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Poursuites judiciaires contre des politiciens, condamnation…, RDC : Me Samuel Mbemba met fin à toute confusion !

Au cours d’un entretien ouvert avec la presse, tenu ce lundi 24 juin 2025, le Gouvernement congolais, par le truchement de Maître Samuel Mbemba, Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International, faisant intérim de MINETAT de la Justice, a rejeté la proposition du Conseil National de Suivi de l'Accord et du Processus Electoral (CNSA) visant la libération des prisonniers politiques et l'arrêt des poursuites judiciaires contre des politiciens, au motif d'une décrispation politique en vue d'un probable dialogue.

Devant les hommes et femmes des médias, Me Samuel Mbemba a souligné l'importance du respect de la loi, des droits des victimes et des standards internationaux en matière de justice transitionnelle. Dans un premier temps, le ministre de la Justice ad intérim a annoncé qu'un courrier sera adressé aux parquets militaires et civils afin que les actions pénales en cours contre certains politiciens soient menées à terme dans le strict respect de la loi.

"Pour ce qui concerne le ministère de la Justice, dans les heures qui viennent, nous allons adresser un courrier aux parquets de l'ordre militaire et aux parquets de l'ordre civil pour que les actions pénales en cours soient menées à terme dans le respect de la loi. Ce ne sont pas des injonctions parce qu'ici il est question de procès ou de procédures déjà en cours qui doivent être menées à terme", a-t-il précisé.

Samuel Mbemba a également insisté sur le fait que toute proposition émanant de la société civile ou de toute autre entité, dans le cadre d'une décrispation politique ou d'un dialogue, doit tenir compte des victimes et des standards internationaux en la matière.

"Nous voulons rappeler que quand il y a des victimes, comme c'est le cas pour la République démocratique du Congo, on ne peut pas sacrifier le droit des victimes à l'autel des intérêts. Ce qui veut dire que, que ce soit pour le CNSA ou les autres propositions qui viennent sur la table, il faut que soient prises en compte la situation des victimes et ce que prévoit le standard international en la matière", a-t-il déclaré. Un autre motif avancé par le ministre de la Justice ad intérim réside dans l'existence des standards internationaux en matière de justice transitionnelle, applicables aux pays en conflit ou post-conflit.

"Il faut savoir qu'il existe un standard international lorsqu'il faut avoir un dialogue dans un pays en conflit ou un pays post-conflit. Ce standard-là s'appelle justice transitionnelle. Vous comprenez que même dans le standard international, il n'est pas recommandé d'arrêter les poursuites lorsqu'il y a eu des violations massives des droits des populations civiles. Le standard proposé au niveau international veut justement que la vérité soit connue. Or la vérité ne peut être connue que dans le cadre des procès qui sont menés à terme. L'indemnisation ne peut venir que lorsqu'on a déterminé ou identifié les victimes et la justice dans le sens de la poursuite, justement, même ce standard-là recommande que les poursuites soient menées à terme", a-t-il expliqué, tout en détaillant les quatre piliers de la justice transitionnelle : la recherche de la vérité, la justice (entendue comme les poursuites judiciaires), l'indemnisation ou la réparation, et la réforme.

Pour rappel, à l'issue de sa plénière du jeudi 19 juin dernier, le CNSA avait affirmé son soutien à l'organisation d'un dialogue national inclusif. L'objectif étant de rassembler les Congolais pour faire front commun contre la déstabilisation du pays. Le CNSA avait notamment préconisé un rapprochement Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, ainsi qu'avec d'autres acteurs politiques au pays et en exil, en vue de la tenue de ce dialogue.

La Pros.

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‘’Visit DRC’’ : le Gouvernement signe un contrat avec l’AC Milan pour booster le tourisme et encadrer la jeunesse

                           Dans un geste qui transcende les terrains de football pour s'inscrire dans une vision de développement et de coopération internationale, le Ministère du Tourisme de la République Démocratique du Congo (RDC) et le prestigieux club italien AC Milan ont scellé une alliance stratégique. Signé dans la capitale italienne, cet accord ambitieux ne se contente pas de mêler le sport et la promotion touristique, il jette les bases d'un partenariat multidimensionnel visant à catalyser le développement socioéconomique du géant africain.

L'accord a été paraphé par Didier M’Pambia Musanga, Ministre du Tourisme, et M. Paolo Scaroni, Président de l'AC Milan. Il positionne la RDC comme Partenaire Premium et Destination Touristique Officielle du club, offrant une visibilité sans précédent au patrimoine naturel et culturel congolais sur la scène mondiale.

Loin des déclarations d'intention, ce partenariat repose sur des axes d'intervention concrets et diversifiés. L'objectif est de créer un écosystème vertueux où la notoriété du club, qui compte environ 17 millions de fans en Afrique subsaharienne, sert de levier pour l'attraction de nouveaux investissements et la valorisation des richesses de la RDC.

Les actions phares de cette collaboration incluent : la promotion internationale du tourisme congolais, en capitalisant sur l'immense plateforme médiatique de l'AC Milan ; l'attraction d'investissements directs en créant des ponts entre les milieux d'affaires congolais, italiens et internationaux ; la réhabilitation d'une infrastructure sportive au bénéfice direct de la jeunesse congolaise ; la construction d'une école à Boma, un projet à forte portée sociale mené en partenariat avec la Fondation Mama Sofia.

Cette fondation a été créée par Zakia Seddiki Attanasio, veuve de l'ambassadeur italien Luca Attanasio, assassiné en RDC en 2021, ajoutant une dimension symbolique et humaine profonde à l'initiative.

Une autre action phare, est la création de la toute première AC Milan Academy en RDC, un projet destiné à l'encadrement et à la formation des jeunes talents footballistiques du pays dans un environnement sain et professionnel.

Pour le Ministre du Tourisme, Didier M’Pambia Musanga, cette initiative s'aligne parfaitement avec la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi de repositionner la RDC sur la scène internationale comme puissance émergente. Il a souligné que cette collaboration crée un lien direct avec la Lombardie, l'une des régions les plus dynamiques d'Europe, renforçant ainsi « notre attractivité, notre visibilité et notre influence ».

Faisant écho à cette ambition, Paolo Scaroni, Président de l'AC Milan et de la Fondazione Milan, a mis en avant l'engagement du club dans une démarche de coopération innovante. Il a précisé que cette entente est en phase avec les objectifs du Plan Mattei pour l'Afrique, une initiative stratégique du gouvernement italien visant à bâtir un partenariat renouvelé et non prédateur avec le continent africain. « Nous voulons contribuer aux plans de développement de la RDC, en cohérence avec la vision de coopération internationale du gouvernement italien », a affirmé M. Scaroni.

L'enthousiasme généré par cette signature ne tardera pas à se matérialiser. Une délégation officielle du club milanais, conduite par son président Paolo Scaroni, est attendue prochainement à Kinshasa pour lancer officiellement les différents projets. Cette visite sera l'occasion d'organiser des rencontres avec les autorités congolaises, l'ambassade d'Italie et les acteurs économiques des deux pays pour consolider les synergies.

Ce partenariat est soutenu par la Fondazione Milan, qui a déjà investi plus de 12 millions d'euros dans des projets sociaux à travers le monde depuis sa création en 2003. Il illustre une nouvelle forme de diplomatie d'influence, où le soft power du football devient un puissant vecteur de développement économique, social et humain, ouvrant un nouveau chapitre prometteur pour la République Démocratique du Congo.

Nathan Mundele

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Ambassadeur désigné du Royaume-Uni auprès des Nations Unies et l’OMC à Genève, Kumar Iyer, en visite à Kinshasa : Renforcement des relations entre le Royaume-Uni et la RDC

Kumar Iyer, Ambassadeur désigné du Royaume-Uni auprès des Nations Unies et l’Organisation Mondiale du Commerce à Genève, a effectué une visite à Kinshasa, du 17 au 19 juin, où il a rencontré des autorités locales et visité des projets visant à renforcer la coopération bilatérale entre le Royaume-Uni et la République Démocratique du Congo.
Au cours de sa visite, M. Iyer a eu une réunion bilatérale productive avec le Ministre du Commerce de la RDC, Julien Paluku. Les discussions ont porté sur le renforcement des relations commerciales, la promotion du développement durable, ainsi que l'identification de nouvelles opportunités de collaboration dans des secteurs clés tels que l'agriculture, les infrastructures et la modernisation des douanes, entres autres.

M. Iyer a également visité un projet pilote de transformation rurale rapide, Inye Village, du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Ce projet innovant vise à améliorer la sécurité alimentaire et la productivité agricole dans les zones rurales, essentiellement un mini-réseau combinant électricité, eau & alimentation. Un levier pour l’agriculture, les femmes, les jeunes, l’école et la santé. M. Iyer a salué le potentiel de ce projet pour améliorer les conditions de vie des communautés locales et a souligné le soutien continu du Royaume-Uni aux initiatives de développement en RDC.
En outre, M. Iyer a visité le Centre d’Excellence de Kitambo, qui se trouve dans l’enceinte de la Maternité de Kitambo, où il a pu constater l'importance des services de santé maternelle pour améliorer les résultats en matière de santé des femmes et des enfants, plus précisément dans la lutte contre la mortalité maternelle liée à l’accouchement et à l’avortement non sécurisé.  Cette visite souligne l'engagement continu du Royaume-Uni à promouvoir l'accès aux soins de santé en RDC, en particulier dans les communautés vulnérables.
La visite de M. Iyer témoigne des liens de plus en plus solides entre le Royaume-Uni et la RDC et met en lumière les objectifs communs de renforcer la coopération économique et d'améliorer les conditions de vie des congolais.

Ambassadeur désigné du Royaume-Uni auprès des Nations Unies et l’OMC à Genève, Kumar Iyer, en visite à Kinshasa : Renforcement des relations entre le Royaume-Uni et la RDC
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Partenariat RDC - AS Monaco : le mouvement citoyen FILIMBI dénonce un contrat jugé indécent

Un protocole d'accord de partenariat, évalué à 4,8 millions d'euros sur trois ans, a été signé entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le club de football français AS Monaco. Annoncée par le Ministre des Sports, Didier Budimbu, cette initiative visant à promouvoir la visibilité du pays suscite une vive indignation au sein de l'opinion publique et de la société civile congolaise. Dans un communiqué de presse publié le jeudi 19 juin 2025, le mouvement citoyen FILIMBI a fermement condamné cette décision, la qualifiant d'« inopportune et indécente ».

Le mouvement critique le timing de cet accord, alors que l'Est de la RDC est en proie à une grave crise sécuritaire. Selon FILIMBI, la priorité absolue devrait être de mettre fin à cette guerre et de répondre aux urgences humanitaires.

Le communiqué qualifie le partenariat d'« insulte aux souffrances du peuple congolais », en particulier celles des populations de l'Est qui semblent sacrifiées. FILIMBI dénonce un projet jugé « totalement déconnecté des priorités nationales », dans un contexte marqué par les conflits armés, la misère sociale et l'effondrement des services de base.

« La décision du ministère des Sports de financer un partenariat international avec un club étranger est inacceptable, alors que des millions de Congolais vivent sans accès à l’eau potable, à l’éducation, à l’alimentation ou à la sécurité », affirme le mouvement.

Le partenariat, chiffré à 1,6 million d'euros par saison pour une durée de trois ans, a été signé le 10 mai dernier par le Ministre Didier Budimbu et le directeur général de l’AS Monaco, Thiago Scuro. Présenté par le gouvernement comme un projet stratégique alliant sport, tourisme et développement, l'accord est censé symboliser une nouvelle ère de coopération.

Face à la polémique, le ministère des Sports soutient que cet accord est l'un des moins chers de ce type et qu'il prévoit des investissements concrets, tels que la création d'un centre de formation et d'un centre médical sportif en RDC, ainsi qu'un transfert de compétences au profit des formateurs locaux.

Un ballon de communication sans bénéfice pour le sport local

Pour FILIMBI, ces arguments ne tiennent pas. Le mouvement considère l'accord comme un « ballon de communication sans réelle substance » qui n'offre aucune solution structurelle aux défis du sport congolais ni de bénéfice concret pour la jeunesse.

FILIMBI souligne le contraste flagrant entre ce projet coûteux et le manque criant de soutien aux clubs locaux. Le cas du TP Mazembe, multiple champion d'Afrique, est cité en exemple.

« Ce club fonctionne sans appui de l’État. Pourquoi ignorer ce modèle national au profit d’un projet étranger ? », interroge le mouvement.

Cette situation est d'autant plus critiquée que le championnat national de football, la Linafoot, est lui-même en crise par manque de moyens financiers.

Le mouvement citoyen exige la suspension immédiate de l'accord et demande la tenue d'un débat parlementaire pour garantir la transparence et réorienter les fonds publics vers les véritables priorités de la nation.

Guellord Risasi

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Menaces de restrictions de voyage américaines : Kinshasa lance une offensive diplomatique pour rassurer  Washington

 

Face à une annonce du gouvernement américain concernant des possibles restrictions de voyage visant les ressortissants de 36 pays, dont la République Démocratique du Congo, les autorités congolaises ont rapidement initié un dialogue avec les Etats-Unis pour clarifier la situation et en limiter les impacts potentiels.

Dans un geste diplomatique proactif, de hauts responsables du gouvernement congolais ont rencontré l'ambassadrice des Etats-Unis en RDC, Mme Lucy Tamlyn. Selon un communiqué officiel publié le 19 juin 2025, la délégation congolaise était composée du Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, et de la Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner.

La réunion, qui s'est tenue à Kinshasa, a été qualifiée d'échange "franc et constructif".  Elle portait spécifiquement sur l'annonce récente de Washington qui pourrait affecter la mobilité des citoyens congolais vers les Etats-Unis. Cette mesure s'inscrit dans une politique américaine plus large visant à réévaluer les standards de sécurité des documents de voyage et la coopération en matière de gestion migratoire avec plusieurs nations.

Au cours des discussions, le gouvernement congolais a fermement souligné son engagement à "poursuivre les efforts nécessaires pour garantir la fiabilité des documents de voyage". Kinshasa a également réaffirmé sa volonté de renforcer la coopération bilatérale, notamment par un partage d'informations et une collaboration étroite entre les services concernés des deux pays.

Loin d'aboutir à une impasse, la rencontre a permis de consolider une volonté commune de renforcer la coopération bilatérale sur les questions de mobilité internationale et de sécurité des documents. Les deux parties ont convenu de maintenir un dialogue étroit dans les prochaines semaines. L'objectif est de clarifier les termes exacts de l'annonce américaine et travailler conjointement pour limiter ses éventuelles répercussions sur les ressortissants congolais.

Cette démarche diplomatique a été rapidement suivie d'une instruction du Président Félix Tshisekedi, qui a ordonné une mobilisation gouvernementale rapide et crédible pour répondre aux préoccupations américaines et éviter toute sanction. La situation reste suivie de près, le dialogue des prochaines semaines s'avérant décisif pour l'avenir des relations et de la mobilité entre la RDC et les Etats-Unis.

Nathan Mundele

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Suite à ses déclarations jugées belliqueuses, RDC : la CENCO accuse Jean-Pierre Bemba de saper les efforts de paix et de cohésion nationale

Le torchon brûle entre la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et le gouvernement. Dans un communiqué au vitriol publié le 11 juin, la plus haute instance de l'Eglise catholique en RDC a vivement condamné les propos tenus par Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier Ministre et Ministre des Transports, les qualifiant d’inepties dangereuses pour la stabilité du pays. Signé par son président, Mgr Fulgence Muteba Mugalu, Archevêque de Lubumbashi, le texte dénonce une campagne de dénigrement orchestrée qui menace de fissurer une cohésion nationale déjà fragile.

La sortie médiatique qui met le feu aux poudres

La pomme de discorde est une intervention de Jean-Pierre Bemba sur les ondes de Top Congo FM le 9 juin 2025. La CENCO affirme avoir accueilli ses déclarations avec ‘’la plus grande consternation, mais sans réelle surprise’’. Selon les Evêques, cet épisode n'est que le dernier d'une série d'attaques verbales. Ils accusent le Vice-Premier Ministre de s'être attribué, depuis la période électorale de 2023, un rôle extrêmement dangereux. Ce rôle consisterait à proférer, avec une légèreté déconcertante, des allégations jugées récurrentes, gratuites et infondées contre l'institution catholique.

Pour la CENCO, ces déclarations répétées ne sont pas anodines, elles portent atteinte à sa réputation et, plus grave encore, risquent de compromettre le climat de confiance nécessaire à la cohésion nationale et au bien-vivre ensemble.

Une menace pour le processus de paix

Au-delà de l'affront, les Evêques s'inquiètent des intentions sous-jacentes du VPM en charge des Transports. Ils estiment que cette ‘’belliqueuse sortie médiatique’’ suggère que Jean-Pierre Bemba peine à accepter l'option choisie par les institutions et la Nation : celle de résoudre la crise actuelle par des voies pacifiques.

Le communiqué prend alors une tournure plus grave, ravivant des souvenirs douloureux de l'histoire congolaise. La CENCO s'interroge ouvertement : ‘’Il y a lieu de se demander si, avec ses propos, Monsieur Bemba veut ramener le pays à l'époque où il avait fait tuer des innocents à Kisangani et à Kinshasa’’. Cette référence directe à des chapitres violents du passé souligne la gravité de la situation aux yeux de l'épiscopat.

Face à ce qu'elle considère comme une attaque frontale contre la raison et le respect dû aux institutions, la CENCO s'étonne du silence des autres corps de l'État. ‘’Il est étonnant que malgré la gravité des propos tenus par le Vice-Premier Ministre Bemba, il n’y ait aucune réaction des Institutions de la République et de sa hiérarchie’’, déplore le communiqué.

Les prélats interpellent directement le Procureur Général près la Cour de Cassation ainsi que l'Assemblée Nationale, estimant qu'ils devraient se saisir d'office de ce dossier pour faire la lumière sur ces allégations et en tirer toutes les conséquences juridiques.

Fidèle à sa double mission spirituelle et sociale, la CENCO adopte une réponse à deux volets. D'une part, elle exhorte les fidèles catholiques à prier pour Jean-Pierre Bemba, ‘’afin que l’Esprit de la paix descende sur lui et le détourne de la violence dont il fait la promotion’’.

D'autre part, l'Eglise n'écarte pas le terrain judiciaire. Afin de protéger l’opinion Nationale et Internationale contre les manipulations grossières et de préserver les efforts de paix, elle se réserve le droit de saisir la justice.

Par ailleurs, la CENCO réaffirme sa détermination à défendre les valeurs de vérité, de justice, de dialogue et de réconciliation. Elle lance un appel au peuple congolais, l'invitant à ne pas céder à la manipulation, aux discours de division ou de haine et à rester vigilant et uni pour préserver le socle de l'unité nationale : le bien-vivre ensemble.

Nathan Mundele

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En prévision du 9ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement : La RDC attend de prendre la présidence tournante de la CIRGL

Dans une démarche visant à consolider la diplomatie entre la République Démocratique du Congo et la région des Grands Lacs, le Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), est attendu à Kinshasa du 16 au 20 juin 2025 dans le cadre des préparatifs du 9ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de cette organisation. Kinshasa sera la capitale hôte de ce 9ème rendez-vous. A cette occasion, la RDC prendra les rênes de la présidence tournante.

D’après le ministre congolais de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, cette mission vise à harmoniser les vues avec les autorités nationales sur plusieurs dossiers prioritaires notamment, l’agenda du prochain Sommet, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, les finances de l’organisation et d'autres questions d'intérêt commun.

La passation de la présidence de la CIRGL à la RDC s’inscrit dans la mise en œuvre de l’article 23 du Pacte de l’organisation, qui établit une rotation tous les deux ans. Cependant, l’Angola, actuellement à la tête de l’institution, a dépassé ce délai depuis deux ans, prolongeant son mandat jusqu’à une quatrième année.

La République du Burundi, qui devait succéder à l’Angola, a officiellement renoncé à cette responsabilité au profit de la RDC. Ce changement a été entériné lors de la 18ᵉ réunion du comité interministériel régional tenue à Luanda en novembre 2024.

La visite du Secrétaire exécutif sera donc l’occasion de fixer les dates du sommet et de baliser le chemin vers une nouvelle phase de leadership congolais au sein de la CIRGL, dans un contexte régional marqué par des enjeux de sécurité majeurs et des attentes accrues en matière de coopération multilatérale.

Michel Okaso

 

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Braquages et vols à mains armées à Kinshasa : Firmin Mvonde ordonne la traque de tous les criminels libérés illégalement

La problématique de la résurgence des braquages et vols à mains armées à Kinshasa a été, le 9 juin dernier, au centre d'une réunion du cadre de concertation Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et ministère de la Justice. C’est un ainsi que le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu, a, ce lundi 16 juin, demandé à la justice congolaise de se lancer à la recherche de nombreux détenus qui sont sortis « illégalement » de diverses prisons de la République Démocratique du Congo notamment, de la prison centrale de Makala à Kinshasa.

Dans cette correspondance, le Procureur Général Firmin Mvonde instruit les Procureurs Généraux d'intensifier les recherches pour retrouver ces individus, les appréhender et les remettre en détention pour évasion, car ils ont quitté les lieux de détention sans respecter les critères légaux.

« Un rapport des cas traités devra me parvenir pour me permettre d'avoir un tableau synoptique des cas avérés afin de connaître les tenants de ces évasions et d'en tirer les conséquences de droit qui s'imposent », peut-on lire dans sa correspondance.

Par ailleurs, le Procureur général près la Cour de Cassation a souligné que la plupart de ces prévenus, qui circulent aujourd'hui librement et commettent souvent de nouveaux actes criminels, avaient été arrêtés pour des infractions graves.

« De nouvelles me parviennent faisant état de la circulation, en hommes et femmes libres, de nombreux détenus (condamnés et détenus préventifs) censés se trouver dans différentes prisons du pays, et plus particulièrement en provenance du Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK). La plupart de ces criminels sont poursuivis pour des faits infractionnels graves tels que le meurtre, les tortures corporelles, les atteintes à la sécurité de l'État, les vols à main armée ('Kuluna') », précise-t-il.

Rappelons que dans le compte-rendu, il était question de réfléchir également sur la réponse judiciaire coordonnée à réserver à ce phénomène. Évoquant les causes à la base du regain de cette forme de criminalité dans la mégapole congolaise, les membres du Bureau du CSM ont, en premier lieu, pointé du doigt « la mauvaise application de la politique de désengorgement des prisons par l'exécution intempestive d'innombrables arrêtés ministériels du ministre de la Justice octroyant dans l'illégalité manifeste la libération à plusieurs détenus ne remplissant pas les conditions requises en la matière ».

Les membres du Bureau du CSM ont par ailleurs déconseillé l'obtention des ordonnances accordant les mesures exceptionnelles de grâce présidentielle à l'égard de certains détenus. Ils ont souligné que c'est en exécution dans l'illégalité de ces mesures que certains détenus préventifs et des condamnés en détention en appel ou en cassation ont été libérés des prisons en masse.

En outre, les membres du Bureau du CSM ont également noté la libération « illégale et manifestement irrégulière des détenus préventifs et ceux jugés par la justice militaire, parmi lesquels des délinquants d'habitude et de redoutables récidivistes ».

Ils ont, dans un autre chapitre, relevé des difficultés et des obstacles à la bonne mise en œuvre de la politique criminelle par l'appareil judiciaire. Parmi ces écueils, les participants à cette réunion ont cité, en premier lieu, l'interdiction brusque de transférer les détenus préventifs à la prison de Makala sans prévoir des mesures alternatives pour garder ces derniers qui sont arrêtés chaque jour.

Ils ont aussi pointé le manque quasi-total des prisons qui répondent aux normes pénitentiaires en la matière, le défaut de construction ou de réhabilitation, et/ou d'entretien des prisons à travers la République et le manque total des maisons d'arrêt ou des lieux pour garder les suspects et détenus préventifs sur toute l'étendue du territoire national.

Les membres du CSM ont aussi évoqué les difficultés de garder les suspects dans les amigos des parquets civils et/ou militaires et de la Police Nationale Congolaise qui sont actuellement débordés ; et enfin le manque de politique cohérente de gestion des détenus pendant leur détention et après leur libération, le cadre de rééducation et de réinsertion étant inexistant.

Prenant la parole, le vice-ministre de la Justice, qui a pris part à cette réunion, a insisté sur l'intensification de l'action du ministère public sur la grande criminalité. Après discussions, les participants se sont mis d'accord sur la nécessité d'une réponse holistique face à cette question de délinquance.

Selon la source, la question des résolutions des états généraux de la Justice a aussi été évoquée au cours de cette réunion.

Le vice-ministre de la Justice a affirmé qu'il n'est pas partie prenante aux réformes qui violent l'indépendance constitutionnelle du pouvoir judiciaire par l'entrée au Conseil Supérieur de la Magistrature de non magistrats.

Il a exprimé sa volonté de mettre très rapidement en place une Commission restreinte pour réfléchir et produire un rapport consolidé des résolutions et recommandations des états généraux de la Justice de 2015 et de 2024.

Jackson Mutamba

 

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