Renforcer les capacités pour exercer un contrôle éclairé et à contribuer efficacement à la moralisation de la gestion publique, tel est l’objectif d’une session de formation stratégique initiée en faveur des Magistrats du siège et du Parquet par l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), en partenariat avec la Cour constitutionnelle. Le démarrage du séminaire a eu lieu dans un climat de profonde sérénité à Kinshasa
Une belle initiative qui entend doter l’appareil judiciaire d’outils techniques et juridiques solides pour mieux appréhender les subtilités de la commande publique.
Dans son mot d’ouverture, le Président du Conseil d’Administration de l’ARMP, Armand Cyamala Kanyinda, a salué la présence des hauts magistrats du pays, soulignant la noblesse et la complexité de leur mission. "Vous jugez des hommes intelligents, animés d’émotions. Votre profession exige rigueur, indépendance et une formation continue adaptée aux évolutions du droit et des pratiques", a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité d’un dialogue permanent entre institutions judiciaires et structures de régulation.
Le Directeur général de l’ARMP a, pour sa part, cadré les enjeux de cette formation. La session entend combler un déficit de compréhension des procédures de passation des marchés publics. L’ampleur des scandales enregistrés dans ce domaine interpelle, a-t-il souligné, La complexité croissante des contrats publics et des cadres réglementaires impose une montée en compétence des magistrats pour prévenir les irrégularités, interpréter avec justesse les textes, et sanctionner avec discernement les manquements.
La formation, à la fois technique et juridique, porte sur la maîtrise du système national de la commande publique, la compréhension des mécanismes de passation des marchés et l’analyse des normes en vigueur. L’objectif est clair : renforcer la capacité des magistrats à exercer un contrôle éclairé et à contribuer efficacement à la moralisation de la gestion publique.
Quand au Président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, il a salué l’initiative de l’ARMP pour sa pertinence dans un contexte où la maîtrise du cadre légal et réglementaire régissant les marchés publics devient indispensable pour les acteurs judiciaires, souvent appelés à se prononcer sur des contentieux liés à la commande publique.
"Les marchés publics touchent aux fondements de l'État. Leur régulation, leur contrôle et leur traitement judiciaire exigent une parfaite connaissance du cadre légal et technique qui les entoure", a-t-il insisté.
Plus qu’une simple formation, cette rencontre étalée sur trois semaines, symbolise une volonté conjointe de bâtir un socle de collaboration durable entre le pouvoir judiciaire et l’organe de régulation. Un partenariat qui s’inscrit dans une dynamique de transparence, de redevabilité et de lutte contre la corruption dans la commande publique.
A la Chambre basse du Parlement, 8 points étaient à l'ordre du jour de l'avant dernière plénière de la session ordinaire de mars 2025, tenue le samedi 14 Juin. Les Députés Nationaux ont tout d'abord procédé à l'examen et l'adoption du projet de Loi portant Habilitation du Gouvernement ainsi qu'a l'audition des réponses du Directeur Général de la REGIDESO à la question orale avec débat du Député national Tobie Kayumbi après l'épuisement du délai de 48h lui accordé.
S'agissant du projet de Loi portant Habilitation du Gouvernement, porté devant la Représentation Nationale par le Vice-ministre de la Justice et Contentieux International, Samuel Mbemba, ce texte a été adopté par 335 Députés qui ont voté pour, 7 contre, 5 abstentions. Cette habilitation a été accordée au Gouvernement sur les matières ci-après :
- la prorogation de l'état de siège dans la partie Est de la RDC ;
- l'autorisation de la ratification de l'accord sur la facilitation des échanges ;
- l'autorisation de ratification du protocole relatif à l'accord sur les subventions à la pêche.
Après cette matière, les Elus du Peuple ont auditionné les réponses du DG de la REGIDESO aux préoccupations soulevées par la Représentation Nationale suite à la question orale avec débat du Député National Tobie Kayumbi. S'efforçant à apporter des réponses justes aux questions cruciales des Elus Nationaux parmi lesquelles, la problématique de la déserte en eau potable sur l'ensemble du territoire national, la qualité de l'eau distribuée, la vétusté des tuyaux, le pourcentage du taux de desserte remise en cause, les recettes mobilisées annuellement pour ne citer que celles-ci. A toutes ces préoccupations, le DG David Tshilumba a appelé les Autorités du Pays y compris l’Assemblée Nationale à "raisonner désormais autrement et innover pour résoudre ce problème."
"On ne peut pas toujours avoir la main tendue vers l'aide. Il est aussi vrai que les moyens du Budget de l'état ne sont pas suffisants à ce jour et ne les seront peut-être pas dans les 2 à 5 ans qui viennent avec un taux de croissance du PIB ne dépassant pas 8%. Nous avons un choix à faire en tant que Pays. Et vous nos Honorables Députés, vous avez un choix à faire également,"*, a-t-il martelé.
Au DG de la REGIDESO d'ajouter : «Nous la REGIDESO, nous voulons tout simplement vous dire la vérité parce que vous êtes les Elus légitimes du Peuple que nous sommes. Sans les tarifs rémunérateurs et une politique appropriée, il y aura très peu de progrès et les problèmes d'accès à l'eau ne vont que s'aggraver", a-t-il souligné.
Intervenant à la suite des réponses du DG de la REGIDESO, le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, attristé par cette question très cruciale au bien-être de la Population, a invité chacun à jouer sa partition pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie de cette dernière. Pour sa part, l'auteur de la question orale avec débat, le Député Nkongolo Kayumbi Tobie a dans sa conclusion, formulé des recommandations claires, urgentes et concrètes. Le Speaker de la Chambre basse du Parlement, le Professeur Vital KAMERHE a par ailleurs salué la qualité des recommandations faites et la sincérité du Directeur Général de la REGIDESO, et a rassuré l'accompagnement de l'Assemblée Nationale pour des solutions urgentes.
‘’La République Démocratique du Congo, par sa richesse culturelle, artistique et naturelle, se positionne comme un acteur majeur de la scène culturelle africaine et mondiale. Sa musique, emblématique et influente, ainsi que son patrimoine touristique exceptionnel, font partie des atouts stratégiques à promouvoir pour valoriser l’image du pays et renforcer l’attractivité nationale. Dans cette optique, il a salué l’organisation par le Gouvernement, en partenariat avec l’ONU Tourisme, du 16 au 18 juillet 2025, du Premier Festival Mondial de la Musique et du Tourisme, un événement d’envergure internationale qui se tiendra sur le sol congolais, sous le thème : «La route de la Rumba». Ce festival sera un cadre d’échanges, de découvertes et d’expériences immersives. Il constituera une plateforme inédite pour mettre en lumière la richesse et la diversité de notre culture ainsi que les immenses potentialités touristiques de notre territoire’’, renseigne, dans le compte rendu du Conseil des Ministres, tenu vendredi 13 juin 2025 à Kolwezi, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement.
COMPTE RENDU DE LA QUARANTE-SEPTIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 13 juin 2025
Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 13 juin 2025 à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, la quarante-septième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
Examen et adoption d’un dossier ;
Examen et adoption d’un texte.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté sur deux (02) points principaux, à savoir :
1. De l’encadrement de l’exploitation minière artisanale
Il est revenu au Président de la République de constater au cours de son itinérance dans la province du Lualaba, que de nombreux concitoyens impliqués dans l’exploitation minière artisanale dans différentes zones minières du pays, particulièrement dans cette province, rencontrent de sérieuses difficultés dans l’exercice de leurs activités.
Ces compatriotes, dont les efforts visent à subvenir aux besoins fondamentaux de leurs familles, se trouvent souvent privés de zones d’exploitation artisanale viables au sens de la Loi, conduisant ainsi leurs activités dans des périmètres d’exploitation minière dévolues exclusivement aux entreprises minières, ce qui débouche inéluctablement sur des tensions de cohabitation et de préservation des intérêts de chaque partie.
Au surplus, des opérateurs économiques profitent de cet état de fait pour abuser de ces intrusions dans les périmètres dédiés à l’exploitation industrielle afin d’alimenter des entités de traitement ou encore des sociétés minières derrière le label d’exploitation artisanale frauduleuse, ce qui est inadmissible.
Cette situation engendre inexorablement une précarisation croissante des conditions de vie de nombreux Congolais qui dépendent de l’exploitation artisanale pour leur survie.
Elle est exacerbée par l’absence et/ou l’inefficacité des coopératives d’encadrement des creuseurs artisanaux, dépourvues de moyens matériels et financiers leur permettant de fonctionner convenablement, ce qui les placent à la merci de sociétés violant le Code Minier dans ses dispositions pertinentes relatives à l’exploitation artisanale réservée exclusivement aux citoyens congolais.
La précarité des conditions sociales des creuseurs artisanaux constitue une menace non négligeable du climat social et une source d’insécurité, favorisant la manipulation de ces derniers par des politiciens sans scrupules, avec pour conséquences de décourager les investissements et saper les efforts de développement socio-économique entrepris jusqu’ici.
Par ailleurs, le Président de la République a tenu à rappeler le monopole de l’Entreprise Générale du Cobalt (EGC) dans la commercialisation de la production artisanale des substances minérales stratégiques et le rôle dévolu à l’Autorité de Régulation et Contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS), qui complètent ensemble les dispositions légales relatives à l’encadrement de l’exploitation et la commercialisation des substances minérales stratégiques telles que le cobalt ou encore le coltan.
Bien qu’il y ait eu une décision courageuse de l’ARECOMS sur l’encadrement de l’exportation du cobalt prise en février de cette année, il y a une nécessité impérieuse de pouvoir doter nos instruments décisionnels comme ARECOMS, EGC et bien d’autres, de moyens permettant la mise en œuvre d’une éradication des abus souvent identifiés dans le secteur minier artisanal, en particulier celui du cobalt au Lualaba.
Face à ce constat, le Président de la République estime qu’il est impérieux que le Gouvernement prenne des mesures de redressement adaptées, afin de promouvoir une exploitation artisanale minière responsable, structurée, respectueuse des lois et des normes sociales et environnementales, et contributive au développement économique.
Il s’avère nécessaire d’envisager la délimitation de périmètres spécifiques réservés exclusivement à l’exploitation artisanale, ainsi qu’un cadre organisationnel permettant à ces exploitants de travailler dignement.
Le Président de la République a tenu une réunion à ce propos avec les principales parties prenantes du processus décisionnel public dans ce domaine, à savoir : le Ministre des Mines, la Gouverneure de la province du Lualaba, les dirigeants de l’ARECOMS, ceux de la GECAMINES, ceux d’EGC afin de prendre des mesures urgentes pour endiguer les effets pervers dénoncés dans l’exploitation artisanale et ce, dans les plus brefs délais.
Le Ministère des Mines devra :
-Identifier diligemment les zones d’exploitation artisanale susceptibles de rencontrer les attentes du secteur ;
-Convenir avec des entreprises minières dont la GECAMINES, de définir des zones cibles pour encadrer avec le concours de l’EGC des activités artisanales ponctuelles dans le respect des droits de toutes les parties ;
-Mettre en application scrupuleuse toutes les dispositions relatives aux entités de traitement, en ce compris celles coercitives pour endiguer le phénomène de fraude par l’alimentation des usines au moyen des minerais venus de l’exploitation artisanale qui contournent le monopole de l’EGC ;
-Contribuer à renforcer les moyens financiers et réglementaires nécessaires d’ARECOMS, en collaboration avec le Ministre des Finances, le Ministère du Portefeuille, EGC, GECAMINES et tout organisme sous sa tutelle, aux fins de contribuer à l’encadrement de l’activité artisanale selon les normes édictées ;
-L’EGC et la GECAMINES devront renforcer leur collaboration financière et conclure des partenariats permettant à l’EGC d’exercer son monopole de négoce de la production artisanale de substances minérales stratégiques ;
-L’ARECOMS, conformément à ses attributions, fera le suivi et le contrôle de la mise en exécution des différentes mesures permettant de mieux réguler l’accès et la commercialisation et la production de cobalt, et ce compris la production artisanale ;
-La Gouverneure de province, avec l’appui du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières et le cas échéant la hiérarchie des FARDC, devra prendre des mesures de police et d’accompagnement nécessaires pour assurer un climat de paix sociale et un environnement de sécurité pour réduire les abus subis par les exploitants artisanaux et contenir les invasions illégales des périmètres dédiés l’exploitation industrielle.
Un rapport est attendu au Conseil des Ministres dans un délai de trente (30) jours, afin de permettre le suivi de la mise en œuvre de toutes ces mesures.
2. De l’organisation du Premier Festival Mondial de la Musique et du Tourisme en République Démocratique du Congo
La République Démocratique du Congo, par sa richesse culturelle, artistique et naturelle, se positionne comme un acteur majeur de la scène culturelle africaine et mondiale. Sa musique, emblématique et influente, ainsi que son patrimoine touristique exceptionnel, font partie des atouts stratégiques à promouvoir pour valoriser l’image du pays et renforcer l’attractivité nationale.
Dans cette optique, il a salué l’organisation par le Gouvernement en partenariat avec l’ONU Tourisme, du 16 au 18 juillet 2025, du Premier Festival Mondial de la Musique et du Tourisme, un événement d’envergure internationale qui se tiendra sur le sol congolais, sous le thème : « la route de la Rumba ».
Ce festival sera un cadre d’échanges, de découvertes et d’expériences immersives. Il constituera une plateforme inédite pour mettre en lumière la richesse et la diversité de notre culture ainsi que les immenses potentialités touristiques de notre territoire.
Il vise notamment à :
-Promouvoir les talents musicaux congolais sur la scène internationale ;
-Valoriser les sites touristiques majeurs de la RDC ;
-Attirer les visiteurs étrangers et les investisseurs ;
-Générer des revenus durables pour les secteurs de la culture et du tourisme ;
-Renforcer l’image de marque de la RDC à l’échelle mondiale, afin de faire d’elle une destination aussi bien d’investissement que touristique.
Il a noté que ce festival sera organisé dans la ville de Kinshasa, devenue Ville créative de l’UNESCO dans le domaine de la musique depuis décembre 2015 et porte-étendard de la musique congolaise dans toute sa diversité, dont la Rumba congolaise, placée sur la liste du patrimoine culturel de l’UNESCO depuis décembre 2021. Cette musique a franchi les frontières nationales et fait la renommée de la RDC, créant en même temps une culture particulière à capitaliser du point de vue touristique et économique.
À cet effet, le Président de la République a instruit la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine ainsi que le Ministre du Tourisme, à s’investir pleinement dans la préparation et la réussite de cet événement mondial, en étroite collaboration avec les différentes parties prenantes concernées, dont les Autorités provinciales de la ville de Kinshasa.
Un rapport détaillé sur l’état d’avancement des préparatifs est attendu dans un délai de quinze (15) jours, afin de permettre un suivi rigoureux et un accompagnement efficace par les instances gouvernementales..
Intervention de la Première Ministre :
Dans la suite de la communication du Président de la République, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement est revenue sur l’an 1 du Gouvernement depuis son investiture par l’Assemblée Nationale, conformément à la Constitution de la République.
Au nom de tous les membres du Gouvernement, et en son nom propre, elle a tenu à exprimer, une nouvelle fois, sa gratitude à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, pour la confiance placée en elle.
Elle a remercié personnellement le Champion de la Masculinité positive, d’avoir inscrit sa modeste personne dans l’histoire de notre pays comme la toute première Femme, nommée Première Ministre, Cheffe du Gouvernement de la République.
Depuis son investiture, le Gouvernement s’est attelé à rencontrer les préoccupations profondes de nos populations et à agir avec ardeur pour une Nation plus forte, plus juste et tournée vers un avenir radieux.
Elle a, à titre indicatif, rappelé quelques avancées enregistrées dans divers secteurs de la vie nationale notamment :
1.la protection du pouvoir d’achat de nos populations par la stabilisation du taux de change et la réduction de l’inflation ;
2.la baisse des prix des produits de première nécessité ;
3.la fixation du SMIG, établi à 14.500 CDF à partir de mai 2025, avec un réajustement prévu à 21.500 CDF dès janvier 2026 ;
4.l’augmentation significative de nos réserves de change ;
5.la réduction du train de vie de nos institutions ;
6.l’augmentation des crédits à l’investissement, notamment dans le secteur industriel ;
7.la mise en œuvre du processus de rationalisation de la parafiscalité;
8.la diminution du prix du carburant à la pompe ;
la poursuite du Programme de développement à la base de nos territoires, PDL-145T en sigle ;
la mise en œuvre du Programme de la Gratuité de la Maternité et prise en charge du nouveau-né, dans le cadre de la Couverture Santé Universelle ;
11. la consolidation de la mesure de la gratuité de l’enseignement primaire ;
12. la réforme et la modernisation de la Fonction Publique ;
le retour de notre pays sur la scène internationale grâce à une diplomatie agissante, impulsée par le Chef de l’Etat ;
l’augmentation de la solde des militaires et des policiers ;
le satisfécit de la 6ème revue du Programme formel avec le FMI et la conclusion du nouveau Programme soutenu par la Facilité Elargie de Crédit et du Programme pour l’accès au fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité ;
La relance des travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Katende et le financement du projet Inga.
La Première Ministre a souligné que la situation sécuritaire dans l’Est de notre pays et dans d’autres parties du territoire national demeure un défi majeur pour le Gouvernement.
« Résolument rangés derrière le Garant de la Nation, nous sommes conscients de la nécessité de redoubler les efforts pour mettre fin à l’insécurité dans toutes ses formes, de restaurer la paix devant permettre à nos populations de vivre dans la stabilité et la prospérité », a déclaré la Première Ministre.
Elle a appelé, ainsi, à chaque membre du Gouvernement à davantage plus de responsabilité, de patriotisme, de loyauté envers le Garant des Institutions, pour plus d’efficacité dans la mise en œuvre des différents piliers du Programme d’Actions du Gouvernement, afin d’améliorer le bien-être du peuple Congolais.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :
-L'accueil chaleureux de la population qui traduit une adhésion de l'opinion nationale dans les actions du Chef de l’Etat spécifiquement l'organisation de la 12ème session de la Conférence des Gouverneurs de Province avec pour thème : « La santé, facteur de cohésion sociale el du développement durable des provinces », indiquant le grand intérêt et l'attachement du Chef de l’Etat pour l'amélioration du bien-être de la population ;
-Le retentissement du succès diplomatique et des victoires remportées par la RDC, grâce à la détermination du Président de la République dans son combat pour faire triompher la voix de la raison contre les manipulations de l'opinion internationale par le Rwanda comme pays agresseur ;
-La condamnation par l'opinion nationale et internationale des violations de droits de l'homme, exactions et exécutions sommaires des populations dans les zones sousoccupation rwandaise comme le cas du compatriote exécuté dans le quartier Mosala, commune de Kadutu, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux.
Aux fins de répondre à la montée du banditisme et la criminalité dans les principales Villes et les agglomérations urbaines, il a indiqué que son Ministère a pris l'initiative de rendre effectifs les Comités Provinciaux et Locaux de Sécurité, dans le cadre de la Gouvernance Sécuritaire à la base, rendant ainsi responsables les Communautés et les forces vives de la Société Civile.
Après les Provinces de Kinshasa, Kongo Central, Haut-Katanga, Kwango, la province du Lualaba a bénéficié de la formation des animateurs de ses entités territoriales et du lancement de cette nouvelle stratégie comme instrument pour affronter la problématique sécuritaire.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a rassuré que le Gouvernement de la République réitère son engagement à protéger la population et garantir la sécurité publique et invite les citoyennes et citoyens à collaborer avec les Forces de sécurité pour éradiquer durablement ce fléau.
Il a conclu son rapport en abordant les questions relatives aux catastrophes et aux sinistres ainsi qu’à la situation aux frontières.
Le Conseil a pris acte ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a passé en revue la situation sécuritaire qui demeure relativement calme dans les zones affectées par les affrontements entre les FARDC et les groupes armés, notamment dans les provinces de l'Est et celle de Maï-Ndombe, à l'exception de quelques poches où des combats sporadiques persistent.
Toutefois, a-t-il précisé, les FARDC maintiennent un dispositif d'alerte maximale afin de surveiller de près les mouvements des groupes armés, en particulier ceux de la force d'agression RDF/M23-AFC.
Des instructions fermes ont été données aux commandants des axes FARDC afin d'assurer la protection des populations civiles, particulièrement la communauté Banyamulenge de Fizi, ciblée par une manœuvre de déstabilisation orchestrée par les agresseurs rwandais dans le but de discréditer les FARDC et les VDP à travers des massacres planifiés.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a fait le point de la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo, essentiellement liée au Mpox et au Choléra.
Par rapport à la semaine précédente, la tendance à la 22ème semaine épidémiologique est marquée par une augmentation de cas suspects, passant de 653 à 745. Du début de l'année 2024 jusqu'à cette période, le cumul est de 83.672 cas suspects dont 22.372 cas confirmés.
Le dispositif de riposte est opérationnel et la vaccination se poursuit.
Quant au Choléra, comparée à la semaine précédente, la tendance à la 22ème semaine épidémiologique est marquée par une hausse du nombre des nouveaux cas de choléra passant de 1.318 à 1.527 cas suspects dont 41 décès, soit une létalité de 2,7 % (contre 1,1 % à la 21ème semaine). Depuis le début de l'année 2025 jusqu'à la 22ème semaine épidémiologique, le cumul de cas suspects est de 28.344 dont 582 décès. Les opérations de riposte se poursuivent également.
Par ailleurs, il a été rappelé que la Ville de Kinshasa fait face à une résurgence épidémique de choléra avec quatre Zones de Santé rapportant des cas suspects et confirmés. Il s'agit de Makala, Ngiri-Ngiri, Kokolo et Limete. De la 16ème jusqu'à la 22ème semaine épidémiologique, le cumul de cas suspects de choléra est de 30 dont 7 confirmés et 14 décès.
Pour terminer, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a fait le point sur les épidémies de rougeole, de choléra et de Mpox qui sévissent la province du Lualaba ainsi que des actions menées et les défis à relever.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.4. Note d’information relevant du secteur de l’Economie
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a présenté au Conseil les résultats encourageants de l’observation des prix des biens de grande consommation au premier trimestre 2025 via l’application Talo.
En effet, ils mettent en évidence une stabilité globale des prix à Kinshasa, malgré quelques hausses significatives sur deux produits stratégiques :
-Le haricot a enregistré une hausse moyenne de plus de 38%, principalement en raison de l'instabilité dans les zones d'approvisionnement, notamment Goma ;
-Le poisson salé qui a connu une augmentation de 13,7% de son prix moyen, ce qui est une tendance saisonnière constatée chaque année.
Par ailleurs, plusieurs produits ont affiché une légère tendance à la baisse, notamment le chinchard, le sucre blanc importé et les cuisses de poulet congelées.
En sus de l'observation à Kinshasa, un suivi ciblé a été réalisé dans les provinces du Grand Katanga et du Grand Kasaï, où la farine de maïs constitue un produit stratégique de première importance.
Les données recueillies entre février et mai 2025 indiquent une baisse généralisée des prix, allant de 1% à 15%, aussi bien pour les farines locales qu'importées. À Likasi, les prix sont restés particulièrement stables et bas grâce à une logistique plus fluide, à la proximité des zones de production, et à la relative absence de tracasseries administratives.
Au-delà de sa mission de surveillance des prix, l'application Talo évoluera au second semestre 2025 pour intégrer un module de suivi des statistiques sur les approvisionnements. Les producteurs, importateurs et grossistes pourront transmettre mensuellement la situation de leurs stocks, y compris les points de stockage, les quantités disponibles et les statistiques de vente.
Par ailleurs, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a rassuré que le plan d'extension du dispositif Talo de prélèvement des prix à l'échelle nationale est en cours grâce à une collaboration avec la Cellule d'Analyse des Indices de Développement de la Primature.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.5. Note d’information relevant du secteur de l’Education nationale
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté a fait la mise à jour de la situation de la prise en charge par le Gouvernement de l’intégralité des frais de participation aux épreuves certificatives des élèves des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.
Face à l'urgence de la situation et aux risques de perturbation du calendrier national des épreuves, la Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté a sollicité la diligence du Conseil pour la matérialisation effective des engagements pris dans ce cadre, afin de :
-garantir l'équité entre tous les finalistes de ces provinces affectées par les conflits armés ;
-éviter la désinformation sur le terrain et protéger les responsables éducatifs ;
-assurer un climat serein pour la poursuite du processus d'évaluation.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.6. Note d’information relevant de l’Intégration régionale
Le Ministre de l’Intégration Régionale a porté au Conseil les informations sur la tenue prochaine du 9ème sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres de la CIRGL à Kinshasa.
Brossant l’évolution du processus en cours, il a annoncé la visite de travail à Kinshasa, du 16 au 20 juin 2025, du Secrétaire Exécutif de la CIRGL pour échanger avec les Hautes autorités sur la situation sécuritaire dans l'Est du pays, les modalités pratiques de l'organisation du prochain Sommet de la CIRGL, de la situation financière de la CIRGL, ainsi que d'autres sujets d'intérêt commun.
Au sujet de la présidence rotative de la CIRGL, prévue à l'article 23 de son Pacte, la République d'Angola, qui l'assume actuellement, a largement dépassé le délai légal de deux ans, et en est à sa quatrième année.
En effet, la RDC se prépare à occuper le poste de la présidence tournante de la
CIRGL, conformément aux résolutions pertinentes du rapport de la 18ème Réunion du Comité Interministériel Régional des pays membres de cette organisation, tenue à Luanda en République d'Angola, le 24 novembre 2024, ainsi que la notification du désistement de la République du Burundi à assumer la Présidence tournante de la CIRGL au profit de notre pays.
Quoi de plus normal que la visite de travail annoncée la semaine prochaine permette la fixation des dates pour la convocation du 9ème sommet des Chefs d'Etat et Gouvernement.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 46ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 06 juin 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) DOSSIER
IV.1. Dossier relevant du secteur du Plan
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement a soumis au Conseil le dossier relatif à l’opérationnalisation du mécanisme national de suivi et d’évaluation des actions.
En effet, ce mécanisme est conçu pour améliorer la coordination, la transparence et l'efficacité dans la mise en œuvre des décisions du Gouvernement, à travers un système intégré de suivi, d'analyse et de reporting. Il vise à :
-Assurer la lisibilité des actions gouvernementales et leur impact sur la population ;
-Renforcer la redevabilité des Ministères en matière de mise en œuvre de leurs engagements ;
-Améliorer la coordination intersectorielle autour des priorités gouvernementales ;
-Produire des données factuelles sur l'état d'avancement des politiques publiques ;
-Appuyer les décisions stratégiques du Gouvernement sur la base d'évidences.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement a également expliqué dans les moindres détails l’architecture dudit mécanisme, son fonctionnement, les innovations y apportées ainsi que les prochaines étapes a implémenter.
Il a terminé son intervention en invitant le Gouvernement à s’approprier formellement le Mécanisme (MeSAG) et son outil d'accompagnement le SISAG comme outil national de suivi-évaluation des actions gouvernementales ; mais aussi à apporter le soutien nécessaire pour le déploiement optimal du système.
Après débats et délibérations, ce dossier a été adopté.
V. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) TEXTE
V.1. Projet de Décret relevant de la Coopération internationale
La Ministre Déléguée près le Ministre des Affaires Etrangères en charge de la Coopération Internationale a soumis au Conseil, pour examen et adoption, le Projet de de Décret portant création, organisation et fonctionnement d’un portail de coopération entre la République Démocratique du Congo et ses partenaires extérieurs dénommé « Portail-Coop RDC ».
Il constitue une vitrine internationale d'appui à la présentation de la cartographie des besoins exprimés par les Ministères sectoriels et consignés dans le Plan National Stratégique de Développement (PNSD) élaborés par le Ministère ayant le Plan dans ses attributions ainsi qu'un dispositif de centralisation des manifestations d'intérêt et intentions de partenariat de coopération pour une meilleure orientation des partenaires extérieurs vers les Ministères sectoriels.
Elle a précisé que le « Portail-Coop RDC » permet de collecter les données disponibles sur toute l'étendue du territoire national ainsi que dans les missions diplomatiques et consulaires de la République Démocratique du Congo, principalement dans le domaine de coopération économique.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce projet de Décret.
Le Conseil des Ministres de ce jour, a débuté par les vœux du Gouvernement exprimés au Président de la République, Chef de l’Etat à l’occasion de son anniversaire de naissance ; mais aussi par les vœux formulés par le Président de la République, Chef de l’Etat au Gouvernement Suminwa pour l’an 1 de son investiture devant l’Assemblée Nationale le 12 juin 2024.
Commencée à 15h21’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h53’.
En dehors du Cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque métropolitain de Kinshasa, une forte délégation congolaise constituée du Représentant du Chef de l'Etat et des membres du Gouvernement, a pris part à la célébration eucharistique dite hier, dimanche 15 juin 2025, à la Basilique Saint Paul hors-le-mur, à Rome, à l'occasion de la béatification de Floribert Bwana Chui.
Un moment chargé d'émotion et de fierté nationale qui reste gravé dans l'histoire de l'église universelle et de la RDC. Né à Goma, Floribert Bwana était fonctionnaire à l'office congolais de contrôle, organisme chargé de vérifier la conformité des produits devant franchir la frontière pour entrer en RDC. Il fut brutalement arraché à la vie en 2007, à l’âge de 26 ans, pour avoir refusé de laisser entrer dans le pays des denrées avariées et des pots-de-vin. C’est pour cette marque d’audace que l’Eglise catholique, par une décision du Pape François d’heureuse mémoire, l’a plébiscité au rang de martyr « de l'honnêteté et de l'intégrité morale ».
‘’C’est un grand jour pour la République démocratique du Congo de voir que pour la quatrième fois dans l’histoire, un des fils a été considéré comme un modèle mondial en termes d’intégrité et de lutte contre la corruption… Vous avez vu que nous sommes une forte délégation gouvernementale. La Ministre des Droits humains a porté le dossier en Conseil des Ministres. Le Président de la République a estimé qu’il était essentiel pour nous de faire le déplacement de Rome à côté de sa communauté, mais aussi de tous les frères et fidèles catholiques pour assister à cette messe de béatification qui vient reconnaitre un parcours, un engagement. A 26 ans, on aurait pu facilement céder au piège de la corruption, on aurait pu se préserver. Mais, le choix qu’il avait fait de préserver la vie des autres en adoptant une posture ferme contre la corruption, je pense qu’aujourd’hui, c’est un élément essentiel qui doit enseigner les jeunes, non pas seulement en République démocratique du Congo mais aussi à travers le monde. Pour nous, en tant que compatriotes deb Floribert, nous sommes honorés d’être témoins de cette cérémonie de béatification’’, a déclaré, depuis Rome, Patrick Muyayan Ministre de la Communication et médias, à l’issue de la célébration liturgique.
C’est sous une atmosphère empreinte de confiance et de fierté que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a procédé, vendredi 13 juin 2025, depuis la ville de Kolwezi, chef-lieu du Lualaba, à la clôture des travaux de la 12ème session de la Conférence des Gouverneurs de province. Un séminaire stratégique organisé avec succès dans un contexte des défis multiples auxquels reste confrontée la RDC, agressée injustement dans sa partie Est par le Rwanda. Dans son discours marquant la fin du rendez-vous, le Chef de l’Etat a formulé des orientations directes et précises qui, désormais, doivent encadrer, sous son impulsion, la conduite de l’action publique dans chaque province, invitant les Gouverneurs à accorder une place importante à la Couverture Santé Universelle. Le Président Félix Tshisekedi estime, en effet, que la santé en RDC, suivant sa vision, telle qu’endossée par le Gouvernement central, dirigé par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, constitue un puissant levier de cohésion nationale, un engagement à protéger les plus vulnérables et à bâtir une société durable.
‘’Au terme de cette 12ème session de la Conférence des Gouverneurs tenue dans cette accueillante ville de Kolwezi, je tiens à exprimer au nom de toute la nation congolaise ma profonde gratitude pour la qualité exceptionnelle de vos échanges, la pertinence des diagnostics réalisés et la clarté des engagements pris au cours de ces journées fructueuses. Je vous félicite pour la détermination dont vous avez fait preuve durant ces quatre journées d’intenses travaux pour analyser avec lucidité et responsabilité les défis majeurs auxquels fait face notre système de santé et pour proposer des recommandations pertinentes et réalisables. Nous l’avons affirmé ensemble : la santé dépasse largement le cadre strict des soins médicaux et hospitaliers. Elle est au cœur même de notre contrat social et constitue un puissant levier de cohésion nationale. Elle traduit notre engagement à protéger les plus vulnérables, à assurer l’égalité territoriale et à bâtir une société juste, solidaire et durable’’, a insisté le Chef de l’Etat, dans son allocution.
Les provinces au cœur de la politique nationale de santé
Poursuivant son intervention du jour, il a expliqué ce que représente un secteur sanitaire sécurisé et bien pris en charge par une gestion rigoureuse et responsable à la base. Il a exprimé par la même occasion son engagement à mettre en place les stratégies nécessaires, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers du secteur de la Santé en RDC, pour favoriser la mise en œuvre effective des recommandations issues de la 12ème session de la Conférence des Gouverneurs tenue à Kolwezi.
‘’Dans chaque province ou territoire, l’accès à la santé est une mesure tangible de dignité humaine, de stabilité et de progrès social. Lorsqu’un enfant nait dans de bonnes conditions, lorsqu’un paysan reçoit des soins sans s’endetter, lorsqu’un jeune accède gratuitement à des soins médicaux de qualité, c’est toute notre nation qui avance et qui retrouve confiance en son avenir. Cette 12ème session a clairement mis en évidence que le développement durable de nos provinces passe inévitablement par une politique sanitaire équitable, territorialisée et résiliente. Cela implique notamment la nécessité d’assurer à chaque congolais, indépendamment de son âge, de sa condition sociale ou de sa localisation géographique, l’accès à des soins de santé sans risque de ruine financière, de renforcer l’offre des soins primaires jusqu’aux territoires les plus éloignés et les entités coutumières isolées ; investir massivement dans la formation et les répartitions équitables de professionnels de santé ; promouvoir activement la participation des communautés locales à la gouvernance sanitaire ; inscrire la santé au cœur de toutes nos politiques publiques transversales depuis l’éducation jusqu’à l’emploi, en passant par l’alimentation et l’environnement. Je m’engage à ce que les engagements issus de vos travaux soient traduits en actions concrètes suivies rigoureusement. Un plan de suivi détaillé, en collaboration avec nos partenaires techniques et financiers, sera supervisé directement par mon Directeur de cabinet. Désormais, nos provinces seront pleinement intégrées au cœur de notre politique nationale de santé. Je tiens également à rendre un vibrant hommage à tous les acteurs de notre système de santé qui, souvent, dans des conditions difficiles, assurent, au quotidien, la prise en charge de nos populations. Vous êtes les héros silencieux de notre cohésion sociale. Et la Nation vous doit reconnaissance et respect’’, a-t-il insisté.
La responsabilité collective engagée
‘’Madame et messieurs les Gouverneurs de province, votre responsabilité, c’est aujourd’hui de faire de la Couverture Santé Universelle une priorité absolue, en réservant annuellement au moins 15% de vos budgets à ce secteur essentiel. Je souligne particulièrement l’urgence de renforcer notre lutte contre le VIH/SIDA pour offrir à nos enfants une protection digne et équitable. Je ne peux passer sous silence le rappel fait aux Présidents des Assemblées provinciales ainsi qu’aux Gouverneurs de province sur la nécessité impérieuse de préserver la stabilité institutionnelle. A l’heure où notre pays affronte une guerre d’agression dans sa partie Est, nous ne pouvons nous permettre le luxe des divisions internes. Nous devons rester soudés pour relever ensemble tous les défis, y compris ceux liés à la santé. Pour conclure, cette Conférence marque un nouveau départ placé sous le signe de l’action concrète, de la responsabilité collective et des résultats tangibles. Que l’esprit d’unité et d’engagement qui nous a animés ici continue de guider nos actions afin que la santé devienne véritablement un droit à tous et non plus un privilège… La 13ème session se tiendra en décembre prochain dans la province du Kwilu’’, a précisé, plus loin, avant de boucler son allocution, le Président Félix Tshisekedi.
La Première Ministre, Judith Suminwa, a mis en place un organe pour donner un coup d'accélérateur dans l'exécution du Programme d'Actions de son Gouvernement (PAG) et au Plan National Stratégique de Développement (PNSD) : la Delivery Unit. C'est dans ce cadre qu'elle a présidé la réunion du comité de pilotage de la Delivery Unit (DU) 2024-2028 et du comité local d'examen du projet d'appui à la DU, à l'hôtel du Gouvernement, à la Gombe.
A l'issue de cette séance de travail, la Première Ministre a confié que la Delivery Unit n'est pas un organe d'exécution. Elle est un outil qui vient pour appuyer et assurer que tous les programmes qui sont mis en œuvre à travers les différents ministères sectoriels puissent arriver à terme dans leur exécution, mais aussi en ayant des résultats impactant le plus rapidement possible, dans les délais qui ont été impartis, a-t-elle précisé. "Aujourd'hui, ce que nous avons eu à faire, c'est l'approbation du document de projet d'appui à la Delivery Unit en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui vient appuyer cette Delivery Unit", a expliqué la Première Ministre devant les médias.
La DU est l'arme de la Première Ministre contre le goulot d'étranglement dans l'exécution de projets structurants au profit du peuple
"Vous vous rendez compte régulièrement que nous avons des projets qui sont mis en œuvre, qui prennent parfois plus de temps. Je donne un exemple : un projet de trois ans, peut parfois arriver à terme au bout de cinq ou six ans. Et c'est pour ça que je voudrai m'assurer d'avoir une structure qui va pouvoir appuyer toutes les autres structures au niveau du gouvernement pour que, dès qu'il y a un goulot d'étranglement, moi, en tant que Première Ministre et coordonnatrice de l'action gouvernementale, je puisse régler les problématiques qui sont transversales", a souligné la Patronne de l'Exécutif Central.
Un mécanisme de non chevauchement dans les interventions des ministères sectoriels
Pour Madame Suminwa, la Delivery Unit ne constitue ni une entité parallèle ni une substitution aux missions des ministères, mais bien un instrument stratégique d’accélération de l’action publique. Elle vise à renforcer la capacité de coordination et de suivi des projets prioritaires afin d’en maximiser l’impact sur le développement national.
Le PNUD se félicite d’accompagner la cheffe du Gouvernement dans cette dynamique de transformation, en appui à une gouvernance publique plus agile, plus efficace et résolument orientée vers les résultats. Selon le Représentant résident du PNUD, Damien Mama, la réussite de cette initiative repose sur trois leviers fondamentaux à savoir : une volonté politique forte pour porter, protéger et institutionnaliser le mécanisme, une capacité collective à agir de manière coordonnée et complémentaire, et l’émergence d’une culture de la performance, fondée sur la transparence, l’appropriation nationale et l’engagement citoyen. « Le PNUD est fier de soutenir ce levier d’excellence gouvernementale, reflet d’un État stratège, soucieux d’optimiser la mise en œuvre de ses politiques et programmes au service des citoyennes et citoyens congolais » souligne Damien Mama.
La DU pour une gestion axée sur les résultats
L'unité fonctionnelle de livraison (DU) est donc une initiative stratégique de la Primature conçue pour renforcer la coordination, le suivi et l’évaluation des projets nationaux, notamment ceux inscrits dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2024-2028). Elle vise à accélérer le développement économique et social de la République Démocratique du Congo, conformément à la vision de Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République.
Dans son explication au cours de la réunion, Julie Tshilombo, Coordonnatrice du Comité de Pilotage de la Delivery Unit, a confirmé que la DU permettra au Gouvernement d’identifier plus efficacement les indicateurs clés de performance, d’évaluer le taux d’avancement des projets prioritaires et de prendre des décisions éclairées pour répondre aux aspirations du peuple congolais
Kinshasa, le 12 juin 2025. L'Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), ONG de défense et de promotion de la liberté de presse, prend acte de la libération de Willy-Albert Kande, Laurent Ngala et Don Kubutana respectivement journaliste sportif, sous-directeur, et monteur à la télévision publique RTNC (Radiotélévision nationale congolaise) émettant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Les journalistes ont été relaxés le 11 juin 2025 avant minuit, après plusieurs heures d'interrogatoire au siège du Conseil national de cyberdéfense (CNC) au centre-ville de Kinshasa.
Willy-Albert Kande a été interpellé, le 9 juin 2025 et détenu par le CNC durant 48 heures alors que les deux autres ont été interpellés, le 11 juin lors d'une réunion à la chaîne publique RT'NC. Ils ont été accusés d'avoir animé une émission spéciale, le 8 juin 2025, au cours de laquelle ils ont terni l'image de RDC en stigmatisant le manque d'entretien des installations et de la devanture du stade des Martyrs de la Pentecôte, à quelques semaines du démarrage des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Tout en prenant acte de cette libération, l'OLPA condamne fermement cette violation de la liberté de presse.
Dans le souci de voir la partie orientale recouvrer la paix, le Prix Nobel de la paix et gynécologue obstétricien congolais, Denis Mukwege a, dans une déclaration, ce jeudi 12 juin 2025, rappelé les trois années d'occupation de la ville de Bunagana, dans la province du Nord-Kivu
Le Prix Nobel congolais a notamment, décrié l'installation des administrations illégales et parallèles crées par les occupants avant de dénoncer son impact négatif sur la population locale, mais également l'échec des tentatives diplomatiques visant à faire taire les armes. Il salue, cependant, la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 21 février 2025 comme une voie de sortie de cette agression.
Et de noter : « Cela fait 3 ans, jour pour jour, que la cité commerciale stratégique de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, est occupée par les rebelles du M23, soutenus par le régime de Kigali, acculant la population congolaise soit à se déplacer en masse, soit à survivre dans la peur sous le joug des forces d'agression et d'occupation. Cela fait 3 ans que la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo (RDC), sont violées par le Rwanda qui méprise avec arrogance les principes de base de la charte des Nations Unies, impose ses ambitions expansionnistes et pille à grande échelle les minerais stratégiques congolais dans l'indifférence complice de la communauté internationale».
Denis Mukwege a également fustigé la position des autorités congolaises qui, selon lui, «n'ont jamais déployé la volonté politique nécessaire pour réformer le secteur de la sécurité, assainir la fonction publique et adopter une stratégie holistique de justice transitionnelle ».
Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans cette partie Est du pays, le Prix Nobel de la paix 2018 a lancé un message de solidarité et de responsabilité.
«En cette journée, nous tenons à exprimer notre solidarité avec les citoyens congolais qui vivent en zone occupée et invitons le gouvernement congolais et tous les acteurs impliqués dans la recherche de la stabilité et de la paix après 30 ans de guerre à retenir les leçons des erreurs du passé et à ne pas sacrifier la justice dans les négociations en cours, car seule la justice et des négociations pourront briser le cycle de la violence et de l'impunité et prévenir la répétition des conflits en RDC et dans la région des Grands Lacs africains », a-t-il lancé.
La cité de Bunagana, située à 100 km de Goma, dans le groupement de Jomba, territoire de Rutshuru, est sous occupation des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, depuis le 13 juin 2022. Il s'agit d'une ville stratégique puisque située à la frontière entre la RDC et l'Ouganda.
Dans un communiqué, publié hier, jeudi 12 juin 2025, c’est une mise en garde sérieuse que la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco) adresse à Jean-Pierre Bemba Gombo, suite à ses allégations propagées lors de sa récente sortie médiatique, sur les ondes de la Radio Top Congo. Dans une émission tournée avec le responsable de ce média réputée de la capitale, le VPM en charge des Transports et Voies de Communication a accusé les prélats catholiques d’avoir des agendas cachés contre Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, dont ils n’apprécieraient nullement le régime, malgré leur posture prophétique.
‘’ Il sied de noter que, depuis la période électorale de 2023 jusqu'à ce jour, Monsieur Jean-Pierre Bemba s'est attribué un rôle extrêmement dangereux, celui de proférer, avec une légèreté déconcertante, des allégations récurrentes, gratuites et infondées contre la CENCO. Il multiplie des déclarations qui portent atteinte à la réputation de la CENCO et risquent de compromettre le climat de confiance nécessaire à la cohésion nationale et au bien-vivre ensemble, dont le pays a tant besoin. En effet, au regard du contexte sociopolitique actuel, cette belliqueuse sortie médiatique donne à croire que Monsieur Jean-Pierre Bemba peine à accepter l'option courageuse et salutaire prise par les Institutions de la République et l'ensemble de la nation : celle de résoudre par des voies pacifiques la crise actuelle qui menace I 'unité nationale et l'intégrité territoriale. Il y a lieu de se demander si, avec ses propos, Monsieur Bemba veut ramener le pays à l'époque où il avait fait tuer des innocents à Kisangani et à Kinshasa’’, dénonce, avec la dernière énergie, la Cenco, dans son message, qui porte, d’ailleurs, la signature de son Président, Monseigneur Fulgence Muteba.
La Pros.
REACTION DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO
(CENCO) AUX INEPTIES DE MONSIEUR JEAN-PIERRE BEMBA, VICE-PREMIER MINISTRE ET MINISTRE DES TRANSPORTS ET VOIES DE COMMUNICATION DU GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
La CENCO a suivi avec la plus grande consternation, mais sans réelle surprise, les inepties de Monsieur Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier Ministre et Ministre des Transports et Voies de communication, sur les ondes de Top Congo FM, en date du 09 juin 2025.
Il sied de noter que, depuis la période électorale de 2023 jusqu'à ce jour, Monsieur Jean-Pierre Bemba s'est attribué un rôle extrêmement dangereux, celui de proférer, avec une légèreté déconcertante, des allégations récurrentes, gratuites et infondées contre la CENCO. Il multiplie des déclarations qui portent atteinte à la réputation de la CENCO et risquent de compromettre le climat de confiance nécessaire à la cohésion nationale et au bien-vivre ensemble, dont le pays a tant besoin.
En effet, au regard du contexte sociopolitique actuel, cette belliqueuse sortie médiatique donne à croire que Monsieur Jean-Pierre Bemba peine à accepter l'option courageuse et salutaire prise par les Institutions de la République et l'ensemble de la nation : celle de résoudre par des voies pacifiques la crise actuelle qui menace I 'unité nationale et l'intégrité territoriale. Il y a lieu de se demander si, avec ses propos, Monsieur Bemba veut ramener le pays à l'époque où il avait fait tuer des innocents à Kisangani et à Kinshasa.
Fidèle à sa mission prophétique, l'Eglise Catholique tient à son engagement à promouvoir et à défendre la paix dans notre pays. Il est donc inacceptable qu'un homme public, mû par des considérations personnelles et une animosité manifeste envers ses concitoyens, s'autorise à défier la raison, le bon sens et le respect dû aux Institutions.
Par ailleurs, il est étonnant que malgré la gravité des propos tenus par le Vice-premier Ministre Bemba, il n'y ait aucune réaction des Institutions de la République et de sa hiérarchie. Normalement, le Procureur Général près la Cour de Cassation, ainsi que l'Assemblée Nationale, devraient se saisir d'office de ce dossier pour faire toute la lumière sur les différentes allégations et en tirer les conséquences de droit.
La CENCO exhorte les fidèles catholiques à prier pour le concerné afin que l'Esprit de la paix descende sur lui et le détourne de la violence dont il fait la promotion. Dans le souci de protéger l’opinion Nationale et Internationale contre les manipulations grossières, et de préserver les acquis des efforts communs de paix, elle se réserve en même temps le droit de saisir la justice.
La CENCO réaffirme sa détermination à défendre, sans faillir, les valeurs de vérité, de justice, de dialogue et de réconciliation. Elle invite le peuple congolais à ne pas céder à la manipulation, aux discours de division ou de haine, et à demeurer vigilant, uni et mobilisé pour la préservation de notre Bien-Vivre Ensemble, socle de l'unité nationale.
Que par l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Notre-Dame du Congo, le Seigneur bénisse la RDC et ses dirigeants.
Depuis son investiture, intervenue en date du 11 juin 2024, devant la Représentation nationale, le Gouvernement congolais, que dirige Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, compte une année d’existence. Un chemin difficile parcouru dans un contexte très particulier secoué par une crise sécuritaire et humanitaire préoccupante dans l’Est de la RDC, mais aussi par plusieurs autres urgences étatiques. Malgré ce tableau à la fois complexe et alarmant, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, note, cependant, avec fierté, un grand nombre d’avancées majeures réalisées, notamment dans son propre secteur, dans une dynamique de résilience profonde et d’engagement croissant pour répondre aux attentes les plus pressantes des congolais. Dans un visuel publié, justement, cette semaine, sur la toile, Patrick Muyaya évoque, en effet, des réformes audacieuses qui ont permis l’assainissement du secteur des médias en RDC, la restructuration de la presse nationale et la modernisation des publics, en l’occurrence l’Agence Congolaise de Presse (ACP) et la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).
Le Porte-parole du Gouvernement place également dans son escarcelle le succès récolté par le front médiatique face à la manipulation entourant l’agression rwandaise dans l’Est du pays.
‘’Nous faisons face à une guerre hybride qui combine à la fois les armes sur le terrain, mais aussi une guerre informationnelle et tout ce qui vient avec les nouvelles technologies. Dans notre stratégie de riposte, la première chose qu’il fallait avoir c’est l’intelligence, qui nous a permis aujourd’hui, autour du Président de la République, de comprendre les différents tentacules et le modus operandi de nos ennemis rwandais. Le Rwanda, c’est l’empire du mensonge, c’est l’un des pays qui produisent le plus de manière industrielle de mensonges au quotidien. Ils inoculent ce venin dans notre écosystème en utilisant ce concept de poison rwandais. Nous avons mis un dispositif qui, aujourd’hui, nous permet, avec moins d’énergie, de déconstruire tous ses narratifs du mensonge. Le narratif qui accompagne le Rwanda dans cette guerre d’invasion, de pillage, n’est fondé que sur le mensonge, discours de haine, ciblage des personnes à morphologie tutsie. C’est complètement faux, dans un pays qui a 450 tribus, où tout le monde vit en paix’’, démontre le Ministre Muyaya.
Vers de nouveaux succès
Parlant de la bataille de l’instauration du nouveau narratif, il a souligné des progrès de grande ampleur alignés pour, au-delà de moderniser les médias publics, permettre le basculement réel vers la Télévision Numérique Terrestre en RDC. ‘’Nous avons des studios totalement modernisés en cours d’installation, sur la télévision nationale, ce qui est vu n’est que le minimum de ce que nous planifions. Il ne suffit pas de quitter le mode échographique pour passer au 4K, il y a un travail à poursuivre. Il faut regarder les questions liées au personnel, les questions des provinces. La TNT c’est une révolution qui est arrivée dans le secteur avec l’Union internationale de la Télécommunication qui divise le pays par canal ou par fréquence. Il était question pour nous de diversifier parce qu’aujourd’hui, dans le langage supposé par la migration, on ne devrait plus parler des chaines de télévision. On devrait parler d’éditeurs de programmes. Très peu de gens le savent. Il fallait non seulement quitter les médias classiques qui émettaient sur analogique, faire exploser des fréquences pour aller vers des chaînes thématiques. Si vous regardez le nombre de chaînes, leurs contenus, la compréhension du processus est très laborieuse. Ce que nous avons fait, il n’y a pas longtemps, c’est que j’avais encore tenu une réunion en tant que Président du Comité national de migration vers la TNT, où aujourd’hui, nous sommes en train de finaliser des discussions avec un prestataire qui pourra nous permettre de continuer le déploiement dans le pays. L’objectif n’était pas d’abord de fermer les chaînes, mais d’avoir des chaînes qui doivent être connues administrativement et s’acquitter de leurs obligations. L’autre objectif était de voir leurs capacités techniques. Aujourd’hui, si vous allez au centre de Binza, il n’y a pas de chaînes qui sont diffusées sur des laptops comme vécu à l’époque. Cela procède aussi du travail d’assainissement qu’on a commencé’’, a démontré, plus loin, dans sa communication, Patrick Muyaya Katembwe, qui, depuis son avènement au sein de l’Exécutif central, ne jure que par des actes concrets qui puissent ouvrir la voie à la matérialisation de la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat.