Pour Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale, la situation que traverse la RDC, menacée dans sa partie Est par le Rwanda, nécessite des mécanismes réalistes et des stratégies adaptées pour la restauration effective de la paix. Il encourage les congolais à continuer à faire confiance au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour une victoire devant le plan d’occupation que tente de mettre en place l’envahisseur. Il a exprimé son point de vue lors de la session extraordinaire convoquée, mardi 4 février 2025, à la Chambre basse du Parlement, devant les élus nationaux.
‘‘Il ne s'agit pas d’une plénière de déclaration de guerre. Nous sommes convaincus que le Président de la République prendra d'autres mesures propices à la décrispation politique, à la cohésion et à la mobilisation générale’’, a déclaré Vital Kamerhe, avant de préciser, de vive voix, que, pour planter le décor de la victoire de la partie congolaise, ‘’des efforts doivent se poursuivre pour une issue pacifique au conflit’’.
Avancée significative
‘’L'enjeu du récent développement de la situation sécuritaire à l'Est, renseigne clairement qu'un pas de plus a été franchi sur l'agenda de la balkanisation de la RDC. (...), aucun Congolais ne le permettra Quand la patrie est menacée, nous en devenons tous les soldats. Le Président Félix Tshisekedi, veut négocier mais pas vendre le Congo’’, a indiqué, devant les députés nationaux, à l’ouverture de la session extraordinaire, Vital Kamerhe.
La session extraordinaire a été lancée au Parlement à la demande du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour permettre aux élus du peuple de fournir leurs contributions dans une démarche visant le retour de la paix dans la partie Est de la RD. Congo. Cette session se penchera, essentiellement, sur des pistes diplomatiques et politiques à la crise qui oppose Kinshasa à Kigali. L’ouverture des travaux de ladite session intervient à quelques encablures de la tenue d’un sommet conjoint entre la SADC et l’EAC en Tanzanie. Il est prévu que les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame se croisent en marge de cette rencontre stratégique pour parler de la crise que la RDC subit suite à l’agression du Rwanda et supplétifs.
L’appel lancé par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, lors de son message à la Nation suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, particulièrement dans la ville de Goma, pour soutenir les Forces Armées de la RDC et les compatriotes de l’Est, victimes de la guerre imposée par le Rwanda avec ses supplétifs du M23, ne cesse de toucher les cœurs de plus d’un congolais résident au pays et dans la diaspora. Epris de compassion et de solidarité, les diplomates congolais accrédités au Sénégal ont mobilisé une enveloppe remise à l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC, Me Christophe Muzungu, dans ce pays de Léopold Cedar Senghor le vendredi 31 janvier dernier à Dakar.
« C’est en répondant à l’appel à l’unité et à la solidarité lancé par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo, en faveur des FARDC et de nos compatriotes de l’Est, que les diplomates de la RDC au Sénégal et l’ensemble du personnel local ont manifesté leur soutien en me remettant cette enveloppe », a déclaré Maître Christophe Muzungu, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République démocratique du Congo en République du Sénégal.
Un geste patriotique que Me Christophe Muzungu ne s’est pas privé de loué.
«Je remercie mes collaborateurs pour ce geste de charité, de fraternité et d'amour à l'endroit de nos compatriotes. Je salue les efforts déployés par notre président, son Excellence Félix Tshisekedi Tshilombo et madame la ministre d'État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, dans la démarche diplomatique pour le rétablissement total de la paix dans la partie Est du pays ».
Alors que certains congolais trainent encore les pas pour apporter leurs soutiens matériels et financiers aux vaillants éléments des FARDC soutenus par les Wazalendo, les diplomates congolais du Sénégal ont choisi de participer à l’effort de guerre en réponse à l’appel lancé par le Commandant Suprême des FARDC et de la Police.
Ainsi, Pascal Elofa, Ministre Conseiller a mobilisé plus d’un pour une contribution plus efficace et consistante en vue de sauver les vies des congolais victimes des atrocités des terroristes du M23 soutenus par leur parrain rwandais Paul Kagame.
«Nous avons juste voulu témoigner notre soutien à nos compatriotes de l'Est. Ce geste de partage et de solidarité de tous les diplomates de l'ambassade à l'égard des victimes de l'agression rwandaise. Ceci démontre qu'ensemble, main dans la main, nous allons vaincre cette guerre. », a déclaré Pascal Elofa, le diplomate congolais.
L'ambassadeur de la RDC au Sénégal a salué ce geste très louable. Et il a promis de remettre à qui de droit.
Par ailleurs, une journée de prière, de solidarité et des collectes des fonds en faveur de nos forces armées avec tous les congolais vivant au Sénégal a été organisée le samedi 1er février. Un culte œcuménique pour implorer la faveur divine au travers une intercession, afin de confier à Dieu le sort des compatriotes congolais de l’Est, victimes de l’agression rwandaise.
Ce fut une occasion pour Me Christophe Muzungu de sensibiliser les congolais vivant au Sénégal de rester en communion avec les populations de l’Est du pays dont les vies sont exposées aux affres de guerre des rebelles du M23 sous l’appui indiscutable du Rwanda.
(Par Pini-Pini Nsasay, PhD et Chercheur au Cerdotola et à l’Inadep, Professeur des universités)
Introduction
Il y a une année, précisément le 15 février 2024, alors que le pays était attaqué par le M23 et que président de la République s’attelait à la mise en place de l’actuel gouvernement, j’avais écrit une tribune par laquelle je l’exhortais à faire appel à des militaires loyaux, dynamiques, patriotes, honnêtes et braves pour prendre en mains ses charges régaliennes. Je lui recommandais aussi d’élargir l’état d’urgence à l’ensemble de la République suivant les prescrits de la Constitution pour ne pas tomber dans le piège de l’isolement de fait de l’Est de notre pays.
A l’époque, les jeunes aussi étaient sortis nombreux dans les artères de la capitale congolaise. Ils s’en étaient pris aux chancelleries occidentales réclamant des actions gouvernementales efficaces et une coopération assumée avec des vrais amis contrairement à celle empreinte d’hypocrisie et de trahison. Avant eux, les jeunes de Bukavu, de Goma et de plusieurs villes à travers le pays avaient organisé de grandes manifestations contre la Monusco qu’ils accusaient de complicité avec nos ennemis. Ils exigeaient son départ immédiat.
C’est du reste en réponse à ces manifestations que l’option de l’état d’urgence fut envisagée et réalisée. Ce qui veut dire que le danger qui nous frappe aujourd’hui avait été perçu par de nombreux lanceurs d’alerte longtemps avant. Aussi vue la gravité de la situation présente et afin de préserver la paix dans notre pays, les mêmes appels sont adressés au Chef de l’Etat, garant de notre nation, de notre souveraineté et de notre sécurité à tous.
Il est donc urgent de décréter l’état d’urgence général pour tout le pays ; de nommer un gouvernement dirigé par un militaire et des gouverneurs des provinces militaires. L’objectif aujourd’hui pour notre pays est une victoire militaire, prélude d’une future victoire diplomatique et non le contraire.
Mobilisation financière et matérielle générale
La jeunesse congolaise a répondu massivement à l’appel du président de la République de se mobiliser pour défendre le pays. Elle est prête à rejoindre l’armée et aller se battre au front. Le Congo peut aujourd’hui lever autant de jeunes gens qu’il voudra jusqu’à 200.000 s’il le faut, voire plus. Ces jeunes recrus devront être nourris, vêtus, équipés, formés, déplacés, etc.
Or tout cela a un coût. Il faudra beaucoup d’argent que le pays peut mobiliser à l’interne. Je propose que toutes les couches de la population soient sensibilisées à cet effet. À titre d’exemple, primaire et maternelle 100 CDF/élève ; secondaire, 500 CDF/élève ; université/IS, 1000 CDF/étudiant ; fonctionnaires, 2000 CDF ; paysans, agriculteurs, 2000 CDF + nourriture et équipements ; marchés et wenze, 2000 CDF + nourriture et équipements ; transporteur urbain, 2000 CDF ; transporteur auto-routier, 5000 CDF ; particuliers et indépendants, 5000 CDF + nourriture et équipements, etc., toute la population restant mobilisée bénévolement au service de la nation sur demande de notre commandant suprême.
Gouvernement de combat
Le rôle du nouveau gouvernement sera d’organiser non seulement la mobilisation des jeunes dans l’armée, mais également la mobilisation financière et matérielle pour leur prise en charge. Pour cela que je préconise la nomination des militaires aux ministères suivants : Premier ministre, ministre de la défense et sécurité, ministre de l’intérieur, ministre des finances, ministre des mines. Le gouvernement devra être le plus resserré que possible. Les gouverneurs des provinces seront aussi militaires. Aussi, en vertu de l’état d’urgence, les gouverneurs des provinces, les parlements provinciaux, le parlement national et le sénat actuels, seront mis en congé jusqu’à la fin de l’état d’urgence qui devra aussi être limité dans le temps car notre pays doit être rapidement libéré.
Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a dit redouter que le conflit en RDC puisse déclencher une guerre régionale. Il a aussi accusé le Rwanda de « préparer quelque chose » contre son pays.
«Si l’est du Congo n’a pas la paix, la région n’a pas la paix », a estimé le président burundais, dans des propos publiés samedi 1er février sur sa chaîne YouTube officielle.
Appelant la communauté internationale à prendre la situation « au sérieux », Evariste Ndayishimiye a affirmé que « si ça continue comme ça, la guerre risque de se généraliser dans la région ».
« Ce n’est pas le Burundi seulement, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, c’est toute la région, c’est une menace », a-t-il insisté. « Je sais que la guerre arrivera même au Burundi » si « le Rwanda continue à réaliser des conquêtes », a-t-il ajouté. Il a en outre accusé le Rwanda de « préparer quelque chose contre le Burundi », en soulignant que son pays n’allait pas « se laisser faire ».
Kigali a nié toute implication militaire dans l’est de la RDC. Mais un rapport d’experts de l’ONU indiquait que le Rwanda comptait environ 4 000 soldats en RDC et exerçait un contrôle « de facto » sur le M23.
10 000 soldats burundais sont déployés en RDC
Après avoir pris le contrôle d’une grande partie de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu au début de la semaine, le M23 et l’armée rwandaise continuent leur progression vers Kavumu, dans la province voisine du Sud-Kivu.
Le Burundi avait déployé des troupes dans l’est de la RDC dans le cadre de la force de la Communauté d’Afrique de l’Est soutenant l’armée congolaise. Au moins 10 000 soldats burundais se trouvent actuellement dans les provinces orientales du Nord et du Sud-Kivu, a indiqué samedi une source militaire, dans le cadre d’un accord de coopération militaire signé en août 2023.
Environ sept bataillons étaient basés à environ 100 km au sud de Bukavu, a déclaré à l’AFP un officier supérieur burundais sous couvert d’anonymat. Toutefois, une grande partie de cette force a été « redéployée autour de Bukavu et participe à la défense de cette ville contre le M23 et le Rwanda aux côtés de nos alliés (de l’armée congolaise) FARDC », a indiqué l’officier sans donner davantage de précisions.
Des soldats burundais ont été tués dans des affrontements lorsque le M23 a pris la ville de Minova au Sud-Kivu, avant que leurs troupes ne soient redéployées vers le sud, a indiqué l’officier. Au moins 700 personnes ont été tuées et 2 800 blessées lors des combats pour le contrôle de Goma entre dimanche et jeudi, a dit vendredi un porte-parole de l’ONU.
Bâton tarifaire, murs-frontières, retrait des institutions internationales, assaut du Capitole... Le retour de Donald Trump ravive une mémoire qui est tout sauf apaisée. A l'imprévisibilité du prochain maître de la Maison-Blanche s'ajoute une Amérique déchirée dont beaucoup craignent une implosion. Le monde a de quoi s'inquiéter.
Face à une Amérique qui semble de nouveau être tentée par l'isolationnisme et l'unilatéralisme, la Chine, par la constance de son engagement pour l'ouverture et le bien commun, restera pour le monde une ancre de stabilité.
Union ou désunion ?
La victoire éclatante de Donald Trump ne peut pourtant pas cacher une Amérique plus fracturée que jamais. Derrière les deux candidats se sont rangées deux Amériques apparemment irréconciliables, chacune persuadée que l'autre mènerait le pays au désastre. Les politiques et les comportements de Trump viennent renforcer davantage cette polarisation, qui affecte jusqu'aux relations entre les Américains ordinaires.
Selon une étude de l'Association américaine de psychologie (APA), 30 % des adultes disent limiter le temps passé en famille pour des désaccords en termes de valeurs. 77 % des Américains déclarent que l'avenir de la nation est une source importante de stress dans leur vie.
Est-ce que M. Trump parviendra à réconcilier le pays ? Rien n'est moins sûr.
Au même moment, sur l'autre rive du Pacifique, en Chine, c'est la confiance qui l'emporte. Les sondages annuels menés par le Baromètre de confiance Edelman montrent invariablement que plus de 90 % des Chinois ont confiance en leur gouvernement. Uni, on est capable de grandes choses. La Chine s'est fixée plus de 300 missions de réforme importantes lors du 3e plénum du XXe Comité central du PCC, de quoi donner de l'espoir à un monde où l'agenda de développement est pour le moins marginalisé.
Ouverture ou repli sur soi ?
Quand on a la foi, on peut se passer de la vérité. Pour Donald Trump, « le plus beau mot du dictionnaire est droit de douane ». Or, tout porte à croire que les tarifs douaniers, malgré leur attrait intuitif, ont un « superpouvoir » plus faible que Trump ne le suppose. Une fois les surtaxes appliquées, les grands distributeurs américains seront obligés d'importer à un prix plus élevé pour ensuite vendre plus cher aux consommateurs, faisant flamber davantage l'inflation.
Par ailleurs, l'augmentation des tarifs pourrait ne pas fonctionner aussi bien que les États-Unis ne le pensent. Tout simplement parce qu'ils sont aujourd'hui un acteur beaucoup moins important que l'image qu'ils se donnent. L'essor du marché asiatique de consommation a fait chuter la part américaine dans les importations mondiales de biens à seulement 15,9 % en 2023, soit moins que l'Europe. Selon Simon Evenett, fondateur de l'initiative de recherche Global Trade Alert, même si le marché américain était complètement fermé à la Chine, elle aurait récupéré ailleurs ses exportations perdues en 2030. Il en serait de même pour plus de 100 autres partenaires des États-Unis, dont le Brésil, l'Arabie saoudite, l'Inde et l'Allemagne.
Plus Donald Trump tentera de rapatrier la production, moins les États-Unis seront fiables en tant que marché d'importation et plus le reste du monde commercera sans eux.
Au moment où l'Amérique se recroqueville sur elle-même, la Chine travaille à une ouverture de plus haut niveau. Elle rassemble aujourd'hui 26 pôles technologiques des top 100 au monde. Son secteur manufacturier sera totalement ouvert. La liste négative pour les investissements étrangers continue de se rétrécir. Ce n'est pas faux que tout bonheur en ce monde vient de l'ouverture aux autres.
Solidarité ou désengagement ?
Sur le plan international, avec le retour du « roi du deal », les imprévisibilités n'iront que croissant. Tout est désormais sous une logique transactionnelle, parfois illusoire. Mettre fin à la crise ukrainienne en 24 heures, mais en abandonnant les Ukrainiens que les États-Unis ont toujours épaulés ? Résoudre le conflit au Moyen-Orient, mais en donnant un blanc-seing au premier ministre israélien ? Quoi qu'il en soit, une chose est sûre : Là où les États-Unis ne peuvent plus tirer profit, ils se retireront. Quid de leurs alliés ? Chacun sa croix.
À cela s'ajoute un désengagement américain dont le monde garde encore une mémoire amère. Avant même de s'installer dans le Bureau ovale, le président élu menace déjà de se retirer de l'Accord de Paris. Devant les défis qui exigent une réponse collective, la première économie mondiale cantonne dans « l'Amérique d'abord ».
Au moment où les États-Unis semblent ne se soucier que d'eux-mêmes, la Chine fait entendre une voix encore plus forte pour la justice et s'engage par des actions concrètes pour le bien commun. Elle porte une vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable et œuvre à la paix de manière constructive. Pionnière dans la transition verte et porteuse du véritable multilatéralisme, elle travaille avec tous les pays pour relever les défis auxquels fait face l'humanité tout entière.
Contre l'imprévisibilité, contre la chaotique incertitude de l'avenir, le remède se trouve dans la faculté de faire et de tenir des promesses. Il devrait en être de même pour la politique internationale. Qui est du bon côté de l'Histoire ? L'avenir nous le dira.
Yi Da est un spécialiste en relations internationales basé à Beijing.
Comme annoncée par la Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Marie-Thérèse Sombo dans un communiqué publié mardi 28 janvier dernier, la journée de Jeudi 30 janvier 2025, a bel et bien été une journée « sans cours » dans tous les établissements supérieurs en République Démocratique du Congo, dans le but de soutenir les FARDC qui défendent la patrie au Front.
Au cours de cette journée, la Police Nationale Congolaise a étouffé une marche organisée par des étudiants de la ville de Kisangani. Une décision prise par Delly Likunde, Maire de cette ville pour des raisons sécuritaires.
Les étudiants ont pris l’initiative de marcher, pour manifester leur soutien aux Forces armées de la RDC et aux habitants du Nord-Kivu, selon la demande de la Ministre de l’ESU telle que contenu dans sa note circulaire.
En application de cette note circulaire, les chefs d’établissement, membres de la conférence des chefs d’établissements de l’ESU Tshopo ont programmé une marche jeudi 30 janvier sur les artères de la commune de Makiso. Cependant, elle a été interdite par le Maire de la ville pour des raisons sécuritaires.
Cette situation a créé une vive tension entre les éléments de la police et les étudiants qui tenaient coûte que coûte à descendre dans la rue.
Deux fronts étaient formés, l’un du côté du rond-point Ackis pour empêcher la marche des étudiants de l’IBTP et de l’ISC et le front placé au niveau du rond-point ANR, pour stopper les étudiants de l’UNIKIS, de l’ISTM et IFA Yangambi de protester contre l’agression rwandaise. Des coups de feu et de gaz lacrymogènes ont été tirés pour disperser les manifestants.
Suite à ces évènements, le Président de la conférence des chefs d’établissement de la Tshopo et Recteur de l’université de Kisangani, le Professeur Jean Faustin Bongilo a appelé les étudiants au calme.
Cette vive tension a créé une panique dans la ville, les magasins et boutiques ont fermé, les activités commerciales ont été paralysées, et les écoliers ont également été libérés, pour regagner leurs maisons respectives.
“J’exprime mon inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo”. Au terme de l’audience générale de ce mercredi 29 janvier, le Pape François a exprimé sa grande préoccupation face à l’aggravation de la situation en République Démocratique du Congo. Entre bombardements et psychose à l’est du pays, et tensions galopantes dans la capitale Kinshasa, François appelle les autorités locales et la communauté internationale «à tout mettre en œuvre pour résoudre le conflit par des moyens pacifiques».
La situation reste confuse dans cette partie du territoire nationale, en proie au chaos après l’entrée des rebelles du M23, soutenus inlassablement par le Rwanda, dans l’est du pays. Alors que les combats entre les Forces Armées congolaises (FARDC) et le M23 continuent de faire rage à Goma, le Saint-Père a fait retentir, dans la Salle Paul VI au Vatican, son appel à la paix dans cette région instable depuis plus de trois décennies. «J'exhorte toutes les parties au conflit à s'engager en faveur de la cessation des hostilités et pour la sauvegarde des populations civiles de Goma et des autres régions concernées par les opérations militaires», a-t-il dit à l'issue de l'audience générale.
Face à ces combats qui ont fait plus de 500.000 déplacés depuis début janvier, selon le gouvernement congolais, le Souverain pontife demande « l'arrêt le plus rapidement possible de toute forme de violence ».
La capitale congolaise a été le cadre de soulèvements de la population le mardi 28 janvier dernier. La foule s’en est pris notamment à des ambassades étrangères qui ont été touchées par des incendies ciblés. François exhorte ainsi la population congolaise à embrasser la voie de la paix et non de la violence.
“Je suis également avec inquiétude ce qui se passe dans la capitale Kinshasa, espérant que le plus rapidement possible cessent toutes les formes de violence contre les personnes et leurs biens”, a-t-il poursuivi.
Le Saint-Père plaide pour la paix et la sécurité en RDC et appelle les autorités locales et la communauté internationale à résoudre ce conflit par des voies pacifiques.
“Alors que je prie pour le rétablissement rapide de la paix et de la sécurité. J’appelle les autorités locales et la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour résoudre par des moyens pacifiques la situation de conflit”, a une fois plaidé le Pape François.
Bien qu’il soit en vacances parlementaires, le Député National Trésor Mutiki Lutala, reste toujours proche de sa base électorale. L’élu du territoire de Mwenga au Sud-Kivu a suivi de près la situation sécuritaire ce Jeudi 23 janvier 2025, à Sake, une cité périphérique de la ville de Goma, au Nord-Kivu, où d’intenses affrontements ont été signalés entre les FARDC et les terroristes du M23-RDF. Il a appelé la population de cette partie du pays à rester calme, et à soutenir les forces loyalistes.
Soucieux du bien-être de la population locale, Trésor Mutiki a rassuré sur la victoire certaine des vaillants soldats des FARDC, pour le rétablissement d’une paix durable. En ce qui concerne les affrontements du jour, il a exhorté les habitants de Goma à faire preuve de résilience, pour déjouer le plan macabre des ennemis de la Nation.
‘’A Kamituga, où je me retrouve en vacances parlementaires avec d’autres collègue, nous suivons de près la situation sécuritaire de notre pays surtout celle de Goma au Nord-Kivu qui n’est pas du tout bonne, c’est pourquoi nous appelons à toutes les congolaises et congolais, surtout les jeunes comme moi, à s’unir derrière le Chef de l’Etat, d’appuyer notre armée et de faire barrière à tous les ennemis du pays ainsi qu’aux traitres. Nous devons nous battre jusqu’à la mort pour sauver notre pays’’, a-t-il déclaré au cours de son interview.
Et d’ajouter : ‘’On n’acceptera jamais qu’un seul centimètre de notre pays soit occupé par les ennemis de ce pays, raison pour laquelle j’appelle toute la population congolaise de se ranger derrière le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, de l’appuyer jusqu’à la fin de ce combat’’.
La présence de Trésor Mutiki dans cette province, au moment où elle fait face à des grands enjeux sécuritaires, montre à quel point il est proche de la population, bien qu’il soit originaire du territoire de Mwenga au Sud-Kivu.
Dans une déclaration officielle adressée aux Né Kongo, le vendredi 31 janvier 2025, le Gouverneur de la province du Kongo Central, Grâce Bilolo, a exhorté la population à soutenir sans réserve les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que les combattants Wazalendo engagés sur le front contre les rebelles du M23 au Nord-Kivu.
Le chef de l’exécutif provincial a lancé un message vibrant à la jeunesse Né Kongo, l’invitant à rejoindre les rangs de l’armée pour défendre l’intégrité territoriale du pays face à l’agression rwandaise.
‘’J’encourage la jeunesse à faire preuve de patriotisme en s’enrôlant massivement dans l’armée. Il est impératif d’éviter tout acte de vandalisme ou de violence’’, a-t-il déclaré pour donner la force à la jeunesse de cette province de rejoindre l’armée sans hésitation.
Par ailleurs, il a insisté sur l’importance de la vigilance citoyenne, appelant la population à signaler tout mouvement suspect aux autorités compétentes afin de préserver un climat de paix et de sécurité.
‘’Restez vigilants et signalez toute activité suspecte aux services de sécurité ou aux autorités politico-administratives les plus proches. Maintenez vive la flamme du soutien aux FARDC’’, a-t-il ajouté.
Le Gouverneur Grâce Bilolo a exprimé sa profonde solidarité avec les populations du Nord-Kivu, durement éprouvées par les violences perpétrées par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Cette prise de position du Kongo Central s’inscrit dans un élan national de soutien à la population du Nord-Kivu, particulièrement après l’occupation de la ville de Goma par les forces pro-rwandaises, et un soutien indéfectible au Commandant suprême des Forces armées, Félix Antoine Tshisekedi, qui chaque jour, se donne à fond pour le bien et la paix dans le pays.
Soucieux de l’actuelle situation sécuritaire à l’Est de la RDC, en particulier celle de la ville de Goma, Albert Kahasha Murhula, Ministre provincial de l’Intérieur et Sécurité du Sud-Kivu, a décidé de rejoindre les FARDC. Surnommé Foka Mike, il va défendre son pays, contre les ennemis qui veulent le conduire à sa perte.
C’était lors d'un meeting populaire qu'il a animé le vendredi 31 janvier 2025, au stade de Funa dans la ville de Bukavu que le patron de la sécurité de cette province, a annoncé au public qu'il renonce provisoirement à son poste ministériel et s'en va en guerre contre les rebelles du M23 dont les troupes sont signalés dans sa province depuis quelques semaines déjà.
Il sied de signaler qu’Albert Kahasha Murhula, fut un ancien officier de l'armée congolaise. C’est pour des raisons politiques qu’il avait rangé son arme depuis 2013, pour se lancer dans la politique comme c’était un de ses objectifs. C’est en 2018, qu’il va postuler, et a été élu Député Provincial dans le territoire de Walungu avant d'être doublement réélu à la Députation Nationale et Provinciale en 2023.
Bien que devenu homme politique, Albert Kahasha Murhula s'est toujours distingué par une précision incomparable dans la traque des criminels dont des coupeurs de route et des voleurs à mains armées.
Son retour dans l'armée ravive de l'espoir dans les esprits des sud-kivuciens qui croient en son savoir-faire militaire surtout dans sa capacité de coordonner les groupes armés locaux dont il était membre avant de se rallier dans l'armée congolaise en 2003.
Les Ministres des Affaires étrangères du G7, composé de l’Allemagne, du Canada, des USA, la France, l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, forum regroupant les sept économies mondiales les plus avancées, ont appelé à mettre fin au conflit entre Kinshasa et Kigali à travers le recours à une solution négociée. Dans une déclaration faite samedi dernier, cette organisation intergouvernementale a insisté sur le respect des engagements pris dans le cadre du processus de paix de Luanda dirigé par le Président angolais, João Lourenço.
Condamnant fermement l’offensive de l’armée rwandaise en RDC, les ministres Affaires étrangères du G7 n’ont, cependant, pas évoqué des sanctions réclamées pourtant par les autorités congolaises.
«Nous exhortons toutes les parties à revenir à la table des négociations et à honorer leurs engagements dans le cadre du processus de Luanda. Nous exhortons le M23 à se retirer de toutes les zones contrôlées. Nous exhortons également toutes les parties à s’engager pleinement en faveur d’une résolution pacifique et négociée du conflit », ont-ils déclaré.
Même s’il est désapprouve la solution militaire, le G7 a néanmoins réitéré son plein soutien à la MONUSCO pour protéger les civils et stabiliser la région et appelé toutes les parties à respecter son mandat.
Plusieurs casques bleus et soldats de la SADC ont été tués par les RDF-M23. Le G7 a souligné que les attaques contre le personnel de maintien de la paix sont « totalement inacceptables».
«Nous adressons nos plus sincères condoléances aux familles des soldats de la paix de la MONUSCO et de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC) décédés», ont indiqué les chefs de la diplomatie de l’Allemagne, du Canada, des USA, la France, l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi que la haute représentante de l’Union européenne.
Après sa nomination par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, Président de la République, le Général-Major Evariste Kakule a pris officiellement ses fonctions le vendredi 31 janvier dernier en remplacement du Gouverneur Peter Cirimwami tué au front par les terroristes du M23 le 24 janvier 2025. C’était en présence des autorités tant civiles que militaires de la ville de Béni. A la suite de la cérémonie d’investiture, Evariste Kakule s’est rendu dans la ville de Butembo dans le but de partager sa solidarité avec sa population et indiquer la mission ésotérique lui confiée par le Commandant Suprême.
La province du Nord-Kivu et particulièrement la ville de Goma a été, ces deux dernières semaines, le théâtre d’une guerre meurtrière entre les Forces Armées de la RDC soutenues par les Wazalendo et les Forces Armées rwandaises avec leurs supplétifs du M23. Cette présence des rebelles dans la ville de Goma constitue le tout premier défi pour le Gouverneur militaire nouvellement nommé, en vue de rétablir l’autorité de l’Etat congolais dans cette partie du territoire national. Repousser les rebelles et reconquérir les territoires sous occupations de l’ennemi demeure le combat, ou mieux, la mission essentielle de l’autorité provinciale. Car, il doit gouverner sur terrain.
Il s’impose donc pour objectif la récupération de ces terres sous occupations, afin de regagner sa juridiction dans la paix totale.
“Je n’ai pas de bureau ici, ni à Beni. Mais mon bureau est à Goma. Nous devons donc nous battre ensemble avec vous pour que je rejoigne mon bureau. Libérons Goma ainsi que toute la zone sous occupation du Rwanda sous le label du M23”, a déclaré le Gouverneur militaire dans son allocution.
Un défi grandissime pour ce nouveau locataire de l’Hôtel de ville du Nord-Kivu en ce temps de guerre et de grave crise sécuritaire et humanitaire qui a non seulement endeuillé des myriades de familles, mais également, a causé un déplacement par milliers des paisibles populations et même celles qui vivaient dans des camps de réfugiés.
Il a devant lui plusieurs défis. Du point de vue sécuritaire, le Gouverneur militaire se doit de repousser la menace ennemie hors des frontières de sa province, assurer la sécurité permanente par ses hommes à travers toute la région et rétablir l’ordre public ainsi que l’autorité étatique. Pour le défi humanitaire, il doit favoriser le retour des populations réfugiées dans leurs milieux naturels et ouvrir un canal humanitaire pour un soutien efficace des populations en besoin d’appui.
Défi sanitaire
Les militaires blessés lors des affrontements avec les rebelles dans la défense de l’intégrité territoriale ainsi que les populations victimes de cette guerre injuste imposée par le Rwanda doivent bénéficier des soins de santé appropriés et un suivi psychologique.
Le Gouverneur Evariste Kakule sollicite l’accompagnement de ses administrés en vue de résorber cette crise et sécuriser les frontières de la République dans toutes ses limites.
Un message bien reçu par cette population qui s’est dite bien prête à accompagner les efforts du nouveau patron du Nord-Kivu, en lui apportant un soutien intégral pour repousser l’ennemi et imposer la paix. Et au Gouvernement central, de doter au Gouverneur des moyens nécessaires pour sa politique afin d’accomplir sa mission.
“Nous savons que c’est aussi difficile parce que la moitié de la province qu’il doit gérer est occupée par le M23 mais nous croyons qu’avec le soutien de la population et surtout du Gouvernement central qui déploiera tous les moyens nécessaires pour l’aider à atteindre sa mission”, a indiqué Me Muhindo Wasivinywa, activiste des droits humains.
Il sied de noter qu’avant sa nomination, le Général-Major Evariste Somo Kakule était Commandant de la 31ème brigade de réaction rapide des commandos et commandant second du front nord contre le M23 dans le territoire de Lubero.
En République Démocratique du Congo, la pression diplomatique s’accentue. Cela alors que les combats se poursuivent dans l’est du pays, opposant l’armée congolaise avec ses alliés d'une part, au groupe armé du M23 appuyé par les forces rwandaises, de l'autre. Après une visite à Kinshasa jeudi 30 et une rencontre avec le Président Congolais Félix Tshisekedi, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a rencontré le Rwandais Paul Kagame à Kigali vendredi 31 janvier.
Il n’y a pas eu de déclaration du Ministre français à l’issue de la rencontre à Kinshasa. Mais depuis Paris, on précise que la démarche diplomatique française s'inscrit « en soutien aux processus de Luanda et de Nairobi ».
Au cours de la discussion qui a duré une heure entre le président Félix Tshisekedi et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, la France a voulu réitérer sa position : Paris condamne l’offensive du M23 et des forces rwandaises. Le M23 doit se retirer des territoires dont il a pris le contrôle, et les forces rwandaises doivent quitter « instamment » le territoire congolais, avait déjà dit le chef de la diplomatie, rapporte notre envoyée spéciale à Kinshasa, Alexandra Brangeon.
Selon les services du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot s’est rendu ensuite à Kigali, où il a rencontré le président Paul Kagame. Comme à Kinshasa avec Félix Tshisekedi, il n'a fait aucune déclaration, aucun commentaire à l'issue de la rencontre avec Paul Kagame. La diplomatie française a sobrement commenté que « cet échange s'inscrit en plein soutien des processus de médiation régionaux de Luanda et Nairobi ».
Mais avant cette visite, les services du ministre français des Affaires étrangères, cités par l'Agence France-Presse, avaient annoncé que Jean-Noël Barrot demanderait à Paul Kagame « le retrait des troupes rwandaises » de l'est de la République démocratique du Congo.
Paris dit suivre « l’offensive du M23 avec l'appui des forces rwandaises » qui « se poursuit dans le Sud-Kivu »
Avec cette visite, Paris souhaite rappeler que la France est un allié stratégique de la RDC, a ajouté une source diplomatique française. Ainsi, Paris déploie tout son arsenal diplomatique pour trouver une solution à la crise dans l’est du pays.
Car pendant ces entretiens, le Palais de l'Élysée dit suivre « avec une extrême attention, une extrême préoccupation (...) l’offensive du M23 avec l'appui des forces rwandaises », d'abord sur Goma et « qui se poursuit plus au Sud, dans le Sud-Kivu » (sic).
Le président français Emmanuel Macron, multiplie les échanges téléphoniques. Jeudi soir, il s’est entretenu à nouveau avec le président congolais Félix Tshisekedi, alors qu’« il reste aussi en lien avec le président Kagame », assure-t-on à l’Élysée. Le président français avait aussi déjà parlé à ses homologues du Kenya, de l'Afrique du Sud et du Congo-Brazzaville. Il a depuis également appelé l'Angolais João Lourenço, le Burundais Evariste Ndayishimiye et l'Ougandais Yowéri Museveni.
L'Élysée assure qu'il y a « un consensus général sur la nécessité de parvenir à faire cesser les hostilités ». Soit un « préalable à la reprise du dialogue ».
En ce qui concerne les instances internationales, comme l’Union européenne et les Nations unies, l'Élysée affirme qu'il y a « une convergence pour hausser le ton et les pressions sur à la fois le M23, le Rwanda et aussi les acteurs congolais qui sont dans une logique de prise du pouvoir ». « On a vu plusieurs prises de paroles récentes dans cette logique-là et nous ne pouvons pas l'accepter », dit l'Élysée.
« La RDC attend un peu plus d’actions »
Coté congolais, on se dit satisfait de cet échange. Dans un communiqué, la présidence rappelle que la France est membre du Conseil de sécurité de l’ONU, avec droit de veto, qui a apporté un soutien important à la RDC lors des deux dernières réunions urgentes de cet organe.
Mais « la RDC attend un peu plus d’actions », précise le communiqué. Selon une source présidentielle congolaise, Kinshasa attend beaucoup de la France, notamment que Paris fasse pression pour obtenir des sanctions onusiennes contre Kigali, à défaut d’obtenir le retrait des troupes rwandaise de RDC.
Dans un entretien à notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi, la porte-parole de la présidence congolaise Tina Salama a résumé que « Ce que nous voulons maintenant, que ce soit de la part de la France ou d’autres pays amis, ou d’autres organisations internationales, ce sont des actions, et par des actions, nous entendons des sanctions ».
« Ce que nous voulons maintenant (…), ce sont des actions, et par des actions, nous entendons des sanctions », résume Tina Salama, porte-parole de la présidence congolaise