En ce temps d'agression de l'Est, l'ennemi recourt à tous les moyens pour jeter le discrédit sur les autorités. C'est le cas de le dire avec la nouvelle recrue de la coalition rébellion du M23/AFC, Nathalie Kyenge. Par simple jeu de rapprochement nominal, on établit un lien de famille avec le Président de la Chambre haute du Parlement.
A cet effet, la cellule de communication du Sénat a balayé d’un revers de la main, toutes les informations liant le Président de la chambre haute du parlement congolais, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge à Nathalie Kyenge.
D'après un communiqué de presse du lundi 14 avril 2025, l'actuel Speaker du Sénat "n'a aucune petite sœur, moins encore un membre de famille portant le nom de Nathalie Kyenge". Et par ricochet, il n'en existe aucune parmi les membres de son Cabinet.
"Depuis ce lundi matin, il circule une information faisant état de l'adhésion au mouvement terroriste du M23/AFC, de la dénommée Nathalie Kyenge. Cette information est un fake news, portée dans le but de nuire, et n'a aucune substance pouvant faire foi", précise le document.
Le principal obstacle sur l’exception d’incompétence de la Cour constitutionnelle soulevée par la défense a été rejeté hier, lundi 14 avril, dans l’affaire du détournement des fonds du Parc-agricole de Bukanga-Lonzo. L'affaire a été renvoyée sur demande de la défense pour mieux s'imprégner du dossier à la huitaine, soit mercredi 23 avril prochain.
En l'absence de l'ancien gouverneur de la banque centrale, Deo Gratias Mutombo, l'ancien Premier Ministre a comparu avec son co-accusé, l'entrepreneur sud-africain, Christo Grobler. Près de 115 millions de dollars destinés au projet du parc agro-pastoral se sont volatilisés. Le projet Bukanga-Lonzo a été lancé en 2014 par le prédécesseur de Félix Tshisekedi. Il est situé dans les provinces du Kwango et du Kwilu et s’étend sur environ 80 000 hectares.
Pour ce détournement alors qu'il était Premier Ministre, Matata dirige depuis lors un parti d'opposition. Il n'a cessé d'évoquer un acharnement politique contre sa personne. Se justifiant à cet effet, il soutient qu’il n’était pas signataire du contrat liant la RDC à African commodities avant d'ajouter qu’un Premier Ministre ne s’occupe pas de la gestion.
Et de réagir: « Les personnes qui ont signé le contrat: les ministres de l’Agriculture, des Finances, de l’Industrie, du Portefeuille, ne sont pas là ».
Rappelons qu’en 2021, la Cour constitutionnelle, alors dirigée par Dieudonné Kaluba, s’était déclarée « incompétente » à deux reprises pour connaître des poursuites judiciaires contre l’ex-chef du gouvernement Matata Ponyo, avant de se raviser après l’arrivée de Dieudonné Kamuleta à la présidence de la juridiction.
Il est ridicule que le détournement se chiffre toujours en termes des millions de dollars en République Démocratique du Congo. Les suspects, qui sont arrêtés, vont jusqu'à la condamnation et finissent, par la suite, à être relâchés alors que de fortes sommes ont été réellement détournées.
La tenue de la 14ème Rencontre annuelle de l’Investissement (AIM 2025), du 7 au 9 avril à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis, a été une belle opportunité pour la République Démocratique du Congo (RDC), de parler des efforts entrepris par le Gouvernement pour améliorer le climat des affaires, et d’attirer le plus d’investisseurs possible, tant nationaux qu’étrangers. Accompagnant la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, le Vice-Premier Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo a joué un rôle important lors de ce grand rendez-vous annuel, qui se présente comme une plateforme mondiale de premier plan dédiée à l’investissement.
L’édition 2025 du Congrès de l’AIM organisée sous le thème "Cartographier l’avenir de l’investissement mondial : la nouvelle vague d’un paysage d’investissement mondialisé – Vers une nouvelle structure mondiale équilibrée", a accueilli plus de 25 000 participants provenant de 180 pays. Ce Congrès sert de point de rencontre pour les investisseurs, les entrepreneurs et les décideurs, afin d’explorer de nouvelles opportunités et de forger des partenariats à long terme visant à stimuler la croissance économique et le développement durable.
PNSD : le cadre fédérateur de développement en RDC
En tant qu’Autorité de tutelle et responsable direct au niveau du gouvernement des questions des investissements et de l’assainissement du climat des affaires, Guylain Nyembo a, de ce fait, pris une part active aux différentes activités organisées lors de ce congrès. Il a notamment participé le 7 avril au panel sur la thématique "Intégration économique régionale et IDE : renforcer les investissements transfrontaliers en Afrique" ; et le 8 avril, jour dédié à la présentation Pays, il a prononcé une allocution pour rassurer les investisseurs sur la sécurité juridique et judiciaire des investissements en RDC, à travers l’adoption par le gouvernement d’une nouvelle Feuille de route des réformes relatives à l’amélioration du climat des affaires.
Le 9 avril, lors de la matinée consacrée aux "opportunités d’investissements, présentation des projets en quête de financement" en RDC, le Vice-Premier Ministre a lancé un vibrant appel aux leaders mondiaux de l’industrie, responsables gouvernementaux, décideurs politiques et investisseurs internationaux présents à Abu Dhabi, pour qu’ils fassent le bon choix d’investir dans son pays. « La République Démocratique du Congo est une terre d’investissements. C’est là que le présent et l’avenir de notre planète se jouent. Je vous encourage donc à considérer ce beau pays non seulement comme une opportunité d’investissement, mais aussi comme un partenaire stratégique pour un avenir prospère », a déclaré le VPM Nyembo.
A ces potentiels investisseurs, Guylain Nyembo a rappelé les grandes lignes de la politique générale du gouvernement de la RDC qui repose sur le Programme National Stratégique de Développement (PNSD) comme cadre fédérateur, et les défis de sa mise en œuvre. Le coût de financement des programmes et projets priorisés du PNSD sur la période 2024-2028 s’élève à 94,30 milliards de dollars US, a indiqué le Vice-Premier Ministre. « Le Gouvernement est prêt à financer 54% de ce montant global, alors qu’il doit mobiliser des ressources additionnelles pour combler le gap de financement des 46% restants », a-t-il expliqué.
Conférence des investisseurs et bailleurs de fonds
Le Vice-Premier Ministre a annoncé, à cette occasion, l’organisation par le Ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, de la Conférence des investisseurs et des bailleurs de fonds au second semestre 2025, pour s’assurer que les ressources additionnelles nécessaires seront mobilisées afin de garantir la mise en œuvre effective et dans le délai programmé, des projets et programmes prioritaires de développement du pays. « Tous les potentiels et opportunités stratégiques d’investissement en RDC, notamment les nouvelles dynamiques de marché, les secteurs en pleine croissance seront présentés à cette occasion », a assuré Guylain Nyembo.
Parmi ces secteurs, les transports, la technologie et l’innovation numérique, les infrastructures routières et énergétiques, les Mines et Hydrocarbures, le Tourisme, le Commerce, l’Environnement, l’Industrie et l’Agriculture. "Sont attendus à ce rendez-vous, les investisseurs, les bailleurs de fonds, les partenaires de développement de tous les horizons avec qui le gouvernement va librement négocier et définir les cadres conceptuel, juridique et financier de collaboration à intervenir, a ajouté Guylain Nyembo. Des Mémorandums d’Entente (MoU) seront signés à cet effet, pour le processus des conclusions futures des partenariats mutuellement bénéfiques."
Dans son agenda et dans le même objectif, le Vice-Premier Ministre a accordé des audiences à trois délégations. La première à un groupe d’investisseurs émiratis venus s’informer sur les opportunités d’investissement dans le secteur privé en RDC , conduit par le Secrétaire Général de la Fédération des Chambres de commerce et de l’industrie des Emirats Arabes Unis, H.E. Humaid Mohamed Ben Salem ; la deuxième au fondateur de MediaStream, une société autrichienne spécialisée dans le contrôle des jeux de hasard; et la dernière audience au Ministre arménien de l’Economie, Gevorg Papoyan, dont le pays est intéressé par le secteur des mines.
Des distinctions pour la RDC
Parmi les autres faits marquants du Congrès AIM 2025, figurent deux grandes distinctions pour la RDC. L’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAP) a en effet reçu, au cours d’une soirée de Gala organisée le 7 avril, le prix de "Meilleure Agence de promotion des investissements" en Afrique centrale et de l’Ouest. Ce prix récompense le projet "Open Access Data Center Texaf Digital DRC SA", soumis par l’ANAPI. Il s’agit du premier centre de données haut de gamme de niveau III opérationnel à Kinshasa, une infrastructure stratégique qui marque une avancée majeure dans la transformation digitale et l’attractivité économique en RDC.
La deuxième distinction spéciale a été attribuée à la RDC pour sa régularité et son engagement dans les réunions annuelles de l’IAM. Ce prix a été remis à la Première Ministre pour marquer le rôle majeur du pays dans le dialogue international sur les investissements. Les deux récompenses reflètent l’engagement du gouvernement à faire de la RDC une terre d’innovation, d’investissement et de transformation économique durable.
Tandis que la RDC traverse une période particulièrement critique, marquée par une insécurité persistante à l’Est et un besoin accru d’unité nationale, plusieurs voix s’élèvent pour saluer la stature et la performance de certains membres clés du gouvernement sortant. Au-delà des enjeux partisans, une dynamique nouvelle émerge : celle d’une gouvernance de crise qui s’appuie sur des figures à la fois compétentes et largement légitimées par l’opinion publique.
Un récent sondage de l’Institut d’analyses sociopolitiques, mené à l’issue des consultations nationales conduites par le professeur Désiré-Casimir Eberande, révèle une forte adhésion populaire à l’égard de dix personnalités issues du gouvernement Suminwa. Cette adhésion dépasse les appartenances politiques et reflète une exigence citoyenne de stabilité, de résultats concrets et de patriotisme affirmé. Les profils plébiscités proviennent aussi bien des sphères diplomatiques, économiques que sécuritaires ou culturelles.
Louis Watum, Ministre de l’Industrie et des PME, incarne cette exigence d’efficacité dans l’action publique. Son engagement pour la transformation locale et l’autonomisation des PME a séduit plus de 80 % des sondés. Il est vu comme un acteur central dans la relance économique du pays, à travers des mesures pragmatiques et structurantes.
Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, s’impose quant à elle comme la voix diplomatique forte de la RDC. Son franc-parler et son courage à porter la voix du peuple congolais dans les arènes internationales ont renforcé son image d’intégrité. Elle a su, à travers des victoires diplomatiques notables, restaurer une part de fierté nationale.
Jean-Pierre Bemba, ministre des Transports et ancien vice-président de la République, revient dans l’arène politique avec une posture d’homme d’État responsable. Sa ligne de conduite fondée sur l’unité nationale et le soutien aux FARDC face aux agressions extérieures lui vaut une solide crédibilité, particulièrement dans les provinces les plus exposées.
Marie-Thérèse Sombo, Ministre de l’Enseignement supérieur, incarne une fidélité politique à l’idéologie de l’UDPS, tout en appelant à une union sacrée autour du chef de l’État. Elle cristallise un espoir générationnel autour de l’éducation comme levier d’émancipation nationale.
Doudou Fwamba, Ministre des Finances, bénéficie quant à lui d’une reconnaissance pour sa gestion stable des équilibres macroéconomiques dans un contexte tendu. Son rôle de garant de la rigueur budgétaire fait de lui un pilier incontournable de la continuité gouvernementale.
Guy Kabombo Muadianvita, à la Défense, reçoit les éloges pour sa fidélité aux idéaux de souveraineté et pour ses initiatives concrètes en faveur du renforcement des capacités des forces armées.
A ses côtés, Jean-Pierre Lihau, à la Fonction publique, a conquis l’opinion avec son initiative « Ekonzo mpo na Mapinga », qui donne un visage humain à la solidarité nationale.
Patrick Muyaya, ministre de la Communication, s’est imposé dans la lutte contre la désinformation et les divisions. Sa communication offensive contre les fake news et son appel à l’unité ont consolidé son rôle de bouclier médiatique du gouvernement face aux manipulations.
Didier Budimbu, Ministre des Sports et Loisirs, est salué pour sa posture rassembleuse au sein de la coalition présidentielle. Son appel à l’engagement collectif face à l’ennemi commun résonne particulièrement auprès des jeunes.
Enfin, Yolande Elebe, à la Culture, incarne un front inédit : celui de la mobilisation artistique pour la paix. Son discours passionné en faveur d’un art engagé lui a valu une reconnaissance particulière dans les milieux culturels, souvent laissés en marge du combat national.
A l’heure où le président de la République s’apprête à rendre ses derniers arbitrages, la pression populaire en faveur du maintien de ces dix ministres dans le futur gouvernement d’union nationale est forte. Ils incarnent, chacun à leur manière, une réponse politique cohérente aux défis existentiels de la RDC.
(Avec Enquête.cd. La titraille est de La Prospérité)
C’est un tournant décisif dans la gestion des entreprises publiques en République Démocratique du Congo. Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a formellement interdit toute suspension de mandataires publics – notamment les Directeurs Généraux des établissements et sociétés du portefeuille – sans son approbation préalable et expresse. L’annonce a été faite ce vendredi 11 avril 2025, lors de la 142ème réunion du Conseil des Ministres, tenue à la Cité de l’Union Africaine.
Autorisation formelle
Dans sa communication, le Président de la République est revenu sur les tensions récurrentes autour de la gestion disciplinaire des mandataires, souvent à l’origine de conflits d’autorité, d’instabilité dans les entreprises et d’atteintes à la paix sociale.
« Toute initiative de suspension d’un mandataire par sa tutelle devra désormais requérir l’autorisation formelle du Chef de l’Etat », selon ce qui est repris dans le compte-rendu dudit Conseil des Ministres lu par le Porte-parole du Gouvernement.
Cette mesure s’appliquera sans préjudice des textes légaux et vise à renforcer la cohésion, la transparence et le bon fonctionnement des structures publiques.
Recadrage présidentiel
Ce recadrage vient également répondre à une série de suspensions qualifiées de litigieuses opérées par certains Ministres ces derniers mois, souvent sans base solide ni respect du droit. Tous les Membres du gouvernement concernés sont désormais tenus d’en faire rapport au Président de la République.
Le signal est clair : la stabilité institutionnelle passe aussi par une communication de l’autorité. Et la parole du Président de la République, désormais, prime sur les gesticulations isolées.
La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) de la République Démocratique du Congo (RDC) a créé, lundi 7 avril, un "Répertoire national" des défenseurs des droits de l'homme (DDH), dans sa décision n° 007/PRES/PNM/01/2025, du 07 avril 2025. Il s'agit de la " Décision CNDH n° 007/PRES/PNM/01/2025, du 07/04/2025 portant mesures d'application de la Loi n°23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits de l'homme en République démocratique du Congo" qui a été débattue et délibérée en assemblée plénière de la CNDH-RDC et signée par Paul Nsapu, président de cette institution d'appui à la démocratie.
Ainsi, cette décision relève l'importance de l'enregistrement des DDH auprès de la CNDH-RDC, en vue de garantir leur identification, leur sécurité ainsi que le respect de leurs droits et obligations. Elle s'est référée aussi à l'article 11 de la loi relative à la protection et à la responsabilité des DDH, qui fait obligation pour ces DDH d'envoyer chaque année un rapport de ses activités à la CNDH.
Décision composée de neuf (9) articles
La décision n°007 de la CNDH comprend neuf (9) articles. Le premier relève qu'il est créé un Répertoire national des DDH en RDC, destiné à recenser tous les DDH exerçant sur le territoire national, qu'ils soient individuels ou appartenant à une organisation légalement constituée.
Pour le deuxième article, les DDH se font enregistrer sans frais auprès de la CNDH, pour obtenir un numéro national d'identification.
Les autres articles relèvent notamment comment faire une demande d'enregistrement qui est adressée au président de la CNDH.
Conformément à un des articles de cette décision, la CNDH dressera un répertoire des DDH enregistrés, pour garantir la transparence et l'efficacité du processus. Il est enfin prévu ce répertoire sera régulièrement mis à jour en fonction des nouvelles inscriptions et des informations complémentaires qui y seront opérées.
Ci-dessous, la décision de la CNDH n° 007/ PRES/PNM/01/2025 du 07 avril 2025.
Presse/ CNDH-RDC
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L'HOMME CNDH-RDC
Institution d'Appui à la Démocratie
Le Président
DÉCISION Nº CNDH/207/PRES/PNM/01/2025, DU 07/04/2025 PORTANT MESURES D'APPLICATION DE LA LOI Nº 23/027 DÙ 15 JUIN 2023 RELATIVE A LA PROTECTION ET A LA RESPONSABILITE DU DEFENSEUR DES DROITS DES DROITS DE L'HOMME EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
Le Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme,
Vu la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006, telle que modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo, spécialement en ses articles 60, 122 alinéa 1 et 203:
Vu la Loi organique n°13/011 du 21 mars 2013 portant institution, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, spécialement en ses articles 2, 4 et 6 alinéa 10;
Vu l'Ordonnance n°23/009 du 27 janvier 2023 portant investiture des membres de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, CNDH en sigle;
Vu la loi n°004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif et établissements d'utilité publique, spécialement en ses articles 3, 4 et 5;
Vu la loi n°23/027 du 15 Juin 2023 portant protection et responsabilité du défenseur des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, particulièrement en ses articles 7, 10, et 11;
Vu le Règlement Intérieur de la Commission Nationale des Droits de l'Homme du 27 février 2023, tel que déclaré conforme à la Constitution par la Cour Constitutionnelle en son Arrêt n° R. Const. 1916/1930 du 24 mars 2023;
Vu l'Arrêté ministériel n°0018 du 25 novembre 2024 fixant les modalités d'exercice des activités des défenseurs des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, spécialement en son article 7;
Considérant l'importance de l'enregistrement des défenseurs des droits de l'homme auprès de la Commission Nationale des Droits de l'Homme en vue de garantir leur identification, leur sécurité, ainsi que le respect de leurs droits et obligations;
Considérant que l'article 7 de la loi n°23/027 du 15 juin 2023 dispose que le défenseur des droits de l'homme a le devoir de respecter la Constitution, les conventions régionales et internationales, ainsi que les lois et règlements en vigueur, et doit exercer ses droits et libertés dans le respect de la loi, de l'ordre public, des bonnes mœurs et de l'intérêt général :
Considérant que l'article 10 de la même loi dispose que le défenseur des droits de l’homme est tenu au secret professionnel et au respect de la confidentialité des sources d'informations dans l'intérêt des victimes et des témoins;
Considérant par ailleurs que l'article 11 de la loi précitée fait obligation pour tout défenseur des droits de l'homme d'envoyer chaque année un rapport de ses activités á la Commission Nationale des Droits de l'Homme, tout en précisant que cet envoi n'implique en aucun cas une tutelle de la CNDH-RDC sur le défenseur des droits de l'homme:
Vu la nécessité et l'urgence;
Après débat et délibération en Assemblée plénière,
DÉCIDE:
Article 1
En application de l'article 7 alinéas 3 et 4 de la loi n°23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, il est créé un Répertoire national des défenseurs des droits de l'homme en République Démocratique du Congo.
Ce répertoire est destiné à recenser tous les défenseurs des droits de l'homme exerçant sur le territoire national, qu'ils soient individuels ou appartenant à une organisation légalement constituée.
Article 2
Tout défenseur des droits de l'homme, qui exerce en dehors d'une association légalement Constituée, est tenu de se faire enregistrer, sans frais, auprès de la Commission Nationale des Droits de l'Homme pour obtenir un numéro national d'identification.
Toutefois, ceux qui exercent déjà leurs activités au sein des associations légalement constituées, sont enregistrés sur base des listes de leurs organisations déposées auprès de la CNDH et obtiennent, par ce fait, le numéro national d'identification suivant le numéro d'enregistrement de leurs associations.
Article 3
Pour être inscrit au Répertoire national, le défenseur des droits de l'homme doit soumettre au Secrétariat Technique ou à la Représentation provinciale de la Commission Nationale des Droits de l'Homme de son ressort les documents suivants:
1. Une demande d'enregistrement adressée au Président de la CNDH:
2. Un formulaire de demande d'enregistrement dûment rempli (à télécharger sur le site internet www.cndh.ed);
3. Une copie de la carte d'identité nationale ou de tout autre document d'identification valide:
4. Une photo passeport (en cas d'une organisation attacher celle du responsable);
5. Un justificatif de son activité en tant que défenseur des droits de l'homme; 6. Une déclaration sur l'honneur attestant du respect de la Constitution, des conventions internationales et des lois et règlements en vigueur, ainsi que des principes de neutralité et d'impartialité dans l'exercice de ses fonctions:
7. La preuve de l'existence légale de l'association.
Article 4
Le défenseur des droits de l'homme, une fois enregistré, obtient un numéro national d'identification qui lui permet de bénéficier de la protection et des garanties prévues par la législation congolaise. Toutefois, cet enregistrement ne soumet pas le défenseur des droits de l'homme à une quelconque tutelle de la Commission Nationale des Droits de l'Homme.
Article 5
La Commission Nationale des Droits de l'Homme dressera un répertoire des défenseurs des droits de l'homme enregistrés, garantissant la transparence et l'efficacité du processus. Ce répertoire sera régulièrement mis à jour en fonction des nouvelles inscriptions et des informations complémentaires qui y seront opérées.
Article 6
En vertu de l'article 10 de la loi n°23/027, tout défenseur des droits de l'homme inscrit au répertoire est tenu au secret professionnel et doit respecter la confidentialité des informations recueillies dans le cadre de ses activités, notamment celles concernant les victimes et les témoins.
Article 7
Conformément à l'article 11 de la loi précitée, chaque défenseur des droits de l'homme inscrit doit soumettre un rapport annuel de ses activités à la Commission Nationale des Droits de l'Homme, avec copie pour information au Ministre de la Justice, au Ministre en charge des Droits Humains, ainsi qu'au Secrétariat Général du Ministère des Droits Humains. Toutefois, l'envoi de ce rapport n'implique aucune forme de tutelle de la Commission Nationale des Droits de l'Homme sur les activités du défenseur des droits de l'homme.
Article 8
La Commission Nationale des Droits de l'Homme veille à l'indépendance des défenseurs des droits de l'homme dans l'exercice de leurs fonctions et garantit qu'aucune interférence externe n'influence leur travail.
Article 9
Le Secrétaire Technique est chargé de l'exécution de la présente décision qui entre en vigueur à la date de sa signature.
56ème Tribune de l'Ambassadeur Jean Thierry Monsenepwo
Résumé analytique :
Joseph Kabila, ancien président de la République Démocratique du Congo, multiplie les signaux d’un retour politique aussi ambigu que troublant. Sa récente correspondance adressée à Jeune Afrique n’est pas un simple exercice de style diplomatique, mais un acte politique lourd de sens, porteur d’un projet dont la lecture historique révèle une dangereuse révision narrative de la tragédie congolaise contemporaine. Cet article interroge la démarche, en analyse les soubassements, et alerte sur les collusions géopolitiques qu’elle sous-tend.
I. Une lettre, un symbole : l’ombre d’un retour par les ténèbres
Lorsqu’un ancien chef de l’État annonce son retour par la zone australe — précisément contrôlée par des groupes armés affiliés au M23, supplétifs documentés de l’armée rwandaise —, ce n’est pas anodin. C’est une déclaration de positionnement, un acte de dissidence implicite, voire une validation silencieuse des forces qui occupent une portion du territoire national.
Joseph Kabila ne rentre pas en citoyen, ni en sénateur à vie soucieux de contribuer au débat législatif. Il rentre en stratège, aspirant à reprendre pied dans une géographie politique façonnée dans le sang des Congolais. Ce retour annoncé n’est ni neutre ni innocent. Il épouse une cartographie de l’occupation, confirmant une vieille thèse exprimée en son temps par le président Félix Tshisekedi : celle des collusions structurelles entre l’ancien régime et les forces déstabilisatrices à l’Est du pays.
II. Du mutisme complice à l’alignement idéologique : la dérive d’un ancien Chef de l’État
Dans un contexte où l’attente nationale était claire — condamner l’agression rwandaise et appeler à l’unité —, Joseph Kabila a, à trois reprises, préféré se distinguer par une posture inquiétante de relativisation. Alors que la communauté internationale isole progressivement le régime de Paul Kagame pour son rôle déstabilisateur en RDC, l’ancien président se singularise par un silence éloquent, entrecoupé de prises de position qui ressemblent à des béquilles diplomatiques offertes à Kigali.
Peut-on encore parler d’omission ? Non. Il s’agit d’un positionnement assumé. Ce choix s’ancre dans une matrice politique et militaire vieille de deux décennies, et qui trouve son expression actuelle dans les alliances troubles entre l’entourage kabiliste, les résidus de l’ex-FAR/Interahamwe, et les milices pro-rwandaises, que dis je ? Pro Kagame.
III. La sénatoriale silencieuse : quand l’institution s’efface au profit de l’activisme
La loi sur le statut d’anciens chefs de l’état a fait de Joseph Kabila un sénateur à vie. Un honneur républicain. Une reconnaissance de la stabilité institutionnelle congolaise. Mais que fait-il de ce statut ? Rien. Il déserte l’enceinte du débat législatif, dédaigne la parole républicaine, et opte pour une stratégie de subversion feutrée.
À défaut d’agir comme un homme d’État, il parle comme un chef de faction. Il mobilise l’Afrique australe — non pour soutenir la paix ou appuyer les institutions de son pays — mais pour obtenir le retrait de forces multinationales qui protègent les civils congolais contre ceux-là mêmes qui occupent Bunagana, Rutshuru, Kanyabayonga, Goma, et Bukavu. En tuant, egorgeant, volant, et en enlevant les femmes de leurs foyers.
IV. Une fausse marche vers la “libération” : confusion entre héritage et héritier
En rêvant de répéter la marche de libération entreprise par son père, Kabila lit l’histoire à l’envers. Mzee Laurent-Désiré Kabila avançait contre des forces d’occupation ; Joseph Kabila, lui, revient avec elles. Il ne libère pas : il accompagne. Il ne rétablit pas : il désorganise.
Et le peuple dans tout cela ? Absent de son discours. Ignoré de ses calculs. Instrumentalisé dans sa stratégie. Un vrai retour patriotique aurait été précédé d’un appel clair à ses sociétaires à participer aux élections de 2018. Ce n’est pas le cas. Il n’est motivé que par le vide stratégique laissé par sa propre inaction.
V. Des complicités devenues visibles : Nangaa, M23, Kabila, même cartographie du chaos
Les convergences entre l’équipe de Corneille Nangaa, les mouvements terroristes à l’Est, et l’aile dure du kabilisme ne sont plus une rumeur. Elles sont visibles, mesurables, documentées. Ce n’est pas un hasard si, au cœur des offensives diplomatiques de ces derniers mois, c’est l’Afrique australe qui devient l’espace de repli stratégique de cette nébuleuse.
Ce projet n’a rien de républicain. Il est sécessionniste dans l’âme, subversif dans le fond, et dangereux dans la forme. Le Congo ne peut se permettre une relecture de l’histoire par ceux qui, de l’intérieur, justifient l’agression extérieure.
Conclusion : Une alerte républicaine
Le peuple congolais n’est pas amnésique. Il connaît les sacrifices consentis pour maintenir l’unité du territoire et l’intégrité de ses institutions. L’histoire n’est pas un théâtre de retour en grâce pour anciens dirigeants nostalgiques de leur propre autorité.
Le Congo de demain ne se construira pas sur les ruines de Bunagana, mais sur les fondations d’un patriotisme lucide, collectif et irréversible.
Les pourparlers entre le Gouvernement congolais et le l'AFC/M23 ont repris hier, mercredi 9 avril à Doha, capitale du Qatar. Cette rencontre cruciale, organisée sous la médiation discrète des autorités qataries, vise à avancer vers une résolution pacifique du conflit qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo.
L’objectif principal de ces discussions est de restaurer la paix dans une région marquée par des affrontements entre les FARDC, soutenues par les Wazalendo, et les rebelles de l’AFC/M23, appuyés par l’armée rwandaise. Ce mercredi marque une étape importante avec une première rencontre en face-à-face entre les deux camps.
Selon plusieurs sources, le M23/AFC a déjà soumis à la médiation qatarie un cahier des charges détaillant ses revendications et ses conditions pour une éventuelle désescalade. La rébellion exige également des garanties claires sur le pouvoir décisionnel de la délégation de Kinshasa avant d’aborder les sujets clés des négociations.
Cette rencontre pourrait conclure la première phase, axée sur les consultations et l’établissement d’un contact direct entre les parties.
Entretemps, dans une déclaration officielle, l'AFC/M23 a dressé une liste de six conditions strictes, sans lesquelles aucune négociation avec le gouvernement congolais ne pourra être envisagée. Le ton est posé, mais ferme : pas de dialogue sans gestes politiques forts.
Au sommet des exigences figure une déclaration solennelle du président Félix Tshisekedi. Pour l’AFC/M23, cette prise de parole serait la clé d’un engagement crédible en faveur d’un règlement pacifique. En clair, il ne s’agit plus simplement de discuter de paix, mais d’en poser les fondations symboliques et institutionnelles.
Le mouvement rebelle demande également la levée de toutes les mesures considérées comme hostiles, notamment la résolution de l’Assemblée nationale du 8 novembre 2022. Il insiste sur la nécessité de négocier dans un cadre « neutre », à l’abri de toute pression ou menace judiciaire.
Sur le terrain judiciaire, l’AFC/M23 réclame l’annulation des poursuites et condamnations visant ses dirigeants. Le mouvement juge que leur maintien constitue un obstacle majeur à un dialogue équitable, et accuse Kinshasa d’entretenir une logique de diabolisation plutôt que de réconciliation.
Dans son extrait de rôle, publié hier, mercredi 9 avril 2025, la Cour Constitutionnelle, siégeant en matière répressive, confirme la tenue d’une nouvelle audience en date du lundi 14 avril prochain, dans l’Affaire Bukanga Lonzo. Après la remise accordée au mois de mars, Augustin Matata Ponyo, Premier Ministre honoraire, Déogratias Mutombo, Ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, et l’homme d’affaires Christo Grobler, sont attendus pour comparaître devant la Justice de la RDC.
L’audience de ce lundi 14 avril 2025 sera une séance de relance après une longue trêve motivée par trois raisons. La première concerne la période électorale avec un des prévenus qui était candidat à la présidentielle. Et la cour constitutionnelle avait respecté ses droits civiques et fondamentaux. La deuxième raison, c’est les contentieux électoraux. La cour constitutionnelle était dans l'impossibilité de siéger en matière répressive étant donné que deux membres de sa composition avaient épuisé leur mandat de 9 ans et qu’il fallait suivre toute la procédure requise pour leur remplacement. La troisième et dernière raison : les trois prévenus ont, par leurs conseils, sollicité une remise prétendant n'avoir pas reçu d'exploits, c'est - à - dire les invitations de justice, pour l'audience de ce lundi 03 mars 2025 ; un argument vite balayé par le Procureur Général, Ministère public dans son intervention ; ensuite par la Cour constitutionnelle qui a rappelé qu'on était en matière répressive et que la seule remise qui pouvait être accordée est d'un mois afin de permettre à toutes les parties de vider le fond.
Pour le rendez-vous de la semaine prochaine, la Cour Constitutionnelle appelle les prévenus à prendre leurs dispositions pour respecter la date fixée, après une mesure de grâce leur accordée, il y a plus d’un mois.
Dans le cadre des efforts visant à renforcer le secteur agricole en République Démocratique du Congo, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb, a plaidé en faveur d’un appui parlementaire pour l’adoption de la loi semencière. Lors d’un entretien avec le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, ce haut responsable du Gouvernement Suminwa a lancé un appel à l’action pour surmonter les défis qui freinent le développement agricole du pays.
‘’Nous ne devons pas continuer à manger chez les voisins. Nous devons produire et nourrir les voisins’’, a déclaré avec force le Ministre d’Etat Grégoire Mutshail, exprimant sa vision ambitieuse pour l’autosuffisance alimentaire et la compétitivité agricole de la RDC. Cet appel incarne une volonté de faire de l’agriculture un pilier clé de la croissance nationale.
Au cours de cet entretien, il a exposé les principaux défis structurels rencontrés par le secteur notamment, les contraintes législatives. Parmi ces défis, figure la loi semencière dont certaines dispositions sont actuellement bloquées par la loi sur les principes fondamentaux relatifs à l’agriculture. Le MinEtat a souligné l’importance de déverrouiller ces articles pour permettre l’adoption de cette législation essentielle. Il a précisé que cette loi vise à réglementer la production et la commercialisation de semences de qualité sur l’ensemble du territoire national.
‘’Nous avons des projets de grande envergure. Nous avons sollicité le soutien de la Représentation Nationale afin que cette loi accompagne l’action du Gouvernement. L’agriculture est un secteur prioritaire pour le Chef de l’Etat. Il est temps que le slogan “la revanche du sol sur le sous-sol” devienne une réalité tangible, et non un simple discours’’, a insisté le Ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, pour démontrer sa détermination à concrétiser les ambitions du Gouvernement.
De son côté, le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, a réaffirmé son engagement envers le secteur agricole, qu’il considère comme un levier stratégique pour lutter contre la pauvreté. Il a promis d’accompagner personnellement le processus d’adoption et de mise en œuvre de la loi semencière, mettant en avant son importance pour garantir la sécurité alimentaire et soutenir les agriculteurs locaux.
L’adoption de la loi semencière pourrait marquer un tournant dans les efforts du pays pour transformer le secteur agricole et renforcer sa souveraineté alimentaire.