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RDC-Gestion des ambitions politiques : Risque d’émietter la cohésion

 

Willy Kilapi, Avocat près la Cour

 

Le glaive pour achever le plan de balkanisation de la République Démocratique du Congo n’est pas encore enfoui dans son fourreau. En tous cas, loin s’en faut. Tant les groupes armés qui écument la partie Est de la RDC, notamment le M23 et ses  » biceps » sont encore opérationnels, allègrement installés dans quelques territoires qu’ils contrôlent. Détenant encore ce glaive, ils ne désarment pas, malgré les multiples appels de la Communauté internationale à la désescalade et au retrait immédiat et sans conditions de troupes rwandaises, face visible de l’Iceberg, pour mettre un terme aux atrocités en RDC. Fort heureusement, l’appel à la solidarité et à la cohésion initiée par les Autorités du Pays a connu un écho favorable. Les Congolais sont catégoriques: leur Pays ou rien. Pas plus !

Alors que le RDC a besoin de cette cohésion déjà imprimée face à ces drames, et en attendant les conclusions de différents ballets diplomatiques que déploient les Hautes Instances du Pays, l’on assiste, ici à Kinshasa, capitale des Institutions, à des envolées oratoires politiciennes qui sèment le doute et piétinent déjà ce pays en pleine mutation. On en veut pour preuve, la fronde et prises de position qui couve l’actuelle Majorité au pouvoir, réunie au sein de l’Union Sacrée de la Nation ( USN) et Alliés compris. Une Majorité qui pourtant, gouverne le pays.

En effet, comme par le passé où l’on semblait ignorer que la fonction est politique mais la gestion d’un pays repose sur la technocratie et la méritocratie, l’Union Sacrée joue actuellement sa carte comme un marin qui navigue à vue pour la gestion des postes au Sénat, aux gouvernorats de provinces et pour la gestion de la ville de Kinshasa essentiellement.
La guerre des ambitions pour ces postes y fait rage. Elle est au couteau et on y évolue désormais à découvert : dans les médias interposés, sur les réseaux sociaux et dans d’autres supports soudoyés : articles ou dépêches téléguidés ; vidéos virales, quolibets dénigrants, tout passe et repasse. Les  «  politiques » en présence étalent plus leurs querelles et leurs intérêts personnels en public que de considérer l’essentiel : l’intérêt supérieur de la Nation. « _Gouvernorat de la ville de Kinshasa ou rien » . « Sans nos candidats au Sénat, c’est l’hécatombe ». « A  nous la direction de la province sinon le déluge va s’abattre sur tout le pays », entend-on crier.

Ces discours de sociétaires de l’USN liquéfient, lentement mais sûrement cette cohésion nationale déjà vacillante due aux valses de trahisons çà et là et compromettent cet élan de redécollage du Pays.

En un comme en mille mots, en procédant ainsi, certains acteurs de l’USN, issus de la vieillerie politique, du cercle de zélés doctrinaires, de dinosaures académiciens et autres charlatans intellectuels s’amusent à fouler aux pieds les principes sacro-saint de la gestion d’un pays.

C’est pourquoi, l’UDPS, parti phare de cette Majorité, ferait œuvre utile en rappelant «ses ouailles » à l’ordre au lieu de laisser détériorer la situation. Car, les nouvelles ne sont pas bonnes.
Comme des ramassis de tout bord aspergent des rumeurs, des injures, des rêveries et distillent des discours incendiaires, à la moindre occasion et aspergent la division, la Majorité, l’UDPS en tête, ferait œuvre utile de recoller la cohésion qu’elle est en train d’émietter elle-même. Sans trop le savoir, ce qui n’est pas aussi sûr, elle montre à la face du monde comment ses acteurs s’entredéchirent, s’insultent et s’invectivent sur la place publique. Les envolées politiciennes que certains présentent au public ces jours-ci, font bien le lit de tous ceux qui ont besoin de l’excuse, les démons de la division et tous les prédateurs potentiels de la RDC qui vont trouver de l’occasion pour bien ruiner, et ruiner davantage les Congolais. Et ça, la Majorité risque de le payer cher. Parce que rien ne sert, à ce stade, d’émietter une cohésion qui se recherche encore. A la majorité,  soit-on.

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Sondage d’opinion Le Peuple d’abord : Le Top des personnalités capables de diriger le Sénat de la quatrième législature

Dans quelques semaines, les députés provinciaux vont procéder à l’élection de nouveaux sénateurs. Ainsi, l’on assiste à travers le pays au dépôt des candidatures de candidats désireux de siéger dans la chambre haute du Parlement. Il sied de signaler que le Sénat est la chambre haute du parlement bicaméral de la République démocratique du Congo. L'Assemblée nationale en est la chambre basse. Le Sénat vote les lois et contrôle le gouvernement, les entreprises publiques, les établissements et les services publics. Comme on peut s’en rendre compte, la mission de ceux que l’on appelle les sages, n’est pas moindre. Elle est plutôt importante pour la bonne marche du pays, dans la mesure où ils sont appelés à contrôler les actions et résultats de l’Exécutif national, et de proposer des sanctions en cas de manquements graves.

En attendant l’élection de nouveaux sénateurs, notre institut de sondage, d’analyses et de prospection, a interrogé les populations, toutes tendances politiques et âges confondus, pour connaître leur point de vue sur les personnalités capables de diriger le prochain Sénat. Nous livrons, ci-dessous, les résultats de ce sondage :

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Michel Bongongo

Né le 5 novembre 1950, cet homme politique traine une longue expérience dans la gestion des affaires publiques. Il a été sénateur représentant la province de l’Équateur. Cet ancien membre du Mouvement de libération du Congo –MLC- et de l’Union des forces du changement –UFC- enseigne à l’Institut pédagogique national. Il a été vice-président de l’Assemblée régionale de 1985 à 1989 et son président de 1989 à 1990. Il a enfin dirigé en qualité de ministre d’État le Budget de 2014 à 2016, la Fonction publique de 2016 à 2019, et a assumé l’intérim au ministère de la Défense nationale et anciens combattants. Partout où il est passé, il a toujours été apprécié pour son abord facile, ses sages conseils, et surtout sa volonté de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires de l’Etat. Le voir à la tête du Sénat ne ferait qu’accroître le prestige de cette institution.

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Léonard She Okitundu

 

Né le 26 mars 1946 à Lodja, dans la province de Sankuru. Il a été sénateur pendant la dernière législature. Il est père de deux enfants et déjà grand-père. Juriste de formation, il avait entamé des études de droit à l’université Lovanium à Kinshasa. Victime de la répression policière au sein des campus universitaires zaïrois, il est contraint à l’exil et se réfugie en Suisse dès 1973 où il obtient le statut de réfugié politique. Durant son exil en Suisse, Léonard She Okitundu combine ses activités de lutte contre la dictature avec celles de militant des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Sa carrière débute chez SOS-Asile Vaud et dans le comité suisse pour la défense du droit d’asile. Il travaille en tant que membre de la ligue suisse des droits de l’homme praticien du droit d’asile. En Europe, il milite pour le respect du principe sacré du non-refoulement tout en consacrant une grande partie de ses activités à la protection des immigrés. Pendant quinze ans (1982-1997), She Okitundu intervient comme expert en droit international auprès des bureaux de consultation juridique de Caritas (Genève, Suisse). À ce titre, il pratique au quotidien les instruments internationaux portant sur les droits de l’homme, les procédures de saisine des instances telles que la Commission et la Cour européenne des droits de l’homme ou encore le comité des Nations-unies contre la torture.

Membre du groupe des juristes d’Amnesty International, il participe à la conférence des permanences de défense des requérants d’asile en Suisse. Il adhère au réseau européen des juristes défendant le droit d'asile, et ainsi durant vingt ans, il anime de nombreuses rencontres internationales consacrées au droit d’asile et à la protection des immigrés en Europe. Il y exerce déjà un rôle majeur auprès des principaux acteurs qui forgeront la suite de sa carrière professionnelle.

En septembre 1997, le président Laurent-Désiré Kabila nomme Léonard She Okitundu comme son ambassadeur itinérant. Sur demande du chef de l’état, il met sur pied et anime une cellule chargée des thématiques de protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Il occupe donc successivement les fonctions de ministre des droits humains et de ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale.

En décembre 2016, le chef de l’état congolais lui confie une nouvelle fois la gestion de la diplomatie en le nommant vice-Premier ministre, ministre des affaires étrangères et de l’intégration régionale.

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Rose Mutombo Kiese

 

Elle est ministre d’État, garde de Sceaux, ministre de la Justice au sein du gouvernement dirigé jusque-là par le Premier ministre sortant Sama Lukonde. Elle est une ancienne avocate générale près le Conseil d’État et présidente du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise –CAFCO- pour la défense des droits des femmes en RDC.

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Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge

 

Né le 4 août 1977 à Paris (France), il est un ingénieur et une personnalité politique.  Il a exercé les fonctions de Premier ministre du 26 avril 2021 au 20 février 2024. Il est nommé directeur général de la Gécamines par le président Félix Tshisekedi le 3 juin 2019. Le 15 février 2021, il est chargé par le président de former un nouveau gouvernement. Il est originaire de la province du Haut-Katanga Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est diplômé de l’Institut Technique de Mutoshi à Kolwezi dans le Lualaba en 1996 en chimie Industrielle. En 2000 il décroche un deuxième diplôme en Informatique/Technique de l’Information en Afrique du Sud puis son dernier à l’université de Lubumbashi en Chimie (Option Inorganique et Métallurgie) en 2006.

Le 15 février 2021, à la suite du renversement du gouvernement Ilunga, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est chargé par le président Félix Tshisekedi de former un nouveau gouvernement en tant que futur Premier ministre. Son équipe gouvernementale est précisée le 12 avril 2021 et comprend 56 membres (dont 14 femmes). « Représentativité féminine: 27 %. Moyenne d’âge: 47 ans. Nouvelles figures: 80 %. Les priorités: sécurité, santé, enseignement, justice, agriculture, pêche et élevage, économie, processus électoral, infrastructure, numérique. Il est investi le 26 avril suivant par l'Assemblée nationale.

Gentiny Mbaka Ngobila

Né le 20 septembre 1963 à Kinshasa, il est un homme d’affaires et homme politique congolais. En 2015, il est nommé commissaire spécial du Maï-Ndombe. Il est depuis le 10 avril 2019 gouverneur de la ville-province de Kinshasa. Il est membre de l'ethnie Batende. Son père, Omer, est directeur de cabinet dans un ministère du gouvernement Lumumba en 19603. Il fait ses études supérieures au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris, où il obtient son diplôme de licence en administration et gestion des personnels.

Après ses études supérieures, Gentiny Ngobila se lance dans le monde des affaires. Il crée ainsi des entreprises dans la sécurité en France, puis à Kinshasa comme Universal Security ou UniSec (sécurité) et G-Com Service (immobilier).

En 2014, il prend la présidence du Daring Club Motema Pembe Imana (DCMP), l'un des clubs de football les plus populaires de Kinshasa. Il est aussi producteur de quelques disques3, notamment l'album Makolo Masiya de Carlyto Lassa ainsi que de certains de ces concerts à Paris.

Le Peuple d’abord

 

 

Sondage d’opinion Le Peuple d’abord : Le Top des personnalités capables de diriger le Sénat de la quatrième législature
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