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Licenciement sans motif valable des délégués syndicaux de Catholic Relief Services RDC : la loi du silence de la Ministre du Travail et de l’Inspecteur Général du travail est - elle un soutien à la vision du Président de la République ?

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs,
1. Le développement de toute société humaine est aussi tributaire de l’écrit, qu’il s’agisse de sa production ou de son utilisation. Je pense que c’est pour cette raison que Robert Estivals (1987) montre que l’évolution de la société rend compte de la presse écrite qui accompagne le grand changement du mouvement des idéologies socio-économiques, politiques et philosophiques. Du capitalisme au libéralisme en passant par la naissance et le développement de l’opinion publique ainsi que la démocratisation politique, l’écrit a toujours été au rendez-vous pour la rationalisation des actes et pratiques des citoyennes et citoyens. 2. Ecrire c’est aussi concevoir, penser et imaginer une société idéale, un type de femmes et d’hommes dont cette société a besoin pour son organisation, son fonctionnement harmonieux et son développement. Mabika Kalanda (1965) a eu raison de lier le changement dans le monde social à la créativité de l’Homme. Il postule, à ce sujet : « Tout changement dans le monde social n’est pas essentiellement l’œuvre du hasard, il procèderait également de l’esprit créateur de l’homme ». Ce penseur congolais précise que « l’homme conçoit d’abord, puis matérialise ou objective ses idées ». Ce philosophe africain prévient que « ceux qui s’abstiennent du travail de conception ou le négligent, ne peuvent rien créer de durable. Leur état d’esprit, par contre, favoriserait la confusion et le chaos autour d’eux ».
3. D’emblée, la prévention épistémologique et épistémique humaine de Mabika Kalanda suffit pour justifier l’intérêt que revêt non seulement la production, mais aussi l’utilisation du livre Ma vision politique dans la sphère politologue congolaise, car son auteur est « all in one » pour dire bien les choses avec l’expression anglaise qui se lit littéralement tout en un. L’auteur de ce livre est le Président de la République démocratique du Congo, le Chef de l’Etat, le Garant de la nation, le Chef de l’Exécutif, le Magistrat Suprême, le Commandant suprême des Forces armées congolaises et de la Police Nationale Congolaise... Son livre, qui est en cohérence avec la constitution congolaise, me parait un remède de rationalisation des actes et pratiques des acteurs dans tous les secteurs de la vie nationale où s’étend l’influence de l’auteur partant de ses différents attributs susmentionnés.
4. Dès lors, le fait d’avoir mis par écrit sa vision permet à chaque congolais non seulement d’y accéder, mais aussi de confronter les actes et les pratiques des acteurs tant politiques que sociaux à cette vision. Cette confrontation doit être faite avec beaucoup de sévérité et objectivité à l’endroit de tous ceux qui ont la responsabilité et la gestion de la chose publique à n’importe quel niveau. Car, la plupart d’entre eux disent toujours soutenir la vision du Chef de l’Etat.
5. Vu que la vision du Chef de l’Etat n’a laissé aucun secteur de la vie nationale pour compte, il importe d’interroger cette vision sur ce que son auteur a prescrit au le plan social. Disons que sur ce plan, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo (2022 :75) écrit : « Je décrète 2020, Année d’action, l’année du combat contre la pauvreté, l’année de la renaissance, l’année de la paix, l’année de la justice pour tous ». Pour ce faire, l’auteur montre que « la lutte contre le chômage est un immense défi national. Comme je l’ai écrit au point 9 de la 30ème lettre sociale congolaise, la lutte contre le chômage suppose non seulement la création des emplois, mais aussi et surtout la protection de la main d’œuvre déjà employée. 6. Le Président de la République attache le prix à la protection de la main d’œuvre congolaise. Le compte rendu de la 1ère réunion extraordinaire du conseil des ministres du 13 septembre 2019 rend compte, à son point 1.7.3, de l’attachement du Président de la République à la protection de la main d’œuvre en ces termes : « Le Chef de l’Etat a indiqué sa détermination à ne plus voir les congolais être malmenés sur les lieux de travail par les employeurs véreux ».
Cependant, à la page 88 de ce même livre, il écrit : « Ma détermination est ferme. Mais son succès ne sera au rendez-vous qu’avec l’implication de tous mes compatriotes, au-delà des clivages politiques ».
7. Etant donné que le licenciement sans motif valable des délégués syndicaux de Catholic Relief Services/RDC est un acte de maltraitance des salariés congolais, la question que pose cette lettre sociale congolaise est : la Ministre du travail entant que la Représentante sectorielle du Chef de l’Exécutif s’est-elle impliquée dans la détermination du Chef de l’Etat à ne plus voir les congolais être malmenés sur les lieux de travail par les employeurs véreux ? 8. De cette question principale découlent deux questions secondaires qui sont :
- La Ministre du travail était –elle informée du licenciement sans motif valable de deux délégués syndicaux de Catholic Relief Services/RDC ?
- Qu’a fait la Ministre du Travail de l’information sur le licenciement sans motif valable des délégués syndicaux de Catholic Relief Services ?
Pour des raisons de temps et d’espace, le matériau de mes réponses à ces questions est constitué des correspondances produites au ministère de l’emploi, travail et prévoyance sociale.
Ces correspondances sont consécutives aux différentes lettres adressées à la Ministre du Travail par les victimes de ce licenciement sans motif valable.
9. Aussitôt, la réponse à la première question secondaire est que la ministre du travail a été informée du licenciement sans motif valable des délégués syndicaux de catholic relief services/RDC par les correspondances individuelles et collectives des victimes. J’en veux pour preuve les lettres, ci-après :
- 1) Lettre n° CAB.MIN/ETPS/UYP/JBL/3209/11/2022 du 30 novembre 2022 destinée au Délégué Syndical Michel M’bula en réaction à son recours adressé à la Ministre du Travail le 08 novembre 2022 ;
- 2) Lettre n° CAB.MIN/ETPS/UYP/JBL/3210/11/2022 du 30 novembre 2022 destinée au Délégué Syndical Christian Notyo en réaction à son recours adressé à la Ministre du Travail le 08 novembre 2022 ;
- 3) Lettre n° CAB.MIN/ETPS/CNM/LKT/RK/3358/01/2023 du 10 janvier 2023 adressée aux délégués syndicaux de Catholic Relief Services en réaction à leur lettre du 19 décembre 2022 ;
- 4) Lettre n° CAB.MIN/ETPS/MKH/LKT/JDO/3475/02/2023 du 17 février 2023 adressée aux délégués syndicaux de Catholic Relief Services en réaction à leur lettre du 30 janvier 2023 adressée au premier ministre ;
- 5) Lettre n° CAB.MIN/ETPS/JJPS/MKH/FL/3565/03/2023 du 10 mars 2023 adressée au délégué syndical Michel M’bula en réaction à son recours du 28 février 2023 adressé à la Ministre du Travail ;
- 6) Lettre n° CAB.MIN/ETPS/JJPS/MKH/FL/3577/03/2023 du 10 mars 2023 adressée au délégué syndical Christian Notyo en réaction à son recours du 28 février 2023 adressé à la Ministre du Travail.
10. De ces six lettres, la réponse à la seconde question secondaire est que la Ministre du Travail n’a pas utilisé l’information mise à sa disposition par les victimes afin de les protéger contre les mesures vexatoires et le licenciement sans motif valable. La preuve est que sur les six lettres susmentionnées, trois lettres sont signées par le Directeur de Cabinet de la Ministre du Travail, deux lettres sont signées par le Directeur de cabinet adjoint de la Ministre du Travail et une lettre est signée par le Conseiller Juridique au Cabinet de la Ministre du Travail.
11. Dois-je rappeler que ces lettres sont une violation grave de l’ordonnance n°20/016 du 27 mars 2020 portant organisation et fonctionnement du gouvernement, modalités de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement ainsi qu’entre les membres du Gouvernement. Cette ordonnance stipule en son article 31 : « Toute correspondance d’un ministère avec l’extérieur doit porter la signature du Ministre titulaire, en son absence ou en cas d’empêchement provisoire, celle du Vice –Ministre du Ministère concerné. Si le Ministère n’a pas de Vice-Ministre, la correspondance porte la signature du Ministre assurant l’intérim (…). ». Or, les victimes sont à l’extérieur du Ministère. Donc les Directeurs de Cabinet titulaire et adjoint ainsi que le Conseiller juridique ne devraient pas signer toutes ces lettres qui n’ont pas été respectées ni par l’Inspection Générale du Travail ni par Catholic Relief Services.
12. Peut-on considérer le fait de laisser les Directeurs de Cabinet et le Conseiller signer les correspondances qui sont allées à l’extérieur du Ministère du travail comme étant un manquement à l’une des obligations de la Ministre du Travail au regard de l’article 37 de l’ordonnance n°20/016, ci-haut, citée ?
13. Par un autre moyen, les indices bibliologiques des lettres susmentionnées montrent que les délégués syndicaux ont écrit sur le recours et la dénonciation. Le premier recours auprès de la Ministre du Travail contre la décision d’autorisation de mutation de ces délégués était fondé sur la violation des articles 2 et 4 l’arrêté ministériel n° 12/CAB.MIN/ETPS/041/08 du 08 aout 2008 relatif au recours judiciaire contre la décision de l’Inspecteur du Travail en cas de licenciement ou de mutation d’un délégué titulaire et suppléant concernant le débat contradictoire entre les parties et la notification des décisions d’autorisation de mutation que l’Inspecteur du Travail n’avait pas respecté.
14. Le second recours a été introduit auprès de la Ministre du Travail contre les décisions d’autorisation de licenciement de ces délégués était fondé sur la violation des articles 62 de la loi n°16/010 ci-haut citée concernant le motif valable de résiliation d’un contrat de travail à durée indéterminée qui a été violée par l’employeur et 4 de l’arrêté ministériel n° 12/CAB.MIN/ETPS/041/08 du 08 aout 2008 ci-haut cité concernant la notification de la décision de l’Inspecteur du Travail qui a été aussi violée par l’Inspecteur du Travail. Catholic Relief Services a fondé ce licenciement sur le refus de ces délégués de la mutation qu’il a qualifié de faute lourde. Pourtant ces délégués n’ont jamais été mutés. S’ils étaient mutés, ils perdraient la qualité de délégué syndical au regard de l’article 258 de la loi n°16/010 du 15 juillet 2016. S’ils avaient perdu la qualité de délégué syndical, Catholic Relief Services ne solliciterait pas l’autorisation de licenciement. Or, Catholic Relief Services a sollicité l’autorisation de licenciement de ces deux délégués.
15. Toutefois, Catholic Relief Services/RDC avait obtenu les décisions d’autorisation de mutation et de licenciement de ces délégués syndicaux auprès des Inspecteurs du Travail sans qu’il payât les droits énoncés par l’arrêté interministériel n°005/CAB.MIN/ETPS/06/2022 et n°048/CAB/MIN/FINANCES/2022 du 02 août 2022 fixe au n°2 au point A.1.b le taux de droits à percevoir pour le licenciement et la mutation d’un délégué syndical et au point B le taux d’amandes transactionnelles pour violations des dispositions légales et règlementaires en matière d’emploi et de travail.
16. Par ailleurs, les dénonciations de ces délégués syndicaux portaient sur les mesures vexatoires dont ils ont été victimes dues à leur qualité de délégué syndical. C’était donc une violation des articles 1er la Convention de l’OIT n°135 et 257 de la loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°015 – 2002 portant code du Travail.
17. Dès lors, le moins que l’on puisse dire, eu égard à tout ce qui précède, est que la Ministre du Travail ne s’est pas impliquée à la détermination du Président de la République de ne plus voir les congolais être malmenés sur les lieux de travail par les employeurs véreux. C’est ça la réponse à question principale de cette lettre sociale congolaise.
18. D’un autre côté, alors que le Ministère est une chaine secondaire sectorielle de production des connaissances, l’analyse anthropobibliologique de six correspondances susmentionnées montre que ces dernières accusent, d’un côté, une famine intellectuelle pour reprendre l’expression de Joseph Kizerbo (2002) et, de l’autre, une carence en compétences telles qu’énumérées par Odilon Gamela Nginu (2015) : compétences conceptuelles, compétences techniques, compétences interpersonnelles et l’entregent.
Les auteurs de ces lettres n’ont pas pu approfondir l’analyse documentaire des écrits des délégués syndicaux adressés à la Ministre du travail afin d’appréhender le problème de leur licenciement sans motif valable. Ce licenciement s’est différencié des autres licenciements d’autres délégués syndicaux par son fond et sa forme, licenciement que Catholic Relief Services a fait passer, avec accord et bénédiction des Inspecteurs du Travail, pour un licenciement légal. Comment Catholic Relief Services a –t- il a obtenu de la même inspection du travail de Kinshasa et pour les mêmes délégués les décisions de mutation et de licenciement ?
19. J’ai fait ma part.
Si vous êtes intéressés par cette lettre sociale congolaise, rejoignez la coupe pleine au numéro + 243 994 994 872 pour appel normal, WhatsApp ou twitter et à l’e-mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. pour la suite.
Fait à Kinshasa, le 20 juin 2023
Jean Joseph Ngandu Nkongolo
Anthropobibliologue, Formateur Psycho Socio-Professionnel, Spécialiste,
Expert et Chercheur en Anthropobibliologie du Travail

Conspuer courageusement un processus électoral préfabriqué est un acte de bravoure historique de la part d’un acteur politique de référence
1. La position hautement responsable du Président MARTIN FAYULU MADIDI de s’abstenir de prendre part à la crucifixion de la démocratie à travers des élections préfabriquées est un acte héroïque de grande portée patriotique.
2. Il ne s’agit nullement de se soustraire du processus mais de se préserver des souillures nauséabondes d’un cycle électoral pris en otage à la manière d’une consécration coutumière d’un despote.
3. La CASE considère qu’au-lieu d’accompagner une dictature électorale, du reste, anticonstitutionnelle, mieux vaut attirer l’attention du Peuple Congolais et de nos partenaires de la Communauté internationale sur le dévoiement du processus et le risque d’implosion du pays.
4. Tout le folklore électoral développé par les fanatiques du régime du Président FÉLIX TSHISEKEDI à travers une Centrale électorale orientée vers le business, l'enrichissement illicite et les loisirs de colin mayard, ne sert qu’à distraire le peuple dans le but de lui voler ce qui lui reste de plus cher, à savoir : SA VOIX élective pour un VOTE UTILE et DÉCISIVE.
5. Il se trouve malheureusement que des réseaux des gangsters politiques déchaînés de la Majorité présidentielle ont été réduits en simples applaudisseurs du régime, même lorsque celui-ci se fait copieusement contester tant en interne que sur le plan international.
L’Union Sacrée s’est érigée en un agglomérat de flatteurs professionnels qui proclament tout haut ce à quoi ils n’accordent aucune conviction. Leur union n’est fondée que sur le partage des fonds du trésor public et des postes de responsabilité, au mépris de la population.
Dans un tel climat, les élections passent pour une simple formalité protocolaire de violation grossière de la Constitution et des lois de la République.
6. Il importe donc de tirer le rideau sur ce processus afin de balayer la cour électorale congolaise pour lui débarrasser de tous les excréments pondus sur son parcours et bâtir un environnement stabilisé en faveur d'un processus électoral crédibilisé.
7. C’est à ce titre que la CASE soutient pleinement la proposition numéro 7 de la déclaration du Président Martin FAYULU MADIDI de ce lundi 19 juin 2023 sollicitant l’implication des Présidents des Etats membres de la SADC, à savoir : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Lesotho, le Madagascar, le Malawi, l’Ile Maurice, le Mozambique, le Seychelles, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe et le Comores. Tout comme l’implication du Président Denis Sassou Ngueso de la République du Congo (Brazzaville), comme en 2016, de manière à "mettre toutes les parties prenantes congolaises ensemble afin d’introduire les correctifs nécessaires au processus et de s’accorder sur les règles du jeu électoral".
8. Cette idée magnifiquement développée est la seule voie de sortie de crise et unique possibilité contextuelle d'endiguement du tripatouillage électoral en cours de mise en œuvre théâtrale en République Démocratique du Congo.
9. Tenter de progresser dans l'entêtement électoral serait politiquement criminel et immoral. 10. La CASE salue tout autant la constance du Front Commun pour le Congo (FCC) qui n'a pas changé d'avis vis-à-vis du processus électoral.
Tout en respectant la décision de chaque plateforme politique, la CASE apprécierait que l'Opposition congolaise chemine ensemble dans la lutte contre toute sorte et toute forme de fraude électorale.
Fait aux Etats-Unis d’Amérique, le 20 juin 2023
SIMARO M. NGONGO
PRESIDENT -Expert, Analyste et Consultant international des élections -Consultant de Human Rights- Observateur International

 

Licenciement sans motif valable des délégués syndicaux de Catholic Relief Services RDC : la loi du silence de la Ministre du Travail et de l’Inspecteur Général du travail est - elle un soutien à la vision du Président de la République ?
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Le Président Tshisekedi déplace le Centre de gravité du paysage électoral national : Félix s'avance sur la voie royale, Félix tout près du Sacre

Professeur Jean-Denis Kasese

Prof. Jean-Denis Kasese
Qu'on l'aime ou pas, qu'on ne l'aime plus, qu'on l'aime peu, tenant compte des faits observables, de ses points forts et faibles, il faudrait reconnaître, me semble-t-il, en toute objectivité, que le Président Tshisekedi apparaît tous les jours un peu plus comme un fin Stratège politique et électoral.
Ses habiletés stratégique, politique et électorale continuent de surprendre nombre d'observateurs, de témoins, de spécialistes et d'acteurs de la vie politique de la République Démocratique du Congo.
Que des revirements significatifs en sa faveur, ponctués par des leçons magistrales des stratégies politique et électorale.
Après avoir déplacé le centre de gravité du paysage politique où se concentraient toutes les Forces de gravité qui tournaient autour du sénateur à vie, Joseph Kabila, grâce aux tournants politico-historiques majeurs ¹ :
- la suspension des propositions de loi Minaku-Sakata
- la démission du ministre de la justice, Célestin Tunda ya Kasende
- l'asphyxie du Front Commun pour le Congo (FCC) causée par des coups de semonce et de massue lui donnés
- le ralliement des transfuges du FCC à l'Union Sacrée de la Nation prônée par le Président Tshisekedi lui-même
- l'effritement de l'ancienne fausse majorité parlementaire dominée par le FCC
- le ralliement de LAMUKA " Aile Katumbi-Bemba " à l'Union Sacrée de la Nation
- la désignation du Sénateur Modeste Bahati Lukwebo comme Informateur afin de requalifier la majorité parlementaire
- l'effectivité d'une nouvelle majorité parlementaire en faveur du Président Tshisekedi
- la déchéance de la Présidente de la Chambre basse du parlement, l’Honorable Jeanine Mabunda
- la destitution du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Sylvestre Ilunga Ilunkamba par l'Assemblée Nationale, entraînant ainsi la chute de son gouvernement
- la démission du Président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba ;
Aujourd'hui, à six (6) mois de la tenue de l'élection présidentielle et des élections législatives, et en plein mercato électoral, face à une Opposition politique hétéroclite qui semble être décousue et en perte de vitesse ; pourquoi s'étonner dès lors que le Président Tshisekedi ait déjà déplacé le Centre de gravité du paysage électoral national ?
Des gymnastiques intellectuelles mises en relief dans la Réflexion soutiennent cette thèse et ont tenté de la démontrer de par la mobilisation d'une analyse scientifique centrée sur une exigence particulière de la recherche scientifique, la Neutralité Axiologique, qui, entrée en lice, a tenté d'éclairer la lanterne des Congolais.
La Réflexion met aussi en relief des enseignements scientifiques qu'on peut tirer sur :
- la création de l'Union Sacrée de la Nation
- et, sa transformation en une Plateforme électorale de soutien pour la réélection du Président de la République
MA REFLEXION
" La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'être. " ²
En effet, l'actualité politico-électorale nous renseigne que le Centre de gravité électoral où se concentraient toutes les Forces de pesanteur électorales s'est déplacé.
Aujourd'hui, face à une Opposition politique hétéroclite qui a raté successivement ses trois (3) tests grandeur nature en faisant trois (3) flops successifs faute de mobilisation de ses militants, nonobstant les appels tous azimuts leur lancés pour :
- la marche de protestation du 13 mai 2023 reportée au 20 mai 2023 ³, dans la Ville-Province de Kinshasa, la Capitale de la République Démocratique du Congo, une Ville-Province qui regorge plus de 17 millions d'habitants ⁴
- le sit-in du 25 mai 2023 ⁵ voulu devant le siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dans la même Ville-Province
- des sit-in annoncés et prévus tous les jeudis, voulus toujours devant le siège de la CENI ;
Aujourd'hui, face une Opposition politique hétéroclite qui ne sait plus tenir ses promesses car elle semble être dépassée, essoufflée, et en manque de stratégies vu qu'elle avait promis aux Congolais d'organiser des sit-in devant le siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dans la Ville-Province de Kinshasa, et cela, tous les jeudis, à partir du jeudi 25 mai 2023 jusqu'à la satisfaction de ses revendications.
Cette promesse s'est autodétruite pour des raisons inavouées, après le premier sit-in du jeudi 25 mai 2023 qui fut d'ailleurs un flop ;
Aujourd'hui, face à une Opposition politique hétéroclite, qui semble être décousue et incapable de se choisir un candidat unique ou commun pour l'élection présidentielle, alors que celle-ci, prévue le 20 décembre 2023, est seulement à un tour ⁶ ;
Aujourd'hui, face à une Opposition politique qui, au lieu de séduire l'électorat par une vraie offre politique alternative, à travers un projet de société et un programme de gouvernance communs, cohérents et chiffrés, qui pourrait la ressortir comme une véritable alternative au pouvoir dirigeant ; elle apparaît plutôt face à l'opinion publique, comme un mouvement hétéroclite des résistants à la personne du Président Tshisekedi, sans un véritable projet de société et un programme de gouvernance communs, cohérents et chiffrés ;
Aujourd'hui, face à une Opposition politique qui apparaît en outre comme un mouvement conflictuel qui semble être désorganisé, désorienté, fissuré et affaibli par ses propres leaders hétéroclites, dont certaines figures de proue ont été ou sont en palabre, et se neutralisent mutuellement.
Pour s'en convaincre, le cas de la guerre de tranchée déclarée entre Adolphe Muzito et Martin Fayulu, est éloquent et révélateur ⁷, ainsi que celui du récent divorce entre Fayulu et Katumbi ⁸ ;
Sous ces différents angles, à six mois de l'unique tour de l'élection présidentielle et en plein mercato électoral, pourquoi s'étonner du fait que le Président Tshisekedi ait déjà déplacé le Centre de gravité du paysage électoral et se retrouve ainsi sur la voie royale et tout près du Sacre ?
Pourquoi s'étonner du fait qu'aujourd'hui, les Forces de pesanteur électorales semblent se concentrer autour de la plateforme électorale Star, celle du pouvoir, et que la majorité des Congolais, à en croire les sondages, s'intéresserait à elle, car elle apparaît comme une machine électorale unie, disciplinée, construite, raffermie, organisée, et décidée à reconduire à la tête du pays, son candidat unique ou commun, en l'occurrence, le Président Tshisekedi.
Dans ce même ordre d'idées, pourquoi s'étonner par ailleurs, du fait qu'aujourd'hui, les Forces de gravité électorales semblent être dorénavant concentrées autour :
- du mercato électoral phare et dominant, centré sur d'importants transferts ou ralliements en cascade, o combien significatifs et symboliques, de nombre des transfuges, ces superstars politiques parfois de triste mémoire, anciennes figures de proue du Front Commun pour le Congo qui ramènent avec elles, les masses populaires qui gravitent autour d'elles et les soutiennent⁹
- d'autres transfuges, superstars politiques, anciens résistants au pouvoir Tshisekedi, qui par conviction, stratégie ou intérêt entrent dans ce que d'aucuns appellent déjà, " le bon côté de l'Histoire " ¹⁰, la " Dream Team ", c'est-à-dire, l'Union Sacrée de la Nation prônée par le Président Tshisekedi
- de la Charte de l'Union Sacrée de la Nation ¹¹ qui mettrait en relief la marche à suivre et ressortirait cette plateforme électorale comme étant une équipe compétitive, disciplinée, organisée et cohérente car elle est appelée à soutenir son candidat unique ou commun, le Président Tshisekedi, pour l'élection présidentielle à un tour prévue le 20 décembre 2023
- de la Sortie officielle de cette plateforme électorale, l'Union Sacrée de la Nation ¹² cette " Dream Team «, désormais aux allures d'un Parti Unifié qui regorge plus de cinq cents (500) ¹³ partis politiques qui semble dominer ainsi le paysage électoral congolais et le mettrait en déséquilibre
- des différents sondages, qui à les croire, placent le Président Tshisekedi, loin devant ses concurrents. ¹⁴
Les stratégies électorales mobilisées et mises en application par le Pouvoir Tshisekedi, semblent ainsi donner du fil à retordre à ses détracteurs, et compliquer les calculs électoraux de l'Opposition politique hétéroclite qui semble être en perte de vitesse.
En effet, le Président Tshisekedi a ratissé large et ratisse large.
C'est pourquoi, l'actualité électorale interne sous le règne Tshisekedi ne cesse d'être abondante, intense et riche en enseignements.
Tout compte fait, toutes démonstrations mises en relief ci-dessus retenues, ainsi que la prise en compte des faibles mobilisations des militants de l'Opposition politique hétéroclite, nonobstant des appels tous azimuts leur lancés afin de participer à la marche de protestation du 13 mai 2023 reportée au 20 mai 2023 dans la Ville-Province de Kinshasa, la Capitale de la RD Congo qui regorge plus de 17 millions d'habitants, et au sit-in du 25 mai 2023 organisé aussi dans la même Ville-Province, voulu devant la CENI, et la prise en compte notamment, de la promesse non tenue par l'Opposition politique hétéroclite, d'organiser tous les jeudis, des sit-in devant le siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante ( CENI ), dans la Ville-Province de Kinshasa, et cela, jusqu'à la satisfaction de ses revendications ; tous ces rendez-vous manqués, devraient, me semble-t-il, tenter de rééquilibrer les forces en présence et en compétition, et peser sur le baromètre électoral car ils furent en réalité, des tests grandeur nature.
C'est pourquoi, je pourrais toutefois avancer sans trop de crainte, que la voie royale pour la réélection du Président Tshisekedi semble déjà être bel et bien ouverte car à peu de mois des élections présidentielle et législatives, le décor tant voulu par le pouvoir dirigeant, semble être déjà planté et risquerait de se raffermir lors des inaugurations progressives de nombre d'ouvrages et édifices qu'il a réalisés.
Félix est ainsi tout près du sacre.
Cela dit, si tel serait le cas, comment le Président Tshisekedi pourrait-il laisser ses empreintes indélébiles en tant que le Président congolais, qui, par sa gouvernance, aurait boosté le développement intégral de son pays ?
Loin de la prétention qui ferait de moi, un donneur des leçons, je voudrais seulement en toute humilité, en tant Professeur d'Université, Scientifique et Chercheur, donner quelques pistes de solutions à nombre de problèmes qui secouent différentes sphères de la vie nationale de la RD Congo.
I. De la création et de la transformation de l'Union Sacrée de la Nation en une Plateforme électorale
I.1. La création et la transformation de l'Union Sacrée de la Nation en une Plateforme électorale sont l'expression des échecs combinés des importations des modèles de gouvernance autres : l'État occidental importé, la Démocratie occidentale importée et le Parlementarisme occidental importé
I.1.1. De l'Union Sacrée de la Nation ¹⁵
Si l'Union Sacrée de la Nation en tant qu'un mouvement qui regorge tant d'organisations politiques, semble nous démontrer qu'au-delà des supposés clivages politiques congolais, et des intérêts partisans ; nombre de politiciens congolais auraient compris, peut-être par sursaut patriotique, qu'il serait plus que temps de construire la RD Congo afin de booster son développement intégral ;
Si l'Union Sacrée de la Nation devrait être comprise non seulement comme un mouvement regroupant différentes organisations politiques de la RD Congo mais aussi comme un nouvel élan dans lequel adhèrent des citoyennes et citoyens congolais soucieux du développement intégral de leur pays ;
Par ailleurs, la mise sur pied de l'Union Sacrée de la Nation et sa transformation en une Plateforme électorale de soutien pour la réélection du Président de la République, me semblent être riches en enseignements.
L’Union Sacrée de la Nation serait, à mon sens, bien plus qu'une coalition politique.
En réalité, elle aurait bougé des lignes des théories politiques.
Pour s'en convaincre :
A titre comparatif, s'il est difficile aux étudiants en Science politique dans les démocraties occidentales, de comprendre, si tel était le cas dans leurs différentes configurations politiques :
Comment des socialistes, des communistes, des libéraux, des écologistes, des nationalistes, des socio-chrétiens, des unitaristes, des fédéralistes, des confédéralistes ... ayant des idéologies et doctrines politiques différentes, peuvent se mettre d'accord afin de soutenir la candidature d'un seul leader politique aux élections présidentielles, et produire un programme gouvernemental commun en vue d'une gouvernance commune ;
Il va de soi qu' il est aussi difficile pour des étudiants congolais en Science politique, de comprendre comment dans le système politique congolais actuel, sous le régime Tshisekedi, qu'un important conglomérat de regroupements ou partis politiques congolais ayant des supposées idéologies et doctrines politiques différentes, dont d'aucuns s'opposaient farouchement au régime Tshisekedi, peuvent se mettre d'accord pour soutenir un candidat commun ou unique, en l'occurrence, le Président Tshisekedi, pour sa réélection à la tête du pays, et sortir dans l'avenir, un programme commun de gouvernement en vue d' une gouvernance commune .
Si l'adhésion massive et libre de ces différents regroupements ou partis politiques congolais dans la création et la transformation de l'Union Sacrée de la Nation en une Plateforme électorale, ont déséquilibré et dominé le paysage électoral de la RD Congo en déplaçant son Centre de gravité en faveur du Président Tshisekedi ;
Par ailleurs, ces phénomène et constat nous montrent à suffisance les limites des modèles d'État occidental importé, de la Démocratie occidentale importée et du Parlementarisme occidental importé, causées par la non prise en compte de la dimension culturelle congolaise dans la gouvernance de l'État congolais.
Il est donc plus que temps, me semble-t-il, pour nous, Professeurs d'universités, Chercheurs et Penseurs congolais, de repenser l'organisation démocratique de notre régime politique et de notre système politique, tout en tenant compte de nos propres réalités, c'est-à-dire de notre dimension culturelle afin de produire notre propre modèle de gouvernance de l'État, un modèle qui se voudra original.
I.2. Le Congo est une vieille Démocratie : le Congo peut créer, sous sa forme moderne, son propre modèle démocratique
L'histoire politique contemporaine nous renseigne que même dans des démocraties occidentales, certains dirigeants politiques qui avaient gagné des élections, et détenaient le pouvoir, s’étaient comportés en tyrans dans l'exercice de leur pouvoir politique.
Pour s'en convaincre, le cas d'Adolf Hitler en Allemagne ¹⁶, en est une belle illustration.
C'est pourquoi, à mon sens, la Démocratie ne devrait pas être comprise et considérée, seulement, comme un mode de désignation des animateurs politiques en compétition ;
Mais aussi, comme l'exercice du pouvoir politique pour l’intérêt général.
Sous ce dernier angle, je peux avancer, sans trop de crainte, que l'Afrique noire précoloniale, et le Congo précolonial, furent effectivement des vraies démocraties.
Mieux, l'Afrique noire est une " démocratie culturelle " ¹⁷ ainsi que le Congo, car dans l'Afrique noire précoloniale, et au Congo précolonial, le " sacré " définissait le pouvoir politique et délimitait aussi les modalités de son contrôle.
Il était donc, sa propre source de contestation ! ¹⁸
Pour rappel, la plupart des sociétés traditionnelles noires africaines mais aussi congolaises étaient caractérisées par " la sacralité ".
C'est ainsi que la conception même du pouvoir politique était imprégnée de " sacré ".
La sacralité du pouvoir ressortait ainsi plusieurs facettes ¹⁹ :
- elle montrait la distance qui sépare le pouvoir avec la société,
- elle présentait le pouvoir comme une puissance de domination,
- elle essayait d'associer l'ordre du monde que les dieux ont imposé et ont renforcé par le rituel, et l'ordre de la société défini par les ancêtres du commencement ou les fondateurs de l'État.
Ces considérations auraient, ainsi, faussé l'approche que certains observateurs occidentaux, habitués au mode d'analyse occidental de l'exercice du pouvoir, avaient fait de l'exercice du pouvoir traditionnel centré sur la sacralité du pouvoir, mais aussi sur sa concentration dans les mains d'une personne.
C’est ce qu'a d'ailleurs souligné avec force Kiflé Selassié Beseat :
« Ce qui, dans les traditions politiques et culturelles africaines apparaît souvent à l'observateur mal informé, comme l'acceptation absolue et inconditionnelle de l'autorité n'est jamais si absolue ni si inconditionnelle ». ²⁰
Dans ce même ordre d'idées, Jean Poirier pense que des formes vraiment autocratiques du pouvoir en Afrique Noire, étaient peut-être inexistantes dans les civilisations précoloniales, et seraient constituées, selon lui, à partir de ce qu'il a appelé " accidents récents " comme par exemple, la conquête d'un aventurier, la pénétration ou les invasions par des " groupes musulmans " ou la " reprise en main autoritaire «, mais aussi au fait de colonisation. ²¹
C'est pourquoi M. Alliot a insisté, dans sa contribution sur « L'Acculturation juridique », sur le fait que dans des sociétés à chefferie, le pouvoir du roi ou du souverain ne pouvait exister, ni s'exercer sans tenir compte de plusieurs autorités : religieuses, maîtres de la terre, chefs et groupes militaires, oracles, sociétés secrètes, assemblées populaires, classes d’âges, lignages, associations connues, ... Ces autorités constituent de par " les volontés multiples ", selon lui, des freins pour empêcher l'arbitraire royal. ²²
M. Alliot pense aussi que dans les sociétés primitives à pouvoir central, les autorités sont en réalité des « contrepoids au pouvoir ». ²³
Dans sa contribution sur « La Royauté » : « La Royauté et le sacré », « La Royauté et la structure politique » dans le Royaume Kuba, Jan Vansina conforte notre position car il soutient ²⁴ :
" [Sa ] personne [...] n'est pas sacrée, le roi ne possède d'autres pouvoirs extranaturels que ceux qu'il acquiert en se servant de charmes ou en pratiquant la sorcellerie " ²⁵
" [...] L'exercice du pouvoir royal est sujet à une série de contrôles. En pratique, il est même contrôlé d'une façon [...] effective [...]." ²⁶
" Les institutions qui limitent le pouvoir royal sont surtout les conseils ishyaaml et ibaam , ainsi que le muyum. Le conseil ishyaaml traite les affaires courantes et , après chacune de ses séances, il fait part au roi de son opinion. Si ce dernier passe outre aux désirs de l'ishyaaml, le conseil peut se réunir en séance secrète nkaam, en dehors de la capitale, et lui reprocher son attitude. " ²⁷
" Le conseil de couronnement, ibaam , n'intervient qu'en cas de crises graves. Il peut convoquer le roi, lui dicter une ligne de conduite et, si celle-ci n'est pas suivie, on pense que le conseil peut ordonner le meurtre du roi ". ²⁸
" Mais la dernière garantie du peuple contre la tyrannie réside dans les charmes nationaux. Ceux-ci sont gardés par le muyum, un dignitaire égal au roi, qui tient sa cour et règne sur un seul village. Le roi ne peut le voir qu'une seule fois pendant sa vie, lors de son intronisation. S'il règne en tyran, les charmes le tueront automatiquement, sans l'intervention du muyum lui-même. Aucun roi ne peut ignorer les limites de son pouvoir. D'ailleurs, lors de son investiture, on lui rappelle par trois fois que la tyrannie mène à la mort." ²⁹
Cela dit, l'apport de l'illustration sur le " Royaume Kuba" vient de détruire des théories soutenues par nombre de théoriciens dont je reconnais la qualité scientifique mais qui sont tombés sous le charme de la thèse comme quoi, la " démocratie " était étrangère de l'Afrique noire précoloniale, et du Congo précolonial.
Cette illustration sur le " Royaume Kuba », nous démontre par ailleurs, et cela sans ambiguïté, que le recours que faisaient sans cesse, nombre de Chefs d'État nouveaux d'Afrique noire, et particulièrement le Président Mobutu dans le cas du Congo - Zaïre, de la tradition et de la participation mythique des ancêtres au processus politique était sans doute exploité à d'autres fins : légitimer un pouvoir autocratique et régner en " tyran ".
Dans le Royaume Kuba, nonobstant le fait que le roi concentrait beaucoup des pouvoirs entre ses mains, cela n'était pas synonyme d’absolutisme du pouvoir.
Le roi ne détenait donc que des pouvoirs que lui conférait " la Constitution " et s'il devait les outrepasser pour " rehausser " le prestige royal, il devait le faire en cachette. En ce sens, son pouvoir était donc contrôlé par les conseils, tels qu’illustrés, ci-avant.
Par ailleurs, on pouvait aussi reprocher au roi de ne pas avoir suivi l'opinion du conseil ishyaaml lors des affaires courantes ; il était même prévu qu'on lui dicte sa conduite lors des crises graves.
On pouvait même ordonner son meurtre s'il ne s'alignait pas lors de ces crises graves, à la ligne de conduite que lui imposait le conseil ibaam.
Ces affirmations nous révèlent en outre que le roi était justiciable, il n'était pas lui-même Dieu, mais le représentait. Il n'était pas donc au-dessus de la loi.
S'il se conduisait en " tyran », " les charmes " devaient le tuer sans l'avis du muyum.
Donc, son élimination physique était aussi prévue.
A la lumière de ce qui précède ; le Scientifique vient ainsi de détruire la thèse selon laquelle l'Afrique noire et le Congo sont une " jeune démocratie «, ainsi que le Congo.
Cette thèse a servi notamment à la vente, à la commercialisation, à la consommation, à l’imposition, ... des modèles de gouvernance autres, donc, occidentaux. ³⁰
En somme , c'est donc à travers ces illustrations que nous pouvions saisir où nous en sommes aujourd'hui ; c'est-à-dire que la pénétration européenne et l'implantation du pouvoir colonial en Afrique noire en général et , au Congo en particulier, a eu une conséquence importante au niveau de la conception et de l'exercice du pouvoir traditionnel, car ce dernier, fondé sur " le Sacré " , fut contesté et remis en cause par le colonisateur et le missionnaire, et ainsi le Chef traditionnel ou Coutumier fut, lui aussi , démystifié.
C'est ainsi qu'un autre type de pouvoir fut imposé.
Celui-ci fut méconnu, nouveau, " moderne" et européen.
Par ailleurs, lors de l'indépendance de la RD Congo, donc à la fin de l'époque coloniale, le colonisateur a voulu que les futurs dirigeants congolais puissent fonctionner sur base de la démocratie libérale du type occidental.
En ce sens, la conception même du pouvoir et de son exercice devait être tracée, définie par la volonté générale, donc les hommes vivants, et non plus par Dieu ou les ancêtres.
Et le Chef nouveau devait désormais être désigné par le peuple à l'issue d'une compétition.
C'est-à-dire que le Chef nouveau ne devait plus provenir de la branche de " ancêtre-fondateur " et, son mandat était aussi limité dans le temps et pouvait être renouvelé par son peuple.
C'est ainsi que naquit le parlementarisme classique.
I.3. De l'exercice du pouvoir dans l’avenir
I.3.1. De la composition du prochain gouvernement
Si nos décideurs politiques devraient tenir compte de la dimension géopolitique afin de répartir les portefeuilles ministériels ;
Si nos décideurs politiques devraient réduire sensiblement la taille du futur gouvernement afin de réduire les dépenses publiques ;
Si nos décideurs politiques devraient tenir compte des compétences, des intelligences qui sont dans leurs partis politiques afin de les nommer dans le futur gouvernement ;
Si nos décideurs politiques devraient tenir compte de la probité morale et éthique et, du dévouement des futurs membres du gouvernement ;
Si nos décideurs politiques devraient prendre en compte le renouvellement de la classe politique à travers ce futur gouvernement ;
Toutefois, ces décideurs politiques devraient se souvenir que toutes les compétences et toutes les intelligences que regorge notre pays ne se retrouvent pas seulement dans leurs partis politiques. Et de surcroît, le profil que devraient avoir les membres du futur gouvernement, ne se retrouve pas seulement non plus, dans leurs partis politiques. Loin s'en faut !
Outre les partis politiques, ces compétences et intelligences se retrouvent aussi dans la société congolaise dans sa globalité et dans sa diversité.
Ce serait illusoire de croire que le salut des Congolais proviendrait seulement des partis politiques !
La construction d'un pays nécessite la prise en compte de toutes les compétences et de toutes les intelligences dans la répartition des fonctions et postes de commandement ou de responsabilité.
Dans ce même registre, la dépolitisation de l’Administration publique congolaise devrait être aussi un élément moteur pour le développement intégral de la RD Congo.
« Scientia Vincere Tenebras » (La Science Vaincra les Ténèbres)
Prof. Jean-Denis Kasese Otung Abienda
Professeur à l'Université Pédagogique Nationale (UPN)
Professeur Associé, Chercheur et Collaborateur Scientifique à l'Université Libre de Bruxelles (ULB)
Membre de la Faculté de Philosophie et des Sciences Sociales (ex - Faculté des Sciences Sociales et Politiques / Solvay Brussels School of Economics and Management ) de l'Université Libre de Bruxelles ( ULB )
Membre de l'Institut de Sociologie (IS) de l'Université Libre de Bruxelles (ULB)
Membre du Centre d'Études de la Coopération Internationale et du Développement (CECID) de l'Université Libre de Bruxelles (ULB)
NOTES ET REFERENCES
1. KASESE OTUNG ABIENDA, Jean-Denis, « Enfin, le Président Tshisekedi déplace le centre de gravité du paysage politique de la RDC », in WWW.ALAUNERDC.NET, le 30 janvier 2021
2. POINCARÉ, Henri, Fêtes du 75ème anniversaire de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), ULB, le 21 novembre 1909
3. MFUTILA, Josué, Kinshasa : « L’opposition renvoie sa marche au samedi 20 mai », Actu7.cd, le 12 mai 2023
4. ACTUALITÉ. CD, « RDC : avec plus de 16 millions d’habitants, l'offre en termes d'espaces culturels est très pauvre à Kinshasa », le 28 novembre 2021
5. KITSITA, Jephté, « Sit-in de l’opposition devant la CENI : Le Boulevard du 30 juin quadrillé par la Police entre l’arrêt BCDC et la Gare Centrale », in 7SUR7.CD, le 25 mai 2023
6. JEUNE AFRIQUE - AFP, « Élection présidentielle congolaise : le scrutin à un tour définitivement adopté », le 16 janvier 2011
7. RFI, « RDC : du rififi au sein de Lamuka, le courant ne passe plus entre Martin Fayulu et Adolphe Muzito », le 02 avril 2023
8. ACTUALITÉ. CD, « RDC : Ensemble pour la République ne suivra pas Fayulu, Katumbi et son parti présenteront leurs candidats », le 19 juin 2023
9. Plein de leaders ou Figures de proue du FCC ont rejoint l'Union Sacrée de la Nation. On peut citer : Evariste Boshab, Lambert Mende, Jean-Claude Masangu, Alain-André Atundu, Adolphe Lumanu, She Okitundu, Marie-Ange Lukiana, ….
10. MAKOBA, Alain Saveur, « Sortie officielle de l'Union Sacrée : Le parti APP appelle les Congolais à la cohésion et à l’unité pour bâtir « une nation puissante » », in 7SUR7.CD, le 01 mai 2023
11. RADIO OKAPI, « RDC : Signature de la Charte constitutive de l'Union Sacrée de la Nation », le 05 avril 2023
12. RTNC : « RDC : L'Union Sacrée de la Nation au stade des martyrs ce samedi 29 avril pour sa sortie officielle », le 23 avril 2023
13. MEDIACONGO.NET, « Union Sacrée : 500 partis annoncés le 29 avril au Stade des Martyrs », le 23 avril 2023
14. - DIMANYAYI, Christian, « Félix Tshisekedi meilleur candidat à la présidentielle de 2023 (Sondage GSR Congo) », in 7SUR7.CD, le 20 janvier 2023
- SCALI, Domique, « Une firme québécoise est allée jusque dans la brousse pour sonder les électeurs en République démocratique du Congo », in LE JOURNAL DE MONTRÉAL, le 6 mai 2023
- POLITICO, « Présidentielle 2023 : Felix Tshisekedi largement vainqueur devant Fayulu, Katumbi et Bemba (Sondage BERCI) », le 10 août 2022
15. KASESE OTUNG ABIENDA, Jean-Denis, « Enfin, le Président Tshisekedi déplace le centre de gravité du paysage politique de la RDC », Op. Cit.
16. INGRAO, Christian, « Dossier thématique : 1923-1936 : L'ascension d'Adolf Hitler et du parti nazi », in LUMNI ENSEIGNEMENT, le 23 janvier 2023
17. Pour reprendre l’expression utilisée par Damola Adejumo - Ayibiowu / ADEJUMO-AYIBIOWU, Damola, « La démocratie à l'occidentale en Afrique est juste une manière de renforcer l'idéologie néolibérale » », in OPEN DEMOCRACY - RITIMO, le 15 avril 2020
18. KAMTO, Maurice, Pouvoir et Droit en Afrique noire. Essai sur les fondements du Constitutionnalisme dans des Etats d'Afrique noire francophone, Paris, LGDJ 1987, 545 p.
19. BALANDIER, Georges, Anthropologie politique, Paris, PUF, 1967, pp. 125-126
20. BESEAT, Kiflé Selassié, « Convaincre, Contrôler, ou Contraindre ? Systèmes et mécanismes de contrôle du pouvoir en Afrique », in La problématique de l'État en Afrique Noire, Dakar, 30 novembre au 6 décembre, p.1
21. POIRIER, Jean, « Les formes monocratiques du Pouvoir africain », in ANNALES AFRICAINES, 1966, p.186
22. ALLIOT, M., « L'Acculturation juridique », in POIRIER, Jean, Ethnologie Générale, Paris, " Cujos", 1968, p.1208
23. Ibidem
24. VANSINA, Jan, Le Royaume Kuba, Tervuren, Annales du musée Royal de l'Afrique Centrale, sér. In 80, Sciences humaines, 49, 1964
25. Ibid, p. 98
26. Ibip, p.105
27.Ibidem
28. Ibidem
29. Ibidem
30. Le Congo devrait repenser son régime et son système politiques.
Il devra ainsi dégager son propre modèle démocratique, original, en tenant compte de sa propre dimension culturelle.

 

Le Président Tshisekedi déplace le Centre de gravité du paysage électoral national : Félix s'avance sur la voie royale, Félix tout près du Sacre
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Afric’ambiance : Me Kalala Muena Mpala remercie la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi

Kinshasa, le 17 Juin 2023
A Madame la Distinguée Première Dame,
Objet : Nos remerciements du week-end en bonne compagnie
Ce 17 du mois de Juin 2023, nous étions en pleine animation de l’émission WBC de la RTNC.
A peine entré au studio, je fus accueilli par le Capitaine SIULU ma SIULA qui y annoncera mon entrée triomphale dans le studio, comme toujours, où constat a été fait de l’absence de la Professeure Arlette MASAMUNA, une femme, qui, heureusement, avait déjà justifié valablement son absence à cette émission.
Elle en a été excusée.
Madame la Distinguée Première Dame,
Après quelques minutes d’échange, l’antenne a été demandée au Palais du Peuple où vous receviez, jusqu’à 14h20’, vos illustres invitées pendant que nous étions déjà à la 3ème heure chez Maman Elisée sur Kabambare.
Etait grand absent, Monsieur Germain MBEKU qui, à Tournai, « tourne » en Belgique d’où il intervient parfois sur un sujet. Par contre, en évasion depuis longtemps et seul recherché, Monsieur MULIMBUA, évadé de l’émission, n’intervient pas.
Distinguée Première Dame,
Merci et félicitation pour tout.
En effet, depuis le Maroc nous vous avions vu, à côté de la Maman BOBI LADAWA, ancienne Première Dame, déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du Maréchal MOBUTU SESE SEKO, deuxième Président de la République Démocratique du Congo avec son slogan mobilisateur « Tata bo …moko, Mama bo….moko, Ekolo bo…moko, Mokonzi bo…moko ».
Vous avez aussi, à Kinshasa, reçu Maman MPINGA MUAKANA et la jeune sœur de Maman Antoinette MOBUTU en visite au Centre Féminin Mama MOBUTU, ce samedi 17 Juin 2023, vous receviez vos homologues des autres pays africains.
Madame la Distinguée Première Dame,
Au retour de chacune d’elles, qu’elles saluent leurs Excellences et continuent de les accompagner avec la grande musique des Palais Présidentiels.
En application de la chanson « Ebale ya Congo ezali lopango te », nous vous transmettons, nos particuliers remerciements à vous deux, voisines de deux Bana ya Ebale ya Congo.
A toutes, vos autres invitées bon retour !
Avec ses 80 ans depuis le 18 Juin 2013, le Capitaine SIULA souhaite, au nom de toute l’équipe, bon retour à chacune de vos invitées dans leurs foyers respectifs.
Le seul message qu’elles peuvent transmettre à leurs Excellences vient de deux chansons merveilleusement exécutées par l’AFRICAN-JAZZ de Grand Kallé qui, à la Table ronde de Bruxelles, a immortalisé l’Indépendance de la République Démocratique du Congo par la Chanson « indépendance chacha cha ».
Madame la Distinguée Première Dame,
A côté de votre sœur aînée du Congo Brazzaville, le WBC, avec ceux qui nous écoutent religieusement et qui réagiront à ce « mukanda » au cours de cette émission ou après.
Ces hérons culturels du 30 Juin ne méritent-ils pas un monument à la place de l’indépendance à la Gare d’où est partie l’Avenue Joseph Kabasele, qu’emprunte MOKIA MANDEMBO pour arriver à sa résidence de Bon Marché laquelle passe ?
Madame la Distinguée Première Dame,
En annexe, la correspondance y relative parvenue depuis 2015 aux deux derniers Magistrats Suprêmes de la République Démocratique du Congo avec copie à leur frère aîné du Congo Brazzaville.
A vous d’abord la chanson « Basi ya African-Jazz » de Rochereau en début d’émission le samedi prochain, et AFRICA MOKILI MOBIMBA de Déchaud après la deuxième tranche de cette émission ! C’était cette musique qui était attendue au Palais Présidentiel à Brazzaville ! L’ancien Ministre de la Culture J. Claude KAGOSSO en était conducteur. Mais hélas !
KALALA MUENA MPALA
Président Médiateur Général de
AFRIC’AMBIANCE
(à Kinshasa)
Des Bantoues des Capitales et de SOS SAL SA (à Brazzaville)

 

Afric’ambiance : Me Kalala Muena Mpala remercie la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi
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La Ruse de la Raison

(Par le Prof. Patience Kabamba)

«Le Président Sénégalais Macky Sall a utilisé son système judiciaire pour chercher à emprisonner son opposant le plus farouche, Ousmane Sonko. Résultat : 16 morts. Le président Joe Biden des Etats Unis d’Amérique s’est servi de son système judiciaire pour chercher à emprisonner son opposant le plus farouche, Donald Trump. Résultat : zéro mort. La différence entre les deux situations est énorme en terme de perte en vies humaines, mais le modus operandi est le même ».
La ruse de la raison est une expression tirée du corpus hegelien. Pour Hegel, il y a de la raison dans l’histoire. Ses étudiants avaient d’ailleurs mis ensemble ses cours dans un livre intitulé, « La Raison dans l’Histoire ». Il s’agit ici de la raison objective qui accompagne l’histoire humaine. Les passions sont en fait ce qui s’oppose à la raison et qui nous pousse à agir. Il y a trois motivations passionnelles principales qui font agir les humains : la domination, l’ambition et la cupidité. Nous sommes généralement mus par les passions qui sont souvent dénuées de toute rationalité. La passion se joue à l’insu de la volonté de la raison.
Nous sommes généralement devant deux accueilles. Devant une situation, comme la descente aux enfers de notre pays, on peut soit décider de ne rien faire, et laisser les choses s’auto-déployer, laisser la folie des hommes se déployer à Kinshasa à travers les fêtes, danses et voyages intempestifs, soit travailler à cultiver la raison et la liberté ; travaillez honnêtement pour espérer sortir le pays de la folie des hommes qui le détruisent. Il me semble que nous sommes engagés dans le premier cas de figure. Mais, Hegel nous dit que la raison se sert souvent de la folie des hommes pour conduire l’histoire, l’histoire entendue comme mise en œuvre de la liberté. C’est ce qu’il appelle la ruse de la raison.
En effet, on se rend compte que dans l’histoire ce qui est plus efficace, ce sont les passions, ce sont elles qui font l’histoire. On est toujours face à la prospérité du vice et au malheur de la vertu. Pour Hegel, en fait, la raison se sert de la passion pour faire l’histoire. La raison utilise les passions à son propre profit. Les gens agissent par des passions basses, telles que la domination, l’ambition et la cupidité. Selon Hegel, ce sont justement ces passions que la raison utilise pour s’imposer aux hommes. La raison se sert de la passion pour conduire l’histoire. C’est cela que Hegel appelle la ruse de la raison.
Parfois, nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, surtout au niveau de notre pays. Nous avons l’impression que le pays avance irrémédiablement vers un abime. Au niveau individuel, nous ne savons même pas où la vie nous conduit. Les choses qui arrivent au pays et qui nous arrivent individuellement, semblent irrationnelles et incompréhensibles. Mais, soudain, tout semble trouver un sens, une direction dans notre histoire. Qu’en pense Hegel ?
Pour Hegel, le chef ne fait pas l’histoire, il est fait par elle. Les grands hommes sont faits par l’histoire. C’est l’histoire qui les crée, plus exactement, le Zeitgeist, l’Esprit du temps qui les commande.
Dans la lutte passionnelle pour atteindre ses ambitions, le chef prend parfois des chemins irrationnels, en l’occurrence, la fraude électorale, la dictature, le populisme. Toute cette folie pourrait provoquait une révolte populaire qui conduirait au bout du compte à l’arrivée au pouvoir d’un leader un peu plus à l’image de ce qu’attend la population. La raison, par des chemins sinusoïdaux, conduit à sa propre version de l’histoire.
A Iéna, lorsque Hegel a vu passer Napoléon sur son cheval, Il s’écria, « J’ai vu l’âme du monde sur ce cheval.
Pour le philosophe, Napoléon était l’incarnation d’un esprit qui le dépassait. Napoléon avait à la fois le fusil et le code civil. Par la force, il est arrivé tout de même à imposer un Etat rationnel.
Pour Hegel, on peut agir par la passion et aboutir à quelque chose de rationnel. Bref, il y a pour Hegel, la RAISON, l’ESPRIT, bref, la Providence divine qui conduit l’histoire collective et individuelle. La raison le fait souvent à travers des passions irrationnelles, c’est cela qu’il appelle la ruse de la raison.
Même si nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, même si nous avons l’impression d’être conduit par la folie des hommes, l’ESPRIT fait notre histoire. C’est la ruse de la raison !

 

La Ruse de la Raison
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De la laisse dorée à l’Union sacrée de la nation

(Postface de la deuxième édition du livre de Paul LUKUNKU KANYAMA et Symphorien BAMUINIKILE MUDIASA, Le Devoir de savoir. Pensées pour une éthique de l’excellence, Kinshasa, Editions Universitaires Africaines, 2022)
Un regard rétrospectif, même rapide, sur ce qui s’est passé dans la sphère politique en République Démocratique du Congo depuis 2006 jusqu’en 2022, permet de prendre conscience de la pertinence des réflexions de Paul Lukunku et Symphorien Bamuinikile.
En plus, dans une certaine mesure, elles peuvent aider à faire le bilan de l’action politique pendant cette période et d’éclairer la nature de l’homme qui a été appelé à garantir le bienêtre des congolais et à impulser le progrès du pays.
La pertinence de ces réflexions publiées pour la première fois en 2005, déborde les frontières de la République Démocratique du Congo. Il suffit d’arrêter le regard, pendant quelques instants, sur les velléités ou les décisions franches de briguer un troisième mandat alors que la constitution n’en prévoit que deux, l’obstination, la myopie politique et la surdité avec lesquelles on court vers un deuxième mandat légal, certes, pendant que la population clame haut et fort l’impérieuse nécessité de l’alternance au sommet de l’Etat, les détournements des deniers public qui continuent impunément, la corruption passive et active généralisée et banalisée, le déplacement indu et sans gêne des documents officiels et sensibles censés ne pas quitter le sommet de l’Etat, etc.
Tous ces faits montrent à suffisance combien les réflexions de Paul Lukunku et Symphorien Bamuinikile interpellent toujours les hommes politiques, les éducateurs et tout homme raisonnable.
Ce dernier, selon Voltaire, est un homme qui a le goût de la vertu, une saine éducation et un esprit droit. Dans la réflexion publiée en août 2022, que l’éditeur a ajouté à la première édition, Paul Lukunku interroge l’Union Sacrée de la Nation, une coalition qui donne au Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo une majorité parlementaire qui lui permet d’exercer le pouvoir tel qu’il l’avait pensé, selon sa propre vision et les besoins de la société globale dont il hiérarchise l’exécution. Aussi, en fait-il succinctement l’historique avant d’analyser sa nature et de conclure par quelques recommandations judicieuses. 2 L’ancêtre de l’Union Sacrée de la Nation Concernant l’historique, il y a lieu de noter que l’Union Sacrée actuelle a été précédée dans l’histoire politique de la République Démocratique du Congo par l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale (USOR) créée le 18 juillet 1991, à la suite du discours du 24 avril 1990 par lequel le Président Mobutu avait mis fin au monopartisme et ouvert la porte au multipartisme.
Avant d’être total, ce multipartisme sera d’abord limité à trois. Son ouverture totale est l’une des victoires de cette Union Sacrée de l’Opposition Radicale. Sa deuxième victoire étant la tenue de la Conférence Nationale Souveraine (CNS). Evidemment il y en a d’autres comme la libéralisation de la presse écrite, celle des médias officiels, le pluralisme syndical, la création des associations de défense des droits de l’homme, etc. Malgré leur évidence, ces victoires n’ont pas été gérées correctement.
Christophe Lutundula Apala Pen’Apala en donne les raisons dans Lettre ouverte à l’USOR et alliés et aux forces du changement 1 . Il en relève dix, mais deux recoupent celles que l’on peut lire dans l’analyse de Paul Lukunku : la première et la dixième. La première porte sur le fait que le Premier ministre élu à la Conférence Nationale en 1991 n’ait pas eu le temps de gouverner, et la dixième sur l’émiettement continu de l’opposition et des forces du changement. Christophe Lutundula ne commente pas la première raison, mais Paul Lunkuku explique ce que tous les congolais avaient vu à la télévision le jour de l’investiture de l’élu de la Conférence Nationale Souveraine.
Ce dernier avait biffé publiquement, devant tous les officiels invités à ce genre de manifestation, un passage dans l’acte de nomination qu’il considérait comme un piège. Diversement commenté aussi bien dans la sphère politique congolaise que dans les chancelleries, ce geste avait fortement déplu et irrité le Président Mobutu. Sur ces entrefaites, le Maréchal décida de révoquer l’élu de la C.N.S. et de faire éclater tout l’espoir qu’il incarnait et représentait pour la majorité de la population qui aspirait sincèrement et ardemment au changement.
LUTUNDULA APALA PEN’APALA C., Lettre ouverte à l’USOR et alliés et aux forces du changement, Kinshasa, L’Arc-en-ciel, 1995.
Le Président Mobutu et l’élu de la C.N.S. se connaissaient parfaitement et s’appréciaient mutuellement jusqu’au moment où leurs visions politiques et leurs projets de société se sont opposés. Il en a résulté un combat qui évoque le proverbe selon lequel lorsque deux éléphants se battent dans la savane, c’est l’herbe qui en subi les conséquences.
Quant à l’émiettement continu de l’opposition et des forces du changement, il était dû à la volonté des leaders des autres partis de l’opposition de profiter aussi de l’opportunité qui s’était offerte pour exercer l’impérium et ainsi jouir aussi des avantages liés à cet exercice.
En ce qui concerne Nguz Karl – i – Bond dont il était proche, Paul Lukunku relève que de l’aveu de son ami, c’est la TROIKA (France, Belgique, Etats-Unis) qui lui avait demandé de tourner le dos à l’USOR et alliés pour occuper le poste de Premier ministre que le Président Mobutu offrait à l’opposition réelle ou feinte pour gouverner ou participer au partage du gâteau. C’est ainsi qu’on verra défiler à la Primature entre 1992 et 1997 : Nguz Karl – i – Bond, B. Mungul Diaka, F. Birindwa, Kengo wa Dondo et Likulia jusqu’à la percée de l’AFDL.
La population démunie ne jurait que par le changement de régime pendant que la classe politique restreinte et privilégiée s’apprêtait à prendre la poudre d’escampette. Cette classe politique était identifiée par le terme mouvancier. Paul Lukunku montre que les conditions de naissance de l’Union Sacrée actuelle sont résolument différentes de celles qui ont vu naître l’USOR et alliés. Pour les appréhender, il y a lieu d’interroger l’histoire politique de la RDC entre mai 1997 et 2019. Marche de l’AFDL sur Kinshasa à l’accord global et inclusif Le 17 mai 1997, Laurent Désiré Kabila, un Lumumbiste retiré dans les maquis du Sud-Kivu depuis la rébellion muleliste, réapparaît dans le peleton de tête de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) avec l’appui des pays voisins de l’Est de la RDC dont principalement le Rwanda et l’Ouganda. Coupant l’herbe sous les pieds des dirigeants de l’AFDL et cessant d’être leur porte-parole, L.D. Kabila s’autoproclame à partir de Lubumbashi Président de la République Démocratique du Congo. Si la population l’adule, ce n’est pas le cas des militaires étrangers avec lesquels il a conquis la RDC. Pour cette raison et d’autres, il demandera à tous les militaires étrangers 4 de regagner leurs pays respectifs.
Il s’en suivra quelques semaines après une guerre d’occupation de la RDC. En effet, le Nord-Est sera occupé par les rebelles congolais du Mouvement de Libération du Congo soutenu par l’Ouganda (MLC) et ceux du Rassemblement Congolais pour la Démocratie appuyé par le Rwanda (RCD). Pendant ce temps, Laurent Désiré Kabila sera assassiné3 et son fils lui succédera au sommet d’un Etat divisé en trois parties.
Pour mettre fin à cette tripartition et pacifier le pays, des dialogues entre belligérants seront préconisés dont le plus décisif est celui de Sun City4. Il en sortira un Accord Inclusif Global qui donnera lieu à une période de transition de cinq ans au terme de laquelle des élections démocratiques libres et transparentes seront organisées. Un président de la République et quatre Vice-présidents se partageront le pouvoir durant toute cette période. Les Vice-présidents étaient issus du pouvoir de Kinshasa, des anciennes rebellions et de la société civile.
C’est pendant cette période que sera rédigée et soumise au referendum la constitution de la Troisième république d’après laquelle le mandat présidentiel est de cinq ans renouvelable une fois. C’est aussi au cours de cette période que Paul Lukunku et Symphorien Bamuinikile publieront leurs réflexions, d’abord dans la presse, puis sous forme de livre : Pensée le pouvoir en 2022 et Le devoir de savoir en 2005. Ils écriront dans l’une des leurs réflexions que la RDC a plus besoin d’un César Auguste que de 1+4.
Le profil de l’homme appelé à gouverner la République Démocratique du Congo, son action et son comportement sont leurs principales préoccupations. S’y ajoutent l’étoffe de ses collaborateurs dans tous les secteurs de la vie nationale, ainsi que le niveau de l’éducation civique de la population votante, tant il est vrai que les peuples n’ont que les dirigeants qu’ils méritent, dit-on. Leurs réflexions balisent le chemin qui conduit au trône et en déterminent les conditions. Prises ensemble, elles apparaissent comme une contribution à la maturation politique.
En voyant le faciès de la plupart des jeunes soldats qui l’avaient accompagné dans sa marche sur Kinshasa, le Sphinx de Limete avait demandé à L.D. Kabila de déclarer la dette qu’il avait contractée auprès des pays fournisseurs de ces jeunes soldats pour qu’elle soit payée afin que les jeunes soldats et leurs chefs regagnent leurs pays d’origine. Cette prise de position et d’autres déclarations que l’entourage de L.D. Kabila n’appréciaient guère, avaient coûté au Sphinx de Limete l’exil de Lubumbashi.
Le carcan dans lequel L.D. Kabila s’est trouvé dans le cadre des accords avec les pays voisins de l’Est de la RDC, dont l’accord de Lemera lui a été fatal dès qu’il a fait volte-face.
En Afrique du Sud 5 peuple congolais dans son ensemble, gage d’une action qui peut induire le progrès et le bien-être pour tous. Par leurs réflexions, ils jouent le rôle dévolu à l’intellectuel africain ; ils accomplissent ainsi leur devoir de citoyen et de patriote exemplaires. Ils ne peuvent qu’en être félicités. Cependant, que peut-on retenir de dix premières années de la Troisième république à la lumière des réflexions de Paul Lukunku et de Symphorien Bamuinikile ? Malgré des percées évidentes des actes de blanchiment de taumbaux Comme une jeune plante qui doit croître et s’enraciner davantage dans le sol, la démocratie en république Démocratique du Congo est là, jeune et fragile. Bien qu’elle fonctionne encore cahin-caha, elle est indéniablement présente, face à de nombreux défis à relever. Mais, à cause des antivaleurs que P. Lukunku et S. Bamuinikile dénoncent, le bien-être général de la population n’a pas été au rendez-vous. Pendant ce temps la classe politique restreinte et privilégiée se préoccupait plus de son enrichissement et de la conservation du pouvoir que de son exercice pour la modernisation du pays et le développement endogène mais ouvert au monde.
Des problèmes d’infrastructures scolaires et universitaires tenant compte de la démographie galopante de la jeunesse à scolariser et de la modernité ou de la post-modernité, ainsi que des conditions humaines acceptables de travail se posent en RDC dans son immensité. Il en est ainsi des infrastructures hospitalières et des conditions de travail du personnel médical. Pendant ce temps, la classe politique restreinte et privilégiée loge une grande partie de sa fortune dans les paradis fiscaux et se fait soigner à l’étranger en cas d’ennuis de santé. Présente dans des carrés miniers, elle partage l’exploitation des richesses minières avec des sociétés étrangères au dépend de la RDC. En effet, les Chinois, les Indo-pakistanais et les Libanais principalement ont envahi d’autres part de marché où ils rivalisent avec les congolais dans la vente au détail.
Le caractère général de cette situation est telle que même les avancées significatives, pourtant évidentes, apparaissent comme des actes de blanchiment de tombeaux.
Le deuxième mandat de la Troisième république présente à peu de différences près les mêmes caractéristiques : l’enrichissement de la classe politique restreinte et privilégiée au détriment de la population congolaise, des actes de blanchiment de tombeaux et des velléités de modification ou de révision de la constitution pour rendre possible un troisième mandat présidentiel. Parmi les actes observés dès le début du mandat, la révision de l’article 71 et la suppression du deuxième tour lors du scrutin présidentiel.
Entre-temps la crise politique engendrée par les résultats contestés de l’élection présidentielle s’installe, prend de l’ampleur et se cristallise autour de l’opposition entre la majorité présidentielle et la majorité populaire qui se regardent comme chien et chat.
Pendant ce temps, l’insécurité sévit à l’Est occasionnant des déplacements massifs de populations et d’autres conséquences épouvantables comme des tueries et des viols de femmes quel que soit l’âge de la victime. Pour mettre fin à cette situation et préparer les élections initialement prévues pour 2016, les deux majorités opposées accepteront l’idée d’un dialogue. Il y en aura deux majeurs : l’un dit de la cité de l’Union africaine et le second dénommé dialogue de la Saint Sylvestre.
C’est à la suite de ce dernier dialogue que les deux majorités opposées signeront un accord selon lequel le Premier ministre sous le mandat de qui les élections de 2019 allaient être organisées viendrait de l’opposition. Dans le choix du Premier ministre on lira également la tentative de diviser l’opposition et de l’affaiblir. Ce fut le cas après le dialogue de la cité de l’Union africaine sous la modération d’Eden Kodjo.
Finalement, les élections auront lieu en 2019 après deux ans de glissement sous le mandat du Premier ministre issu du dialogue de la Saint Sylvestre. Des actes et des comportements susceptibles de discréditer la Commission électorale et de susciter la contestation des résultats de l’élection présidentiels seront observés. Les observateurs attentifs de la vie politique congolaise ont pu dire en pensant au seuil d’éligibilité élevé, à la suppléance familiale et à la postulation à plusieurs niveaux, que la loi électorale de 2018 était élaborée pour garantir la victoire des membres du FCC (Front Commun pour le Congo) et leurs alliés.
De la laisse dorée à l’Union Sacrée de la Nation Les tentatives pour conserver le pouvoir ayant toutes échouées, il fallait recourir à un manège présenté comme une « passation de pouvoir pacifique et civilisée ».
Le ministre 7 français des Affaires Etrangères à cette époque parlera de la démocratie à la congolaise. Il y avait à la clé bien entendu des accords entre l’ancien pouvoir et le nouveau. Ces accords ont donné naissance à la coalition FCC-CASH, qui était de toute évidence et de l’avis de la plupart des observateurs politiques, un mariage contre nature. C’était, pour reprendre la métaphore biblique, du vin neuf dans les vieilles outres.
Le résultat est connu : ou la jeunesse et la force du vin neuf font éclater les vieilles, outre le vin jeune perd et de sa jeunesse et de sa force. Dans les deux cas, le vin se perd. L’animateur principal du nouveau pouvoir s’étant senti en laisse dans le cadre de ces accords, il décidera courageusement au bout de deux ans de couper la laisse dorée, objet de tant de quolibets de la part des caciques de l’ancien pouvoir.
La nouvelle Union Sacrée est née de cette coupure et de l’impérieuse nécessité d’avoir des coudées franche pour organiser une nouvelle majorité parlementaire afin de gouverner sans embûches. Cette coupure aura pour conséquence le changement de la majorité au Parlement : l’Union Sacrée de la Nation disposera de 400 députés alors que l’ancienne totalisait 293 députés.
Paul Lukunku voit dans cet acte de naissance de l’actuelle Union Sacrée l’habileté d’un leader politique qui ne cesse de surprendre par son flaire, son courage politique et par ses réalisations sociales progressives qui commencent à crever les yeux de ceux qui naguère étaient sceptiques, qui doutaient de l’efficience de sa praxis politique. Qui peut encore en douter depuis que la République Démocratique du Congo n’est plus aphone sur le plan international ? Est-ce le César Auguste que Paul Lukunku et Symphorien Bamuinikile appelaient de tous leurs vœux ? Paul Lukunku révèle que si l’idée d’une Union Sacrée est du crû de Chef de l’Etat actuel, son « affûtage » est l’œuvre des routiers de la politique congolaise parmi lesquels feu Kitenge Yezu. En plus, il dénonce les chantres de l’ancien régime devenus pour la circonstance des griots du nouveau pouvoir et singulièrement de l’animateur principal de l’Union Sacrée de la Nation.
Paul Lukunku pense sans doute aux dissidents du PPRD qui sont devenus membres et à ceux qui attendent une nomination.
Toutefois, tout en saluant la trouvaille géniale du Chef de l’Etat, il note qu’il est face à deux défis de taille à relever : le nettoyage de sa cour et la transformation des mentalités de l’homme politique congolais et de l’homme congolais tout court. Dans le premier cas, estime P. Lukunku, le Chef de l’Etat a l’obligation de nettoyer sa cour en la débarrassant des collaborateurs véreux, ceux dont le comportement est susceptible de ternir son image de manque et d’assombrir l’éclat de son action. Pour reprendre l’image du monde agricole que l’on trouve dans la bible, il doit sans état d’âme séparer l’ivraie et le bon grain. Le second est quasiment une gageure : transformer les mentalités des congolais, ceux de la base ainsi que ceux du sommet de la pyramide sociale. Pour y parvenir, Paul Lukunku parle de l’électrochoc, c’est-à-dire une thérapie à même de refaire, de recréer, de renouveler l’homme congolais. Trois possibilités sont envisageables : le miracle, la conversion et l’éducation.
1. Le miracle Il s’agit d’un miracle semblable à celui qui a fait de Paul de Tarse qui persécutait les disciples du Christ, un apôtre du même Christ. Il est passé subitement, par enchantement, miraculeusement, d’un extrême à un autre, de la méchanceté à la bonté. Faut-il y croire ou en douter ?
2. La conversion Elle implique à la fois la prise de conscience du mal que l’on fait et la volonté d’y renoncer pour rechercher le Bien. La sagesse traditionnelle, les enseignements spirituels ou la crainte de la prison peuvent conduire à ce retournement intérieur orienté vers la pratique des vertus : le partage, la compassion, la justice…
3. L’éducation Sans exclure l’apport de la famille, de l’école et de l’église, il s’agit de celle qui les intègre à travers un système éducatif comme le scoutisme qui propose de faire d’une jeune fille, d’un jeune homme un citoyen ou une citoyenne raisonnable tel que nous nous l’avons défini avec Voltaire, et qui se met volontairement, consciemment au service de sa patrie et de 9 l’humanité. Un tel homme est décidé à faire de sa vie un progrès perpétuel, en maîtrise de soi, en force de caractère, en droiture, dévouement, pureté, et à faire toutes choses, aujourd’hui mieux qu’hier, et demain mieux qu’aujourd’hui. Il promet de ne pas s’arrêter sur les fleurs du chemin et de considérer sa vie comme une mission dont rien ne doit le détourner. Il est décidé à ne plus vivre en enfant, mais en homme raisonnable.
A ce propos, V.Y. Mudimbe fait dire à l’un de ses personnages dans Le Bel immonde : « Les politiciens congolais sont d’une générosité gamine ; ils dépensent plus que les industriels américains ». S’agissant de ceux qui dans notre pays sont dépensiers, Paul Lukunku dit qu’aucun d’eux n’a su transmettre à ses héritiers une société viable. Un tel homme ou une telle femme consent à faire don de lui-même ou d’elle-même à tout venant, un être humain tout aux autres, toujours de service, pour rendre service.
Bref, un homme ou une femme prêt à servir et non à se servir5 . Au cours de la Deuxième République, le Mouvement Populaire de la Révolution (M.P.R.) avait fait de cet idéal sa devise. Mais en réalité, ses dirigeants faisaient tout le contraire. La ploutocratie en RDC date de cette époque. Ce système éducatif se charge de l’enfant dès sa septième année jusqu’à son départ à 25 ans. Ceux qui entrent dans la sphère politique sans une éducation aussi exigeante sont comme des arbres tordus ; ils tombent du côté où ils sont penchés.
Aux deux recommandations de P. Lukunku, il y a lieu d’ajouter une troisième dont dépendent la paix, l’unité du pays, la confiance des investisseurs, le développement de tous les territoires de la RDC : une armée de dissuasion à même d’imposer à tous les voisins du pays l’équilibre de la terreur, surtout aux esprits malins d’entre eux.

 

De la laisse dorée à l’Union sacrée de la nation
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Fait-il bon vivre actuellement au Plateau de Bateke ?

(Depuis Paris, David Menge, Docteur en Histoire des Sciences)

*Rien n’est moins sûr ! Cette question lancinante qui est sur toutes les lèvres ne nous empêche plus de parler de l’insécurité et de la façon dont elle est traitée dans notre pays. Au-delà de la guerre qui fait des milliers de morts chaque jour à l’Est et le phénomène KULUNA qui désole tout un chacun à Kinshasa, le banditisme rural voilé d’un tribalisme sectaire fait surface depuis quelques années à l’intérieur du pays sans que cela soit traité politiquement. Les assaillants haineux ne cessent pas d’endeuiller les familles sous le regard impuissant des forces de l’ordre.
Dans la journée de mardi 06 juin 2023 est survenu, au village DUMI près de MALUKU, dans la région capitale de Kinshasa, un évènement tragique inimaginable au 21ème siècle. Le conflit de terre qui oppose les YAKA et les TEKES, depuis des décennies, a fait encore des victimes : une dizaine de morts par armes blanches dont l’une d’entre-elles décapitée. Les assaillants YAKA, haineux obscurantistes, ont emporté, même la tête du Chef coutumier TEKE, comme trophée pour se vanter de leur victoire. Quelle barbarie ? La scène s’est déroulée sous l’œil impuissant des policiers et des autorités locales. Ces derniers, par aveu d’impuissance face au pouvoir mystique des YAKA et par manque de munitions n’ont pu rien faire pour empêcher ce massacre et pour maintenir l’ordre républicain.
Aujourd’hui, la crise sécuritaire au Plateau de BATEKE et ses conséquences économiques doivent nous interpeler ! Depuis ces assassinats horribles et à répétition, toutes les exploitations agricoles des petits propriétaires, utiles pour l’approvisionnement de la ville de Kinshasa en produits viviers frais, ont été fermées. Ces propriétaires malheureux ont dû quitter leurs lieux de travail dans la précipitation laissant derrière eux leurs biens sans surveillance. Ils sont très inquiets pour l’avenir de leurs exploitations et pour leur propre sécurité. Selon les témoignages reçus sur place, même les policiers qui assuraient l’ordre dans la région ont déserté leur poste de garde sur menace des assaillants, pour se réfugier à Kinshasa.
En l’absence de l’autorité de l’Etat sur le terrain et la mainmise de ces intrus fétichistes motivés sur ce territoire, nous nous interrogeons sur l’avenir immédiat du Plateaux et sur le devenir des petits exploitants agricoles ayant suffisamment investis dans ce secteur porteur d’espoir pour l’autosuffisance alimentaire de la ville de Kinshasa.
En somme, les conflits récurrents entre les tribus et le banditisme rural qui s’installe, depuis l’affaire de HEMA et LENDU dans le Nord, nous questionne sur la capacité qu’a l’Etat de contrôler les territoires de notre immense pays. On peut disposer de policiers en nombre mais, si ces derniers patrouillent à pied, avec armes sans munitions, il sera difficile pour eux d’assurer l’ordre et la tranquillité publique.
A cela s’ajoute le mysticisme traditionnel qui prend de l’ampleur et qui rend difficile toute approche de la loi. La RDC n’est pas un Etat bananière.
Elle est un Etat de droit et elle doit faire régner l’ordre par une application stricte des lois.
L’affaire de DUMI doit être instruite et servir d’exemple pour que ces genres de crimes gratuits ne restent pas impunis.
Faisons confiance à notre police ; qu’elle soit formée et équipée correctement afin qu’elle fasse régner, même de manière dissuasive, l’ordre et la tranquillité sur toute l’étendue de la république, car la vie de chaque Congolais est sacrée !

 

Fait-il bon vivre actuellement au Plateau de Bateke ?
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Jean-Louis Tshimbalanga, Président de Convergence pour l’Emergence du Congo

Convergence pour l’Emergence du Congo : Notre réaction à la déclaration conjointe des Ambassades européennes et américaines à Kinshasa
Lettre ouverte
- Aux Membres du Conseil de Sécurité des Nations Unis ;
- Au Secrétaire Général de l’ONU ;
- Au Président de la Chambre des Représentants des Etats-Unis ; -
Au Président de l’Union Européen ;
- Au Président de l’Union Africaine ;
- Au Président de la SADC ;
- A Madame l’Ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de l’Union européenne à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur du Royaume-Unis à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de France à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur du Japon à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur du Canada à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de la République Tchèque ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de la Belgique à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de l’Espagne à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur du Portugal à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de la Belgique à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de la Suède à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de Suisse à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de la Grèce à Kinshasa ;
- A Monsieur l’Ambassadeur de l’Italie à Kinshasa.
Comme tous les Congolais avertis, nous avons pris connaissance de votre déclaration conjointe du 2 juin 2023, signée par les Ambassades : des Etats-Unis, de l’Allemagne, de la Belgique, du Canada, de l’Espagne, de la France, de la Grèce, de l’Italie, du Japon, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Suisse, de la République Tchèque, et de la délégation de l’Union européenne à Kinshasa, dont voici le lien : https://cd.usembassy.gov/fr/declaration-conjointe-sur-les-elections-en-rdc/ Nous, « Convergence pour l’Emergence du Congo », c’est en notre qualité d’organisation non gouvernementale qui défend le droit de l’homme et les intérêts de la RDC et de son peuple partout dans le monde, que nous venons réagir à votre texte commun des Ambassades occidentales à Kinshasa.
Le peuple congolais est très choqué et indigné par la forme et le fond de votre déclaration commune qui arrive à l’aube de ses élections, une déclaration qui a tout l’air d’un geste de déconsidération et de sous-estimation envers tout un peuple souverain et envers ses Institutions de l’Etat.
Nous vous rappelons que vous n’êtes pas en RDC dans un pays d’anarchies. Nous notons que vos requérants communiqués publiés par vos Ambassades sont de nature à s’en prendre aux Institutions de l’Etat congolais, à croire que c’est devenu une pratique insouciante qu’on ne trouvera jamais nulle part dans d’autres cieux. Ce manque de respect total de vos fonctions diplomatiques envers les autorités nationales de la RDC devient insupportable et exaspérant, vos multiples dérapages protocolaires se sont installés dans vos habitudes acquises pendant plus ou moins deux décennies comme dans un pays placé sous tutelle, en vous comportant comme des conquistadors dans un pays d’anarchie, sans règles ni lois.
Ces attitudes qui vous permettent de vous comporter n’importe comment, sont inadmissibles dans un pays hôte, et doivent cesser, pour laisser place au respect de droit international qui régisse tous les Etats.
Voilà la raison pour laquelle notre organisation, la « Convergence pour l’Émergence du Congo » s’est résolu de réagir en apportant des mises au point en tant que société civile et d'intérêt public, qui a pour objectif de défendre, de protéger et de rechercher les intérêts de la RDC et de son peuple.
Nous rappelons ici le rôle d’une Ambassade n’est pas de publier des communiqués pour s’adresser aux Institutions du pays d’accueil, mais plutôt, celui d'ordre diplomatique spécialement. Quant à sa mission, elle a trait aux négociations entre les Gouvernements, ce qui veut dire que, l’Ambassade a seulement une fonction, celle de représentation de son Gouvernement auprès des autorités du pays où elle se trouve, à l’occurrence la RDC.
Vos Ambassades respectives ont donc comme mission, celle d’entretenir les relations diplomatiques avec la RDC, pays hôte.
L’heure est arrivée de revenir à des meilleurs sentiments, de ceux de vous comporter avec dignité et professionnalisme, car la jeunesse congolaise d’aujourd’hui qui est désormais debout comme l’indique son hymne national, est tellement réveillée, qu’elle ne tolérera pas ces genres de déshonneur et pourrait avoir des réactions imprévisibles pour défendre le respect de sa souveraineté. Revenons à votre déclaration conjointe, où vous avez employé à répétition au tout début du premier paragraphe et à la fin du cinquième et dernier paragraphe, la phrase « d'élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes » pour soi-disant exprimer votre volonté d’accompagner la RDC et la population congolaise sur la voie des élections en décembre 2023.
Le seul point positif que nous avons épinglé, est ce souhait que vous formulez pour des débats sains et robustes, sur des sujets importants pour tous les citoyens, comme il se doit dans un pays démocratique.
Voici pourquoi votre « déclaration conjointe » est une provocation et une violation du droit international, susceptible d’installer un climat de méfiance et pourquoi pas, de créer une incidence diplomatique, dans sa forme et dans son fond. Dans sa forme.
1- Nous vous rappelons premièrement que la RDC est un pays souverain, et que sa souveraineté n’est subordonnée à aucune autre entité, et n’est soumise qu’à sa propre volonté. La RDC a donc le droit d’exercer son autorité suprême sur sa population et l’entièreté de son territoire, dans le respect de sa Constitution. En revanche, elle n’a pas besoin de vos représentations diplomatiques pour lui rappeler le respect de sa Constitution et ses obligations de l'Etat envers ses citoyens. En plus, par sa souveraineté, nous entendons donc son indépendance, sa capacité à ne pas se voir imposer la volonté des autres pays partenaires, surtout pas en public comme l’est votre déclaration conjointe.
2- Nous vous rappelons ensuite les principes des relations internationales, sur la non-ingérence dans les affaires internes d’un État, qui est non pas seulement consacré par la coutume internationale, mais qui prend son fondement dans la Charte des Nations Unies :
Dans son article 2-1 il écrit :
• L'Organisation est fondée sur le principe de l'égalité souveraine de tous ses Membres. Dans son article 2 -7 il est écrit :
• Aucune disposition de la présente Charte n'autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un État ni n'oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte ».
Dans le cas de la RDC, et de son peuple qui considère ce principe, comme étant l'un des principes fondamentaux du Droit international positif, qui régissent les relations internationales, c’est-à-dire, la notion de la non-ingérence dans le domaine réservé à la compétence exclusive du seul République Démocratique du Congo, par la pratique étatique de manière extensive.
Nous vous rappelons que ce n’est pas parce que vous vous êtes constitués particulièrement d’une manière raciste entre pays occidentaux au 21ᵉ siècle, que ce principe change, pas du tout, ce sont indépendamment des inégalités de fait, en d’autres termes, sa souveraineté externe repose sur le principe d’égalité entre les États, quelles que soient leur puissance effective, leurs ressources ou leur démographie.
Ceci dit, jusque-là, votre rencontre entre Ambassades occidentales de Kinshasa demeure insolite et raciste, elle aurait un objectif suspect et obscur qui se préparerait contre l’avancée de la démocratie et contre le peuple congolais. Voici donc quelques questions qui interpellent la conscience collective des Congolais :
• A quel moment a eu lieu votre rencontre qui a abouti à votre déclaration conjointe des signataires ?
• A quel endroit vous vous êtes réunis ?
• Qui d’entre vous en est l’initiateur et qu’est-ce qui l’a motivé à cette
initiative ?
• Quel est le sens et l’objectif à donner à une telle réunion privée des Ambassades dans un pays hôte, sans en informer au préalable le Gouvernement, à la proche des élections en RDC ?
Dans son fond. De un, dans le paragraphe 3 de votre déclaration, d’un côté, vous recommandez vivement et publiquement la CENI de s’engager avec un maximum de transparence et de réactivité, en dialogue avec toutes les parties prenantes, et de l’autre, vous constatez selon vous, les préoccupations que la mise en œuvre de l’audit n’a pas favorisé la perception par le public d’un contrôle indépendant et transparent, et qui d’après vous, a manqué ainsi une occasion importante de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes.
D’abord, vous venez là de démontrer, par votre immixtion dans les affaires internes de l’Etat congolais, ce qui est pourtant prohibé. Vous vous exprimez dans les mêmes termes des mots utilisés par l’opposition politique, sur le fichier électoral et vous faites allusion à la perception d’un public qui n’aurait pas été favorisé par son nettoyage interne et de son audit, mais vous avez omis de dire, c’est quel public que vous faites allusion, car aucune manifestation de grande envergure n’a été faite dans ce sens ?
Dans le cinquième paragraphe, vous parlez de la liberté d’expression, de la presse, de réunion, d’association et de mouvement sont des éléments essentiels d’un processus libre, équitable et pacifique, tout comme l’Etat de droit.
Or, la première chose qui est frappante depuis cette première alternance, c’est la liberté de la presse que certains en ont exagéré par des infractions du droit commun. Donc, à moins que vous prépariez l’opinion internationale en utilisant ce mensonge, car, quant à l’opinion nationale qui vit la réalité de la liberté d’opinion et d’expression, elle vous met en défi de prouver le contraire. Vous enchérissez en disant que, vous réitérez vos préoccupations concernant l’usage excessif de la force en réponse aux récentes manifestations, les restrictions imposées à la liberté de mouvement ainsi que les arrestations arbitraires.
De quel usage excessif de la force, faites-vous allusion, et quels sont les événements que vous avez enregistrés à ce propos ?
Si vous faites allusion aux deux dernières manifestations de l’opposition ayant trait à la marche pacifique et au sit-in organisés par les cinq leaders de l’opposition, ces dernières n’ont rien d’usage de la force excessive comme vous le présentez dans votre message pour préparer l’opinion internationale, en cachant la vérité plutôt d’une interdiction par la police de l’itinéraire non convenue à l’avance avec les autorités de la Ville, pour éviter le désordre et le trouble d’ordre public, en leur demandant de se reprendre l’itinéraire convenu, où se situe la privation du mouvement ? Lequel de votre pays aura accepté cette attitude de duplicité pour désorienter la police ?
Les médias européens, invités spécialement de l’Europe pour couvrir ces manifestations, n’ont obtenu aucune image contraignante de l’usage de la force excessif, face aux enfants recrutés et placés en face de la police, jetant des pierres qui ont blessé plusieurs agents de l’ordre, et aussi face à des personnes armées avec des armes blanches.
Heureusement que la police n’a pas fait usage de tirs à balles réelles pour remettre de l’ordre, et il n’y a pas eu mort d’homme comme l’avait prédit un des députés de l’opposition avant leur marche censée être pacifique.
Or, voici ici quelque quatre images, triées pour le besoin de la cause, de démonstration de l’usage d’une force excessive utilisée par la police occidentale, censés respecter le droit de l’homme et l’Etat de droit, contre la liberté d’expression et de mouvement des citoyens, en cliquant sur ces liens : https://www.youtube.com/watch?v=rWiq0ZUC-xA https://www.youtube.com/watch?v=cng69luclUg https://www.youtube.com/watch?v=-PEZGX37-c4 https://en.m.wikipedia.org/wiki/Killing_of_Tamir_Rice# Dans un État de droit, la démocratie n’est pas synonyme de l’anarchie. Pourquoi vous mentez grossièrement sur les soi-disant restrictions imposées à la liberté de mouvement ? Lesquelles avez-vous dans votre palmarès pour exprimer ce pluriel ?
Voici quelques liens des manifestations de l’opposition congolaise depuis l’arrivée de ce nouveau régime de l’Etat de droit, pour confirmer la liberté d’expression que ce pouvoir a rendue possible : https://www.youtube.com/watch?v=kQTSyvJ3kHE https://www.youtube.com/watch?v=duJ3QuES1sU https://www.youtube.com/watch?v=Xl7r5mAqLXY https://www.youtube.com/watch?v=2T0ZmAtZWxw https://www.youtube.com/watch?v=0krgk-Jdsuc
Vous parlez des arrestations arbitraires, pourriez-vous en citer une seule que vous connaissez, car le peuple congolais qui n’est pas au courant de ce que vous avancez dans votre message public ?
Au regard de ce qui précède, les Congolais, très indignés et irrités par votre déclaration conjointe, ont besoin de connaitre votre objectif caché dans cette « déclaration commune », par ces questions :
• Pourquoi êtes-vous si tant intéressés aux élections prochaines en RDC au point de violer le protocole d’usage, par la publication d’un message conjoint des Ambassades pour vous adresser au Gouvernement, est-ce une volonté délibérée d’orienter l’opinion contre le régime du Président Félix Tshisekedi et de son Gouvernement ?
Si non, pourquoi une telle déclaration conjointe qui est une première au monde diplomatique ?
• Est-ce un signe avant-gardiste d’une conspiration macabre qui se préparerait contre l’État de droit en RDC ?
• Comment se fait-il que vous employez le même langage que l’opposition congolaise, pour exprimer votre préoccupation, est-ce que vous avez reçu mandat de mener une opposition au Pouvoir en place, en soutenant son opposition ou c’est plutôt une initiative privée de vos Ambassades respectives ?
• A présent que les Congolais veulent connaître le bilan de ces cinq dernières années de vos relations bilatérales avec la RDC, que répondrez-vous en termes des Investissements Directs Etrangers, notamment dans le domaine industriel pour la création d’emplois ?
Pour terminer, votre « déclaration conjointe » est une violation du droit international sur la non-ingérence dans les affaires de l’Etat.
Le peuple congolais a bien compris votre message subliminal, qui cacherait votre hypocrisie. Sa jeunesse qui est debout comme l’indique son hymne national, n’acceptera pas de négociation, mais ira aux élections et ne se laissera pas prendre dans les pièges.
Si c’est une question qui a trait aux matières premières de la RDC qui vous pousse à de tel comportement, venez traiter en toute clarté sur la place publique avec ses représentants légitimes du pays, ne choisissez plus la voie du mercenariat qui ont tendance à hypothéquer la RDC.
Jean-Louis Tshimbalanga
Président

 

Jean-Louis Tshimbalanga, Président de Convergence pour l’Emergence du Congo
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