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Parrainée par Huawei : La 6ème Edition du concours technologique Demo Tech de l’ISIPA a vécu

La société Huawei a parrainé vendredi 23 juin dernier, la 6ème édition du concours technologique «Demo Tech» organisé par l’Institut Supérieur d’Informatique, Programmation et Analyse (ISIPA). Sous le thème «La technologie au service des espaces publics de la ville de Kinshasa», ce challenge vise à encourager les jeunes talents congolais dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) et à promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat.
Les candidats venus de plusieurs institutions supérieures et universitaires du pays, hormis l’ISIPA, l’UNIKIN, l’ISTA et l’Université Révérend Kim, ont exposé devant un jury composé de 4 membres, les logiciels qu’ils ont eux-mêmes conçu. Pour cette 6ème édition, le projet “Cellule Pieso Électriques” a remporté la première place. Il s’agit d’un système mis en place permettant de produire de l’électricité à partir de la circulation des piétons et de celle des véhicules.
Le Directeur général adjoint de Huawei, Bowen ZHANG, a réaffirmé, pour la circonstance, l’engagement de Huawei à soutenir le développement des TIC en République Démocratique du Congo. Il a annoncé à cet effet que Huawei allait renforcer sa coopération avec l’ISIPA et d’autres institutions académiques congolaises notamment, en offrant des stages professionnels, des formations certifiantes et des opportunités d’emploi aux meilleurs étudiants.
Et de rappeler : «Depuis 2016, nous avons organisé 7 sessions du programme Seeds for the Future, qui ont permis à une centaine d’étudiants congolais de bénéficier d’une formation théorique et pratique de haut niveau sur les TIC. Les étudiants ont également eu l’occasion de découvrir la culture chinoise. Des dizaines d’étudiants de l’ISIPA ont été sélectionnés pour ce programme et cette année encore ils en feront partie. En outre, nous avons mis à la disposition des étudiants la plateforme de formation en ligne dénommée Huawei Talent Online qui offre un accès gratuit à près de 23 sujets principaux sur l’informatique et le Réseaux téléphonique, avec plus de 1400 cours couvrant les domaines tels que le cloud computing, l’intelligence artificielle, la 5G, l’Internet des Objets ou la cybersécurité».
Pour la petite histoire, Huawei est l’un des principaux fournisseurs d'Infrastructures TIC et Terminaux Intelligents. Elle est engagée à apporter le monde numérique à chaque personne, foyer et organisation pour construire un monde intelligent et entièrement connecté. Au cours de trois dernières décennies, Huawei a pris en charge les opérations sûres et stables des clients réseaux.
En plaçant la cybersécurité comme priorité absolue, Huawei opère dans plus de 170 pays et régions, desservant plus de trois milliards de la population dans le monde.
Emma Muntu

 

Parrainée par Huawei : La 6ème Edition du concours technologique Demo Tech de l’ISIPA a vécu

Critiques autour des concerts au stade des Martyrs : La musique n’est pas l’art de faire le ‘‘plein’’ !

Le stade de Martyrs de la Pentecôte a abrité, ces deux dernières années, une série de spectacles de musique par les stars de la Rumba congolaise qui servent des matières à critiquer à la chronique musicale. Hélas ! Cette critique n’est basée que sur le plein du public à chaque rendez-vous, selon certains chroniqueurs.
Tout est parti du concert de réconciliation avec les leaders du légendaire groupe congolais Wenge Musica 4x4, en juin 2022. Il en est suivi de Fally Ipupa en octobre et celui d’Héritier Watanabe en décembre de la même année.
L’épopée stade des Martyrs se poursuit en 2023 avec le chanteur Ferré Gola qui a réussi son passage le 24 juin dernier.
Pour le congolais lambda, le temple omnisports de la capitale est devenu le baromètre pour évaluer la force d’un ou l’autre en termes de capacité de mobilisation des fans. Ils pensent que la réussite d’un concert se justifie à priori au nombre de personnes qui sont venues au stade et non à la qualité du spectacle présenté par l’artiste sur la scène ou mieux encore à la dimension artistique de l’évènement dans son ensemble.
Curieusement, les chroniqueurs de musique sont aussi tombés dans cette conception de chose. Sans trop réfléchir, ils soutiennent cette thèse en lieu et place de faire réellement leur travail de critique d’art. or, l’effet de remplir le stade n’est pas synonyme de la bonne musique.
‘‘Priorité : bonne musique !
Vouloir jouer au stade des martyrs est un défi qu’un artiste musicien se lance, tout en sachant que le stade des Martyrs a une capacité de 80.000 places.
L'objectif consiste à réunir plus de 40.000 spectateurs, car si on veut faire moins, vaut mieux n’est pas choisir ce temple omnisport de la Capitale.
Faire le plein n’est pas forcément le challenge à relever pour l’artiste. Remplir le stade n’est pas l’impératif, mais faire moins de la moitié de sa capacité n’est pas acceptable non plus, parce qu’on a toujours le choix de choisir un endroit plus petit.
L’autre problème, ce sont les fans, qui pour eux, le défi, c’est de faire le plein. Et cela depuis qu’un autre artiste a rempli le stade.
Ce défi est lancé par les fans et certains médias à chaque musicien qui décidera de jouer dans cette enceinte. Conséquence : Il sera contraint de faire avec. Pourtant, les artistes talentueux tels que Reddy AMISI, Lokua KANZA, Ray LEMA, Jean GOUBALD, NIBOMA, Papy TEX, Evoloko, FAYA TESS, MBILIA BEL…, sont donc exclus de jouer au stade des Martyrs alors qu’ils ont fait preuve à travers leurs chefs d’œuvres qui témoignent leur grandeur dans l’univers de la Rumba congolaise.
Or sur scène, ces érudits ne viendront pas pour défendre le plein mais son art. Car la musique n’est pas l’art de faire le plein.
Tous ces aspects échappent curieusement aux chroniqueurs de musique qui ne voient que le facteur plein.
Évidemment, toute œuvre d’art mérite d’être critiquée. Mais cette critique doit être constructive et objective afin de pousser à l’amélioration d’un travail professionnel. Malheureusement, nos chroniqueurs excellent dans les critiques orientés et tendancieux. En regardant certaines émissions sur Internet et télévision, la plupart des chroniqueurs tirent vers le bas notre réflexion collective sur la culture, précisément quand ils parlent de la musique.
Ils participent à l’abrutissement d’une partie de la population, en particulier les jeunes. Cette situation est préoccupante car la musique est l'art qui peut unir la population, qui peut contribuer à baisser les tensions, mais elle est utilisée par certains chroniqueurs pour créer des conflits entre fans qui se radicalisent.
Non à la chronique de la haine
Des chroniqueurs partisans et irresponsables font l’apologie de la division et de la haine en lieu et place d’encourager une concurrence loyale. Ils agissent comme des pyromanes. Les feux qu'ils allument ici et là fument encore, car jamais éteints complètement, il suffit d’un rien pour qu’ils repartent de plus belle. Chose grave, ils alimentent la colère haineuse en opposant les adeptes de Fally, Wenge et Ferré au même moment. Certains chroniqueurs multiplient des débats de caniveaux, des débats qui interdisent d'être rationnels. Ils laissent parfois les fans exceller dans des messages de haine, des insultes à un artiste qui ne t’a rien fait. Ils excellent dans l’art de l’invective.
Dans le domaine des arts et cultures, le rôle du chroniqueur est d’analyser, critiquer et promouvoir une œuvre et le talent du créateur (artiste), en tenant de son apport positif dans l’émergence de la société ou de la communauté.
Pour les productions au stade des Martyrs, il est rationnel pour le musicien de ne défendre que son art et son savoir-faire. Ce qui veut dire d’abord, arriver à satisfaire les mélomanes par la bonne musique.
C’est sur cet aspect que les chroniqueurs de musique doivent baser leurs critiques, avec des observations purement artistiques en relevant quelques points faibles de la prestation scénique. Sans négliger également certains points essentiels (sécurité, communication, billetterie…) qui s’impliquent et accompagnent à l’organisation de l’événement. Donc, la critique ou le débat ne devrait pas se limiter sur le plein.
Chaque artiste à son public, son histoire et ses objectifs.
Qui dit mieux ?
Jordache Diala

Critiques autour des concerts au stade des Martyrs : La musique n’est pas l’art de faire le ‘‘plein’’ !

Littérature : «La Congoléxicomasation», un essai d’Eddy Malou, porté sur les fonts baptismaux

«La Congolexicomatisation », entendez «Le fait qu'un congolais arrive à compter sur ses propres efforts» est la toute première œuvre de l'esprit d’Eddy Malou, un activiste littéraire qui se présente comme un «savant» congolais contemporain. Cet essai de 195 pages a été porté sur les fonts baptismaux le mardi 27 juin 2023 au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa.
Eddy Malou a indiqué que son souhait le plus ardent est de « recycler » tous les congolais. « Je suis déterminé à recycler toute la République démocratique du Congo au stade de Martyrs. On doit laver tous les cerveaux des congolais », a-t-il déclaré devant un public admiratif et amusé.
La recension dudit livre a été faite par le professeur Charles Djugu Nsimba, qui a indiqué que l’auteur s’est inspiré d'une dizaine de langues du monde – à l'occurrence, l'anglais, l'araméen, l'Italien, l'allemand, l'hébreu, le français et les dialectes de la République démocratique du Congo – dans la rédaction de cet ouvrage. « Eddy Malou procède parfois par la déformation des mots ordinaires. Pour lui, +profiterole nationaliste+ est synonyme de la gratuité de l'enseignement, et la congolexicomatisation, est le fait qu'un congolais arrive à compter sur ses propres efforts, ses ressources », a expliqué le professeur Djugu Nsimba.
Dans ce livre, l’auteur prône sa philosophie sociale en mettant un accent sur l'agropastorale, le commerce extérieur, les ressources énergétiques et scientifiques, l'encadrement de la jeunesse, le recadrage des encadreurs et l'économie du développement.
Eddy Malou s'est autoproclamé «Premier savant congolais » avec ses vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, où il s’amuse avec le néologisme. Cette originalité a attiré l'attention des personnes de diverses origines à travers le monde qui tentent depuis de le soutenir dans son œuvre. Le 22 mai 2021, il a été interviewé par la chaîne YouTube canadienne "24heures". Ce média canadien l'a interrogé sur son parcours professionnel et l’impact de ses néologismes, a-t-il raconté. Une fenêtre qui a boosté sa notoriété.
Il y a lieu de signaler que Eddy Malou est Né à Boma 26 janvier 1954. Il est originaire du secteur de Lubolo, territoire de Tshela, dans la province du Kongo-Central.
Ronsard Malumalu

 

Littérature : «La Congoléxicomasation», un essai d’Eddy Malou, porté sur les fonts baptismaux

Financement des projets culturels à Lubumbashi : Les artistes et opérateurs culturels s’insurgent contre le FPC !

Les opérateurs culturels de Lubumbashi
La problématique du financement des projets culturels dans le Haut-Katanga fait l’objet d’un plaidoyer en cours d’élaboration par les opérateurs culturels évoluant à Lubumbashi, renseigne un entrepreneur culturel de la province, au cours d’un entretien avec Paul Strong Ngeleka, Directeur Artistique de Maadini Music Festival et Président de l'Association DYNAMUZIK.
«Nous allons mener un plaidoyer auprès du ministère national de la culture, arts et patrimoines pour trouver une solution à ce problème lié à l’existence du Fonds de Promotion Culturelle (FPC) au niveau de Lubumbashi. Notre association a fait plusieurs demandes de financement auprès du FPC, mais elles ont toutes été rejetées. Nous avons constaté que cet établissement public n'a financé aucun projet au Katanga. Nous nous interrogeons donc sur l’importance et la pertinence de sa présence dans notre province », a-t-il déclaré
Et d’ajouter : « Nous espérons que le ministère de tutelle sera en mesure de nous aider à obtenir un financement local pour soutenir les projets artistiques dans notre province. Nous croyons que cela contribuera grandement au développement économique et culturel de la région. Il est inadmissible que seuls les artistes et opérateurs culturels de Kinshasa puissent bénéficier des financements de la part du FPC qui est un service du Ministère de la culture. Le Congo n’est pas que Kinshasa. Toutes les provinces de la république doivent aussi en bénéficier au même titre que la Capitale »
Par ailleurs, le Directeur Artistique de Maadini Music Festival a révélé que tous les projets artistiques dans le Haut-Katanga sont financés par des organismes internationaux, des ambassades des pays occidentaux ainsi que quelques ONG à travers des appels à candidature.
« Nous sommes reconnaissants envers ces organismes pour leur soutien à la promotion de notre culture, mais nous pensons qu'il est également important d'obtenir un financement local pour soutenir le développement culturel de notre région. Une nation qui ne valorise pas sa propre culture, n’a pas non seulement d’identité mais n’aura pas non plus des repères historiques », a-t- souligné.
Quid du FPC ?
Le Directeur artistique de Maadini Music Festival a indiqué que son Association se prépare pour une descente à Kinshasa afin de rencontrer à Kinshasa avec la Ministre de la culture portera essentiellement sur le rôle du FPC à Lubumbashi et dans le Haut-Katanga en général.
« Malheureusement, nous ne voyons pas cet établissement soutenir les projets artistiques, alors qu'elle perçoit régulièrement des fonds de toutes les sociétés installées dans la région. Il est grand temps que les choses changent et que le Ministère national de la Culture s'implique pour y remédier. Nous ne pouvons pas accepter que le Katanga, qui contribue à plus de la moitié des recettes du FPC, ne bénéficie pas des financements pour les projets artistiques locaux depuis des décennies. Nous allons proposer donc l'installation d'un système de rétrocession pour permettre aux artistes des provinces de bénéficier des financements, à l'instar de leurs collègues de Kinshasa », a précisé Paul Strong Ngeleka.
Et d'ajouter : « Nous voulons que le gouvernement, à travers son ministère de la culture, puisse nous fixer exactement sur la politique de gestion et financement des projets culturels dans notre province. La ministre doit nous dire pourquoi ce Fonds ne parvient pas à répondre à la mission qui lui a été confiée par le gouvernement. Alors qu’il reçoit chaque année un budget de l’Etat».
Créé par l'ordonnance – loi n°87-013 du 3 avril 1987 en tant que redevance, avant, le Fonds de Promotion Culturelle a été muée en établissement public par le Décret n°030/11 du 16 juin 2011. Doté de la personnalité juridique et de l'autonomie de gestion administrative et financière, le FPC a dans ses attributions, la mission d’intervenir dans le financement des activités culturelles et artistiques nationales faisant l’objet des projets. Ces activités culturelles ou artistiques pouvant donner lieu à des interventions du fonds sont notamment la littérature, la musique, le cinéma, les arts plastiques, graphiques et scéniques, la photographie, la danse et la chorégraphie, le folklore, l’édition littéraire, l’industrie musicale.
Jordache Diala

 

Financement des projets culturels à Lubumbashi : Les artistes et opérateurs culturels s’insurgent contre le FPC !

Vient de paraitre : ‘’Parole de perroquet’’ de Vincent Lombume

Le roman “Parole de perroquet” de l’écrivain congolais Vincent Lombume a été porté sur les fonts baptismaux le mercredi 28 juin dernier à la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa. Cet ouvrage de 287 pages aborde d’une manière poétique les tragédies humaines, les violences qu’ont connues les nations africaines depuis leur accession à l’indépendance jusqu’à nos jours… A travers le regard mythique de perroquet, il décrit également à la perfection Kinshasa, au travers, évidemment, un regard très mythique.
A en croire le recenseur du roman, Djodji Belau, ‘‘Parole de perroquet’’ est un livre profond, majestueux. «Si l’auteur du livre a intitulé son œuvre “Parole de perroquet”, et non d’un perroquet, c’est parce qu’il n’a pas voulu qu’il y ait un individu spécifique, ce qui laisserait entendre que les autres perroquets “sont des clochards, qu’ils ne sont pas sages. Parole de perroquet signifie que tout perroquet est créateur, porteur de la parole, de cette magie. C’est pourquoi, j’ai préféré “Parole de perroquet” à parole d’un perroquet», a-t-il souligné.
Et d’ajouter : «Cette œuvre d’esprit est comme étant une musicalité envoûtante. Dans cette œuvre, il y a une musicalité. Elle finit par vous emporter. Et on finit par se rendre compte qu’on a pas lu l’histoire, mais qu’on a écouté la mélodie du texte”. Cette mélodie est très rythmée du début à la fin. “Et ça nous embête pas de reprendre la lecture. Quand on finit par comprendre le livre, il devient un impératif, il commence à parler en vous».
Vincent Lombume a précisé que pour arriver à écrire un monde simple et complexe à la fois, il faut se tourner vers l’intérieur, allé vers soi, pour écouter la misère, le rire d’autrui.
Notons que Vincent Lombume est un écrivain congolais lauréat de plusieurs prix littéraires. Il a publié “Un bus nommé Kin-la-belle”, “Rubescences”, “La légende du roi crapaud”, et dernièrement “Parole de perroquet”.
Ronsard Malumalu

 

Vient de paraitre : ‘’Parole de perroquet’’ de Vincent Lombume

Le Professeur Julien-Fils Mbwangi pour la création en RDC des structures d’enseignement de la rumba

Le Centre Africain de Recherches Interdisciplinaires sur la Littérature et les Arts de Spectacles, CARILAS en sigle, que dirige, d’une tête bien posée sur les épaules, le Secrétaire Académique de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Kinshasa, le Professeur Julien-Fils Mbwangi, a organisé, hier mercredi 28 juin, dans la salle haute du Centre Interdiocésain à Kinshasa/Gombe, une conférence scientifique sur la rumba congolaise sous le thème : ‘’Patrimonialisation de la rumba congolaise : préalables sur sa conservation, sa pérennisation et son enseignement.
A en croire Julien-Fils Mbwangi, cette rencontre de haute portée scientifique autour de la rumba n’est qu’un prélude aux activités prévues au sein du CARILAS et qui seront tenues dans les tout prochains jours.
Durant son intervention qui a eu lieu tout juste après celle du Sénateur Didier Mumengi durant laquelle il a fait le redressement de l’historicité de la rumba, l’homme à la direction du CARILAS a parlé en long et en large des préalables de sa conservation pour à la fois sa pérennisation et son enseignement, du préscolaire jusqu’à l’université. Pour y arriver le Professeur recommande un travail de stabilisation de cette richesse culturelle qu’est la rumba qui nécessite qu’elle soit liée à des documents de référence à disponibiliser en faveur des générations futures de la République Démocratique du Congo. Ces dernières devront avoir à leur tour, faut-il le souligner, la charge d’assurer sa grandeur et son rayonnement pour toujours de descendances en descendances.
Le pourquoi du Professeur Mbwangi de vouloir que soit conservée la rumba, surtout dans sa version contemporaine, est relatif à son vœu de voir dans un premier temps l’identité congolaise défendue à bras-le-corps face à l’universalisation de la culture à l’heure actuelle.
Au regard de sa pérennisation, l’homme en charge du Centre Africain de Recherches Interdisciplinaires sur la Littérature et les Arts de Spectacles propose un certain nombre de matériaux solides. Il s’agira, à l’en croire, en premier lieu, de la formation, entre autres, des critiques d’art, des musicologues et voire d’autres experts avec lesquels ils devront partager la même interdisciplinarité. Il sera dans cet ordre d’idées question de la production des documents d’enseignement : thèses, mémoires et ouvrages de référence, tel que celui écrit par Didier Mumengi, dans lequel il relate de fond en comble l’histoire de la rumba. Ce qui nécessitera en même temps la création des structures d’enseignement y adaptées qui viendront en appui par exemple à l’Institut National des Arts. Foi sur ses propos, cela évitera qu’il y ait plusieurs sons de cloche autour de la chose. Pour lui, les pas peuvent changer, la musique peut varier, mais la rumba doit rester la même de générations en générations.
L’homme propose en plus, sans se contredire, la ‘’désintellectualisation’’ des connaissances relatives à la rumba à l’intention de ceux qui n’ont pas la maîtrise du langage académique. Pour cette catégorie des congolais, le professeur préconise la création des centres de formation à disséminer à travers les rues du pays.
Dans sa conclusion, il parle de l’enseignement de la rumba comme étant l’outil le plus efficace pour à la fois sa conservation et sa pérennisation. Sa remarque faisant foi, la rumba est une valeur existentielle pour le congolais au point qu’elle est collée à sa peau comme les taches du léopard.
En plus de son inscription comme patrimoine mondial par l’UNESCO, Edouard Mbwangi souligne que la reconnaissance universelle de la rumba congolaise est aussi une fonction croissante de la force des congolais d’imposer leur culture à travers le monde. Ce qui ne contredit pas les propos de son adjoint, le Professeur Edouard Kitoko qui, lors de sa prise de parole a fait mention de la rumba comme devant être, sur base des matériaux ci-haut fournis, le vecteur à la fois d’innovation, de résistance et de reconstruction du monde afro-latino-ibérique.
Voilà ce qui justifie aussi le sens de l’intervention du Professeur Pamphile Mabiala, Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Kinshasa, qui a insisté, quant à lui, sur la patrimonialisation de la rumba au regard de la préhistoire.
Saint-Germain Ebengo

Le Professeur Julien-Fils Mbwangi pour la création en RDC des structures d’enseignement de la rumba

RDC : Prof. Daniel Mulenda préconise le recours à l’économie verte pour vaincre la pauvreté

La première édition de la Foire du livre organisée par le Centre de recherche en innovation sociale spécialisé en développement territorial durable (CIRADD) a vécu, ce mardi 27 juin 2023, dans la salle des conférences internationales du ministère des affaires étranges. Elle a été marquée par l’intervention de Daniel Mulenda Lomena, professeur associé à l’université de Kinshasa, à la faculté des sciences économiques et de gestion, qui a fait l’économie de son ouvrage de 168 pages intitulé : «Théories et pratique de l’économie verte en Afrique et pour l’Afrique», devant un parterre d’invités issus de différents horizons.
D’après le Professeur Daniel Mulenda Lomena, l’objectif de la conférence est d’inciter les dirigeants des pays africains à agir pour la protection de l’environnement et à adapter les progrès économiques via l’éducation au développement durable dans toutes les couches de la société.
‘’ Malgré la pauvreté qui servit en Afrique, l’urgence climatique oblige, dans cette partie du monde dotée d’importantes ressources naturelles, que les progrès économiques soient réalisés dans la vision d’un développement durable… C’est pourquoi, il est utile d’intensifier l’éducation au développement durable dans toutes les couches sociales, en commençant par les élites et étudiants. Cet ouvrage se fonde sur la prise en compte de la contrainte écologique dans l’organisation de la production et de la répartition des richesses… Il s’agit de chercher la croissance verte, par le renforcement de la main de l’Etat en faillite aujourd’hui, l’adoption d’une économie verte des projets, l’émergence des actions de coopération entre petits producteurs à la base et le développement des chaines des valeurs au niveau local’’, a expliqué Daniel Mulenda Lomena.
Il estime qu’il est envisageable qu’à une double condition, la prédation et le capitalisme sauvage cèdent la place à la préservation, et que le ménagement de sous-développement cède le terrain à la prévision et à la sanction, en vue de permettre l’orientation de l’économie vers le développement durable. ‘’Avec des réserves minières, des forêts, de l’eau et des terres fertiles dans chaque province, la RD. Congo est un territoire qui devrait vaincre la pauvreté sans épuisement des ressources naturelles et sans être l’auteur des catastrophes écologiques, et sans aggraver le réchauffement climatique’’, a-t-il complété.
Le Professeur Daniel Mulenda Lomena est spécialiste des questions liées à la gestion stratégique des entreprises, à l’économie écologique et au développement durable. Il est cadre de direction, Administrateur directeur financier honoraire de la Congolaise des voies Maritimes, directeur de cabinet honoraire au ministère de l’économie et commerce de la RD Congo et actuellement secrétaire général de ORON Group SA.
Grâce Daro

RDC : Prof. Daniel Mulenda préconise le recours à l’économie verte pour vaincre la pauvreté

Culture : la 11ème édition du Festival panafricain de musique annoncée du 15 au 22 juillet prochain

C’est sous la thématique de la Rumba congolaise que vont se dérouler les assisses de la 11èmeédition du Festival panafricain de musique (FESPAM), du 15 au 22 juillet 2023 à Brazzaville, Capitale de la République du Congo. L’annonce a été faite par Gervais-Hugues Ondaye, le Commissaire général dudit festival, au cours d’un point de presse tenu le samedi 17 juin 2023 au Musée National de la RDC. Il en a profité de l’occasion pour confirmer la participation de la République démocratique du Congo à cette messe culturelle.
Devant Joseph Ibongo, Directeur de cabinet de la Ministre de la Culture de la RDC, le Commissaire général du FESPAM, Hugues Ondaye, avant de signifier sa présence à Kinshasa, Capitale de la RDC, a rappelé les objectifs de ce festival où il sera question de revisiter l’histoire de la Rumba congolaise depuis sa création, jusqu’à sa consécration comme patrimoine culturelle immatérielle de l’humanité. «Nous étions porteur de l’invitation de la Ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et loisir de la République du Congo, Lydie Pongaut, à sa collègue Ministre de la Culture, arts et patrimoines de la RDC pour la tenue de la 11èmeédition du ‘’FESPAM’’ à Brazzaville du 15 au 22 juillet, sous le thème de la Rumba congolaise. Avec ce thème, il sera question de revisiter l’histoire de la Rumba congolaise depuis sa création jusqu’à sa consécration comme patrimoine culturelle immatérielle de l’humanité», a indiqué le Commissaire général du festival, Gervais-Hugues Ondaye. Et d’ajouter : «Vous savez que cette édition se tient au lendemain de la date d’inscription de la Rumba congolaise sur cette prestigieuse liste. Un dossier qui était porté par nos deux Chefs d’Etat, Denis Sassou N’guesso pour la République du Congo et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la République démocratique du Congo. C’est un honneur que nous puissions célébrer cette édition sous le thème de la Rumba congolaise».
A l’en croire, le thème choisi pour cette 11èmeédition est ‘‘La Rumba, envol de la base identitaire vers les vestiges du patrimoine de l’humanité’’. Une édition qui sera totalement consacrée à la Rumba congolaise à la suite de son inscription au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Elle offre une occasion au grand public de s’imprégner de l’histoire de la Rumba congolaise. Des concerts, conférences et expositions vont se dérouler dans les lieux mythiques de Brazzaville. Les mélomanes vont explorer les sonorités multiples des pionniers de la rumba congolaise de deux rives du Fleuve Congo.
Notons que le FESPAM se tient tous les deux ans à Brazzaville, en République du Congo, dans plusieurs sites. Au cours de ce festival, des spectacles avec des artistes du continent et de la diaspora africaine sont programmés. C’est aussi un cadre de rencontres et d’échanges avec les professionnels de la musique en Afrique. Pour cette année, les experts vont également témoigner sur l’influence de la Rumba congolaise à travers le monde. Il sied de signaler qu’après huit ans d’hibernation, due à la crise économique mais aussi sanitaire, liée à la COVID-19, le FESPAM, signe son retour en 2023.
Ronsard Malumalu

Culture : la 11ème édition du Festival panafricain de musique annoncée du 15 au 22 juillet prochain

Culture : Baloji Tshiani présente et explique les réalités du film « Augure »

Le cinéaste congolais Baloji Tshiani a procédé à la présentation du film «Augure», le week-end dernier à l’institut français. C’est un film choral dont les quatre personnages, accusés de sorcellerie par leurs familles et communautés, vont voir leurs destins se croiser dans un Congo onirique. Cette présentation intervient après son retour du prestigieux Festival de Cannes en France, où il a raflé le grand prix « New Voice» dans la catégorie «un certain regard».
Ce premier film de Baloji met en lumière la beauté et la complexité de la RDC, célébrant son peuple et sa résilience. Baloji (qui veut dire sorcier en langue swahili) souligne également l’importance de l’histoire et de la culture dans la formation de l’identité. «C’était important pour nous, après Cannes, de présenter ce film à Kinshasa. Puisque c’est un film qui a été tourné au Congo, à Kinshasa, à Lubumbashi et à Kipushi. Certes, il y a une partie du film qui a été tournée en Europe. Mais, la majeure partie a été tournée ici avec une équipe majoritairement congolaise et avec des acteurs majoritairement congolais », a expliqué Baloji Tshiani.
En outre, Marc Zinga, l’un des acteurs dudit film a indiqué que "Augure" se déroule dans une ville imaginaire, mélange de Kinshasa et Lubumbashi. « Je suis très heureux qu’aujourd’hui ce film soit présenté au Congo, surtout que c’est le public le plus important pour moi. J’ai parlé dans ce film des accusations de sorcellerie auxquelles j'ai fait face pendant mon enfance. Le message essentiel est la sorcellerie vivante, un domaine où il est moins aisé de convaincre les gens notamment, les partenaires. Ces derniers ont initialement jugé le film trop mystique avant de l'adopter et d'en être convaincu», a-t-il indiqué, avant tout de lancer un vibrant appel au Gouvernement congolais à structurer et à promouvoir davantage la culture du cinéma en République démocratique du Congo, surtout que certains Congolais commencent déjà à faire la fierté du pays à l’extérieur dans le septième art.
"Augure" est un film choral retraçant l’histoire de quatre personnages considérés comme sorcières et sorciers. Ils vont trouver le moyen de s’entraider pour sortir de leur assignation dans une Afrique fantasmagorique. Par ailleurs dans ce film, le réalisateur Baloji Tshiani explore avec sensibilité et nuance les thématiques de la superstition, de la tradition et des relations familiales. Il présente également un aperçu des défis auxquels les personnages sont confrontés notamment, les performances de Marc Zinga, Lucie Debay et des autres acteurs promettent d'être captivantes, apportant de la profondeur et de l'émotion à cette histoire complexe et poignante.
Notons que, dans un contexte où le cinéma africain en général, et celui de la RDC en particulier, gagne en visibilité et en reconnaissance internationale, Augure représente une contribution importante à ce mouvement. Le film met en lumière les talents émergents de Baloji en tant que réalisateur et scénariste, ainsi que les performances de Marc Zinga et Lucie Debay, qui apportent leur talent à cette œuvre audacieuse. En abordant des sujets complexes et en créant un univers riche et immersif, Augure a le potentiel de captiver les spectateurs et susciter des discussions sur les thèmes abordés.
Ronsard Malumalu

 

Culture : Baloji Tshiani présente et explique les réalités du film « Augure »

Kinshasa : la semaine canadienne clôturée en toute beauté

Après l’accueil de la délégation canadienne à la FEC, l’ouverture du rendez-vous, la conférence ainsi que le pitch my business, tenu à l’hôtel Pullman, c’est le vendredi 23 juin 2023, que les rencontres B2B ont eu lieu. Cette troisième journée s’est révélée opportune pour chacun des participants. Échanges, prise de contact et partage sur les affaires, sont là les instants qui ont marqué cette journée.
Les rencontres B2B de cette journée ont prouvé à suffisance combien la Jeune Chambre du Congo-Kinshasa au Québec (JCCKQ), que coordonne M. Fabrice Ntompa Ilunga, tient à affluer les opportunités d’affaires en RDC et de fortifier la coopération économique entre la RDC et le Canada.
A en croire Fabrice Ntompa, ces assises sont une belle occasion de pouvoir explorer les opportunités de collaboration entre le Canada et la RDC dans d’autres secteurs que le secteur minier. Il a poursuivi par faire comprendre que si l’initiative a été mise en place, c’est justement pour permettre aux entrepreneurs, à des entreprises canadiennes de venir se connecter avec les acteurs économiques locaux, pour créer des opportunités d’emploi pour une partie de la population congolaise.
«Promouvoir la coopération bilatérale et économique congolo-canadienne, pour l’émergence d’un bon climat des affaires en RDC », tel était le thème exploité durant les quatre jours de cette semaine, soit du 21 au 24 juin 2023.
Israël Mpoyi

 

Kinshasa : la semaine canadienne clôturée en toute beauté

La rumba, de la tradition au patrimoine de l’Unesco

(Une chronique du Prof Voto)

Le 21 juin de chaque année, le monde célèbre la fête de la musique. Cette année, la Radiotélévision Nationale a organisé dans le cadre de cette célébration un marathon de concerts avec différentes figures de la musique congolaise. Cette fête de la musique était surtout une occasion de célébrer la Rumba congolaise, inscrite comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco.
Les origines
Les sources de la Rumba se situent dans l'ancien royaume Kongo, où l'on pratiquait une danse appelée Nkumba, qui signifie la danse du "nombril », parce qu'elle faisait danser homme et femme nombril contre nombril ou danse du ventre parce qu'elle consistait à se tourner la hanche.
Avec la traite négrière au 16eme siècle, les esclaves africains traversent l'Atlantique jusqu'à Cuba où leurs pratiques musicales se mélangent à celles des colons espagnols.
Ce mélange musical a été maintenu par la communauté noire pour retourner au Congo au début du 19ème siècle après avoir connu une touche rythmique, sans dénaturer son originalité.
A la création de Léopold, se pratique la musique du terroir. Chaque tribu fait sa musique. C'est de la musique communautaire.
C'est quand les premiers disques afro-cubains arrivent à Léopoldville qu'on commence à remarquer des sonorités des Caraïbes dans les chansons congolaises. Les premiers musiciens qui se font remarquer comme Adu Elenga et Wendo produisent des sons qui rappellent encore la totalité de la musique ethnique.
La musique rumba
Qui dit Rumba dit d'abord musique.
Au début de la musique congolaise moderne comme au temps Grand Kallé, la Rumba était une musique moins saccadée. Mais au fil du temps, au début des années 70, les jeunes comme Lita Bembo et ceux de Zaïko, voulant un peu plus de mouvement et exhibitionnisme, ont accéléré le rythme de la Rumba.
A l'époque des tourne-disques, on enregistrait sur une face de la plaque des disques en vinyle la première partie de la chanson accompagnée d'une musique à un rythme lent. Cette première partie qui rappelait la Rumba d'avant l'indépendance étant dansée nombril contre nombril. Après cette première partie, l’assistance s'arrêtait sur la piste le temps que le discothécaire ne tourne le disque. Sur l'autre partie était enregistré un rythme endiablé qui faisait trémousser les danseurs.
La danse rumba
La Rumba, c’est aussi la danse.
La danse Rumba caractérise bien les peuples de l'Afrique centrale, particulièrement ceux des deux rives. Comme pour dire que les peuples d'Afrique dansent selon les régions qu'ils occupent. La danse étant l'expression du corps, les peuples de l'Afrique du Nord dansent par le haut du corps, c’est-à-dire, avec la tête et les bras en l'air comme les berbères. Les peuples de l'Afrique centrale dansent avec le ventre comme les Bantous. Et les peuples de l'Afrique australe dansent avec les pieds comme les Zoulous.
Le rite zaïrois
Après s'être imposée dans la culture congolaise avant l'indépendance au-delà des tribus, la Rumba va s'introduire dans l'église catholique du Congo dans les années 70 à travers le rite zaïrois, grâce à l'ingéniosité du cardinal Malula. Lui-même, grand compositeur, il voulait donner un peu plus du rythme au culte catholique caractérisé jusque-là par les solennités latines mais, qui maintenaient en veilleuse les potentialités rythmiques des Congolais. Recours à l'authenticité, le tam-tam africain et la danse furent introduits à l'église. La pudeur ecclésiastique oblige que la Rumba puisse s'exécuter à l'église avec modération, sans se déhancher. Néanmoins, le rythme musical garde la trame de la Rumba.
Les églises du réveil
A la suite de l'église catholique, les églises du réveil se sont merveilleusement appropriées la Rumba dans les deux dimensions musicales appelées adoration et louange et qui rappellent exactement la Rumba moderne sur les deux faces du tourne-disque.
Les chansons d'adoration dans les églises congolaises ne sont ni plus ni moins que de la Rumba exécutée avec beaucoup de pudeur. Elles rappellent la face A du tourne-disque de la Rumba moderne des années 70. Lorsque ces mêmes chansons d'adoration sont jouées dans des fêtes des chrétiens, elles sont allègrement dansées nombril contre nombril par les mariés. Les chansons de l'excellent musicien chrétien Moïse Mbiye relèvent de cette tendance.
Quant aux chanson de louange, ce sont des transpositions de la face B des plaques de 33 tours de l'époque. Les chansons de l'orchestre Vox Dei, pionnier de la louange dans les églises du réveil dont les compositions ont traversé le temps, relèvent de cette catégorie.
La culture rumba
La Rumba aura engendré finalement un phénomène social de grande envergure, tant spirituel qu'artistique. La musique étant véhicule de la culture, la Rumba participe à la construction d'une identité culturelle congolaise à travers la musique congolaise moderne. Une musique qui accompagne les Congolais dans leur spiritualité et une musique qui véhicule un mélange de tradition des plusieurs ethnies de la RDC et qui touche les Congolais de toute catégorie sociale : intellectuel, analphabète, pauvre, riche, vieux, jeune ; formant une unité culturelle qui fait oublier les barrières ethniques et qui participe au maintien du sentiment de vivre en commun des Congolais.

 

La rumba, de la tradition au patrimoine de l’Unesco

Wazekwa : ‘‘Sur le plan économique, la musique congolaise est en souffrance’’

L’humanité toute entière célèbre le 21 juin de chaque année la Journée mondiale de la musique. Cette année, il s’agit de la 41ème édition depuis son instauration en France et son adoption par l’UNESCO. A Kinshasa, terre de la Rumba, l’artiste musicien Félix Wazekwa a accordé une interview à la presse, à l’occasion de la célébration de l’art d’Orphée. La quintessence de cette journée, la place qu’occupe la Rumba sur la scène internationale et sa contribution dans l’économie nationale à l’ère de l’industrie créative culturelle, sont l’essentiel des sujets développés avec la star de la Rumba congolaise.
Question : que peut-on retenir de cette journée, selon vous ?
Félix Wazekwa : La musique est célébrée comme étant un langage universel. Elle symbolise la paix entre les humains. Même les animaux font de la musique à leur manière. Je pense que c’est une opportunité de faire un métier qui est célébré, chaque année, par une reconnaissance internationale. A cette occasion de la fête de la musique, moi et le groupe Cultur’A Pays Vie, nous avons livré un spectacle show, hier mercredi 21 juin, au studio maman Angebi de la Radiotélévision Nationale Congolaise. Le concert a été retransmis en direct pour associer les mélomanes à travers tout le pays. Une fois de plus, cette diffusion a démontré que la musique en RDC est comme le football au Brésil. Que vive la Musique ! Que vive la Rumba congolaise !
Quelle est la place de la musique congolaise sur la scène internationale ?
Félix Wazekwa : Avec la reconnaissance de la Rumba comme patrimoine immatériel et culturel de l’humanité par l’Unesco, la RDC a ajouté sa musique parmi les richesses du monde, à côté des richesses de son sous-sol. Sur le plan discographique et scénographique, je confirme que notre musique se comporte bien malgré quelques difficultés qui ne manquent jamais. Les collègues musiciens qui sont encore créatifs et actifs sur scène ne me contrediront pas. La rumba fait partie des meilleures musiques du monde.
A quel point la musique contribue-t-elle- à l’économie du pays ?
Félix Wazekwa : La musique qui se vend contribue absolument à l’économie du pays à travers la Taxe sur la Valeur ajoutée (TVA). Le métier est assujetti à des taxes et autres exigences qui apportent énormément des recettes dans la caisse de l’État.
Donc, de part et d’autre, elle contribue aussi au trésor public. N’oubliez pas que la musique est un art de masse et une discipline majeure, qui a une place de choix dans l’Industrie Créative Culturelle (ICC). Tout autour, le métier régénère plus de milliers d’emplois. Raison pour laquelle, il existe sous d’autres cieux des groupes musicaux qui ont le statut d’une entreprise culturelle. Elles engagent des agents (artistes et autres personnels) sur base d’un contrat de travail bien établi. Ces entreprises peuvent solliciter un prêt auprès d’une banque pour réaliser un album sans passer forcément par un producteur exécutif ou un mécène. Alors pourquoi pas aussi chez nous ? Oui ! Le musicien est apprécié dans le pays pour le plaisir qu’il procure à travers ses livraisons artistiques (œuvres). Mais, sur le plan économique, la musique est en souffrance. Nous sommes en manque de logistique et d’infrastructures appropriées pour bien exercer notre métier. Par rapport à cet aspect, nous sommes vraiment un peu abandonnés par l’Etat.
Propos recueillis par Jordache Diala

 

Wazekwa : ‘‘Sur le plan économique, la musique congolaise est en souffrance’’

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