Devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, hier, mardi 28 janvier 2025, au cours de la deuxième session spéciale consacrée à la crise sécuritaire qui menace la partie Est de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d'Etat aux Affaires étrangères, pour sa part, a haussé le ton, durant son intervention. Elle a attiré l'attention du Conseil de sécurité sur les actes cruels que commet l'armée rwandaise sur le congolais. La Cheffe de la diplomatie de la RDC a plaidé pour des mesures urgentes et sévères qui puissent stopper la démarche criminelle entreprise par le régime de Paul Kagame.
« Le Rwanda a prouvé que vos déclarations ne lui importent guère. La RDC exige des actions. Si ce Conseil échoue, la rue va s'en charger », a alerté la Min'Etat Thérèse Kayikwamba.
« Pas plus tard que le dimanche 26 janvier, le Rwanda, pays contributeur en troupes des Nations, par le truchement de son Représentant, a considéré ce Conseil comme complice de sa déstabilisation, allant jusqu'à associer la Monusco à cette démarche invraisemblable. Si cette stratégie a porté des fruits par le passé, le temps de la manipulation et du mensonge est désormais révolu. La vie des populations civiles, privées de moyens de subsistance depuis maintenant quatre jours à Goma, dépend des décisions que vous devez prendre aujourd'hui », a enchaîné Thérèse Kayikwamba.
Soutien du Burundi
Le Représentant du Burundi a exprimé toute sa compassion au Gouvernement congolais. Il a dénoncé les crimes humanitaires que ne cesse d'enregistrer la RDC, demandant à l'Organisation onusienne de prendre ses responsabilités pour imposer la paix et la sécurité dans l'Est du Congo.
« Le moment est venu pour que les paroles cèdent la place à des actes concrets. Combien de rapports faut-il pour que le Conseil de Sécurité prenne ses responsabilités ? Nous exigeons le retrait des forces rwandaises de la RDC », a interpellé le Représentant dépêché par le Burundi à cette session capitale.
Lors de la deuxième session spéciale du Conseil de sécurité des Nations Unies, plusieurs autres pays ont soutenu la position de la RDC. Il s'agit entre autres de la Chine, de la Corée du Sud ou encore de l'Uruguay. Tous ces pays ont plaidé pour le retrait des troupes rwandaises du sol congolais et la cessation des hostilités. Le Conseil de sécurité de l'ONU se trouve être devant une situation délicate où elle devra sauver sa crédibilité en prenant des sanctions ciblées contre la Rwanda, pour mettre fin à son agression injuste imposée à la RDC.
Le Président National de l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, Monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, se dit étonné de la discrimination instaurée depuis un certain temps par le Secrétaire Permanent de l'Union Sacrée de la Nation, l'Honorable André Mbata Mangu, depuis qu'il occupe ce poste en s'appuyant uniquement sur les regroupements et les partis politiques ayant au moins un élu à l'Assemblée Nationale et au Sénat tout en écartant tous les autres regroupements et partis politiques de l'Union Sacrée de la Nation qui n'ont aucun élu.
Il s'exprime ainsi : "Je condamne et m'oppose à la discrimination qui existe au sein de l'Union Sacrée de la Nation. Je me demande si l'Union Sacrée de la Nation est une plate-forme créée après les élections de décembre 2023 pour gouverner ou c'est une coalition électorale du Candidat numéro 20 Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour sa réélection. Car, par excès de zèle, le Secrétaire Permanent André Mbata Mangu n'associe plus les autres regroupements et partis politiques sans élu aux activités de l'Union Sacrée de la Nation dont ils sont, par ailleurs, membres à part entière pour avoir signé sa Charte".
Le Président National de l'UDS renchérit en ces termes : "Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n'a pas été exclusivement élu avec les voix des regroupements et partis politiques qui siègent actuellement à l'Assemblée Nationale dont certains chefs n'avaient même pas battu campagne en décembre 2023 pour lui. Nous les connaissons tous".
Il conclut : "Le Secrétaire Permanent de l'Union Sacrée de la Nation André Mbata Mangu ne doit pas oublier sa traversée du désert. Juriste qu'il est, je l'invite à respecter scrupuleusement la Charte de l'Union Sacrée de la Nation. Ainsi, tous les regroupements et partis politiques de l'USN devront participer à toutes les activités de leur coalition. Comme c'est le cas de la réunion convoquée le 27 janvier 2025. Le Président de la République a besoin de soutien de toutes les Congolaises et de tous les Congolais en ce moment où notre pays est victime d'un complot international. L'Honorable Mbata Mangu ne l'ignore pas. Il doit savoir que la politique d'exclusion n'a jamais payé".
Propos recueillis par Jean KABEYA MUDIELA NDUNGU/CP
Face à la crise sécuritaire et humanitaire qui frappe durement les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu notamment, les exactions perpétrées par les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par les forces armées rwandaises, la population du Sud-Kivu était dans la rue ce lundi 27 janvier 2025, dans une marche pacifique organisée par la Société civile du Sud-Kivu, forces vives, à laquelle se sont joints les forces politiques et services administratifs pour revendiquer la paix dans l'Est de la RD Congo.
Des milliers des Sud-kivutiens ont manifesté pour exiger le rétablissement de la paix, exprimer le soutien indéfectible de la population aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ainsi que les patriotes Wazalendo, qui luttent vaillamment pour défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.
Cette marche qui est partie de Nyawera à la place Mgr Munzihirwa s’est achevée par un meeting à la Place de l’Indépendance, en plein cœur de Bukavu, qui a rassemblé une foule dense et hétérogène composée de jeunes, femmes, d’hommes et de personnes âgées, tous unis dans une même indignation contre les agresseurs de la République.
A cette occasion, un mémorandum a été solennellement lu par Mme Nené Bintu, présidente du bureau de coordination de la Société civile, exprimant les revendications de la population et appelant à des mesures concrètes contre les auteurs de ces violences.
Cet événement citoyen, entamé dès 9 heures, s’est conclu par la remise officielle du mémorandum au Gouverneur de province, le Professeur Jean-Jacques Purusi Sadiki, représentant du Chef de l’Etat en province.
Prenant la parole devant des milliers de manifestants en colère, l'autorité provinciale a salué l’initiative et le sens de patriotisme qui a caractérisé chacun d'eux : ‘’Je vous remercie pour cette mobilisation en faveur du soutien au Président de la République, SEM Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Commandant suprême de nos forces de défense et de sécurité. Merci pour votre soutien aux FARDC, aux Wazalendo et au Gouvernement provincial. Votre action est un signal fort, un acte symbolique témoignant de notre volonté commune d’aspirer à la paix. Je vous promets de faire parvenir, dans les heures qui suivent, ce mémorandum à qui de droit’’.
Dans ce mémorandum remis à l'autorité provinciale, la Société civile du Sud-Kivu interpelle le Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’exhortant à adopter une résolution contraignante pour sanctionner le Rwanda, identifié comme principal instigateur des violences en RDC.
Cette instance onusienne est également appelée à considérer la gravité des atrocités commises, notamment les attaques ciblées contre les civils, les camps des déplacés, ainsi que les infrastructures sociales telles que les hôpitaux, les écoles et les marchés.
En outre, la Société civile demande aux garants de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, ainsi qu’aux acteurs de la communauté internationale, de s’investir pleinement, chacun dans le cadre de ses prérogatives, afin de préserver la vie humaine et de garantir l’intégrité territoriale de la RDC.
Les signataires du mémorandum appellent de leurs vœux une résolution internationale ferme et décisive, assortie de sanctions rigoureuses contre le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23, afin de mettre un terme aux souffrances infligées aux populations congolaises.
‘’Le Bureau de l'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo salue les efforts diplomatiques menés par le Président de la République Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Chef de l'Etat et Commandant Suprême des Forces Armées de la RDC, ayant abouti à la convocation en urgence de la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies tenue le dimanche 26 janvier 2025 pour examiner la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Le Bureau de l'Assemblée nationale réitère son soutien au Président de la République, Commandant Suprême des FARDC et de la Police Nationale Congolaise, et est disposé à accompagner les efforts diplomatiques du Président de la République’’, rapporte un communiqué de presse publié hier, lundi 27 janvier 2025, par le Bureau de la Chambre basse du Parlement, à l’issue de sa réunion spéciale consacrée à la crise sécuritaire dans la partie orientale de la RD. Congo.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Il s'est tenu le lundi 27 janvier 2025, la réunion du Bureau de l'Assemblée nationale, élargie aux Membres du Bureau de la Commission Défense et sécurité. Un seul point était inscrit à l'ordre du jour à savoir l'examen de la situation sécuritaire dégradante qui sévit dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, face à la violation continue de son intégrité territoriale par le Rwanda et le Mouvement M23.
A l'issue de cette réunion et après concertation avec les Députés nationaux du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et ceux d'autres Provinces, il a été retenu ce qui suit.
Le Bureau de l'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo salue les efforts diplomatiques menés par le Président de la République Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Chef de l'Etat et Commandant Suprême des Forces Armées de la RDC, ayant abouti à la convocation en urgence de la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies tenue le dimanche 26 janvier 2025 pour examiner la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo,
Le Bureau de l'Assemblée nationale réitère son soutien au Président de la République, Commandant Suprême des FARDC et de la Police Nationale Congolaise, et est disposé à accompagner les efforts diplomatiques du Président de la République ;
Le Bureau de l'Assemblée nationale soutient les FARDC ainsi que les Forces de Défense Volontaire et Patriotique, dits Wazalendo qui continuent à se battre pour défendre l'intégrité nationale de notre Pays,
Le Bureau de l'Assemblée nationale recommande la réorganisation du Commandement militaire dans la Province du Nord-Kivu au niveau du secteur opérationnel et de la Région Militaire.
Le Bureau de l'Assemblée nationale appelle à une réorganisation politicoadministrative de la Province à partir des zones encore sous contrôle total de nos Forces Armées en attendant le retour au calme dans la ville de Goma ;
Le Bureau de l'Assemblée nationale demande la mise en place d'un couloir humanitaire pour assister la population et éviter un bain de sang dans la ville de Goma ;
Palais du Peuple, Kinshasa / Lingwala
Le Bureau de l'Assemblé nationale Salue la mobilisation de la population du Sud-l<ivu, ce lundi 27 janvier 2025, en solidarité et en soutien à la population du Nord-Kivu et appelle toute la population Congolaise de soutenir les efforts du Chef de l'Etat et de nos Forces Armées pour la défense de la Patrie ;
Le Bureau de l'Assemblée nationale souhaite que toutes les forces politiques et forces vives de la Nation (Confessions religieuses, Société Civile) s'unissent autour du Chef de l'Etat pour la défense de l'intégrité territoriale,
Le Bureau de l'Assemblée nationale demande en urgence le rétablissement de l'eau et de l'électricité dans la ville de Goma.
Le Président de la République ne se rendra pas au Kenya à l'invitation de son homologue kenyan, William Ruto. Ce sommet extraordinaire des pays de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est devait examiner la situation de l'escalade de violences en République Démocratique du Congo. Le Président vaquait normalement à ses occupations jusque quand il a appris que les RDF et le M23 étaient entrés à Goma.
La réponse de Kinshasa n'a pas attendu le délai de 48 heures proposé par Ruto pour cette rencontre avant de faire savoir par le truchement de la Porte-parole du Chef de l'Etat, Tina Salama, que Félix Tshisekedi ne se rendra pas au Kenya. Et pour cause, la situation actuelle à Goma.
Celle-ci a indiqué: "Il est clair que, par rapport à la situation qui prévaut en ce moment, le Président ne pourra pas aller à ce Sommet", avant de préciser que le Président Félix Tshisekedi salue l’initiative des Chefs d’Etat de l’EAC, et continue à dire que le processus de Luanda est toujours en cours.
Entretemps, le Chef de l'Etat a présidé une réunion de crise, dimanche dernier, tard dans la nuit, avec quelques membres du Gouvernement et des autorités militaires. Il a exprimé sa solidarité aux populations victimes des bombes ciblées ces dernières heures par les terroristes du M23-RDF-AFC.
C'est l'occasion pour le Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, de réaffirmer: "Nous sommes tous gardiens de notre territoire. Aucun centimètre ne sera cédé". Il tient à rassurer la population, qu'au regard de la situation sécuritaire dans la ville de Goma, marquée par la présence de l’Armée rwandaise, le Gouvernement congolais, dans la suite des instructions du Président de la République, continue de travailler pour éviter le carnage et les pertes en vies humaines, selon les intentions manifestes du Rwanda.
"Nous recommandons à la population de Goma de suivre les dispositions suivantes : 1) Rester à l'abri, à la maison ; 2) s'abstenir de commettre des actes de vandalisme et de pillage et 3) Barrer la propagande manipulatrice du Rwanda.", a-t-il écrit sur son compte X.
"Nous appelons tous les Congolais, où qu'ils se trouvent dans le monde, à se mobiliser en soutien à nos compatriotes du Nord-Kivu, à nos FARDC et au Commandant Suprême", a-t-il conclu.
Dans un contexte de crise sécuritaire sans précédent, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, a publié un message lundi 27 janvier 2025 sur ses réseaux sociaux. En rapport avec l’entrée de l’armée rwandaise et du groupe terroriste du M23 dans la ville de Goma, il a tenu à rassurer la population et appeler à la vigilance et à la solidarité.
La situation à Goma est marquée par la présence inquiétante de la coalition militaire rwandaise. Face à cette menace, le Gouvernement, suivant les directives du Président de la République, Félix Tshisekedi, a redoublé d’efforts pour éviter un bain de sang et des pertes en vies humaines. Patrick Muyaya a souligné l’importance de ces mesures dans son message sur le réseau social X, afin de rassurer la population de Goma.
Il a recommandé aux Gomatraciens de suivre des consignes claires et simples pour leur sécurité et pour soutenir les efforts du Gouvernement : les habitants de la capitale du Nord-Kivu sont appelés à rester chez eux autant que possible, pour éviter les confrontations et minimiser les risques ; il est crucial que la population s’abstienne de tout acte de vandalisme ou de pillage, afin de ne pas aggraver la situation et de maintenir l’ordre ; la population est appelée à rester vigilante face à la propagande manipulatrice provenant du Rwanda, qui pourrait semer la division et la confusion.
Par ailleurs, le Porte-parole du Gouvernement a lancé un appel vibrant à tous les congolais, où qu’ils se trouvent à travers le monde, pour se mobiliser en soutien à leurs compatriotes du Nord-Kivu, aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), et au Commandant Suprême. Dans un élan de patriotisme, il a rappelé que chaque citoyen est gardien du territoire national, et que l’intégrité de la RDC ne doit pas être compromise.
Le Ministre a conclu son message avec une déclaration ferme : ‘’aucun centimètre du territoire congolais ne sera cédé’’, réaffirmant ainsi, la détermination du Gouvernement et de la population à défendre coûte que coûte l’unité et la souveraineté nationale face à toute menace extérieure.
En ces temps de crise sécuritaire et humanitaire dans la partie orientale, ce message résonne comme un appel à la solidarité et à la résilience. Avec l’engagement de tous les congolais et le soutien aux vaillants soldats des FARDC appuyés par les patriotes ‘’Wazalendo’’, il est possible de surmonter cette épreuve. La population est donc invitée à rester unie, vigilante et déterminée, car la défense de la patrie est l’affaire de tous.
Autour du président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, les membres du bureau du Sénat, les Sénateurs de la Commission Défense et Sécurité ainsi que les groupes provinciaux des sénateurs du Nord et Sud-Kivu ont eu, ce lundi 27 janvier 2025, une importante séance de travail pour scruter la situation sécuritaire marquée, dans l’Est de la RDC, par l'incursion des agresseurs rwandais et leurs supplétifs du M23 dans la ville de Goma. Il a été question de différentes possibilités de soutien que le Sénat peut apporter aux vaillants FARDC et au Commandant suprême des forces armées de la République au regard de l'évolution de la situation sur le terrain des opérations. Il est important de rappeler que cette séance de travail suit celle que l’Honorable Jean-Michel Sama Lukonde avait déjà eue, le jeudi 23 janvier dernier, avec les sénateurs membres des groupes provinciaux du Nord et Sud-Kivu. Ci-dessous, le compte-rendu fait devant la presse par la Rapporteure du Sénat, Mme Nefertiti Ngundiaza.
"Consécutivement à la réunion du Sénat que l'Honorable Jean-Michel Sama Lukonde a tenu le jeudi 23 avec les Sénateurs membres des groupes provinciaux du Sud et du Nord-Kivu, le Président a encore ce jour invité les représentants de deux provinces concernées, le bureau de la commission défense et sécurité des frontières pour pouvoir échanger sur l'évolution de la situation que nous vivons tous sur le terrain.
Et ce qui est bon à retenir, c'est que nous avons échangé avec les membres du bureau et les membres de la commission défense et sécurité sur les différentes possibilités de soutien que le Sénat peut apporter aux différentes institutions. Et sur ce, nous aimerions relever que nous tenons à féliciter Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat, pour sa diplomatie agissante qui a permis aujourd'hui de démontrer à la face du monde l'implication et la responsabilité du Rwanda dans la débâcle que vit l'Est de la RDC. Nous sommes ici aussi par la même occasion pour encourager une fois de plus nos vaillants soldats et accompagner les diverses forces vives, dont les Wazalendo, qui ne cessent de se battre jusqu'à ce jour, malgré la situation qui sévit à l'Est. Il y a encore des forces qui continuent à soutenir notre pays", a-t-elle expliqué.
Et d'ajouter : "Nous voulons encore manifester notre solidarité à la population, principalement celle de Goma qui subit les affres de cette guerre injuste et leur dire que nous sommes avec eux. Et, c'est là que va se traduire dans les diverses actions que le Sénat va mener dans la mesure de ses prérogatives constitutionnelles. Nous voulons une fois de plus appeler notre population à être vigilante et faire attention à la guerre médiatique qui est en train d'être menée, parce que c'est par là que commencera, au fait la démobilisation qui pourra ouvrir encore grandement la porte à nos ennemis. Soyons vigilants. Aimons la Patrie et nous savons que nous allons vaincre cette guerre injuste qui nous a été imposée", a conclu la Rapporteure du Sénat.
A 14 heures : direction Addis-Abeba pour la convocation, sous la férule de la présidence ivoirienne, d’une réunion interministérielle d’urgence du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine. Puis, à 21 heures : cap vers New-York pour la tenue, en l’espace de trois jours, de la deuxième réunion publique, sous les bons offices de la présidence algérienne, du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Au menu du jour : la situation sécuritaire préoccupante à l’Est de la RD. Congo où, en plein jour, le Rwanda a de nouveau réitéré son agression en déployant, une fois de plus, ses éléments militaires sur le sol congolais en violation délibérée des textes internationaux et des Droits de l’Homme.
Rwanda, l’agresseur mis à nu
Dans ses pages les plus sombres, l’histoire retiendra, sans équivoque, l’intention nuisible et manifeste du Rwanda, pays agresseur, à s’opposer à toute démarche de paix dans la sous-région des Grands Lacs. A la fois, il est au front pour l’accaparation illégale et injustifiée des terres congolaises. Et causant, au passage, des atrocités humanitaires dans chacune des localités passées sous son contrôle.
Mais aussi, à la surprise générale, non partant aux assises de Luanda, sapant dans la foulée les discussions diligentées par le Président angolais João Lourenço.
Si hier le doute planait à ce sujet, aujourd’hui l’humanité entière reconnait et dénonce, avec la plus grande énergie, les agissements de ce pays pourtant limitrophe, mais au cœur d’innombrables drames qui ont endeuillée des millions de ménages congolais depuis plusieurs décennies.
De l’armée rwandaise à ses supplétifs terroristes du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa : l’heure est venue à la cessation de toute exaction à l’Est de la RD. Congo en droit de mériter, aujourd’hui plus qu’hier, une paix durable.
ONU-UA : place aux sanctions !
A quelques heures de la tenue de ces deux importantes réunions qui se tiendront à Addis-Abeba et New-York, des sanctions sont attendues du côté Kinshasa à l’égard du pays agresseur rwandaise.
En effet, intervenant dimanche dernier à la première réunion publique du Conseil de Sécurité de l’ONU, Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’Etat et Ministre des Affaires Etrangères, a dénoncé plusieurs cas de violations des droits de l’homme enregistrés suite à la guerre entretenue par l’armée rwandaise, sous la couverture du M23.
Elle a déploré le silence de la Communauté Internationale devant une telle situation sensible, et a demandé des sanctions ciblées contre le régime de Kigali. « Le Rwanda se prépare à orchestrer un carnage à ciel ouvert… Ce que traverse la RDC n’est pas un conflit parmi tant d’autres. C’est une agression délibérée. La RDC attend que le Conseil agisse avec fermeté et diligence, que les actions contre le Rwanda soient prises immédiatement par ce Conseil de Sécurité », plaidait-elle.
Situation à Goma…
Des échanges de tirs ont résonné à Goma, hier, témoignant de l’intensité des combats entre les FARDC et les RDF. En effet, selon des sources officielles, les Forces Armées de la RDC ont repris la majeure partie de la ville de Goma et on neutralisées la contre-offensive rwandaise à Alimbongo.
En même temps, les mêmes sources confirment des dégâts matériels et des pertes en vies humaines dans la ville rwandaise de Rubavu, suite à la contre-offensive des FARDC. A ce stade, la situation est majoritairement sous contrôle des FARDC. Le Gouvernement Congolais, par l’entremise de son Porte-parole Patrick Muyaya, a appelé la population au calme, à la vigilance ainsi qu’à la résilience.
A la Cité de l’Union de l’Union Africaine, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a présidé hier, lundi 27 janvier 2025, une réunion interinstitutionnelle consacrée à la crise sécuritaire qui caractérise la partie Est de la RDC. Ont pris part à cette réunion, le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, et le Procureur Général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, représentant du Président de la Cour Constitutionnelle en mission.
A en croire le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, qui s’est exprimé devant la presse présidentielle, la réunion interinstitutionnelle a offert la possibilité d’explorer les mécanismes essentiels qui vont permettre de faire échec à l’agression rwandaise, de sécuriser les populations et de restaurer la paix. Il a indiqué, sans aller dans les détails, que le Président de la République, Félix Tshisekedi, va s’adresser à la Nation. A l’entendre parler, ce sera pour dévoiler, lui-même, le nouveau plan de sortie de crise envisagé pour imposer la paix et le respect de la souveraineté de la RDC. ‘’ Le Président de la République va s’adresser à la Nation. Nous n’allons pas donner plus de détails. Je vous remercie’’, a soufflé Vital Kamerhe.
‘’Le Président de la République a convoqué la réunion interinstitutionnelle à laquelle ont pris part le Président du Sénat, Madame la Première Ministre, le Procureur Général près la Cour de Cassation. Nous avons parlé, essentiellement, de la question de l’Est de la République démocratique du Congo. C’était une évaluation de la situation qui prévaut à l’Est et, particulièrement, dans la ville de Goma. Il ressort de cette évaluation que nos militaires, les FARDC et les Wazalendo continuent à tenir certaines positions dans la ville. Nous tenons ici, au nom du Président de la République, à féliciter la population du Nord-Kivu, les vaillants combattants des Forces armées de la République démocratique du Congo et les Wazalendo. Nous avons exploré les voies et moyens pour restaurer l’autorité de l’Etat dans le Nord-Kivu, qui doit continuer à être administré par l’’autorité nommée par Son Excellence Monsieur le Président de la République. Nous avons aussi relevé la question humanitaire. Comme vous le savez, il y a coupure de l’électricité dans la ville de Goma. Nous ne pouvons pas supporter cette situation de désastre humanitaire vis-à-vis de notre population. Nous avons aussi, avec le Président de la République, exploré la voie de sortie de crise qui intègre le volet politique et le volet diplomatique. Le contenu de ce plan de sortie de crise vous sera donné le moment venu’’, a-t-il garanti, vivement, à l’issue de la réunion, au niveau de la Cité de l’Union Africaine.
C'est un retour précipité du Speaker de l'Assemblée nationale au regard de la situation sécuritaire qui prévaut à l'Est de la République. Vital Kamerhe a choisi d'interrompre son séjour de travail au Vietnam dans le cadre l'Assemblée générale de l'Union des parlementaires francophones.
Le 29 décembre 2024, la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu avait vibré au rythme de la première édition du festival Tujenge, en swahili, qui veut dire ‘’construisons chez nous’’. Organisé par Jo Building, cette activité avait pour objectif principal non seulement de montrer à la face du monde les œuvres faites par les fils de Goma mais aussi interpeller les autorités de la RDC de soutenir ceux qui font la fierté du pays au monde.
Au cours d'une adresse à la presse ce mercredi 15 janvier 2025, Jospin Bagula, initiateur de ce festival, a profité de cette occasion pour révéler à la face du monde sa motivation pour l’organisation d’un tel événement qui a réuni les professionnels dans le domaine de l’innovation.
‘’L’idée est de montrer à la face du monde que le Nord-Kivu a des fils qui font des innovations dans plusieurs domaines et pas seulement la guerre comme le pensent les haineux de la RDC’’, a-t-il déclaré.
Pour lui, il a été émerveillé des œuvres présentées par les fils et filles de la ville de Goma à travers la première édition de Tujenge Kwetu festival qui, selon lui, a été bien accueillie par le public. Il a ainsi saisi l’opportunité pour appeler les autorités à soutenir son initiative.
‘’La RDC est un chantier, tout est presqu'à construire. Moi et mon équipe avons pensé à initier Tujenge Kwetu festival dans le souci de montrer les innovations des fils de Goma. Plus de 30 prototypes ont été montré au grand public et je suis sûr qu'avec l'aide de vous journalistes, le monde va savoir que Goma a beaucoup de génies. Vous l'avez constaté avec moi le 29 décembre 2024. Regardez, récemment il y a trois jeunes de Goma qui ont participé à ce festival. Et, la semaine passée, ils ont dévoilé un prototype d'hydravion au grand étonnement de tout notre pays. Ce n'est pas seulement eux, il y a aussi d'autres projets que le Gouvernement devra soutenir pour vendre l'image positive de notre pays à l'international’’, a indiqué Jospin Bagula.
Tujenge Kwetu festival a été encouragé par plusieurs personnes qui y avaient pris part. C’est le cas de M. Ismaël Kandolo, qui était l'un des intervenants le 29 décembre 2024. Ce dernier a acquis de l’expérience en Europe mais s’est décidé de revenir au pays pour apporter son expertise au pays de ses ancêtres, qui n'est autre que la RDC.
‘’J'ai été ravi d’assister à la première édition de Tujenge Kwetu festival qui est une opportunité encourager les ingénieurs de ne pas baiser les bras à cause du manque de finances mais de foncer car, avec une dose de volonté on peut faire des exploits. Bien que je suis entrepreneur, je les invite à braver la peur et de se lancer car tout voyage commence par un pas’’, a encouragé Ismaël Kandolo.
Très jeune, la boss lady de Keza mode, mannequin professionnel, avait à son tour inspiré plus d’une personne à travers ses innovations dans l’habillement et le Fashion mode.
Selon elle, Tujenge Kwetu avait été une opportunité pour elle de montrer que dans sa province natale, il n’y a pas que la guerre, mais il y a aussi des personnes qui ont des talents.
‘’Bien que je suis mannequin, il y a quelque temps je m’étais décidé de braver la peur et me lancer dans l’habillement à travers la couture. Ça me fait du bien aujourd’hui de voir que Goma commence à me consommer et je crois que le monde entier dans un bref délai saura de quoi je suis capable’’, a-t-elle mentionné.
Elle invite donc les congolais à bannir le désir de la consommation des produits importés en favorisant la consommation intérieure des produits locaux et sollicite le soutien indéfectible des autorités locales pour une production industrielle.
‘’Ce qui m’a révolté est le fait de voir que nous Congolais nous nous habillons en Gucci et les autres griffes mais que nous avons du mal à nous faire confiance à travers la consommation locale. Heureusement pour nous, je pense que Tujenge Kwetu a été une occasion pour prouver de quoi nous sommes capables. J'appelle les autorités de nous soutenir et aux fils et filles de Goma de consommer ce que nous produisons’’, invite-t-elle.
A cette occasion, la maison Sajox paints avait, devant un grand public lors de la tenue de Tujenge Kwetu festival, montré ses innovations dans le monde de la construction qui cadre avec la vision du festival Tujenge Kwetu.
Le représentant de cette maison, le chimiste Lucas, avait encouragé les organisateurs de cet événement car la RDC est un grand chantier. Sajox est une peinture qui est produit dans la ville de Goma et la société emploi plusieurs personnes.
‘’Sajox Paints est produit en ville de Goma, c'est une peinture de qualité qui satisfait nos clients. Nous avons plusieurs produits cadrant avec la construction et plusieurs services à rendre au peuple Congolais. Ce n'est pas une bonne habitude de consommer la peinture venue de l'extérieur mais Sajox Paints vous satisfera, il suffit juste d'essayer’’, rassure le chimiste Lucas.
A noter que la deuxième édition de Tujenge Kwetu festival est prévue en 2025.
Arrivé depuis le 20 janvier 2025 à Madrid, le Ministre congolais du Tourisme, Didier M’pambia, a entamé, lundi 21 janvier dernier, de grandes activités notamment, sur les investissements touristiques. C'est ainsi qu'avec la Chambre de commerce de Madrid et l'Office National du Tourisme (ONT), le Ministre a été au centre du Forum sur les investissements touristiques en RDC.Dans sa délégation, il s'est fait accompagner de M. Jean Kingombe Tshali, Secrétaire Général au Tourisme, Mme Jolie Yombo Mukendi, Directrice Générale de l'Office National du Tourisme et M. Moss Mosepi Ikeka, Directeur à l'ONT et M. Jésus Noël Sheke, Ministre provincial du Tourisme de Kinshasa.
Au cours de ce forum, il a non seulement expliqué que le Président de la République place le tourisme comme secteur stratégique pour le développement socio-économique du pays, mais aussi un domaine de diversification de l'économie et pourvoyeur d'emplois.
Il a présenté les opportunités d'investissements touristiques en RDC dans les infrastructures touristiques, Hôtellerie, Restauration, organisation des voyages et randonnées fluviales.
Le Ministre a présenté le grand projet phare du secteur qui créera des emplois, mais également valorisera la destination RDC et les territoires selon les projets de 145 territoires initiés par le Président de la République.
Il a insisté sur « le changement de perception que l'on se fait de la RDC, un pays de l'avenir dans beaucoup de domaines : environnemental, minier, agricole, culturel, touristique.»
À l'occasion, la Présidente de la Chambre de commerce de Madrid a appelé les opérateurs économiques espagnols à investir en RDC dont les indicateurs économiques promettent un développement croissant.
Par ailleurs, au nom du Gouverneur de la Ville de Kinshasa, le Ministre provincial ayant en charge le tourisme, Jésus Noël Sheke a présenté la ville de Kinshasa et ses opportunités d'investissement.
Dans l'après-midi de ce mardi 21 janvier 2025, le Ministre Didier M'Pambia Musanga a eu une audience avec le Ministre Espagnol du Tourisme avant de prendre part le 22 janvier 2025 à l'ouverture de la Foire Internationale du Tourisme de Madrid en présence du Roi.
En vue de s’imprégner de l’expérience de la RDC en ce qui concerne le Programme de Développement Local de 145 Territoires (PDL-145 T), le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba, assumant l’intérim de son collègue du Plan a reçu, le mardi 21 janvier, dans son cabinet de travail, une délégation burundaise conduite par Frédéric Nimuboma, le Directeur de cabinet adjoint du Premier Ministre du Burundi.
Après avoir reçu des explications auprès du Vice-Premier Ministre, Daniel Mukoko, sur l’importance que représente le PDL-145 T dans le développement du pays à la base, le chef de la délégation burundaise n’a pas caché ses sentiments d’avoir appris de l’expérience congolaise.
«La délégation est venue ici, parce que la RDC possède déjà l’expérience qu’elle est en train d’acquérir dans la mise en œuvre de son type de programme de développement communautaire. Le Burundi souhaite rapidement mettre en place un programme similaire, qu’il a baptisé : Programme d’Appui à l’Emergence des Communes. En effet, le Burundi vient de valider une vision visant à faire du pays, un pays émergeant d’ici 2040, et un pays développé en 2060 », a fait savoir le Directeur de cabinet adjoint du Premier Ministre Burundais, chef de la délégation.
En outre, il a indiqué qu’il y a une équipe qui est en train de monter ce Programme d’Appui à l’Emergence de Commune au Burundi. En ce sens, afin d’accélérer le processus d’élaboration, l’équipe s’est dépêchée en RDC pour avoir des informations supplémentaires, notamment apprendre comment la RDC a monté son programme et mobiliser les financements.
« La délégation est très satisfaite, car elle a été bien accueillie, elle a eu toutes les informations dont elle a besoin et elle s’est finalement rendu compte, qu’elle est venue chercher de l’expérience là où elle se trouve », a-t-il souligné.
Le chef de la délégation burundaise a affirmé avoir reçu de la part des autorités congolaises, la promesse que Kinshasa allait accompagner son programme de développement à la base.