Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a échangé lundi 5 juin 2023, avec une mission exploratoire de l'Union européenne conduite par Vincent Ringenberg de la Division Démocratie et Observation électorale du Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE). Le numéro un de la Centrale électorale était assisté du 2èmevice-Président, Didi Manara Linga, du Rapporteur Adjoint, Paul Muhindo Mulemberi et du Questeur Adjoint, Mme Sylvie Birembano Balume. Les deux parties ont examiné en profondeur les possibilités, si les conditions sont réunies, d'envoi d'une mission d'observation électorale pour les scrutins à venir. «Nous avons rencontré le Président la CENI et les membres de son équipe dans le cadre de la mission exploratoire de l'Union européenne. Notre rencontre avait pour objectif de voir si les conditions sont réunies pour déployer une mission d'observation électorale en République démocratique du Congo pour les prochaines élections prévues en décembre 2023. Le Président Denis Kadima Kazadi nous a donné de plus amples explications sur le déroulement du processus électoral et les avancées réalisées jusqu'à maintenant. Tout cela englobe les défis à relever, ce qui est déjà accompli et reste à faire. Le parcours n'est certes pas facile, mais nous constatons que la CENI progresse vers l'accomplissement de sa mission. Ce qui est à saluer, dans un contexte pas du tout facile. Nous pensons pouvoir apporter, le cas échéant, une valeur ajoutée à ce processus que nous suivons de près », a souligné Vincent RINGENBERG. La Pros.
En séjour en Chine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’actuel Président de la RD. Congo, s’est livré aux questions des médias. En raison de l’importance de ses réponses, La Prospérité revient ici, sur les extraits de cette interview, en les restituant, in extenso. Selon ce qui a été donné d’être capté comme message essentiel de son voyage qui, normalement, fait encore parler de lui, le Président Congolais veut, en tout cas, dupliquer le modèle chinois sur les réalités congolaises. Ainsi, dans une espère d’implémentation des valeurs et politiques en termes des réformes et d’ajustement nécessaire, entend-il agir, très prochainement, dans le sens d’infléchir le cours de l’histoire autrement. Lisez et relisez-le, dans ce décryptage réalisé par la CGTN. Président Tshisekedi (Extrait 1) Je pense d’abord que la Chine, c’est plus d’un milliard d’individus. Ce n’est pas tous les pays du monde qui peuvent compter plus d’un milliard d’habitants. Et réussir à sécuriser toutes ces âmes, réussir à leur garantir une sécurité alimentaire, une éducation, une santé, ce sont des défis énormes qu’aucun ou que pas grand nombre de pays peuvent se targuer de réaliser. Donc, avant de juger la Chine, il faut d’abord vivre sa réalité et moi, je ne suis pas de ceux qui vont condamner quoi que ce soit en Chine. Parce que d’abord je suis contre l’ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat, et parce qu’en plus, j’admire cette œuvre que la Chine a réalisée en relevant tous ces défis que j’ai notés. Donc je ne serais pas de ceux qui vont juger cela, et au contraire, je dirais même que nous devrions nous inspirer de ce qu’a fait la Chine, établir des liens d’amitié, parce qu’entre amis, on peut se dire des choses, même les plus désagréables, au lieu de condamner la Chine, de la mettre à l’index, il faut lui poser des problèmes lorsqu’il y a problèmes à poser, et entendre aussi ses explications, et non pas la mettre à l’index, la condamner comme si elle n’avait pas le droit de s’expliquer. Donc je suis de ceux qui respectent ce qui s’est passé dans ce pays et qui se passe. Je suis convaincu qu’il faudra compter avec la Chine dans les années à venir. Président Tshisekedi (Extrait 2) Je vous ai parlé des cinquante ans d’amitié qui existent déjà entre nos deux pays. Nous avons fait un bilan intermédiaire de ces cinquante ans d’amitié en regardant en face les problèmes qui touchent aux intérêts de nos deux pays, mais également, car nous vivons dans un monde globalisé aujourd’hui, les problèmes qui touchent au monde. C’est en analysant tout cela que nous avons ressenti le besoin de relever le niveau de notre partenariat pour le rendre stratégique et global. Aujourd’hui, je vous donne un exemple, nous faisons face, le monde fait face à la problématique du réchauffement du climat. C’est un problème qui touche tous les pays aujourd’hui, on le voit par les catastrophes naturelles, il n’y a aucun pays au monde qui est épargné. Le Congo se définit comme un « pays-solution » car grâce à son massif forestier, il capte le carbone dans l’atmosphère et il constitue aujourd’hui le premier poumon, on est passé devant l’Amazonie, le premier poumon de la planète. Ce sont des atouts qui peuvent contribuer à lutter contre le réchauffement climatique. Nous avons des minerais stratégiques aujourd’hui qui rentrent dans le procédé pour fabriquer des batteries électriques. Ces batteries électriques, c’est de l’énergie renouvelable, c’est la transition écologique, et la République démocratique du Congo a des atouts et des réponses. Et de l’autre côté, la Chine a l’expertise, a les ressources, et mis ensemble, ces deux pays peuvent apporter des solutions au monde. Donc voilà le genre de partenariat que nous avons étudié et que nous avons décidé de relever pare qu’il peut produire de très très bonne chose pour le monde entier. Président Tshisekedi (extrait 3) Permettez-moi d’abord de parler des points qui me sont importants dans ce qui a été dit. Il y a tout d’abord la paix et la sécurité. Je remercie la Chine d’avoir été sensible au besoin de paix et de sécurité en République démocratique du Congo. Je vous ai parlé de cette agression barbare et vile dont nous sommes victimes, laquelle paix et sécurité va amener la stabilité, et donc une atmosphère propice aux affaires, aux investissements. Ensuite, les points que je trouve très importants ici sont ceux qui concernent l’éducation, la santé et l’agriculture, parce que c’est avec le peuple congolais que nous allons développer le Congo. Il faut que le peuple soit éduqué, il faut que le peuple soit en bonne santé, et il faut que le peuple soit bien nourri. La sécurité alimentaire, c’est important. Ensuite il y a l’environnement, dans lequel nous vivons, que nous devons conserver pour un monde meilleur. Et enfin, vous avez parlé de l’industrialisation, donc le domaine dans lequel nous avons le plus travaillé avec la Chine, dans lequel la Chine a beaucoup investi, les entreprises chinoises ont beaucoup investi, qui font d’ailleurs de la Chine le premier investisseur dans la RD du Congo, ma vision a été de dire que nous avons envie maintenant de cesser d’être ou de cesser de servir de terre d’extraction uniquement. Aujourd’hui, il est plus que temps de transformer les minerais qu’on extrait dans notre pays en RD du Congo. Cela va donner une certaine valeur ajoutée et surtout créer de la richesse en RD du Congo et de l’emploi. Et la Chine a là aussi accepté de nous accompagner dans ce que nous avons appelé « l’industrialisation de la RD du Congo ». Evidemment, l’industrialisation s’accompagne des infrastructures, de la construction d’infrastructures, et aussi de l’énergie. Ce sont deux grands défis que nous voulons relever dans les dix années qui viennent, et la Chine s’est positionnée pour nous accompagner, ce qui fait que nous pouvons dire que notre coopération, notre partenariat, ne pourra être que gagnant-gagnant à l’avenir. Ainsi, nous pourrons corriger les erreurs du passé. Président Tshisekedi (Extrait 4) D’abord, ce partenariat, cette coopération c’est très important pour nous parce que nous Congolais, disons-le clairement, avons un grand retard par rapport aux autres médias. Nous avons un grand retard à combler, la modernisation n’est pas encore passée par la RD du Congo dans le domaine médiatique. Et là je parle à la fois d’équipements, de technologies, mais également de formation. Nous en avons besoin. Et ce partenariat avec le principal média chinois étatique va nous aider à rehausser le niveau de nos médias en RD du Congo. Cette coopération Sud-Sud c’est pour nous aussi une nécessité parce que nous avons aussi besoin de promouvoir nos cultures. Aujourd’hui, il y a aussi une sorte de bataille culturelle, chacun voulant je ne dirais pas imposer, mais positionner sa culture, et nous en Afrique, une des choses à laquelle nous tenons, mais que nous n’arrivons toujours pas à imposer, c’est la culture. Je crois que de l’échange entre ces médias Sud-Sud va sortir quelque chose de positif de ce côté-là et tout le monde sait que l’identité des peuples, c’est la culture, qu’elle se base sur la culture, et nous avons besoin de ce genre d’échanges pour promouvoir notre culture. Président Tshisekedi (Extratit 5) De toutes ces initiatives, je pense que ce sont des initiatives qui vont énormément aider la RD du Congo particulièrement, mais en général l’Afrique. Nous sommes confrontés à des défis sécuritaires. J’ai parlé de mon pays mais il n’y a pas que mon pays, presque toute l’Afrique est parsemée dans ses sous-régions de conflits qui freinent le développement, parce que ça aussi, c’est une initiative que j’ai trouvée très intéressante du président Xi Jinping, et donc nous avons besoin que la Chine nous accompagne comme je l’ai dit dans la recherche de la paix avec sa position au niveau du Conseil de sécurité, mais également dans le développement, et là, elle est déjà très active sur le continent africain en investissant dans les projets d’infrastructure. Il n’y a pas de développement sans infrastructures, et donc ce sont des initiatives qui ne sont qu’à encourager, le but ici étant d’aller dans des partenariats gagnant-gagnant, la Chine venant investir pour évidemment en tirer profit, et l’Afrique aussi devrait en ressortir satisfaite, d’autant plus que nous sommes aujourd’hui en Afrique en train de vivre la réalité de la zone de libre-échange continentale. Et donc, si cela se passe très très bien, l’Afrique va devenir le plus important marché commercial du monde, avec plus de deux milliards d’individus. Et donc la Chine se positionne à mon avis de manière intéressante parce qu’elle investit à la réalisation de ce marché commun, et demain, elle sera sûrement l’un des partenaires les plus privilégiés par rapport à ce marché en construction, donc je trouve que la vision du président Xi Jinping est remarquable, elle est même futuriste. C’est quelqu’un qui a eu la bonne approche et c’est sûr que les retombées qui en découleront seront positives et rejailliront de manière positive sur la Chine. LPM avec la CGTN
Félix Tshisekedi en Chine et son homologue chinois Xi Jinping *La République Populaire de Chine et la République Démocratique du Congo viennent d'inaugurer une nouvelle ère dans leur coopération bilatérale. La récente visite du Président de la RDC Félix Tshisekedi en Chine et sa rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping constituent l'élément déclencheur de ce vent nouveau qui souffle, désormais, dans le partenariat entre Kinshasa et Pékin. Alors qu'un rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF) de la RDC a fait état récemment d’un prétendu déséquilibre dans le contrat chinois, la rencontre entre les deux Chefs d'Etat, même si elle n'a pas évoqué la renégociation voulue par Kinshasa de ce contrat, et la signature des nouveaux accords de collaboration, constituent un signal fort lancé contre tous les détracteurs de l'amitié sino-congolaise. Le voyage du Président Tshisekedi en Chine, a été effectué pendant qu'un climat de méfiance s'est installé au sein de l'opinion congolaise vis-à-vis des investisseurs chinois, en particulier ceux faisant partie de la Sicomines, suite au rapport de l'IGF sur la Convention de Collaboration signée en avril 2008. Pourtant c’est vers la Chine que la RDC se dirige. La Chine est ce partenaire que la RDC a trouvé de plus sérieux pour son développement. Un observateur averti a déclaré : « Le fait pour le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi d'aller vers la Chine, devrait changer la perception des choses et rétablir la confiance des congolais envers les investisseurs chinois ». Ce voyage devrait amener les congolais à réfléchir deux fois et revoir leur perception des choses sur la Chine et de ses entreprises installées sur le sol congolais. Lors de sa prise de pouvoir en janvier 2019, le Président Félix Tshisekedi s'était engagé à poser les jalons d’un nouveau paradigme censé définir les rapports entre la RDC et les autres États du monde. Il a pour ce faire entrepris de nombreux voyages à l'extérieur du pays avec comme objectif de réchauffer les relations entre son pays et le monde extérieur qui étaient refroidies durant les dernières années du régime Kabila, et la Chine est restée l'un des partenaires extérieurs de la RDC qui n'avaient pas encore reçu la visite de M. Tshisekedi. Il était donc question pour lui de s'y rendre pour revitaliser les relations avec cet ami dont la contribution au développement de la RDC n'est plus à démontrer, non seulement dans les domaines de mines mais aussi dans les infrastructures et la sécurité. Nous pouvons parler ici de la construction du palais du peuple à Kinshasa, le stade des Martyrs ou encore le Centre Culturel et Artistique pour l’Afrique Centrale, actuellement en finition. La Chine est également l'un des rares pays du monde qui soutient la RDC sur la scène internationale, notamment à travers ses prises de position et vote à l’ONU. Pas plus tard qu’hier, le pays de Xi Jinping a appelé à la levée de la mesure de notification sur l’achat des armes imposée à la RDC par le Conseil de Sécurité pour permettre à la RDC de doter son armée des matériels militaires capables de lui permettre de défendre son intégrité territoriale menacée l'agression rwandaise sous le label du M23. Si la RDC représente un enjeu stratégique pour la Chine, grâce à son potentiel minier, son potentiel forestier, ses multiples atouts naturels, et géostratégiques, sa population forte et jeune, sa diversité culturelle, la RDC attend à son tour profiter davantage de l’expérience de la Chine en matière de développement. Nulle n'ignore que la Chine connaît un développement économique sans précédent dans l'histoire, qui fascine les économies les plus avancées. Le pays a effectivement réussi un décollage économique spectaculaire, multipliant son poids dans l'économie mondiale par sept en trente ans et devenant la deuxième puissance économique en termes de PIB nominal ainsi que le premier pays exportateur au niveau mondial. De plus, la Chine a établi de grands groupes industriels à l'ambition mondiale et investit de plus en plus à l'étranger ainsi que dans les nouvelles technologies telles que les énergies renouvelables, et dans les services. Le pays de Xi Jinping est également considéré aujourd'hui comme un modèle de l’éradication de la pauvreté absolue, le développement de l’économie et l’amélioration substantielle de la vie des gens, ce qui fournit des sources de réflexion novatrices pour les modèles de développement des pays africains. Le déplacement de Félix Tshisekedi en Chine peut-être ainsi perçu comme un aveu de reconnaissance de la force de ce pays à travers le monde et de l'intérêt pour son pays la RDC d'avoir des bonnes relations avec lui. Il est d'ailleurs difficile de s'imaginer un développement économique ou une industrialisation en RDC sans l'apport de la Chine. Félix Tshisekedi a lui-même déclaré qu'il compte beaucoup sur l'apport de la Chine dans la marche vers le développement et l'industrialisation de son pays. Et que les deux pays (la RDC et la Chine), par leurs positions géopolitiques et leurs atouts respectifs, sont susceptibles de générer des solutions pour leurs économies et pour la planète entière notamment en ce qui concerne l’environnement, la transition énergétique et le numérique. Aussi, faut-il le souligner, la Chine peut bien aider la RDC dans son projet de fabrication des batteries électriques, en cours, au vu de son expérience dans ce domaine. La RDC attend donc beaucoup de cette redynamisation des relations avec la Chine. En bref, disons que la Chine via ses entreprises contribue beaucoup au développement économique de la RDC. Respectueuses des lois et de la souveraineté du Congo, les sociétés chinoises travaillent pour l'amélioration des conditions vies des congolais au travers l'exécution des engagements pris dans leurs cahiers des charges signés avec les communautés locales. Des routes d'intérêts publics, bâtiments, écoles, hôpitaux, centres de santé, puits d'adduction d'eau potable sont construits dans tous les milieux impactés par leurs activités. Les sociétés chinoises en RDC sont aussi focalisées sur le partage des connaissances et de la culture. C'est ainsi que des formations sont régulièrement organisées en faveur des agents congolais afin d'élever leur niveau de connaissances dans divers domaines et surtout promouvoir et développer leurs compétences. Des voyages en Chine sont aussi organisés pour certains afin de leur permettre de se familiariser avec les Chinois et leur culture. C'est aussi le cas pour les jeunes étudiants bénéficiaires des bourses d'études de la part des sociétés chinoises leur permettant de suivre des formations dans les technologies avancées. La RDC et la Chine ne devraient donc pas se regarder en chiens défaillants mais, plutôt, comme des véritables partenaires travaillant pour l'intérêt commun en faveur de deux peuples. Les investisseurs chinois en RDC, en particulier, les entreprises chinoises faisant partie de la Sicomines, devraient être considérés comme des acteurs incontournables de la réussite de ce partenariat et non comme des prédateurs. Au taux du jour ! 24 heures après avoir paralysé la ville de Kinshasa, les chauffeurs de quatre coins de la capitale ont fini par rependre du service hier mardi. Ils n’ont pas attendu le mot d’ordre de leurs syndicats et même, savoir ce qui a été décidé entre leur corporation et l’autorité urbaine. Déjà, dans la soirée de cette journée de grève, bon nombre de conducteurs étaient visibles dans les différentes artères de la Capitale. C’était l’occasion du gain facile. Les conducteurs privés vivent au jour le jour. L’Hôtel de ville ne se soucie guère de les encadrer en vue de les aider à mener une vie décente. Dieu seul sait si les députés provinciaux, pour leur part, ont voté des édits visant à sécuriser les chauffeurs dans leur travail. L’occasion fait toujours le larron en ce temps de crise. Les chauffeurs en ont profité pour majorer le coût du transport et définir les itinéraires à leur guise. Comment en est-on arrivé à ce défi des privés contre l’Etat ? Il ne faut pas y aller dans le dos de la cuillère pour trouver l’explication. L’autorité publique est faible. Des agents de l’ordre, avant d’en arriver aux conducteurs, tout le monde sait que les mesures prises par l’autorité ne vont durer que l’espace d’un matin. Question de temps avant que les mêmes services décriés renouent avec les fameuses tracasseries. Il est vrai de reconnaitre que les services présents dans les différents parkings ne se sont pas déplacés d’eux-mêmes pour rançonner les conducteurs. L’autorité urbaine qui a la gestion quotidienne de la ville, est censée identifier tous les services opérant dans les parkings et les tâches dévolues à chacun d’eux. Malheureusement, cette dernière les laisse faire jusqu’au pourrissement de la situation. L’argent perçu par les différents services n’est pas canalisé vers le trésor de la ville. Et l’Hôtel de ville le sait. C’est des individus à des divers échelons du pouvoir urbain qui en tirent les dividendes. La corruption à ciel ouvert comme il n’est pas permis. Le travail abattu par le gouvernement central pour améliorer le climat des affaires en vue d’attirer les investisseurs, se trouve sabordé par les autorités provinciales qui jouent à la queue trainante. C’est pour cette raison que l’autorité ne sait pas contraindre les citoyens à s’acquitter des taxes dues à la ville pour sa reconstruction. La grève est certes une expression de ras-le-bol des chauffeurs. Mais, très peu d’entre eux disposent des documents en ordre. Ils préfèrent négocier des dérogations pour contourner les décisions de l’autorité. De ce fait, ils deviennent des proies faciles pour ses nombreux services. L’autorité urbaine laisse faire. La ville n’est pas gouvernée. On ne sent pas l’autorité de l’Etat. Bien au contraire, c’est elle qui trouve des astuces pour que ces conducteurs véreux ne s’acquittent pas de leur devoir. Une fois de plus, l’autorité fait peur en appliquant la loi plutôt de devenir complice des combines avec ses sujets. La Pros.
*Afriland First Bank, électorat de Bandalungwa, terrains des kermesses à Bandalungwa, fictifs à l’Hôtel de Ville. Tels sont les dossiers qui soulèvent des montagnes. Décidément, Gentiny Ngobila et Godé Mpoy s’arc-boutent. Pourquoi, si brusquement, ces deux personnalités se regardent-elles en chiens de faïence ? Une source crève l’abcès. Ces derniers jours, Godé Mpoy, le Président de l’Assemblée Nationale et Gentiny Ngobila, le Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, sont à couteaux tirés. Qu’est-ce qui divise ces personnalités qui, depuis qu’ils sont fonction, avaient toujours, du moins jusqu’il il y a peu, été en odeur de sainteté ? Au juste, quels sont les dossiers à l’origine de l’ire dont les conséquences se répercutent dans le fonctionnement de l’Exécutif Provincial et de l’Assemblée Provinciale qui, au regard de la Constitution et des Lois du pays, sont obligés de travailler en parfaite harmonie pour le bien de leurs administrés ? Autant sont des questions qui taraudent les esprits et poussent à réfléchir sur cette autre face de l’iceberg. En y creusant un tout petit peu, des dossiers existent. Et, d’ailleurs, à la base de de cette nouvelle guéguerre, toutes les spéculations vont bon train jusqu’au point de chercher à ternir l’image de l’un ou de l’autre. Et, pourtant, même là où la confusion règne, il y a lieu de trouver des interstices nécessaires à l’éclatement de la vérité. A l’Hôtel de Ville tout comme à l’Assemblée Provinciale, les agents et cadres ainsi que les Députés Provinciaux se perdent en conjecture, depuis le début de cette dissension aux élans d’un début de séparation à l’emporte-pièce. Puisqu’il faut éclairer les lanternes de l’opinion publique, des langues se délient. Et, avec elles, tout ce que cela exige en termes d’efforts des uns et des autres autour de la problématique de la recherche de l’embellie, pour sauver les meubles. D’après des explications glanées çà et là, sans moufles, ni fioriture, une source ayant requis l’anonymat, revient ici, sur ce qu’elle considère, outre mesure, comme étant les dossiers qui auraient exaspéré l’état des relations ou, à tout le moins, contribué à polluer l’atmosphère entre Godé Mpoy et Gentiny Ngobila. Affaire Afriland First Bank Il s'agit du crédit des véhicules contractés par les députés provinciaux de Kinshasa auprès de la banque Afriland. Selon les clauses pour le remboursement, les émoluments des élus provinciaux devraient passer par Afriland First Bank en vue de retenir à la source 1450 USD par mois sur les émoluments de chaque Député. Il s'est fait que le président Godé Mpoy a manœuvré jusqu'à réussi à ramener la paie de ces émoluments au système de paiement manuel en mains (Maboko Bank). Avec ce système, le président Godé Mpoy a continué à percevoir à la source les 1450 USD chaque mois sur les émoluments des Députés. Mais, il ne versait rien à Afriland First Bank comme cela était convenu. En même temps, il est allé négocier avec le gouverneur de la ville pour que l'Exécutif provincial puisse payer cet argent auprès d'Afriland. L'autorité urbaine ayant donné son accord, le président Godé Mpoy a décidé d'utiliser pour son compte tout l'argent soutiré des émoluments des Députés destinés au remboursement de la dette à Afriland First Bank. Alors que le gouverneur de la ville n'a payé qu'une partie de la somme à la banque, et vu le temps qui s'est écoulé sans percevoir ses intérêts, Afriland First Bank a saisi la banque centrale du Congo jusqu'à obtenir le gel des avoirs de Godé Mpoy en banque. Donc, le président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa est actuellement dans une situation d'index. Entre-temps, le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka devient hésitant du fait que, par ses informations, il a découvert que la dette auprès d'Afriland s'élève à 2 millions de dollars américains au lieu de 7 millions de dollars américains tel qu'évoqué dans la correspondance du président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa. Sur ce dossier, le président Godé Mpoy veut faire croire aux Députés provinciaux que la banque Afriland menace de confisquer les maisons des élus provinciaux à cause du Gouverneur Gentiny Ngobila qui refuse de payer la dette. De leur côté, ces élus provinciaux lui demandent de leur donner la somme qui reste à payer à banque afin que eux-mêmes fassent cette démarche vers l'Autorité urbaine. Chose qu'il n'arrive pas à faire jusqu'à présent. Son Electorat à Bandalungwa Selon le Président Godé Mpoy, son électorat est en insécurité à Bandalungwa face à la montée en puissance du jeune Levy Mpayi, Assistant principal du gouverneur de la ville de Kinshasa, qui a affiché ses ambitions à la députation provinciale. Godé Mpoy considère que c'est le gouverneur Gentiny Ngobila qui est derrière son Assistant dans le but de le bousculer au sein du même électorat. Aussi, il y a le Gouverneur Gentiny Ngobila qui s'est annoncé candidat à la députation nationale dans la circonscription de Funa. Godé Mpoy estime, à tort, qu'on le floue pour le tuer politiquement. Kermesses à Bandalungwa Le Président Godé Mpoy avait sollicité deux terrains à Bandalungwa pour organiser des Kermesses pendant les vacances qui pointent à l'horizon. Le Gouverneur lui a accordé un seul terrain, vu les demandes d'autres personnes pour le même usage. Là, le président Godé Mpoy se fâche aussi. Les trois principaux faits ci-haut mentionnés vont conduire malheureusement le président Godé Mpoy à un revirement sans précédent contre le Gouverneur Gentiny Ngobila. En 48 heures, il adresse 6 correspondances au Gouverneur de la ville, sans consulter les autres membres du bureau de l'APK. D'abord, le 31 mai 2023, il écrit au Gouverneur une série de lettres avec objets : -"Etat des autorisations d'emprunts auprès des banques que l'Assemblée provinciale a établies en faveur de l'exécutif provincial » ; - "Protocole tripartite relatif aux engagements de l'APK et des députés provinciaux auprès d'Afriland First Bank » ; - "Paie des émoluments des députés provinciaux" Puis, le 1er juin 2023, il écrit trois autres lettres au gouverneur de la ville avec des objets : - "Séance de travail avec tous les responsables des services générateurs des recettes ; "Séance de travail avec les ministres provinciaux des Finances, de Budget et la Commissaire générale en charge de l’environnement » ; Fictifs dans les listings de paie de la Ville de Kinshasa ? A ce jour, le Président Godé Mpoy ne peut pas parler de la mauvaise gestion de l'exécutif provincial de Kinshasa dans la mesure où Il existe des édits portant reddition des comptes votés par les élus provinciaux de Kinshasa. Depuis que le gouverneur Gentiny Ngobila est à la tête de la ville de Kinshasa, tous les exercices budgétaires ont été clôturés en bonne et due forme avec les votes de l'Assemblée dirigée par lui-même. En RD-Congo, les Députés Provinciaux sont payés par le gouvernement national. A Kinshasa, l'Exécutif provincial, en vertu de ses propres provisions, supplée. Ainsi, les élus provinciaux de Kinshasa ont-ils un retard de paiement d'un mois (Mai). Concernant les fictifs évoqués par le président Godé Mpoy, il y a lieu de souligner que tous les fonctionnaires de l'administration provinciale sont engagés par le gouvernement national qui les met à la disposition de la ville de Kinshasa. A voir ce dossier plus loin, il y a lieu de dire qu'il s'agit d'un combat de l’ACP dont l'objectif est de neutraliser l'Autorité morale Gentiny Ngobila et puis, paralyser l'ACP parce que ce jeune parti politique qui, apparemment, dérange. A l’analyse, est-ce que Godé Mpoy aurait-il accepté de porter un tel combat dans l’objectif de tenter, semble-t-il, d’ouvrir les alvéoles du barillet de règlement des comptes et surtout, de traîner Gentiny Ngobila sur des pistes sablonneuses de nature à le happer vers des horizons ténébreux, loin de ses bureaux lambrissés situés à l’Hôtel de Ville de Kinshasa ? A.T/CP Analyste Politique
Le 2è sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est s’est terminé sur une note d’espoir pour la République Démocratique du Congo qui y a été représentée par une forte délégation sous la conduite de son Ministre d’Etat en charge de l’Intégration Régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi. Dans sa lecture du communiqué final qui en a découlé, le Président burundais, Evariste Ndayishimiye a fait appel à la contribution des efforts de tous les pays de l’EAC pour le rétablissement d’une paix durable en République Démocratique du Congo. A l’en croire, il sera mis fin au mandat des Forces régionales le 8 septembre prochain. Mais, d’ici là, plus précisément le 15 du mois de juin en cours, il devra être procédé à une évaluation de la présence du contingent de l’EAC pour juger de son opportunité sur le terrain. Sur ces entrefaites, le Kenya conserve le bâton de commandement de la force régionale à laquelle le sommet recommande une étroite collaboration avec la Monusco. L’idée, c’est de favoriser le précantonnement des troupes du M23 à Rumangabo, en territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu, au nord de Goma. Pendant ce temps, la Monusco aura pour travail, en sa qualité de facilitatrice, celui de procéder à l’inspection du ‘’dit’’ site. A en croire les estimations du Président William Rutho, ce site initial de précantonnement n’a pas d’équipements exigés pour accueillir à titre provisoire les éléments du M23. Par ailleurs, en ce qui concerne la problématique des rebelles sud-soudanais sur le sol congolais, le Sommet a recommandé une évaluation bilatérale entre les deux pays, à savoir la RDC et le Sud-Soudan. Pour la prise en charge du volet politique de futures opérations en symbiose avec la Force régionale, il sera créé très bientôt, recommandation faite à la Monusco, un poste de Chef de missions civiles. Au chapitre des nominations, l’Ougandaise Agnès Mutawe Mwemba et l’honorable député Andrea du Sud-Soudan occupent désormais les postes de secrétaires Généraux adjoints de l’EAC. C’est pendant qu’Anta Ngeni du Rwanda se trouve placé à celui de Vice-président de la Cour de Justice, laquelle a pour nouveau juge : le Congolais de la République Démocratique du Congo, Ignace-René Kayembe Kassamba. Sur demande du Kenya, le prochain sommet se tiendra en Ouganda. Germain Ebengo
La République Démocratique du Congo appelle à l’implication de la CPI dans sa volonté concrétisée de réprimer les crimes de guerre et ceux contre l’humanité perpétrés sur son sol. C’est sans oublier ceux y ayant été perpétrés pour le compte des pays étrangers. Il s’agit, à en croire la volonté congolaise, d’imposer des sanctions sévères contre leurs auteurs. C’est en date de jeudi 1er juin, à la Cité de l’Union Africaine, qu’a été signé le mémorandum d’entente entre la Ministre de la Justice congolaise, Rose Mutombo Kiese, et le Procureur Karim Khan de la Cour Pénale Internationale. C’était sous la présidence du Chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, et en présence d’autres hautes personnalités du pays, dont les présidents de deux Chambres du Parlement, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, quelques ministres concernés par la question, le président de la CNDH et celui de l’ACAJ, sans oublier quelques autres responsables des organisations de défense de droits de l’homme. Dans son mot de la circonscription de l’événement, le Procureur Karim Khan a exprimé son acceptation d’accompagner la République Démocratique du Congo dans sa démarche de réprimer les auteurs des crimes de guerre et ceux contre l’humanité, lesquels relèvent des cas de violation des droits humains que la CPI sanctionne de façon sévère en conformité avec le statut de Rome, son procréateur. A en croire le Procureur international, la RDC et la CPI sont appelées à mener ensemble ce combat contre les crimes de guerres et ceux contre l’humanité, en vue des sanctions exemplaires contre leurs auteurs. Monsieur Khan a, par ailleurs, prié les autorités congolaises en charge de la Justice de bien vouloir faire preuve de collaboration avec lui dans le cadre des enquêtes et poursuites qu’il compte lancer très bientôt en vue d’un renivellement par le haut de l’impact de la lutte contre les unités les plus graves. Félix-Antoine Tshisekedi, dans son discours de clôture de la cérémonie, a parlé de la signature par la RDC du Statut de Rome comme étant celle qui a apporté le changement dans la manière de fonctionner de l’organisation. ‘’C’est pourquoi, la RDC, qui continue à enregistrer depuis des années des violations les plus graves de droits de l’homme sur son sol dues notamment, aux guerres d’agression dont elle est victime, comme c’est le cas avec le Rwanda, sollicite la collaboration de la Cour, afin de sévir contre tous ces crimes commis sur son sol’’, mot du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi. Le Chef de l’Etat a clos son discours en réitérant son attachement à ce mémorandum d’entente signé dans la perspective de l’intensification de la lutte contre les crimes en République Démocratique du Congo. Saint-Germain Ebengo
«On nous a dit que nous ne pouvons pas assister notre client devant ce service. La Demiap viole la Constitution et les instruments internationaux des droits de l’homme », tel a été le tocsin des avocats du Conseiller spécial de Moïse Katumbi, M. Salomon Kalonda Della, après être empêché d’assister leur client par les services de Demiap, ce jeudi 1 juin 2023. Il s’avère que, soucié de la situation que passe leur client, le collectif des avocats de Salomon Kalonda avait jugé digne de se rendre au lieu de détention où leur client est gardé afin de s’enquérir des raisons de sa détention. Mais hélas ! Devant les médias, ce collectif a déploré la violation de la Constitution et des droits de l’homme par la Demiap. «On nous a dit que nous ne pouvons pas assister notre client devant ce service. La Demiap viole la Constitution et les instruments internationaux des droits de l’homme. Dans son article 19 in fine, la constitution précise que même devant les services de sécurité, tout justiciable a le droit d’être assisté. Malheureusement et contre toute attente, nous avons été heurtés et nous avons été bloqués. Nous n’avons pas eu l’opportunité de rencontrer notre client », a lancé un des avocats de l’incriminé. Il sied de noter que pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite en rapport avec la détention de Salomon Kalonda Della, conseiller spécial de Moïse Katumbi, arrêté mardi 30 mai dernier à l’aéroport international de N’djili. Israël Mpoyi
Le banc syndical des agents du Ministère de la Formation Professionnelle et Métiers (FPM) a organisé, jeudi 1er juin dernier, un sit-in devant le Ministère du Budget, situé dans l'immeuble du Gouvernement, dans la commune de la Gombe. Des messages sur les banderoles, cris de détresse, sifflets…Voilà, en gros, l’ambiance qui a caractérisé la manifestation du banc syndical qui exigeait, en fait, deux choses : la prise en charge des services provinciaux et le réajustement de la prime des agents. Selon Serge Mulambu, Agent et vice-président de l'intersyndical du Ministère de la Formation Professionnelle et Métiers, "Ce sit-in est organisé contre le cabinet du Ministre du Budget et contre la Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers, Antoinette Kipulu Kabenga". A en croire cet agent, depuis que ce Ministère a été créé (2014), les agents n'ont jamais été pris en charge en termes de rémunération et ils ont introduit de grilles de réajustement de la prime permanente qu'ils perçoivent actuellement. D’après lui, depuis le mois de janvier, le Ministère du Budget avait traité les dossiers de tous les agents du Ministère de FPM mais la machine bloque. «Nous ne savons pas si le Ministre du Budget a vu ce dossier. C'est pourquoi, nous sommes venus ici pour mener cette action de grande envergure pour que nous puissions trouver une suite favorable », a-t-il déclaré. Il sied de préciser que le banc syndical demande au Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, de traiter les trois dossiers qui se trouvent dans son cabinet pour des solutions idoines. Hénoc Akano
Georges Kapiamba, président de l’association congolaise pour l’accès à la justice, ACAJ, a, dans une interview accordée à une chaine de télévision de la place, sollicité la création d’une juridiction spécialisée mixte en République Démocratique du Congo. Cette demande fait suite à la visite de Karim Khan, procureur de la Cour Pénale Internationale. A en croire Georges Kapiamba, l’arrivée du procureur de la CPI en RDC est l’occasion pour le pays de relancer la dynamique nationale pour la lutte contre l’impunité des crimes graves. Car, il y a plusieurs crimes qui ont été commis et qui continuent à se commettre, mais jusqu’à ce jour, les auteurs et les complices continuent à jouir de l’impunité, a-t-il affirmé. Selon lui, c’est une occasion offerte au procureur de pousser davantage les autorités congolaises à s’engager dans la redynamisation notamment, par la création de la juridiction spécialisée mixte. ‘’Une juridiction qui va regrouper les magistrats, les personnels congolais donc les nationaux et quelques personnes qui devront être désignés par les Nations Unies, c’est-à-dire, les organisations internationales afin d’apporter leurs expériences mais aussi le soutien financier’’, a-t-il renseigné. Par la même occasion, il a fait savoir que cette visite va également permettre à la Cour pénale Internationale d’apporter une assistante technique au travail des enquêtes de préparation, d’accompagnement, donc des enquêtes au niveau national. D’après le président de l’ACAJ, avec sa grande expérience, la CPI va permettre aux cours et tribunaux, aux auditorats, aux parquets civiles de la République de bénéficier de cette expérience pour améliorer la qualité de leurs enquêtes. Parce que, selon lui, ‘’Ce qui se fait jusqu’à ce jour laisse toujours à désirer’’. En ce qui concerne les crimes commis à l’est du pays, Georges Kapiamba a loué l’acte posé par madame la ministre de la justice, qui a renvoyé l’ensemble de cette situation au bureau du procureur de la CPI pour des enquêtes. Car, à l’en croire, la RDC ne dispose pas des moyens à la fois humains, techniques ou des ressources financières pouvant lui permettre de le faire mieux que la CPI. « C’est déjà un bon acte, mais il faudrait maintenant que ça se passe dans l’ensemble parce qu’on ne peut pas parler de l’impunité sur un ou deux cas. Il faut que ça soit une politique pérenne qui se fait au niveau du pays. Voilà pourquoi, nous insistons sur la juridiction spécialisé mixte, à l’instar de c’est qui se passe aujourd’hui en Centrafrique. Si nous pouvons le faire, cela va permettre au moins de faire enquêter, de juger les auteurs et complices des crimes qui ont été commis depuis plus des dix ans ou depuis l’entrée en vigueur de la CPI jusqu’à ce jour», a insisté le président de la l’ACAJ. Notons que c’est depuis dimanche 28 mai que Karim Khan, procureur de la Cour Pénal Internationale est arrivé en RDC. Depuis son arrivée, Il s’est entretenu le lundi 29 mai avec le Docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 à Bukavu, avant d’adresser un message aux survivantes des viols et violences sexuelles prises en charge par l’hôpital de Panzi. Nelly Somba
A quelques mois des élections en République Démocratique du Congo, ‘’Agir pour des élections transparentes et apaisées’’ (AETA) se met déjà au travail pour la bonne tenue des scrutins. Ce mercredi 31 mai 2023, cette plateforme a organisé un forum de sensibilisation des acteurs sociaux de la commune de Kimbanseke, sur l’évolution du processus électoral de manière générale. C’était avec Jérôme Bonso, secrétaire permanent de l'AETA, ainsi que Célestin Mbokani, chef d'antenne de la CENI de la commune de Kimbanseke. L'AETA a diligemment sensibilisé la population de Kimbanseke sur la Loi électorale et sur l'importance d'un cahier des charges contenant, entre autres, les besoins prioritaires, comme outil contractuel entre les acteurs politiques à la recherche des suffrages et la communauté locale. «C'est une matinée électorale. Nous sommes venus ici pour sensibiliser la population de la Tshangu, particulièrement de Kimbaseke, pour faire voir les différentes étapes qui restent à parcourir pour aller aux élections du 20 décembre 2023. C'est là où nous avons montré comment les électeurs devraient se comporter pour que ce rendez-vous ne puisse pas rater. Nous venons de donner le profil d'un bon candidat pour ne pas choisir n'importe qui. La population est à présent outillée pour qu'elle choisisse les bons candidats le 20 décembre, ceux qui vont contribuer au développement de ce pays», a déclaré Jérôme Bonso, secrétaire permanent de l'AETA. En effet, «L'AETA a mis en place une politique d'élaboration du cahier des charges avec les communautés de base. C'est dans ce cahier des charges qu'on va donner le contenu des attentes de la population vis-à-vis des candidats. Ces derniers doivent s'inscrire dans cette dynamique là et voir quelles sont les priorités qui puissent contribuer au développement de la contrée », a-t-il ajouté. Cette matinée de sensibilisation a aussi connu l'intervention de Célestin Mbokani, chef d'antenne de la CENI de la commune de Kimbanseke. Il a remercié l'AETA pour ce forum qui, selon lui, aide la population à s'approprier le processus électoral. A l'en croire, le train des élections est en marche et ne s'arrêtera pas. « Nous avons atteint le compte à rebours. Que les gens ne soient pas distraits. Les élections sont une affaire de tout le monde. La population a intérêt à appuyer la CENI. Que ceux-là qui ont des ambitions se préparent déjà. Le 20 décembre 2023, il y aura le bel et bien des scrutins », a rassuré Célestin Mbokani. Grâce Daro