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RDC : Albert Zeufack annonce un autre projet de construction de la fibre optique sur la nationale numéro 2

En pince pour le développement de l’ Afrique, le Camerounais Albert Zeufack ne pouvait rester insensible au retard de la RDC en terme de connectivité. Le directeur des opérations de la Banque mondiale a annoncé que la Banque mondiale va accroitre son engagement dans ce secteur avec un projet de construction de la fibre optique le long de la route nationale numéro 2 entre Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental, et Bunia, en Ituri.
Cette information est donnée lors de l’inauguration de la nouvelle ligne de la fibre optique CAB 5 Kinshasa- Moanda, tenue jeudi 16 mars 2023 à Kinshasa. Selon Albert Zeufack, la RDC présente un taux de pénétration de l’Internet mobile de 23, 77%, un des plus bas d’Afrique.
Le rapport de 2022 de l’Union internationale de Télécom (UIT) sur le développement numérique « classe la RDC dans le groupe des pays les moins avancés en termes de connectivité, des tarifs des services des télécommunications », a confirmé le directeur des opérations de la Banque mondiale.

Le ministre des PTNTIC (Postes Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’information et de la communication) procédait à la coupure du ruban symbolique marquant l’inauguration de la nouvelle ligne fibre optique Kinshasa-Moanda. Long de 690 kilomètres, ce réseau relie la voie routière de Matadi à Moanda. A en croire, Daniel Vanderstraete, administrateur GBS et représentant des associés de l’entreprise Fiber Access Service Technology, (FASTE CONGO) une entreprise de droit congolais née du consortium formé par global Broad Band Solution, la cérémonie de ce jour est le résultat du partenariat public-privé.
Pour Daniel Vandertraete, Faste Congo qui totalise ses 20 ans d’existence en RDC, vient de marquer ce jour, un grand pas dans la mise en œuvre du contrat d’un nouveau genre de partenariat public-privé, qui lie FAST CONGO avec la Société Congolaise de Fibre Optique, SOCOF. Un contrat qui a pour objectif l’exploitation et la maintenance du réseau de Fibre Optique CAB 5, signé le 14 mars 2022.
DIGITAL Business Africa
Jean Materne Zambo, source : Cellule presse PTNTIC

 

RDC : Albert Zeufack annonce un autre projet de construction de la fibre optique sur la nationale numéro 2
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Totalité des droits dus à la salariée en congé de maternité, RDC : Eric Tshikuma dans la bataille pour la modification de l’article 130 du Code du Travail

En ce mois de célébration des droits des femmes, le député national TSHIKUMA a déposé, ce lundi 20 mars 2023, au Bureau de l’Assemblée Nationale, la proposition de Loi modifiant et complétant le Code du Travail en vigueur en République Démocratique du Congo.
Cette initiative lui a été inspirée par une Juriste, Mme Derthy EKOFO. Et elle a bénéficié particulièrement du concours d’un autre Juriste-Analyste, Monsieur Alain ENGUNDA IKALA.
En effet, cette modification concerne particulièrement l’article 130 alinéa 2 du Code du Travail en y insérant le droit à la totalité de la rémunération due à la femme salariée durant son congé de maternité en lieu et place de seulement du deux tiers comme c’est le cas actuellement.
«La réalité est telle que la salariée perd environ 34% de ses revenus en cette période considérée d’inactivité alors qu’elle n’en est pas une. Car, la femme accomplit sa mission sociale de donner vie pour peupler le sol congolais. C’est ce 1/3 de ces revenus perdus au regard de la loi que nous voulons, en tant que législateur, les lui restituer afin qu’elle bénéficie de la totalité de sa rémunération pour assurer son entretien et celui de son enfant », a déclaré Eric Tshikuma.
Cette démarche, inspirée par des congolaises salariées et soutenue par des jeunes congolais, ne vise d’après lui qu’à soutenir l’émancipation de la femme en lui permettant de concilier sa vie professionnelle, familiale et privée.

A lui de préciser : « il est temps de faire évoluer le regard de notre société sur la maternité dans un élan de promotion des droits de la femme en RDC. La grossesse (et le congé de maternité) ne devrait pas être considéré comme un désavantage professionnel ouvrant une brèche à une discrimination indirecte fondée sur le sexe ou à un refus contraignant de pour la salariée de tomber enceinte. Nous pensons que la stabilité des revenus financiers de la femme salariée devrait être sécurisée pendant son congé de maternité».
Il a par ailleurs soutenu que cette pratique n’est pas une invention congolaise. La plupart de Code du Travail des pays de l’Afrique Subsaharienne dont nos voisins garantissent l’octroi de la totalité de la rémunération pour maintenir la stabilité de revenus à la femme au moment où elle en a le plus besoin.
«Cette modification permettra donc à la RDC non seulement de valoriser la femme et l’enfant nouveau-né mais aussi à s’aligner avec les pratiques régionales. Nous voulons d’un débat enrichissant afin d’y parvenir avant la fin de la session de Mars en cours. Les Présidents Mboso et Bahati sont sensibles sur les réflexions axées sur les droits de la femme tout comme comme le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, champion de la Masculinité positive en Afrique », a - t- il conclu.
LPM

 

Totalité des droits dus à la salariée en congé de maternité, RDC : Eric Tshikuma dans la bataille pour la modification de l’article 130 du Code du Travail
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Une traversée en plein jour à l’Union Sacrée de la Nation : André-Alain Atundu Liongo s’aligne derrière Félix Tshisekedi !

«L’évolution de l’Etat détermine le comportement de l’Homme politique en fonction des dispositions constitutionnelles de gouvernance et de sa perception individuelle de l’intérêt majeur et structurel des populations. La démocratie constitutionnelle consacre la co-existence de plusieurs courants de pensée et de partis appelés à agir dans une synergie nationale pour le plus grand bien de nos populations à travers les institutions de la République. La conscience des intérêts majeurs et structurels de nos populations résulte de mon séjour fréquent et régulier dans ma contrée de Bumba au contact intime des réalités quotidiennes et inédites. Le développement du Pays et l’épanouissement de nos populations établissent que leur intérêt majeur et bien compris réside dans le programme du développement du Pays à partir de 145 territoires. Une version économique et managériale de la décentralisation politique. Cette conviction profonde m’amène aujourd’hui à opter à œuvrer avec le Chef de l’Etat dans ce cadre et partant à intégrer la mouvance présidentielle à travers la structure qu’il a mise en place : l’Union sacrée de la Nation». Tels sont, en luminaire, les adieux d’André-Alain Atundu Liongo, l’une des figures emblématiques de la sphère politique RD Congolaise, au Front Commun pour le Congo (FCC) du Président honoraire et sénateur à vie Joseph Kabila Kabange. Conscient de chacun de ses actes, Alain Atundu a brisé l’omerta hier, lundi 20 mars 2023, devant la presse réunie au cercle de Kinshasa, où il a solennellement annoncé son adhésion à l’Union Sacrée de la Nation.
Avec l’accompagnement de la Convention pour la Démocratie et la République (C.D.R), son propre parti politique, l’Ambassadeur Atundu Liongo entend, manifestement, s’appuyer sur sa longue et riche carrière politique pour prêter main forte à Félix Antoine Tshisekedi, Président de la République, Chef de l’Etat, dans son combat visant à remettre la RDC sur les rails du progrès durant son passage à la magistrature suprême. Dans sa communication devant les chevaliers de la plume, Alain Atundu a dit toute sa disponibilité à s’investir, au nom de la cohésion nationale, en faveur du rayonnement de la vision du Président Tshisekedi, en ce moment marqué par une crise sécuritaire grandissante dans l’Est suite à l’activisme du M23, soutenu par le Rwanda.
Choix d’un regroupement politique au sein de l’USN
«L’opinion sera bientôt fixée sur notre adhésion à un regroupement de l’Union Sacrée. Telle est mon approche pour contribuer à la cohésion nationale et au leadership du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO dans la conduite de l’action de développement de notre Pays. Puisque le développement du Pays et l’épanouissement des Populations sont conditionnés par la paix, nous allons résolument œuvrer sous l’éminente direction du Chef de l’Etat, pour l’effectivité de son leadership par la conquête de nos territoires occupés par les agresseurs. Cette corrélation conduit à transformer une exigence logique en une causalité par la nécessité des faits. Tel est le fondement de la priorité absolue de l’intégrité territoriale par rapport aux élections au point de tenir le processus en état, sans pour autant renier notre foi inébranlable en la démocratie en tant que valeur fondatrice de gouvernance dans notre Pays », a déclaré l’Ambassadeur Atundu. Il convient de souligner que cette adhésion intervient dans un contexte où les élections se pointent à l’horizon. Après le départ de Moïse Katumbi et d’Ensemble, l’arrivée du Leader de Bumba est donc un renfort de taille au sein de l’Union sacrée, qui se devra, au moment venu, de mettre en place des stratégies efficaces en vue de la réélection du Président Félix Tshisekedi…
La Pros.

POINT DE PRESSE
Mesdames et Messieurs de la Presse,
Distingués Invités,

De prime abord, je tiens à vous souhaiter la plus cordiale bienvenue à ce point de presse que je tiens en tant que Président National de C.D.R. – Convention pour la Démocratie et la République – parti politique qui existe depuis 2004 et dont le siège se trouve à Bumba, dans la Province bucolique de Mongala. Echanger avec la presse est toujours un moment agréable et enrichissant que j’apprécie particulièrement et à sa juste valeur. Permettez-moi, à cette occasion, de saluer la présence des personnalités politiques qui ont bien voulu rehausser de leur présence cette prestation médiatique.
Mesdames, Messieurs,

L’évolution de l’Etat détermine le comportement de l’Homme politique en fonction des dispositions constitutionnelles de gouvernance et de sa perception individuelle de l’intérêt majeur et structurel des populations. La démocratie constitutionnelle consacre la coexistence de plusieurs courants de pensée et de partis appelés à agir dans une synergie nationale pour le plus grand bien de nos populations à travers les institutions de la République.
La conscience des intérêts majeurs et structurels de nos populations résulte de mon séjour fréquent et régulier dans ma contrée de Bumba au contact intime des réalités quotidiennes et inédites. Le développement du Pays et l’épanouissement de nos populations établissent que leur intérêt majeur et bien compris réside dans le programme du développement du Pays à partir de 145 territoires.
Une version économique et managériale de la décentralisation politique.
Cette conviction profonde m’amène aujourd’hui à opter à œuvrer avec le Chef de l’Etat dans ce cadre et partant à intégrer la mouvance présidentielle à travers la structure qu’il a mise en place : l’Union sacrée de la Nation.
Dans cet ordre d’idées, l’opinion sera bientôt fixée sur notre adhésion à un regroupement de l’Union Sacrée. Telle est mon approche pour contribuer à la cohésion nationale et au leadership du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO dans la conduite de l’action de développement de notre Pays. Puisque le développement du Pays et l’épanouissement des Populations sont conditionnés par la paix, nous allons résolument œuvrer sous l’éminente direction du Chef de l’Etat, pour l’effectivité de son leadership par la conquête de nos territoires occupés par les agresseurs.
Cette corrélation conduit à transformer une exigence logique en une causalité par la nécessité des faits.
Tel est le fondement de la priorité absolue de l’intégrité territoriale par rapport aux élections au point de tenir le processus en état, sans pour autant renier notre foi inébranlable en la démocratie en tant que valeur fondatrice de gouvernance dans notre Pays.
Dans ce contexte, la cohésion nationale et la synergie d’action de tous les acteurs politiques s’imposent comme condition sine qua non pour la survie de l’Etat et pour que la voix de la République Démocratique du Congo soit entendue de façon intelligible et sans discordance dans une belle production symphonique grâce à une coexistence plurielle et démocratique telle que reconnue par la Constitution.
Cette harmonie, sur le fond d’une synergie d’action, permettra au Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO d’évoluer aisément dans tous les cercles où l’intégrité de la République Démocratique du Congo l’amènera à siéger et à la République Démocratique du Congo de retrouver sa dignité pour jouer efficacement son rôle de gâchette dans le concert des Nations africaines.
Cette gâchette n’est évidemment pas dirigée contre les autres continents ou un Etat quelconque mais elle est plutôt un élément déclencheur et d’entrainement de sa vocation dans le rendez-vous du donner et du recevoir universel – Et ce, sans complexe aucun.
Ainsi prend fin la communication de ce jour.
Merci pour votre aimable attention.
Fait à Kinshasa, le 20/03/2023
Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO
Président National de CDR
« Convention pour la Démocratie et la République »

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L’UDS affirme que la CPI s’est discréditée avec le mandat contre le Président Vladimir Poutine

Le Président National de l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, Monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a jugé ridicule le mandat international lancé contre le Président de la Fédération de Russie, Monsieur Vladimir Poutine par la Cour Pénale Internationale au sujet d'une sombre affaire de déportation des enfants ukrainiens en Russie.
Au nom de l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, le Président Kabasele Tshimanga tient à rappeler que la Fédération de Russie n'est pas membre de la Cour Pénale Internationale comme les Etats-Unis d'Amérique. A ce titre, ses citoyens ne sont pas poursuivables devant la CPI.
Le Président National de l'UDS a ajouté qu'en posant un acte farfelu de ce genre, la Cour Pénale Internationale a démontré clairement qu'elle est réellement une institution judiciaire politique au service de l'impérialisme international.
Cette Cour s'est discréditée dans l'opinion internationale.
Le Président Kabasele Tshimanga s'étonne que la Cour Pénale Internationale qui prétend jouir d'une certaine neutralité, n'a jamais poursuivi les Présidents américains auteurs moraux des massacres et des violations massives des droits de l'Homme en Irak, en Afghanistan ou au Yémen, par exemple.
Le Président National de l'UDS invite, par cette occasion, toutes les forces progressistes et anti-impérialistes du monde à s'unir autour de la Fédération de Russie pour faire barrage contre cette aventure rocambolesque de la CPI qui vient d'afficher publiquement son parti-pris.
Ce mandat d'arrêt international prouve enfin la manipulation de la Cour Pénale Internationale par les Etats-Unis d'Amérique.
Jean Kabeya Mudiela Ndungu/CP

 

L’UDS affirme que la CPI s’est discréditée avec le mandat contre le Président Vladimir Poutine
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Une majorité des Congolais rejettent la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est

Un sondage réalisé en janvier 2023 par le GEC, Ebuteli et Berci
montre un rejet des solutions portées par l’EAC au problème de
l’insécurité dans la partie orientale de la RDC. Cela fait peser des
doutes sur l’acceptabilité de sa force régionale et révèle que le
gouvernement congolais est soumis à une forte pression nationaliste de son opinion dans la gestion de cette crise. Cette note est la deuxième d’une série de trois analysant les résultats de ce sondage.
La crise de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), qui a étendu le territoire sous son contrôle dans la province du Nord-Kivu tout au long de l’année 2022 et encore plus rapidement depuis octobre dernier, a occupé une grande partie de l’attention médiatique et politique ces derniers mois.
Notre dernier sondage, réalisé en janvier 2023, révèle que le gouvernement congolais est soumis à une forte pression populaire, non seulement pour résoudre cette crise, mais aussiquant à la manière de la résoudre.
Tout d’abord, les revendications du M23, à savoir négocier avec le gouvernement, probablement en vue d’une réintégration dans l’armée est rejetée massivement : 82 % des personnes interrogées « ne croient pas » qu’il serait « acceptable que le gouvernement négocie avec le M23 pour mettre fin au conflit avec ce groupe ».
Au sujet de la meilleure façon de régler le problème des groupes armés congolais, une faible minorité (11 %) pense qu’il s’agit de « leur proposer des postes dans l’armée et l’administration », nettement derrière « leur proposer des places dans un programme de
démobilisation » (47 %) et « les désarmer par la force » (43 %).
RÉSUMÉ
Le paradoxe de l’opinion politique congolaise
Résultats d’un sondage national
A onze mois des élections, comment les Congolais perçoivent-ils l’état de leur pays et des institutions de la République, le processus démocratique et le conflit dans l’Est ?
Tel était l’objectif du dernier sondage, réalisé par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), Ebuteli et Berci en janvier 2023, par téléphone auprès de 3 632 personnes dans les 26 provinces.
Les résultats seront publiés dans trois notes thématiques distinctes sur les élections, la sécurité et la gouvernance.
L’opinion publique congolaise semble empêtrée dans un paradoxe : la plupart des Congolais sont de plus en plus critiques à l’égard de la façon dont leur pays est gouverné.
Et pourtant, lorsqu’on leur demande pour qui ils voteraient si des élections avaient lieu dimanche prochain, une nette majorité répond que ce serait pour le président sortant, Félix Tshisekedi.
Ces tendances sont claires. En janvier 2023, seulement 39 % des personnes interrogées ont déclaré que le pays allait dans la bonne direction, contre 61 % en 2019, juste après l’arrivée de Tshisekedi au pouvoir. Bien que ce chiffre soit encore plus élevé que pendant
les dernières années de la présidence de Joseph Kabila – 27 % pensaient que le pays allait dans la bonne direction en novembre 2017 et 19 % en février 2018 – il est toujours clair que le gouvernement actuel a du mal à satisfaire ses citoyens. Ces tendances peuvent aussi être observées dans la chute des opinions favorables du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et du président Tshisekedi. Le pourcentage de personnes ayant une bonne opinion de Sama a chuté de 66 % lors de sa nomination en
2021 à 29 % aujourd’hui, alors que Tshisekedi a vu sa cote tomber de 62 % en mars 2019 à 36 % en janvier 2023.
Le scepticisme se manifeste dans presque tous les aspects de la vie publique. Ils sont 40 % des répondants à penser que la sécurité dans l’est du Congo ne s’est pas améliorée depuis la déclaration de l’état de siège en mai 2021 ; 29 % disent qu’elle s’est nettement empirée. Soixante-cinq pour cent des personnes interrogées affirment que l’économie s’est détériorée depuis l’arrivée au pouvoir de Sama il y a presque deux ans, et 67 % soutiennent que le gouvernement n’est pas efficace dans la lutte contre la corruption. Le seul secteur pour lequel une pluralité de personnes interrogées (66 %) indiquent que le
gouvernement a fait du bon travail est l’éducation. Ceci est probablement le résultat de l’éducation primaire gratuite, probablement la plus grande réforme menée par le régime
Tshisekedi.
Et pourtant, comme le montre notre première note thématique, Tshisekedi remporterait les élections par une nette marge : 50 % des sondés qui ont l’intention d’aller voter disent qu’ils choisiront le président sortant, ce qui suggère que même unifiée, l’opposition aurait du mal à le battre. Le second serait Moïse Katumbi (17 %), Martin Fayulu arrivant en troisième position (10 %).
Comment est-il possible qu’une population aussi critique à l’égard du président puisse dire en même temps qu’elle a l’intention de le réélire de façon aussi retentissante ?
Premièrement, et c’est probablement le résultat le plus sombre de ce sondage, une grande partie de la population va tout simplement se tenir à l’écart – près de 54 % des répondants affirment qu’ils n’ont pas l’intention de voter. Mais la méfiance est aussi élevée envers
l’opposition. Le pourcentage de personnes ayant une bonne opinion de ses leaders est en baisse, au même rythme que le déclin du président : entre mars 2021 et janvier 2023, il est passé de 46 % à 33 % pour Martin Fayulu ; pour Moïse Katumbi, de 61 % à 31%.
Les politiciens ne sont pas les seuls à être touchés : 58 % des personnes interrogées estiment que la société civile n’a pas amélioré la gouvernance du pays. Même le cardinal catholique Fridolin Ambongo voit sa cote de popularité baisser de 67 % à 53 % au cours de la même période. Pour le prix Nobel de la paix Denis Mukwege – dont certains pensent qu’il pourrait se présenter aux élections – sa cote est passée de 78 % à 44 %.
Les acteurs internationaux ne sont pas épargnés. Comme le montrera notre deuxième note thématique de cette série, une nette majorité de Congolais rejette la collaboration militaire avec les armées de la Communauté d’Afrique de l’Est – entre 64 % et 78 %, selon les pays.
Une majorité écrasante de 67 % souhaite le départ de la mission de maintien de la paix de l’ONU (Monusco), un changement spectaculaire par rapport aux 29 % de personnes qui étaient de cet avis en octobre 2016. Pas un seul des donateurs principaux du pays ne peut prétendre disposer d’une opinion clairement positive aujourd’hui au Congo. C’est une chute précipitée par rapport à la période post-électorale, où des majorités de plus de 75 % avaient une bonne opinion de la France, des États-Unis, de la Belgique et du Royaume-Uni. Les exceptions frappantes sont la Chine et la Russie – cette dernière est désormais le pays étranger le plus populaire, avec 61 % d’opinions favorables, contre 35 % en octobre 2016.
Ces tendances sont troublantes. Dans le passé, c’est l’engagement civique des Congolais qui a permis de repousser l’autoritarisme, la capture de l’État par les élites et les conflits.
Au début des années 1990, c’est la société civile qui a été le fer de lance de la transition d’un régime à parti unique vers la démocratie, en se mobilisant dans les rues lorsque les élites bloquaient les progrès. Ce modèle a de nouveau été suivi lors des manifestations
massives qui ont secoué le pays entre 2015 et 2018 en réponse aux tentatives de modification de la Constitution et de truquage du processus électoral. Et les politiciens, en particulier les parlementaires, ont toujours payé le prix de leurs mauvaises performances, en perdant le pouvoir dans les urnes.
Aujourd’hui, cependant, même si les Congolais soutiennent massivement la démocratie plutôt que tout autre modèle de gouvernement (77 % à la mi-2022), seuls 26 % sont satisfaits du fonctionnement de leur démocratie – c’est une baisse par rapport aux 62 % immédiatement après les élections de 2018. L’engagement civique est-il désormais sur le déclin ? Les prochaines élections constitueront un test à cet égard. Un nombre croissant de Congolais – 58 %, soit beaucoup plus que par le passé – pensent que leur destin est entre leurs mains.
L’épineuse question de la nationalité
Ceci étant, il n’est pas certain que le M23 soit reconnu comme un groupe armé congolais par une majorité des sondés, étant donné le soutien que le gouvernement rwandais lui apporte et le rejet des communautés rwandophones qui le composent en majorité.
En effet, et en dépit de la présence de Rwandophones sur l’actuel territoire de la RDC bien avant la colonisation, leur appartenance à la nation congolaise reste remise en question par une majorité de sondés : seuls 25 % d’entre eux sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle « il y a des Tutsi qui sont Congolais » et 27 % affirment qu’« il y a des Hutu qui sont congolais ». On peut du reste noter que ce rejet ne s’exprime pas de manière très différente à l’égard des Tutsis qu’à l’égard des Hutu à l’échelle nationale, et qu’il concerne aussi la communauté Banyamulenge (27 % soutiennent l’affirmation qu’ils
sont congolais), Alur (24 %) et Hema (31%).
Ce sentiment de rejet a par ailleurs peu évolué, voire à plutôt diminué, en dépit de la crise du M23 : en 2016 des chiffres très proches avaient été enregistrés en réponse à ces mêmes questions. En dépit du caractère très problématique de ces opinions, cette
évolution ne cadre pas avec le narratif d’une mobilisation en cours au plan national en vue d’un génocide contre les Tutsi.
De plus, en dépit du fait que le M23 opère dans la province du Nord-Kivu, on constate une plus grande acceptation de ces communautés à cette question dans cette zone qu’ailleurs :
40 % des sondés Nord-Kivutiens y estiment « qu’il y a des Tutsi qui sont Congolais », 45 %
« qu’il y a des Hutus qui sont Congolais » et une majorité (54 %) juge que « les Banyamulenge sont congolais ». Ceci s’explique sans doute en partie par la présence d’une communauté rwandophone conséquente dans cette province.
De même, contrairement au reste du pays, les ressortissants de l’Ituri considèrent majoritairement que les « Hema » et les « Alur », deux communautés présentes dans cette province, sont Congolais.
Ceci semble indiquer qu’une partie de la cause de ce rejet est un manque d’information, ou une désinformation, qui touche davantage les populations qui n’ont pas de contact direct avec ces communautés. Il y a toutefois une exception à cette tendance : les sondés du Sud-Kivu rejettent davantage qu’ailleurs l’idée que « des Hutu », « des Tutsi » et « les Banyamulenge » sont Congolais, en dépit de la présence de cette dernière communauté dans la province.
Un autre fait peut aussi en partie expliquer ces réaction : la majorité des Congolais interrogés est hostile au droit du sol, et donc sans doute davantage convaincues que la nationalité dépend de l’affiliation communautaire : 57 % des personnes interrogées réfutent
ainsi l’idée que « toute personne dont la famille a habité au Congo depuis avant 1960 est Congolais ».
Une forte hostilité à la présence de forces étrangères
Les processus régionaux en cours pour tenter de résoudre l’insécurité dans l’est de la RDC font également l’objet d’une grande défiance : 70 % des personnes interrogées « ne croient pas » que les discussions entre « l’État et les groupes armés à Nairobi pourraient ramener
la paix dans l’est du pays », et 71 % d’entre eux ne croient pas non plus que « les discussions entre la RDC et les pays voisins pourraient ramener la paix dans l’est du pays ».
De même, la création d’une Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EACRF), dont le principe avait été adopté par les chefs d’État de la région en avril 2022 pour traquer les groupes armés dans l’est de la RDC est rejetée par une majorité de Congolais : 69 %
des personnes interrogées « ne croient pas » qu’elle conduira à l’éradication totale des groupes armés.
Ceci est le cas y compris pour l’armée kényane, déployée notamment face au M23 : 68 % ne soutiennent « pas » ou « pas du tout » « la mutualisation des forces entre la RDC et le Kenya ».
L’opposition à la plupart des autres contingents qui doivent composer cette force est plus élevée encore : ce chiffre est de 72 % pour le Burundi, 73 % pour l’Ouganda et même de 78 % pour le Rwanda, qui a été exclu de cette force. Seule l’armée du Soudan du Sud rencontre un rejet moindre, même s’il reste majoritaire : 64 % des sondés y sont opposés.
Ce rejet est encore plus élevé dans les provinces concernées. Ainsi le contingent ougandais, qui devrait se déployer en Ituri dans le cadre de l’EACRF, et qui y est déjà présent avec l’opération Shujaa, y est moins soutenu qu’en général (23 % en Ituri, contre 25% au plan national). Le même phénomène est constaté pour le Burundi au Sud-Kivu (13% de soutien, contre 26% au plan national) ou encore pour le Soudan du Sud dans les provinces du Haut et du Bas Uélé (20% contre 35% au plan national).
Seule exception à cette tendance : le Nord-Kivu, dont les répondants sont moins défavorables à une mutualisation avec les armées étrangères qu’au plan national : à 41 % pour le Kenya et à 33 % pour l’Ouganda. Une mutualisation avec l’armée rwandaise serait
même envisageable pour 37 % des sondés de cette province. Cette différence pourrait s’expliquer par la plus grande intégration du Nord-Kivu aux circuits économiques nationaux et régionaux. L’hostilité à l’égard de ces contingents étrangers y reste toutefois majoritaire.
En réalité, c’est bien la présence et le bilan des armées étrangères qui sont rejetés, plus que les pays en question. Le Kenya est un bon exemple de cela puisque l’image du pays
en tant que tel reste relativement bonne, au même niveau que l’Afrique du Sud ou le Congo-Brazzaville, et en tout cas bien meilleure que l'Ouganda ou le Rwanda, sans pour autant rendre l’idée de sa présence militaire acceptable.
On constate de même que l’image des pays qui ont déjà envoyé des troupes dans l’est de la RDC se dégrade : ainsi 71 % des sondés ont une « mauvaise » ou « plutôt mauvaise » opinion de l’Ouganda (contre 68 % en avril-juin 2022) et 71 % des sondés sont désormais
hostiles au Burundi (contre 60 % précédemment).
On peut aussi noter que la Russie est le pays qui jouit de la meilleure image parmi tous ceux qui ont été interrogés lors de ce sondage, en dépit de son invasion de l’Ukraine, en février 2022. Ce pays semble bénéficier d’un sentiment anti-occidental et de l'échec de la communauté internationale à résoudre la crise du M23.
Le rejet à l’égard de la Mission de l’ONU en RDC est en effet important : 67% des sondés estiment qu’elle « ne contribue pas à grand-chose et doit partir », et seuls 24% qu’elle « fait
un travail important et doit rester ». La popularité de la mission est par ailleurs clairement en baisse : 67 % des sondés ont une opinion « plutôt mauvaise » ou « mauvaise » à l’égard de la mission, ce qui constitue un record depuis que nous réalisons ces sondages.
Le souhait de voir la mission partir est encore plus fort au Nord-Kivu (69%), un de ses principaux sièges, ce qui correspond bien aux manifestations d’hostilité à son égard,beaucoup plus intenses, fréquentes et meurtrières que dans d’autres provinces.
La défiance des provinces de l’Est à l’égard du gouvernement
En matière de sécurité, le jugement des Congolais est légèrement moins hostile aux mesures d’ordre national, comme l’état de siège, même si cette politique est majoritairement et de plus en plus considérée comme inefficace : 64% (+12 points) « ne croient pas » que cette mesure permettra d’éradiquer totalement les groupes armés dans l’Est de la RDC et seuls 29% des sondés estiment que la situation sécuritaire s’est globalement améliorée depuis son instauration (-1 point par rapport à avril-juin 2022).
Le jugement est encore plus négatif dans les provinces directement concernées par l’état de siège que sont le Nord-Kivu, et surtout l’Ituri, et dont les habitants semblent particulièrement hostiles à cette mesure.
De même, le bilan du gouvernement de Sama Lukonde est jugé « négatif » ou « totalement négatif » par 66% des sondés en ce qui concerne l’« insécurité à l’est de la RDC » et ce sentiment est encore plus négatif dans les provinces en conflit : à 79% pour le Sud-Kivu,
75% pour l’Ituri et 70% pour le Nord-Kivu. Ceci représente un défi pour le gouvernement, notamment compte tenu du poids électoral important de ces provinces.
Rares sont les habitants des ces provinces qui pensent que des « dialogues intercommunautaires pourraient permettre de résoudre les problèmes de sécurité qui touchent [leur] communauté » : seuls 5% des ressortissants de l’Ituri interrogés le pensent, 4% de ceux du Sud-Kivu et 2% de ceux du Nord-Kivu.
L’idée de « désarmer par la force » les « groupes armés congolais » est également moins soutenue au Sud-Kivu et au Nord-Kivu qu’ailleurs (24 et 34% respectivement, contre 43% au plan national). Les programmes de démobilisation y sont vus comme la meilleure, ou la moins mauvaise des solutions pour gérer ce problème : à 61 et 63% respectivement, contre 47% au plan national.
MÉTHODOLOGIE
Ce sondage a été réalisé du 14 au 17 janvier 2023 pour évaluer les quatre années de la gouvernance du président Félix Tshisekedi. L’enquête s’est déroulée auprès d’un échantillon de 4 000 répondants, dont 3 632 ont été retenus après nettoyage du fichier. La
base de données utilisée provient du répertoire national d'enquêtes de Berci, répartis en 26 provinces de la République démocratique du Congo. L’originale contient des renseignements sur la répartition géographique et les caractéristiques socio-économiques
des répondants : leur niveau social, leur niveau d’instruction, leur milieu de résidence et leur âge, ainsi que leurs coordonnées GPS.
Les données du sondage ont été pondérées en fonction du milieu (urbain/rural), du sexe et de la localisation géographique des répondants afin que la distribution de ces variables corresponde le plus possible aux données démographiques de l’Institut national de la
statistique (INS) et de la Ceni, avec une différence de moins de 1 % pour les localisations géographiques. Les résultats de l’enquête indiquent qu’il n’y a pas de différence significative entre les données pondérées et les données brutes. Cinquante enquêteurs et six contrôleurs formés en interne dans les techniques d’enquête
dite-Computer Assisted Telephone Interview (CATI), ont effectué les interviews téléphoniques et la supervision de cette enquête. Les questionnaires ont été conçus en reprenant une série de questions posées lors des enquêtes précédentes du GEC – BERCI,
notamment celles relatives à l’an 1, l’an 2 et l’an 3 de Félix Tshisekedi au pouvoir, afin de pouvoir faire une analyse comparative dans la mesure du possible.
Toutes les interviews sont réalisées à l’aide de tablettes électroniques et téléchargées
directement sur un serveur hébergé à distance par Ona.io, accessibles à tous en temps réel.
La base des données téléphoniques utilisée pour atteindre les répondants dans les 26 provinces et sur 145 territoires que compte la RDC a été constituée lors des enquêtes face à face aux domiciles des répondants, réalisées par Berci et le GEC en 2016, puis en 2022
par Berci, le GEC et Ebuteli auprès d’un échantillon de 5 335 personnes. La méthodologie
de dénombrement des ménages a été utilisée pour donner la même chance à chaque
personne habitant le village ou le quartier tiré d’être éligible.
La méthode d’anniversaire était appliquée pour le choix de la personne à enquêter, alors que celle de quotas a permis de garantir l’équilibre entre les genres.
Pour en savoir plus sur la méthodologie, aller sur le site du GEC
À propos Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) est un centre de
recherche indépendant basé au Center on International
Cooperation de l’Université de New York.
www.congoresearchgroup.org
Ebuteli est l’institut congolais de recherche sur la politique, la
gouvernance et la violence, basé à Kinshasa.

Une majorité des Congolais rejettent la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est
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Entretien avec Marc Perelman de France 24, Jean-Pierre Lacroix (ONU) : "Un conflit régional qui ne dit pas son nom" sévit au Nord-Kivu

Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de paix, a accordé un entretien à France 24. Le diplomate français juge "très grave" la situation dans le Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo. Le conflit entre les forces congolaises et le groupe rebelle M23 ont conduit au déplacement de centaines des milliers des personnes. Jean-Pierre Lacroix estime que ces tensions constituent un "conflit régional qui ne dit pas son nom".
Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de paix, s'exprime sur France 24 au sujet de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Elle rencontre des entraves toujours plus grandes sur le terrain, aggravées par la présence des mercenaires du groupe Wagner. Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, chef des droits de l'homme de la Minusma, a été déclaré "persona non grata" par la junte le 5 février, accusé d'"agissements déstabilisateurs et subversifs".
Mais, si les différends avec la junte malienne sont nombreux, "un certain nombre ont pu être réglés", estime toutefois Jean-Pierre Lacroix, qui entend soutenir la transition et "continuer à mettre en œuvre" le mandat onusien.
France 24

 

Entretien avec Marc Perelman de France 24, Jean-Pierre Lacroix (ONU) : "Un conflit régional qui ne dit pas son nom" sévit au Nord-Kivu
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Appel à la paix, UPC : Thomas Lubanga interpelle les groupes armés opérant en Ituri

*Thomas Lubanga Dylo, Président national de l'Union des patriotes congolais (UPC), a, au terme de sa visite de courtoisie au gouverneur intérimaire de l'Ituri, le commissaire divisionnaire Benjamin Alongabony, agissant au nom de son titulaire en mission de service à Kinshasa, réitéré son message de paix respectivement à la population iturienne et aux groupes armés à la cohabitation pacifique.
Abordé par la presse du gouvernorat, le Leader de l'UPC, Thomas Lubanga Dylo, accompagné des hauts cadres de son parti politique s'est exprimé en ces termes : " Je reste un activiste de la paix, à chaque fois que je peux apporter ma pierre à la construction de la paix, je le fais en toutes les circonstances. Je m'implique aujourd'hui, j'arrive bien sûr pour la tenue de mon congrès, mais je ne manquerai pas de lancer un message d'abord de responsabilité, les groupes armés devraient disparaître, on n'a pas besoin de quelques couleurs que ce soient, on n'a pas besoin", a-t-il fait savoir.
Et d'enrichir : " Celui qui a le droit de porter l'arme, ce sont nos éléments des FARDC et pas n'importe qui, nous devons leur dire cela, et nous allons aussi nous adresser à la population pour qu'elle puisse s'y impliquer à accompagner l'éradication de ces groupes armés», a-t-il laissé entendre.
Il a, à cette occasion, réitéré l'éducation à la cohabitation pacifique, interpellant particulièrement les groupes armés qui sèment la terreur et la désolation dans certaines parties de la province de l'Ituri.
LPM avec l’ACP

 

Appel à la paix, UPC : Thomas Lubanga interpelle les groupes armés opérant en Ituri
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L’urgence de la réforme minière en vue de la restauration de la paix à l’EST de la RDC

*La République Démocratique du Congo regorge de ressources minières stratégiques dont la demande ne cesse de croître, dans un contexte de transition énergétique et de nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cependant, les incohérences dans la politique de mise en valeur desdites ressources et la carence des Services publics chargés de l’implémenter, ont exacerbé la fraude ainsi que des razzias qui endeuillent la nation congolaise. Tout le drame tient dans le contraste entre les objectifs de développement socioéconomique, les stratégies géopolitiques et les réalités géostratégiques.
1. Problématique de l’exploitation minière artisanale et de l’insécurité à l’EST de la RDC
En 2001 déjà, les rapports du Groupe d’Experts des Nations Unies dénonçaient l’utilisation par des groupes armés des ressources naturelles, en particulier les minerais, pour leur enrichissement personnel et le maintien de leur mainmise sur la partie orientale de la DRC.

La production et le commerce des « minerais de sang », parmi lesquels figurent l’or, l’étain, le tungstène et le coltan, sont des facteurs majeurs du conflit qui agite la région des Grands Lacs.
A titre d’illustration, l’exploitation aurifère artisanale et à petite échelle est un secteur presque complètement informel et difficilement contrôlable. A travers les frontières poreuses, l’or passe entre les mailles du filet de la douane pour les autres pays voisins, avant d’être exporté vers les pays disposant d’infrastructures nécessaires à son raffinage. (Suisse, Chine ou Émirats Arabes Unis).
Près de 20 tonnes d’or sont extraites par an, essentiellement des sites dits «rouges» occupés par les seigneurs de guerre. La saignée est évaluée à un montant d’USD 1,2 milliard distraits du circuit formel chaque année. (Dunia Chongo P., 2022).
2. Contexte international favorable
Le contexte international est désormais favorable à toutes les initiatives visant l’exploitation licite des gisements miniers en Afrique, en vue de son progrès socioéconomique. Dans un environnement dominé par la guerre en Ukraine et la tentative russe de remettre en question l’ordre économique international, les voix s’élèvent pour mettre fin tant au pillage de ressources naturelles, qu’à l’insécurité et la misère de masse qu’il a engendrées depuis plusieurs décennies.
Lors de sa visite en RDC le 31 janvier 2023, le Souverain Pontife s’est insurgé contre la recolonisation économique de l’Afrique, et a demandé expressément aux pays occidentaux de retirer leur main des mines africaines. Qu’ainsi n’advienne plus jamais !
Le 07 février 2023, il s’est tenu à Cap Town, le forum Investing in mining Indaba 2023 au cours duquel les principaux investisseurs ont rencontré les pays miniers, en vue de décadenasser les investissements dans les mines africaines.
A cet effet, les conférenciers ont résolu de bâtir des nations fortes qui pourront stabiliser et sécuriser les zones minières, dans le but d’entreprendre l’exploration minière à grande échelle et mobiliser le financement.
Pour la RDC, les perspectives s’annoncent meilleures du fait de l’augmentation de la demande et de prix des minerais stratégiques extraits de son sous-sol, sur fond de transition écologique nécessitant la mutation vers la voiture électrique. Cette révolution technologique va multiplier par 10 la demande de lithium et par 2 celle du coltan pour la production des batteries.
Dans l’absolu, les garde-fous érigés par les instances internationales devraient protéger les intérêts nationaux dans ce secteur stratégique.
En 2003, l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a été instituée comme la norme mondiale pour la bonne gestion des ressources minières, laquelle exige des 52 pays membres et des entreprises multinationales de divulguer l’information sur les étapes-clés de la gouvernance des revenus pétroliers, gaziers et miniers.
En 2008, la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) a lancé la politique de certification des minerais. Tandis qu’en 2011, l’OCDE a publié un « guide » qui définit le devoir de diligence raisonnable, et fournit aux entreprises opérant dans les zones de conflit, un modèle pour établir une chaîne d’approvisionnement transparente et responsable des minerais. (Musila C. Notes de l’IFRI, 2016)
Mais, rien n’y fait, les pratiques frauduleuses ont vraiment la peau dure et semblent s’incruster dans l’exploitation minière.
A la bonne heure, l’Inspection Générale des Finances a publié le 15 février 2023 son rapport sur le contrat chinois, mines contre infrastructures, en épinglant les lésions subies par la nation congolaise dans ce partenariat inégal entre la Gécamines (RDC) et SICOMINES. Le scandale géologique s’est mué en scandale financier : nantissement de mines d’une valeur minimale de 90 milliards d’USD pour des infrastructures de 6 milliards d’USD, réalisation effective en 10 ans de 800 millions d’USD sur un programme d’infrastructures de 6 milliards d’USD, des exonérations abusives sur les importations de fournitures et équipements. Inévitablement, tous les partenariats signés par la Gécamines vont être évalués et remis à plat. (Journal La Prospérité n° 6021 du jeudi 16 février 2023, p.3)
3. Projet d’exploration minière à grande échelle sur toute l’étendue de l’EST de la RDC et mobilisation du financement
Bien qu’il soit ardu de débrouiller l’écheveau complexe des liens et réseaux de sociétés multinationales, la RDC devrait bâtir une vraie coopération avec les pays ayant une longue expérience dans les mines comme le Canada, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Norvège et la République Sud-Africaine.
L’objectif serait de planifier l’exploration minière à grande échelle afin de développer et rationaliser l’exploitation de ressources naturelles, en générant des revenus les plus élevés pour la nation congolaise. Auparavant, il s’agira de lancer les appels d’offre internationaux pour sélectionner les entreprises qui pourront en joint-venture avec la Gécamines mener ces travaux. Priorité sera accordée à celles qui peuvent découvrir les gisements de minéraux exploitables par des moyens modernes tels que la télédétection, la géophysique aéroportée, les photographies aériennes…
Les informations détaillées sur l’exploration et la valorisation des ressources minérales seront centralisées au niveau du Cadastre Minier, sous la supervision du Ministre des Mines, afin de préparer les études de préfaisabilité technique et économique de projets, ainsi que les appels d’offre pour les phases consécutives de mise en valeur et d’aménagement du complexe d’exploitation minière en partenariat public-privé. Quel que soit le montage financier, il sera réservé la participation au capital social des provinces et des populations locales regroupées dans les sociétés coopératives.
Dans cette perspective, le gouvernement se doit de mener une profonde réforme du secteur des mines et des hydrocarbures, tout en renforçant le système de défense nationale, afin de sanctuariser les sites miniers avec des clôtures, des murailles fortifiées, un système de télécontrôle relié aux drones, et la gendarmerie nationale permanemment mobilisée pour empêcher les groupes armés et les contrebandiers d’y accéder. Ce serait la voie royale de la pacification de la région de l’Est du pays, mieux, le plan de sortie de cette sempiternelle crise.
Avec la montée en puissance des unités de défense nationale, le gouvernement n’aurait de cesse d’introduire l’instance auprès des juridictions, en RDC et à travers le monde, contre tous les exploitants, les intermédiaires et les acheteurs des produits tirés des zones occupées par les agresseurs et les groupes armés.
4. Réforme du secteur minier

L’heure de bilans a peut-être sonné où toutes les conventions minières et pétrolières doivent être passées au crible, dans l’objectif d’évaluation des revenus perçus par la RDC et de correction des partenariats inégaux. La gabegie dans ces deux secteurs et celui de l’environnement devrait inviter à une remise à plat, en examinant sous un nouveau jour, la capitalisation des ressources naturelles, l’amélioration de la productivité et de l’hygiène (Convention n° 176 de l’OIT santé et sécurité dans les mines), le partage de la production et des revenus, la lutte contre la fraude, la restauration de la paix et de la sécurité nationale.
Les principaux axes de la réforme peuvent être résumés comme suit :
 Réaffirmer la propriété du sol et du sous-sol à l’Etat, tout en interdisant de concéder les ressources minières et les hydrocarbures par des contrats de gré à gré en rendant obligatoire l’appel d’offres ;
 Assurer pour chaque concession minière ou des hydrocarbures le partage de la production, en réservant 50 % de la production à l’Etat à la valeur marchande, après déduction stricte des coûts directs de production, les intérêts et autres frais administratifs ne sont pas pris en compte dans le calcul. Les offres seront examinées en privilégiant les investisseurs qui accordent à l’Etat au-delà de la part de 50% ;
 Préserver la part de SONAHYDROC de 20 % dans le capital des sociétés pétrolières de production ;
 Interdire l’exploitation artisanale des mines qui ne cause que des gaspillages de matières précieuses, avec une faible productivité, alimentant malencontreusement les guerres et l’insécurité à l’Est de la RDC. A la place, réserver une part minimum du capital de chaque société minière et des hydrocarbures à l’actionnariat local par portage à crédit des actionnaires locaux notamment les provinces, les ETDs, et les populations locales regroupées dans les sociétés coopératives d’investissement ;
 Relever la proportion sensiblement plus grande des exportations minérales à être traitées dans le pays (exportations avec valeur ajoutée) ;
 Mener des investigations dans le dessein d’identifier et d’engager des poursuites judiciaires à l’endroit des exploitants et des acheteurs des minerais exportés frauduleusement de la RDC ;
 Construire dans les provinces minières des universités polytechniques, pour mettre sur le marché de plus en plus d’ingénieurs civils, aux fins de la maîtrise de la production et de l’industrie de transformation des matières premières ;
 Sélectionner après appel d’offres international, une société d’expertise qui se chargera du suivi et évaluation de la réalisation des projets d’investissements publics ;
 Imposer à toutes les entreprises minières et pétrolières les dispositifs du management des risques, lesquels visent à fournir une assurance raisonnable quant à l’atteinte des objectifs de l’entreprise, la sincérité de reporting et la sécurité des actifs (Entreprise Risk Management ERM suivant le cadre de référence COSO 2 et la gouvernance incluant l’interaction des parties prenantes suivant les lignes directrices de l’ISO 31000-2018) ;
 Exiger que les comptes desdites entreprises soient certifiés par les commissaires aux comptes membres de l'Ordre National des Experts-Comptables en RDC (ONEC). (Cerpecs, juillet 2022)
5. Le modèle de partenariat entre le Botswana et la société De Beers
La bonne gouvernance dans la production du diamant et des autres minéraux, fait du Botswana un modèle de développement pacifique fondé sur les revenus miniers.
Indépendant depuis 1966, ce pays figurait parmi les Etats les plus pauvres du monde avec un revenu par habitant de 90 USD par an. Son destin change à la suite de la découverte successive de trois mines diamantaires : Orapu en 1967, Letlhakane et Jwaneng en 1973.
Classé comme l’un des pays le moins corrompu dans le monde, le Botswana a valorisé, avant de sanctuariser ses mines et signer un partenariat transparent avec le conglomérat De Beers en 1971.
Mais il y a plus : les dirigeants politiques botswanais ont opté, dès l’indépendance, pour la voie de l’intégrité, la sobriété et de l’humilité, pendant que l’immense majorité de la classe politique africaine versait dans le pouvoir mystico-fétichiste en vue de mater les populations. De prime abord, les botswanais ont cristallisé dans l’action politique les principes de la démocratie libérale, du libre-échange et d’antiracisme dans une région où sévissaient les guerres civiles, la haine raciale et la corruption. (r.m.wikipedia.org).
Selon toute vraisemblance, les politiques botswanais, en bons pasteurs du peuple, étaient animés d’un esprit de sagesse et de révélation. (vision clairvoyante de la 1ere épître de Paul aux corinthiens 2 : 6-16).
De 1974 à 1994, les exportations de diamant ont cru en moyenne de 30 % par an en valeur, au point que ce pays est devenu le 2ème producteur mondial de diamant. Qui mieux est, la transparence et l’éthique ont permis au gouvernement botswanais d’encaisser en 2017, près de 85 % des revenus du diamant en cédant 15 % à De Beers.
Une bonne partie de revenus du diamant a été réinvestie dans le secteur de la santé, de l’éducation (9,6% du PIB), et des infrastructures. Cela a facilité la création de nouveaux emplois grâce à l’implantation d’environ 20 usines de transformation du diamant. (V. Exama, Université Sherbrooke, article in Perspectives Monde du 18/09/2018)
Dans l’hémisphère Nord, la Norvège a connu une extraordinaire prospérité économique boostée par les bons résultats du secteur pétro-gazier, moteur principal de l’économie. Les recettes tirées de l’exploitation du plateau continental norvégien ont contribué à placer ce pays au quatrième rang mondial des pays le plus riches du monde : 445,5 milliards USD en 2021, avec un revenu par tête de près de 82.000 USD par an.
Le revenu pétrolier est continuellement mis en réserve dans un fonds souverain, le Government Pension Fund Global (GPFG) géré par une division de la Banque de Norvège sous l’autorité du Parlement. L’encours de ce fonds atteignait au 1er juillet 2021 trois fois le PIB du pays, investi à hauteur de 72 % en actions, ce qui fait du gouvernement norvégien le 1er investisseur institutionnel de la planète en actions, avec plus de 1,5 % de capitalisation boursière mondiale.
Cela est allé de pair avec la transparence dans la gestion des finances publiques, en l’espèce l’instauration de la comptabilité en partie double, retraçant, par-delà la gestion sur base caisse, les engagements, le patrimoine public et leurs amortissements. Cela s’est consolidé dans l’affichage et la publication dans le site du gouvernement des comptes de l’Etat et de ses journaux détaillés à l’attention du large public. (Lettre d’information de l’Agence France Trésor)
6. Renforcement du Système de défense nationale et sanctuarisation des mines :
Afin d’empêcher les groupes armés et les autres contrebandiers d’accéder et de contrôler les sites miniers, il est urgent de réformer le système de défense nationale, dans la perspective de la sanctuarisation de sites miniers sous la garde de la gendarmerie nationale et des unités désormais armées de la Douane et de la DGM, aux fins du contrôle rigoureux des exportations.
Face aux appétits des puissances voisines, la sécurisation du patrimoine national nécessite la modernisation de l’Agence des renseignements suivant le modèle du FBI, et les exigences d’un système de recrutement d’experts pluridisciplinaires. L’impératif est de rester en phase avec un monde en perpétuelle mutation.
A l’extrême, il sera envisagé le contrôle satellitaire relié aux drones, et une défense nationale popularisée suivant les modèles israélien et européen. Dans le cadre de cette réforme, il faudrait réinventer la relation entre l’Etat et les citoyens.
En Israël, la loi 5747 – 1986 sur le service militaire s’applique à tous les citoyens, aussi bien en Israël qu’à l’étranger, même s’ils ont une autre nationalité, et même s’ils habitent de manière permanente à l’étranger. Le service militaire est obligatoire pour chaque personne apte à le faire, entre 18 et 29 ans compris.
L'armée est considérée comme un passage essentiel à l'intégration au point de constituer le creuset de la nation, l'agent d'intégration par excellence.
Dans le vieux continent, sept États-membres de l’Union européenne (UE) maintiennent un service national obligatoire : Grèce, Finlande, Suède, Danemark, Estonie, Lituanie, Autriche. En Lituanie, il a été réactivé de façon temporaire en 2015 face à la menace russe.
En juin 2018, le gouvernement français a décidé que le service national universel (SNU) prenait une forme mixte, entre service civique et militaire. Il concerne tous les jeunes, filles et garçons, âgés de 15 à 17 ans. La deuxième phase facultative prend la forme d’un engagement pour une durée pouvant varier de trois mois à un an, concerne les jeunes de 16 à 25 ans et doit s’effectuer dans un cadre en lien avec la défense et la sécurité (armée, police, gendarmerie, pompiers, sécurité civile), l’accompagnement des personnes, la préservation du patrimoine ou l’environnement.
7. Recommandations : Réinvestissement des revenus miniers dans la diversification de l’économie
L’amélioration de la gouvernance du secteur minier et des hydrocarbures pourra contribuer à la restauration de la paix et la sécurité en RDC. En effet, les progrès dans les principaux secteurs stratégiques enclencheront la croissance économique, ainsi que l’amélioration du bien-être collectif indispensable à la consolidation de la paix.
Cependant, le chemin à parcourir pour atteindre l’émergence économique est très rocailleux. D’un revenu de 562 USD, il faudrait réaliser le miracle de dépasser le cap de 10.000 dollars par habitant pour espérer atteindre le minima des pays émergents.
C’est à juste titre que l’économiste Peter Bauer préconise la réforme systémique, parce qu’en ce qui le concerne, la crise et l’insécurité en Afrique résulte de la persistance des structures socioéconomiques archaïques, sous forme d’une économie de quasi-subsistance, en l’espèce, un système économique dualiste et extraverti, à mi-chemin entre le moderne et le traditionnel, le formel et l’informel, axé sur les priorités de la métropole, sans participation des populations aux chaines de valeur nationales et mondiales. (F&D, juin 2001, p. 59).
Le premier pas serait de passer d’une économie de spéculation et de contrebande, à une économie fondée sur le travail et l’investissement. La démarche stratégique consiste à réinvestir une bonne part du revenu minier dans l’accroissement du rendement à l’hectare dans le secteur de l’agriculture vivrière, ainsi que dans l’industrie de transformation locale. L’objectif serait d’accroître la capacité productive de l’économie nationale et la demande interne de produits de base originellement destinés à l’exportation, comme ce fut le cas de 2001 à 2007 dans les pays émergents notamment, la Chine et l’Inde.
Pour que la RDC diversifie son économie, il serait également judicieux de réinvestir les revenus miniers dans le système éducatif et de santé (en vue d’améliorer le capital humain), dans l’administration publique (extension de l’ENA dans toutes les provinces et dans les principaux ministères), dans l’agriculture vivrière (vulgarisation des coopératives agricoles) et dans l’industrie manufacturière à travers les zones économiques spéciales (espaces dématérialisés et non des enclosures budgétivores) et leur contenu communautaire. (Loi n° 14/022 du 07 juillet 2014 fixant le régime des zones économiques spéciales (ZES)).
Dans cette optique, des coentreprises issues du partenariat Public-Privé s’installeront dans les ZES, sans préjudice de droits de l’actionnariat national constitué des populations locales regroupées dans les sociétés coopératives. Le gouvernement, de sa part, ferait mieux de constituer un fonds souverain devant désormais gérer le portefeuille de l’Etat, et une compagnie immobilière nationale pour l’érection des logements sociaux en association avec les coopératives d’HLM. (www.economie-developpement.com)
En définitive, les réformes macroéconomiques devront s’articuler autour de deux axes : la restructuration socioéconomique et la promotion de l’esprit d’entreprise par le recours au système coopératif, sur fond d’une économie solidaire et démocratique. Le nouveau paradigme coopératif aura le mérite de réorganiser et professionnaliser les populations vivant actuellement dans le secteur informel et rural, pour produire ne fût-ce que les biens à moyenne technicité et les denrées alimentaires. C’est une entraînante vision d’avenir pour les populations actuellement livrées aux activités de survie. (www.cerpec-cooperative.com)
De surcroît, l’apport de la doctrine coopérative ramènera le pilotage du plan de développement socioéconomique au niveau des collectivités locales, lesquelles s’affirmeront désormais comme les pôles territoriaux de développement communautaire et solidaire, sans exclusive, ni discriminations ethniques, tribale, raciale, ni religieuse. (Lutete A., 2018)
Dans la foulée de réformes, l’Etat est appelé à objectiver la diversification de l’économie dans le soutien aux autres secteurs productifs, par la suppression de 80 % des taxes, redevances, droits d’enregistrement et impôts non rentables, tout en rationalisant la perception de la TVA à travers le déploiement d’un réseau informatique de constatation et recouvrement.
Sans prétention à l’exhaustivité, les actions complémentaires peuvent être énumérées comme suit :
 Création du Commissariat général au Plan en droite ligne avec l’élaboration d’un plan décennal de développement appuyé sur des objectifs et des moyens chiffrés, des indicateurs de suivi, la concertation nationale, la responsabilisation des entités de base, le contrôle et la reddition des comptes…
 Renforcement de la supervision de la BCC avec la collaboration de la CENAREF et institution du système centralisé des paiements et de la centrale des risques ;
 Fondation d’une banque de développement sur les décombres du FPI ;
 Rationalisation de la gestion de la SNEL et de la REGIDESO dans le dessein d’exploiter tout le potentiel de la RDC en eau et en énergies vertes, en partenariat avec les populations locales regroupées en coopératives spécialisées dans la gestion du réseau commercial ;
 Assainissement de la CNSS et de la SONAS en vue d’en faire les 1ers investisseurs institutionnels, en calant leurs frais de fonctionnement à 10 % de la prime annuelle collectée… (RTNC/Emission Parlons Economie https : YouTube/b-zpqnoHHQ4)
C’est dans ces conditions que la RDC pourra amorcer un cycle vertueux d’investissement et de croissance largement partagée sans laquelle la sécurité publique, la prospérité et la paix à l’intérieur de ses frontières et dans la région des Grands Lacs, ne seront qu’une radieuse asymptote.
A tout prendre, il est temps que la RDC sorte de l’obscurantisme ambiant qui couvre les pratiques et mœurs dissolues en inimitié contre Dieu. Aussi, les élites condescendraient-ils à marcher en nouveauté de vie telle qu’enseignée par Jésus-Christ, en renonçant à l’asservissement aux faux dieux, au fétichisme, à la divination et à l’idolâtrie, lesquels offrent malencontreusement le peuple comme esclave à ses ennemis, sinon à la domination de nations étrangères. (Epître aux Romains 6 : 4-14).
Brisons les déterminants sociaux qui enferment le continent tout entier dans la trappe à pauvreté. Louons l’Eternel parmi les nations, selon la grandeur de sa miséricorde et sa grâce. Engageons-nous dans la vie de prière efficace, agréant le secours du Saint-Esprit, pour fuir les mondanités et devenir un peuple saint, enfants de Dieu et cohéritiers avec Jésus-Christ de toutes les bénédictions inscrites dans le livre de Deutéronome 28 : 1-14 et de l’avènement du royaume basé sur le droit et la justice. (https://laprosperiteonline.net/chantons-un-cantique-nouveaupar-albert-lutete/)
Albert LUTETE
Expert du CERPECS ASBL

 

L’urgence de la réforme minière en vue de la restauration de la paix à l’EST de la RDC
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Elections 2023, écueils et perspectives, RDC : le FICE invite la CENI, le Parlement et la Cour Constitutionnelle à prendre des mesures correctives urgentes !

(Par Ngoie Joël Nshisso, Président du Forum des Intellectuels Congolais de l’Etranger, FICE)


Forum des Intellectuels Congolais de l’Etranger
1er février 2023
Transmis copie pour information à :
- A Son Excellence Monsieur le Président de la République
- Chef de l’Etat
(Avec l’expression de mes hommages les plus déférents) Palais de la Nation - Kinshasa Gombe République Démocratique du Congo
- L'Honorable Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale
(Avec l’expression de ma haute considération)
Palais du Peuple - Kinshasa Lingwala
République Démocratique du Congo
- L'Honorable Monsieur le Président du Sénat
(Avec l’expression de ma haute considération)
Palais du Peuple - Kinshasa Lingwala
République Démocratique du Congo
- Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle
(Avec l’expression de ma haute considération)
Croisement des avenues Kalume et Kauka, Kinshasa - Gombe République Démocratique du Congo
A Monsieur Denis Kadima
Président de la CENI
Boulevard du 30 juin, Avenue Isiro, Kinshasa, République Démocratique du Congo Objet : Requêtes de la diaspora congolaise pour l’organisation des élections
Monsieur le Président,
Le vote est le premier mode d’action et le plus simple de la démocratie. Il est l’aboutissement d’un long processus, le cycle électoral. La fonction première des élections est de permettre aux citoyens de choisir leurs représentants dans certaines institutions.
Ainsi, les élections sont un mécanisme de la délégation de pouvoir et de la légitimité. Le peuple Congolais dans son ensemble exprime le désir de voir notre processus électoral plus compréhensible, inclusif, loyal et rassurant. Il souhaite un système électoral crédible, stable et reposant sur une base légale.
Nous, Forum des Intellectuels Congolais de l’Etranger (FICE) et toute la diaspora dans son ensemble, soutenons le processus d’enrôlement déclenché en RDC.
Nous encourageons la population, sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, à s’enrôler massivement en vue de l’identification nationale et des élections générales.
Nous suivons avec attention l'évolution du processus sur le plan national pour lequel nous constatons une avancé positive et nous croyons que les faiblesses relevées par votre propre bureau et le public seront corrigées rapidement pour créer la confiance et assurer la crédibilité tant du processus d'enrôlement que de vote sur toute l'étendue nationale.
FICE et la diaspora apprécient à juste titre la volonté « du programme test » des opérations d’enrôlement et des élections dans 5 pays à savoir : l’Afrique du Sud, la Belgique, le Canada, la France et les Etats Unis.
Cependant, nous émettons des remarques d’ordre juridico-administratif et logistique suivantes :
1. La délégation de la CENI n’a pas consulté les organisations représentatives et légalement reconnues de la diaspora conformément à la recommandation faite au Forum du Haut Niveau de la Diaspora organisé sous l’égide de Son Excellence, le Chef d'Etat, du 17 au 18 Novembre 2021 à Kinshasa ;
2. Selon les informations en notre possession, la CENI projette d’organiser les élections dans les installations de nos consulats et ambassades à l’étranger. Ce qui risque de mettre en doute la crédibilité du processus.
En rapport avec l’article 5 du chapitre premier de la loi Organique qui stipule que les bureaux et les représentations provinciales et locales sont inviolables, il faut que la CENI obtienne la modification de cet article conformément à l’article 8 de la loi 3 Organique car, cet article ne mentionne pas l’organisation des opérations de la CENI en dehors des frontières nationales;
3. Il n’y a pas de définition consistante sur les composantes « société civile » et « les partis politiques » qui devraient constituer les bureaux d’enrôlement et d'élection pour les congolais de l’étranger. Ce qui est une entrave à la loi. La CENI en collaboration avec les autorités consulaires a procédé à des consultations avec des individus, amis et connaissances pour tabler sur la mise en place des structures d’appoints à l'enrôlement et élection ;
4. L’article 7 de la loi organique dit : “Dans l’exercice de sa mission, la CENI jouit de l’indépendance d’action par rapport aux autres institutions. Elle bénéficie néanmoins de leur collaboration”. La CENI peut-elle documenter comment elle a reçu la collaboration du gouvernement, du parlement et des cours et tribunaux pour décider l’organisation des élections dans la diaspora ?
5. Dans la composition des trois piliers de la CENI, le pilier Politique (partis politiques) demande une définition appropriée étant donné que son fonctionnement dans les pays étrangers n’est pas officiellement reconnu ;
6. Le choix de la population de la diaspora autorisée à s’enrôler est arbitraire et comporte à la fois des problèmes juridiques et d’éthique :
a) Une grande partie de la population qui possède les cartes de résidence a été admise dans les pays étrangers comme réfugiés ou exilés politiques. Cette catégorie a des limitations sur ses droits civiques dans les pays d'origine.
Nous demandons donc à la CENI en concertation avec le ministère des Affaires Étrangères, de solliciter des services d’immigration de ces cinq États de partager les données de mouvements migratoires des Congolais afin de retirer du nombre des enrôlés tous les réfugiés et exilés.
b) Durant les 30 dernières années, certains réfugiés sous le programme du HCR venus des camps des pays voisins de la RDC reconnaissent avoir obtenu frauduleusement des documents congolais pour soutenir leurs dossiers d’immigrations. Au vu des témoignages des compatriotes travaillant dans les structures d’accueil des réfugiés, il s’avère qu’une large proportion des réfugiés qui se réclament congolais sont des étrangers dont certains ne parlant aucune des langues nationales congolaise et la langue officielle du système éducatif de la RDC.
7. La CENI n’a pas tenu compte des distances qui séparent les éventuels bureaux de vote (si ces derniers sont hébergés dans les locaux des ambassades) des électeurs. Le coût peut être un frein pour la participation massive à l'enrôlement et au vote.
A titre d’exemple, un électeur de la Caroline du Nord qui doit se rendre à Washington DC a besoin de s’absenter de son travail et dépenser au moins 700$ pour chacune de ces deux activités du processus électoral (enrôlement et élection). Cette même crainte du coût est exprimée par nos compatriotes en France, en Belgique et en Afrique du Sud.
8. Les témoignages qui nous parviennent de la Belgique et la France signalent que les congolais en possession des cartes de séjour ont été empêchés de l'enrôlement à cause des passeports sans validité. Nos compatriotes de l’Europe, de l'Amérique du Nord et de l’Afrique du Sud affirment que leurs demandes dûment enregistrées pour le renouvellement des passeports congolais dépassent la moyenne de six mois d’attente.
Au vu de ce qui précède,
1. Sollicitons de la CENI, du Parlement et de la Cour Constitutionnelle, de prendre des mesures correctives pour le processus déjà en cours ;
2. Demandons une rencontre entre la CENI et les délégations des organisations légales et mieux implantées dans la diaspora pour une analyse des problèmes soulevés et la recherche des solutions appropriées ;
3. Demandons à la CENI de se concerter avec le HCR et les services de l’immigration des pays concernés pour avoir une base des données qui séparent la diaspora par catégorie des (1) réfugiés, (2) des exilés politiques et les programmes d’immigration volontaire (Cas du Canada et les USA à travers la Green Card - lottery);
4. Demandons au Ministères des Affaires Étrangères de donner ordre aux ambassades de procéder à un dénombrement général de la diaspora.
A travers ce récemment, les ambassades délivreraient une carte consulaire qui devient une seconde preuve pour l'enrôlement préélectoral. Cette dernière proposition découragerait les faussaires et les immigrés sous le statut des réfugiés et exilés politiques;
5. En lieu et place des locaux des Ambassades comme seul centre d'enrôlement et de vote dans ces cinq pays pilotes ou la diaspora congolaise est éparpillée, demandons à la CENI de se conformer à l’article 47bis de sa propre loi organique telle que revue et complétée le 29 juin 2022 afin d'établir dans les 5 cinq pays pilotes la cartographie électorale en tenant compte des obstacles à parcourir ;
6. Les partis politiques à l’étranger n’ayant pas un statut juridique dans le pays où ils réclament l'implantation et le fonctionnement, demandons à la CENI d’exiger que les partis politiques légalement reconnus en République Démocratique du Congo introduisent à la CENI les noms de leurs délégués à l’étranger ;
7. Demandons à la CENI de ne pas accepter l’assistance financière, matérielle et technique de la communauté internationale car, dit-t-on : “la main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit”.
Affirmons notre souveraineté ;
8. Demandons à la CENI de soutenir la lutte de la diaspora pour répondre au souhait du Chef de l’Etat, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi d’associer “tous les compatriotes de la diaspora” qui ont pris la nationalité étrangère de participer aux élections nationales.
Monsieur le Président, vous avez un parcours élogieux dans l’organisation des élections, le Pays tout entier a les regards fixés sur vous et croyons que tenant compte des faiblesses relevées et des suggestions faites dans le souci d'efficacité, vous serez à mesure de défendre cette réputation en nous offrant un processus apaisé et fiable, un processus qui va rassurer les parties prenantes. Je vous prie de bien vouloir recevoir nos plus respectueuses salutations.
Ngoie Joël Nshisso

Président

 

 

Elections 2023, écueils et perspectives, RDC : le FICE invite la CENI, le Parlement et la Cour Constitutionnelle à prendre des mesures correctives urgentes !
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La justice militaire doit aller jusqu'au bout, RDC : Mwangachuchu et tous ses alliés, quels qu'ils soient, doivent répondre de leurs crimes !

Appel à la justice militaire
-Au nom des nos 12 millions des morts,
Notre justice militaire doit aller jusqu'au bout ;
-Au nom des millions de nos mamans éventrées enceintes,
Notre justice militaire doit aller jusqu'au bout ;
- Au nom des milliers de nos enfants qui ont eu leurs têtes fracassées par les sanguinaires assoiffés de nos minerais,
Notre justice militaire doit aller jusqu'au bout ;
- Au nom de nos paisibles paysans décapités dans leurs Champs pour nourrir nos familles appauvries,
Notre justice militaire doit aller jusqu'au bout ;
- Au nom de toutes les Congolaises et Congolais meurtris à cause des bénédictions du Très Haut,
Notre justice militaire doit aller jusqu'au bout ;
- Au nom de l'Afrique qui continue à saigner des mains des prédateurs,
Notre justice militaire doit aller jusqu'au bout !
- Au nom du Divin qui se retrouve en chaque être humain que nous sommes,
Notre justice militaire doit aller jusqu'au bout ;
- Au nom de tous les Nôtres massacrés sans pitié,
NOTRE JUSTICE MILITAIRE EN RDC N'AURA POINT DES VACHES SACREES !
- MWANGACHUCHU ET TOUS SES ALLIÉS, QUELS QU'ILS SOIENT, DOIVENT RÉPONDRE DE LEURS CRIMES !
SO HELP US GOD !
Père Ngoyi

La justice militaire doit aller jusqu'au bout, RDC : Mwangachuchu et tous ses alliés, quels qu'ils soient, doivent répondre de leurs crimes !
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Violation des droits et libertés fondamentaux de l'homme, CNDH : Paul Nsapu échange avec une délégation de Human Rights Watch

‘’ La préoccupation sur la recrudescence des crimes et l'exacerbation des conflits intercommunautaires ainsi que le rétrécissement de l'espace politique et de libertés publiques et le souhait d’une intensification du monitoring dans les lieux de détention et la mise en place de la justice transitionnelle pour appliquer la justice, la redevabilité et la réparation en faveur des victimes’’, était au centre d’un entretien qu’a eu le Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, CNDH, Paul Nsapu Mukulu et une délégation de Human Rights Watch, HRW. La rencontre s’est tenue le mercredi 15 mars 2023, en son cabinet de travail dans la commune de la Gombe.

Violation des droits et libertés fondamentaux de l'homme, CNDH : Paul Nsapu échange avec une délégation de Human Rights Watch
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Grande Orientale, Présidentielle 2023: les Leaders politiques et communautaires derrière Félix Tshisekedi

Le Chapiteau de la Cité de l'Union Africaine à servi de cadre, dans la soirée du mercredi 15 mars 2023, à une rencontre citoyenne entre le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et les représentants de la Dynamique des leaders politiques et communautaires de la Grande Orientale.

Grande Orientale, Présidentielle 2023: les Leaders politiques et communautaires derrière Félix Tshisekedi
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