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Ministère de l’Intérieur : Jacquemain Shabani lance la mise en œuvre de la loi sur les droits des peuples autochtones pygmées

Le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a présidé une cérémonie officielle, ce mardi 20 mai au Palais du Peuple à Kinshasa, sur l’atelier national de présentation du cadre de concertation multi-acteurs pour la mise en œuvre de la loi n°22/030 du 15 juillet 2022, relative à la protection et à la promotion des droits des peuples autochtones pygmées.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Shabani a salué un moment qualifié de « concrétisation d’un engagement national profond » en faveur des peuples autochtones.

« Il ne suffit pas d’avoir un texte juridique, il faut aussi créer les instruments efficaces et inclusifs de sa mise en œuvre », a-t-il affirmé.

Institué par un arrêté ministériel en date du 2 avril 2025, le Cadre de concertation multi-acteurs se présente comme un espace de dialogue structuré, réunissant les différentes parties prenantes engagées dans la mise en œuvre de la loi, a-t-il souligné.

Il repose sur trois structures : une assemblée plénière, un comité de pilotage et un secrétariat, chacune dotée de rôles spécifiques visant à garantir la cohérence, la transparence et l'efficacité du dispositif.

Le ministre a également réaffirmé la volonté du gouvernement, sous l’autorité du Président Félix Antoine Tshisekedi, de garantir une application pleine et entière de la loi.

Patrick Saidi, coordonnateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones a, quant à lui, salué ce moment comme une avancée historique et un tournant majeur dans la lutte pour la reconnaissance des droits des peuples autochtones pygmées.

«Nous participons aujourd’hui à une étape cruciale, celle de la vulgarisation et de la mise en œuvre concrète de la loi. C’est un moment d’espoir, mais aussi de responsabilité collective », a-t-il déclaré en mettant en lumière les attentes des communautés autochtones, et en insistant sur l’urgence de traduire les principes de la loi en actions concrètes.

Selon lui, cela passe par l’élaboration rapide et participative des décrets d’application notamment, celui instituant la commission interministérielle en charge de cette tâche, ainsi que la mise en place du fonds national de développement des peuples autochtones. Ces outils, a-t-il souligné, sont indispensables pour rendre la loi réellement opérationnelle.

Patrick Saidi a également insisté sur l’importance de la coordination entre les multiples acteurs impliqués: autorités nationales, administrations provinciales, organisations de la société civile, partenaires techniques et financiers afin d’éviter les chevauchements, les malentendus et les conflits d’interprétation.

Il a notamment évoqué le cas du Tanganyika, où une mauvaise compréhension des enjeux autochtones a conduit à des tensions.

« Ce cadre de concertation est une réponse concrète à ce défi. Il permettra d’harmoniser les approches, de mutualiser les ressources et d’assurer que chaque acteur œuvre dans le même sens », a-t-il expliqué.

Il a également rappelé que la loi est d’application nationale, et que sa vulgarisation doit se faire sur tout le territoire, y compris dans les provinces où il n’y a pas de populations autochtones identifiées, afin de promouvoir une culture de respect, de tolérance et d’égalité.

Le coordonnateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA) a exprimé sa satisfaction de constater que les peuples autochtones ne sont plus considérés comme des populations marginalisées, mais comme des citoyens à part entière, appelés à participer activement à la vie publique et au développement du pays.

« Il ne s’agit pas de créer une société parallèle pour les peuples autochtones, mais de garantir leur pleine intégration dans la société congolaise, dans le respect de leur identité, de leur culture et de leur dignité », a-t-il conclu.

Les prochaines étapes de ce processus incluront notamment une campagne de vulgarisation à l’échelle nationale de la loi pour la protection et la promotion des peuples autochtones pygmées , la rédaction de mesures d’application concrètes, la création d’une commission interministérielle, l’instauration d’un fonds national de développement pour les peuples autochtones, ainsi que la mise en place d’un cadre réglementaire sur le consentement libre, préalable et éclairé.

Les participants à cet atelier ont salué l’engagement des autorités congolaises ainsi que la mobilisation des partenaires techniques et financiers, considérant cette initiative comme un jalon déterminant pour l’inclusion, la cohésion nationale et le respect des droits fondamentaux des peuples autochtones en République démocratique du Congo.

Jackson Mutamba

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Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble , CENCO-ECC : Tshisekedi reste incontournable dans le succès de ce processus de paix !

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a reconnu au cours de sa 62ème assemblée plénière que Félix Tshisekedi, en tant que Chef de l’Etat, reste le passage obligé pour le succès du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble dans la région des Grands Lacs. Pour l’abbé Donatien N’shole, la CENCO et l'ECC attendent d'être reçus par le Président de la République pour lui présenter le rapport des consultations qu'elles ont menées auprès des forces politiques et sociales nationales ainsi qu'à l'international pour leur projet de Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs.

Et, le Secrétaire Général de la CENCO d’indiquer que ce rapport est déjà disponible, mais la primeur en est réservée au chef de l'Etat, avant de préciser : «Nous ne pouvons pas avancer sans l'accord du Chef de l'Etat. Nous l'avons pris au départ des consultations ; il avait salué l'initiative et l'avait trouvée louable. Au fur et à mesure que nous avancions, nous avons eu un autre son de cloche de ses lieutenants, mais en conscience, les deux Eglises ont fait ce travail qui est salutaire pour le pays. Le rapport est déjà là, mais la primeur, par respect pour le chef de l'Etat, lui est réservée. Aux dernières nouvelles, il a promis qu'il allait nous recevoir un de ces quatre matins. Donc, quand un chef de l'Etat donne sa parole à des pères spirituels, c'est sûr qu'il le fera. Nous comprenons que c'est un problème d'agenda. Nous sommes patients».

Par ailleurs, il a nuancé que si cette initiative n'a pas eu lieu, c'est parce que telle ou telle autre personne ou tel groupe ne l'a pas acceptée et d’ajouter : «Il n'y aura pas ce forum de consensus national sans les partis au pouvoir. Donc, à ce moment-là, nous, nous aurons fait notre travail. L'histoire retiendra que si cette initiative n'a pas eu lieu, c'est parce que telle ou telle autre personne ou tel groupe n'a pas accepté. S'ils ont des raisons de ne pas accepter et de nous proposer autre chose, nous applaudirons. Sinon, chacun assumera ses responsabilités. A chacun de jouer sa partition, et nous sommes confiants maintenant que les évêques sensibilisent tout le peuple de Dieu au moyen d'une neuvaine qui sera faite au niveau de tout le pays. Ce sera l'occasion pour ceux qui ne sont pas au courant de l'initiative de comprendre».

En attendant, a-t-il enchainé, dès la semaine prochaine, l'appel à manifestation sera lancé pour le recrutement des scientifiques intéressés par les thématiques qui doivent être abordées lors du forum national. Pour Mgr Nshole : « Il s'agit d'identifier les personnes intéressées pour qu'on leur propose les méthodologies plus efficaces, qu'elles se mettent déjà au travail, et quand les conditions seront réunies, nous aurons gagné du temps. Donc, pour le moment, nous attendons que le chef de l'Etat nous reçoive et nous dise ce qu'il pense ».

Enfin, le Secrétaire Général de la CENCO a apprécié les efforts diplomatiques « fournis » par le gouvernement pour le retour de la paix dans l'Est de la République démocratique du Congo, occupé par l'armée rwandaise et déstabilisé depuis trois ans en concluant : « Nous reconnaissons le bien-fondé et la valeur des différents pourparlers internationaux menés dans l'objectif de ramener la paix en RDC et dans la région des Grands Lacs».

Le Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs vise à promouvoir la coexistence pacifique et la solidarité entre les peuples, les communautés et les Etats dans la région des Grands Lacs.

La Pros.

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