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RDC : Félix Tshisekedi lance le forum national sur le droit à la réparation

Dans sa volonté manifeste d’écrire l’histoire autrement et en y joignant à la fois paroles et actes, le Président de la République Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat, accompagné de la distinguée Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, a procédé solennellement au lancement du Forum national sur le droit à la réparation des victimes. Une cérémonie officielle qui a eu lieu mardi 1er juillet 2025 au Centre Culturel et Artistique des Pays d’Afrique Centrale (CCAPAC).

Pour le Fonds National de Réparation des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) qui organise cet événement, avec l'appui du ministère des Droits humains, ces assises, prévues du 1er au 4 juillet dans la capitale congolaise, sont « un moment d'écoute, d'engagement et de construction collective autour de la justice pour les victimes».

«Il est temps de transformer la douleur en action, le silence en parole et les engagements en réparation concrète», a déclaré le chef de l’Etat.

Par ces mots tirés de l’allocution du Chef de l’Etat, les victimes peuvent y trouver la détermination avérée du Gouvernement à apporter des solutions idoines en ralliant paroles et actes dans ce processus de réparation des victimes de GENOCOST de la guerre de six jours de Kisangani en juin 2000.

Marquant une rupture décisive avec l’oubli, l’indifférence et l’impuissance, ce forum national qui s’étend sur 4 jours, soit du 1er au 4 juillet, revêt un caractère plus exigeant à l’endroit de la République qui y porte plus d’engagements dans l’objectif de placer la dignité des victimes au cœur de sa quête et de sa réconciliation.

Conscient des enjeux des assises dans la réhabilitation des victimes de cette guerre de six jours, le Président de la République Félix Tshisekedi a réaffirmé que

«La RDC ne pourra se construire sur des blessures ignorées. La réparation n’est ni un privilège, ni une faveur, ni un acte d’assistance : c’est un droit fondamental, un devoir de Justice», a insisté Félix Tshisekedi.

Félix Tshisekedi a rappelé que ces victimes ont droit à une prise en charge efficace dans une inclusion perpétuelle pour un Congo grand et fort au cœur de l’Afrique.

« Nous leur devons la vérité, la justice, la répétition. Et surtout, nous leur devons un avenir où plus jamais ces atrocités ne se reproduisent. C’est aussi avec elle, sans exclusion aucune, que le cœur du Grand Congo devrait battre avec courage », a-t-il martelé en rappelant l’urgence de la mise en place d’un environnement paisible dans la justice.

La réparation, une action au-delà d’un soutien financier

Plus tôt dans la journée, le Directeur Général du FONAREV, Patrick Fata, a indiqué que ces travaux devaient permettre à la nation de franchir une étape importante. Pour lui, la réparation va au-delà du soutien financier : elle implique la reconnaissance, la reconstruction des vies brisées et le rétablissement du tissu social.

La Pros.

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Réhabilitation, réinsertion et prévention, RDC : Jacquemain Shabani prépare la réponse de l’Etat face aux inondations

Le souvenir encore vif des pluies diluviennes qui ont ravagé Kinshasa les 4 avril et 14 juin 2025 hante encore les esprits. Face à ces tragédies qui ont causé d'immenses dégâts matériels et, plus douloureusement encore, des pertes en vies humaines, le gouvernement de la République Démocratique du Congo se mobilise avec détermination. Une réponse structurée prend forme, incarnée par le lancement, ce mercredi 2 juillet, d'un atelier crucial pour l'élaboration d'un plan de sortie de crise et de résilience.

Sous l'égide du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, cette initiative a rassemblé pendant deux jours les forces vives de la Nation. Des experts de plusieurs ministères, des représentants de structures étatiques et des organisations humanitaires unissent leurs compétences pour forger des solutions concrètes et durables. L'enjeu est de transformer le traumatisme de ces catastrophes en un levier pour une gestion plus efficace et préventive des risques naturels.

Loin des réponses ponctuelles, le plan envisagé se veut multidimensionnel et s'articule autour de trois axes temporels clairs pour une reconstruction à la fois humaine, matérielle et institutionnelle.

A court terme, l'urgence humanitaire. La priorité absolue est de soulager les souffrances immédiates. Cela passe par une organisation digne des obsèques pour les victimes, une mesure de respect et de compassion envers les familles endeuillées. Le gouvernement avait déjà pris en charge les funérailles des victimes des pluies d'avril. Il s'agit également d'assurer la réinsertion sociale des milliers de personnes déplacées, qui ont tout perdu dans les inondations. Dès le mois d'avril, environ 13 000 personnes avaient perdu leur domicile.

A moyen terme, la reconstruction des infrastructures. Les pluies ont mis en lumière la vulnérabilité des infrastructures de la capitale. Le plan prévoit donc la réhabilitation des routes, ponts, et autres ouvrages endommagés pour rétablir la normalité de la vie quotidienne et économique.

Enfin, pour le long terme, la prévention et la résilience. Tirant les leçons du passé, l'ambition est de bâtir un avenir plus sûr. Cet axe stratégique inclut des mesures de prévention des inondations, un renforcement des capacités institutionnelles pour mieux anticiper et réagir, ainsi qu'une adaptation globale aux effets durables du changement climatique, un phénomène qui rend ces événements météorologiques extrêmes plus fréquents. Les discussions portent notamment sur les questions cruciales d'aménagement du territoire pour contrer l'urbanisation anarchique qui aggrave l'impact des pluies.

Le Vice-Premier Ministre Shabani Lukoo, qui suit personnellement toutes les opérations liées à cette crise, a insisté sur la nécessité d'un travail de qualité pour des résultats satisfaisants. Il a rappelé que ce plan ne devait pas rester un simple document, mais devenir un outil de gestion de crise efficace et applicable sur l'ensemble du territoire national.

L'objectif affiché dépasse ainsi les seules frontières de Kinshasa. Il s'agit de doter la République Démocratique du Congo d'une véritable politique de gestion des catastrophes naturelles, en passant d'une logique de réaction à une culture de la prévention et de la résilience. Face à un défi colossal, le gouvernement affiche une volonté politique claire : protéger ses citoyens et construire un pays capable de faire face aux aléas climatiques de demain.

Nathan Mundele

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Après la signature de l’Accord de paix, cap sur de nouveaux challenges, Félix Tshisekedi : Thérèse Kayikwamba confirme le rendez-vous chez Donald Trump !

Visiblement, c’est l’heure de grands enjeux qui sonne. Après la signature de l’Accord de paix, à Washington, sous la médiation américaine, entre la RDC et le Rwanda, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, sera, en effet, reçu à la Maison Blanche au mois d’octobre prochain par son homologue des Etats-Unis, Donald Trump. C’est Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’Etat aux Affaires étrangères, qui a confirmé la tenue de cette visite officielle, le lundi 30 juin 2025, lors de sa réception, par le Chef de l’Etat, à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa. Par la même occasion, Thérèse Kayikwamba a remis au premier citoyen congolais la copie originale de l’Accord de paix signé à Washington et une lettre du Président américain Donald Trump.

Le contenu de cette correspondance n’a pas été révélé. Toutefois, la ministre d’État a indiqué que cette lettre serait liée au sommet des Chefs d’État que le Président Trump envisage d’organiser à Washington dans la suite de l’Accord de Paix.

En recevant la ministre d’État Thérèse Kayikwamba et son équipe, le Président Félix Tshisekedi a tenu à les féliciter pour le travail abattu au front diplomatique consacré pour mettre fin au sempiternel cycle d’intolérance, des massacres des populations et d’impunité dans l’Est de la RDC.

«Nous avons passé en revue cette journée du 27 juin et nous nous sommes projetés dans l'avenir avec des priorités stratégiques pour la RDC : s'assurer que cet accord soit exécuté en bonne et due forme et que nous nous déchargions de toutes nos obligations ; tout comme nous attendons aussi des autres signataires, à savoir : le Rwanda, qu'ils honorent aussi leurs engagements», a déclaré Mme Kayikwamba. Au sujet des prochaines étapes, Mme Kayikwamba a indiqué que le Chef de l’État, principal artisan de cet accord, va mettre en place une équipe chargée du suivi de celui-ci.

Quant à la rencontre de haut niveau annoncé par le Président Trump, elle aura bel et bien lieu au mois d’octobre. Hormis la ministre d’État Kayikwamba, la délégation des experts congolais était constituée du Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État André Wameso, de l’Énvoyé Spécial du Chef de l’État Patrick Luabeya, du Haut Représentant du Chef de l’Etat Sumbu Sita, du Général-major Augustin Mamba, de l’Ambassadeur de la RDC aux Nations-Unies Zenon Mukongo et de l’Expert Jean-Claude Kabongo.

La Pros.

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Réaction de Jacques Djoli après l’accord RDC-Rwanda : L'Assemblée nationale va bientôt procéder à la ratification   

Le Rapporteur de l’Assemblée nationale, Jacques Djoli, a, après la remise de la copie originale de l’accord  au Président de la République, confirmé que l’accord de paix signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda  vendredi 27 juin 2025, va bientôt être ratifié par l’Assemblée nationale. 

Le Rapporteur de la chambre basse du Parlement précise, par ailleurs, qu'aucune disposition n'a été violée dans le processus conduisant à la signature du fameux accord.

"L'article 213 de la Constitution est clair. C'est le Président de la République qui négocie et ratifie les traités et accords internationaux. Si ce sont des traités liés à la paix, au commerce, aux organisations internationales ou règlement des conflits, c'est le Gouvernement qui est au centre. Leur ratification est soumise à l'autorisation préalable de l'Assemblée nationale saisie par le Président de la République."

Répondant aux questions de la Radio Top Congo, le rapporteur du Bureau Kamerhe n'a pas non plus exclu la tenue d'une session extraordinaire au niveau du Parlement. "Il faut laisser les choses se faire dans le temps et dans l'espace."

Faut-il signaler que l'Accord de paix prévoit bel et bien le retrait des troupes rwandaises de la RDC. L’accord a préféré le terme Désengagement à celui de retrait simplement, entendu que le terme « désengagement » est plus globalisant.

Michel Okaso

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La Colombie partage son expertise en justice transitionnelle avec la RDC

 La Ministre des Droits humains, Maître Chantal Chambu Mwavita, a accueilli hier, mercredi 2 juillet 2025, dans son bureau de travail, une délégation colombienne de haut niveau pour un échange d'expériences crucial sur les mécanismes de justice et de réconciliation post-conflit.

Conduite par Madame Paola, une experte colombienne, la mission sud-américaine est venue à Kinshasa avec un objectif de partager les leçons apprises d'un des processus de paix les plus scrutés au monde et, en retour, s'inspirer des approches congolaises. Cette rencontre s'inscrit dans un contexte où la RDC, meurtrie par des décennies de conflits armés, s'engage résolument sur la voie de la justice transitionnelle.

‘’Nous sommes venus pour rencontrer Son Excellence Madame la Ministre des Droits humains dans le but d’échanger sur ce que nous avons déjà fait en matière de justice transitionnelle. Le but est d’apprendre également de ce que font les Congolais dans le cadre de la justice traditionnelle’’, a déclaré la cheffe de la délégation à l'issue de la rencontre.

La Colombie est souvent citée en exemple pour la complexité et l'ambition de son propre système de justice transitionnelle, mis en place après l'accord de paix historique de 2016 avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Ce système complet intègre une Commission de la vérité, une juridiction spéciale pour la paix (JEP) et des programmes de réparation pour les millions de victimes, une expérience riche d'enseignements pour des nations confrontées à des défis similaires.

Cette visite survient à un moment charnière pour la RDC. Le gouvernement congolais a récemment franchi des étapes significatives, notamment avec l'adoption en mai 2025 d'une politique nationale de justice transitionnelle. Des initiatives comme le Fonds National pour les Réparations des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes (FONAREV) témoignent de la volonté politique de traduire les promesses en actions concrètes pour les survivants.

Pour la Ministre des Droits humains, Maître Chantal Chambu Mwavita, une avocate et militante reconnue pour son engagement, cette coopération Sud-Sud est une aubaine. Elle représente une opportunité d'enrichir le processus congolais en s'inspirant d'exemples concrets et éprouvés. Il s'agit de ne pas repartir de zéro, mais de construire sur une base solide, tout en adaptant les mécanismes aux réalités spécifiques du Congo.

Un aspect particulièrement novateur de cet échange est l'intérêt mutuel pour la complémentarité entre la justice formelle et les systèmes traditionnels de résolution des conflits. La délégation colombienne a explicitement mentionné son désir d'apprendre des pratiques congolaises, reconnaissant ainsi la valeur des mécanismes de justice communautaires qui, en RDC, jouent depuis longtemps un rôle essentiel dans la réconciliation au niveau local.

Cette rencontre entre Kinshasa et Bogota symbolise une volonté partagée de trouver des solutions durables aux blessures profondes laissées par les conflits. En misant sur l'échange de savoir-faire et la solidarité entre pays du Sud, la RDC et la Colombie affirment leur engagement commun pour la promotion des droits humains, la construction d'une paix durable et l'instauration d'une justice véritablement inclusive.

Nathan Mundele

 

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Cardinal Ambongo : l’exploitation minière doit être au cœur de la justice climatique

Présent à la présentation du document préparatoire en vue de la COP 30 qui se tiendra au Brésil, le 10 novembre 2025, l’archevêque de Kinshasa a réaffirmé la nécessité pour la justice climatique d’intégrer la problématique de l’exploitation démesurée des ressources naturelles, qui, selon lui tend à oublier les conditions des personnes qui vivent sur les terres exploitables, au profit d’une logique de «la rentabilité économique ».

L’archevêque de Kinshasa est parti de l’exemple de son pays, la République Démocratique du Congo, pour mettre en évidence les dérives d’une mise à profit du sous-sol sans mesure et des conséquences éminentes de cette déviation du marché sur les personnes et l’environnement. « Le Congo est un pays, comme nous le savons, très riche, un pays qui est vert sur toute son étendue. Mais le grand problème du Congo, c'est la façon dont ses ressources sont exploitées qui aujourd'hui met en évidence que c’est la rentabilité économique qui est mise en première ligne, oubliant parfois que sur cette terre du Congo, il y a aussi des personnes qui ont des droits », a déclaré le cardinal Ambongo, faisant référence à la situation précaire et injuste des populations congolaises, particulièrement celles dans les zones minières.

Attirer l'attention des compagnies minières sur le respect de la dignité de la personne

Dix ans après la signature de l’Accord de Paris qui, selon le Cardinal Ambongo représentait « le sommet de la prise de conscience de l’humanité sur la question climatique », la mise en œuvre des résolutions prises n’est pas concrétisée, alors que les pays subissent déjà les conséquences du changement climatique. Cette injustice est criante non-seulement dans les pays du sud, qui non-seulement participent le moins à la pollution, mais surtout contribuent à la survie de la planète, par la préservation des très vastes étendues des forêts.

Dans un tel contexte, le Cardinal Ambongo a évoqué l’engagement social de l’Eglise qui consiste à « rappeler et attirer l'attention de tous ceux qui exploitent les ressources naturelles sur les dangers qui guettent la terre et sur le respect de la dignité de la personne humaine ».

En République Démocratique Congo, ce combat est porté par la conférence épiscopale, à travers des instruments mis en place comme la commission épiscopale chargée des ressources naturelles. Cette structure, « a une expérience dans le domaine de monitoring des questions de minerais et leur incidence sur les personnes humaines », a affirmé le cardinal, informant aussi de la création imminente d’un observatoire.

Appel à un sursaut de la conscience de l’humanité à la prochaine COP

Après l’échec de la mise en œuvre des accords de Paris, le Cardinal Ambongo exhorte que la COP 30 qui se tiendra à Belém au Brésil soit saisie comme un « kairos pour aller de l'avant ». Le prélat souhaite « qu'il y ait un sursaut de la conscience de l'humanité sur le risque que nous prenons en gérant les richesses de la terre sans beaucoup de réflexion sur les conséquences qui pourraient advenir ».

C’est en vue à de cette prochaine COP qu’un document préparatoire a été rédigé et présenté mardi 1er juillet au Vatican. « Un appel pour une justice climatique », c’est le titre du texte d’une trentaine de pages, s’inspirant de l’encyclique Laudato Si’ du pape François et de l’appel de Léon XIV à « une profonde conversion vers une écologie intégrale qui soit accompagnée de justice pour les plus vulnérables, premières victimes des bouleversements climatiques ».

Vatican News

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