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Exposant les limites de l’Accord RDC-AFC/M23 signé à Doha, RDC : Pierre Anatole Matusila et l’ABAKO plaident pour la tenue d’un dialogue inclusif !

Dans une réaction officielle, l’Alliance des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO), par la voix de son Président Général Pierre Anatole Matusila, réagit fermement à la Déclaration de principes signée entre le Gouvernement de la RDC et l’AFC/M23. Si elle reconnaît en ce texte une tentative d’alignement partiel sur la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’ABAKO en souligne les limites structurelles : absence de force contraignante, personnalisation juridique dangereuse d’un groupe armé, mise à l’écart des autres composantes nationales et report injustifié des réformes de fond. Pour l’ABAKO, cette déclaration ne saurait constituer une solution durable tant qu’elle exclut les forces politiques non armées, la société civile et les patriotes engagés dans la défense du territoire. Le parti met en garde contre les risques de partition du pays et l’apparition de nouveaux foyers de tension, et appelle à un dialogue réellement inclusif, comme préconisé par la CENCO et l’ECC, pour éviter que la crise ne devienne irréversible. Plus que jamais, estime-t-il, la paix en RDC dépend de la volonté politique d’écouter toutes les voix.

 

REACTION DE L’ABAKO SUR LA DECLARATION DE PRINCIPES SIGNEE ENTRE LA RDC ET AFC/M23

Le texte signé entre le Gouvernement congolais et l’AFC/M23 en sept points est intitulé Déclaration de principes, en appui au processus de paix, devant conduire à un accord global. La déclaration de principes n’est qu’une étape mais ne constitue nullement le règlement de ce conflit. Son contenu reprend en résumé les points suivants :

  • Le respect des principes fondamentaux contenus dans la Constitution de la RDC, la Charte de l’Union Africaine, la Charte des Nations unies et ses résolutions pertinentes qui garantissent la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation et qui constituent le socle d’une paix durable.
  • Le renforcement de la cohésion nationale par le dialogue pour tout règlement des conflits et en renonçant à l’usage de la force et à tout discours déshumanisant.
  • L’engagement des parties prenantes à un cessez-le-feu ainsi qu’à ses corollaires notamment : le retour des réfugiés et déplacés internes dans leur milieu de vie.
  • Enfin, le lancement au plus tard le 8 Août des négociations qui s’attaqueront aux causes profondes du conflit devant aboutir, au plus tard le 17 Août, à un accord de paix.

Cette déclaration est une avancée en ce qu’elle constitue une réappropriation par les parties prenantes de certains termes de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Elle renvoie malheureusement à plus tard l’application des dispositions fondamentales, prolongeant vainement les souffrances d’une population à l’agonie.

En négociant et en concluant à égalité avec l’AFC/M23, le Gouvernement de la RDC, par la connaissance de la belligérance, attribue à une partie non étatique aux négociations, une personnalité juridique internationale. La déclaration devient un instrument juridique conclu entre parties et les lie.

Mais, il ne suffit pas que les belligérants se mettent ensemble pour que soient réglées les causes endogènes de ce conflit. L’allusion au dialogue évoquée à l’alinéa 4 des « Principes généraux » et à l’alinéa Ier des « Mesures de confiance » concerne essentiellement le dialogue entre belligérants pour la mise en œuvre d’un climat favorable à un règlement pacifique de leur différend en vue de parvenir à la paix. Nous osons croire qu’il ne s’agit nullement des manœuvres subtiles pour la mise à l’écart des autres composantes des forces vives de la Nation pour le règlement pacifique de ce conflit telle qu’exprimée par la résolution 2773.

En visant souvent les symptômes et non les véritables causes profondes du conflit, les deux belligérants ne sauront appliquer une thérapie appropriée à cette crise. Et, en ciblant particulièrement et inlassablement le discours de haine, comme l’une des causes principales du conflit, l’AFC/M23 s’éloigne résolument des préoccupations fondamentales des Congolais et s’affiche comme « l’avocat du diable » ou celui qui agit par procuration pour des tiers.

L’accord que nous attendons de tous nos vœux est celui qui mettra définitivement fin au conflit militaire pour faire place à un dialogue élargi à l’opposition politique non armée, aux différentes composantes de la société civile ainsi qu’à certaines entités armées notamment les patriotes Wazalendo dont la motivation essentielle est la défense de leur terroir. N’étant nullement responsable juridique de ce conflit, elles pourront apporter la meilleure contribution à son règlement.

Comme pour la Résolution 2773, la déclaration de principes n’est pas contraignante. Elle demeure encore fragile. La seule garantie de son efficacité demeure la bonne foi des signataires. Les marques de bonne foi, de part et d’autre ne sont pas légions. Quelques-unes peuvent être énumérées notamment : les prétextes  évoqués pour retarder les négociations de Doha en vue de la signature de la déclaration des principes, les différends résultant de l’interprétation  des termes de cet accord le lendemain de sa signature, la militarisation excessive des différentes lignes de fronts, les recrutements massif des combattants étrangers, le goût démesuré des certains alliés des parties  pour les richesses et ressources congolaises et qui laisse supposer qu’ils ne souhaiteraient pas de gaieté de cœur la fin  du conflit avant d’avoir atteint certains objectifs. Les jours à venir seront déterminants pour la poursuite du processus de paix.

Plus le temps passe, plus la situation court le risque d’enlisement, le pays court le risque de partition et plus l’émergence de nouveaux paramètres non encore pris en compte se profileront à l’horizon et pourront rendre caduques le processus de paix que les congolais attendent de leurs vœux.

Le devoir de solidarité impose de ne pas continuellement différer la solution des problèmes qui requièrent une urgence absolue. Les armes doivent définitivement se taire pour faire place à un dialogue inclusif qui devient une nécessité impérieuse. Le cadre est déjà planté par la CENCO et l’ECC.

Kinshasa le 21 juillet 2025

Pour l’Alliance des Bâtisseurs du Kongo

Pierre Anatole MATUSILA

Président Général

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Est de la RDC : le Sénat salue la mission de paix de l’Union Africaine !

Le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a accordé une audience à une délégation de haut niveau de l’Union africaine, composée de deux anciennes cheffes d’État : Sahle-Work Zewde (Éthiopie) et Catherine Samba-Panza (Centrafrique), toutes deux membres du panel de facilitation chargé de soutenir les efforts de paix dans l’Est de la RDC.

Cette rencontre intervient dans le cadre de la mission de consultation de l’Union africaine, visant à renforcer le dialogue entre les institutions congolaises et les acteurs régionaux impliqués dans le processus de pacification de cette région meurtrie depuis trois décennies.

Le président du Sénat a salué cette initiative et a rappelé l’implication active de la chambre haute dans l’accompagnement du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en matière de diplomatie parlementaire et de soutien aux processus de paix, notamment le récent protocole d’accord signé entre la RDC et le Rwanda à Washington, sous l’égide des Etats-Unis.

« Il est temps que les populations de l’Est, qui ont trop souffert, voient enfin la paix devenir une réalité. Le Sénat est disponible pour accompagner toute démarche allant dans ce sens », a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde.

La délégation de l’Union Africaine poursuivra sa mission à Kinshasa par une série de rencontres avec les institutions, la société civile et les autorités nationales.

La Pros.

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Atelier d'évaluation de la résolution 57/34 sur les droits humains, RDC : Chantal Chambu appelle à sa mise en œuvre

Maître Chantal Chambu Mwavita, Ministre des Droits Humains, a ouvert mercredi 16 juillet 2025 à Kinshasa un atelier d’évaluation de la mise en œuvre de la résolution 57/34 du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Par cette occasion, Me Chantal Chambu a appelé à la mise en œuvre de cette résolution pour le respect des droits des congolais.

Adoptée à l’unanimité par les 47 États membres, la résolution porte sur l’assistance technique et le renforcement des capacités en matière de droits humains en RDC.

Dans son discours d’ouverture, la Ministre Chambu a salué l’adoption de cette résolution comme une reconnaissance internationale des efforts engagés par la RDC dans le domaine des droits humains, en particulier dans un contexte de crise prolongée dans l’est du pays.

Sur les 284 recommandations formulées à l’issue de l’Examen Périodique Universel, la RDC en a accepté 235, tandis que 49 ont été prises en note, sans qu’aucune ne soit rejetée.

Ces engagements ont conduit à des avancées notables, telles que la relance de la justice transitionnelle à travers des consultations nationales, l’élaboration d’une stratégie nationale en cours de finalisation, ainsi que le renforcement du rôle du ministère dans la coordination des mécanismes de suivi, de protection et de réparation.

La Ministre a également mis en lumière la collaboration étroite entre l’État, la société civile, les victimes et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour documenter les violations.

Malgré ces progrès, Chambu Mwavita a reconnu que les défis restent immenses : « l’activisme persistant des groupes armés, les violences sexuelles liées aux conflits, l’impunité pour les crimes graves, ainsi que des limitations budgétaires et logistiques ».

Face à cette réalité, elle a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour un soutien renforcé, notamment en matière de financement des mécanismes de justice, de réparation et de réinsertion.

« La paix durable et la dignité humaine exigent plus que des engagements sur papier. Elles appellent à une action résolue, concrète et juste », a-t-elle déclaré.

La gravité de la situation sécuritaire dans l’est du pays a été confirmée par Anne Marie Dongui, Directrice adjointe du BCNUDH.

Elle a rappelé que la prise de Goma et de Bukavu par des groupes armés en début d’année a provoqué une spirale de violences, avec de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire.

Les conséquences sont dramatiques : des palais de justice saccagés, des dossiers judiciaires détruits et l’évasion de plus de 8 000 détenus, dont environ 200 criminels de guerre.

L’objectif de l’atelier est l’appropriation nationale des efforts en droits humains.

L’atelier vise à analyser l’impact réel de l’assistance technique fournie, évaluer la pertinence des stratégies mises en œuvre et formuler des recommandations concrètes pour renforcer l’appropriation nationale de la promotion et de la protection des droits humains.

En clôturant son intervention, la Ministre des Droits Humains a encouragé les participants à mener des échanges « riches, francs et constructifs dans un esprit de collaboration et d’optimisme », avant de déclarer officiellement l’atelier ouvert.

Signalons que depuis l'avènement de Félix Tshisekedi à la Magistrature en janvier 2019, Me Chantal Chambu est la seule qui a porté haut le ministère des droits humains, pas seulement au niveau national mais international car, c'est au cours de son mandat que la RDC a été élu membre du conseil des droits de l'homme de l'ONU.

Guellord Risasi

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Banditisme urbain dans la capitale du Kongo Central,Matadi : le Gouverneur Grâce Nkuanga Bilolo prend une série de mesures drastiques

La situation sécuritaire de la ville de Matadi, Chef-lieu de la province du Kongo Central longtemps perturbée par le banditisme urbain est une préoccupation majeure pour Grâce Nkuanga Mansuangi Bilolo, Gouverneur de province qui s’engage in extenso à trouver des solutions immédiates en vue de résorber à cette pratique malveillante de jeunes délinquants dans sa juridiction. C’était lors de la réunion urgente du Conseil provincial de sécurité élargi organisée le mercredi 16 juillet 2025 qu’une série de mesures robustes ont été mises en place par l’autorité provinciale en vue d’éradiquer ce fléau.

 « Après avoir écouté toutes les parties prenantes, j’ai décidé de prendre des mesures fermes que nous allons appliquer pendant trois mois pour riposter contre cette insécurité », a déclaré le Gouverneur Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, en clôturant les assises.

Ces décisions ainsi adoptées sont notamment le redéploiement des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) aux points stratégiques de la ville, le retrait des policiers affectés dans les institutions privées et des individus n’ayant pas qualité, l’intensification des patrouilles mixtes PNC-FARDC ainsi que le maintien des barrières nocturnes sur les axes principaux et secondaires de 23h00 à 5h00.

Au niveau de la mairie, le chef de l’exécutif provincial a recommandé la régulation de la circulation des motos, désormais autorisées uniquement jusqu’à 23h00 sauf celles identifiées, l’organisation hebdomadaire des réunions des comités locaux de sécurité, l’identification des informateurs appelés à collaborer avec les services de sécurité, l’installation de nouveaux sous-ciats dans les quartiers sensibles, la dénonciation systématique des personnes suspectes ainsi que la fermeture temporaire de tous les bars pour faciliter les opérations policières.

Il a également ordonné l’organisation, dans un délai de 48 heures, d’audiences foraines à l’encontre des criminels déjà mis aux arrêts.

Grâce Nkuanga a, en outre, instruit les services de renseignement, en particulier l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) à identifier tous les porteurs et fabricants d’armes artisanales dans la ville de Matadi.

Cette réunion du conseil provincial de sécurité a été élargie aux comités locaux de sécurité, aux Députés provinciaux élus de Matadi, aux délégués de la société civile, aux forces vives, ainsi qu’aux représentants des mouvements associatifs.

César Nkangulu

 

 

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