qu’à propos de cette question de nationalité, la République Démocratique du Congo (RDC) est, si pas le seul, en tout cas l’un de rares pays au monde dans lesquels on distingue les nationaux d’origine des nationaux d’acquisition.
Et pourtant, renchérit-t-il, « la notion de Congolais d’origine a évolué dans le temps. Le Congolais d’origine d’aujourd’hui n’est pas le même que le Congolais d’origine d’hier ». Il l’a démontré en partant de la double condition de droit de sang et droit de sol comme conditions, selon un décret de 1892 (sous l’Etat Indépendant du Congo), à l’actuelle constitution, en passant par celle dite de Luluabourg et bien d’autres dispositions légales.
Ces acceptions ont servi de point de départ pour aborder les fonctions régaliennes dont il est question dans la loi dite Tshiani, puisque l’accès auxdites fonctions est réservé aux seuls Congolais d’origine. « L’accès à la fonction présidentielle dans l’état actuel des choses, a indiqué Placide Mabaka, est déjà verrouillé par la constitution. Donc seuls les Congolais d’origine peuvent être candidats au scrutin présidentiel. Dans ces conditions, quelle pourrait être la valeur ajoutée de la loi dite Tshiani ? », s’est-il interrogé.
Et pour tenter d’y répondre, il a relevé les points forts et les points faibles de ladite loi. Comme mérites de cette loi, il a mentionné le rétablissement du principe d’irréversibilité ou d’irrévocabilité de la nationalité congolaise d’origine, la reprécision sur qui est un Congolais d’origine, et l’extension des fonctions régaliennes au-delà de la fonction présidentielle, pour inclure entre autres la primature et la présidence des deux chambres du parlement.
Cependant, cette loi crée une discrimination entre Congolais d’origine, étant donné que dès lors qu’un Congolais d’origine a acquis une autre nationalité, il ne peut plus accéder à des fonctions régaliennes, même s’il arrive à renoncer à cette nationalité étrangère acquise, a fait remarquer le conférencier.
En guise de conclusion, il a jugé cette proposition de loi inopportune, estimant que « elle ne peut être adoptée que si et seulement si la constitution est révisée en amont.
Or, à l’état actuel, il y a deux difficultés : conformément à l’article 219 de la constitution, on ne peut pas réviser la constitution lors que le pays est en état de siège ; du point de stratégie politique, je vois mal le gouvernement actuel se lancer dans un tel projet de modification de la constitution, juste pour accommoder cette proposition de loi ».
Le recteur de l’IFASIC, le professeur Jean-Richard Kambayi Bwatshia, présent à cette conférence, a profité de cette occasion pour sensibiliser les étudiants, les appelant au patriotisme. Il est revenu sur quelques faits historiques démontrant la mainmise des étrangers sur certaines démarches désavantageant la RDC, et a insisté que la loi Tshiani a vu le jour dans ces circonstances d’infiltration. « Peut-être que la loi ne va pas passer. Mais la loi Tshiani se trouve dans le cœur de chaque Congolais.
Parce qu’on nous a faits du mal », a-t-il conclu.
La loi dite Tshiani est une proposition de loi initiée par Noël Tshiani, et portée par le député Nsingi Pululu, élu du district de la Funa.
Elle propose, en effet, de réserver les fonctions régaliennes aux seuls Congolais d’origine. Elle a été déposée à l’Assemblée Nationale le 8 juillet 2022 et a, depuis, fait couler autant d’encre que de salive.
Prosper Mbumba
Journaliste indépendant

L’Ifasic réfléchit sur la proposition de loi dite Tshiani
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)
Image

Download Our Mobile App

Image
Image