La CENCO et l’ECC se trouvent toujours le juste milieu pour donner la chance au processus de dialogue en République démocratique du Congo. Mais, le rendez-vous de Johannesburg, les prélats catholiques et protestants, essentiellement, ont rejeté sans aune autre forme de procès l’invitation de la fondation de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.
Ce forum censé réunir les congolais depuis hier mercredi 3 septembre, doit en principe s’achever samedi 6 septembre. Les congolais y sont conviés au Dialogue annuel sur la paix et la sécurité en Afrique. A cette occasion, la restauration de la paix en RDC y sera évoquée.
Dans un communiqué conjoint, la CENCO et l’ECC ont confirmé leur absence à la conférence prévue du 3 au 6 septembre sur le sol sud-africain. Les deux organisations, pourtant considérées comme des acteurs centraux du dialogue congolais, estiment que cette initiative extérieure ne saurait se substituer au processus endogène déjà engagé à Kinshasa sous leur impulsion. La non-participation des Églises risque d’affaiblir la crédibilité d’un forum que ses promoteurs voulaient inclusif et rassembleur.
Peu avant, c’est Martin Fayulu, dans une correspondance adressée à la Fondation Thabo Mbeki, le leader ECIDE avait motivé son refus par un manque de transparence : « À seulement deux jours de cette rencontre, il apparaît que plusieurs éléments fondamentaux demeurent non communiqués : la liste de participants, les thématiques abordées, l’agenda des panels ainsi que les dispositions protocolaires. Ce flou suscite une certaine perplexité », écrit l’opposant.
Ces prises de position rejoignent celle du gouvernement congolais, qui avait déjà rejeté l’invitation de l’ancien président sud-africain. Le porte-parole de l’exécutif, Patrick Muyaya, avait rappelé que ce forum était «inopportun», tout en mettant en cause la personnalité même de Thabo Mbeki, accusé de complaisance envers les agresseurs de la RDC.
Le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé une réunion du Bureau de la chambre haute du parlement consacrée exclusivement à la préparation de la rentrée parlementaire du 15 septembre 2025.
Selon Madame le Rapporteure du Bureau du Sénat, il était question de passer en revue toutes les questions administratives liées à la bonne tenue de cette rentrée parlementaire à la chambre haute du Parlement.
« Nous venons d'avoir une réunion avec le Bureau en prévision de la rentrée parlementaire du 15 septembre qui pointe à l'horizon. Nous avons fait le tour des exigences qu'il y a pour que cette rentrée soit faite dans les normes. Nous avons évalué les questions administratives pour que nous puissions avoir une rentrée apaisée. Il y a eu plusieurs questions sur la table », a déclaré à la presse Nerfititi Ngudianza, Rapporteure du Sénat.
Les membres du Bureau de la chambre des sages ont également passé au peigne fin les différents arriérés parlementaires qui pourront être exploités dès la rentrée parlementaire de septembre. Signalons par ailleurs que cette session parlementaire de septembre sera essentiellement budgétaire.
Elevé à titre posthume Lieutenant-Général, Feu le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général-Major Cirimwami Nkuba Peter, tombé sur le champ d'honneur, ainsi que Feu le Colonel Rugabisha Alexis-Lewis, commandant de la 12e brigade de réaction rapide, au Sud-Kivu, tombé dans les affrontements contre les rebelles du M23 en février 2025, ont reçu les derniers hommages ce lundi 1er septembre 2025, au Palais du peuple, en présence du Commandant Suprême des FARDC, S.E.M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans une ordonnance présidentielle lue par le Vice-Premier Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, S.E Me Guy Kabombo Muadiamvita, les deux officiers militaires qui ont péri au champ de bataille pour la défense de la partie, ont été élevés respectivement à titre posthume Lieutenant-Général et Général de brigade, en reconnaissance de leurs loyaux services à la nation. Ils ont également été reconnus dans l'ordre des héros nationaux Lumumba-Kabila.
Tombé au front à Sake, au mois de janvier 2025, le Général-Major Cirimwami a succombé de ses blessures après son transfert à Kinshasa, et le Colonel Rugabisha, quant à lui, a péri arme à la main, en février de cette même année lors d'une offensive sanglante menée par le M23 et ses alliés, à Kalehé au Sud-Kivu.
Cet hommage solennelle a connu la participation du Commandant Suprême des FARDC, S.E.M Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, accompagné de la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi, des présidents de deux chambres du Parlement ainsi que les élus nationaux, de la Première Ministre S.E Judith Suminwa Tuluka, ainsi que de plusieurs membres du Gouvernement, des officiers de Haut Commandement des FARDC et des membres des familles éprouvées.
Après avoir reçu les derniers honneurs militaires, ces vaillants guerriers ont été inhumé au nouveau Cimetière « Repos du soldat » aménagé pour les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans la commune de la N’sele, à Kinshasa.
Ce mardi 2 septembre 2025, Sa Majesté Joseph Mukungubila Mutombo s’est rendu au complexe scolaire Kyabilwa, accompagné de son cabinet royal, des reines, princes et princesses, dans le cadre d’une mission de revitalisation éducative et sociale.
Le cortège royal a été encadré avec professionnalisme par les forces de l’ordre, sous la coordination du Colonel Dieudonné Kanema et du chef de poste du service de renseignement, assurant une sécurité optimale tout au long de la visite.
À son arrivée, Sa Majesté a été chaleureusement accueilli par le préfet des études, suivi d’un mot de bienvenue prononcé par trois élèves du complexe scolaire Kyabilwa, témoignant de la reconnaissance de la communauté éducative.
Le Grand Roi Joseph Mukungubila Mutombo a effectué une visite guidée des différentes salles de classe. Face à l’état de dégradation des infrastructures — toitures endommagées, absence de tableaux et de bancs — il a pris la décision stratégique de suspendre les travaux en cours afin de lancer une réhabilitation complète et urgente de l’établissement, à réaliser avant l’arrivée des premières pluies.
Connu sous le surnom de "Le Bâtisseur", Sa Majesté a réaffirmé son engagement philanthropique en finançant les travaux sur fonds propres. À l’écoute des doléances du chef d’établissement, il a ensuite procédé à la présentation officielle du corps enseignant, valorisant ainsi les acteurs clés de l’éducation locale.
Dans une ambiance festive, les élèves ont reçu des cartables pliables de haute qualité, conçus pour être imperméables, afin de protéger leurs fournitures scolaires des intempéries. Ce geste symbolique, offert de la main du Divin Roi de Kisaala, a été salué comme un acte de bienveillance et de soutien à la scolarisation.
L’événement phare de la journée fut la pose de la première pierre du nouveau complexe scolaire Kyabilwa, réalisée par Sa Majesté Joseph Mukungubila Mutombo, marquant le début d’un chantier structurant pour l’avenir éducatif de Kisaala.
« Je suis déterminé pour reconstruire Kisaala avec mes fonds propres d’abord avant de tendre la main aux institutions bancaires.
Aujourd'hui je pose la première pierre pour la reconstruction de cette école, que Dieu nous prête vie afin de faire beaucoup pour cette population dans le Tanganyika profond ».
Émerveillés par cette initiative, le préfet des études Misongo Kiboko Philo ainsi qu’un élève de l’établissement ont exprimé leur gratitude et ont salué cet acte porteur d’espoir pour la jeunesse locale.
« Je suis dans une joie immense de voir le Prince de paix de Kisaala surnommé le bâtisseur venir visiter notre école Kyabilwa et aussi promouvoir l’éducation dans le Tanganyika profond en construisant cet établissement éducatif pour l’avenir de nos enfants.
Au nom de tous les enseignants et élèves du complexe scolaire Kyabilwa à Kisaala nous disons infiniment merci au faiseur de paix à Kabalo pour ce geste que d’autres personnalités civiles et politiques doivent emprunter pour le développement local ».
Dans sa dynamique de transformation territoriale, le Bâtisseur a également inauguré un magasin d’approvisionnement à Kisville, destiné à faciliter l’accès aux denrées de première nécessité. En guise de surprise, il a offert aux mamans de Kisaala des pagnes de grande qualité, renforçant ainsi son lien avec la communauté.
Les femmes de Kisaala ont exprimé leur reconnaissance avec émotion, louant l’engagement du Bâtisseur pour le bien-être collectif.
[ Nous sommes reconnaissantes nous femmes et parents ici à Kisaala de voir ce grand homme rempli de n amour divin et qui a décidé de reconstruire cette localité et transformer cette dernière en une ville, et surtout la pose de la première pierre pour la construction de l’école Kyabilwa, enfin de donner force, courage à nos enfants qui vont désormais étudier dans des bonnes conditions]
Il convient de souligner que c’est par amour pour son pays et pour son Kabalo profond que Sa Majesté Joseph Mukungubila Mutombo s’est engagé dans la modernisation du Tanganyika profond, inscrivant son action dans une vision durable de développement territorial.
Théo Mukonki – Global Média, depuis Kabalo Kisaala
Ça ressemble déjà à un pétard mouillé avant son ouverture aujourd’hui mercredi 3 septembre à Johannesburg. Finalement, Martin Faulu qui devait donner du contenu à ce forum, a fini par y renoncer aux derniers instants. C’est l’opposant de taille en RDC qui a accepté de challenger deux fois successives avec Félix Tshisekedi.
Entretemps, plusieurs figures de l’opposition ont accepté l’appel de la Fondation Thabo Mbeki pour prendre part à la deuxième édition du dialogue africain sur la paix et la sécurité, qui se tiendra en Afrique du Sud du 3 au 6 septembre.
À la tête de la délégation du Cadre de concertation des forces politiques et sociales, Seth Kikuni et Claudel André Lubaya mèneront la représentation de cette plateforme. Parmi les participants annoncés, figurent également Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, l’Envol de Delly Sesanga et l’Alliance pour le Changement de Jean-Marc Kabund.
Contrairement à ces opposants, le gouvernement congolais ainsi que la coalition « Lamuka » ont choisi de décliner l’invitation de l’ancien président sud-africain. L’initiative de la Fondation avait pourtant prévu un large panel d’acteurs congolais, allant du pouvoir à l’opposition, en passant par des anciens chefs d’État, des responsables de groupes armés et des leaders religieux, afin d’élargir le cercle du dialogue.
Dans la liste des invités de marque, on retrouve Eberande Kolongele, conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, mais aussi Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, et Antipas Mbusa Nyamwisi, ancien ministre de l’Intégration régionale. Leur présence témoigne de la volonté d’inclure des personnalités de divers horizons politiques et institutionnels.
Côté opposition, la liste est tout aussi représentative avec Martin Fayulu, président de l’ECiDé, Moïse Katumbi, chef d’Ensemble pour la République, ainsi que Joseph Kabila, ancien président de la République. À cela s’ajoutent Corneille Nangaa, coordinateur de l’AFC/M23, et Thomas Lubanga, dirigeant de la CRP, confirmant la dimension inclusive de la rencontre.
La dernière carte se jouerait avec Joseph Kabila qui a multiplié des sorties médiatiques en vue de marquer sa présence sur l’échiquier politique. Proche de Thabo Mbeki à l’initiative de cette rencontre qui débute aujourd’hui en Afrique du Sud, l’ancien chef de l’Etat congolais se sera rapproché de Paul Kagame pour jouer sa propre carte contre Tshisekedi.
A l’unanimité, par la voix d’un des leurs, l’Association des Attachés de Défense accrédités en RD. Congo a présenté de vifs encouragements au Vice-Premier Ministre Guy Kabombo Muadiamvita, pour la qualité des efforts consentis, jusqu’ici, à la tête du Ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants. Epinglant la modernisation, la réorganisation et la montée en puissance des Forces Armées de la RDC en cette période sécuritaire critique, cette caste d’élites militaires évoque également le sens exemplaire de l'organisation, l’affabilité et l’humilité dont incarne le VPM Kabombo, favorisant ainsi un climat de coopération efficace et harmonieux. « Nous nous réjouissons également de l'excellente coopération existante entre la République Démocratique du Congo et nos armées respectives, laquelle contribue de manière tangible à la paix et à la stabilité régionale », lit-on, dans la suite de leur correspondance, reprise intégralement ci-dessous.
Objet : Lettre de Félicitation.
Excellence,
C'est avec un profond respect et une réelle satisfaction que je vous adresse, au nom de mes collègues attachés de Défense et Militaire accrédités en République Démocratique du Congo ainsi qu'en mon nom propre, mes plus sincères et chaleureuses félicitations pour votre reconduction aux hautes fonctions de Vice Premier Ministre et Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants.
Cette reconduction illustre la confiance renouvelée que son Excellence
Monsieur le Président de la République, Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, place en vos compétences et votre engagement constant au service de la nation.
Elle témoigne également de la reconnaissance pour vos efforts remarquables dans la modernisation, la réorganisation et la montée en puissance des Forces Armées face aux multiples défis sécuritaires.
Nous saluons par ailleurs votre sens exemplaire de l'organisation, votre affabilité et votre humilité, qualités qui inspirent le respect et favorisent un climat de coopération efficace et harmonieux.
Nous nous réjouissons également de l'excellente coopération existante entre la
République Démocratique du Congo et nos armées respectives, laquelle contribue de manière tangible à la paix et à la stabilité régionale.
Au nom de l'ensemble des attachés de Défense et Militaire et en mon nom personnel, je vous adresse mes vœux de plein succès dans l'accomplissement de vos hautes responsabilités, et réitère notre entière disponibilité à œuvrer à vos côtés dans l'intérêt de nos relations bilatérales.
En vous souhaitant bonne réception je vous prie Excellence de croire à l'expression de ma haute considération.
Le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe a accordé une audience à une délégation composée du comité de direction de l'Unisic (ex. Ifasic). Les échanges ont porté sur les dispositifs à prendre pour un hommage mérité au Professeur Emérite Malembe Tamandiak, décédé le lundi 1er septembre 2025 aux Cliniques universitaires de Kinshasa.
Préparatifs
« Nous avons tous appris la mort du Professeur émérite Malembe Tamandiak, fondateur de l'Institut supérieur des Techniques de l'information, ISTI devenu IFASIC et actuellement Unisic. Comme ministre de tutelle et ancien de l'IFASIC, il était de mon devoir de prendre l'initiative de les approcher pour voir comment lui organiser des obsèques dignes de son rang », a indiqué le Ministre Muyaya au sortir de cette audience.
Il a rappelé qu'il y avait déjà des préparatifs pour honorer le travail qu'il a fait de son vivant, 88 ans.
Cette icône, malgré son âge avancé a continué à travailler. Il a contribué aux réformes initiées pendant les états généraux de la communication en janvier 2022 au Centre catholique Nganda à Kinshasa.
Un comité est mis en place pour superviser les préparatifs des obsèques composé de quelques membres de direction de l’université des sciences de l’information et de la communication (UNISIC), de l’université de Kinshasa (UNIKIN) du ministère de la Communication et Médias, du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire / Recherche scientifique ainsi que de la famille biologique de l'illustre disparu.
Il est question pour tous les praticiens de la communication, les journalistes et ceux qui sont passés par l'Ifasic de l'honorer et de la meilleure manière.
Pour sa part, le Professeur Jean-Marie Vianney Longonya, membre de la délégation a souligné l'importance de cette rencontre.
« Il était de notre devoir de venir voir celui qui est notre Ministre de la communication et ancien de l'Ifasic que le comité de gestion de l'Unisic devrait saisir officiellement le ministre pour cette triste nouvelle. Nous sommes en contact avec la famille et la famille est aussi impliquée », a expliqué le Professeur.
Toujours en termes de préparatifs, une chapelle ardente sera érigée à l'Unisic où l'on pourra passer donner des témoignages dans le cabinet de condoléances. Ceci, pour lui rendre un hommage mérité. Aussi, un buste est réalisé pour l'immortaliser.
Biographie du Professeur Emérite Paul Malembe Tamandiak
Professeur ordinaire à l’Université de Kinshasa, et à l’ISTI actuel UNISIC, Malembe Tamandiak a marqué plusieurs générations d’étudiants par son exigence et son engagement en faveur d’une information conçue comme un instrument de citoyenneté.
Né le 26 novembre 1936, Paul Malembe Tamandiak s’est imposé comme l’un des fondateurs de l’enseignement du journalisme en République démocratique du Congo.
Le Professeur Malembe Tamandiak fut le premier journaliste à présenter un journal télévisé à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), le 24 novembre 1966. En 1959, il est admis à l'Ecole Supérieure de journalisme de l'université catholique de Lille (France) où il obtient son diplôme de maîtrise en 1962.
Dans les années 1960, il initie le projet de création de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information (ISTI), qui voit officiellement le jour en 1973 sous l’égide de l’Université Nationale du Zaïre. Il en devient le premier Directeur Général, avant de devenir le premier Recteur de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) en 1997, suite à une réforme du système éducatif.
La Cour de Cassation a rendu, hier, mardi 2 septembre 2025, un verdict retentissant dans une affaire qui a tenu le pays en haleine. L'ancien Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a été condamné à trois ans de travaux forcés. Il a été reconnu coupable du détournement de 19 millions de dollars américains, des fonds publics qui étaient destinés à la construction d'une prison moderne à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.
C'est une décision judiciaire majeure qui marque un tournant dans la lutte contre la corruption au plus haut sommet de l'Etat. Dans une salle d'audience sous haute tension, le président de la composition, le Juge Jacques Kabasele, a prononcé une sentence lourde de conséquences pour la carrière politique de Constant Mutamba.
Au-delà de la peine principale de travaux forcés, la Cour a assorti sa décision de plusieurs peines complémentaires sévères, visant à écarter durablement l'ancien ministre de la sphère publique et politique. ‘’La Cour de cassation a établi l'infraction de détournement des deniers publics à charge du prévenu Constant Mutamba, le condamne à 3 ans de travaux forcés, à l'interdiction pour 5 ans après l'exécution de la peine de droit de vote et de droit d'éligibilité, à l'interdiction d'accès aux fonctions publiques et para-étatiques quel qu'en soit l'échelon, à la privation du droit à la libération conditionnelle’’, a énoncé le juge Kabasele.
En outre, la Cour a ordonné la restitution intégrale des 19 millions de dollars américains détournés et a condamné Constant Mutamba au paiement des frais d'instance. Cette décision est exécutoire, signifiant la fin de la carrière publique pour celui qui, ironiquement, avait promis de réformer la justice et de combattre la corruption lors de sa prise de fonction
Un verdict sous haute surveillance
Le prononcé de ce verdict s'est déroulé dans un climat de tension palpable. La veille, le Procureur Général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, avait ordonné l'arrestation et la mise en résidence surveillée de l'ancien Ministre pour garantir sa présence à l'audience. Dans la nuit de lundi à mardi, les forces de l'ordre avaient dû disperser plusieurs dizaines de partisans de l’ex patron de la Justice qui s'étaient rassemblés en vigile devant sa résidence, et un important dispositif policier et militaire a été déployé autour du Palais de Justice.
Tout au long de son procès, Constant Mutamba a clamé son innocence, dénonçant un complot politique et une cabale orchestrée contre sa personne. Cependant, la Cour a estimé qu'il avait agi avec l'intention d'enrichir frauduleusement la société Zion Construction au détriment de l'État congolais.
Un signal fort contre l'impunité
Alors que le Parquet Général avait requis une peine bien plus lourde de dix ans de prison, la condamnation à trois ans de travaux forcés reste un acte judiciaire d'une portée symbolique considérable. Elle envoie un message clair que nul n'est au-dessus de la loi, même les plus hauts dignitaires de la République. La chute de cet ancien Garde des Sceaux, jugé pour des faits commis alors qu'il était en fonction, est perçue par de nombreux observateurs comme une étape significative dans les efforts de moralisation de la vie publique en République Démocratique du Congo, un pays où les cas de détournements de fonds publics sont malheureusement fréquents.
Après sa publication et son installation effective, le Gouvernement Suminwa II fixe le cap sur l'action et la redevabilité. Hier, mardi 2 septembre 2025, Jacquemain Shabani, Vice-premier Ministre en de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, et Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, ont, en effet, co-animé, depuis le studio Mama Angebi de la RTNC, un briefing spécial consacré aux efforts de maintien de l'ordre public, de la sécurité et de la paix en RDC. Dans leur communication, face aux professionnels des médias, ils ont présenté une situation sécuritaire à la fois préoccupante et maîtrisable, marquée par des actes de violations continues des droits humains dans les zones contrôlées par l'AFC/M23, coalition rebelle soutenue par l'armée rwandaise, dans l'Est du pays.
Dans son intervention, le VPM Jacquemain Shabani a présenté une situation du secteur de l'Intérieur dominée essentiellement par des initiatives claires et des réformes d'envergure. Il a relevé, dans son speech, un volet important en rapport avec la lutte contre la criminalité et le banditisme urbain à Kinshasa.
Mais bien avant, Jacquemain Shabani a déploré le climat d'incertitude et de terreur instauré dans les zones de conflit dans la partie Est du pays.
« En ce qui concerne les territoires occupés, que ce soit dans la province du Nord ou du Sud-Kivu, la situation sécuritaire est pratiquement la même en termes de violations des droits de l'homme. Nous continuons, au jour le jour, à enregistrer les violations des droits de nos concitoyens qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles d'insécurité. Il faut dire, les enlèvements des jeunes gens continuent pour les enrôler de force dans les mouvements armés. Le respect aussi, malheureusement, du principe de cessez-le-feu reste encore tout un challenge. Et à côté de cela, la mise en place de l'administration parallèle continue à se mettre en place », a condamné le VPM Jacquemain Shabani.
Rentrée scolaire réussie en RDC
« Je crois que nous avons tous eu à constater que nous avons réussi à avoir une rentrée scolaire plus ou moins dans des conditions respectables. Un travail a été fait depuis les semaines précédentes, avec le ministère de l'Education nationale, pour arriver à trouver un compromis avec les écoles et les enseignants. Et de notre côté, au niveau du ministère chargé de la sécurisation du territoire, nous avons aussi mis en alerte tous les différents services pour que nos enfants puissent rentrer dans des conditions sécuritaires les plus convenables possibles », a-t-il démontré, face à la presse.
Hormis cela, il a eu à aborder d'autres sujets saillants de son secteur, affirmant l'engagement du Gouvernement à œuvrer activement pour une sécurité assurée et le bien-être des congolais.
Pour sa part, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a attiré l'attention de son auditoire sur le bien-fondé des efforts en cours au front sécuritaire national. Il s'est également penché, pour de besoins d'éclairage plus large, sur certaines matières sensibles soulevées par la presse. Au sujet, par exemple, de l'initiative des pourparlers brandie par Thabo Mbeki pour la paix en RDC, il a soutenu la position ferme de Kinshasa, telle que tracée par le Président de la République Félix Tshisekedi.
« L'initiative de Mbeki est inopportune et ne nous intéresse pas car il a déjà montré sa position. Le Président Tshisekedi reste ouvert au dialogue, privilégiant les processus de Doha et Washington », a tranché le Ministre Patrick Muyaya Katembwe.
Sans un moment de répit, le Vice-Premier Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, Maître Guy Kabombo Muadiamvita, poursuit son itinérance dans la province du Maniema. Loin d'une simple visite de courtoisie, ce déplacement s'est transformé en une véritable mission d'inspection et d'action, démontrant une volonté ferme de s'attaquer aux problèmes qui minent les conditions de vie et de travail des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Actions immédiates pour les troupes et leurs familles
Le VPM a entamé sa mission en se rendant sur les sites de cantonnement de Tomenga et de Katako, dans la chefferie de Kayulu, pour évaluer personnellement les conditions de casernement des militaires. Poursuivant sur sa lancée, il a visité l'hôpital militaire de la garnison de Kindu. Face au constat d'un manque criant d'équipements de laboratoire et de produits de première nécessité, Maître Guy Kabombo Muadiamvita a réagi sur-le-champ en débloquant les moyens financiers nécessaires pour combler ces lacunes.
Allant plus loin, il a annoncé une mesure structurante : la construction prochaine d'un hôpital militaire de référence, moderne et digne de ce nom, s'inscrivant dans le vaste programme de modernisation des infrastructures militaires voulu par le Commandant Suprême.
Un constat malheureux au camp Makuta et une fermeté affichée
Le moment le plus marquant de cette visite fut sans doute l'arrêt au camp Makuta. Le VPM de la Défense y a fait le "constat malheureux" d'une spoliation à grande échelle du domaine militaire. Il a pu voir de ses propres yeux le drame des familles de militaires, déguerpies de force et contraintes de se loger dans la cité à des coûts exorbitants, bien au-delà de leurs modestes moyens. Cette situation intolérable a visiblement marqué le numéro un de la Défense, qui a promis de s'attaquer à ce fléau.
Proximité avec la population et stratégie sécuritaire
Faisant fi des risques sécuritaires dans une zone sous contrôle des groupes armés dits "Wazalendo", Guy Kabombo Muadiamvita a démontré une accessibilité et une proximité rares. Il a arrêté son cortège à plusieurs reprises pour échanger directement avec les villageois, les écouter et leur rassurer que tous les efforts sont déployés pour un retour imminent et durable de la paix.
Cette approche de terrain a été complétée par une dimension stratégique. En présence des députés nationaux élus du Maniema, le VPM a présidé une deuxième réunion du comité provincial de sécurité. Au cœur des débats : les questions sécuritaires cruciales et la gestion complexe du dossier des groupes armés.
Infatigable, il a conclu ses journées par une série d'audiences avec les différentes couches de la population civile, prêtant une oreille attentive à leurs préoccupations et suggestions pour consolider la paix et la stabilité dans la province. Cette tournée au Maniema s'affirme ainsi comme le symbole d'une nouvelle dynamique, alliant fermeté, écoute et actions concrètes pour le bien-être des forces armées et de la population.