Pas de répit, ni de repos pour le Vice-Premier Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Me Guy Kabombo Muadiamvita, en itinérance au Kongo Central, depuis 4 jours.
Après Mbanza-Ngungu, Matadi et Boma, le Patron de la défense nationale est arrivé tard la nuit du 18 janvier 2025, dans la ville côtière de Moanda.
Dépêché par le Commandant suprême des FARDC, le Président Félix Tshisekedi, le Vice-Premier Ministre de la Défense Nationale, dit être venu s'enquérir des conditions de travail et des prouesses réalisées par la base de KITONA.
Une visite déterminante pour le Patron de la défense nationale, au Centre d'instruction KITONA ou il a tenu une longue séance de travail avec différentes unités de la base de KITONA, en présence des députés nationaux, élus du Kongo Central, autorités budgétaires. A tombeau ouvert, les officiers militaires de Commandement se sont exprimés, devant les autorités Budgétaires pour l'amélioration des conditions, pour le bon fonctionnement de la base.
Sur place, le N°1 de la Défense nationale Me Guy Kabombo Muadiamvita et sa suite ont visité les différentes infrastructures de la base militaire de KITONA, à savoir :
Le Groupement des écoles militaires spécifiques, la caserne des recrus, l'hôpital militaire, l'école de santé, l'école d'artillerie, le central électrique et l'aéroport militaire de KITONA, en état de délabrement très avancé.
Comme à l'accoutumée, les épouses militaires ont été une fois de plus en l’honneur, le N°1 de la Défense Nationale Me Guy Kabombo Muadiamvita leur a offert un lot important des pagnes et une enveloppe consistante. Les bénéficiaires n'ont pas manqué d'exprimer leur joie.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a reçu ce lundi 20 janvier une délégation burundaise conduite par l’ambassadeur du Burundi en RDC, Agricole Mwamba. L’objectif de cette visite était s’imprégner de l’expérience congolaise dans la mise en œuvre du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), une initiative du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur les réussites, les défis et les enseignements tirés de ce projet ambitieux, visant à réduire les inégalités et à promouvoir le développement communautaire à la base.
« Le PNUD/Burundi a recommandé au Gouvernement burundais de s’inspirer des pays ayant réussi à mettre en œuvre ce type de programme de développement communautaire. La RDC s’impose comme un modèle. C’est dans cette optique que nous sommes venus ici pour apprendre », a déclaré Frédéric Nimubona, Directeur de cabinet adjoint du Premier ministre burundais et chef de mission…
Davos, en Suisse, accueille, depuis hier, lundi 20 janvier 2025, la 55ème édition du Forum économique mondial. Il s’agit d’un évènement de haute importance qui réunit des dirigeants politiques, des chefs d’entreprises, des universitaires, des influenceurs et des organisations non gouvernementales pour échanger sur les principaux défis mondiaux et régionaux.
Le forum est placé, cette année, sous le thème: ‘’Collaborer à l'ère de l’Intelligence’’. Ce thème souligne l'importance cruciale de la coopération mondiale à une époque où les avancées technologiques à l'instar de l’intelligence artificielle, l’informatique ou encore la biotechnologie transforment rapidement les sociétés.
Les participants aux travaux, qui vont se clôturer le 24 janvier prochain, vont engager des discussions approfondies allant, justement, dans le sens de répondre aux chocs géopolitiques, de stimuler la croissance économique pour améliorer le niveau de vie des populations et de gérer une transition énergétique juste et inclusive.
La RDC, réputée comme étant un pays solution, est représentée, au plus haut point, au rendez-vous, par une forte délégation menée par le Président de la République, Félix Tshisekedi. Selon des sources officielles, le Chef de l’Etat va profiter de ces assises pour annoncer un vaste projet structurant de lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité en RDC.
Il sied de noter que, pour ce déplacement important, quatre ministres sectoriels accompagnent le Chef de l’Etat à cette rencontre annuelle. Il s’agit de la Ministre d’Etat aux Affaires Étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner, la Ministre d’Etat à l’Environnement Eve Bazaïba, le Ministre des Finances Doudou Fwamba et celui des Mines Kizito Pakabomba.
Sur les huit affaires enregistrées et, même, examinées, avec rigueur et transparence, au cours de ses audiences publiques et solennelles, tenues, tour à tour, mercredi 14 janvier et lundi 20 janvier 2025, la Cour Constitutionnelle, sous la direction du Professeur Dieudonné Kamuleta Badibanga, son Président, n’a réservé aucune suite favorable aux requérants.
C’est soit pour défaut de qualité, soit pour insuffisance des preuves que, finalement, la Haute Cour, siégeant en matière des contentieux des législatives nationales organisées, en décembre dernier, à Masimanimba et à Yakoma, respectivement dans la province du Kwilu et dans le Nord-Ubangi, a, par ses arrêts rendus, ce lundi 20 janvier, tranché en faveur de la vérité des urnes, confirmant les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Denis Kadima Kazadi.
C’est dire que, désormais, les carottes sont cuites. Les élus nationaux proclamés par la Centrale électorale peuvent, en effet, se préparer pour la prochaine session parlementaire afin de pouvoir, valablement, siéger et défendre les intérêts de leurs circonscriptions respectives. La Cour Constitutionnelle, pour sa part, sous le leadership du Président Dieudonné Kamuleta Badibanga, aura ainsi confirmé son rôle crucial dans la marche vers la consolidation de la démocratie en République Démocratique du Congo.
Au Palais de la Nation, à Kinshasa, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a organisé, samedi 18 janvier 2025, la cérémonie d’échanges de vœux avec les membres du corps diplomatique et les représentants des organisations internationales accrédités en RD. Congo. Dans son allocution, il a présenté la situation globale que traverse le pays, épinglé les avancées accomplies sous sa férule, depuis son investiture, en janvier 2024, pour son second mandat, et énuméré les défis importants qui restent à relever dans la gouvernance publique.
Au sujet de la crise sécuritaire dans l’Est, le Chef de l’Etat a réitéré sa détermination à mener, sans faille, la bataille pour le retour effectif de la paix et le rétablissement de l’autorité de l’Etat. De vive voix, il a sollicité, par la même occasion, l’implication totale de la Communauté internationale pour appuyer les efforts de la RDC visant à mettre fin au conflit persistant dans sa partie orientale.
Mobilisation à grande échelle
‘’Excellences, Mesdames et Messieurs, dans un autre registre, nos efforts pour renforcer l'autorité de l'État et garantir la sécurité de nos citoyens se poursuivent avec une détermination sans faille. Dans ce contexte, la mise en œuvre du plan de désengagement progressif de la MONUSCO représente une étape essentielle. Ce processus, mené en concertation avec les Nations Unies et conformément à la résolution 2666 du Conseil de sécurité, est une réponse à la volonté légitime de notre peuple de voir l'Etat congolais assumer pleinement ses responsabilités en matière de sécurité et de gouvernance. Nous avons entamé ce désengagement de manière ordonnée dans la province du Sud-Kivu, en mettant en place des mécanismes pour éviter tout vide sécuritaire. Ce retrait progressif est accompagné d'un renforcement significatif des capacités de nos Forces armées (FARDC) et de nos forces de sécurité, qui ont démontré leur engagement à protéger notre territoire et nos populations. Cependant, je tiens à souligner que ce processus ne pourra réussir que si la communauté internationale reste mobilisée pour appuyer les efforts de stabilisation et répondre aux causes profondes des conflits qui ravagent certaines parties de notre pays’’, a indiqué, haut et fort, le Président Félix Tshisekedi. Poursuivant son élan, il a fait mention des innovations apportées sous son impulsion pour la gestion responsable des aspects essentiels liés à l’intégration des anciens rebelles congolais au sein de la société.
‘’Nous avons renforcé l'action du Plan national de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, le P-DDRCS. Ce programme, fondamental pour la réintégration des anciens combattants dans la vie civile, vise à offrir une alternative durable aux jeunes enrôlés dans des groupes armés. Il contribue à briser le cycle de la violence en créant des opportunités économiques et sociales pour les populations les plus vulnérables. Le P-DDRCS ne se limite pas à la démobilisation des combattants ; il s'inscrit dans une vision plus large de stabilisation des zones affectées par les conflits. A travers des initiatives de relèvement communautaire, nous œuvrons pour restaurer l'autorité de l'Etat, reconstruire les infrastructures de base et offrir aux populations locales les services essentiels dont elles ont été privées pendant des années. Cette démarche, bien que complexe, est essentielle pour poser les bases d'une paix durable et pour rétablir la confiance entre l'Etat et ses citoyens’’, a assuré le Chef de l’Etat, devant les diplomates en poste à Kinshasa, dans son intervention solennelle, au cours de la cérémonie d’échanges de vœux.
L’incartade médiatique du Président Kagame au sujet du Président Tshisekedi, lors de son adresse ex cathedra aux Diplomates rwandais, est la réaction désespérée d’une bête féroce blessée et acculée, sentant sa mort prochaine.
Car, rien dans ses élucubrations ne légitime ni ne justifie l’invasion des troupes rwandaises, la guerre de prédation ni le pillage éhonté des ressources du Congo au bénéfice d’un commerce aussi illicite qu’immoral avec des partenaires internationaux sans foi ni loi.
Ces extravagances incongrues ne trompent personne et ne renversent pas l’existence prouvée de ses méfaits au Congo.
Félicitations et encouragement à l’intense activité diplomatique du Président Tshisekedi qui a réussi à sortir le loup du bois, s’exposant ainsi à la juste vindicte du Peuple congolais et de la Communauté Internationale.
C’est le moment d’appeler les populations congolaises à la cohésion nationale et à l’unité derrière la conduite du Président Tshisekedi pour bouter hors du Territoire Nationale.
Enfin, à ce personnage étrange et à tous ceux qui lui ressemblent s’applique cette sentence cinglante du Président Mitterrand : « La calomnie dévoile un terrible désarroi chez ceux qui s’y adonnent. Quand ils arrivent là, c’est qu’ils sont perdus, qu’ils le savent et qu’ils perdent la tête – les mots pour eux n’ont plus de sens. Il ne leur reste que l’injure… »
Dans un communiqué, publié hier, mardi 14 janvier 2025, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) lave le Réseau Caritas de tout soupçon au sujet des délestages constatés dans les opérations de paie des enseignants, dans certains coins de la RDC. Dans sa mise au point, la Cenco indexe, plutôt, le Gouvernement de la République, qui n’alimente plus le compte principal destiné au paiement depuis un bon moment. ‘’Dans ces conditions, le délestage de quelques diocèses s'impose, car après le prélèvement des frais bancaires, il ne reste pas assez d'argent sur le compte pour que l'IFOD et les Caritas diocésaines couvrent toute la paie dans tous les diocèses. En décembre 2024, le Gouvernement a payé 8,3 milliards de cette dette, soit un peu moins de 1/3. Nous espérons qu'il va poursuivre le paiement pour permettre à l'IFOD de couvrir la paie dans son intégralité et dans le délai’’, rapporte le communiqué signé par Monseigneur Donatien Nshole. La Cenco déplore, cependant, les dérapages qu’occasionne ce souci administratif dans certains diocèses où l’on se permet de vandaliser les paroisses. La Conférence des Evêques de la RDC condamne ces actes et met en garde leurs auteurs. Elle autorise les curés à saisir la Justice, en cas de nouvelles attaques ciblées, en vue de décourager cette mauvaise pratique par des sanctions exemplaires devant les instances attitrées. La Pros.
COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CENCO Les délestages de la paie des enseignants par l'IFOD via CARITAS 1. Le Secrétariat Général de la CENCO a le regret de constater que la paie des enseignants par l'IFOD via le réseau Caritas continue à connaître les délestages. Dernièrement, les enseignants des diocèses de Basankusu, Bokungu Ikela, Budjala, Idiofa, Inongo, Isangi, Kisangani et Mweka n'ont pas été payés au mois de décembre. 2. Cette situation est causée par le déficit du compte Principal de la paie des enseignants à la suite du non-paiement par le Gouvernement des frais bancaires depuis août 2011 jusqu'à totaliser 27 milliards des francs Congolais. 3. Dans ces conditions, le délestage de quelques diocèses s'impose, car après le prélèvement des frais bancaires, il ne reste pas assez d'argent sur le compte pour que l'IFOD et les Caritas diocésaines couvrent toute la paie dans tous les diocèses. 4. En décembre 2024, le Gouvernement a payé 8,3 milliards de cette dette, soit un peu moins de 1/3. Nous espérons qu'il va poursuivre le paiement pour permettre à l'IFOD de couvrir la paie dans son intégralité et dans le délai. 5. Malheureusement, d'aucuns s'en prennent à l'Eglise Catholique jusqu'au sabotage de certains de ses édifices, la tenant pour responsable de ce désagrément que nous déplorons tous. Qu'il soit entendu une fois pour toute que l'IFOD et la Caritas n'y sont pour rien. C'est Etat congolais qui est responsable de ces non- paiements. C'est donc auprès de ce dernier qu'il faut adresser les revendications. L'IFOD et ses partenaires les Caritas diocésaines ne sont que des intermédiaires. 6. Nous demandons aux responsables des Caritas et aux curés des paroisses de ne pas hésiter de traduire en justice les enseignants qui se permettront de vandaliser les biens de l'Eglise catholique en lieu et place de revendiquer auprès de l'Etat. Kinshasa, le 14/01/2024. CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO Monseigneur Donatien Nshole Secrétaire Général de la CENCO
Effectivement, le rendez-vous est confirmé. La Cour Constitutionnelle, sous la férule de Dieudonné Kamuleta Badibanga, son Président, démarre, aujourd’hui, mercredi 15 janvier 2025, les contentieux des résultats aux élections législatives nationales, organisées, en décembre de l’année dernière, par la Centrale électorale, à Masimanimba et à Yakoma, respectivement dans les provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi. D’après le programme communiqué par le Greffier en Chef, François Aundja Isia Wa Bosolo, la Haute Cour va examiner, dans son audience publique, au total, huit affaires dont cinq à Yakoma et trois à Masimanimba. Lisez, attentivement, toutes les précisions, dans l’extrait de rôle qui confirme le début des contentieux électoraux à la Cour Constitutionnelle.
Les membres du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo, dont le mandat a été prorogé en application en application de la résolution 2738 (2024) du Conseil de sécurité, ont l’honneur de vous faire tenir ci-joint, en application des dispositions du paragraphe 6 de ladite résolution, le rapport à mi-parcours sur leurs travaux.
Le présent rapport a été communiqué le 29 novembre 2024 au Comité du Conseil de sécurité crée par la résolution 1533 (2024) concernant la République démocratique du Congo, qui l’a examiné le 27 décembre 2024.
Le Groupe d’experts vous serait reconnaissant de bien vouloir porter le texte de la présente lettre et du rapport à l’attention des membres du Conseil de sécurité et de le faire publier comme document du Conseil.
La Coordonnatrice Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (Signé) Mélanie De Groof
(Signé) Jacques Ndour Expert
(Signé) Roberto Sollazzo Expert
(Signé) Krisztina Varga Experte
(Signé) David Zounmenou Expert
19. Depuis juin 2024, les ADF ont causé la mort de plus de 650 civils 19 dans des attaques dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri (voir annexe 6).
20. Le seul mois de juin a été le plus meurtrier jamais enregistré par les ADF, avec plus de 200 civils tués dans le territoire de Lubero, principalement par le groupe d’Abwakasi lors de sa progression vers l’ouest. Entre le 3 et le 12 juin, le groupe d’Abwakasi a attaqué plus de 10 localités à l’ouest de Beni, autour de Cantine, tuant au moins 150 civils. Dans le territoire de Lubero, au 13 juin, plusieurs attaques ont été enregistrées dans le secteur de Bapere le long de la frontière entre les territoires de Beni et de Lubero. Le groupe d’Abwakasi a atteint la région de Njapanda et Manguredjipa au début du mois d’août et s’est installé autour de la forêt de Bandulu, à Lubero. Se déplaçant sans cesse, il a continué à tuer des civils.
21. De même, de juin à août, Braida, Defender et Tabani se sont dirigés vers le nord-ouest, d’Oicha vers Mamove et Biakato, attaquer de petits villages et commettant des enlèvements, des meutres et des exécutions. En septembre, les groupes de Tabani et de Defender étaient passés à l’ouest de la RN44 et de Biakato, poursuivis par les forces de l’opération Shujaa. Braida et Defender ont commis la plupart des meurtres autour de Mamove et Beu Manyama. Braida a été tué à la mi-août près de Biakato25.
22. Les attaques ont été moins fréquentées à Irumu et à Mambasa, car le grand groupe de Baluku, composé d’environ 1 000 combattants et civils, s’est dirigé vers le nord de la rivière Ituri, après Lolwa. Ce calme relatif montre probablement la vulnérabilité et la lenteur du groupe, retardé par les personnes à charge et à la recherche de nouveaux sites. Les groupe semble également se faire discret pour échapper aux forces de l’opération Shujaa. Plusieurs attaques contre les services de santé et des enlèvements de personnel médical autour de Lolwa à la fin du mois d’août-font penser que le groupe de Baluku a un grand besoin de soins médicaux, d’anciens otages ayant rapporté que l’opération Shujaa lui avait fait subir de lourdes pertes. Commandement et contrôle unifiés des Forces démocratiques alliées
23. Les ADF ont conservé une structure de commandement simple. Les sous-groupes fonctionnaient avec un certain degré d’indépendance, mais ils rendaient tous compte à Baluku (voir annexe 7).
24. Malgré les rumeurs persistantes sur la mauvaise santé de Baluku, les otages et les combattants captures ont indiqué qu'il était actif et exerçait un contrôle ferme sur Abwakasi et d'autres comandants. II portait apparemment un gilet explosif, avec l'intention déclarée de se faire sauter s'il était capturé. Son successeur désigné est son bras droit actuel, Seka Umaru (S/2023/431, par. 17)
25. Si les petites attaques spontanées pouvaient se dé- rouler sans l'accord préalable de Baluku, toutes les opérations d'envergure nécessitaient son autorisation. Après membres de leur famille, c'est sur ordre de Baluku qu'Abwa- kasi s'est installé à Lubero et que les autres camps se sont déplacés.
C. Revendications plus nombreuses de Daech
26. Daech s'est intéressé davantage aux activités des ADF dans l'est de la République démocratique du Congo. A partir de juin 2024, le nombre d'attaques des ADF revendiquées par Daech a connu une augmentation notable par rapport aux mois précédents (111 entre le 2 juin et la fin du mois d'octobre). Le délai de revendication de la responsabilité d'une attaque a considérablement diminué, passant de plusieurs jours à parfois 24 heures. Cette tendance suggère une amélioration de la collaboration entre Daech et les ADF (S/2022/967, par. 27 et 28), ainsi qu'une communication plus rapide et plus directe (voir annexe 8).
D. Contacts avec la coalition Alliance Fleuve Congo- Mouvement du 23 mars
27. Durant 2024, des rumeurs ont couru sur des contacts éventuels entre les ADF et la coalition de l'Alliance Fleuve Congo et du M23, Au fur et a mesure des avancées de la coalition dans Lubero, les spéculations sur une coopération se sont intensifiées malgré les démentis manifestes de celle-ci (voir anпехе 9).
28. D'après plusieurs sources des contacts ont eu lieu entre les dirigeants des ADF et des individus appartenant aux réseaux de l'ex-Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani du Mouvement de libération et de l'ex-M23 (S/2013/433, par 62 à 71 et S/2016/466, par 193) entretenant également des liens avec l'AFC30. En mars 2024 le Groupe d'experts a rencontré un ancien membre de ces réseaux, qui à révéler avoir parlé, en février, à Kampala, à un associé de Corneille Nangaa, puis à Nangaa lui-même, d'une collabo ration potentielle avec l'AFC Cette personne a également maintenu des contacts étroits avec les familles d Abwakas et de Baluku. Des sources proches des ADF ont dit que ces interactions s'inscrivaient dans le cadre de l'action me née par la coalition AFC-M23 pour entrer en contact avec les ADF afin de négocier l'accès aux territoires sous leur contrôle.
29. Bien que les détails des accords soient flous plusieurs sources confirment que la coalition AFC-M23 voulait un pacte de non-agression avec les ADF, demandant un passage sur y compris pour les recrues transitant de l'lturi vers le territoire de la coalition AFC-M23-et exhortant les ADF à limiter les attaques contre les soldats des FARDC31 D'après un ex-combattant des ADF, lors d'un rassemblement Baluku a déclaré que la coalition AFC-M23 avait proposé une collaboration, qu'il aurait refusé, se méfiant de la coalition, et aurait réaffirmé sa volonté de continuer à s'attaquer aux civils « infidèles ». E. Dépendance de la Ré- publique démocratique du Congo à l'égard des groupes Wazalendo pour la sécurité
30. Pour combler le vide sécuritaire croissant et se défendre contre les ADF les FARDC se sont souvent appuyées sur les groupes Maï-Maï, notamment le Front patriotique pour le peuple/Armée du peuple de Kabidon et l’Union des patriotes pour la libération du Congo « général » Mayani (S2024442 annexe 9) Receriment des groupes armes Wazalendo tels que le Ndurna defense du Congo Renove (NDC-8) de Guidon Shintiray Mwissa (CD1033), vise par des sanctions, se sont déployés dans les zones riches en minéraux du territoire de Lubero notamment dans les environs de Manguredjipa, sous le prétexte de protéger les civils des ADF (voir annexe 10) Les ADF se battent contre ces groupes armes et leur tendent des embuscades
31. La proliférations de ces groupes armes qui com mettent des exactions contre la population (5/2024/432 par 21 et 22) a accru l’insécurité et provoque des tensions avec la population locale qui a demande leu départ (voir annexe 11).
32. La dynamique du conflit va probablement se détériorer avec l'avancée de la coalition AFC-M23 plus au nord a Lubero, la présence d'Abwakassi à Manguredjipa et les groupes Wazalendo, notamment le NDC-R/Guidon qui cherchent activement à établir leur controle dans la région
III. Crise de la coalition Alliance Fleuve Congo- Mouvement du 23 mars au Nord-Kivu A. Trève humanitaire, cessez-le-feu et processus de Luanda exploités à des fins expansionnistes
33. Le 4 juillet 2024, la Re publique démocratique du Congo et le Rwanda ont convenu d'une trêve humanitaire faire de deux semaines dans Test de la République démocratique du Congo, négociée par les États-Unis d'Ame que 34, posant comme conditions la cessation des hostilités, le retour volontaire des personnes déplacées un accès sans restriction des organisations humanitaires aux populations vulnerables35. Contrairement aux cessez-le-feu de novembre et décembre 2023 (S/2024/432 31 et annexes 20 et 21), cette trêve ne prévoyait pas le retrait de la RDF ni la promesse par les FARDC de cesser de collaborer avec les groupes armés.
34. Le 4 août 2024, la trêve a été prolongée par un cessez-le-feu, signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda sous l’égide de l’Angola, facilitateur désigné par l’Union africaine (S/2024/432, annexe 20 ; et S/2023/431, annexe 20)36. La coalition AFC-M23 a déclaré que ne figurant pas parmi les parties signataires, elle n’était « pas automatiquement liée par les conclusions » de l’accord (voir annexe 12).
35. Si, dans un premier temps, la RDF et les FARDC ont temporairement respecté le cessez-le-feu (voir par.36,37 et 44 à 47 plus bas), leurs supplétifs, le M23 et les groupes Wazalendo, ainsi que les FDLR ont rapidement repris les affrontements37. Les FARDC, les groupes Wazalendo, les FDLR, la RDF et le M23 ont profité du calme relatif pour renforcer leurs troupes et se réapprovisionner en armes (voir par.39 à 43, 48 à 55 et 80 plus bas).
36. Depuis la fin avril 2024 (S/2024/432), le M23 avec l’appui de la RDF, fait de grandes avancées territoriales et renforce son contrôle sur les zones occupées (voir par. 41 à 47 plus bas). Cette tendance s’est maintenue malgré la trêve et le cessez-le-feu, ce qui laisse penser que le véritable objectif du M23 reste l’expansion territoriale et l’occupation et l’exploitation à long terme des territoires conquis.
37. Fin octobre 2024, l’expansion territoriale du M23 et de la RDF dans le territoire de Walikale a déclenché des combats directs sur la route Mweso-Pinga avec les FARDC et leurs alliés (voir par. 46 plus bas). Le médiateur de l’Angola et le Conseil de sécurité ont condamné ces opérations, disant qu’elles étaient une violation du cessez-le-feu38. Au moment de la rédaction du présent rapport, une reprise à grande échelle des opérations des FARDC et de la RDF était probable.
38. L’Angola a continué de faciliter les négociations pour trouver une solution à long terme au conflit. Bien que la République Démocratique du Congo et le Rwanda aient convenu d’appliquer un plan de neutralisation des FDLR et d’élaborer un plan de désengagement des forces et de levée des mesures défensives du Rwanda, de profondes dissensions et une méfiance mutuelle quant à l’application et le calendrier de ces deux plans empêche à ce jour la conclusion d’un accord de paix global (voir par. 48 à 55 et 67 à 80 et annexe 13 plus bas).
Coalition Alliance Fleuve Congo-Mouvement du 23 mars et Force de défense rwandaise Coalition et mobilisation de l’Alliance Fleuve Congo et du Mouvement du 23 mars
39. Le M23 est resté sous le commandement militaire global du « général » Sultani Makenga (Cdi.008), qui a continué à recevoir des instructions et un soutien de la RDF et des services de renseignement rwandais (voir par. 49 à 55 plus bas et S/2024/432, par. 36). Bien que le M23 et l’AFC, l’alliance politico-militaire de Corneille Nangaa (S/2024/432, par. 23 à 29), soient restés des entités distinctes, leurs activités étaient liées : a) les deux publiaient des communications communes sous l’intitulé « AFC-M23 » ; b) le M23 est resté la branche militaire de facto de l’AFC ; et c) l’AFC de Nangaa a continué de demander l’autorisation de Makenga pour chaque opération (S/2024/432, par. 25)40.
40. La coalition AFC-M23 a intensifié ses efforts pour remodeler le paysage politique et militaire congolais, en cherchant activement le soutien des groupes armés de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, avec des succès notables (voir par. 83 à 97 et 104 à 106 plus bas). Elle a rappelé l’ancien cadre politique du Congrès national pour défense du peuple/M23, René Abandi, et Jean-Marie Runiga (Cdi.028), qui fait l’objet de sanction ; S/2022/479, par. 58), chargé de rallier son réseau à ma coalition AFC-M2341. Le M23 et l’AFC ont organisé systématiquement des réunions dans les territoires nouvel
Tenu pendant trois( 3 ) à Fatima, l'une des paroisses de l'église catholique située dans la commune de la Gombe, le vice président du bureau syndical national, Jean Baptiste Katekula n'a pas tardé à montrer l'importance d'un séminaire de formation des agents et syndicalistes de la Caisse nationale de sécurité sociale ( CNSS) " cette formation consiste principalement aux délégués syndicaux venus de 4 grandes provinces de notre pays : Équateur, Congo central, Bandundu et la province de Kinshasa, l'objectif de cette formation c'est l'assainissement de notre société et de nous auto assurer de la bonne marche de la CNSS".
De plus, il lance un vibrant appel aux syndicalistes à bien vouloir défendre sans relâche le droit de travailleurs mais aussi et surtout de notre société qui est la CNSS.
Le Vice président du bureau syndical affirme avoir des syndicalistes capables de représenter la RDC sur le plan national à travers cette formation " le combat des syndicalistes c'est de défendre non seulement l'employé mais aussi de défendre le patrimoine de notre société a- t-il dit avant de monter au créneau pour apporter un démenti face aux accusations liées aux syndicalistes" les syndicalistes font face à beaucoup de réalités que les gens ne comprennent surtout pas et pensent qu'ils sont corrumpus, non il y a aussi des négociations qui se tiennent dans le couloir, le plus grand problème des syndicalistes c'est pas de mener un combat contre l'employeur mais comment arracher le droit auprès de l'employeur a-t-il conclu.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC) a pris hier, lundi 13 janvier 2024, la décision de suspendre, à titre conservatoire, en RDC, la diffusion la chaine Al Jazeera, pour une durée de 90 jours. Il est reproché à ce média international d’avoir accordé la parole, dans le cadre de la guerre imposée par le Rwanda, dans l’Est du pays, aux terroristes du M23, dans une interview qui date d’environ deux semaines. Selon Christian Bosembe, Président du CSAC, cette mesure constitue une mise en garde contre tous les autres médias œuvrant en RDC. Dans une publication faite sur son compte X, il menace de frapper, encore, sans la moindre hésitation, tout organe de presse qui oserait assurer l’apologie de la violence dans l’exercice de ses activités. ‘’J’avais prévenu : aucun média ne peut violer impunément les lois de la République et les principes sacrés du journalisme. La chaine Al Jazeera a délibérément choisi l’apologie du crime. Le CSAC a agi fermement. Dans les jours à venir, d’autres médias déviants seront frappés sans concession’’, a-t-il insisté, sur X. La Pros. ACTE DU CONSEIL SUPERIEUR DE L'AUDIOVISUEL ET DE LA COMMUNICATION N°CSAC/B/0.0.1. /2025 DU 13 JANVIER 2025 PORTANT SUSPENSION A TITRE CONSERVATOIRE DE DIFFUSION DE LA CHAINE AL JAZEERA SUR TOUTE L'ETENDUE DU TERRITOIRE NATIONAL POUR UNE DUREE DE 90 JOURS
LE BUREAU DU CONSEIL SUPERIEUR DE L'AUDIOVISUEL ET DE LA COMMUNICATION, siégeant en sa réunion du 13 janvier 2025 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo : Vu la Constitution de la République Démocratique du Congo, telle que modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011, spécialement ses articles 23, 24 et 212 ; Vu la Loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011 portant composition, attribution et fonctionnement du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication, notamment les articles 2, 5 alinéa 2 ; 6, 9 points 5,8, 13 et 20 ; 59 point 4 et 63 ; Vu l'Ordonnance-Loi n° 023/009 du 10 mars 2023 fixant des modalités de l'exercice de la liberté de la presse, d'information et d'émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo spécialement en ses articles 4, 6, 55, 113 alinéa 2, 114 et 126 deuxième trait ; Vu le Règlement Intérieur du Conseil, spécialement ses articles 14 et 84 ; Vu la Directive du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication n Csac/AP/163/2013 du 1 mars 2013 relative à la Télédistribution en République Démocratique du Congo, spécialement son article 23 ; Considérant le Rapport circonstanciel du Centre de Monitoring des Médias Congolais du CSAC n°086/CMMC/MMA/COORDO/01/2025 du 02/01/2025 et les doléances émanant des tiers faisant état d'une interview dont le contenu fait l'apologie du terrorisme ; Attendu que la chaine Al Jazeera a diffusé en date du 01 janvier 2025, une interview réalisée par Madame Bojana Coulibaly, militante à la solde du Rwanda, avec Bertrand Bisimwa, leader de mouvement de terroriste M23 dont le contenu porte atteinte à l'ordre public, à la sûreté et à la sécurité nationales ; Attendu que ladite interview non contradictoire livrée au leader du mouvement terroriste M23 sans recoupement des sources, est une campagne subversive menée délibérément dans le but de déstabiliser les institutions de la république en violation des textes légaux régissant la communication en Rdc;
Attendu que cette attitude frise non seulement l'apologie de la guerre, mais aussi incite à la rébellion contre l'autorité publique ; Attendu qu'il y a nécessité et urgence de faire respecter scrupuleusement les Lois de la république en matière de communication ; Après débats et délibération, PREND L'ACTE DONT LA TENEUR SUIT : Article 1 : Est suspendue de diffusion sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo pour une durée de 90 jours, la Chaîne Al Jazeera. Article 2 : Les Directeurs Généraux des Sociétés de Télédistribution opérant en République Démocratique du Congo sont tenus au strict respect du présent acte. Article 3 : Le Procureur Général Près le Conseil d'Etat ainsi que le Directeur Général du RENATELSAT sont priés, chacun en ce qui le concerne, de concourir à la bonne exécution du la présent acte qui entre en vigueur à la date de son adoption. Fait à Kinshasa, le 13 janvier 2025
Le Coordonnateur humanitaire et Représentant Spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, a exprimé, dans un communiqué publié le 10 janvier 2025, son profond désarroi face à la dégradation continue de la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu. Cette déclaration fait suite à une escalade alarmante des violences et des déplacements de populations dans cette région déjà fragilisée par des conflits prolongés.
Depuis le début de l'année 2025, plus de 100 000 personnes ont été déplacées dans le territoire de Masisi, en raison des affrontements persistants entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ce chiffre s'ajoute à un total déjà préoccupant de plus de 2,8 millions de personnes en situation de déplacement dans le Nord-Kivu, représentant plus d'un tiers de la population de la province. Les femmes et les enfants sont particulièrement touchés par cette crise, étant souvent les premières victimes des conflits.
La situation est exacerbée par la résurgence d'autres groupes armés, tels que les Forces démocratiques alliées (ADF) et le groupe CODECO, qui ont intensifié leurs activités dans la région. Cette violence a non seulement entraîné une augmentation du nombre de victimes civiles, mais a également ciblé les personnes vivant dans les sites de déplacés, violant ainsi le caractère civil de ces refuges. Les attaques répétées contre les civils et les infrastructures humanitaires soulignent l'urgence d'une intervention pour protéger les populations vulnérables.
Le personnel humanitaire n'est pas épargné par cette violence. En 2024, neuf travailleurs humanitaires ont été tués, et plus de 400 incidents ont été recensés, visant directement les acteurs humanitaires et leurs opérations en RDC. Ces chiffres alarmants mettent en lumière les dangers auxquels sont confrontés ceux qui tentent d'apporter une aide essentielle aux populations touchées par le conflit.
Dans son communiqué, M. Lemarquis a fermement condamné les violences perpétrées contre les civils et les travailleurs humanitaires. Il a rappelé que, en aucune circonstance, ni les civils, ni les infrastructures civiles critiques ne doivent être prises pour cible. Il a également appelé toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et les droits humains, tout en exhortant les parties prenantes, y compris celles ayant une influence sur les belligérants, à œuvrer pour une désescalade immédiate des hostilités
La situation humanitaire dans le Nord-Kivu est critique et nécessite une attention urgente de la communauté internationale. Les appels de Bruno Lemarquis soulignent l'importance de protéger les civils et de garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave. Alors que la violence continue de ravager cette province riche en ressources naturelles, il est impératif que des mesures soient prises pour mettre fin aux hostilités et soutenir les millions de personnes qui souffrent des conséquences de ce conflit prolongé.
Première à subir la punition du Gouvernement, c’est la chaine Al jazeera, qui vient de perdre les accréditations accordées à ses correspondants. En RD. Congo, dans le contexte de l’agression rwandaise, mise en pratique sous la couverture du M23, il est, en effet, interdit aux médias de diffuser des contenus qui font l’apologie du terrorisme. Il est interdit de donner la parole aux agresseurs, à leurs parrains, y compris à toute personne pouvant semer, délibérément, la confusion, au sein de l’opinion, par ses propos, au sujet de la crise de l’Est du pays, au moment où les Forces loyalistes restent engagées au front pour le rétablissement de la paix. Patrick Muyaya, en prenant cette mesure, affirme vouloir assurer le maintien de l’ordre, sans pour autant énerver la liberté de la presse.
Le Ministre de la Communication et médias a rappelé, avec fermeté, ces dispositions, jeudi dernier, dans son cabinet, où il a eu deux séances de travail avec, d'une part, les correspondants de la presse internationale, et, d'autre part, les patrons de la presse locale et le comité national de l'Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC).
Il était assisté du Porte-parole des FARDC, Sylvestre Ekenge, du Vice-Président du CSAC, Bruno Mboliko et du Directeur adjoint de la presse présidentielle, Giscard Kusema.
Au menu de cette rencontre, la couverture médiatique de la guerre dans l’Est du pays, les paramètres de collaboration entre les autorités politiques et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour lutter contre la désinformation.
"A la suite de la réunion du Conseil Supérieur de la Défense tenue par le Commandant Suprême, Félix Antoine TSHISEKEDI, je me suis proposé d’avoir une série d’échanges. D'abord, avec les journalistes correspondants de la presse internationale, ensuite avec la presse nationale pour qu'on arrive à nous rappeler un certain nombre de choses au regard de certaines informations que nous avons vues circuler dans les médias", a expliqué le ministre MUYAYA aux concernés.
D’ajouter : "Mon message est juste un rappel des règles déontologiques et des lois de notre pays, parce qu’avant d'être journalistes ils sont d'abord des Congolais et dans ce qui se passe dans l'Est, ce n'est pas la guerre du Président TSHISEKEDI tout seul ni celle des Institutions, mais c'est la guerre d’agression de notre pays qui est opposée à tous les Congolais".
Il a appelé à la vigilance face à cette guerre. "Pour rappel, nous avons à la fois le front militaire, le front diplomatique, le front médiatique, le front économique et le front judiciaire. Nous sommes tous appelés à travailler pour être sûrs que la combinaison de tous ces fronts nous donne les résultats escomptés", a-t-il indiqué.
«Les rencontres de ce jour ont donc pour objectif d'attirer l'attention des professionnels de médias sur la vigilance qui doit être réactivée face à la rhétorique mensongère du régime rwandais dont les faits et preuves irréfutables l’accablent», a insisté le porte-parole du Gouvernement congolais. Au cours de ces échanges, le Ministre a beaucoup insisté sur le professionnalisme, la responsabilité et le sens de patriotisme que doit observer chaque journaliste sur le front médiatique. Il les a conscientisés sur leur apport et soutien en tant que Congolais sans pourtant aliéner leur indépendance.
De leur côté, les patrons de médias et les journalistes ont réaffirmé leur volonté de défendre le territoire national, selon les règles éthiques et déontologiques de leur métier. Car, ils n’ont pas un autre pays que la RDC. Ils restent à la disposition du ministre de la Communication et Médias, et du porte-parole des FARDC pour avoir de bonnes informations à diffuser dans leurs médias respectifs et continuent d’accompagner la campagne patriotique «Tout pour la patrie» lancée depuis août 2024.
Il convient de rappeler que lors de son entretien avec les correspondants de la presse internationale présents à Kinshasa, le ministre Patrick MUYAYA avait insisté sur les vocabulaires employés par leurs médias lorsqu’il s’agit de la guerre dans la partie orientale du pays. Paulina ZIDI, correspondante de la Radio France Internationale a signalé que depuis plus d’une année, son média s’est décidé de ne plus donner la parole aux mouvements rebelles ou terroristes disséminés à travers la planète. Le ministre a, par ailleurs, informé son assistance du retrait des accréditations accordées à tous les correspondants d’Al Jazeera pour avoir permis à la militante pro Rwanda, Bojana COULIBALY d’interviewer un dirigeant d’un mouvement terroriste dans l’Est de la République. Cette décision marque une posture de fermeté à l’égard de tous les médias dont le traitement clairement orienté de la guerre d’agression rwandaise derrière ses supplétifs du M23, a des allures de complicité et d’apologie du terrorisme portant atteinte à la sûreté et sécurité nationales.