Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la Notabilité de la province de l’Ituri a plaidé pour la reconduction de Monsieur Louis Watum Kabamba, Ministre de l’Industrie & PME-PMI, au prochain Gouvernement dont le remaniement est imminent. Dans leur thèse, ce Membre du Gouvernement a brillé par l’efficacité et vaut le mérite de poursuivre, tel que démontré dès sa prise des fonctions, la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat dans le secteur de l’industrie. Par ailleurs, dans cette même lettre, la Notabilité de l’Ituri n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance pour les efforts engagés en faveur de la pacification et du développement de cette partie du pays.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO NOTABILITÉ DE L’ITURI
LETTRE OUVERTE ADRESSÉE À SON EXCELLENCE FÉLIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, CHEF DE L’ÉTAT (Avec l’expression de nos hommages les plus déférents)
Concerne :Participation des filles et des fils de la Province de l’Ituri dans le Gouvernement Central.
Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Nous, notabilité de la province de l’Ituri, avons l’insigne honneur de vous réitérer, une fois de plus, notre profonde gratitude pour votre implication personnelle dans les questions importantes de développement de l’Ituri, notamment les efforts inlassables pour la sécurisation, la restauration de l’autorité de l’État et plusieurs actions à impact visible sur le plan social avec la construction de l’Université de Bunia, l’aéroport de Murongo et l’asphaltage des voiries urbaines.
En effet, Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, dans le cadre de la participation des filles et des fils de la province de l’Ituri dans la gestion de la République comme membre du gouvernement central, nous profitons de cette noble opportunité pour vous réitérer notre reconnaissance et surtout pour nous avoir honorés en confiant un grand Ministère à part entière chose qui n’était pas possible dans un passé récent. De ce fait, votre choix porté sur la personne de Son Excellence Monsieur Louis WATUM KABAMBA, Ministre de l’Industrie et Développement des Petites et Moyennes Entreprises et Petites et Moyennes Industries, a rencontré la satisfaction unanime des communautés Ituriennes. Son bilan élogieux à la tête du Ministère atteste clairement que vous avez placé l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Ainsi donc, Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, avec nos hommages renouvelés, les communautés Ituriennes dans toutes leurs diversités sollicitent auprès de Votre Haute Autorité le renouvellement de votre confiance à leur digne fils, Louis WATUM KABAMBA afin de pérenniser votre vision d’industrialiser la République Démocratique du Congo et de créer des milliers d’emplois en faveur de la jeunesse congolaise.
Du Commerce Extérieur au Portefeuille, il aura démontré, contre vents-et-marées, son leadership axé sur le patriotisme, la performance et le sens profond des résultats. Aujourd’hui, à l’aube du remaniement de l’actuel Gouvernement Suminwa tel que l’aurait annoncé, vendredi dernier en Conseil des Ministres, le Président Félix-Antoine Tshisekedi, Jean-Lucien Bussa Tongba demeure cet Homme d’Etat dont il ne faudrait pas écarter de la scène publique. Une année après sa désignation à la tête du Ministère du Portefeuille, son bilan est à ce jour, selon des observateurs, élogieux. 8 changements significatifs l’approuvent : Réforme Fiscale Révolutionnaire ; Equilibrage des Partenariats Public-Privé ; Renforcement de la Position de l'Etat dans les Entreprises ; Politique Actionnariale Dynamique ; Rétablissement des Droits et Amélioration des Conditions de Travail ; Gouvernance Renforcée et Rigueur dans la Gestion ; Introduction d’une Politique Commerciale Interentreprises ; Réformes Salariales pour les Mandataires Publics.
Une Réforme Fiscale Révolutionnaire
L'une des réalisations majeures de Jean Lucien Bussa est la réforme qui a permis de capter 25 % des dividendes générés par les joint-ventures minières en faveur du trésor public. Cette initiative a non seulement amélioré substantiellement la contribution du portefeuille au budget de l'État, mais elle a également renforcé la confiance des investisseurs dans l'économie congolaise.
Equilibrage des Partenariats Public-Privé
Jean Lucien Bussa a également œuvré pour l’équilibrage du partenariat en faveur de l’État. En désignant des Directeurs Généraux Adjoints (DGA) même dans les sociétés d’économie mixte où l’État détient moins de 30 % des parts sociales, il a permis une meilleure représentativité et une voix plus forte pour l'Etat dans ces instances décisionnelles.
Renforcement de la Position de l'Etat dans les Entreprises
Sous sa direction, une attention particulière a été portée à l'amélioration de la position de l'État dans les entreprises. Cela a inclus une représentation proportionnelle à ses apports en nature, garantissant ainsi que les intérêts nationaux soient protégés et valorisés.
Politique Actionnariale Dynamique
La politique actionnariale dynamique mise en place par le ministre a permis un soutien financier accru aux sociétés d’économie mixte stratégiques. Cette approche proactive favorise non seulement leur développement mais également leur rentabilité forte, essentielle pour le bien-être économique du pays.
Rétablissement des Droits et Amélioration des Conditions de Travail
Le rétablissement des droits du ministère comme service d’assiette et l’amélioration substantielle des primes du personnel témoignent d'une volonté manifeste d'optimiser le fonctionnement interne du ministère. Cela contribue à une meilleure motivation des agents publics et donc à une efficacité accrue dans leurs missions.
Gouvernance Renforcée et Rigueur dans la Gestion
Jean Lucien Bussa a également mis un accent particulier sur l'amélioration de la gouvernance et la rigueur dans la gestion des entreprises publiques. Ces mesures garantissent une transparence accrue et une responsabilité claire, éléments cruciaux pour instaurer un climat de confiance entre le gouvernement et les citoyens.
Introduction d’une Politique Commerciale Interentreprises
La mise en place d’une politique commerciale interentreprises favorise les synergies entre les différentes entités économiques, stimulant ainsi le développement industriel et commercial du pays.
Réformes Salariales pour les Mandataires Publics
Enfin, l'introduction d'une politique salariale pour les mandataires publics, notamment par la suppression d'indemnités inutiles, reflète un souci d'équité et d'efficacité dans le service public.
Les résultats palpables obtenus sous la direction de Jean Lucien Bussa illustrent son efficacité en tant que membre du gouvernement congolais. Ses réformes témoignent non seulement d'une vision claire pour le développement économique, mais elles incarnent également un engagement fort envers une gouvernance responsable et transparente.
A travers ses actions, Jean Lucien Bussa s'affirme comme un acteur clé dans la transformation positive du paysage économique congolais, ouvrant ainsi la voie à un avenir prometteur pour le pays.
Depuis les origines du monde, l'homme a plusieurs préoccupations, il doit cultiver le sol pour manger et faire tout pour couvrir son corps. De l'âge de la pierre taillée jusqu'à aujourd'hui, différents peuples ont cherché à couvrir leurs corps contre les intempéries. Certains se sont servis des peaux d'animaux, d'autres des écorces d'arbres, d'autres encore des feuillages. En Afrique et plus précisément en RDC, le peuple Kuba et Keté, du Territoire de Mweka, n'ont pas attendu l'arrivée des blancs pour confectionner les tissus. Notre peuple, avec son propre génie culturel, était déjà parvenu à transformer le raphia en tissu. Un signe tangible d'une civilisation qui avait déjà dépassé la phase de pêche, chasse et cueillettes et, atteint la phase supérieure de la transformation des matières brutes.
Malheureusement, cet élan a été brutalement stoppé et la ligne de transmission du savoir a été elle aussi interrompue. Notre peuple a adopté le style occidental, et pourtant il devrait intégrer ce dernier dans son propre style pour faire avancer sa propre civilisation, afin d'affiner ses propres techniques et pratiques. Certains parmi nous ont commencé à dénigrer nos propres tissus, et pourtant ils sont là comme un vrai témoignage historique d'un peuple qui tendait déjà vers l'industrialisation. L'Afrique n'était pas, à l'arrivée des blancs, un espace sans culture ni civilisation, une table rase. Elle a été obligée d'accepter et de croire en de mensonges et autres mythes occidentaux. Léopold Sédar Senghor dit à ce propos : " Tel était l'abaissement où se trouvait alors l'âme noire, que nous acceptions d'être une table rase : une race, presque un continent, qui, pendant 30.000 ans, n'aurait rien pensé, rien senti, rien écrit, rien peint ni sculpté, rien chanté ni dansé. Un néant au fond de l'abîme, qui savait qu'implorer et recevoir : une cire molle dans les mains du Dieu blanc aux yeux de ciel bleu".
Le tissu traditionnel africain provient du palmier-raphia. Le Professeur Oscar Bimwenyi Kweshi considère ce palmier-raphia comme arbre de vie et de résurrection. Il est, selon Oscar Bimwenyi, nôtre fierté et patrimoine culturel. Le palmier-raphia, dibondu ou dibondo, nous donne du vin, ses bambous nous permettent de fabriquer les grabats, les nattes. Le dibondu ou dibondo nous donne l'essentiel des matériaux de construction de nos cases traditionnelles. Même les cercueils traditionnels sont fabriqués grâce aux matériels extraits de dibondo. On peut justement dire que nos villages vivaient grâce à ce que le dibondo mettait à leur disposition. Le dibondo permettait aux villageois de s'habiller, d'avoir un abri ou un toit, d'avoir le vin, d'enterrer leurs morts dans des cercueils. Les ficelles tirées de dibondo jouent un rôle important dans la fabrication des cases mais servent également de matériels de chasse : on les utilise pour tendre des pièges afin d'attraper les gibiers. Le dibondo est une source des richesses. Les larves comestibles, mbosi, en langue kete, ou mposé, en Tshiluba, c'est toujours le dibondo qui nous les donne. Donc, Oscar Bimwenyi Kweshi avait raison d'appeler le palmier-raphia : "arbre de vie et de résurrection". Ce savant Keté, fier de sa culture d'origine, a imprimé la photo de dibondo sur son livre monumental intitulé : Discours théologique négro-africain. Problème des fondements, qui est sa thèse de doctorat défendue avec brio en 1977 à Louvain-la-Neuve, et publiée aux éditions Présence Africaine en 1981.
Que les habitants de Mweka, du Kasaï et de la République Démocratique du Congo continuent à implanter et cultiver le dibondo, palmier-raphia, qui est le symbole de notre civilisation et richesse culturelle.
Dans une déclaration politique à forte teneur nationaliste, le parti Nouvel Elan, par la voix de son influent leader Adolphe Muzito, a pris acte de l'avancée significative que représente la Déclaration des principes signée à Doha. Saluant une étape cruciale vers un accord de paix définitif entre le gouvernement de la RDC et l'AFC Congo/M23, l'ancien Premier Ministre loue le courage et la responsabilité des parties prenantes ayant fait le choix de la diplomatie. Toutefois, tout en félicitant l'exécutif pour sa détermination à pacifier l'Est du pays, Nouvel Elan et son président national appellent à une vigilance dans la mise en œuvre du futur accord. Fidèle à ses idéaux de protection de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, le parti exhorte l'ensemble des forces vives de la Nation à un soutien sans faille des processus de paix en cours.
NOUVEL ELAN
Le Secrétaire Général
DECLARATION POLITIQUE
Le Parti politique Nouvel Elan et son leader Adolphe MUZITO ont suivi avec une attention soutenue, l'évolution du processus de DOHA, ayant abouti le samedi 19 juillet dernier à la signature de la Déclaration des principes entre les représentants du Gouvernement de la RDC et les représentants de l'AFC-Congo/M23.
Le Parti politique Nouvel Elan et son leader, fidèles aux idéaux nationalistes qui se résument par la protection de l'intégrité territoriale et la souveraineté du peuple, saluent cette déclaration entre les deux parties, qui vient baliser la voie à la signature d'un accord de paix proprement dit dans les jours à venir.
Nous saluons le courage politique et la responsabilité des différentes parties prenantes qui ont choisi le terrain diplomatique pour mettre un terme à cette crise, ayant causé des lourdes conséquences humanitaires, économiques et sociales.
Tout en félicitant le gouvernement de la RDC pour son engagement résolu en faveur de la paix, principalement dans la partie Est du pays, le Parti Politique Nouvel Elan et son leader en appellent à la vigilance dans la mise en œuvre dudit accord.
Nous appelons et encourageons toutes les forces politiques et sociales ainsi que l'ensemble de notre peuple, à soutenir sans faille ces différents processus (Washington et Doha) pour l'intérêt supérieur de la nation.
Dans sa quête permanente de la restauration d'une paix durable dans l'Est du territoire national, le Gouvernement congolais compte poursuivre activement ses efforts engagés au plan diplomatique.
Guidé par les attentes pressantes des populations, principalement celles qui, depuis plus trois décennies, ont été, injustement, contraintes de vivre dans des zones décimées par des conflits armés d'une rare cruauté, Kinshasa se veut pragmatique et responsable de chacun de ses actes. Face à la presse, au cours d'un briefing tenu à la RTNC, hier, lundi 21 juillet 2025, Jacquemain Shabani, Vice-premier Ministre en charge de l'Intérieur, et Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, ont présenté des perspectives fortes, des engagements majeurs et des avancées inédites qui s'offrent à la RDC dans le cadre des pourparlers de Doha, où, justement, le 19 juillet dernier, sous la médiation des autorités du Qatar, une Déclaration des principes a été formellement signée entre les représentants congolais et ceux du M23/AFC. Pour les deux membres de l'Exécutif central, cette Déclaration ouvre largement la voie à la signature, entre les deux parties concernées dans les pourparlers de Doha, d'un Accord de paix global qui doit intervenir, normalement, dans moins de trois semaines.
Pour Patrick Muyaya, Porte-parole du Gouvernement, la RDC, sous l'impulsion du Président Félix Tshisekedi, est pleinement déterminée à retrouver une paix durable et définitive, tout en veillant scrupuleusement au respect de l'intégrité de son territoire et de sa souveraineté.
"Comme nous aimons le dire, le Président de la République est résolument engagé pour le retour d'une paix qui soit durable dans toute la République démocratique du Congo, spécifiquement dans sa partie Est", a déclaré, au seul de son intervention, le Ministre de la Communication et médias. Poursuivant sa dynamique, il est revenu sur les différentes étapes franchies par le Gouvernement congolais dans ses efforts diplomatiques déployés pour mettre un terme à la crise sécuritaire devenue, malheureusement, la principale caractéristique de la partie Est du territoire national.
"Le 18 mars 2025, le Président Félix Tshisekedi a rencontré au Qatar le Président du Rwanda. Une déclaration en était ressortie, fixant la volonté de deux parties de parvenir à la paix. À la suite de cette déclaration, les discussions ont commencé entre les représentants du Gouvernement de la République démocratique du Congo et ceux du M23, qui ont abouti au 23 avril 2025 à la signature d'une déclaration qui appelait à un cessez-le-feu et associait les professionnels des médias à accompagner cette initiative. Deux jours plus tard, il y a eu la Déclaration des principes signée à Washington entre notre Ministre d'Etat aux Affaires étrangères et son homologue rwandais, qui fixait les lignes de ce qui a figuré dans l'accord signé le 27 juin 2025. Ensuite, il y a eu la Déclaration des principes qui a été signée samedi 19 juillet 2025, fixant les grands points de l'accord qui devra être signé suivant les études de ce qui avait été dit dans la Déclaration des principes", a rappelé le Ministre Patrick Muyaya.
Dans son exposé, Jacquemain Shabani, VPM en charge de l'Intérieur a livré quelques enjeux majeurs des discussions de Doha. Dans un ton de clarté, il a indiqué que la partie congolaise et le M23/AFC sont pleinement d'accord pour mettre de côté leur différend, sous l'égide du Qatar. À l'en croire, la Déclaration des principes signée en date du 19 juillet 2025 est une lueur d'espoir qui annonce effectivement le cap de la signature d'un accord de paix entre Kinshasa et le M23. Selon lui toujours, les deux parties sont à ce jour engagées à respecter toutes les dispositions approuvées par la médiation, notamment le cessez-le-feu, la gestion responsable des questions liées aux réfugiés.
C'est décidément, une étape stratégique qui vient renforcer le succès récolté à Washington, le 27 juin 2025, où, sous la médiation américaine, la RDC et le Rwanda ont consacré leur volonté commune de parvenir à un règlement pacifique de leur conflit.
Dans une atmosphère empreinte de réflexion et de patriotisme, le sénateur Norbert Basengezi Katintima a organisé une matinée scientifique d’échange axée sur les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales à venir en République Démocratique du Congo ce samedi 19 juillet 2025. C’est dans la salle Nelson Mandela, au siège du parti Alliance Nationale pour un Congo Émergent (ANCE) à Kinshasa, que s’est tenu cet événement d’importance capitale, réunissant experts électoraux, acteurs de la société civile, parlementaires, membres de partis politiques et représentants de sa famille politique.
Une démarche proactive pour éviter les erreurs du passé
Fervent défenseur de l'amélioration du système électoral congolais, Norbert Basengezi Katintima, ancien vice-président de la CENI et artisan de la Constitution actuelle, a choisi d’anticiper les échéances de 2028 en lançant dès aujourd’hui une réflexion collective et inclusive. ‘’À chaque période de réformes, une année avant les élections, on observe des tensions, des suspicions et de la méfiance. Il faut rompre avec cette tradition d’improvisation », a-t-il déclaré dans son discours intitulé « Éléments de réflexion sur les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant les élections de 2028 en RDC’’.
Quatre textes clés à réformer
Le sénateur Basengezi Katintima a identifié quatre textes fondamentaux qu’il propose de réformer pour garantir des élections crédibles, inclusives et adaptées aux réalités du pays :
1. La Constitution de la RDC
2. La loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI
3. La loi sur l’identification et l’enrôlement des électeurs
4. La loi électorale
Ces propositions, selon lui, visent à corriger les incohérences juridiques, institutionnelles et pratiques qui minent le bon déroulement des scrutins en RDC.
Une lecture critique et innovante de la Constitution
Dans son analyse, le sénateur Basengezi Katintima a mis en lumière plusieurs articles constitutionnels nécessitant des ajustements : Article 10 (Nationalité) : Il propose de permettre la participation politique des Congolais ayant acquis une autre nationalité, plaidant pour une relecture réaliste de la double nationalité. Article 14 (Parité homme-femme) : Il appelle à renforcer l’application de la parité par des mesures de discrimination positive. Article 79 et 104 (Conseil des ministres et élection des sénateurs) : Il suggère des réunions hebdomadaires obligatoires du gouvernement et le passage au suffrage universel direct pour les sénateurs, pour plus de légitimité et de transparence. Article 148 (Dissolution de l’Assemblée) : Il propose d’allonger le délai de 60 à 120 jours pour mieux organiser les élections anticipées. Article 175 et 181 (Rétrocession et péréquation) : Il insiste sur l'application effective de la rétrocession aux provinces et la mise en œuvre de la Caisse nationale de péréquation. Article 198 (Tutelle administrative) : Il suggère une tutelle administrative claire du ministère de l’Intérieur sur les institutions provinciales pour éviter les crises locales. Conseil économique et social : Il remet en question la pertinence de cette institution, estimant que son utilité n’est pas visible face à son coût budgétaire. Le sénateur Katintima plaide en faveur d’un recensement général de la population, absent depuis 1984, et d’un fichier permanent des électeurs. Cela permettrait une mise à jour régulière, une réduction drastique des coûts et une délivrance simplifiée des cartes d’électeurs. Seuil électoral : Maintenir les seuils de représentativité actuels (1% national, 3% provincial, 5% municipal), mais supprimer le seuil de recevabilité de 60%. CLCR (Centres Locaux de Compilation des Résultats) : Il propose leur suppression, estimant que les machines à voter permettent déjà la transmission directe et sécurisée des résultats. Contentieux électoraux : Il appelle à une réforme des juridictions électorales, pointant le non-respect des délais et les contradictions judiciaires fréquentes. En guise de conclusion, le sénateur a remercié tous les participants et les a appelés à travailler ensemble pour enrichir le cadre légal du processus électoral congolais : ‘’Les bonnes élections font la stabilité d’un pays, et des élections crédibles assurent son développement. Nous avons le devoir de contribuer à sauver notre démocratie du chaos électoral’’.
Plus qu’une initiative partisane, la démarche du président national de l’ANCE se veut inclusive, constructive et tournée vers l’avenir. Norbert Katintima réaffirme ainsi son engagement de patriote, animé par la volonté de léguer à la RDC un système électoral moderne, transparent et adapté à ses défis.
Dans le cadre des consultations sur la régulation du secteur religieux en République Démocratique du Congo, le prophète Denis Lessie a été reçu le vendredi 18 juillet 2025 au ministère de la Justice. Ces rencontres sont menées par le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux par intérim, Samuel Mbemba Kabuya, pour recueillir les avis des responsables de cultes sur les réformes envisagées par le gouvernement Suminwa.
A l'instar d'autres responsables religieux déjà consultés, le prophète Denis Lessie a partagé son point de vue sur les nouvelles mesures notamment, sur l'instauration d'un permis de culte.
«Je suis venu en tant que pasteur pour présenter mes civilités au ministre, une démarche que je n'avais pas encore effectuée depuis sa nomination. Nous avons discuté des questions relatives aux églises, et il m'a consulté sur les réformes en cours », a déclaré Denis Lessie à l'issue de la rencontre.
Il a poursuivi : « Je lui ai expliqué que si l'idée de son prédécesseur n'était pas mauvaise, l'exigence d'un permis de culte semble superflue pour les églises qui possèdent déjà des arrêtés ministériels. J'ai donc plaidé pour que cette mesure soit reconsidérée pour nos structures. »
S'adressant aux responsables d'églises qui pourraient être réticents à ces nouvelles régulations, le prophète Denis Lessie a lancé un appel au respect de l'autorité de l'État.
«Le ministère de la Justice est notre autorité de tutelle et nous, pasteurs, devons être en règle avec l'État. Nous devons nous conformer à ses exigences, tout en sachant que nous avons le droit de dialoguer ou de faire part de nos suggestions. La loi, c'est la loi, et elle doit être respectée. Nous ferons de notre mieux pour remplir les autres conditions requises », a-t-il conclu.
Comme il fallait s'y attendre, le Collectif Pour l'UDPS Originelle, structure autonome du Parti, a réagi à sa manière contre le coup d'Etat manqué du Général Christian Tshiwewe. Dans une déclaration politique datée du 18 juillet 2025, le Coordonnateur National du Collectif, Monsieur Felly Fwamba Mubalamate, demande au Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de faire appel désormais aux cadres et membres de l'UDPS pour l'accompagner comme collaborateurs pour le reste de son mandat. Ci-dessous, le texte intégral de la Déclaration Politique du Collectif.
DECLARATION POLITIQUE
Le Collectif Pour l’UDPS Originelle qui suit, avec une attention particulière, la situation politique et sécuritaire du pays caractérisée par les actes ignobles de trahison et de félonie dans l’entourage du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, réagit à travers la présente Déclaration Politique.
1. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle salue l’ouverture du Président de la République, Chef de l’Etat à l’égard des Congolaises et des Congolais de tous horizons qu’il a appelés à ses côtés pour L’accompagner tout au long de ses deux mandats depuis 2019, preuve irréfutable de sa contribution dans l’affermissement de la cohésion nationale.
2. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle fait remarquer que cette ouverture combien salutaire pour le pays a causé un énorme tort aux Cadres et membres de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, en sigle UDPS, son propre parti, en s’entourant des anciens tortionnaires mobutistes et kabilistes aujourd’hui aux premières loges de son pouvoir au dépens des ayants droit naturels de l’UDPS qui se sont sacrifiés 37 ans durant.
3. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle ne peut pas s’étonner du retournement de la veste constaté dans le chef des mobutistes et des kabilistes peu fiables actuellement invités au festin du pouvoir udépésien en montant des complots et des cabales contre leur Bienfaiteur.
4. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle condamne tous les auteurs de la tentative du coup d’Etat du traitre Christian Tshiwewe, heureusement étouffé dans l’œuf, qui, à l’instar de Brutus, viennent de cracher dans la main qui les a nourris depuis six ans. Le Collectif met dans le même sac que tous les comploteurs militaires, tous les auteurs des détournements et des actes de corruption qui ternissent aussi l’image de l’UDPS dans toute sa diversité ainsi que l’image de marque du Président de la République, Chef de l’Etat.
5. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle demande au Camarade Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO de s’appuyer désormais sur les Cadres et Membres de la grande famille UDPS afin de L’accompagner pour le reste de son mandat.
Autrement dit, le Collectif Pour l’UDPS Originelle estime que le temps a sonné pour que le Président de la République, Chef de l’Etat recoure enfin à tous les Cadres et Membres de l’UDPS expérimentés et chevronnés qu’Il avait malheureusement laissés sur le bord du chemin de son mandat.
Au niveau de la Cité de l’Union africaine, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, la semaine qui vient de s’achever, la cérémonie de signature d’un accord de principe entre le gouvernement congolais et l’entreprise américaine Kobold Metals sur l’exploration minière en République Démocratique du Congo (RDC).
C’est le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba et le Directeur général de Kobold Metals en RDC, Benjamin Katabuka, qui ont signé à la signature de cet accord qui scelle un partenariat stratégique visant à ouvrir la voie aux investissements américains dans le secteur. Cette signature a eu lieu en présence de l’ambassadrice des USA en RDC.
Saluant la signature de cet accord, le représentant de Kobold Metals en RDC a précisé que cela s’inscrit dans le cadre des accords entre les États-Unis d’Amérique (USA) et la RDC pour la paix et la prospérité. « Nous espérons que cette porte qui est ouverte par le gouvernement congolais pour les investissements américains va nous conduire à d'autres investissements des USA en RDC », a déclaré M. Katabuka.
Selon le DG de l’entreprise américaine, l’accord signé va s’exécuter en trois volets essentiels : « l'entreprise s'engage à venir investir au Congo dans la numérisation des données géologiques, l'exploitation en utilisant la technologie assez avancée notamment l'intelligence artificielle et le développement minier de projet de lithium qui se situe à Manono, dans la province du Tanganyika ».
M. Katabuka a indiqué que la RDC a énormément des données géologiques qui ne sont pas exploitées pour l'intérêt du pays. Il a fait savoir que Kobold Metals veut venir financer la numérisation desdites données afin de les rendre accessibles à tout le monde pour attirer les investissements au Congo dans le secteur minier. Dans cette perspective, il a promis que Kobold Metals va déposer prochainement les demandes de permis de recherche sur de vastes étendues de terre, à l’aide de la technologie américaine.
« Le gouvernement congolais nous soutient dans l'initiative que nous avons lancée parce que c'est un jugement qui fait l'objet de plusieurs litiges au niveau des tribunaux et les instances d'arbitrage », a souligné le Directeur général Benjamin Katabuka.
L’entrepreneur congolais a affirmé que l'objectif de Kobold Metals est d’engager plus de Congolais, de les former, de les rémunérer et de participer aussi à la construction des infrastructures pour le bien-être de la population.
« Un pays qui n’avance pas recule ». Tel est le triste sort de la République démocratique du Congo, où le développement reste un mirage lointain, presque irréel. Les gouvernements se succèdent, les promesses aussi, mais la RDC demeure fermement ancrée dans le peloton des pays les moins avancés du monde. Infrastructures défaillantes, chômage massif dangereusement chez les jeunes, insécurité alimentaire persistante, corruption endémique, finances publiques captives d’institutions budgétivores, absence d’innovation en matière de gouvernance, sans oublier la présence durable de groupes armés : autant de plaies béantes qui continuent d’handicaper le Congo de Lumumba, 65 ans après son indépendance. Face à ces défis, le Président Félix Tshisekedi semble avoir misé sur le mauvais cheval. Le gouvernement dirigé par Judith Suminwa, première femme à occuper ce poste, peine à convaincre. Il ne semble ni porteur d’une vision audacieuse, ni capable d’apporter des réponses concrètes aux urgences du pays. Pis encore, la Première ministre n’a tiré aucune leçon des échecs de ses prédécesseurs alors même que le chef de l’État, en quête d’une rupture historique avec trois décennies d’humiliation et de prédation, lui offre une opportunité rare de redresser le cap. Finances & Entreprises dresse, en dix points, les principales erreurs de gouvernance commises par l’équipe Suminwa. Des erreurs qui freinent dangereusement l’élan du pays et risquent de priver le Président Tshisekedi des résultats qu’il devra présenter aux Congolais d’ici la fin de son second mandat, en 2028.
Incapacité à réduire réellement le train de vie de l’État
L’une des attentes les plus pressantes vis-à-vis du Gouvernement Suminwa était claire : donner enfin un coup d’arrêt à la gabegie budgétaire des institutions publiques. Mais le constat est sans appel : la promesse de réduction du train de vie de l’État reste un mirage.
Dans le budget rectificatif 2025, les coupes opérées n’ont permis de dégager théoriquement que 1.079 milliards de CDF, soit 377 millions USD. Un effort jugé dérisoire par de nombreux experts, qui estiment qu’une démarche plus rigoureuse aurait pu générer au moins 1 milliard USD d’économies.
Pire encore, les institutions ne réduisent rien du tout : elles dépensent davantage. Selon le Plan d’engagement budgétaire (PEB) du ministère du Budget pour le 3ᵉ trimestre 2025, les dépenses de fonctionnement des ministères ont déjà atteint, au 17 juin, 4.019 milliards CDF (soit 1,405 milliard USD), contre des prévisions annuelles initiales de 3.038 milliards CDF, un dépassement de 980 milliards CDF (environ 343 millions USD). Et malgré cela, le ministre du Budget a osé accorder à la rubrique Frais de fonctionnement des ministères 690 milliards CDF supplémentaires pour la période juillet-septembre 2025.
Tout cela se passe alors que le président de la République prône un « effort de guerre ». Mais visiblement, cet appel n’a pas été entendu par son propre gouvernement. La réduction du train de vie des institutions, censée traduire cette mobilisation nationale, n’est qu’un exercice de communication sans traduction concrète dans les chiffres. Au contraire, tout indique qu’il y aura dépassement budgétaire en ce qui concerne les frais de fonctionnement des ministères et des institutions.
Ce débat n’est pas nouveau. Déjà avant Matata Ponyo, des voix s’élevaient pour dénoncer le luxe indécent dans lequel baignaient les institutions publiques, au mépris des urgences sociales. Aujourd’hui encore, ces dépenses courantes, fonctionnement, rémunérations, avantages, absorbent l’essentiel du budget national, au détriment des investissements productifs, de l’éducation, de la santé, et surtout, de la défense nationale.
La Gouvernance Suminwa avait une occasion historique de rompre avec cette dérive chronique. Une réduction drastique des charges de fonctionnement aurait envoyé un signal fort : celui d’un État qui choisit l’efficacité et la responsabilité budgétaire dans un contexte d’insécurité aiguë. Hélas, les faits démontrent l’inverse : les ressources de la République continuent de servir des appareils bureaucratiques gloutons, alors même que l’armée, les hôpitaux, les écoles et les agriculteurs attendent.
En temps de guerre, aucun signal fort ni rupture stratégique
A l’heure où la RDC fait face à une guerre d’agression manifeste, le gouvernement devrait être la locomotive de la résistance nationale. Pourtant, le Gouvernement Suminwa est resté sourd au ton grave et au cap clair fixé par le président Tshisekedi dans son discours historique du 29 janvier 2025, prononcé au lendemain de la chute de Goma.
Ce discours, qui appelait à une mobilisation générale des Congolais pour une nouvelle ère de paix et de prospérité, exigeait une réponse gouvernementale à la hauteur de l’urgence nationale : refondation de l’État, réarmement moral et matériel de l’armée, réforme profonde de la justice, et réorientation des politiques économiques vers l’effort de guerre. Il n’en fut rien.
Hormis quelques mesures symboliques, dont la très contestée « réduction du train de vie » et le doublement des salaires des militaires et policiers, rien dans l’action du gouvernement n’a changé. La Gouvernance Suminwa d’avant la perte de Goma et Bukavu est restée strictement la même après. Aucune révision stratégique, aucune montée en puissance, aucune rupture.
Or, face à l’humiliation nationale que constitue l’occupation de deux grandes villes de l’Est, ce gouvernement avait le devoir d’agir avec fermeté et clairvoyance : renforcer les capacités militaires de la RDC, concilier urgence sécuritaire et viabilité budgétaire, mettre l’économie sur un pied de guerre, et restaurer la crédibilité de l’État sur la scène internationale. Rien de cela n’a été entrepris.
Car tout le monde le sait : on ne défend pas un pays avec des slogans, mais avec une armée professionnelle, bien équipée, et soutenue par une économie résiliente. Sur ce plan, la Gouvernance Suminwa a brillé par son inertie. Aucun plan économique d’urgence, aucune mobilisation de nouvelles ressources à la hauteur des enjeux, aucun effort réel pour tirer les leçons de 30 ans de prédation par le Rwanda et de sabotage systémique des ressources nationales.
Pire encore, au lieu d’augmenter le budget national 2025 pour répondre à l’urgence militaire, sociale et économique, le Gouvernement Suminwa a choisi de le réduire (dans le budget rectificatif 2025) pendant que des niches fiscales et douanières restent sous-exploitées, que la corruption continue de saigner les recettes publiques à blanc, et que des réformes structurelles attendues depuis longtemps dorment dans les tiroirs.
Ce choix traduit un manque d’ambition stratégique, mais surtout une incompréhension profonde du moment historique que traverse le pays. En refusant de transformer la crise en opportunité de refondation, le Gouvernement Suminwa a manqué son rendez-vous avec l’histoire.
3. Jouir d’abord, penser au développement plus tard
La Gouvernance Suminwa donne l’impression d’avoir confondu gestion de l’État avec gestion d’un bien de jouissance immédiate. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les dépenses publiques sont massivement orientées vers le fonctionnement — c’est-à-dire vers la consommation bureaucratique — plutôt que vers des investissements structurants pour l’avenir du pays.
Durant les six premiers mois de l’exercice 2025, les dépenses globales de l’État ont atteint 15 569 milliards CDF, soit 5,445 milliards USD. Mais sur ce montant, seuls 1 134,8 milliards CDF (environ 396 millions USD) ont été alloués aux dépenses en capital, dont les investissements publics. Cela ne représente que 7,2 % du total des dépenses — une part dérisoire dans un pays où tout est à construire : routes, hôpitaux, écoles, énergie, réseaux de communication.
Pourtant, dans le budget 2025, le gouvernement s’était engagé à investir jusqu’à 7,1 milliards USD. Or, en six mois, il n’a même pas atteint le seuil de 500 millions consacrés aux projets d’investissement. À ce rythme, l’objectif annuel est voué à l’échec, à moins d’un sursaut inédit et peu probable.
Ce déséquilibre traduit une philosophie dangereuse : la priorité n’est pas donnée au développement, mais à l’entretien du train de vie de l’État, aux salaires, aux avantages, aux frais de mission, aux privilèges d’une classe dirigeante déconnectée des réalités du pays.
Plutôt que d’investir dans l’avenir de la nation, la Gouvernance Suminwa continue de pomper les maigres ressources de l’État pour satisfaire les besoins immédiats de l’appareil administratif. Une logique de court terme, hédoniste, qui condamne le pays à l’immobilisme.
4. Une gouvernance sans ambition, portée par des projets à faible impact
L’un des signes les plus alarmants de la Gouvernance Suminwa est son manque flagrant d’ambition stratégique. Face aux défis gigantesques de la RDC, les projets lancés jusque-là sont, au mieux, symboliques ; au pire, anecdotiques. À croire que le gouvernement navigue à vue, sans vision de transformation structurelle du pays.
Exemple emblématique : la création d’une Compagnie nationale d’aviation (Air Congo) avec deux avions en leasing. Oui, dans un pays de près de 100 millions d’habitants, qui dispose de moins de cinq compagnies aériennes fonctionnelles, l’État congolais n’a pas été en mesure d’acquérir ne serait-ce que cinq avions sur fonds propres. Une image affligeante de dépendance, qui tranche avec les besoins logistiques urgents du pays en matière de connectivité aérienne.
Et pourtant, sur le même exercice budgétaire 2024, 288 millions USD ont été engloutis dans les frais secrets de recherche, dont 217 millions en dépassement budgétaire. La contradiction est choquante : l’argent existe, mais il est affecté à des postes opaques, plutôt qu’aux projets structurants.
Autre illustration, le Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL 145T), censé être l’un des piliers de la vision présidentielle de développement à la base. Depuis l’arrivée de la cheffe du gouvernement, ce programme bat de l’aile. Pire : depuis octobre 2024, seuls 59 millions USD ont été affectés au PDL 145T, une goutte d’eau dans l’océan des besoins. Voilà qui a poussé le président de la République à lancer un ultimatum pour rappeler l’urgence d’achever la première phase du programme avant le 31 décembre 2025.
Et que retient-on de consistant en RDC dans l’année 2024 côté réalisations ? L’inauguration du Centre culturel et des arts de l’Afrique centrale, un bâtiment certes prestigieux, mais financé intégralement par la Chine. Pendant ce temps, alors que le gouvernement Sama II expédiait les affaires courantes au premier semestre 2024, l’équipe Suminwa n’a initié aucun grand chantier dans sa première année d’actions.
En somme, à défaut d’initiatives audacieuses, la Gouvernance Suminwa s’enferme dans la médiocrité du symbolique. Là où le pays attend des projets d’envergure capables de redonner confiance, stimuler l’économie et créer des emplois, elle propose des gadgets institutionnels et des effets d’annonce.
Aucune innovation : un gouvernement enfermé dans les sentiers battus
Le budget national de la RDC est très largement en deçà des besoins réels d’un pays-continent confronté à des défis structurels massifs. Et pourtant, la Gouvernance Suminwa se montre incapable de penser hors des cadres établis.
Selon les estimations officielles et des partenaires techniques, la mise en œuvre du Plan d’industrialisation exigerait 58 milliards de dollars. Atteindre un taux d’électrification de 100 % nécessiterait 66 milliards de dollars. Moderniser les 58 000 km de routes d’intérêt national demanderait 60 milliards de dollars, et relancer les entreprises publiques exigerait au moins 8 milliards de dollars. Juste ces quatre projets structurants nécessitent donc un financement de près de 190 milliards de dollars. La question cruciale est évidente : où trouver de telles ressources ?
Tout gouvernement sérieux devrait faire de la mobilisation de ces financements, à la fois internes et externes, sa priorité absolue. Cela suppose d’innover, de réformer, de convaincre, de sortir des logiques bureaucratiques et de s’inscrire dans une dynamique proactive. Il faudrait revoir la fiscalité, rationaliser les régimes douaniers, attirer des capitaux privés, structurer de véritables partenariats public-privé, et surtout canaliser l’immense potentiel minier de la RDC vers des objectifs nationaux. Mais rien de cela n’émerge de la Gouvernance Suminwa. Ni ambition, ni imagination, ni audace.
Dans l’affectation des ressources, même immobilisme : l’argent de l’État continue d’alimenter les rouages traditionnels d’un État de consommation, au lieu d’être orienté vers les secteurs qui génèrent de la croissance et de l’emploi, la santé, l’éducation, l’énergie, les infrastructures, l’agro-industrie.
La RDC a besoin d’un gouvernement capable de changer de paradigme, de rompre avec la gestion comptable et d’embrasser une vision de transformation. Ce n’est clairement pas le cas aujourd’hui.
A force de piétiner pendant que ses voisins innovent, la RDC continue de s’enliser. Et la Gouvernance Suminwa, faute d’innovation, de courage politique et de stratégie économique, condamne le pays à tourner en rond, au lieu d’enclencher enfin la marche du progrès.
Aucune politique sérieuse pour l’emploi des jeunes : une bombe sociale ignorée
La RDC est un pays jeune, extrêmement jeune. Des millions de Congolais, notamment à Kinshasa, errent sans emploi, sans formation, sans alternative crédible. Cette masse de la jeunesse livrée à elle-même est une bombe à retardement, surtout dans un contexte de crise sécuritaire, économique et institutionnelle. Ce qui devrait être la plus grande richesse du pays, sa jeunesse, devient peu à peu son talon d’Achille, faute d’une vision claire et audacieuse de l’exécutif.
Le Service national (SN), dans sa forme actuelle, ne fait que sauver les apparences. Il ne compte qu’à peine 5 000 jeunes bâtisseurs, engagés dans des activités utiles comme l’agriculture, la menuiserie ou la maçonnerie. Leur travail est louable, mais largement insuffisant pour un pays de plus de 100 millions d’habitants. À ce rythme, on ne fait que saupoudrer un problème qui exige une réponse de masse. Ce qu’il faudrait, c’est un Service national repensé, redimensionné, doté de ressources et de moyens pour absorber au moins un million de jeunes, les former, les équiper et les déployer dans les secteurs porteurs clés.
Enrôler massivement la jeunesse dans un Service national productif axé sur l’agriculture, les BTP, la reforestation, la production artisanale, les services publics de proximité permettrait non seulement de réduire le chômage, mais aussi de répondre aux urgences du pays : par exemple, lutter contre l’insécurité alimentaire qui touche près de 28 millions de Congolais ou encore amorcer l’autosuffisance alimentaire à l’échelle nationale.
Mais pour cela, encore faut-il une volonté politique ferme, une coordination gouvernementale intelligente, et surtout une rupture avec l’indifférence actuelle. Le Gouvernement Suminwa n’a pas saisi l’enjeu stratégique de cette génération désœuvrée. En n’ayant ni politique ambitieuse d’emploi, ni plan de formation de masse, ni mécanisme inclusif pour mobiliser les jeunes, il abandonne une ressource essentielle à l’errance et à la frustration, avec les conséquences que l’on imagine aisément.
Incapable d’augmenter le SMIG, même d’un seul dollar
Dans un pays où le coût de la vie ne cesse de grimper, où l’inflation ronge les salaires et où la pauvreté reste massive, la question du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) est un enjeu vital. Pourtant, sous la Gouvernance Suminwa, aucune avancée n’a été enregistrée. Pas un seul dollar n’a été ajouté au niveau du SMIG, qui reste bloqué à 5 dollars par jour depuis 2017.
Il faut rappeler que c’est sous le gouvernement Bruno Tshibala que le SMIG avait été revu à la hausse, passant de 1,03 à 5 dollars par jour. Un bond qui, malgré ses limites, traduisait au moins une volonté politique de répondre à la détresse salariale. Mais depuis, silence radio. Et l’équipe actuelle, malgré les discours sur l’amélioration des conditions de vie, n’a pas été capable de franchir le moindre palier à ce jour.
Le contraste est cruel : le président de la République a fait de l’amélioration du quotidien des Congolais la priorité de son second mandat, mais son gouvernement, censé traduire cette ambition en actes, échoue à poser même un geste symbolique, comme rehausser d’un dollar le salaire minimum légal. Cela en dit long sur les limites, sinon l’impuissance, de la Gouvernance Suminwa.
Comment prétendre lutter contre la pauvreté, relancer le pouvoir d’achat et construire une économie résiliente si le socle même de la dignité salariale reste figé dans le passé ? Ce blocage témoigne non seulement d’un manque de vision, mais aussi d’un désintérêt flagrant pour les travailleurs congolais les plus précaires, qui continuent de survivre avec des salaires indignes.
Aucun geste de compassion : ni envers les déplacés, ni envers les blessés de guerre
Depuis l’occupation de Goma en janvier puis de Bukavu en février 2025, un fait choque et indigne : la Première ministre n’a effectué aucune visite dans les camps de déplacés internes, ni auprès des réfugiés congolais, ni même dans les hôpitaux où sont soignés les militaires blessés au front. Dans un pays meurtri, confronté à une guerre d’agression, cette absence de proximité humaine, de compassion publique et de leadership symbolique en dit long sur la distance qui sépare le sommet de l’État des souffrances réelles de la population.
Il est difficilement concevable qu’après l’appel solennel à la mobilisation lancé par le président de la République dans son discours du 29 janvier 2025, la cheffe du Gouvernement n’ait manifesté aucun geste de solidarité visible envers les victimes directes de la guerre. Aucune présence dans les provinces touchées, aucun déplacement dans les zones d’accueil des déplacés internes, aucun mot adressé aux soldats blessés, parfois mutilés, qui ont tout sacrifié pour défendre l’intégrité du territoire national.
Pourtant, les témoignages sont accablants. Des milliers de Congolais, chassés de leurs foyers par les combats, se sont réfugiés au Burundi, tandis que des zones entières du Nord et du Sud-Kivu hébergent aujourd’hui des familles déplacées dans une détresse extrême. À Kinshasa même, des soldats blessés de guerre attendent une reconnaissance, un regard, une visite, ne serait-ce que symbolique. Mais la Première ministre est restée muette, absente, insensible.
En avril 2025, une délégation de députés nationaux issus des provinces sous occupation a déposé entre les mains de la Première ministre un mémorandum alarmant sur la situation des réfugiés congolais au Burundi. Le rapport évoquait des cas de malnutrition aiguë, d’épidémies de paludisme, de rougeole, de choléra, et des femmes accouchant sans aucune assistance médicale. « Nous avons beaucoup insisté sur l’accompagnement de nos frères et sœurs qui ont fui la guerre », déclarait alors Dr Léon Kabamba Ngombe, chef de la délégation. Rien n’y fit : aucune réaction concrète, aucun déplacement de la cheffe du Gouvernement.
Ce silence, cette inaction, sont lourds de sens. Ils illustrent non seulement une déconnexion grave entre le pouvoir et le peuple, mais aussi une faillite morale dans l’exercice du leadership. En refusant d’incarner la solidarité nationale dans l’épreuve, la Gouvernance Suminwa trahit les attentes d’un pays qui attend bien plus qu’une simple gestion administrative : il attend de l’humanité, de la proximité, du courage.
Une réponse timide face à la menace persistante des Kuluna à Kinshasa
A Kinshasa, les Kuluna, ces groupes de jeunes armés de machettes semant la terreur dans les quartiers populaires, continuent d’imposer leur loi. Et pour cause : le Gouvernement Suminwa ne s’est pas donné les moyens de traiter cette menace à la hauteur de sa gravité. La réponse sécuritaire reste superficielle, limitée à des opérations de façade, sans stratégie de fond ni investissement conséquent.
La réalité est simple : tant que la lutte contre les Kuluna ne bénéficiera pas d’un engagement politique fort et de ressources substantielles, l’insécurité urbaine continuera d’empoisonner la vie quotidienne des Congolais. Il ne suffit pas de déployer quelques patrouilles. Il faut former, équiper et déployer durablement des unités spécialisées, capables de sécuriser les zones les plus touchées. Et surtout, il faut aller au-delà du tout-répressif.
Car le véritable robinet qui alimente les rangs des Kuluna, c’est le chômage de masse et l’absence d’alternatives viables pour des milliers de jeunes désœuvrés. Livrés à eux-mêmes, sans emploi, sans formation, sans avenir, ces jeunes deviennent les proies faciles du désespoir et de la violence. Ils ne choisissent pas la machette par goût du sang, mais par défaut de perspectives. Et face à cela, la Gouvernance Suminwa n’a proposé aucun plan structurant, aucun programme crédible de réinsertion, aucun projet de formation ou d’emplois adaptés.
C’est donc un double échec : échec sécuritaire parce que la menace persiste, et échec social parce que l’origine du problème reste intacte. En étant chiche sur les moyens à mobiliser, en minimisant le phénomène, le gouvernement ne fait que laisser pourrir une situation explosive, avec un risque croissant de chaos urbain, de radicalisation, voire de récupération politique.
La sécurité des citoyens, notamment dans la capitale, ne peut être reléguée au second plan. Elle est un préalable à toute promesse de développement ou de cohésion sociale. Et en fermant les yeux sur les Kuluna, la Gouvernance Suminwa tourne le dos à cette exigence élémentaire.
Quand la Première ministre choisit le jet privé face à l’appel à la sobriété
Le 31 janvier 2025, au lendemain de l’occupation de Goma par les forces rwandaises et leurs supplétifs du M23, le président de la République réunissait le Conseil des ministres pour rappeler à tous l’ampleur du moment historique. Il lançait un appel solennel à la sobriété, insistant sur le devoir de chaque institution et de chaque responsable d’adopter un comportement exemplaire pour accompagner l’effort de guerre. L’heure était à la mobilisation, à la retenue, à la discipline. C’était, disait-il, le temps de la nation, pas celui des privilèges.
Mais cet appel n’a manifestement pas trouvé écho au sein même du gouvernement. La Première ministre Judith Suminwa a continué à utiliser des jets privés pour ses déplacements internes, en totale contradiction avec le message présidentiel. Le cas le plus flagrant fut son voyage Kinshasa–Matadi début avril 2025 : une distance tout à fait accessible par la route ou via des vols réguliers, mais qu’elle a préféré parcourir en avion privé, aux frais du contribuable.
Ce choix, au-delà de son coût excessif, envoie un signal désastreux. Il alimente l’image d’un pouvoir déconnecté, insensible à l’effort collectif exigé des citoyens, surtout dans un pays où les militaires manquent de moyens, où les déplacés vivent dans la misère, et où les finances publiques sont sous tension. Comment demander des sacrifices à la nation quand le sommet de l’exécutif refuse d’en faire le moindre ?
Dans un contexte où les institutions de la République sont régulièrement critiquées pour leur train de vie dispendieux, ce type de comportement ne fait qu’alimenter le ressentiment populaire. Et surtout, il décrédibilise le discours du chef de l’État, qui voit ses appels à la sobriété piétinés par ceux-là mêmes qui devraient en être les garants.
Ce manque d’exemplarité traduit un problème plus profond dans la Gouvernance Suminwa : l’incapacité à incarner l’esprit de responsabilité et de sacrifice qu’exige la situation actuelle du pays. Tant que les gestes symboliques, pourtant essentiels en période de crise, ne sont pas posés, le fossé entre le peuple et ses dirigeants continuera de s’élargir.
Comment y remédier ?
Redresser la barre est encore possible, mais cela exige un changement de posture radical au sommet de l’Exécutif. La Première ministre Judith Suminwa doit cesser de gouverner comme si elle disposait d’un mandat technique déconnecté des souffrances quotidiennes du peuple. Son action devrait être recentrée autour de trois priorités cardinales : restaurer l’autorité de l’État à travers une armée forte et dissuasive, remettre la jeunesse congolaise au travail à travers des programmes de formation et d’enrôlement massifs, et relancer l’investissement public productif dans les secteurs essentiels comme l’agriculture, l’éducation, la santé et les infrastructures.
Ce recentrage exige une discipline budgétaire ferme, non pas dans le sens de coupes symboliques, mais dans l’orientation stratégique des dépenses vers ce qui peut vraiment transformer le quotidien des Congolais.
Sous n’importe quel ciel, la raison d’être d’un gouvernement est de protéger et de servir. Cela passe par l’écoute des cris silencieux d’un peuple désabusé, par des gestes de solidarité visibles et sincères, et par une volonté politique affirmée de bâtir un État qui fonctionne pour les siens, non pour une élite administrative.
La RDC n’a pas besoin de promesses : elle a besoin d’actes forts, portés par une vision de long terme, ancrée dans la dignité, la justice sociale et l’efficacité économique. Pour y parvenir, le gouvernement doit sortir des sentiers battus, oser des réformes structurelles audacieuses, et surtout, assumer une gouvernance de rupture : moins de privilèges, plus de résultats. Voilà la seule voie possible pour ne pas trahir l’espoir d’un peuple qui, malgré tout, continue de croire à un avenir meilleur.