C'est dans les rythmes du changement local et national de l'ordre existant que l'on se construit comme soi, dans une nouvelle identité citoyenne de relation avec son environnement comme sphère de vie à transformer.
Ceux qui comprennent cela deviennent guides pour les autres, les leaders de changement en profondeur. Mais, malheureusement, nous subissons une grande fracture socio-politique chronique dont sa guérison nécessité un diagnostic régulier et complexe de l'homme congolais.
Les leaders congolais doivent acquérir de nouvelles connaissances sur l'agir ensemble qui produit en eux un soi créateur : le soi de créer une relation sociale, politique et économique dans laquelle le leader renouvelle l'être de son peuple par une éducation conscientisante et une animation culturelle.
Cela signifie pour nous en RDC :
- la nouvelle citoyenneté congolaise n'est pas une simple identité de terroir ou d'appartenance à un sol imaginaire. Elle est construite par une volonté ferme et riche de se relier au Congo de grandeur pour changer la qualité des relations que l'on noue avec les différentes couches citoyennes du pays, telles que nous en rêvons.
On n'est pas forcément congolais parce qu'on a une identité de terroir au Congo (la chair de nos tribus). On devient nouveau congolais parce qu'on se décide de créer un autre Congo (le souffle de nos ambitions) dans un être-ensemble, un vivre-ensemble, un agir-ensemble et un rêver-ensemble tournés vers un Congo de P.E Lumumba, de Kimpa vita, de Kimbangu, de Kashamura, de Pierre Mulele.
La nouvelle citoyenneté devient ainsi un type d'esprit, une démarche pour l'émergence de nouvelles utopies créatrices congolaises, un mode de pensée autrement et un style de Vie au cœur d'une autre nation congolaise possible.
Cette identité n'est pas donnée, elle se crée, et c'est le rôle de tous les leaders congolais de bonne foi, de tous les enseignants, des animateurs des organisations de la société civile et des chercheurs, de la promouvoir et de la diffuser dans le corps social congolais.
Les nouveaux congolais sont alors ceux qui créent des solutions adaptées aux besoins des citoyens et citoyennes, ceux congolais qui luttent pour en finir avec la victimisation sécuritaire et économique, en vue de chercher d'autres mécanismes rationnels pour la sauvegarde de notre souveraineté politique, économique et sécuritaire.
C'est en fonction de cette substance et de ce sens qu'il convient de penser les valeurs de la nouvelle citoyenneté. Des valeurs en rupture avec l'esprit d'une congolité sauvage, absurde, qui va tout droit vers l'abîme.
La question éthique par excellence dans la nouvelle citoyenneté est celle-ci : comment dois-je vivre, comment devons-nous vivre ensemble pour que l'avenir du Congo ne soit plus abime ?
Les principes pour répondre à cette question en termes des valeurs et d'exigences sont ceux que nombreux penseurs de notre temps exaltent.
Il y a avant tout le principe de responsabilité citoyenneté et politique sur le quel tout nouveau congolais doit s'appuyer pour le renouveau de la RDC.
Il y a aussi le principe de dignité humaine, le principe de créativité et de progrès pour mettre notre cerveau au service de promotion des droits humains, du développement social et de la nouvelle technologie.
Après un diagnostic citoyen, nous devons relativiser que les plus grands défis en RDC, ne sont pas la faim, la pauvreté, l'insécurité à l'Est du Congo, la paix, la corruption, les détournements des fonds publics, la prolifération des partis politiques, le chômage exagéré des jeunes, la protection de l'environnement, la gestion des ressources naturelles mais, notre capacité à nous organiser collectivement au niveau local, national et international pour pouvoir les résoudre.
Mapenzi Manyebwa
Ecrivain, Chercheur et Expert en développement communautaire
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Au regard de l’inflation de la monnaie nationale qui se traduit par la montée exponentielle des prix des biens sur les marchés, Marcel Ngoyi, éditeur et directeur général du journal La Prospérité, donne quelques pistes de solutions.
(Par l’Ambassadeur André-Alain Atundu Liongo)
Après les clapotis politico-médiatiques provoqués par les propos du Président MACRON lors du point de presse avec son homologue congolais et par son passage inédit dans une guinguette à Bandalungwa, le moment est peut-être venu d’interpréter les scories de l’histoire et de faire une lecture métaphysique des faits pour tenter et d’en déterminer la dynamique et de comprendre le sens des évènements.
Voilà un peu plus de 4 ans que Joseph Kabila est resté en marge de la scène politique. L'homme vit reclus depuis la rupture de la coalition FCC-CASH.
(Un pamphlet de Magloire Paluku)
La République Démocratique du Congo est un pays béni, disait Mzee Kabila avant d’ajouter dans presque ces termes, il (le Congo) sortira toujours gagnant des vicissitudes que l'ont lui tend !
Joseph Kabila aussi disait que quand une guerre se termine il faut se préparer à affronter la suivante.
Il y a peu, le Président Félix-Antoine TSHISEKEDI disait que la RDC sortira gagnante de cette agression barbare Rwandaise… !
En trois étapes, voyons maintenant ce que la République Démocratique du Congo vient de gagner depuis la prise de Kilolirwe et Kitshanga par les rebelles du M23 :
1. Le Rwanda, par la Bouche de Paul Kagame disait en décembre 2022 et Janvier 2023 qu’il ne veut pas être le bouc émissaire du conflit Congolais et son pays ne peut porter indéfiniment le fardeau des réfugiés Congolais.
En d’autre terme, la crise Congolaise fabriquée par les occidentaux depuis 1994 en obligeant le Zaïre d’accueillir sur son sol des réfugiés, militaires et miliciens armés après le drame Rwandais, devient un dilemme à la même communauté internationale jouant au Ponce Pilate avec leur protégé.
2. Le Président Français Emmanuel Macron a lancé des mots et des phrases renvoyant toute responsabilité aux autorités (et aux populations) Congolaises sur la « stabilité » sécuritaire, administrative et militaire.
Tout le monde refuse d’accepter son tort ni prendre ses responsabilités, se réfugiant dans des petites actions humanitaires quasi insuffisantes et mal orientées sans connaître les vrais besoins des nécessiteux. Les occidentaux préfèrent des relations privées, privilégiées dans des intérêts économiques patronnés par des réseaux et des lobbies proches des escroqueries morales.
3. Le conseil de sécurité vient de marteler ce week-end du cessez-le-feu non respecté, que nous ne pouvons pas attendre d’elle une solution magique.
Je ne vois pas qui, depuis 1960, attend des Nations-Unies une solution miracle en RDC. Depuis l’Organisation des Nations-Unies au Congo(ONUC), La Mission des Nations-Unies au Congo (MONUC) et la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) le peuple Congolais a vu un Premier Ministre tué, un Président en fonction assassiné en plein exercice de ses fonctions et plus de dix millions de personnes massacrées sans compter les réfugiés et déplacés de guerre.
La RDC vient de gagner en se faisant rappeler qu’elle doit résoudre seule ses problèmes sous l’arbre à palabre avec une force militaire dissuasive.
La tradition Congolaise est plus forte que nos espoirs trahis. Les exemples sont légions depuis la Conférence Nationale Souveraine(CNS) en passant par le dialogue de Sun City et les rencontres de la Cenco que nous gagnons toujours, même si en politique il est permis de surprendre et de reprendre.