Dans une déclaration officielle adressée aux Né Kongo, le vendredi 31 janvier 2025, le Gouverneur de la province du Kongo Central, Grâce Bilolo, a exhorté la population à soutenir sans réserve les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que les combattants Wazalendo engagés sur le front contre les rebelles du M23 au Nord-Kivu.
Le chef de l’exécutif provincial a lancé un message vibrant à la jeunesse Né Kongo, l’invitant à rejoindre les rangs de l’armée pour défendre l’intégrité territoriale du pays face à l’agression rwandaise.
‘’J’encourage la jeunesse à faire preuve de patriotisme en s’enrôlant massivement dans l’armée. Il est impératif d’éviter tout acte de vandalisme ou de violence’’, a-t-il déclaré pour donner la force à la jeunesse de cette province de rejoindre l’armée sans hésitation.
Par ailleurs, il a insisté sur l’importance de la vigilance citoyenne, appelant la population à signaler tout mouvement suspect aux autorités compétentes afin de préserver un climat de paix et de sécurité.
‘’Restez vigilants et signalez toute activité suspecte aux services de sécurité ou aux autorités politico-administratives les plus proches. Maintenez vive la flamme du soutien aux FARDC’’, a-t-il ajouté.
Le Gouverneur Grâce Bilolo a exprimé sa profonde solidarité avec les populations du Nord-Kivu, durement éprouvées par les violences perpétrées par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Cette prise de position du Kongo Central s’inscrit dans un élan national de soutien à la population du Nord-Kivu, particulièrement après l’occupation de la ville de Goma par les forces pro-rwandaises, et un soutien indéfectible au Commandant suprême des Forces armées, Félix Antoine Tshisekedi, qui chaque jour, se donne à fond pour le bien et la paix dans le pays.
Soucieux de l’actuelle situation sécuritaire à l’Est de la RDC, en particulier celle de la ville de Goma, Albert Kahasha Murhula, Ministre provincial de l’Intérieur et Sécurité du Sud-Kivu, a décidé de rejoindre les FARDC. Surnommé Foka Mike, il va défendre son pays, contre les ennemis qui veulent le conduire à sa perte.
C’était lors d'un meeting populaire qu'il a animé le vendredi 31 janvier 2025, au stade de Funa dans la ville de Bukavu que le patron de la sécurité de cette province, a annoncé au public qu'il renonce provisoirement à son poste ministériel et s'en va en guerre contre les rebelles du M23 dont les troupes sont signalés dans sa province depuis quelques semaines déjà.
Il sied de signaler qu’Albert Kahasha Murhula, fut un ancien officier de l'armée congolaise. C’est pour des raisons politiques qu’il avait rangé son arme depuis 2013, pour se lancer dans la politique comme c’était un de ses objectifs. C’est en 2018, qu’il va postuler, et a été élu Député Provincial dans le territoire de Walungu avant d'être doublement réélu à la Députation Nationale et Provinciale en 2023.
Bien que devenu homme politique, Albert Kahasha Murhula s'est toujours distingué par une précision incomparable dans la traque des criminels dont des coupeurs de route et des voleurs à mains armées.
Son retour dans l'armée ravive de l'espoir dans les esprits des sud-kivuciens qui croient en son savoir-faire militaire surtout dans sa capacité de coordonner les groupes armés locaux dont il était membre avant de se rallier dans l'armée congolaise en 2003.
Les Ministres des Affaires étrangères du G7, composé de l’Allemagne, du Canada, des USA, la France, l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, forum regroupant les sept économies mondiales les plus avancées, ont appelé à mettre fin au conflit entre Kinshasa et Kigali à travers le recours à une solution négociée. Dans une déclaration faite samedi dernier, cette organisation intergouvernementale a insisté sur le respect des engagements pris dans le cadre du processus de paix de Luanda dirigé par le Président angolais, João Lourenço.
Condamnant fermement l’offensive de l’armée rwandaise en RDC, les ministres Affaires étrangères du G7 n’ont, cependant, pas évoqué des sanctions réclamées pourtant par les autorités congolaises.
«Nous exhortons toutes les parties à revenir à la table des négociations et à honorer leurs engagements dans le cadre du processus de Luanda. Nous exhortons le M23 à se retirer de toutes les zones contrôlées. Nous exhortons également toutes les parties à s’engager pleinement en faveur d’une résolution pacifique et négociée du conflit », ont-ils déclaré.
Même s’il est désapprouve la solution militaire, le G7 a néanmoins réitéré son plein soutien à la MONUSCO pour protéger les civils et stabiliser la région et appelé toutes les parties à respecter son mandat.
Plusieurs casques bleus et soldats de la SADC ont été tués par les RDF-M23. Le G7 a souligné que les attaques contre le personnel de maintien de la paix sont « totalement inacceptables».
«Nous adressons nos plus sincères condoléances aux familles des soldats de la paix de la MONUSCO et de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC) décédés», ont indiqué les chefs de la diplomatie de l’Allemagne, du Canada, des USA, la France, l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi que la haute représentante de l’Union européenne.
Après sa nomination par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, Président de la République, le Général-Major Evariste Kakule a pris officiellement ses fonctions le vendredi 31 janvier dernier en remplacement du Gouverneur Peter Cirimwami tué au front par les terroristes du M23 le 24 janvier 2025. C’était en présence des autorités tant civiles que militaires de la ville de Béni. A la suite de la cérémonie d’investiture, Evariste Kakule s’est rendu dans la ville de Butembo dans le but de partager sa solidarité avec sa population et indiquer la mission ésotérique lui confiée par le Commandant Suprême.
La province du Nord-Kivu et particulièrement la ville de Goma a été, ces deux dernières semaines, le théâtre d’une guerre meurtrière entre les Forces Armées de la RDC soutenues par les Wazalendo et les Forces Armées rwandaises avec leurs supplétifs du M23. Cette présence des rebelles dans la ville de Goma constitue le tout premier défi pour le Gouverneur militaire nouvellement nommé, en vue de rétablir l’autorité de l’Etat congolais dans cette partie du territoire national. Repousser les rebelles et reconquérir les territoires sous occupations de l’ennemi demeure le combat, ou mieux, la mission essentielle de l’autorité provinciale. Car, il doit gouverner sur terrain.
Il s’impose donc pour objectif la récupération de ces terres sous occupations, afin de regagner sa juridiction dans la paix totale.
“Je n’ai pas de bureau ici, ni à Beni. Mais mon bureau est à Goma. Nous devons donc nous battre ensemble avec vous pour que je rejoigne mon bureau. Libérons Goma ainsi que toute la zone sous occupation du Rwanda sous le label du M23”, a déclaré le Gouverneur militaire dans son allocution.
Un défi grandissime pour ce nouveau locataire de l’Hôtel de ville du Nord-Kivu en ce temps de guerre et de grave crise sécuritaire et humanitaire qui a non seulement endeuillé des myriades de familles, mais également, a causé un déplacement par milliers des paisibles populations et même celles qui vivaient dans des camps de réfugiés.
Il a devant lui plusieurs défis. Du point de vue sécuritaire, le Gouverneur militaire se doit de repousser la menace ennemie hors des frontières de sa province, assurer la sécurité permanente par ses hommes à travers toute la région et rétablir l’ordre public ainsi que l’autorité étatique. Pour le défi humanitaire, il doit favoriser le retour des populations réfugiées dans leurs milieux naturels et ouvrir un canal humanitaire pour un soutien efficace des populations en besoin d’appui.
Défi sanitaire
Les militaires blessés lors des affrontements avec les rebelles dans la défense de l’intégrité territoriale ainsi que les populations victimes de cette guerre injuste imposée par le Rwanda doivent bénéficier des soins de santé appropriés et un suivi psychologique.
Le Gouverneur Evariste Kakule sollicite l’accompagnement de ses administrés en vue de résorber cette crise et sécuriser les frontières de la République dans toutes ses limites.
Un message bien reçu par cette population qui s’est dite bien prête à accompagner les efforts du nouveau patron du Nord-Kivu, en lui apportant un soutien intégral pour repousser l’ennemi et imposer la paix. Et au Gouvernement central, de doter au Gouverneur des moyens nécessaires pour sa politique afin d’accomplir sa mission.
“Nous savons que c’est aussi difficile parce que la moitié de la province qu’il doit gérer est occupée par le M23 mais nous croyons qu’avec le soutien de la population et surtout du Gouvernement central qui déploiera tous les moyens nécessaires pour l’aider à atteindre sa mission”, a indiqué Me Muhindo Wasivinywa, activiste des droits humains.
Il sied de noter qu’avant sa nomination, le Général-Major Evariste Somo Kakule était Commandant de la 31ème brigade de réaction rapide des commandos et commandant second du front nord contre le M23 dans le territoire de Lubero.
En République Démocratique du Congo, la pression diplomatique s’accentue. Cela alors que les combats se poursuivent dans l’est du pays, opposant l’armée congolaise avec ses alliés d'une part, au groupe armé du M23 appuyé par les forces rwandaises, de l'autre. Après une visite à Kinshasa jeudi 30 et une rencontre avec le Président Congolais Félix Tshisekedi, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a rencontré le Rwandais Paul Kagame à Kigali vendredi 31 janvier.
Il n’y a pas eu de déclaration du Ministre français à l’issue de la rencontre à Kinshasa. Mais depuis Paris, on précise que la démarche diplomatique française s'inscrit « en soutien aux processus de Luanda et de Nairobi ».
Au cours de la discussion qui a duré une heure entre le président Félix Tshisekedi et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, la France a voulu réitérer sa position : Paris condamne l’offensive du M23 et des forces rwandaises. Le M23 doit se retirer des territoires dont il a pris le contrôle, et les forces rwandaises doivent quitter « instamment » le territoire congolais, avait déjà dit le chef de la diplomatie, rapporte notre envoyée spéciale à Kinshasa, Alexandra Brangeon.
Selon les services du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot s’est rendu ensuite à Kigali, où il a rencontré le président Paul Kagame. Comme à Kinshasa avec Félix Tshisekedi, il n'a fait aucune déclaration, aucun commentaire à l'issue de la rencontre avec Paul Kagame. La diplomatie française a sobrement commenté que « cet échange s'inscrit en plein soutien des processus de médiation régionaux de Luanda et Nairobi ».
Mais avant cette visite, les services du ministre français des Affaires étrangères, cités par l'Agence France-Presse, avaient annoncé que Jean-Noël Barrot demanderait à Paul Kagame « le retrait des troupes rwandaises » de l'est de la République démocratique du Congo.
Paris dit suivre « l’offensive du M23 avec l'appui des forces rwandaises » qui « se poursuit dans le Sud-Kivu »
Avec cette visite, Paris souhaite rappeler que la France est un allié stratégique de la RDC, a ajouté une source diplomatique française. Ainsi, Paris déploie tout son arsenal diplomatique pour trouver une solution à la crise dans l’est du pays.
Car pendant ces entretiens, le Palais de l'Élysée dit suivre « avec une extrême attention, une extrême préoccupation (...) l’offensive du M23 avec l'appui des forces rwandaises », d'abord sur Goma et « qui se poursuit plus au Sud, dans le Sud-Kivu » (sic).
Le président français Emmanuel Macron, multiplie les échanges téléphoniques. Jeudi soir, il s’est entretenu à nouveau avec le président congolais Félix Tshisekedi, alors qu’« il reste aussi en lien avec le président Kagame », assure-t-on à l’Élysée. Le président français avait aussi déjà parlé à ses homologues du Kenya, de l'Afrique du Sud et du Congo-Brazzaville. Il a depuis également appelé l'Angolais João Lourenço, le Burundais Evariste Ndayishimiye et l'Ougandais Yowéri Museveni.
L'Élysée assure qu'il y a « un consensus général sur la nécessité de parvenir à faire cesser les hostilités ». Soit un « préalable à la reprise du dialogue ».
En ce qui concerne les instances internationales, comme l’Union européenne et les Nations unies, l'Élysée affirme qu'il y a « une convergence pour hausser le ton et les pressions sur à la fois le M23, le Rwanda et aussi les acteurs congolais qui sont dans une logique de prise du pouvoir ». « On a vu plusieurs prises de paroles récentes dans cette logique-là et nous ne pouvons pas l'accepter », dit l'Élysée.
« La RDC attend un peu plus d’actions »
Coté congolais, on se dit satisfait de cet échange. Dans un communiqué, la présidence rappelle que la France est membre du Conseil de sécurité de l’ONU, avec droit de veto, qui a apporté un soutien important à la RDC lors des deux dernières réunions urgentes de cet organe.
Mais « la RDC attend un peu plus d’actions », précise le communiqué. Selon une source présidentielle congolaise, Kinshasa attend beaucoup de la France, notamment que Paris fasse pression pour obtenir des sanctions onusiennes contre Kigali, à défaut d’obtenir le retrait des troupes rwandaise de RDC.
Dans un entretien à notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi, la porte-parole de la présidence congolaise Tina Salama a résumé que « Ce que nous voulons maintenant, que ce soit de la part de la France ou d’autres pays amis, ou d’autres organisations internationales, ce sont des actions, et par des actions, nous entendons des sanctions ».
« Ce que nous voulons maintenant (…), ce sont des actions, et par des actions, nous entendons des sanctions », résume Tina Salama, porte-parole de la présidence congolaise
A l’initiative du Président de la République du Zimbabwe et Président en exercice de la Communauté des Etats de l’Afrique Australe (SADC), les Chefs d'Etat et de Gouvernement de cette institution sous-régionale se sont réunis en Sommet extraordinaire, à Harare, en République du Zimbabwe, ce 31 janvier 2025, afin d'examiner la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC). Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a participé en visioconférence à ce sommet.
Après plusieurs heures de discussions à huis-clos, le Sommet a publié un communiqué dans lequel les dirigeants de l’Afrique Australe reconnaissent que les forces armées du Rwanda occupent la ville de Goma
‘’Des informations récentes sur la situation sécuritaire régnant dans l'Est de la République Démocratique du Congo ont été communiquées au Sommet, qui a pris note avec inquiétude, des récentes attaques menées par le groupe armé M23 et les Forces armées du Rwanda (RDF) contre les Forces armées de la République
Démocratique du Congo (FARDC), la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) et la population civile dans diverses zones de la province du Nord-Kivu’’, indique ce communiqué en son point 4.
Le même communiqué poursuit au point 7 : ‘’le Sommet a condamné avec la plus grande fermeté les attaques menées contre les troupes de la SAMIDRC par le M23 et les Forces armées du Rwanda (RDF) opérant dans l'est de la République Démocratique du Congo, car ces actions violent le cessez-le-feu conclu dans le cadre du processus de Luanda le 30 juillet 2024 et compromettent la paix et la sécurité de ce pays et de la région de la SADC’’.
Au cours de cette Session, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a présenté la situation de la province de Goma envahie par les troupes rwandaises du RDF causant une détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire ainsi que la violation des droits humains, à la suite des massacres de nombreux innocents, et la profanation des corps sans vie au risque d’épidémie.
Il a demandé le renforcement de la SAMIDRC et a plaidé pour l’obtention du retrait des troupes rwandaises du territoire congolais afin de mettre en place un plan de contingence.
Les Chefs d’Etat de la SADC ont exprimé leur solidarité envers le peuple congolais et préconisé la tenue immédiate d’un sommet SADC-EAC afin de réfléchir sur la manière de trouver une solution efficace à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Reçus par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, jeudi dernier à la Cité de l’Union Africaine, les Députés nationaux et Sénateurs des provinces du Nord et du Sud-Kivu ont échangé sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la ville de Goma, présentement envahie par les troupes de l’armée rwandaise (RDF).
‘’La situation dans la ville de Goma est dramatique’’, ont-ils dit au Président de la République, décrivant la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut actuellement dans cette partie de la RDC.
Ils ont déploré les conditions dans lesquelles vivent les habitants de Goma, où l’eau et l’électricité avaient été coupées depuis plusieurs jours, et de surcroît, ils ne peuvent pas s’approvisionner en nourriture.
‘’Serein, le Président Tshisekedi se dit préoccupé par la situation de nos compatriotes ; il travaille avec la Monusco et les organisations humanitaires pour assister nos frères’’, a fait savoir le député national Safari Nganizi Jacques, président du caucus des élus du Nord-Kivu.
Les parlementaires du Nord et Sud Kivu disent avoir réfléchi avec le Chef de l’Etat sur le moyen de recouvrer l’intégrité et la souveraineté territoriales de la RDC.
Ils ont affirmé leur soutien au Président de la République pour toutes les démarches politiques, diplomatiques et militaires entreprises.
‘’Le Chef de l’Etat nous a affirmé que le processus diplomatique évolue très bien. Il espère que la Communauté Internationale va entendre la voix de la RDC et va exiger au Rwanda le retrait de ses troupes’’, a déclaré l'honorable Safari Nganizi.
Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a procédé, depuis le 24 janvier 2024, à la nomination d’une nouvelle équipe à la tête de la Cellule de Lutte contre la Corruption. Il s'agit de Ferdinand Kitengie Mpeji de la Société civile, désigné Coordonnateur, et Falonne Bile Van, nommée Coordonnatrice adjointe.
Ces nominations marquent une étape décisive dans la vision du Ministre d’État, qui entend faire de la lutte contre la corruption un levier essentiel pour la restauration de la bonne gouvernance et de l’État de droit. Constant Mutamba, connu pour son engagement réformateur, mise sur cette nouvelle équipe pour insuffler une dynamique plus rigoureuse dans le combat contre les pratiques frauduleuses qui gangrènent les institutions publiques.
Le choix de Ferdinand Kitengie à la tête de cette cellule stratégique témoigne de la volonté du Ministre d’État de confier cette mission à personne pétrie d’une expertise reconnue dans la gestion des affaires publiques. Il aura la lourde tâche de coordonner les actions de lutte contre la corruption, de veiller au respect des principes de transparence et d’intégrité, et de proposer des stratégies adaptées à la réalité du terrain.
À ses côtés, Falonne Bile Van, en tant que Coordonnatrice adjointe, viendra renforcer l’exécution des missions assignées à cette cellule. Son rôle consistera notamment à assurer une exécution efficace des directives ministérielles et à superviser les différentes initiatives de prévention et de répression des actes de corruption.
Une équipe pour une action plus incisive
En plus de ces deux figures de proue, le Ministre de la Justice a nommé plusieurs chargés d’études, parmi lesquels Mwanza wa Mwanza Dolly, Mbuku Mbemba Reagan, Tshilewu Kabemba Tshianyi Binder, Bewa Vala Patrick, Ntumba Kabashadi Brigitte, Kanku Nsanga Adolphe, Kunong Kalamb Rose, Kasali Tchomba Théophile et Mwendabali Feruzi Henry. Cette équipe aura pour mission d’analyser les différents cas de corruption et de proposer des solutions innovantes pour les éradiquer.
Le volet administratif, quant à lui, sera assuré par Mulanga Tshiyoyo Isabelle (secrétaire administratif), ainsi que Lunkamba Lunkamba Bénédicte et Ngamba Kapesa Gloria (Agents administratifs).
Avec ces nominations, Constant Mutamba envoie un message fort pour la lutte contre la corruption comme priorité absolue. En plaçant Ferdinand Kitengie et Falonne Bile à des postes stratégiques, il entend doter cette cellule de profils compétents et engagés pour mener un combat efficace contre ce fléau.
Lors d’un meeting populaire organisé ce lundi 3 février à l’esplanade de la Poste à Kisangani, Jean-Pierre Bemba a fermement réaffirmé son soutien aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soulignant l’engagement du pays à vaincre les ennemis et à défendre l’intégrité territoriale. L’espoir est encore là, les congolais finiront par retrouver la paix tant recherchée.
Prenant la parole devant une foule enthousiaste, Bemba a exprimé sa satisfaction face à la mobilisation, et a mis en avant l’importance de l’unité et de la détermination dans le cadre du conflit actuel.
« Si nous venons aujourd’hui avec Eve Bazaïba, je suis très heureux de voir une forte mobilisation. Je vous assure que nous allons vaincre cette guerre», a-t-il déclaré.
Selon l’Agence Congolaise de Presse (ACP), l’ancien vice-président a rappelé le rôle joué par la population dans l’élection du Président de la République actuelle.
«Le Président de la République est là par la volonté de la population. Nous avons vu comment la population l’a élu massivement», a-t-il renchéri.
Jean-Pierre Bemba a également exprimé son soutien aux FARDC, qui, selon lui, font face à une menace venant de l’armée rwandaise.
«Je voudrais donner le message de soutien à nos FARDC qui défendent notre intégrité territoriale. J’ai été à la défense. Nous sommes en train de combattre contre l’armée rwandaise. Je suis en train de soutenir le Chef de l’État parce qu’il est en train de mettre les moyens pour mettre dans de bonnes conditions l’armée », a-t-il expliqué.
Dans un message direct à la population de la région, le leader du MLC a aussi transmis un appel du Président de la République.
Le Chef de l’État m’envoie pour vous dire qu’il ne va pas laisser le pays être envahi par l’ennemi. Le Président veut à ce que les jeunes à partir de 18 ans de la Tshopo, Bas-Uélé et Haut-Uélé s’enrôlent dans l’armée. Soyez prêts », a ajouté Jean-Pierre Bemba.
« L’objectif de ce meeting populaire est de mobiliser à ce que la grande orientale donne 100.000 jeunes enrôlés dans l’armée afin de défendre l’intégrité territoriale. Nous allons boucher toutes les entrées et nous allons libérer les territoires occupés par les ennemis », a-t-il renchéri.
Pour la mobilisation des jeunes afin de renforcer les rangs de l’armée, une priorité pour le Gouvernement, Jean-Pierre Bemba a ainsi marqué son soutien indéfectible.
Dans un contexte précis de crise sécuritaire dans l'Est, marquée par une guerre injuste imposée par le Rwanda, réputé comme étant le parrain du M23, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l'Eglise du Christ au Congo (ECC) ont exprimé hier, lundi 3 février 2025, leur engagement à accompagner le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à réussir le pari du renforcement de la cohésion et l'unité des congolais, préalable majeur pour le retour d'une paix durable au pays. Ces deux composantes des églises catholique et protestante ont, en effet, révélé leur disponibilité au cours d'une audience leur accordée à la Cité de l'Union Africaine par le Chef de l'Etat.
Cette délégation conjointe était constituée de Monseigneur Fulgence Muteba, Archevêque de Lubumbashi et Président de la CENCO ; du Révérend Pasteur André Bokondoa, Président de l'ECC ; de Monseigneur Donatien Nshole, Secrétaire Général de la CENCO et du Révérend Eric Nsenga, Secrétaire Général de l'ECC.
À l’issue de cet entretien de plus d’une heure, Mgr Donatien Nshole a indiqué que cette audience procède d’une démarche entamée par les Églises Catholique et Protestante sur « la nécessité de renforcer la cohésion nationale dans notre pays, un besoin devenu plus pressant », selon ses propres termes.
« Les deux Églises ont pris l’initiative de concevoir ce projet de sortie de crise que nous avons présenté ce jour au Chef de l’Etat. Il l’a reçu avec beaucoup d’attention ; il l’a beaucoup apprécié et nous a encouragé. C’est un projet louable », a rapporté le porte-parole de la CENCO.
Les chefs religieux de la CENCO et de l’ECC ont dit avoir été encouragés dans leur démarche par l’appel du Chef de l’État à l’Église Catholique d’être au milieu du village et d’approcher les uns et les autres pour parler.
Interrogé sur le contenu dudit projet, Mgr Nshole s’est abstenu de livrer les détails réservés au Chef de l’État. Il s’est limité à affirmer que « ce projet permet de sortir de la crise sans bain de sang ».
Pour sa part, le Cardinal Ambongo a lancé un message de compassion à l’endroit de la population de l’Est du pays. « Nous sommes troublés comme pasteur par la situation que vivent actuellement nos frères et sœurs à l’Est du pays. Nous n’arrivons pas à comprendre qu’est-ce que ces gens ont fait pour mériter un traitement aussi indigne de l’être humain et qui dure depuis trois décennies. Pour nous c’est incompressible. Voilà pourquoi nous, comme pasteurs, tout en prenant notre responsabilité à aller vers les uns et les autres pour chercher des solutions, nous voulons d’abord exprimer notre compassion, notre proximité et aussi notre solidarité envers nos frères et sœurs, qui vivent à Goma, Bukavu, Beni et Butembo, affectés par cette situation », a dit le Cardinal.
« Nous leur disons courage. Vous n’êtes pas seuls, vous êtes toujours au cœur de nos prières, de nos préoccupations dans l’espérance de la foi de nos convictions religieuses. Nous prenons notre responsabilité pour voir comment trouver ensemble une solution. », a conclu le prélat catholique.
A ce même sujet, le Secrétaire Général de l’ECC a repris les propos de son collègue de l’Eglise Catholique.
« A cette étape des événements, les deux églises ont estimé qu’il est important d’amener des propositions concrètes susceptibles de créer un consensus national. Nous avons aimé les deux mots clés nous rappelés par le Chef de l’État : il nous faut la cohésion nationale et il nous faut la compréhension commune sur les défis qui pèsent sur le destin de notre pays. L’approche qui est la nôtre n’est pas de savoir qui est le démon et qui est l’ange. Mais voir comment nous construisons sur base de nos valeurs », a déclaré le Pasteur Nsenga.