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Les stratégies de désinformation en Afrique : qui les pratique ? Dans quel but ?

(Par Christian Gambotti, Président du Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Afrique de Demain)

CHRISTIAN GAMBOTTI
Agrégé de l’Université –Président du CERAD (Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Afrique de Demain) - Chroniqueur, essayiste, politologue. Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

L'Afrique sous la menace des guerres informationnelles
Devenue un formidable enjeu géopolitique, au cœur de l’affrontement qui se dessine entre le « Sud global » et l’ « Occident collectif », l’Afrique est désormais la cible privilégiée des stratégies de désinformation. Des systèmes de manipulation, savamment orchestrés à travers la multitude des canaux de désinformation, visent à façonner les opinions publiques et influencer les jeunes générations et les dirigeants. Le but est d’interférer dans les processus électoraux, discréditer un adversaire politique ou l’Occident, préparer les esprits à une passation forcée du pouvoir. Cette stratégie a parfaitement réussi dans la bande sahélienne avec la succession des coups d’Etat militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Cette guerre informationnelle, qui multiplie les « fake news » et les « récits mensongers », prend, ensuite, dans les territoires conquis, la forme habituelle de la propagande afin de promouvoir une hypothétique guerre patriotique contre un ennemi (le terrorisme ou l’Occident), un modèle de développement, une architecture sécuritaire et un système de valeurs. Les guerres informationnelles sont une manière de s’emparer d’un pays, d’un continent, sans faire la guerre.
La forte instabilité politique, l’impuissance des gouvernements civils dans la lutte contre le terrorisme, l’extrême pauvreté et la corruption, la multiplication des causes de conflictualité (affrontements ethniques, guerres civiles, guerres de prédation) qui font de l’Afrique un théâtre de guerre permanent, des opinions publiques faciles à manipuler, une rue africaine et des jeunes générations qui ont le sentiment que la décolonisation n’est pas achevée et qui sont dans l’attente d’un profond changement, tout cela fait que l’Afrique, du Niger au Soudan, de l'Afrique du Sud à la Côte d'Ivoire, est devenue le théâtre privilégié des guerres de l’information perpétrées par des acteurs internes ou des agents étrangers. La multiplication des moyens de diffusion et de partage de contenu, grâce essentiellement à internet et aux réseaux sociaux, permet de toucher un nombre important d’Africains. 
Pourquoi le Mali et l’Afrique francophone ? Pourquoi Moscou ?
L’ampleur de la désinformation est toujours liée à l’instabilité politique, la faiblesse des Etats, la fracture entre les élites au pouvoir et la population, l’insuffisance de l’aide au développement. Le Mali coche toutes les cases de l’instabilité politique avec une hostilité palpable à l’égard de la France dans certaines couches de la population. Le terrain est propice à la prolifération de fausses informations.
Avant de connaître deux coups d’Etats militaires successifs, le Mali va être la cible privilégiée des campagnes de désinformation orchestrées par Wagner. Les regards se tournent vers Moscou. Pourquoi Moscou ? L’amitié entre la Russie et l’Afrique a toujours existé et Moscou réactive aujourd’hui les liens tissés autrefois par l’URSS, pendant la « Guerre froide », avec les mouvements de libération en lutte contre la colonisation.
Pour Caroline Roussy, directrice de recherche à l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) et spécialiste de l’Afrique : « Des liens avaient (…) été noués dans les années 1960 avec des pays comme le Mali de Modibo Keïta. A l’époque, l’ambassade soviétique de Bamako était du reste la plus importante de toutes les ambassades. Les liens ne sont jamais totalement distendus et certains étudiants ont pu poursuivre leurs études en URSS. » On ne compte pluss le nombre de dirigeants qui ont fait une partie de leur formation ou études dans l'ancienne Union soviétique ou, plus récemment, en Russie : Assimi Goïta, le chef des militaires putschistes et président du Mali, les colonels Malick Diaw et Sadio Camara, deux membres influents de la junte, l’ancien Premier ministre, Choguel Maïga, ce qui, évidemment, crée des liens idéologiques.
Mais, le prisme de la formation n’est pas le seul critère qui permet d’expliquer la rupture des autorités maliennes avec la France et le choix de Moscou. Assimi Goïta a suivi des formations en Allemagne, aux Etats-Unis, en France. Caroline Roussy propose une analyse, que je partage et qui doit faire réfléchir la France et les pays occidentaux : « Le ressentiment anti-français (…) est une réalité en Afrique francophone à laquelle s’arriment des luttes politiques pour recouvrer, selon les cas, une souveraineté monétaire ou sécuritaire. Il y a (…) une histoire encore trop jonchée d’opacité (la Françafrique est-elle réellement à considérer au passé ? qui nuisent à l’image de la France.
La Russie n’a qu’à exploiter la faille. » C’est une Russie très opportuniste qui avance ses pions aujourd’hui en Afrique en réactivant le sentiment anticolonial. L’ambition de la Russie double : offrir à l’Afrique un modèle de développement et une architecture sécuritaire alternatifs 2) chasser les occidentaux et s’emparer du continent pour faire des pays africains des alliés idéologisés dans la guerre ouverte par Moscou contre l’Occident.
Les outils de la désinformation
Les stratégies de désinformation s’appuient sur de nombreux outils parmi lesquels les faux comptes sur les réseaux sociaux et les faux médias. Dans tous les cas, il s’agit d’ingérence dans la vie politique d’un pays et/ou dans les processus électoraux. Il convient cependant de distinguer les sociétés commerciales, comme « Uréputation » appartenant à un homme d’affaires franco-tunisien, et les nébuleuses politiques, comme l’ex-Wagner d’Evguéni Prigojine.
Les sociétés commerciales sont des agences de « cyberinfluence » qui vendent un service sans arrière-pensée politique ou idéologique ; elles sont uniquement motivées par le gain financier. L’agence « Uréputation » a été choisie par un parti politique ivoirien pour peser sur le processus électoral et soutenir son candidat, contre Alassane Ouattara, lors de l’élection président. « Uréputation » accepte d’aller plus loin qu’une simple agence de communication, elle construit des récitatifs mensongers et n’hésite pas à diffuser des « fake news ».
Les milices privées comme la nébuleuse Wagner sont des machines de guerre qui mènent une action subversive pour le compte d’une puissance étrangère. Au Mali, Prigojine et Wagner ont mené une opération politique validée et accompagnée par les services secrets russes, ce que le Kremlin a longtemps refusé de reconnaître. La méthode repose sur la diffusion de « fake news » et la production de « récits mensongers », afin de discréditer l’Occident.
Wagner a créé les « fermes à trolls », multiplier les faux comptes sur les réseaux sociaux, financer ou créer des médias locaux (journaux, radios, chaînes de télévision), recruter des journalistes et des influenceurs rémunérés par la nébuleuse Wagner, organiser des manifestations, avec des manifestants, là-aussi rémunérés, devant les ambassades des pays occidentaux, produit des jeux vidéo, diffusé de faux reportages, etc. Wagner, avec l’effet amplificateur d’internet et des réseaux sociaux, a porté la guerre informationnelle au stade de l’industrialisation.
Aujourd’hui, les populations, de plus en plus, et les jeunes générations africaines, quasi exclusivement, s’informent sur internet et les réseaux sociaux. La téléphonie mobile permet aux Africains d’être connectés à internet et devenir très actifs sur les plateformes des médias sociaux. On constate que l’Afrique subit une véritable prolifération de campagnes de désinformation sur les supports de communication digitalisés, Politiciens peu scrupuleux et assoiffés de pouvoir, activistes et influenceurs recrutés par des puissances étrangères, Etats-voyous, tous utilisent les réseaux sociaux pour une diffusion massive de « fake news ».
Avec 189 campagnes de désinformation recensées aujourd’hui, soit quatre fois plus qu’en 2022, et 39 pays africains ciblés, la prolifération des « fake news » et des « récits mensongers » représente un grave danger pour la démocratie en Afrique. Par leur ampleur et leur caractère intentionnel, les « fake news » visent toujours à manipuler l’environnement de l’information à des fins politiques.
Quels sont les chefs d’orchestre de ces campagnes massives de désinformation et dans quel but sont-elles organisées ? La réponse se trouve dans la construction d’un nouvel ordre mondial qui risque de voir l’Afrique porter à nouveau le lourd fardeau de l’Histoire en étant le jouet des puissances étrangères.
La RDC, fragilisée par les campagnes de désinformation
L’instabilité politique et l’insécurité aux frontières favorisent la prolifération des « fake news », des récits mensongers et des images truquées en RDC. Deux membres du Centre de Recherche en Sciences de l’Information et de la Communication, le Professeur Pierre N’Sana et Patient Ligodi, journaliste et patron du groupe Next Corp, proposent une analyse complète de ce phénomène dans une étude intitulée « L’écosystème de la désinformation en République Démocratique du Congo : facteurs, acteurs et pratique ».
L’étude porte sur la période de la campagne électorale de 2023. L’analyse de 155 groupes WhatsApp, l’une des plus grandes plateformes de conversation entre les individus, montre la gravité du phénomène de désinformation. Il est impossible, pour le commun des mortels, de s’y retrouver dans un « océan de désinformation », selon Patient Ligodi. Bien entendu, il est nécessaire de lutter contre la désinformation et les auteurs font des propositions pour promouvoir l’information sur l’information, afin de vérifier sa crédibilité, et sensibiliser le consommateur d’information aux dangers de la désinformation, notamment pour la démocratie.
C’est oublier que les stratégies de désinformation sont intentionnelles et qu’elles s’inscrivent dans une stratégie de guerre menée par des officines productrices de désinformation pour le compte d’un parti politique, une puissance étrangère ou un Etat-voyou. Le phénomène de désinformation sature internet et les réseaux sociaux et il se répand à une vitesse et une ampleur telles qu’il est difficile de distinguer le vrai du faux. Dans l’Est de la RDC, des provinces sont en proie à une forte insécurité depuis trois décennies.
Dans la région de Béni, Milan Kayenga, président de la Mutuelle de journalistes de Beni et journaliste à la Radio Moto, analyse ainsi la situation : « Nous sommes dans une zone opérationnelle, en situation de guerre depuis plus d’une décennie. Nous avons constaté qu’il y a une montée en flèche des nouvelles technologies de l’information et de la communication ; et cela a généré l’accroissement de la désinformation qui contribue à la persistance de la guerre. » Josiah Obat, chef de Bureau de la MONUSCO/Beni, fait le constat suivant : « actuellement, il est difficile pour la population de démêler le vrai du faux. Cette confusion entrave parfois l'accès de la MONUSCO, la privant ainsi de sa capacité d'intervention lorsque des informations peu fiables ont déjà circulé. »
Le président de la Mutuelle des journalistes de Beni, Milan Kayenga, demande aux journalistes de « contribuer à leur niveau à la lutte contre la désinformation dans la région, afin de préserver des vies humaines. La désinformation est un poison qui distille de fausses informations, notamment en accusant à tort les militaires ou la police de tuer des civils. En mettant fin à cette désinformation, on peut sauver des vies humaines et restaurer la paix dans la région. »
Il semble de plus en plus difficile de lutter contre la désinformation. Internet et les réseaux sociaux ont changé la donne en matière d’information. La consommation de l’information a été totalement transformée par le numérique, comme est transformée aujourd’hui par l’Intelligence Artificielle (IA) qui permet de créer de fausses images et de faux discours. Est-il possible de s’informer objectivement à l’ère du numérique ? Les opinions publiques sont prises au piège de l’instantanéité d’une information impossible à vérifier.
Le « entendu ou lu sur les réseaux sociaux » tient alors lieu d’information crédible. Avec plus de 1,5 milliard de publications mensongères diffusées chaque jour sur les plateformes numériques, la désinformation constitue, à l’échelle de la planète, une menace pour la démocratie et la paix. Que peuvent les Etats et les journalistes face à des producteurs de désinformation qui occupent des espaces de pouvoir politique, économique et culturel ?
La désinformation façonne immédiatement l’imaginaire politique des populations en situation d’extrême insécurité. C’est le cas dans l’Est de la RDC.

Les stratégies de désinformation en Afrique : qui les pratique ? Dans quel but ?
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Mots du week-end, Education du futur : Quelles sont les perspectives de l'éducation dans le contexte de l'intelligence artificielle ?

(Par le Professeur Patience Kabamba)

Mon cours sur la culture africaine et la société congolaise ne compte que 4 étudiants. Je leur demande de lire des livres sur les contradictions culturelles et les absurdités de la société congolaise. A travers ce cours, je vise à inculquer à mes étudiants un esprit critique rigoureux fondé sur une profonde ouverture historico-anthropologique. Les quatre étudiants terminent ce cours avec un très haut niveau de pensée critique.
Ils ne seront probablement pas capables de résoudre des équations différentielles du second ordre impliquant des coefficients complexes au cours de leur vie, mais d'un autre côté, ils liront et apprécieront tout ce que Céline, Mudimbe, Abdu malik Salim, Kabamba et d'autres auteurs ont écrit et ils comprendront dans la complexité de leurs différentes écritures.
J’avais le même objectif dans mon cours d’anthropologie philosophique, qui comptait également moins de 10 étudiants. En revanche, mon cours d’anthropologie médicale dans la faculté de médecine compte plus de 100 étudiants.
Nos étudiants les plus brillants étudient la médecine au Congo. Les facultés les plus populaires sont le droit, l’économie et la finance, l’informatique et la polytechnique qui développent la pensée scientifique. Dans le contexte du développement technologique grâce à l’intelligence artificielle, est-ce acceptable de simplement poursuivre ce type d’éducation ?
La nouveauté de l'intelligence artificielle (IA)
Un de mes collègues, dont le travail consistait à réviser les dissertations des étudiants et à corriger leur formulation, recevait de moins en moins d'étudiants à cause de Chat GPT.  Nous nous souvenons des scénaristes hollywoodiens qui ont perdu leur emploi parce que l’IA produisait de si bons scénarios. Google met déjà des voitures autonomes sur la route aujourd'hui. Le métier de chauffeur de taxi ne fera que disparaître avec le temps. Il existe des robots qui aident les personnes âgées vivant seules. Dans le domaine médical, l’intelligence artificielle permet de diagnostiquer avec précision la présence d’un cancer dans le corps.
L'IA peut réaliser des interventions chirurgicales sans erreurs humaines, comme l'oubli d'un scalpel ou d'un coton dans l'abdomen du patient. Les médecins que nous formons perdront leur emploi à mesure que l’IA fera leur travail mieux et avec plus de précision. A l’avenir, les emplois des médecins, dentistes et radiologues disparaîtront. Il en va de même pour les constructeurs.
Avec les imprimantes 3D, vous pouvez construire un gratte-ciel en une journée. Il n’y aura donc plus d’emplois pour les maçons et les ingénieurs. L’intelligence artificielle fournit également des estimations de prix précises et des détails sur l’économie, qu’aucun économiste ne peut fournir avec une telle précision. Les métiers d’économiste et de banquier cesseront d’exister demain.
De tels changements ne sont pas inhabituels pour les humains. Athènes, en Grèce, était le centre du monde antique, mais c'est aujourd'hui une ville moins glamour, comme les autres. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’Espagne et le Portugal étaient des puissances mondiales, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Alexandrie et Constance ne sont plus les capitales mondiales du livre. L’humanité a également connu des changements similaires. Ils ne sont donc pas nouveaux. Mais que devrions-nous enseigner aux étudiants pour les préparer à ce qui attend demain ?
Quelles carrières devraient-ils poursuivre ?
Premièrement, les algorithmes de programmation Internet, la capacité d'éditer et d'analyser des données, a l’instar de Google, Amazon, Apple ou Facebook. Nous devons fournir aux étudiants une solide formation scientifique pour comprendre tout ce qui pourrait les intégrer dans des entreprises comme Facebook, Apple et autres.
De plus, et je pense que c’est le plus important, nous devons apprendre à nos étudiants à penser de manière critique, car tout le monde ne peut pas étudier les sciences. La seule arme dont disposent les étudiants face à un monde plein de robotique et d’IA est un sens critique fort qui leur permet de résister et de naviguer dans ce monde.
En d’autres termes, la seule façon de préparer les étudiants pour l’avenir est de leur enseigner l’esprit critique. De cette manière, ils peuvent résister avec force et confiance à la domination des robots sur leur vie. Afin de préparer les jeunes aux métiers de demain, de les former à résister et à trouver leur place d'être humain dans ce gouffre de l'intelligence artérielle, nous devons sensibiliser les jeunes à la littérature, à la philosophie, à l'histoire. Il faut les former en sociologie ou en anthropologie.
Dans ces sciences, ils acquièrent le sens de la dialectique, de la pensée critique, de l'analyse et de la contradiction. Seules ces sciences pourront les aider à comprendre que la robotique invasive de l'IA a une éthique et des responsabilités. Par exemple, notre sens critique nous permet de distinguer les différentes approches biotechnologiques de l’intelligence artificielle en médecine.
Approche de la biotechnologie 
Approche bioéthique Approche scientifique
Restauration de la vie humaine Création de la vie humaine
Préservation de la vie Direction de la vie
Adaptation génétique Manipulation génétique
Coopération avec la nature, adaptation Contrôle de la nature
Le contrôle du savoir-faire ne justifie pas l’action Le contrôle du savoir-faire justifie l’action
Le fait que les embryons puissent être sélectionnés ne garantit pas la légitimité de cette procédure Ce qui est possible doit être recherché

La pensée critique nous permet de reconnaître qu'avec l'IA nous sommes confrontés à deux visions du monde : 
Absolutiste Relativiste
Qui reconnaît qu’il y a un absolu objectif (Objectif) Un Dieu Dénie de valeur absolue objective, Dieu n’existe pas
Reconnaitre la dignité humaine Les humains dominent la nature
Souligne le caractère sacré de la vie L’accent sur la qualité de la vie
La fin ne justifie pas les moyens La fin justifie le moyen
Toutes les vies sont précieuses Le plus grand bonheur du plus grand nombre
La conclusion est qu'un cours qui forme les jeunes à l'esprit critique, et qui ne compte actuellement que quatre étudiants, est en fait le cours de l'avenir ; le cursus qui forme les jeunes à la pensée critique est le cursus de l’avenir. Il ne sert à rien de former des étudiants à des métiers qui disparaîtront avec la présence de l’intelligence artificielle.
Pourquoi se préparer au métier de chauffeur de taxi alors que les voitures n'auront plus besoin de chauffeurs ? Les personnes qui lisent beaucoup et ont appris l'esprit critique seront préparées pour le monde de demain.

Mots du week-end, Education du futur : Quelles sont les perspectives de l'éducation dans le contexte de l'intelligence artificielle ?
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Première sortie médiatique de Judith Tuluka

(Par Michel Nsomue)

J'ai franchement aimé cette interview de la Première Ministre de la RDC : sa pertinence dans les réponses, son humilité face à la presse, sa vue globale de la situation de la vie nationale, son expression facile, sa dextérité dans le contexte. J'ai aussi aimé la sélection des journalistes dont je connais personnellement le professionnalisme dans le domaine des interviews, principalement Alain Irung de la Radio Okapi et sa consœur Odia de la RTNC avec lesquels j'ai déjà eu, dans le passé, pas mal d'entrevues dans le cadre de leurs émissions. Néanmoins, n'eût été la voix féminine de la Première Ministre, j'aurais cru entendre parler Adolphe Muzito ou Matata Ponyo sur l'essentiel des questions économiques.
C'est là que je note l'absence cruelle de l'innovation : les mêmes propos sur la diversification de l'économie nationale, l'amélioration du climat des affaires, la stabilisation de la monnaie, la baisse du prix du carburant, les arrangements avec les syndicats des travailleurs, la spéculation des commerçants, la protection du pouvoir d'achat de la population, etc.
Mais, à la suivre de près, les réponses de Judith Tuluka me semblent plutôt être, en réalité, des questions auxquelles elle n'a pas, elle-même, de réponses à donner. 
Par exemple :
Au chapitre des réalisations de son Gouvernement dans les 100 jours
Madame Tuluka s'accroche à la baisse des prix à la pompe du carburant (et, plus loin, à la stabilisation du taux de change). Le reste, ce sont des mesures prises ou à prendre pour d'hypothétiques résultats futurs.
Madame semble avoir oublié qu'au tout début du mandat de l'actuel Président, la Ministre de l'Economie de l'époque, Madame Acacia Bandubola, avait pris la même mesure de baisser les prix à la pompe, avec le même engagement de l'Etat d'apurer le manque à gagner des pétroliers distributeurs. La suite est connue, c'est-à-dire, la reprise, un peu plus tard, des mêmes prix à la hausse, sans qu'un seul bien sur le marché, ait reflété, une seule fois, la baisse tant vantée des prix du carburant.
Curieusement, la Première Ministre ne semble pas réaliser qu'elle est en train de poser la question fondamentale du prix d'équilibre du marché (et même celle de la nature de notre marché des biens et services.
En l'occurrence, le prix de CDF 2990 à la pompe relève-t-il d'un caprice ministériel ou d'une expression concertée de l'offre et de la demande ? Du coup, vient une autre question : pourquoi les prix des autres biens ne réagissent-ils pas spontanément à cette baisse des prix du carburant ?
A cette question, la réponse de la Première Ministre nous renvoie à la théorie falsifiée des délais d'attente. Cette théorie de Judith Tuluka, en rapport avec l'existence des stocks anciens, ne serait-elle valable que pour le cas de la baisse des prix du carburant et/ou de la baisse du dollar américain sur le marché des changes ?
Pourquoi ces mêmes opérateurs ne s'offrent-ils jamais un délai d'attente lorsqu'il s'agit d'augmenter leurs prix de vente à l'occasion de l'embardée du dollar ou de la hausse du prix du litre d'essence à la station ?
Comme ses prédécesseurs, Mme Tuluka, omettant de considérer la défaillance du marché, au Congo, a plutôt l'explication ci-après.
La spéculation des commerçants véreux
C'est l'alibi naturel de chaque premier ministre lorsque les prix s'éloignent des espérances du gouvernement. Pourtant, en ce disant, Mme Tuluka esquive, tout en la soulevant, la pertinente question de savoir : Pourquoi les opérateurs économiques préfèrent-ils spéculer au lieu de "faire confiance" aux décisions du gouvernement ?
En d'autres termes, pourquoi les opérateurs économiques anticipent-ils toujours l'échec, à terme, des mesures apparemment salutaires du gouvernement ?
Là, également, Son Excellence Mme la Première Ministre se trompe de réponse et accuse les opérateurs économiques d'un déficit de patriotisme. Ce n'est pas une réponse économique. Elle est, peut-être, scientifique, mais, en tout cas, pas de la science économique qui ne repose que sur le principe de l'intérêt. Du reste, sauf votre respect, Madame, la spéculation, en Économie, est une vertu cardinale parce qu'elle est indissociable de la rationalité ou, plus précisément, des anticipations rationnelles. Plus encore, elle fait partie de ce qui suit :
Le climat des affaires
Ça ne pouvait pas manquer aux propos d'une ancienne Ministre du Plan. Mais le problème est que ce disque rayé est comme une prière effacée que le vieux prêtre, la récitant, se croit en train de lire dans son grimoire froissé. Comment peut-on se plaindre du mauvais climat des affaires dans une économie du sauve-qui-peut ?
Qui sait précisément à quel système économique appartient effectivement la RDC si on tient compte des caractéristiques classiques de chaque système économique ? Dans une économie dont plus de 90% de la population opèrent dans le secteur informel, y compris le gouvernement de temps en temps, quelles sont les normes d'un bon climat des affaires ?
Et, s'il y en a, quelles leçons le gouvernement Suminwa a-t-il déjà tirées de l'échec de ses prédécesseurs dans ce seul domaine de l'amélioration du climat des affaires ? Parmi les mesures que ce gouvernement a déjà prises ou entend prendre, laquelle est-elle nouvelle aux oreilles des agents économiques ?
De là à passer au chapitre suivant, j'ai l'impression que la politique économique prend les formes d'un jeu de saute-mouton.
De la diversification de l'économie nationale
Aux dires de la Première Ministre, c'est la dernière planche de salut. On dirait une sorte de viatique pour sauver l'économie et le pays des flammes de l'enfer. Mais que signifie, sans qui-pro-quo, la diversification d'une économie ? Est-ce, comme j'ai cru l'entendre, le simple fait de la transformation de nos matières premières en produits finis ? Ou, encore cette assertion de « la revanche du sol sur le sous-sol » ?
Si tel est le cas, alors l, dans un cas comme dans l'autre, nous avons encore de longs jours à attendre. A ce sujet, la Première ministre n'a pas touché mot sur l'absence cruelle de la Structure économique de la RDC. Comment peut-on diversifier une Economie désintégrée, déstructurée, désarticulée, ... ? En un mot, une « économie noire ».
Encore que l'économie en question échappe, dans sa partie formelle et officielle, au contrôle des nationaux : le transport, les mines, les banques, la communication, etc. Donc une sorte d’« économie étrangère domiciliée au Congo ». A la place, le Gouvernement y voit plutôt ce qui suit.
Le problème des infrastructures (et de l'énergie)
Sans Structure claire, visible, lisible et crédible, à quoi ressembleraient ces fameuses « infra-structures » ? Pour faire bref, arrêtons-nous aux infrastructures routières dont la Première Ministre a parlé : « 58.000 kms de routes laissées par les belges », c'est-à-dire, les routes coloniales. Qu'est-ce que cela veut dire ?
Il s'agit des routes que le colonisateur avait tracées pour l'intérêt de la colonisation, c'est-à-dire, de la spoliation des ressources naturelles de la RDC vers la Belgique. En d'autres termes, il s'agit des routes qui répondent de la logique de l'extraversion et de la désarticulation de l'économie congolaise au profit du développement de l'Occident. Les routes d'appauvrissement de la cohésion nationale.
C'est tout l'objet du Cours de Géographie des Transports enseigné à tous les étudiants de la Faculté des Sciences Économiques en RDC ; cette géographie qui oriente toutes les voies de communications vers le Fleuve Congo en vue de l'acheminement de nos produits vers l'étranger.
A quand les routes d'intégration nationale, des routes de communication inter-ethniques, des routes de facilitation des échanges à l'intérieur du pays ?
Du coup se pose la question de l'étendue du marché intérieur dans un espace géographique désintégré (La Première Ministre y a subtilement fait allusion). Et on comprend, en même temps, pourquoi les fonctions de demande et d'offre sont en convergence parallèle (pour paraphraser Feu Laurent Cardinal Monsengwo). Et on produit ce qu'on ne consomme pas, et on consomme ce qu'on ne produit pas. Comment la diversification peut-elle tenir dans un système où l'offre et la demande se boudent ?
Dans ce contexte, comment parler de la création des emplois ? Mme Tuluka en a dit quelque chose :
S'agissant de la création des 6 millions d'emplois en 5 ans
Ce qui m'a fait sursauter, c'est que, pour le Gouvernement Tuluka, il est impossible que l'Etat congolais, lui-même, engage, dans ses services, sur 5 ans, 6 millions de congolais sur une population estimée autour de 120 millions d'habitants.
Pourtant, non seulement on a beaucoup déploré la pléthore des services de l'Etat, notamment à la Présidence de la République, mais aussi et surtout, il est de notoriété que l'Etat congolais est drôlement absent du territoire national. En clair, il est facile d'effectuer 100 kms de route, à l'intérieur du pays, sans y trouver le moindre service de l'Etat ! Un des prédécesseurs de Mme Tuluka, en l'occurrence Matata Ponyo, avait aligné, parmi les priorités de son programme gouvernemental, l'impératif d'assurer la présence physique et l'autorité juridique de l'Etat sur toute l'étendue du territoire national.
Quand bien même ceci n'était qu'une autre des promesses politiciennes, il n'en reste pas moins que l'Etat congolais n'a pas capitalisé la Loi d'Okun (la production est une fonction positive du facteur travail).
En clair, des pays comme la France, où la technologie limite les besoins en ressources humaines, sont capables de compter jusqu'à 5 millions de fonctionnaires de l'État. A combien plus forte raison, l'État congolais, dont la présence et les services devraient s'étendre sur un territoire aussi vaste qu'un demi-continent (2.345.410 km2), en plus menacé de toutes parts par ses 9 voisins, devrait-il ressentir le besoin de compenser son déficit technologique par sa main d'œuvre surabondamment inutilisée ?
Il n'est, cependant, pas faux de reconnaître au secteur privé la place d'honneur dans l'emploi de la main d'œuvre. Par contre, Madame la Première Ministre a omis, de compter, parmi les préalables à cet engagement privé, l'absence drastique d'un « marché de travail » structuré, sur lequel devraient se croiser les offres et les demandes en vue de la détermination du « salaire d'équilibre ». C'est, pourtant, ici le fond de la question de la protection du pouvoir d'achat de la population. Mais qu'est-ce que la PM en dit ?
Au chapitre de la protection du pouvoir d'achat de la population
Sur cette question, la Première Ministre évoque la deuxième principale réalisation de son gouvernement (après la baisse des prix du carburant), à savoir : la stabilisation de la valeur de la monnaie nationale sur le marché des changes. Evidemment, le gouvernement congolais demeure dans le seul raisonnement des économies extraverties. C'est l, peut-être, soit une obsession soit une obstination. Car, le taux de change, dans une économie normale, n'est pas un déterminant significatif du pouvoir d'achat. C'est « la valeur externe » de la monnaie nationale.
A la limite, il y a des économies qui se battent pour maintenir leurs monnaies faibles par rapport aux monnaies étrangères. En l'occurrence, la dépréciation de la monnaie offre des avantages significatifs sur la balance commerciale. La Chine en emmerde les USA. Mais, qu’importe !
Parlons du Congo. Non, Madame la Première Ministre, souffrez que je vous le dise : le Gouvernement n'a pas stabilisé la valeur (même externe) du Franc congolais. Il faut faire la part des choses entre la statique et la stabilité ; la statique ou l''immobilisation du taux de change par des forces ou décisions inertielle s'oppose à la dynamique ou la stabilisation, dans ce contexte, des mouvements du taux de change. La première (la statique) est déséconomique parce qu'elle sort l'économie de sa vocation naturelle qui est : « le mouvement ». La deuxième (la dynamique) est impossible dans le contexte d'une monnaie facultative, voire inutile, comme le Franc congolais, parce que vidée de toutes les propriétés monétaires.
Voilà pourquoi il est impossible d'arrêter la dégringolade du Franc congolais sans bloquer les salaires des agents et, même, nombre de dépenses essentielles de fonctionnement de l'Etat. Il n'est pas normal, moins encore vrai, de prétendre améliorer le pouvoir d'achat des individus lorsque ces derniers sont privés des revenus de leur travail. On ne peut pas prétendre stabiliser la monnaie nationale en privant l'Etat des moyens de son fonctionnement normal et, même, des moyens de sa souveraineté internationale.
Nous sommes, par-dessus tout, un pays en guerre et un potentiel thésaurisé des ressources inexploitées ! En français facile, les mesures politiques de répression financière, en pareilles circonstances relèvent soit du cynisme politique, soit du suicide volontaire.
Il va sans dire que cette question de protection du pouvoir d'achat appelle, donc, au-delà du problème crucial d'organisation du marché du travail actuellement absent en RDC, une lecture sérieuse de la conception du budget de l'Etat et de la gestion de la monnaie nationale dont se félicite le gouvernement.
Je promets d'y revenir plus tard, parce que, à mon avis, par la faute des journalistes, la Première Ministre n'en a pas eu de questions pertinentes.
Qu'à cela ne tienne, cette interview de la Première Ministre de la RDC m'a donné l'occasion de découvrir du potentiel gigantesque qui gît dans cette grande dame. Je crois qu'elle est capable de relever de grands défis auxquels le pays est confronté, si et seulement si, bien entendu, elle s'appuie plus sur ses armes d'économiste que sur son militantisme politique.
Je soutiens Judith Suminwa.

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LE DRC EXIT OU LE BREXIT CONGOLAIS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MAKE DRC GREAT AGAIN OU RENDRE A LA RDC SA VRAIE GRANDEUR, SA SOUVERAINETE NATIONALE ET INTERNATIONALE, SON AUTODETERMINATION DES PEUPLES AINSI QUE L’INTANGIBILITE DES SES FRONTIERES NATIONALES HERITEES DE LA COLONISATION.

VIVE LE DRC EXIT OU LE BREXIT CONGOLAIS MAINTENANT OU LA SORTIE INCONDITIONNELLE DE LA RDC DE LA FRANCOPHONIE A LA DEMANDE DU PEUPLE CONGOLAIS.
VIVE L’APPEL A L’ORGANISATION DU REFERENDUM POPULAIRE DE SOUVERAINETE NATIONALE ET INTERNATIONALE ET D’AUTODETERMINATION DU PEUPLE CONGOLAIS CONFORMEMENT A L’ARTICLE 5 DE LA CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
VIVE LE DRC EXIT OU LE BREXIT DUR ET TOTAL CONGOLAIS MAINTENANT OU LA SORTIE DE LA RDC DE LA FRANCOPHONIE A LA DEMANDE DU PEUPLE CONGOLAIS.
LE SEIGNEUR JÉSUS - CHRIST VEUT FAIRE TOUTE CHOSE NOUVELLE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (ESAIE 43: 19) ET CREEER UN CONGO NOUVEAU EN COMMENCANT PAR LE RESPECT DE LA SOUVERAINETE NATIONALE ET INTERNATIONALE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET L'AUTODETERMINATION DU PEUPLE CONGOLAIS AINSI QUE SA SORTIE INCONDITIONNELLE ET DEFINITIVE DE TOUTES LES ORGANISATIONS SOUS – REGIONALES, REGIONALES ET INTERNATIONALES A SAVOIR : LA FRANCOPHONIE, LES NATIONS UNIES, L'UNION AFRICAINE, LA CEMAC, LA CEPGL, LA CIRGL, LA CEEAC, EAC, SADC, LA COMESA, LE BASSIN DU CONGO ETC.
LES TENEBRES NE REGNERONT PAS TOUJOURS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (ESAIE 8 : 1 - 23 ; 9 : 1 - 2, LUC 4 : 16).
Rappelant clairement le contenu global des alinéas 4 et 5 du Préambule de la Constitution de la République Démocratique du Congo qui disposent en ces termes nous citons : « Considérant que l’injustice avec ses corollaires, l’impunité, le népotisme, le régionalisme, le tribalisme, le clanisme et le clientélisme, par leurs multiples vicissitudes sont à l’origine de l’inversion générale des valeurs et de la ruine du pays » et « affirmant notre détermination à sauvegarder et à consolider l’indépendance et l’unité nationales dans le respect de nos diversités et de nos particularités positives ».
Insistant et rappelant clairement le contenu global des articles 11, 12, 13, 22, 23 et 27 relatif aux Droits Civils et politiques en République Démocratique du Congo et qui disposent en ces termes nous citons :
Article 11 : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Toutefois, la jouissance des droits politiques est reconnue aux seuls Congolais, sauf exceptions établies par la loi.
Article 12 : Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois.
Article 13 : Aucun Congolais ne peut, en matière d'éducation et d'accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l'objet d'une mesure discriminatoire, qu'elle résulte de la loi ou d'un acte de l'exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique.
Article 22 : Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
Toute personne a le droit de manifester sa religion ou ses convictions, seule ou en groupe, tant en public qu'en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques, l'accomplissement des rites et l'état de vie religieuse, sous réserve du respect de la loi, de l'ordre public, des bonnes mœurs et des droits d'autrui. La loi fixe les modalités d'exercice de ces libertés.
Article 23 : Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit implique la liberté d'exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l'écrit et l'image, sous réserve du respect de la loi, de l'ordre public et des bonnes mœurs.
Article 27 : Tout Congolais a le droit d'adresser individuellement ou collectivement une pétition à l'autorité publique qui y répond dans les trois mois. Nul ne peut faire l'objet d'incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir pris pareille initiative.
Rappelant et insistant encore une fois de plus le fait que l’article 13 de la Constitution de la République Démocratique du Congo tels que mentionné ci - haut qui interdit formellement et clairement toute forme d’injustice et de discrimination possibles en République Démocratique de quelle nature que ce soit, d’où qu’elles viennent et d’où qu’elles se produisent.
Soucieux de garantir la paix sociale, la cohésion nationale, la sécurité, la stabilité ainsi que l’unité nationale de la République Démocratique du Congo, gage de développement rapide, efficace, harmonieux, durable et Intégral de notre cher et beau pays le Congo – Démocratique ou encore mieux le Congo - Kinshasa.
Insistant clairement sur le fait que, le CIEGS RDC AFRIQUE : ONG DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET INTEGRAL EN RDC, EN AFRIQUE ET PARTOUT A TRAVERS LE MONDE et ASBL depuis sa création en 2000 à toujours travaillé, lutté et milité en République Démocratique du Congo dans le cadre de son mandat, de sa mission, sa vison ainsi que ses objectifs stratégiques, opérationnels et prioritaires poursuivis en vue de la Recherche, la Défense, la Sauvegarde, la Surveillance, la Protection et la Promotion de la Démocratie, des Droits de l’Homme, de la Paix et Sécurité Internationales, du Développement Durable et Intégral et du Mieux-être Social et de la création et la construction d’un climat de confiance mutuelle et nationale entre congolais et congolaise sans exception et exclusion en RDC, de paix sociale, de cohésion nationale, du vivre ensemble, d’unité nationale, du patriotisme ou l’amour de la patrie Congolaise, du nationalisme ou l’amour de la nation Congolaise, bref pour implémenter les vertus ou les valeurs chrétiennes, morales et républicaines en RDC en vue du mieux-être social du peuple Congolais sans exception et exclusion et le développement rapide, efficace, harmonieux, durable et intégral et de l’ensemble du peuple congolais sans exception et exclusion : grand et petit, homme et femme, libre et opprimé, jeune et vieux, riche et pauvre afin de préserver, de protéger, de garantir, de privilégier la culture de la paix sociale et de cultiver la paix sociale, l’intérêt supérieur de la nation congolaise, l’unité nationale, la concorde, l’harmonie, la solidarité entre les congolais et le mieux être social du peuple congolais et le développement rapide, efficace, harmonieux, durable et Intégral de la République Démocratique du Congo notre unique et chère patrie.
Le CIEGS RDC AFRIQUE : ONG DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET INTEGRAL EN RDC, EN AFRIQUE ET PARTOUT A TRAVERS LE MONDE et ASBL félicite le Chef de l’Etat Congolais et Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO pour avoir pris le courage politique et pour avoir ouvertement boycotté la réunion de huit clos devant sanctionner la fin des travaux de la 19ème Sommet de la Francophonie tenue en République Française à cause de la position jugée depuis très longtemps complaisante et partisante ainsi que du comportement affichée depuis très longtemps par cette Organisation Internationale vis – à vis de la guerre d’agression à l’Est dont est victime depuis très longtemps la République Démocratique du Congo selon les conclusions des études stratégiques, des entretiens et des consultations directs à la base longtemps menés par notre Organisation de Défense des Droits de l’Homme et de Développement durable et Intégral et de mieux être social du peuple congolais le CIEGS RDC AFRIQUE.
De ce fait, Le CIEGS RDC AFRIQUE : ONG DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET INTEGRAL EN RDC, EN AFRIQUE ET PARTOUT A TRAVERS LE MONDE et ASBL recommande au Chef de l’Etat et Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO et au Gouvernement de la République Démocratique du Congo d’activer rapidement les dispositions de l’article 5 de la Constitution de la République Démocratique du Congo afin d’organiser rapidement un referendum de souveraineté nationale et internationale et d’autodétermination du peuple congolais et de la RDC en vue du retrait total, immédiat, inconditionnel et définitif de la République Démocratique du Congo de toutes les Organisations Sous – Régionales, Régionales et Internationales à savoir : LA FRANCOPHONIE, LES NATIONS UNIES, L'UNION AFRICAINE, LA CEMAC, LA CEPGL, LA CIRGL, LA CEEAC, EAC, SADC, LA COMESA, LE BASSIN DU CONGO etc. que le people Congolais souverain primaire, maitre et propriétaire de la République Démocratique du Congo considèrent comme injustes, partisanes, totalement dépassées, déphasées, surannées et obsolètes et qui n’apportent plus rien dans le cadre de la vie quotidienne du peuple congolais, le développement rapide, durable, efficace, harmonieux et intégral de la République Démocratique du Congo selon les conclusions des études géostratégiques, des consultations populaires directes et des entretiens directs menés à la base auprès du peuple congolais, d’autant plus qui depuis très longtemps ne leurs font pas du tout confiance et considèrent toutes ces Organisations comme budgétivores et que l’argent du contribuable Congolais dépensés dans les cotisations auprès de ces Organisations Sous - Régionales, Régionales et Internationales peuvent désormais être affectées dans d’autres lignes budgétaires et servir par exemple à la paie des fonctionnaires de l’Etat Congolais, des militaires, des policiers, des enseignants, des professeurs d’Universités, des Médecins, des Infirmiers, des agronomes, des vétérinaires, des pharmaciens et autres catégories socioprofessionnelles et aussi à renforcer le programme de la reconstruction et le développement de la RDC à travers des programmes spécialisés tels que le Programme de développement local des 145 Territoires, le programme de la Couverture Santé Universelle (CSU),le Programme de la gratuité de l’éducation, le programme de la gratuité de la maternité, la construction des routes, des écoles, des hôpitaux , des ponts, des ports et des aéroports etc.
C’est pourquoi, le CIEGS RDC AFRIQUE : ONG DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTES FONDAMENTALES ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET INTEGRAL ET DE MIEUX ETRE SOCIAL EN RDC, EN AFRIQUE ET PARTOUT A TRAVERS LE MONDE ET ASBL à travers ses trois vastes programmes géostratégiques, spéciaux et permanents à savoir : LA SOCIETE CIVILE DE LA RECOMPOSITION ET RESTRUCTURATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO en sigle LA SOCIRECO, LE DRC EXIT OU LE BREXIT CONGOLAIS POUR LE MIEUX ETRE SOCIAL ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET INTEGRAL EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET L’ETAT DE DROIT ET LA JUSTICE SOCIALE DISTRIBUTIVE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO lancent encore un S.O.S et un appel urgent au Chef de l’Etat et Président de la République Démocratique du Congo Son Excellence Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO en sa qualité de Garant du bon fonctionnement de toutes les Institutions de la République, des pouvoirs publics ainsi que de la continuité de l’Etat en République Démocratique du Congo d’agir rapidement en fonction de ses prérogatives constitutionnelles tels que les disposent clairement l’article 69 de la Constitution de la République Démocratique du Congo afin de faire respecter la Constitution en occurrence l’article 5 de la Constitution de la République Démocratique du Congo en appelant très vite à l’organisation rapide du referendum de souveraineté nationale et Internationale et d’autodétermination du peuple congolais afin d’activer le DRC EXIT OU LE BREXIT CONGOLAIS DUR ET TOTAL en vue de la sortie rapide, inconditionnelle, immédiate et définitive de la RDC de toutes ces Organisations Sous – Régionales, Régionales et Internationales à savoir : LA FRANCOPHONIE, LES NATIONS UNIES, L'UNION AFRICAINE, LA CEMAC, LA CEPGL, LA CIRGL, LA CEEAC, EAC, SADC, LA COMESA, LE BASSIN DU CONGO etc.
A titre de rappel, c’est aussi à l’issue d’une marche de colère et de protestation organisé à Kinshasa en RDC le 04 Décembre 2022 par les Catholiques Congolais qui demandaient ce qui suit : le départ de la MONUSCO, la suspension de la participation de la RDC à l’OIF, retirer la RDC de l’EAC, la non mutualisation des armées et que tous les accords engageant la RDC passent par le Parlement Congolais pour examen, débat avant toute ratification. Ce qui a motivé et amené le le CIEGS RDC AFRIQUE : ONG DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTES FONDAMENTALES ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET INTEGRAL ET DE MIEUX ETRE SOCIAL EN RDC, EN AFRIQUE ET PARTOUT A TRAVERS LE MONDE ET ASBL à organiser des études géostratégiques, des consultations populaires directes et des entretiens directs menés à la base auprès du peuple congolais pour savoir exactement ce que pense le peuple congolais sur cette affaire et sur ce dossier.
James Andersson NZALE LONGBANGO MONGA TSHAMBU
ISRAEL VAINQUEUR DES NATIONS
Président – Fondateur et Président Exécutif International
Du CIEGS RDC AFRIQUE ET ASBL
Le Grand Défenseur des Droits de l’Homme
Le Char du Feu, le Char d’Israël et sa Cavalerie
Le Vaillant Héros et Le Grand Lion.
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Vive le DRC exit ou le Brexit Congolais maintenant ou la sortie inconditionnelle de la RDC de la Francophonie à la demande du Peuple Congolais
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Procès contre Charles Onana par le collectif d’ONGs françaises, France : Paul Kagame visé par une plainte pour menace de morts


Initialement prévu du 7, 8, 10 et 11 octobre 2024, le procès contre l’écrivain et politologue Charles Onana s’ouvre à Paris où un collectif d’ONGs françaises ont porté une action judiciaire contre ce défenseur de la RD Congo face à l’agression injuste et injustifiée des rebelles du M23 sous la commande du régime de Kigali. Face à cette situation, Paul Kagame, qui serait classé au premier rang de ceux qui seraient en train d’instrumentaliser ces ONGS pour des fins politico-politiciennes, en vue de faire taire Onana, le collectif d’avocats de ce dernier vise le Président rwandais par une plainte pour « menace de mort ». Voici l’intégralité de ce communiqué signé par Philippe Prigent, Avocat au Barreau de Paris.
«Le 13 juillet 2024, le président en exercice du Rwanda, Paul Kagame, a déclaré au cours d’une conférence de presse à Kigali, qu’en ce qui concerne les négationnistes du génocide, ils existent. Nous devons les combattre. Certaines Personnes à l’extérieur qui passent leur temps à critiquer, (…) tous ces gens-là comme Onana qui vit en France … laissez-les, ils vont mourir… Ils ont des collaborateurs dans cette guerre de l’Est du Congo, le Congo les aide mais lorsqu’ils en arrivent à ce stade, nous intervenons, nous cherchons une autre solution au problème ».
Au vu de ces déclarations prononcées publiquement à l’encontre du politologue et écrivain Charles Onana dont les ouvrages ‘Enquêtes sur un attentant’, préfacé par le prix Nobel de la Paix Adolfo Perez Esquivel, ‘Rwanda, la vérité sur l’Opération Turquoise’, préfacé par l’ex-commandant des casques bleus de l’ONU, Luc Marchal, et ‘Holocauste au Congo’, préfacé par l’ancien ministre français de la Défense, Charles Million, pointent clairement le rôle de Paul Kagame à la fois dans l’arrestation du 6 avril 1994 contre deux chefs d’Etat africains et dans le massacre de plus de 10 millions de Congolais, il est devenu nécessaire de saisir le Parquet de Paris car les menaces de Paul Kagame contre monsieur Onana ne sont pas à prendre à la légère.
L’on sait déjà que le chef du service de renseignements extérieurs de Monsieur Kagame, Patrick Karegeya, a été étranglé dans sa chambre d’hôtel en Afrique du Sud en janvier 2014, que son ministre de l’Intérieur, Seth Sendashonga, a été assassiné au Kenya de plusieurs balles tirées à bout portant en mai 1998, que le chanteur Kizito Mihigo, rescapé Tutsi, est mort dans des circonstances troublantes en février 2020, et que l’ami personnel de Charles Onana, Deo Mushayidi, rescapé du génocide tutsi, et co-auteur avec Onana du livre ‘Les secrets du génocide rwandais’ avait été kidnappé et déporté au Rwanda où il croupit en prison depuis 14 ans. Paul Kagame et l’Etat rwandais avaient d’ailleurs attaqué cet ouvrage devant la justice française, avant de se désister deux jours avant le procès.
«Le procureur de la République a donc été saisi face au risque manifeste d’atteinte à sa vie qu’encourt Charles Onana pour ses ouvrages concernant le Rwanda et la République Démocratique du Congo ».
Phippe Prigent
Avocat au Barreau de Paris

Procès contre Charles Onana par le collectif d’ONGs françaises, France : Paul Kagame visé par une plainte pour menace de morts
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Mot du week-end : Y aura-t-il ou pas de dialogue entre les Congolais ?

(Par Kabamba Patience)

Certaines voix congolaises appellent d'urgence au dialogue inter Congolais. La nature de ce dialogue sera une sorte d’introspection, remontant aux récentes élections organisées par des organisations de soutien à la démocratie telles que la CENI et la Cour constitutionnelle. Ce dialogue consistera en un examen point par point de ce qui n'a pas fonctionné au niveau de la CENI et de la Cour Constitutionnelle ; deux organisations censées être neutres sont devenues hautement politisées. On peut donc imaginer le dialogue comme un remède correctif contre le produit de ces structures que sont l’Assemblée Nationale et le Sénat.
Autrement dit, nous pouvons imaginer comment poursuivre la vie de la nation en présence d’un ensemble de personnes qui sont légalement élues parce qu’elles sont déclarées telles par la CENI et la Cour Constitutionnelle, mais qui sont illégitimes parce que ce n’est pas par la véritable volonté du peuple qu’elles sont là. Ce dialogue nous permet donc de discuter des voies et moyens de créer le type de légitimité qui manque à la direction actuelle de nos institutions.
L'appel au dialogue se justifie également par le fait que nous devons réfléchir ensemble à la défense appropriée de notre pays, en tenant compte des pressions militaires et sociales que le Rwanda exerce sur nous. Le Rwanda perturbe la vie de ses compatriotes de l’Est depuis près de trois décennies. Dans le cadre du dialogue national congolais, nous réfléchirons à des stratégies nationales pour combattre notre ennemi commun.
Aujourd'hui, quand on est à Kinshasa ou dans n'importe quelle ville de l'Ouest, on n'a pas l'impression que le pays est en guerre et que la majeure partie du territoire est occupée par les forces rebelles. Grâce au dialogue, nous pouvons créer une prise de conscience nationale selon laquelle si une partie du Congo est attaquée, le Congo tout entier est attaqué.
Enfin, le dialogue congolais-congolais permettra de préparer au plus tôt l’échéance de 2028 pour éviter le chaos des dernières élections. Les préparatifs pour l’échéance de 2028 évoqués ici ne sont pas un ajustement entre partis politiques, mais plutôt une manière de répondre à nos aspirations et de libérer la créativité du peuple congolais et prévenir la catastrophe électorale connue en 2023. Ce n’est pas seulement au niveau du changement de direction des institutions qui soutiennent la démocratie, à savoir la CENI et la Cour Constitutionnelle, mais surtout au niveau de la réforme de fond de ces institutions.
Une autre partie de la population a peur du dialogue parce que nos politiciens nous ont habitués aux dialogues qui sont en fait une tactique du partage du gâteau du pouvoir. En effet, plusieurs dialogues internes et externes ont eu lieu en République démocratique du Congo. Cela s'est traduit par la nomination d'un nouveau Premier Ministre et de nouveaux ministres.
Il est peu probable que le résultat de ces dialogues fasse progresser l’appareil d’État. Les changements de leadership se sont produits sans changer l’esprit ou le style de leadership.
A quoi servirait un autre dialogue si les résultats seraient les mêmes ?
Cette opinion est répandue chez la plupart des peuples congolais, qui rejettent l’idée d’un dialogue entre les peuples congolais. Les gens ont également peur du dialogue car il pourrait devenir un prétexte pour proposer des amendements constitutionnels. Cette question est devenue une question très brûlante.
En effet, la constitution de 2006, approuvée par référendum, visait à pacifier le pays, embourbé dans une guerre civile non résolue. Puisque la situation a changé, nous devons aussi changer cette constitution.
Pour d’autres, en cas de changements majeurs dans la Constitution, les deux dispositions dites « verrouillées » devraient rester en vigueur. C’est la forme de l’État, un État unitaire avec un système semi-présidentiel. Cela signifierait qu'un rôle plus important serait accordé au Parlement, dont la majorité donnerait un Premier ministre et chef du gouvernement.
De plus, le mandat présidentiel est limité à cinq ans et ne peut être prolongé qu'une seule fois. Les électeurs ont gravé ces deux articles dans le marbre. Aucune modification de la Constitution ne peut l’affecter. La Constitution de 2006 reposait sur la tension productive entre le gouvernement et l’institution Président de la République. A l'exception du Premier ministre Ilunga Ilukamba, les autres Premiers Ministres se sont montrés si complètement soumis qu'ils ont donné l'impression que nous étions dans un système pleinement présidentiel.
Le dialogue, qui vise à modifier la Constitution pour affecter ces deux articles et permettre à l'actuel chef de l'Etat de remettre les pendules à zéro pour se représenter une nouvelle fois, rencontre une forte opposition dans le pays.
La Constitution est un texte qui rassemble des personnes diverses et issues d’horizons différents. Vous vous reconnaissez dans ce document presque sacré. Il n'y a pas de pays sans constitution. Les inquiétudes de l'opposition quant à la possibilité d'un dialogue qui pourrait justifier une réforme constitutionnelle ne sont en aucun cas frivoles ou insensées. En fait, le risque est réel que l’interdiction constitutionnelle soit modifiée afin de rester au pouvoir pendant plus d’une décennie.
Tout Congolais mûr résisterait à une telle tentative.
Les amendements à la Constitution doivent être salués car, avant d’être normatifs, ils sont avant tout des dispositions anthropologiques. La Constitution définit un type de relation sociale dans une communauté, une relation sociale qui a été codifiée en 2006 sous la forme de la Loi fondamentale qui nous régit de manière normative et coercitive. A mesure que ces relations sociales évoluent, les conditions de leur codification changent également, et les lois doivent être modifiées pour refléter les nouvelles conditions de codification. Le contenu des articles bloqués est préservé car les conditions qui ont conduit à leur fermeture - le désir irrésistible de rester au pouvoir - sont toujours valables aujourd'hui.
Toute tentative de le débloquer serait une atteinte à la fois à l'anthropologie du droit et à sa normativité. L’article 64 de la constitution stipule que tout congolais est obligé de résister aux tentatives de prise du pouvoir par des partis illégitimes.
Enfin, une large opinion congolaise appelle à ce dialogue pour les trois raisons énumérées ci-dessus. A savoir :
1) S'unir en tant que nation contre les envahisseurs rwandais.
2) Réaliser une évaluation sans concession des structures qui soutiennent la démocratie (CENI et Cour Constitutionnelle) dans le but de dépolitiser en profondeur ces structures.
3) Tirez les leçons du désastre électoral de 2023 et se préparer à l’échéance électorale de 2028. Comme nous l’a rappelé à plusieurs reprises le professeur Matthieu Yangambi, de l’Université nationale de l’éducation, ce dialogue est extrêmement important.
Il faut aussi tenir compte des réticences de ceux qui craignent un dialogue qui pourrait conduire à un partage du gâteau ou à une modification de la constitution des dispositions bloquées. Ce danger est bien réel et non imaginaire. Cependant, face à ces dérives, nous pouvons appeler au dialogue tout en restant vigilant sur ces deux dimensions.
Il est possible d'avoir un dialogue entre Congolais qui n'aboutisse pas au partage de gâteaux ou à l'amendement de dispositions constitutionnelles bloquées. Ce dialogue nous permettra non seulement de corriger les excès de la CENI et de la Cour Constitutionnelle, mais aussi de nous unir contre un ennemi commun, le Rwanda, pour que l'est et l'ouest de ce pays soient dans la même atmosphère lorsqu’une partie du pays est attaquée. Ensemble, nous répondrons de manière appropriée aux défis posés par l’agression Rwanda par des milices interposées…

Mot du week-end : Y aura-t-il ou pas de dialogue entre les Congolais ?
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