Une vive tension règne depuis ce matin à Luila, localité située dans le territoire de Kasangulu, au Kongo Central. En réaction à la montée inquiétante de l’insécurité dans la région, la population locale a procédé au blocage de la Route Nationale n°1 (RN1), un axe routier vital reliant Kinshasa à la province ce mardi 05 août 2025.
Dès les premières heures de la journée, les habitants de Luila sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol face au phénomène "Kuluna", ces groupes de jeunes délinquants violents qui sèment la terreur dans les quartiers. Pneus brûlés, troncs d’arbres, pierres et barricades ont été dressés sur la RN1, paralysant la circulation et attirant l’attention des autorités et de l’opinion publique.
« Trop, c’est trop ! Nous vivons dans la peur. Des maisons sont attaquées, des citoyens dépouillés en pleine nuit, parfois même en plein jour. Nous voulons la paix et la sécurité », a crié un manifestant.
La colère des habitants de Luila est alimentée par une série d’attaques récentes perpétrées par des hommes armés, souvent lourdement équipés. Selon plusieurs témoignages, ces individus opèrent en toute impunité, profitant de l’absence de patrouilles policières et du manque de réaction des autorités locales.
La population dénonce l’inefficacité des services de sécurité et l’indifférence des responsables politico-administratifs, malgré les multiples alertes lancées par les communautés locales.
Ce climat d’insécurité est exacerbé par l’évasion récente de 20 détenus de la prison de Kasangulu, dont certains seraient soupçonnés d’avoir rejoint ou renforcé les réseaux criminels déjà actifs dans la région. Cet événement a renforcé la psychose au sein de la population, qui redoute une recrudescence des actes criminels.
Par cette action de blocage, la population de Luila adresse un message fort aux autorités provinciales et nationales. Elle exige :
Le renforcement immédiat de la sécurité dans toute la zone de Luila et Kasangulu ;
L’arrestation et la neutralisation des criminels armés ;
Une enquête sérieuse sur l’évasion des prisonniers de Kasangulu ;
La relance effective des patrouilles de la police et des services de renseignement ;
L’implication directe des autorités provinciales dans la gestion de cette crise sécuritaire.
La RN1 étant un axe stratégique pour les échanges commerciaux et le transport de marchandises entre Kinshasa et les provinces de l’ouest du pays, son blocage pourrait avoir de lourdes répercussions économiques. Le gouvernement est ainsi interpellé pour agir rapidement, non seulement pour rétablir la circulation, mais surtout pour restaurer la confiance des populations en l’État et ses institutions.
Pour l’instant, la route reste barricadée et les habitants maintiennent leur mobilisation jusqu’à obtention d’une réponse concrète.
Kinshasa, le 5 août 2025. L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de presse, exprime sa grande stupéfaction après la fermeture de la radio Top Lisala, station privée émettant à Lisala, chef-lieu de la province de Mongala, au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).
Le média a été réduit au silence, le 31 juillet 2025, après avoir été scellé et assiégé par plusieurs éléments de la Police nationale congolaise (PNC/Lisala), qui escortaient M. Louis Elinga, maire adjoint de la ville de Lisala. Le personnel de la radio a été interdit d'accès aux installations de Top Lisala.
Une réquisition de la force publique émise, le 29 juillet 2025, par M. Baudouin Yenga Malembe, ministre provincial de l’Intérieur, sécurité, ordre public, décentralisation, population et affaires coutumières ordonne la fermeture de la radio jusqu’à nouvel ordre pour « dérapage excessif ».
Une mesure consécutive à la diffusion, le 29 juillet 2025, d’une émission intitulée " Tic-Tac", animée par les journalistes Fabrice Mabongi et Cédric Ngwangele. Au cours de l'émission, les invités, Éric Bumba et Chico proches du sénateur Michel Lingepo, élu de la Mongala, ont analysé un courrier adressé à M. Jean Colin Makaka, gouverneur de province. Dans son courrier, le sénateur exigeait le retrait de l'édit du 28 décembre 2024 fixant la nomenclature d'actes générateurs de recette de la taxe spéciale conventionnelle sur la reconstruction de la province. Les invités ont critiqué violemment les députés provinciaux pour leur indifférence face à la démarche du sénateur Lingepo.
Au regard de ce qui précède, OLPA condamne cette mesure qui porte gravement atteinte à la liberté de presse garantie par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme.
En conséquence, OLPA exige la réouverture immédiate et inconditionnelle de la Radio Top Lisala.
En tournée gouvernementale en République Orientale d’Uruguay, la délégation congolaise, conduite par le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense nationale et Anciens Combattants, Me Guy Kabombo Muadiamvita, a été reçue, ce mercredi 6 août 2025, par le Président de la République d’Uruguay, S.E. Yamandú Orsi.
Cette rencontre de haut niveau, qui s’est tenue dans un esprit de fraternité et de coopération entre les deux nations, a été ponctuée par la signature d’un Mémorandum d’Entente entre les deux ministères de la Défense. Ce texte de coopération acte la volonté partagée de Kinshasa et Montevideo de bâtir un partenariat stratégique, durable et tourné vers la paix, conformément à la vision du Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
À l’issue de cette mise en relation, des réunions bilatérales sont attendues avec les différents départements sectoriels uruguayens, dans l’optique de faire progresser les priorités de coopération établies entre les deux capitales.
Dans le prolongement de ces échanges, le Vice-Premier Ministre Guy Kabombo s’est rendu à l’État-major des Forces Armées de l’Uruguay. À cette occasion, il a salué l’engagement constant de ce pays dans les Opérations de Maintien de la Paix, notamment en République Démocratique du Congo depuis 2001. Il a également rendu un vibrant hommage à la mémoire des 15 soldats uruguayens tombés en mission de paix sous la bannière de la MONUSCO, soulignant la reconnaissance du peuple congolais face à ce sacrifice.
Au cours d’un point de presse tenu ce mardi 6 août 2025 à Kinshasa, les membres du Réseau des Entrepreneurs Solidaires ont dressé un tableau préoccupant de la gestion de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP). Dans un mémorandum adressé au Président de la République, ils pointent du doigt une gouvernance qu’ils jugent opaque, fermée et marquée par des pratiques jugées injustes sous la direction de Miguel Kashal Katemb, actuel Directeur Général.
Selon les signataires du mémorandum, la mission initiale de l’ARSP, celle de promouvoir l’accès des entreprises congolaises aux marchés de sous-traitance, est aujourd’hui détournée de son objectif. La loi n°17/001 du 8 février 2017, poursuivent-ils, qui visait à favoriser l’émergence d’une classe moyenne entrepreneuriale nationale, est désormais vidée de sa substance, en raison d’une gestion qualifiée de calamiteuse. Le climat général au sein de l’institution serait dominé par le clientélisme, le manque de transparence et des pratiques discriminatoires.
Dans notre publication précédente, nous avons présenté une analyse diplomatique, commerciale et stratégique de la décision américaine d’appliquer des tarifs différenciés sur les minerais entre la RDC (15%) et le Rwanda (10%). De prime abord, il convient de rappeler que les Etats-Unis n'ont pas prémédité une décision de nature à pénaliser intentionnellement la République Démocratique du Congo. C'est pour cette raison que nous parlons des "conséquences inattendues et des effets en cascade" que les dirigeants congolais ne doivent pas ignorer ni minimiser. La deuxième remarque est que l'imposition tarifaires de l'Administration Trump a l'ensemble de la planète est assortie d'une opportunité des négociations limitée dans le temps. Les autorités congolaises doivent impérativement engager des négociations directes avec le gouvernement américain. Les négociateurs peuvent être désignés parmi les autorités congolaises connaisseurs du domaine et de la particularité américaine. Le gouvernement a aussi la possibilité d'engager des consultants pour agir en son nom.
Dans cette deuxième parution, nous nous apaisons brièvement sur l'impact de cette décision sur la fiscalité en RDC. Rappelons à nos lecteurs que la fiscalité d’un pays désigne l’ensemble des règles, lois et mécanismes par lesquels l’État perçoit des impôts, taxes et redevances auprès des citoyens, des entreprises et d’autres entités économiques. Elle est un outil fondamental de financement des dépenses publiques (infrastructures, santé, éducation, sécurité, etc.), mais aussi un levier de politique économique et sociale. Dans le cadre de cette analyse, des grandes sources plus importantes des revenus du trésor public à considérer sont les Impôt sur les bénéfices et profits (IBP) prélevé sur les bénéfices des entreprises et la Redevances minières payées par les sociétés minières sur la valeur brute de production.
Effets Anticipés sur la Fiscalité Congolaise
a) Diminution des recettes fiscales directes
Baisse des impôts sur les bénéfices des sociétés minières en raison de la réduction de la rentabilité des exportations vers les USA.
Moins de droits d’exportation perçus sur les minerais à destination des États-Unis.
b) Réduction des royalties et des dividendes
Les royalties proportionnelles aux volumes extraits/exportés risquent de diminuer.
Les entreprises publiques partenaires des JV (ex : Gécamines) percevront moins de dividendes.
c) Répercussions sur la fiscalité provinciale
Les provinces minières subiront une baisse de leurs revenus miniers partagés, ce qui compromet les plans de développement local.
d) Effet de désincitation sur les futurs investissements
Les entreprises américaines pourraient exiger des allègements fiscaux en RDC pour compenser les pertes causées par la taxation américaine, créant un manque à gagner pour l’État.
e) Diminution des recettes publiques
Les revenus tirés des investissements miniers étrangers (impôts, redevances, droits d’exportation, dividendes des entreprises publiques) représentent une source essentielle du budget de l’État.
Une baisse de ces revenus limite la capacité de financement des projets du gouvernement.
f) Moins de marges budgétaires pour les projets présidentiels
Les programmes phares, spécialement ceux qui sont le socle du deuxième quinquennat du Chef de l'Etat pourraient souffrir de ralentissements, voire de reports, faute de moyens. Entre autres ces programmes sont tels que :
La gratuité de l’enseignement primaire
La couverture santé universelle (CSU)
Le programme de 145 territoires
Dans notre prochaine analyse, nous nous étendrons sur l'impact négatif de cette décision sur les autres programmes du quinquennat du Chef de l'Etat tels que la construction des infrastructures nationales, l'emploi, le développement des provinces/localités minières et la perte sur les opportunités dans les partenariats public-privé (PPP).
Professeur Dr. Ngoie Joël Nshisso, PhD.
Consultant en Diplomatie, Management et Commerce International
Expert des Relations Commerciales entre les Etats – Unis et l'Afrique
Spécialiste AGOA
+1-704-910-7185
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Dans un communiqué officiel daté du 5 août 2025, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, par la voix du Ministère de la Communication et des Médias, a condamné avec la plus grande fermeté l'assassinat du journaliste Wilondja Mazambi Fiston. Ce dernier, membre de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), a été tué dans des "conditions effroyables" à Bukavu, une ville que le Gouvernement qualifie de "partie du territoire national sous occupation". Cet acte est présenté comme une illustration tragique des violations continues des droits fondamentaux et des attaques ciblées telles que des menaces, enlèvements, assassinats, qui compromettent gravement la liberté de la presse dans ces zones. Tout en présentant ses condoléances, le Gouvernement réaffirme sa détermination à poursuivre les auteurs de ces crimes et à restaurer l'autorité de l'Etat pour garantir la sécurité des journalistes sur l'ensemble du territoire.
L’audience de ce lundi 4 août à la Cour de cassation s’est tenue sans la comparution des témoins de la défense alors que plusieurs témoins du ministère public étaient présents.
A cet effet, les avocats de Constant Mutamba ont sollicité une remise de l’audience afin d’entendre les témoins cités par la défense. Ainsi, la prochaine audience a été renvoyée au mercredi 6 août prochain. Néanmoins, il y a eu quelques experts appelés à se prononcer sur des éléments techniques liés au dossier, en l’occurrence, Christian Kalume, expert à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP).
Il a indiqué que le contrat au centre du procès, bien qu’il atteigne le seuil d’un appel d’offres international, peut légalement être conclu de gré à gré.
Pour cet expert, dès lors qu’il y a un accusé de réception, passé un délai de 10 jours, le contrat est considéré comme tacitement approuvé.
Mais cet expert en passation des marchés publics a fustigé le paiement par la défense à plus de 50% dans le cadre de ce projet, alors que la réalisation physique est de 0%.
En réaction, les avocats de la défense ont contesté la qualité d’expert attribuée au témoin, estimant qu’il a plutôt exprimé des avis personnels, en tant que cadre d’un service de l’État, et non en tant qu’expert indépendant, comme l’exige sa mission.
Un autre expert a fait sa déposition. Il s’agissait de Fayi, expert au ministère des ITPR. Il a indiqué que la construction des bâtiments est exclusivement du ressort du ministère des Infrastructures. Il a tout de même précisé que, pour des cas exceptionnels, émanant soit d’une décision prise lors d’un conseil des ministres, soit grâce aux nouvelles législations, d’autres ministères peuvent prendre seuls des décisions.
Cependant, dans le cas sous examen, il a reconnu que la partie contractante, en l’occurrence le ministère de la Justice, pouvait signer un contrat dans le domaine de la construction d’une prison. Il a précisé que son ministère avait été saisi par l’ex-ministre de la Justice pour les accompagner dans la réalisation dudit projet, mais malheureusement en retard.
Prenant la parole une fois encore, la défense a fait savoir à la Cour de cassation que la prison de Saké, au Nord-Kivu, a été construite par l’ancienne ministre de la Justice, Rose Mutombo, sans passer par le ministère des Infrastructures et Travaux publics.
À ce sujet, l’expert du ministère des Infrastructures et Travaux publics a reconnu cette révélation et s’est incliné. Une réponse qui a été saluée par la partie Mutamba, comme une victoire.
L’affaire a été renvoyée au mercredi 6 août prochain pour la poursuite avec l’audition des témoins, dans l’objectif d’établir et de dégager les responsabilités.
La nuit du 26 au 27 juillet 2025 a été le théâtre d’une scène inédite d’attaques du groupe armé Forces Démocratiques Alliées (ADF) à Komanda, dans le territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri causant une lourde perte en vies humaines de 43 civils dont 19 femmes, 15 hommes et 9 enfants dans une église catholique de la place.
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) exprime, à travers une correspondance officielle, sa profonde indignation face à ces actes de violence inqualifiables, qui constituent de graves violations du droit international humanitaire et atteintes aux droits de l’homme.
Elle exhorte les autorités congolaises à diligenter une enquête sur cette tuerie et à traduire les auteurs en justice. La Mission réitère également l’appel du Secrétaire général des Nations Unies aux groupes armés étrangers à déposer les armes sans conditions et à retourner dans leurs pays d’origine.
« Ces attaques ciblées contre des civils sans défense, notamment dans des lieux de culte, sont non seulement révoltantes mais aussi contraires à toutes les normes en matière de droit de l’homme et de droit international humanitaire. La MONUSCO continuera de travailler sans relâche aux côtés des autorités congolaises pour protéger les populations civiles conformément à son mandat », a déclaré Madame Vivian van de Perre, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l'ONU, chargée de la Protection et des opérations et Cheffe par intérim de la MONUSCO.
En coordination avec les autorités locales, la Mission se dit prête à apporter son soutien aux opérations de prise en charge des victimes, notamment à travers l’organisation des inhumations et la fourniture de soins médicaux aux blessés. Parallèlement, elle a intensifié ses efforts de sécurisation autour de Komanda en augmentant la fréquence de ses patrouilles dans la zone.
Pour prévenir les risques d’une attaque à venir, la MONUSCO reste pleinement engagée aux côtés des autorités congolaises et des communautés locales afin de prévenir de futures attaques, protéger les civils, et contribuer à la réduction des tensions, et à la stabilisation des zones affectées par les violences armées.
Il sied de rappeler que cette attaque des éléments du groupe armé Forces Démocratiques alliées (ADF) a causé la mort d’au moins 43 civils (19 femmes, 15 hommes et neuf enfants). La majorité des victimes auraient été tuées à l’arme blanche dans un lieu de culte. Plusieurs personnes ont été enlevées. Des habitations et boutiques ont également été incendiées, aggravant une situation humanitaire déjà extrêmement préoccupante dans la province.
La MONUSCO présente ses sincères condoléances aux familles et communautés endeuillées et réaffirme sa solidarité aux populations affectées.
Après douze jours de travaux intensifs, les rideaux sont tombés sur les Conférences de Performance de l'exercice 2026. La cérémonie de clôture s'est tenue hier, lundi 28 juillet 2025, à l'hôtel Sultani, sous la présidence du Ministre d'Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara Bamanyirwe. Ces assises cruciales ont réuni les délégués de 21 ministères pilotes, les partenaires techniques et financiers ainsi que des acteurs de la Société civile, marquant un tournant dans la réforme budgétaire du pays.
Dans son allocution, le Ministre d'Etat a salué l'engagement des participants, soulignant que ces conférences constituent un jalon politique majeur. Il a rappelé que cette démarche traduit la volonté du Gouvernement, sous l'impulsion du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et la coordination de la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, de faire basculer l'administration publique vers une gestion axée sur les résultats.
Une volonté politique de rupture
Le Ministre d'Etat a d'abord rappelé les fondements de cet exercice en citant ses propres propos tenus à l'ouverture : ‘’J'avais souligné que l'organisation des Conférences de Performance constitue une étape importante du processus d'élaboration de la Loi des Finances. A la même occasion, j'avais rappelé l'objectif général poursuivi, à savoir : concentrer l'attention des gestionnaires et des agents publics sur l'amélioration de la qualité des politiques publiques, découpées en programmes, dans le but d'atteindre les résultats au moyen des objectifs et indicateurs de performance et de suivi’’.
Se montrant satisfait du déroulement des travaux, Aimé Boji a détaillé les avancées observées : ‘’Au vu du rapport de synthèse qui vient d'être lu, je note que les débats et les échanges ont été fructueux et enrichissants, et se sont déroulés dans un climat de sérénité et de convivialité. Ce qui me permet de croire que les objectifs ainsi que les résultats attendus de ces conférences ont été de manière générale atteints, spécialement en ce qui concerne l’actualisation et l'adoption des stratégies sectorielles, de la maquette programmatique par secteur, du cadre de performance par programme, des fiches d'indicateurs, et des plans de passation des marchés publics. Mais bien plus, je note également que cette troisième expérience nous a permis de constater une certaine maturation des secteurs en ce qui concerne la qualité des débats conduits et le niveau d'appropriation des référentiels’’, a-t-il indiqué.
Tout en félicitant les participants, il a lucidement identifié les défis qui persistent. ‘’Il est important de reconnaître que des défis existent, notamment l'insuffisante structuration de l'évaluation des politiques publiques, la faible disponibilité de données statistiques, et les besoins de renforcement des capacités des gestionnaires et des unités de pilotage’’, a noté le Ministre d’Etat en charge du Budget.
Pour y faire face, il a réaffirmé la détermination de son ministère : ‘’Je voudrais évoquer, en guise de recommandation très importante, le besoin d'une structure et d'un mécanisme permettant les collaborations et le renforcement des capacités des différents cadres. Le Gouvernement, à travers le Ministère du Budget, reste déterminé à poursuivre les efforts de renforcement des compétences et de digitalisation des outils de gestion. Ces conférences incarnent notre volonté politique de rompre avec les pratiques budgétaires du passé et d'instaurer une culture de résultats’’.
Des résultats concrets pour le budget 2026
Le rapport synthèse, présenté par le Directeur Général de la Direction Générale de Développement et Suivi de Performance (DGDSP), a offert une vue d'ensemble précise des travaux. Ce dernier a déclaré : ‘’Dans le cadre du processus d'élaboration du projet de loi de finances 2026, et conformément aux dispositions des articles 3, 38, 39 et 50 du décret n°22/37 du 29 octobre 2022 portant gouvernance budgétaire, le Ministère du Budget a organisé, du 17 au 28 juillet 2025, les conférences de performance pour l'analyse des progrès annuels de 21 ministères’’.
Il a ensuite détaillé les conclusions des commissions : ‘’Les travaux en commission, entre les experts du Ministère du Budget et ceux des ministères invités, ont permis : 1. de mesurer le degré de prise en compte des recommandations formulées lors des travaux antérieurs ; 2. d’apprécier les modifications opérées au niveau de la maquette programmatique et du cadre de performance ; 3. de formuler des recommandations visant à mettre en cohérence les objectifs, les indicateurs et les cibles. De manière générale, sur les 21 ministères attendus, nous avons noté un taux de participation de 100%. La maquette programmatique renseigne au total 25 programmes, dont 21 programmes supports et 46 programmes métiers’’.
Ces éléments concrets alimenteront directement le Débat d'Orientation Budgétaire et serviront de base pour les arbitrages du projet de loi de finances 2026. La clôture de ces assises confirme que la réforme est désormais engagée de manière irréversible, avec pour horizon 2028 le basculement complet de la République Démocratique du Congo au budget-programme.
Pour le bon déroulement de ces travaux, les commissions ont été reparties de la manière suivante :
Commission 1 : Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale ; Infrastructures et Travaux Publics ; Défense Nationale et Anciens Combattants ; Transports et Voies de Communication ; Finances.
Commission 2 : Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté ; Formation Professionnelle et Métiers ; Enseignement Supérieur et Universitaire ; Recherche Scientifique et Innovation Technologique.
Commission 3 : Agriculture et Sécurité Alimentaire ; Pêche et Élevage ; Environnement et Développement Durable ; Affaires Foncières.
Commission 4 : Urbanisme et Habitat ; Développement Rural ; Ressources Hydrauliques et Électricité ; Industrie.
Commission 5 : Genre, Famille et Enfant ; Droits Humains ; Commerce Extérieur ; Tourisme.
La question du sous-emploi des magistrats nommés en 2023 par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef d'Etat et Magistrat suprême Félix Tshisekedi a été évoquée lors de la réunion du 24 juillet 2025 entre le Ministre ad intérim de la Justice Samuel Mbemba Kabuya et les procureurs généraux près les Cour d'appel de Kinshasa Gombe Kinshasa Matete.
A cette occasion, le Ministre de la Justice avait promis de visiter les deux districts pour palper du doigt cette réalité avant de faire des propositions à Son Excellence Madame la Première Ministre Judith Suminwa, Première Ministre et Chef du Gouvernement.
C'est dans cet ordre que Me Samuel Mbemba Kabuya a visité les deux paquets de Kinshasa ce lundi 28 juillet 2025 et a promis de s'y investir pour une solution urgente.
« J'avais promis aux deux procureurs généraux que je descendrais sur le terrain pour m'enquérir de cela et palper du doigt cette réalité avant de faire cette proposition à Son Excellence Madame la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka », a-t-il dit.
Avant d'ajouter : « C'est une problématique dont je considère la solution comme étant urgente, parce que, comme vous le savez, les normes internationales recommandent un ratio d’un magistrat pour 5 000 habitants. Or, dans la ville de Kinshasa comme dans toute la RDC, nous sommes très loin du compte. Il faut que les magistrats déjà nommés et payés travaillent pleinement, et que, bientôt, ceux de 2025 commencent aussi à travailler pour que nous puissions approcher les normes internationales en termes de taux de couverture de la population par les magistrats. Telle est la raison de ma visite au parquet général de Matete et à celui de Gombe », a-t-il conclu.
Profitant de ces visites, il a visité bureaux et amigos de ces deux parquets généraux.