Papa Noël Nedule est souffrant. A 84 ans, le chanteur guitariste congolais de la République démocratique du Congo (RDC) n’attend que sa mort prochaine. Mais, avant de quitter la terre des vivants, il sollicite l’obtention de ses droits d’auteur auprès des coopératives ayant en charge cette attribution sur les deux rives du fleuve Congo. Ce monument vivant de la Rumba congolaise a lancé un cri de détresse depuis Paris en France où il est interné dans un hôpital. Son état de santé est très critique.
Arrivée à Bujumbura de Malafi Niamba, entrepreneur culturel congolais initiateur du festival
Le Salon des Bruits de Kinshasa est en mutation au Salon des Bruits des Villes Africaines pour sensibiliser le jeune et le grand public sur la nécessité de préserver son capital auditif. L’édition 2024 de ce festival d’itinérance qui vise à sensibiliser la population contre la pollution et la nuisance sonore a été exportée à Bujumbura. C’est le 29 Janvier que les activités ont bel et bien été lancées avec la campagne de dépistage de troubles auditifs qui va jusqu’au 2 février prochain dans la capitale de la République du Burundi.
« Pour la première fois depuis sa mutation, le festival se déroule du 29 janvier au 2 février 2024, à l’institut français de Bujumbura. Cette édition foraine s’inscrit dans le cadre de la tournée annuelle du festival qui a désormais un caractère continental », a confirmé le communiqué signé par Malafi Niamba, entrepreneur culturel congolais et initiateur dudit projet.
Et d’ajouter : « C’est depuis lundi dernier que l’ensemble du comité organisateur du festival a quitté Kinshasa pour Bujumbura en passant par Goma et Bukavu. Ils ont été chaleureusement accueillis le mercredi dans la Capitale burundaise par la Coordonnatrice du centre culturel français du Burundi et l’équipe du groupe musical Les Jumeaux Music ».
Selon le communiqué, le programme du festival prévoit plusieurs activités socio-culturelles, entre autres, l’Exposition Sonore, la Conférence sur la gestion des patrimoines, de la protection de l’environnement et quelques spectacles de musique.
« Un Atelier d’analyse de l’impact environnemental (sonore) des violences conversationnelles auprès des victimes des conflits armés et des catastrophes naturels, la protection des patrimoines culturels est prévu dans les villes de Bukavu, Goma, Gitega, Bujumbura et Kigali », renseigne le communiqué.
Et, de poursuivre : « Le patrimoine ou les traditions d’un pays ou d’une ville : c’est ce qu’on appelle le tourisme culturel. Selon l’Organisation mondiale du tourisme, le tourisme culturel représente 40 % des flux touristiques dans le monde entier. La tournée du Salon des Bruits exprime un fort intérêt économique pour les pays qui révèle néanmoins la nécessité de conservation et de sauvegarde de ce patrimoine attractif ».
Un festival multidimensionnel
Créé à Kinshasa en 2018, le Festival International des Sonorités de Kinshasa, (FISOK) est un évènement, qui contribue à la lutte contre la pollution sonore par des actions artistiques et qui encourage la préservation des sons moins signifiants dans la nature. Son but est de sensibiliser les jeunes et le grand public sur la nécessité de préserver son capital auditif et pour développer aussi le plaisir de l’écoute. A la fois culturel, festif et scientifique, le projet a pris une dimension continentale et est devenu Salon des Bruits des Villes Africaines. Contribuer à la dépollution de l’environnement sonore en Afrique, assurer la promotion de bonnes pratiques à l’usage du son auprès des jeunes à travers des ateliers et des conférences et prestations artistiques, tel est l’objectif du salon des bruits des villes africaines.
Fally Ipupa et le responsable de l’institut Famah d’Abidjan
L’artiste musicien congolais Fally IPUPA a inauguré l’amphithéâtre portant son nom au sein de l’Université Nord Sud de l’institut Famah d’Abidjan en Côte d’Ivoire, renseigne un communiqué signé par le responsable académique de cet établissement public ivoirien d’enseignement supérieur.
Les membres de la coordination du Collectif des artistes et culturels (CAC-Asbl)
Les industries culturelles et créatives (ICC) sont les secteurs d’activité ayant comme objet principal la création, le développement, la production, la reproduction, la promotion, la diffusion ou la commercialisation de biens, de services et activités qui ont un contenu culturel, artistique et/ou patrimonial.
Beijing s’est parée cette année de ces plus beaux atours, la neige confère à la ville millénaire une atmosphère de fin d’année des plus appropriés. Certains audacieux n’hésitent pas à braver le froid hivernal pour pratiquer l’art de la danse du loong. La fluidité de leur mouvement, l’habileté dont ils font preuve, les diverses chorégraphies qu’on peut admirer laissent pantois.
Nous interpellons celui qui incarne l’âme de ce majestueux loong : M.Hu Zhiqiang, un passionné qui pratique cet art depuis une quinzaine d’années. D’après lui, la danse du loong a d'abord été populaire dans les régions côtières de Chine. En effet, les agriculteurs chinois priaient pour que les récoltes soient bonnes chaque année et organisaient ensuite une grande danse du loong. La danse du loong est généralement exécutée lors des grandes fêtes, telles que la fête du printemps et la fête de la mi-automne. Les danses traditionnelles du lion et du loong peuvent être exécutées avec des gongs et des tambours.
Cymbales, gongs, tambours produisent une musique entêtante qui d’après la légende apporte bonheur et prospérité. Les loongs possèdent de nombreuses qualités dont la puissance, la dignité, la fertilité, la sagesse… Leur apparition est spectaculaire, et comme le dit maître Hu ils sont, malgré leur apparence, bienveillants, et symbolisent le pouvoir et l'autorité.
La danse du lion quant à elle ne nécessite que deux danseurs. Ses mouvements de base se retrouvent par ailleurs dans la plupart des arts martiaux chinois. Détail intéressant pour la danse du loong, l’animal est précédé par un danseur tenant un objet sphérique qui donne l'indication des mouvements de l’ensemble.
Après une formation éclaire, il nous a été bien difficile de faire des prouesses, mais on a pu ressentir l'espace d'un instant les bienfaits de cet art traditionnel qui vous permet de sortir de votre zone de confort, de vous laisser envahir par la musique, et par-dessus tout d’entretenir une tradition qui a le mérite de surprendre et d’émerveiller son assemblée. Pour les amateurs de sensation forte, nous vous recommandons vivement d’essayer, réveillez le loong qui sommeille en vous !
La culture chinoise est imprégnée d'une riche tradition culinaire, allant des plats emblématiques les plus connus, comme le canard laqué pékinois, à des gourmandises de la « street food chinoise », comme le Tanghulu, ces brochettes de fruits d’aubépine chinoise rouges glacés au caramel, la « version chinoise de la pomme d’amour » …
Aujourd’hui, nous nous intéressons à une sucette qui transcende la frontière entre friandise et œuvre d'art : le « Tang Hua », qui se traduit littéralement par « Peinture au sucre ».
Traditionnellement, lorsque l’on achète un « Tang Hua », on fait tourner une aiguille sur un plateau représentant différents modèles, après avoir effectué le paiement. Ainsi, le prix ne varie pas, peu importe la difficulté du sujet représenté par la peinture au sucre, qui est déterminé, en quelque sorte, par le destin.
«Le Tang Hua», ou «peinture au sucre», consiste littéralement à peindre avec du sucre, nous explique Liu Binbin, aujourd'hui gardien de ce patrimoine culturel immatériel.
« La matière première utilisée est le maltose, précise le maître-artisan, qui a plus de 20 ans d’expérience. Il est extrait du blé germé, qui est cuit à la vapeur, fermenté, pressé en jus, puis bouilli dans une marmite. L’on obtient alors un morceau de sucre. » Lorsque celui-ci est fondu dans une poêle en cuivre, la « peinture au sucre » en tant que telle peut alors commencer.
La « toile » ? Une planche en albâtre blanche, qui permet de refroidir le sucre rapidement, tout en créant un contraste visuel séduisant avec la couleur du sucre.
La réalisation d'une « peinture au sucre » doit tenir compte de la température du sucre, de la planche et de l'environnement.
Il faut aussi pouvoir réaliser le tracé du dessin en un coup de pinceau - ou plutôt de louche - un peu comme ces jeux en ligne qui nous demandent de retracer un dessin sans passer deux fois sur la même ligne.
Évoluant avec l’ère du temps, les peintures au sucre se font aussi aujourd’hui en couleurs, ou encore en 3D, qui sont autant de moyens d’innover une forme d'art vieille de plusieurs millénaires.
En effet, la peinture au sucre date de la dynastie Tang, et s’est développée sous la dynastie Song.
Autrefois, l’on en apercevait qu'aux foires du Nouvel An chinois, car le sucre était un produit de luxe. Aujourd’hui, si la « peinture au sucre » est devenue un produit bien plus commun, l’on est tout de même tenté de vouloir conserver ces Tang Hua comme des œuvres artistique… dont la fragilité nous oblige parfois à les déguster malgré nous.
Artiste-peintre Frank Dikisongele Zatumua, point focal de la JMCA en RDC.
La célébration de la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afro descendants (JMCA) se tient mardi, au siège de l’UNESCO, à Paris, en France, sous le thème « L’africanité globale pour une humanité réconciliée », indique un communiqué de l’agence onusienne dont une copie est parvenue à notre rédaction.
La république Démocratique du Congo sera également de la partie à travers son représentant qui n’est autre que l’artiste –peintre Franck Dikisongele, point focal de la JMCA.
Cette journée consiste à célébrer et à rendre un vibrant « Hommage à l’Afrique notre berceau commun!
Selon le même document, le programme de cette cérémonie prévoit notamment, un panel sur le thème ‘‘Comment une identité culturelle assumée peut contribuer à l’avènement d’une humanité réconciliée’’, un débat, un cocktail dinatoire sous le thème ; « richesse et diversité culinaires afro » ainsi qu’une animation culturelles par plusieurs artistes musiciens et humoristes du Togo, du Soudan, du Ghana et des Comores.
Les panélistes Doudou DIENE, membre du Conseil d’administration de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Dr Seynabou DIA-SALL, Fondatrice et Présidente du Global Mind Consulting et d’Action Africa Culture 55 (AAC55) , Dr Khalid HAMDANI, Directeur de l’Institut «Ethique et Diversité », Dr Quince DUNCAN, Université St. Olaf, Costa Rica sont également annoncés dans la programmation sous la supervision du Comité scientifique international du programme de l’UNESCO Routes des personnes mises en esclavage et du Directrice du Centre International de Recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC).
Adopté en 2019 lors de la 40ème session de la Conférence générale de l’UNESCO, la Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante, est célébrée le 24 janvier de chaque année. Il célèbre les nombreuses cultures dynamiques du continent africain et des diasporas africaines à travers le monde, renforçant ainsi le mandat de l’UNESCO de promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine dans le monde entier.
Cette date coïncide avec l’adoption de la Charte de la renaissance culturelle africaine en 2006 par les chefs d’État et des gouvernements de l’Union africaine. La célébration de cette journée vise également à promouvoir la ratification et la mise en œuvre la plus large possible de cette Charte par les États africains, renforçant ainsi le rôle de la culture dans la promotion de la paix sur le continent.
*‘‘Telema bouger’’ est l’un des titres chansons qui se trouve dans le nouveau maxi single que vient de lancer la jeune chanteuse germano- congolaise Solina Marie Julie alias ‘‘Muana Mboka’’ sur le marché international de la musique urbaine.
Selon son Manager, les mélomanes de la bonne musique que son nouveau tube est déjà disponible sur toutes les plateformes numériques de téléchargement des musiques : Spotify, Apple Music, Amazon Music, deezer, audiomack, boomplay et ITunes. « Les fans peuvent aussi visualiser la vidéo de la chanson ‘‘Téléma bouger’’ dans les différents comptes et pages officielles de l’artiste au niveau des réseaux sociaux, à savoir : You tube, instagram, tic-toc et facebook », a précisé Mme Christine KERN.
Et d’’ajouter : « ‘‘Telema bouger’’ intervient en attendant la sortie prochaine d’une autre chanson « Mi –Amor » qui est le titre phare d’un maxi single que Solina envisage de mettre à la disposition de ses fans dans les prochains jours''.
Sur le plan artistique, renseigne-t-on, « Téléma bouger » a été enregistré à Kinshasa avec le concours des beatmakers congolais. Tourné également au Congo-RD, le clip vidéo regorge aussi une qualité exceptionnelle qui ne va pas laisser indifférent les friands de la musique urbaine.
La musique est composée des sonorités vibrantes proposées et accompagnées d’un beat authentique qui motive la danse», a souligné le bureau de l’artiste.
«Comme son titre l’indique, ‘‘Telema bouger’’ est une chanson dansante que j’offre à mes fans afin de célébrer la fête en ce début de la nouvelle année. C’est un cantique qui donne de l’espoir. Même si tu tombes, ayez le courage de te lever rapidement pour continuer le chemin », a expliqué, par ailleurs, Muana Mboka Solina.
Et, de poursuivre : « Une chanson caractérisée par une ambiance festive avec des paroles attirantes à travers ma voix et une rythmique moderne pour allumer le feu. Il s’agit d’une animation irrésistible en mode solo concoctée dans le style afrobeat qui reste un rythme dénominateur de la musique ».
Née à Munich en Allemagne et grandie à Ibiza en Espagne, en passant par Londres pour faire ses études, Solina ‘‘Muana Mboka’’ a des racines congolaises à travers sa mère qui est originaire des provinces de l’Equateur et du Kasaï.
Grâce à sa voix mélodieuse et sa vivacité sur la scène, elle s’est vite révélée et considérée comme une étoile montante de la musique urbaine en RDC. Au-delà de sa belle voix, Solina Julie ‘‘Muana Mboka’’ est une auteure-compositrice qui chante en français, Lingala, espagnol, allemand et anglais.
La chanteuse congolo-allemande regorge également en elle, un talent explosif dans le domaine de la danse et chorégraphie que les fans pourront évidemment apprécier à travers son nouveau single.
Il sied de noter, enfin, que ‘’Téléma bouger’’ est la deuxième chanson de la jeune chanteuse germano-congolaise, après le titre « Bébé ça va » sorti en 2022 qui consacre l’engagement de sa carrière musicale professionnelle.
«Association des musiciens congolais», ACOM en sigle, est le nom de la nouvelle structure qui vient de naître et qui s’ajoute sur la liste d’organisations artistiques en RD. Congo, selon un des membres de son comité provisoire.
« Une nouvelle association regroupant exclusivement les artistes musiciens vient d’être mise en place à Kinshasa dans le souci de militer pour la professionnalisation des musiciens congolais et de la promotion de la musique en RDC. L’idée est qu’à travers notre association, la voix du musicien soit également prise en compte en tant qu’une organisation membre de la société civile dans notre pays», a souligné Paul Le Perc, membre du bureau provisoire de l’ACOM.
Et d’ajouter : «L’Association congolaise des musiciens (ACOM) est une structure créée par les professionnels de l’art d’Orphée dont la majorité sont des jeunes leaders de la scène musicale ».
Le bureau provisoire de la nouvelle plateforme se prépare déjà pour l’organisation de l’évènement qui va marquer sa première sortie officielle devant le public, les autorités et les partenaires.
Comme souhaité lors de la dernière réunion, un comité a été mis en place pour coordonner les préparatifs de l’assemblée générale, les adhésions, les statuts… Cette équipe va fonctionner sous forme d’un bureau provisoire composé de 6 personnes qui y travaillent déjà depuis quelques jours. Il s’agit de chanteurs, ci-après : Guy Moler Mapamboli, Beya Bendoson, Joss Kalim, Déborah Ntoya, Tsaka Kongo, Paul Ngoie le Perc ainsi que Didi Kembrwars (Diaspora) ».
« Ce bureau a une mission de deux mois pour organiser l’Assemblée générale avant fin février. Pour nous permettre d’identifier chaque artiste musicien dans notre base de données, et en préparation de l’Assemblée générale, nous commençons le processus officiel d’enregistrement de ceux désirant en faire partie. Ceci constitue d’office un appel pour tout musicien qui veut nous rejoindre dans l’ACOM. Vu que l’adhésion n’est pas obligatoire»,renseigne-t-on.
A en croire la même source, l’initiative de créer une nouvelle structure a été prise par des artistes qui n’avaient aucune responsabilité au sein de l’Union des musiciens Congolais (UMUCO) qui date, pourtant, depuis l’époque du Maréchal Mobutu.
« De toutes les façons, on ne pourra pas créer un nouveau monde, on sera obligé de travailler avec les anciens. Car, le changement est un long processus. Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, en sait quelque chose », a martelé, en outre, le Directoire de l’ACOM.
Et, de conclure : « Ce qui est vrai est que nous sommes déterminés à changer l’image de l’artiste musicien en République démocratique du Congo. Il est important de trouver des moyens pour susciter l’intérêt de cette nouvelle structure chez les vrais professionnels de la musique».
D’après le corps fondateur, l’ACOM est une plateforme dont la création a été motivée suite à la léthargie constatée au sein de l’Union des musiciens congolais (UMUCO) caractérisée par son inactivité criante depuis plusieurs années.
C’est pourquoi, les jeunes leaders de la scène musicale reprochent le manque d’organisation dans l’administration et aucune assemblée générale organisée depuis plus de deux décennies, ainsi que la confiscation de l’UMUCO par un groupe de vétérans de la musique congolaise.
« L’Union des musiciens congolais a été non seulement prise en otage mais surtout la structure a été politisée et devenue un fonds de commerce pour certains vétérans de la Rumba », fustigent les membres de l’ACOM.
Et d'ajouter : « Alors que l’UMUCO est censée jouer un rôle important de syndicat pour la défense des droits et intérêts des musiciens en tant qu’une organisation professionnelle dirigée par des artistes responsables ».
Il faut noter que le saxophoniste Kiamuangana Mateta Verckys a été le dernier Président élu qui a dirigé l’Union des musiciens pendant plus de 20 ans jusqu’à sa mort en 2022. Adios Alemba a été désigné pour faire l’intérim en attendant la tenue d’une Assemblée générale. Pour certains, sa gestion ne garantit aucun avenir pour cette structure-là.
C’est un album authentique bien adapté aux sonorités et cadences musicales basées sur les tendances actuelles en Afrique. Sa nouvelle œuvre est riche en mélodies et rythmiques variées. L’auteure a, encore une fois, donné les meilleurs d’elle-même. Les chansons sont taillées sur mesure. Les collaborations sont percutantes et souvent des dialogues mélodieuses surprenantes entre artistes. Voilà ce qu’on peut retenir de « Transfiguration », un opus signé par la voix subliminale de la musique africaine, qui n’est autre que Barbara Kanam la Diva africaine.
‘‘Transfiguration’’, 5ème album du patronne du groupe Kanam Music, a fait l’objet d’une conférence de presse à Kinshasa dans le cadre de son lancement sur le marché du disque.
« Transfiguration est le titre phare de mon nouvel opus que j’ai mis à la disposition des consommateurs la bonne musique depuis le 23 décembre dernier. J’ai tenu à présenter ce disque à la presse afin que les mélomanes et tous mes fans sachent que la nouvelle sauce est déjà sur leur table L’œuvre est composée de 14 chansons qui sont toutes déjà disponibles sur toutes les plateformes de téléchargement légal », a confirmé la cantatrice Barbara Kanam.
Et d’ajouter : « C’est un travail succulent qui est marqué par des belles collaborations artistiques que nous appelons dans le jargon musical, featuring. Après un long moment de travail, il est temps de vous offrir une tracklist de mon album. J’espère que chacun de vous va s’y retrouver ».
Koffi, Férré Gola, Héritier et Roga Roga en featuring avec Barbara
Dans cet opus, la Diva africaine a fait appel à 9 musiciens dans son disque dont quatre chanteurs étrangers et 5 stars congolaises pour donner plus de noblesse sur le plan artistique.
Koffi Olomidé, Ferre Gola, Héritier Wanatabe, Fabrice Maestro et Innoss-B sont des voix de la scène musicale congolaise qui ont participé dans ce projet de Barbara.
En dehors de ce collègue de la Rumba, le leader de Kanan Music a travaillé deux chanteuses camerounaises Mimie et Coco Argentée. Elle a aussi fait un featuring avec le chanteur ivoirien Ariel Sheney et Roga Roga du Congo Brazzaville.
« Le choix de collaborer avec chacun a apporté un résultat excellent pour le succès de ce nouveau playing. Toutes ces collaborations constituent une bonne stratégie pour illuminer davantage ma musique. Je suis contente de proposer au public un album ouvert et riche. ‘‘Transfiguration’’ est une œuvre panafricaine, sans frontière. C’est un disque transgénérationnel. Vous y trouverez une musique variée avec un mélange de sons exaltants qui va certainement faire plaisir au public du monde », s’est réjouis la cantatrice.
Et de poursuivre : « Au-delà de notre style rumba, ‘‘Transfiguration’’ regorge une musique authentique. L’œuvre a été réalisée avec le concours d’un jeune beatmaker qui a apporté beaucoup d’innovations sur le plan rythmique. La musique est jouée dans les normes et modes selon la cadence, la saveur et la tendance de la mouvance actuelle. Il y a vraiment ‘‘Kilelo’’ ».
Evidemment, la voix glamour de la Diva africaine raisonne avec lucidité et caractère. Il faut l’avoir écouté pour comprendre la dimension du travail artistique battu par cette héritière de la Rumba congolaise.
5ème album frénétique de carrière glorieuse
25 ans de carrière professionnelle glorieuse, Barbara Kanam compte cinq albums à son actif, à savoir : « Mokili », « Teti », « Karibu », « Zawadi » et « Transfiguration ». Très dynamique, elle fait partie des chanteuses qui défendent valablement la Rumba congolaise sur la scène internationale.
Faire la musique autrement sans forcément suivre les autres pour rester originale : voilà le crédo de cette chanteuse congolaise qui continue à faire ses preuves à travers ses tubes de haute facture.
Ainsi, la Diva africaine a dévoilé quelques projets qu’elle envisage de réaliser en 2024. Sur le plan scénique, elle s’est dite favorable pour faire l’honneur à son public à travers une production au stade des Martyrs de Kinshasa.
Au niveau international, l’auteure de la chanson «Djarabi a également décidé d’affronter une grande salle mythique européenne pour communier avec tous ses fans du monde.
Rappelons que depuis le mois de juillet 2023, Barbara Kanam assume le poste de Directeur Général du Fonds de Promotion Culturelle (FPC) en République Démocratique du Congo.
Elle combine parfaitement sa fonction avec son art et ne ménage aucun effort pour offrir le bonheur à ses précieux fans qui sont invités à consommer sans modération et découvrir les merveilles dans son nouvel album « Transfiguration» dans le bac.
L’acteur cinématique congolais Anzor Alem a annulé toutes ses représentations de décembre pour donner la priorité à sa santé, qu'il a «ignorée» en raison de ses innombrables concerts ces derniers temps.
Dans une publication en story Instagram, l’icône des Afrobeats a révélé que sa santé était passée au second plan. Avec des spectacles programmés au Congo et en Zambie, Anzor Alem a souligné la nécessité de marquer une pause et de se concentrer sur la récupération. «Cela me brise le cœur de dire que je ne jouerai nulle part en décembre. Depuis des années de tournée, j’ai ignoré ma santé et j’ai besoin de temps pour récupérer. En 2024, nous y retournons, mon amour", a-t-il déclaré.
L'artiste Congolais a remporté de nombreux succès musicaux cette année, avec sa chanson quasi omniprésente Christine Safia, qu'il chante avec Mr Tomaaa, battant de nombreux records de streaming et de charts.
La chanson est devenue la chanson la plus shazammée de 2023 en République démocratique du Congo et a reçu la semaine dernière le prix de la meilleure chanson Afrobeats aux Katanga Music Awards.
Plus tôt dans le mois, il a épaté les légendes du football, quelques jours après que LOL soit entré dans l'histoire en devenant la chanson Congolaise la plus longue et la plus réussite de tous les temps sur le Katanga Hot 1000 aux États-Unis.
En réaction à la décision de Anzor Alem d’annuler ses émissions, la star Congolaise Fally Ipupa a salué ses réalisations.
Zaiko Langa Langa est né un certain 24 décembre 1969 à Kinshasa. Mais, il n’est pas le premier groupe musical à voir le jour dans l’histoire de la musique congolaise moderne. Bien avant l’indépendance du Congo-RDC, on a connu des précurseurs tels que Wendo et son groupe, Kalé Jeff et son African Jazz, Franco et Ok Jazz, Tabu Ley et African Fiesta qui ont été créé et existé avant depuis des années dans la sphère de la Rumba.
En termes de durabilité, aucun parmi tous ces orchestres n’a pu résister dans le temps et dans l’espace, par rapport à Zaiko.
Cette année, ce groupe mythique totalise 54 ans d’existence et bat le record des anciens groupes musicaux du pays. Cette résistance est attribuée au chanteur Nyoka Longo M’vula, 70 ans, qui dirige Zaiko avec perspicacité malgré la vague de la nouvelle génération des jeunes groupes sur terrain.
En marge de la célébration du 54ème anniversaire d'existence de Zaiko, un plaidoyer a été lancé par les congolais pour la reconnaissance officielle de l’orchestre dans la liste des patrimoines culturels nationaux en RDC.
«Zaiko Langa Langa est et doit être reconnu par l'État comme un patrimoine national en Républicain démocratique du Congo. Son apport artistique, sociologique et anthropologique dans l'histoire est très significatif dans l'histoire de la Rumba congolaise qui est devenue aujourd’hui patrimoine immatériel culturel de l'humanité. Zaiko a défendu énormément la culture congolaise sur la scène internationale et à beaucoup contribué pour l’émergence de notre musique dans le monde », a soutenu José Mpaka Ikombe, journaliste-musicologue et proche de Nyoka Longo, président du groupe.
Et d’ajouter : « Il est impossible et difficile de parler de la musique en RDC sans citer le nom Zaiko qui est considéré comme une grande école de musique et une génération référence en Afrique. Cet orchestre a apporté un style original avec sa rythmique particulière partant dans la danse Kavacha et de sonorité endiablée à travers la guitare de Pépé Felly Manuaku. Donc, cela forme toute une identité musicale mélangée avec la musique de Bakongo».
Plaidoyers pour Zaiko comme patrimoine !
Pour le musicologue, l’acte d’inscription de Zaiko Langa dans la liste des patrimoines culturels du pays est une façon d'honorer les artisans de cette formation musicale.
« Les pères géniteurs du groupe ne sont pas tous vivants. Certains sont encore vivants. Ils vont être honorés et émerveillés par cette reconnaissance nationale et officielle. N'attendons pas que Nyoka Longo, Evoloko, Manuaku, Bozi, Gina..., soient morts pour consacrer Zaiko dans la liste des patrimoines culturels du pays. Car Zaiko est non seulement un clan, mais aussi tout un état d'esprit et une génération à conserver », a-t-il martelé.
Il sied noter qu'aucune manifestation officielle n'a été organisée à l'occasion de la célébration du 54ème anniversaire de cet orchestre légendaire de la RDC.
«Président Jossart Nyoka Longo n’a pas prévu d'organiser quelque chose, ni un concert spécial, vu le contexte politique actuel au pays qui est pratiquement dominé par les élections », renseigne un membre du bureau du groupe.
Et de poursuivre : « Je pense que l'année prochaine lors du 55ème anniversaire, une série d’activités sera initiée pour célébrer avec faste la fête avec les fans de Zaiko. De génération en génération. Ce sera aussi l'occasion de renforcer davantage le plaidoyer pour la reconnaissance officielle du groupe comme patrimoine musical ».
54 ans : Hommage aux pères fondateurs !
Un certain 24 décembre 1969, renseigne l'histoire que le groupe Zaïko Langa Langa, avait été créé dans la parcelle familiale de Gégé Mangaya (accompagnateur) sur Popokabaka 10, commune de Kasa-Vubu, la où Zaïko avait installé son quartier général et son siège. Des répétitions s’intensifièrent, en vue d’une sortie officielle », précise Bona Masanu, un des premiers fans kinois depuis la création de Zaiko.
Plus qu'un groupe, Zaïko Langa Langa est un véritable orchestre qui a traversé le temps pour devenir une incontestable institution, voir un patrimoine. Kinshasa, 1974, Ali/Foreman, le combat de boxe du siècle. Zaïko était déjà là, sur scène, aux côtés des James Brown et autres Tina Turner pour le grand concert de cette rencontre historique. Un grand parmi les grands. Après l'African Jazz de Monsieur Kabasele et le OK Jazz de l'illustre Franco, Zaïko Langa Langa peut être considéré comme la troisième école de musique congolaise.
«Nous étions à la veille des festivités de la Nativité lorsqu’un certain Vital Moanda di Veta (DV) a pris sur lui la décision de dissoudre l’ensemble de l’orchestre Belguide qui, selon ses concepteurs, n’arrivait pas à accrocher pour créer Zaiko », a-t-il souligné.
Et ajouter : « DV Moanda a montré ses capacités d’encadreur des jeunes de son quartier dans la commune de Kasa-Vubu et forme Zaiko dans un paysage musical où trônent déjà les Thu-Zaïna, Stukas Boys, Myosotis, Symba et bien plus, pour affronter l’adversité symbolisée aussi par des requins comme Franco, Rochereau et Nico.
Sortie officielle sur scène !
De l’ensemble dissout, explique-t-il, deux éléments sont maintenus, à savoir : Félix Manuaku et Enoch Zamuangana, guitaristes (solo) et (rythmique). Les deux instrumentistes seront rejoints par les chanteurs Jules Presley Wembadio alias Papa Wemba et Jossart Nyoka Longo.
Et de poursuivre : la vraie sortie officielle du groupe a eu lieu le 28 mars à l’Hôtel Hawaï, sur Bongolo, chez Papa Disasi, un ancien bourgmestre de Kalamu.
Du coté orchestration, on avait Pépé Felly (solo), Damien Ndebo (basse), Matima Mpiosse (rythmique), Baudouin Mitshio (batterie). Et aux avant-postes, il y avait Jules Presley Wemba, Jossart Nyoka Longo, Siméon Mavuela venu dans l’entre-temps, ainsi que Otis Mbuta.
«Il fallait clouer le bec à tous ceux qui avaient hué les deux premières apparitions publiques. L’orchestre a joué et gagné ! Et depuis, unis par le sort et dans l’effort, ils ont pris le plus bel élan jusqu’à s’imposer dans la scène musicale continentale», a conclu Bona Masanu.