La Commission Nationale des Droits de l'Homme de la République Démocratique du Congo (CNDH-RDC) a été impliquée dans « la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants » mise en place à Rabat, au Maroc, a relevé son Président M. Paul Nsapu, dans la restitution faite jeudi à Kinshasa à la presse.
« La RDC est considérée, pour le moment, comme le point de départ des migrants, avant de passer la Méditerranée via notamment le Maroc. C’est dans ce cadre que nous avons été associé à ces travaux tenus au Maroc, où une convention concernée la protection des droits des travailleurs migrants a été mise en place », a déclaré Paul Nsapu, Président de la CNDH-RDC.
« C’est la situation d’agression dont le pays est victime, dans sa partie Est, qui est à la base des départs de nombreux congolais vers d’autres pays, comme le Maroc, fuyant les atrocités qui nous sont imposées par le Rwanda et ses supplétifs du M23-AFC », a-t-il ajouté, relevant qu’il était important que la RDC, à travers la CNDH soit à ses travaux pour présenter la situation réelle des Congolais et faire appel à la solidarité notamment africaine pour un retour effectif de la paix dans partie Est du pays.
Au Maroc, plusieurs travaux ont été organisées notamment la table ronde qui a été intitulée : « Pour des politiques migratoires fondées sur la protection des droits de l’homme : décryptage de l’observatoire générale n° de la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants ».
« Plusieurs institutions nationales des droits de l’homme (INDH) ont pris part à ces travaux organisés par certains organes conventionnels des droits de l’homme des Nations Unies, le Réseau des institutions nationales des droits de l’homme (RINADH) et autres », a indiqué le président Paul Nsapu.
Mais avant le Maroc, le président de la CNDH-RDC a été au Burundi, ou il a été invité par la CNDH-Burundi pour échanger sur la situation des déplacés congolais dans ce pays voisin de l’Est après l’occupation des villes de Goma et Bukavu, respectivement dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu par le Rwanda et ses supplétifs du M23-AFC.
Dans un esprit de concertation et d'engagement, les acteurs du Secrétariat Général à la Reconstruction se sont réunis en début de la semaine, pour valider la feuille de route 2025, pierre angulaire des efforts à venir. Cette rencontre marque une étape déterminante, affirmant la volonté collective de bâtir des stratégies concrètes et efficaces pour renforcer la dynamique du Ministère des ITPR. A travers des échanges constructifs et une synergie d’idées, cette validation ouvre la voie à une mise en œuvre rigoureuse et ambitieuse des objectifs fixés.
ALLOCUTION DE CIRCONSTANCE A L'OCCASION DE L'ATELIER DE VALIDATION DE LA FEUILLE DE ROUTE 2025 DU SECRETARIAT GENERAL A LA RECONSTRUCTION DU MINISTÈRE DES ITPR
- Monsieur le Secrétaire Général à la Reconstruction ;
- Monsieur le Secrétaire Général aux ITPR;
- Mesdames et messieurs les Directeurs- Chefs de Service;
- Mesdames et Messieurs les Agents et Cadres de l'administration du Secrétariat général à la Reconstruction
- Distingués invités ici présents
Je voudrais de prime abord vous transmettre le message de Son Excellence Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre des ITPR retenu par un empêchement de dernière minute, alors que vivement il souhaitait être présent parmi nous. C'est pour cette raison qu'expressément, il m'a déléguée pour le représenter aux activités de cette matinée. Ce faisant, j'exprime ma satisfaction d'avoir eu le privilège et le plaisir de suivre assidûment le déroulement des travaux de validation de la feuille de route 2025 du Secrétariat Général à la Reconstruction ; et à propos, je salue la qualité du travail abattu à travers les diverses interventions qui ont nourri le débat et conduit aux résultats escomptés des assises .
A cet égard,
- Monsieur le Secrétaire- Général ;
- Distingués invités,
je promets , croyez- moi, de me faire le devoir de rendre fidèlement compte à Son Excellence Monsieur le Ministre d'Etat, du bon déroulement et de la pertinence des conclusions obtenues, favorables au travail futur dans le domaine de la Reconstruction au sein de notre Ministère des ITPR..
- Que Vive l'atelier de validation de la feuille de route,
- Que Vive le Secrétariat Général à la Reconstruction,
Un vent de changement et d'espoir a soufflé sur la RDC. Au Centre culturel et artistique pour les pays d’Afrique centrale (CCAPAC), un événement d'une portée considérable s'est déroulé ce jeudi 24 avril 2025 : ‘’le lancement officiel des travaux d'élaboration de la nouvelle politique salariale destinée aux agents et fonctionnaires de l'Etat’’. Présidée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, cette cérémonie marque le début d'une réforme attendue, visant à instaurer plus d'équité et de rationalité dans la rémunération au sein de l'administration publique.
Dans une atmosphère chargée de sens et d'attentes, le Président de la République a pris la parole pour souligner l'importance cruciale de cette initiative. Il a, d'emblée, situé cette démarche dans un contexte national complexe, établissant un parallèle entre les défis sécuritaires et la quête de justice social.
‘’Nous traversons une étape décisive de notre histoire, tandis que l'Est de notre pays est confronté à une agression inacceptable, menaçant la sécurité et la dignité de notre population, une autre bataille s'engage ici, celle de la justice sociale, de la valorisation de nos fonctionnaires et de la modernisation de notre administration publique. Ces luttes bien que différentes par leurs domaines, partagent une même finalité, construire un Congo fort, uni, prospère, où chaque citoyen vit dans la paix, la dignité et l'équité’’, a déclaré le Chef de l’Etat devant les membres du gouvernement présents à cette cérémonie.
Ces mots forts résonnent comme un appel à l'unité et à la mobilisation sur tous les fronts. La réforme salariale n'est pas présentée comme une simple mesure administrative, mais comme une composante essentielle de la construction nationale, un pilier pour un avenir où chaque citoyen se sent respecté et valorisé.
Le Président Tshisekedi n'a pas éludé les problèmes profonds qui minent actuellement le système de rémunération de la fonction publique. Il a dressé un constat lucide et sévère des inégalités persistantes.
‘’Trop longtemps des inégalités marquent notre fonction publique. Certains ministères ou services, notamment à caractères économique et financier disposent des ressources importantes, et avantages généreux, tandis que d'autres, également essentiels au développement national, demeurent relégués au second plan avec des salaires pénibles. Ce déséquilibre alimente un sentiment d'injustice, démotive les agents, et diminue la qualité du rendement du service public’’, a-t-il indiqué face à une salle acquise à sa cause.
C'est face à cette réalité préoccupante, source de frustrations et d'inefficacité, que le Chef de l'Etat a réaffirmé sa volonté de changement. Il a rappelé la mission confiée au Gouvernement et aux participants aux travaux du Conseil national du travail (CNT).
‘’Face à ce constat préoccupant, j'ai instruit le Gouvernement, de concevoir une politique salariale équitable, moderne et durable. Cette nouvelle politique salariale devra impérativement garantir une rémunération juste, fondée sur les efforts fournis, les qualifications obtenues et les responsabilités assumées, sans favoritisme entre les agents’’.
L'objectif est de mettre fin à l'arbitraire et aux disparités injustifiées. Pour y parvenir, le Président a défini des lignes directrices précises pour la future grille salariale.
‘’La nouvelle grille salariale devra reposer sur une grille salariale unique, visible et accessible à tous, prenant en compte le grade, l'ancienneté et appliquée de manière uniforme. Elle devra attirer et retenir les compétences grâce à des incitations motivantes et compétitives. Elle devra aussi s'inscrire dans les limites des capacités financières de l'État en adoptant une gestion rigoureuse et responsable de nos ressources, devra standardiser les primes de manière transparente, en évitant les écarts excessifs entre les ministères’’, a souligné le Président de la République.
Les critères unicité, transparence, équité basée sur des éléments objectifs, attractivité, soutenabilité budgétaire et rationalisation des primes, constituent la feuille de route de cette réforme ambitieuse. Il s'agit de bâtir un système cohérent, motivant et responsable.
En conclusion de son allocution, le Président Félix Tshisekedi a tenu à exprimer sa confiance envers les acteurs chargés de mener à bien cette mission délicate, tout en affirmant son engagement personnel indéfectible pour la réussite de la réforme :
‘’Nos agents de l'administration publique attendent un système juste, transparent, moderne et efficace. J'ai une pleine confiance en vos compétences et votre engagement et votre sens du devoir, à poser les bases solides à cette réforme. Je vous assure de m'impliquer personnellement pour sa mise en œuvre’’.
Par ailleurs, la voix des travailleurs a également été entendue lors de cette cérémonie. M. Fidèle Kiyangi, président de l’Intersyndical national de l’administration publique (INAP), a pris la parole au nom des agents publics. Il a d'abord exprimé sa gratitude envers le Chef de l'Etat pour les progrès déjà réalisés sous son mandat.
‘’Nous vous remercions pour votre volonté de garantir une mise à la retraite honorable aux agents de l’Etat, ce qui a permis de rendre hommage à nos vaillants fonctionnaires. Nous saluons également la mécanisation de plus de 182 000 agents qui, pendant des années, ne percevaient aucun salaire’’, a affirmé le responsable de l’INAP.
Ces avancées, notamment la reconnaissance des fonctionnaires partant à la retraite et l'intégration salariale de dizaines de milliers d'agents autrefois non rémunérés, constituent un socle sur lequel bâtir la nouvelle réforme. Saluant l'initiative du jour, M. Kiyangi a souligné son caractère historique.
Cette reconnaissance par le représentant syndical témoigne de l'ampleur des attentes et de la portée potentiellement transformatrice de la réforme engagée.
La question cruciale du financement de cette politique salariale renouvelée, qui vise potentiellement une augmentation significative des rémunérations, a été abordée par le Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau. Il a annoncé une mesure concrète et imminente pour dégager les ressources nécessaires notamment, le lancement, dès le mois prochain, d'un vaste processus de contrôle de tous les agents publics. L'objectif est d'assainir les fichiers et de récupérer des fonds indûment versés. Avec assurance, il a précisé :
‘’L’argent pour doubler voire tripler les salaires proviendra de cette opération’’, a-t-il lancé.
Plus rien ne sera comme avant. Après les récentes inondations qui ont secoué la ville-province de Kinshasa, allant jusqu'à occasionner des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables, le Gouvernement central, sous la conduite managériale de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, a pris ses responsabilités. Ce, pour soulager efficacement les sinistrés, mais aussi prévenir les catastrophes naturelles futures.
Au cours d'un briefing tenu hier, jeudi 24 avril 2025, Guy Loando Mboyo, Ministre d'Etat en charge de l'Aménagement du territoire, et Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, ont annoncé des stratégies innovantes envisagées par l'équipe gouvernementale en vue de consacrer une approche pragmatique dans la prévention et la gestion de crises relatives aux phénomènes naturels.
Dans son intervention, Guy Loando a largement expliqué la vision réaliste du Gouvernement. Selon lui, après les inondations survenues au seuil du mois d'avril en cours, un plan d'urgence a été élaboré sur instruction du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour assurer un suivi rigoureux de la stratégie gouvernementale.
"Le VPM de l'intérieur a mis en place un comité de crise qui a regroupé toutes les administrations concernées par cette question. Il fallait d'abord comprendre les causes. On a élaboré un plan d'urgence qui a plusieurs points. Ce plan d'urgence a été élargi pour que des actions concrètes soient mises en œuvre sur le plan social, sur le plan technique, sur le plan légal, sur le plan réglementaire et sur le plan financier. De ce plan d'urgence qui a été élaboré sous la coordination du Comité permanent d'alerte et des urgences, les autres secteurs sont concernés. Au-delà du ministère de l'intérieur, il y a le ministère des infrastructures, puisqu'il y a des mesures qui portent sur le curage des caniveaux. Avec les évènements que nous avons connus, il s'est fait que beaucoup de voies d'évacuation des eaux de pluies sont bouchées. Il y a aussi le ministère de la Santé. Lorsqu'il y a des crises humanitaires, cela amène également des crises de santé publique. Au-delà de la gestion actuelle, le Gouvernement a pensé qu'il était plus qu'urgent que nous puissions disposer dans toutes les provinces, des unités d'intervention médicale... Il faut constituer également des stocks de médicaments dans chacune des provinces pour permettre une bonne prise en charge quand il y a ce type de cas et des évènements imprévisibles. Le ministère de la Santé a également proposé la formation des professionnels de santé parce que les cas de crise liés aux catastrophes demandent une formation spécifique, notamment les gens qui sont habilités à faire l'évacuation. Quand il y a la montée des eaux de pluie, il faut qu'il y ait des gens qui savent nager. Le Ministre de la Santé avait proposé la création et l'installation de cette brigade d'intervention. Il a également demandé qu'au niveau du Ministère des Affaires sociales, au-delà de l'établissement qui s'occupe de la Caisse nationale de la gestion des catastrophes naturelles, qu'il y ait une harmonisation pour permettre à ce que le Ministère des Affaires sociales puisse jouer pleinement son rôle avec les structures qui sont placées sous sa tutelle. Le Gouvernement central a estimé qu'il faut une bonne coordination pour la gestion des catastrophes. Il faut qu'il y ait un protocole. Le Gouvernement a également pris la mesure pour ce qui est de l'opérationnalisation des réponses à tout ce qui est relatif aux catastrophes naturelles. Il y a aussi le volet de la Communication. Il avait été demandé à la Ministre des Affaires sociales et de la Communication d'initier des campagnes d'éducation civique pour que les gens sachent ce qu'il faut faire en cas de catastrophes naturelles. Il y a toute une campagne qui doit être organisée sur l'ensemble du pays", a-t-il rassuré. Le Ministre d'Etat Guy Loando a également affirmé que, parmi les mesures prises pour parer aux risques d'inondations, il y a la démolition des constructions érigées sur les sites non aedificandi et l'interdiction de l'octroi des titres qui encouragent l'exploitation des milieux à risques, aussi bien à Kinshasa qu'au niveau des provinces.
"Le Gouvernement, dans ses responsabilités, a estimé qu'il faut qu'on ait des sites dédiés uniquement à l'accueil de nos compatriotes lorsqu'il y a des catastrophes, dans toutes les 26 provinces. Parmi les mesures, il y a aussi la construction des logements sociaux. La collègue des Affaires sociales avait également recommandé qu'il y ait une brigade des transports, un corps dédié, formé et entraîné pour faire face aux catastrophes naturelles. Au niveau technique, il avait donc été demandé qu'on procède à la surveillance des zones interdites, les sites non aedificandi. Le constat qui a été fait c'est que nos compatriotes, eux-mêmes, se choisissent où ils doivent aller s'installer. On est dans un phénomène des occupations volontaires, en lieu et place des occupations réglementaires. Au niveau du Ministère de l'environnement, la question de la gestion des déchets. Le comité s'était aussi penché sur cela pour que nous ayons un système de collecte régulière. Toujours au niveau technique, le Gouvernement avait identifié un certain nombre des voiries et des routes qui sont d'une importance capitale. Enfin, sur le plan légal, notre collègue Ministre d'État aux Affaires foncières a sollicité et obtenu du Gouvernement l'exécution de son arrêté pour tout ce qui concerne le morcellement. Le Gouvernement a demandé que cela soit respecté. Le Gouvernement a également ordonné qu'on puisse procéder à la démolition de tous les ouvrages qui se trouvent dans les sites qualifiés comme des zones à risque", a soutenu Guy Loando Mboyo, dans un élan de sérénité, dans son intervention, face à la presse. Pour sa part, le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, a tenu à réaffirmer l'engagement des dirigeants du pays, dans le cadre du Gouvernement de Madame Judith Suminwa, à remplir avec fidélité sa mission, en restant toujours à l'écoute et au service des populations. Il a, cependant, attiré l'attention des uns et des autres sur l'importance des règlements en matière de construction.
"Si nos villes étaient bien aménagées, on n'aurait pas eu autant de dégâts. On ne peut pas empêcher les pluies de tomber ni les catastrophes naturelles de subvenir. Mais, on peut, de par notre comportement, de par la manière d'aménager, éviter que nous ayons des dégâts de cette ampleur", a insisté Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, lors de cet exercice de redevabilité, tenu au mythique studio Mama Angebi de la RTNC.
(Enquête réalisée par Belhar Mbuyi et Olivier Kaforo)
Août 2023. Jules Alingete bloque la sortie des milliers de lampadaires et leurs accessoires des entrepôts de la Direction générale des douanes et accises (DGDA). A moins de quatre mois des élections, Félix Tshisekedi tient à l’installation de ces lampadaires à Kinshasa, qui feront partie de son discours bilan pour la capitale.
Devant plusieurs de ses proches depuis le Brésil, le Chef de l’Etat ordonne à Nicolas Kazadi d’instruire de sa part l’IGF-Chef de Service (Jules Alingete) de lever sa mesure immédiatement pour ne pas entraver le projet. Jules Alingete refuse de s’exécuter. Le projet prendra donc un grand retard. Comme le chef de l’Etat laisse faire, M. Alingete se croit tout permis.
Il va donc entraver la réalisation des pans du programme du chef de l’Etat, ou encore détruire l’image des proches du président de la République dans l’opinion, en orchestrant des puissantes campagnes médiatiques.
Et ce sont les fidèles du Président de la République qui ont fait preuve d’abnégation et de compétence dans la conduite de leurs charges qui se retrouvent sacrifiés. Le cas de Nicolas Kazadi, alors Ministre des Finances, est révélateur de ce lâchage par le numéro un congolais à la suite des dossiers dans lesquels, pourtant, aucune incrimination n’a été retenue à son encontre.
Notre consortium de médias économiques congolais constitué du Groupe de presse Chronik’Eco et du site d’informations économiques Finance-cd.com, a décidé de mener une enquête sur l’affaire dite de lampadaires, qui avait fait l’objet de dénonciations de la part de l’Inspection générale des Finances (IGF). Le consortium a travaillé selon les règles de l’art, pour démêler la vérité de la clameur publique instillée par des puissantes campagnes médiatiques menée en sous-main par l’Inspecteur Général des Finances (IGF).
Il nous apparaît clairement que la démarche de l’IGF n’a réussi qu’une chose : entraver durablement l’implémentation du programme du chef de l’Etat. Etait-ce l’objectif poursuivi ? Ceux qui ont ainsi contrarié l’exécution du programme du président de la République l’ont fait dans quel dessein ? Nuire à l’action du chef de l’Etat ? Se taper une popularité à peu de frais en surfant sur le populisme ? Ou les deux à la fois ? A l’opinion de juger.
Deuxième partie : l’affaire des lampadaires
Mi-2021, peu après sa nomination au ministère des Finances dans le gouvernement Sama Lukonde, Nicolas Kazadi reçoit le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, accompagné du PDG de SOLEKTRA, l’homme d’affaires Samba Bathily. Dans leur gibecière, un projet d’implantation de l’éclairage public à Kinshasa, projet que le Chef de l’Exécutif de la capitale a déjà fait valider à tous les niveaux. Il s’agit d’implanter 2.594 au coût total de 13,6 millions de dollars américains.
Encore une fois, Nicolas Kazadi pose des questions sur les prix, expliquant qu’il a déjà payé des lampadaires avec Modern Construction à 1.500 USD, et demande comment justifier un prix aussi élevé. Mais ses deux interlocuteurs donnent tous les détails au centime près : leurs lampadaires sont différents sur le plan de la qualité ; la société prestataire va les commander de France au prix de 1.700 euros dans le cadre d’une opération pilote visant à déclencher le financement par le trésor français de 30.000 lampadaires au bénéfice de la RDC pour un prix total de 50 millions d’euros.
Ensuite : avec les mâts qui seront commandés du Maroc, la construction de massifs de candélabre en béton – dispositifs de fixation en forme de socle béton destiné à servir d'appui aux poteaux d'éclairage public – et d’autres accessoires, le kit complet par lampadaires revient à 4.936,62 USD. Il faut ajouter 13 lots 693complets d’équipements d’entretien au coût unitaire de 68.289,75 USD, soit un coût total de 887.766,75 USD. Ce qui donne le total marché de 13.693.370,62 USD.
Dans ces conditions, le ministre des Finances accepte donc de signer l’ordonnancement de la dépense. Mais, pour veiller à ce que ce soit bien le modèle présenté qui sera acheté, il prend des mesures de précaution : il demande à Gentiny Ngobila (Gouverneur de Kinshasa) d’ouvrir un compte dans une banque dont ils vont surveiller ensemble les transactions. C’est ainsi qu’un compte est ouvert à la SOFIBANQUE par le gouverneur de Kinshasa. Nicolas Kazadi y transfère les 13 millions USD, mais prend soin d’aviser par écrit le PDG de la banque que tout paiement ne pourra se faire que sur base de sa non-objection. Il est convenu que 30% de la somme seront versés au prestataire, la société Solektra de Samba Bathily, et 70% directement au fournisseur, une société française.
L’IGF Bloque et bloque encore
Par la suite, c’est Nicolas Kazadi lui-même qui invite l’inspecteur général des finances - chef de service et lui confie la surveillance du dossier. Jules Alingete Key lui explique que cela tombe bien parce que son service a justement une mission à l’hôtel de ville. Le premier paiement a lieu sans problème. Pour le deuxième, M. Ngobila écrit à la SofiBanque pour exiger que le paiement soit fait en faveur du prestataire.
Inquiet, le PDG de la SofiBanque, M. Henry Wazni, écrit à Nicolas Kazadi (ministre des Finances) pour lui rappeler que les versements au prestataire devraient se limiter aux premiers 30% selon ses instructions. Sur quoi le Ministre des Finances ordonne que l’argent soit payé directement au fournisseur.
Pour les 30% derniers, M. Ngobila écrit à la SofiBanque pour qu’ils soient versés dans le compte fonctionnement de l’hôtel de ville. Mais, la banque est restée sur les instructions de M. Kazadi, et a plutôt payé au fournisseur.
Tous les conteneurs arrivent ainsi au port de Matadi, mais il se pose un problème : les régies financières exigent à la Solektra de payer la TVA et la douane. Les deux font 56% du montant. « Si je paie une telle somme, je subis une perte qui ne me permettra pas de mener à bien le projet », explique M. Samba Bathily au Ministre des Finances.
Nicolas Kazadi lui rétorque qu’il aurait dû négocier une exonération en amont. « C’est vrai que je n’y avais pas pensé avant, mais partout en Afrique où je fais de tels projets, ce genre de matériels sont toujours exonérés », répond M. Bathily. Il reste que Solektra écrive au Ministre des Finances pour solliciter l’exonération après coup.
M. Kazadi confie le dossier à sa cellule fiscale dont le responsable, le conseiller Chiribagula lui dit qu’il existe en ce moment-même, un décret en préparation qui exonère les produits solaires, mais qui n’est pas encore finalisé. Il propose au ministre d’autoriser la levée d’urgence de sorte que Solektra ne paie pas les frais, en attendant que le Premier ministre signe son décret. C’est ainsi que Nicolas Kazadi écrit à la DGDA pour solliciter la levée d’urgence, ce que la DGDA autorise.
Mais, au moment où les lampadaires allaient être sortis de la douane, Jules Alingete Key, qui se trouve à Matadi, s’interpose et bloque l’opération. Il va y avoir un échange entre lui, les dirigeants de Solektra et les responsables de la DGDA. En conclusion, ils décident ensemble de revenir vers le ministre des Finances. Nicolas Kazadi reconfirme son autorisation de levée d’urgence. Mais au moment de sortir les lampadaires de la douane, Jules Alingete Key bloque encore.
L’IGF boude les instructions du Président
Conséquence : alors que Félix Tshisekedi souhaitait les voir installés pour éclairer les Kinois la nuit comme une des actions à brandir dans son discours en cette année électorale, les lampadaires se retrouvent bloqués dans les entrepôts de la DGDA par la seule volonté d’un homme, Jules Alingete.
En août 2023, le Chef de l’Etat congolais est à Belém au Brésil pour participer à un sommet sur le bassin de l’Amazonie. Dans son entourage il y a le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi et l’homme d’affaires Samba Bathily.
Au cours d’un intermède dans la suite présidentielle, ce dernier pose son problème au chef de l’Etat, disant qu’il n’a toujours pas achevé son projet d’installation des lampadaires à Kinshasa à cause de Jules Alingete qui bloque la sortie du matériel. Félix Tshisekedi s’en étonne, et se tourne vers son ministre des Finances. Ce dernier explique qu’il a fait ce qu’il pouvait, mais qu’il a buté sur l’intransigeance de l’IGF-chef de service.
Sur le champ, le président de la République ordonne à Nicolas Kazadi d’appeler l’IGF et de lui dire de lever son interdiction pour ne pas compromettre le projet. Le Représentant personnel du Chef de l’Etat, Joseph Thierry Luvuezo Bolimela, et le Directeur de Cabinet adjoint à la Présidence, Olivier Mondonge sont présents.
Nicolas Kazadi appelle donc Jules Alingete et lui donne les instructions reçues du président de la République, et ce dernier s’engage à exécuter l’ordre du chef de l’Etat. Mais rien ne se fera. Jules Alingete boude les instructions du président de la République. Les mois passent.
En décembre, mois électoral, l’IGF-chef de service sort le dossier avec deux thèmes : surfacturation et non-exécution. Alors que, d’une part, l’IGF avait en charge la gestion du compte et, d’autre part, c’est lui qui bloque la sortie du matériel !
Comme d’habitude, une terrifiante campagne médiatique est lancée pour ravager l’image de Nicolas Kazadi, présenté comme le moteur d’un détournement monstre dans le dossier lampadaires.
« D’abord ce dossier n’était ni initié, ni négocié par Nicolas Kazadi. C’est un dossier qui vient de l’hôtel de ville, et qui était passé par toutes les étapes d’approbation. Si Nicolas Kazadi avait l’intention de s’enrichir sur ce dossier, il aurait payé au prestataire, de sorte que ce dernier lui rétrocède un pourcentage sur le montant payé. Or, il a exigé le paiement direct au fournisseur en France. Ce faisant, il a sécurisé le projet », explique un spécialiste des finances publiques.
Des projets de Félix Tshisekedi passés à la trappe
Inquiet, Félix Tshisekedi convoque Nicolas Kazadi et Jules Alingete pour une confrontation devant lui. Le ministre accuse l’IGF de mauvaise foi et d’ourdir une cabale politique, et ce dernier n’a qu’un seul argument : la surfacturation. Il affirme que le prestataire aurait acheté les lampadaires à 800 euros et non à 1.700 comme il l’affirme, et que par conséquent, le prestataire ne perdrait pas l’argent s’il payait la douane et la TVA. Il affirme détenir la lettre du fournisseur qu’il se refuse pourtant de brandir.
Vive réaction de Nicolas Kazadi qui rappelle que le fournisseur a été payé par lettre de crédit, et pose la question de savoir comment la banque peut tricher avec une lettre de crédit. Ensuite, poursuit-il, lorsqu’on regarde le crédit que la RDC a obtenu du trésor français de 50 millions d’euros pour 30.000 lampadaires, cela donne à l’unité le prix de 1.667 euros. Ce qui correspond au prix présenté par le prestataire si on arrondit. « Il n’y a donc pas tricherie sur le prix », insiste-t-il.
Curieusement, le Chef de l’Etat ne fait aucun reproche à Jules Alingete sur le fait qu’il n’a pas obéi à l’instruction qu’il lui a transmise par le biais de Nicolas Kazadi depuis le Brésil, celle de libérer les lampadaires pour qu’ils soient installés avant les élections. L’IGF-chef de service se croit donc pousser des ailes.
Le lendemain, le Ministre des Finances s’enquiert auprès de M. Bathily qui confirme le prix et lui envoie une lettre du fournisseur. A son tour, il transmet cette lettre en annexe d’un courrier qu’il adresse à Jules Alingete dans lequel il lui demande quel intérêt il a pour mentir de la sorte.
A propos de la supposée surfacturation, on peut se demander si l’affirmation de Jules Alingete tient la route. En épluchant les dossiers de l’Hôtel de Ville, il apparaît que ce sont au total quatre entreprises qui avaient gagné le marché d’éclairage public à Kinshasa. Nous allons comparer deux de ces soumissionnaires : Solektra et Proton.
Solektra présente une offre avec des panneaux de 80W, /13.120 lumens ; des panneaux solaires de 270 Wc ; des batteries de 26,6v/33Ah, soit 845 Wh ; le tout pour un éclairage maximal de 60 lux. Par contre, Proton fait une offre avec des panneaux de 74W/8000 lumens ; des panneaux solaires de 80Wc ; des batteries de 12,8v/24Ah, soit 307Wh ; le tout pour un éclairage maximal de 30 lux. Qualitativement parlant, l’offre de Solektra est de loin meilleure que celle de Proton, pour un rendement deux fois supérieur. Pourtant, le coût unitaire des lampadaires de Proton est de 6.147,99 USD, de loin supérieur à celui de Solektra qui n’est que de 4.936,62 USD.
Les Kinois peuvent donc apprécier le rendement des deux sociétés, avec les lampadaires de Solektra sur l’avenue Elengesa où la lumière est impeccable la nuit, avec les lampadaires de Proton sur l’avenue Shaba. Mais alors, pourquoi Jules Alingete n’a pas parlé de surfacturation à propos du marché accordé à Proton ? Bonne question ! Et pour cause : Proton appartient au groupe Rawji.
En violation de la loi qui régit le corps des inspecteurs des finances, Jules Alingete détient un cabinet fiduciaire privé, D.A. Consulting Office (D.A.C.O Sarl), qui est géré par son épouse, ce qui le met en position litigieuse au regard de sa fonction. Or, le groupe Rawji est le principal client de DACO Sarl pour ses travaux d’expertise comptable. Ceci explique donc cela.
Belhar Mbuyi (Finance-cd.com) et Olivier Kaforo (Chronik’ Eco)
« La justice est rendue sur l’ensemble du territoire national au nom du peuple ». Cette énoncée de l'article 149 de la Constitution de la République Démocratique du Congo place le peuple congolais au centre de toute action judiciaire. Cette position voulue par le législateur semble avoir été bafouée, foulée aux pieds et piétinée dans l'affaire Bukanga-Lonzo, au regard des attaques portées par le Ministère Public contre la représentation nationale, qu'est l'Assemblée Nationale. Tous les détails dans les lignes qui suivent.
Conformément à la position exprimée par l'Assemblée Nationale, qui a appelé, à la séance plénière du 17 avril 2024, la Cour Constitutionnelle à se conformer à la procédure telle qu'édictée par la Constitution et le règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement, le Député National Matata Ponyo a séché l'audience de ce mercredi 23 avril 2025 devant la Cour Constitutionnelle dans l'affaire Bukanga Lonzo. Face à son absence, le Ministère Public s'en est pris avec virulence à l'Assemblée Nationale, tenant des propos que d'aucuns jugent déplacés et humiliants.
En effet, dans sa prise de parole, le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle a requis la peine de servitude pénale de 20 ans pour chacun des trois prévenus, assortie d'une inéligibilité de 10 ans pour Matata et de cinq ans pour Deogratias Mutombo ainsi qu'une expulsion définitive du territoire congolais de l'homme d'affaires sud-africain Christophe Grobler. Là n'est pas le problème.
Le scandale, et pas de moindre, se situe au niveau des propos tenus par le procureur général près la Cour Constitutionnelle, Moke Mayele à l'égard de l'Assemblée Nationale.
« Je vais commencer par le prévenu Matata Ponyo, qui extirpe de ses immunités et d'une soi-disant décision de l'Assemblée nationale à laquelle il appartient, qui justifierait son absence à la procédure. Monsieur le président, les immunités ne sont pas synonyme d'une immunité. Les immunités ont pour finalité de porter à la connaissance de la chambre à laquelle appartient le député que les poursuites sont engagées contre la personne », a-t-il déclaré.
L'ire d'un Député National de l'USN
Ces propos ont choqué l'assistance et les millions de congolais qui les ont suivis à travers les médias. De députés nationaux sont tout autant scandalisés.
Pour cause, autant la Cour Constitutionnelle est la première instance judiciaire du pays, autant l'Assemblée Nationale est la représentation nationale du peuple congolais, au nom de qui la justice est rendue.
De ce fait, estime un député national honoraire, il est inadmissible que le ministère public s'en prenne avec une telle légèreté à la première institution démocratique du pays, qui représente la population.
« La séparation des pouvoirs ne place nullement le pouvoir judiciaire au-dessus du pouvoir législatif. Nulle part au monde, il ne peut y avoir de juges, aussi puissants soient-ils, qui se permettent de tenir des propos orduriers à l'égard de l'Assemblée nationale, composée des élus directs du peuple », fustige un Député National de l'Union Sacrée de la Nation (USN), la plateforme présidentielle, qui promet de mener une action de sensibilisation au sein de la Chambre basse du Parlement pour une réponse à la hauteur de cette attaque.
C'est-à-dire que le Ministère Public aurait dépassé les bornes. Ce qui confirme, selon des officines, la thèse longtemps soutenue par Matata Ponyo, selon laquelle il est victime d'un acharnement politique et que ce procès ne vise en réalité qu'à le tuer politiquement.
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l’Etat, s’est entretenu, mercredi 23 avril 2025, par visioconférence, pour la deuxième fois, avec le Président de l’Indonésie, Prabowo Subianto, sur le renforcement de la coopération entre leurs pays.
Les deux dirigeants ont précisément discuté de la mise en place d’un partenariat dans les domaines de la diplomatie, du développement économique, des infrastructures, des mines et de l’agriculture.
À cette occasion, le Président Subianto a renouvelé son invitation au Président Tshisekedi pour une visite d’État en Indonésie dont les dates devraient être annoncées au deuxième semestre de cette année.
Cette rencontre virtuelle fait suite à celle du 14 décembre 2024 qui était organisée juste après l’investiture du Président indonésien. Lors de cet échange, les deux Chefs d’État avaient notamment évoqué la perspective d’une coopération stratégique sur le plan écologique afin de faire front commun face aux défis environnementaux.
La République démocratique du Congo (RDC) et l’Indonésie figurent parmi les principaux leaders des grands bassins forestiers au monde. En 2023, les deux pays avaient pris part au Sommet des 8 États signataires du Pacte de l’Amazonie, au Brésil. Ces derniers avaient décidé de coaliser leurs efforts en vue de parler d'une même voix et de développer un agenda commun pour la sauvegarde et la préservation de leurs ressources forestières.
Lors de la rencontre préparatoire des discussions directes annoncées autour du conflit dans l’Est de la RDC, les délégués de Kinshasa et du M23/AFC ont convenu, depuis Doha, au niveau du Qatar, de travailler en vue de la conclusion d’une trêve devant conduire à l’instauration effective d’un cessez-le-feu dans les zones en proie à l’insécurité dans la partie Est du pays. Dans un communiqué, publié tard, mercredi 23 avril 2025, la partie congolaise et le M23/AFC ont affiché leur engagement commun en faveur de la cessation immédiate des hostilités et du rapprochement pour des discussions directes fructueuses. Ci-après, le communiqué y relatif.
DECLARATION CONJOINTE DES REPRESENTANTS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET DE L'ALLIANCE FLEUVE CONGO/MOUVEMENT DU 23 MARS (AFC/M23)
Dans un esprit de compréhension mutuelle et de volonté commune de résoudre le conflit par des moyens pacifiques, des représentants de la République Démocratique du Congo et de l’AFC/M23 ont tenu des pourparlers de paix facilités par l'État du Qatar.
Après des discussions franches et constructives, les représentants de la République Démocratique du Congo et de l'AFC/M23 ont convenu de travailler pour œuvrer à la conclusion d'une trêve devant permettre l'instauration d'un cessez-le-feu effectif.
D'un commun accord, les deux parties réaffirment leur engagement en faveur d'une cessation immédiate des hostilités, le rejet catégorique de tout discours de haine et d'intimidation, et appellent toutes les communautés locales à respecter ces engagements.
Les deux parties conviennent du respect des engagements précités qui ouvrira la voie à un dialogue constructif pour rétablir une paix durable en République Démocratique du Congo et dans la région. Ce dialogue portera sur les causes profondes de la crise en cours ainsi que les modalités pour mettre fin au conflit dans les territoires de l'Est de la République Démocratique du Congo.
Les représentants de la République Démocratique du Congo et de l'AFC/M23 s'engagent à respecter immédiatement ces engagements pendant toute la durée des pourparlers et jusqu'à leur conclusion.
Les deux parties appellent le peuple congolais, les chefs religieux et les médias à soutenir et diffuser ce message d'espoir et de paix. Les représentants de la République Démocratique du Congo et de l'AFC/M23 expriment leur sincère gratitude à l'État du Qatar pour ses efforts continus et son engagement indéfectible à faciliter ces pourparlers de paix qui contribuent à faire progresser le dialogue et à promouvoir une compréhension mutuelle.
Fait à Kinshasa, le 23 avril 2025
Pour la Délégation de la République Démocratique du Congo aux pourparlers de la Paix avec l’AFC/M23
Engagement permanent et inconditionnel pour la paix dans l’Est de la RDC. Volonté manifeste et continue du changement de narratif. Vision claire et exemplaire dans la conduite de l’action publique. C’est un Patrick Muyaya Katembwe confiant et pertinent qui s’est exprimé hier, mercredi 23 avril 2025, sur les ondes de la Radio Okapi, plus précisément, dans le cadre de l’émission Dialogue entre congolais, autour de l’actualité générale en RD. Congo, bousculée notamment, par l’agression rwandaise dans l’Est du pays et les catastrophes naturelles devenues récurrentes. Dans un élan de redevabilité sans réserve, le Ministre de la Communication et médias a passé en revue les efforts que fournit le Gouvernement central, dirigé par la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, pour répondre aux aspirations profondes des populations, sous l’impulsion de Félix Tshisekedi, Président de la République.
Dans son intervention, le Porte-parole du Gouvernement a abordé avec une maîtrise remarquable l’épineuse question relative aux discussions directes annoncées entre Kinshasa et le M23/AFC à Doha. Il a garanti que des avancées notables sont enregistrées entre la partie congolaise et les responsables du M23/AFC, sous la médiation du Qatar, pour la fin du conflit dans l’Est du territoire national. Pour lui, le Gouvernement congolais ne ménage aucun effort pour restaurer la paix et la sécurité des populations, suivant la détermination du Commandant Suprême, le Président de la République, Félix Tshisekedi.
‘’ Pour tous les processus que nous avons commencés dans le cadre de la résolution du conflit dans l’Est, nous sommes dans une phase d’atterrissage. Une phase qui est très critique et très sensible. C’est ainsi que dans les discussions qui se font à Doha, toutes les précautions sont prises pour que nous puissions nous assurer que cette phase soit celle qui puisse nous permettre d’avancer. Le principal objectif pour nous, c’est d’arriver à la paix. L’autre objectif, c’est de nous assurer que nos populations, qui vivent dans des milieux sous occupation, puissent être très rapidement libérées de cette situation. Nous sommes champions de la redevabilité comme Gouvernement. Lorsque les choses auront atteint la maturité qu’il faut, nous viendrons vous dire ce qui s’est passé. Ce que je peux vous dire c’est que vous observez une certaine accalmie sur le terrain, bien que des incidents sont répertoriés’’, a souligné le Ministre Patrick Muyaya.
Confiance totale en Félix Tshisekedi
‘’Aujourd’hui, il faut considérer que nous sommes dans un contexte qui est sensible, un contexte où tout observé. L’impératif pour nous, c’est de nous assurer que les troupes rwandaises sortent de notre territoire et que nous soyons en mesure de récupérer l’intégrité territoriale et prendre soin de nos populations qui, pour le moment, sont sous occupation.
Ce que je peux dire à nos populations de Goma, c’est que nous sommes très solidaires. Il n’y a aucun jour qui ne passe sans que nous ne partagions pas leur peine et la nécessité pour elles d’être très rapidement libérées de ces conditions dans lesquelles elles sont. Il faut considérer que, chaque fois que nous agissons, nous le faisons en fonction de cet objectif. Nous le faisons avec toutes les gravités et toute l’urgence que cela requiert’’, a ajouté Patrick Muyaya. Et de rassurer : ‘’Nous sommes dans un processus qui a plusieurs étages. L’objectif, c’est d’arriver vers la paix. Lorsque les choses se faisaient autour du Président angolais, on avait à la fois Luanda et Nairobi. Ici, il faut considérer que, dans le cadre de la médiation, qui est maintenant conduite par le Président togolais, il est en train de faire le tour des Chefs d’Etat de la région pour avoir la température avant de relancer le Processus au niveau bilatéral entre la RDC et le Rwanda. Entretemps, à Doha, il y a des discussions qui se font entre les représentants de l’Etat congolais et ceux du M23 pour voir à quel moment les deux processus vont de joindre. Il ne faut pas oublier qu’au-delà du travail qui est fait par le nouveau médiateur, il y a une des préalables qui ont été remplis. Il y a eu des réunions entre l’EAC et la SADC, les généraux des pays de ces organisations se sont aussi réunis, il y a des plans qui prévoyaient la réouverture rapide de l’aéroport de Goma et ses voies d’accès. Toutes ces questions sont en train d’être traitées. Nous sommes derrière le Président de la République, optimistes, quant à l’aboutissement de différents processus qui ont été engagés… Nous avons la volonté politique qu’il faut. Mais, cette volonté politique ne suffit pas’’.
Le Porte-parole du Gouvernement est revenu également, plus loin, dans sa communication, sur les inondations ayant frappé, tout dernièrement, la ville-province de Kinshasa. Il a réaffirmé, à haute et intelligible voix, la détermination du Chef de l’Etat et de l’équipe conduite par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, à apporter des réponses satisfaisantes.
Malgré la polémique, la pression et, même, la confusion alimentée contre son engagement pour la vérité, la Cour Constitutionnelle de la RDC, sous la conduite de son Président, Dieudonné Kamuleta Badibanga, a effectivement tenu son audience fixée hier, mercredi 23 avril 2025, autour du dossier Bukanga-Lonzo.
Lors de cette audience cruciale, la Haute Cour a procédé à un jugement par défaut suite à l’absence constatée d’Augustin Matata Ponyo, Premier Ministre honoraire, Deogratias Mutombo, ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, et Grobler Kristo, homme d’affaires sud-africain. Dans son réquisitoire, le Ministère public a appelé la Cour Constitutionnelle à appliquer sévèrement la loi contre les trois prévenus. Pour le cas de Matata Ponyo, par exemple, le Ministère public a requis 20 ans des travaux forcés, accompagnés de son arrestation immédiate et de 10 ans d’inéligibilité après avoir purgé sa peine. Pour Deogratias Mutombo, il a été demandé une peine de 5 ans d’inéligibilité. Tandis que pour la situation de Christo Grobler, le Ministère public a requis son expulsion définitive du territoire congolais. Le verdict de la Cour Constitutionnelle est attendu pour le 14 mai 2025.
En début de semaine, le député national Augustin Matata Ponyo avait exprimé sa décision de ne plus comparaitre devant la Cour Constitutionnelle pour l’affaire Bukanga-Lonzo. Dans une correspondance adressée à Dieudonné Kamuleta, tout comme dans un communiqué produit par son parti politique, Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), l’ancien Premier Ministre dénonçait un vice de procédure, estimant que la Haute Cour devrait absolument mener son instruction dans le respect des textes. Dans ses récentes prises de parole, l’homme à la cravate rouge n’a cessé de fustiger une politisation de l’affaire, une thèse que la Cour écarte à tout point de vue.
Lors de l’audience, le Président Dieudonné Kamuleta a affirmé que son Bureau exerce ses missions dans le respect des principes qui encadrent un Etat de droit. Pour lui, l’implication de Matata dans la débâcle survenue dans l’affaire du parc agro-alimentaire Bukanga-Lonzo est réelle. ‘’Tout était piloté par le Premier Ministre. Toutes les dépenses étaient effectuées avec son autorisation étant donné que l’ancien Ministre des Finances n’était qu’un Ministre délégué près de lui’’, a explicité Dieudonné Kamuleta, comme pour exiger de la retenue pour ce qui est du déroulement ou la poursuite de ce dossier important du pays.