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Plénière de l’Assemblée nationale : Retour sur les acrobaties de Vital Kamerhe et Jacques Djoli pour dégager le consensus autour de la constitution des 10 commissions permanentes


La séance plénière de ce samedi 5 octobre 2024 à la Chambre Basse du parlement était hautement politique. Conformément au Règlement intérieur, les 21 groupes parlementaires sont désormais connus. Le consensus sur la présidence des 10 commissions permanentes de même que la répartition des postes au sein de leurs bureaux respectifs est le fruit d’âpres négociations politiques et surtout de l’habileté ou l’ingéniosité du Speaker de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et du Rapporteur Jacques Djoli qui n’ont ménagé aucun effort lors de multiples réunions marathon.
« Mwalimu » Kamerhe a commencé par rendre hommage aux nombreuses des drames qu’a connu récemment la République démocratique du Congo de même qu’à l’icône planétaire Mutombo Dikembe, ce grand Congolais qui a fait des merveilles à la NBA et qui a toujours posé des actes humanitaires. Le Président de l’Assemblée nationale est revenu sur le naufrage d’une embarcation de fortune sur le lac Maï Ndombe pendant les vacances parlementaires (plus de 200 morts), sur l’accident d’un camion remorque qui a emporté des vies humaines sur la route nationale n°1 dans le Kongo Central, sur le bateau qui a sombré dans le lac Kivu. Le gouvernement aussi bien provincial que central a été sommé de donner le vrai bilan de ce drame. Une minute de silence a été observée en mémoire de tous ces morts.
Abordant le premier point inscrit à l’ordre du jour, la présentation des groupes parlementaires de cette législature, le « Pacificateur » a donné la parole au Rapporteur Jacques Djoli Eseng’Ekeli en vue de procéder à l’appel nominal des membres composant chacun des 21 groupes parlementaires et leur entérinement par la plénière. Il s’agit de AFDC-A, AA/UNC, AAB/CODE et Alliés, UDPS/Tshisekedi, Dynamique Agissons, 3 Alliances, Bonne gouvernance, Consolidons les acquis, Ensemble, MLC/A, Le peuple d’abord, Patriotes, 2 ATDC, Bâtissons le Congo, AB50–AVK 2018, AUN/AMC/PALU, AACPG/A, Congo uni, AACRD/PALU et Alliés, Alternative divine, Le peuple souverain. Les non-inscrits ont aussi été cités. Tous ont eu droit à des frénétiques applaudissements.
Péripéties de la constitution des commissions permanentes
Le second point à l’ordre du jour c’était « l’épineuse question des commissions permanentes », dixit Vital Kamerhe. Il a rappelé aux élus du peuple le contenu de l’article 47 du Règlement intérieur de cette institution parlementaire portant sur la constitution des commissions permanentes. Il est ainsi libellé : « Après la constitution des groupes parlementaires, le Bureau de l’Assemblée nationale fixe la date de la séance au cours de laquelle les commissions permanentes seront constituées. Au plus tard vingt-quatre heures avant cette séance, les groupes parlementaires transmettent au Bureau la liste de leurs délégués à toutes les commissions. Les non-inscrits s’inscrivent personnellement dans les commissions de leurs choix. Après réception de toutes les listes, le Bureau procède à la répartition des membres par Commission et établit les listes définitives qu’il soumet à l’approbation de l’Assemblée plénière en tenant compte du profil de chaque député et de la configuration politique de l’Assemblée nationale. »
Le Président Kamerhe a indiqué que chaque commission doit comporter au moins 40 membres et que l’opposition doit en piloter une. Les dix commissions permanentes se présentent comme suit (article 44 du Règlement intérieur) : Commission politique, administrative et juridique ; Commission économique, financière et de contrôle budgétaire ; Commission sociale et culturelle ; Commission relations extérieures ; Commission défense et sécurité ; Commission environnement, tourisme, ressources naturelles, développement durable ; Commission aménagement du territoire, infrastructures et nouvelles technologie de l’information et de la communication ; Commission égalité des chances, genre, famille et enfant ; Commission suivi et évaluation de l’exécution des lois, des résolutions, des recommandations et des politiques publiques ; Commission Droits de l’homme.
Il s’est tenu plusieurs réunions marathon avec tous les groupes parlementaires, d’une part, et avec l’UDPS et Mosaïques, d’autre part. « Ce n’était pas facile », a reconnu Kamerhe. L’un des critères fixés lors de ces âpres négociations c’est les forces politiques. « Le pays traverse des moments difficiles. Ce n’est donc pas le moment de nous diviser à cause des positionnements dans les commissions », a déclaré le Speaker de l’Assemblée nationale avant d’ajouter : « Le temps n’est pas notre meilleur allié ». Il a ensuite demandé au Rapporteur de retracer la méthodologie de travail en toute clarté. Le Professeur Jacques Djoli a précisé que trois groupes parlementaires n’ont pas déposé jusque-là les propositions de répartition de leurs membres dans les commissions permanentes. Il s’agit de l’UDPS/Tshisekedi, Le peuple d’abord et Consolidons les acquis.
Le Rapporteur de l’Assemblée nationale a rappelé que chaque groupe parlementaire devait envoyer tout au plus trois noms de chacune des commissions permanentes. Malheureusement, l’on dénote un nombre pléthorique particulièrement dans les commissions PAJ, Economico-financière et Aménagement du territoire. Alors que d’autres telles que les commissions Genre, famille, enfant, ou Droits de l’homme sont délaissés par les députés. Une réaffectation s’impose pour équilibrer la composition des 10 commissions permanentes. « Si les présidents des groupes parlementaires assument leurs responsabilités, nous pouvons avant la date du lundi 7 octobre avoir toutes les commissions », a-t-il martelé.
L’honorable Jacques Djoli a, ensuite, abordé la « question difficile » de répartitions des bureaux des commissions permanentes. « Sur vos instructions, j’ai élaboré avec le concours des services un draft de répartition des responsabilités dans les bureaux des commissions permanentes », a-t-il indiqué. Il s’est basé sur les 21 groupes parlementaires mais, faut-il le préciser, qui se structurent en familles politiques. A titre d’exemple, quand il faut recevoir le groupe UDPS, celui-ci se présente au nombre de 150 députés à raison de 75 pour l’UDPS et 75 pour les Mosaïques. Ce qui représente environ 30% pour une Assemblée de 500 membres. Pour les présidences desdites commissions, il fallait s’en tenir aux résultats politiques sortis des urnes.
Par conséquent, l’UDPS et Mosaïques ont, après plusieurs concessions, obtenu la présidence de quatre commissions en plus du comité de sages, l’opposition une présidence, et le reste de la majorité au pouvoir se partage les cinq autres. En plus du comité de sages, UDPS et Mosaïques prennent les présidences de la Commission politique, administrative et juridique ; Commission économique, financière et de contrôle budgétaire ; Commission défense et sécurité ; Commission genre, famille et enfant. AB va diriger la Commission sociale et culturelle (Dynamique Agissons). AFDC-A de Modeste Bahati prend les commandes de la Commission relations extérieures. Pour l’UNC chère à Vital Kamerhe, c’est la Commission environnement, tourisme, ressources naturelles, développement durable. Pour AAP/CODE, c’est la Commission suivi et évaluation de l’exécution des lois, des résolutions, des recommandations et des politiques publiques. Ensemble de Moïse Katumbi prend la présidence de la Commission Droits de l’homme et le MLC prend la présidence de la Commission aménagement du territoire, infrastructures et nouvelles technologie de l’information et de la communication.
Concernant les postes au sein des bureaux respectifs des commissions permanentes, l’UDPS et Mosaïques ont au total 16 postes sur 50. Quant aux autres groupes parlementaires n’ayant pas obtenu la présidence, ils vont occuper d’autres postes dans différents bureaux suivant l’arithmétique politique. Kamerhe a remercié Djoli pour sa brillante démonstration. Le Président de l’Assemblée nationale a précisé que toutes les commissions auront droit aux mêmes frais de fonctionnement. Le groupe Congo uni désire arracher la deuxième vice-présidence d’une des commissions. Quant à Ensemble, elle veut aussi obtenir le poste de Rapporteur adjoint de la Commission économico-financière. C’est déjà fait. Vital Kamerhe a instruit le Rapporteur de multiplier les tableaux coloriés relatifs à la répartition des postes par commission et les mettre à la disposition des présidents des groupes parlementaires. Quelles acrobaties ! « Tout est question de volonté politique », a-t-il conclu. C’est sur cette note consensuelle empreinte de sérénité que la séance plénière a été levée aux alentours de 15 heures 30. La prochaine serait programmée pour lundi afin de finaliser ce travail titanesque.
James Mpunga Yende de la CellCom Rapporteur AN

Plénière de l’Assemblée nationale : Retour sur les acrobaties de Vital Kamerhe et Jacques Djoli pour dégager le consensus autour de la constitution des 10 commissions permanentes

Devant la diaspora congolaise à Budapest, RDC : Félix Tshisekedi dit non au dialogue national !


Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo, a récemment exprimé son opposition à l’appel au dialogue national lancé par l’opposant Martin Fayulu. Lors d’une rencontre avec la Communauté Congolaise à Budapest, Capitale de la Hongrie, mardi 1er octobre 2024, le Chef de l’Etat a déclaré que le pays n’était pas en crise politique nécessitant un tel dialogue.
Depuis plusieurs semaines, Martin Fayulu appelle au dialogue entre les forces politiques et sociales congolaises pour aborder les multiples crises que traverse le pays notamment, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Sur ce, le leader d’Engagement Citoyen pour le Développement (ECIDé), a insisté sur la nécessité de renforcer la cohésion nationale et de trouver de solutions aux problèmes de gouvernance, de corruption et des droits humains.
Cependant, le Président Tshisekedi a rejeté cette initiative, affirmant que le pays ne traverse pas de crise politique justifiant un dialogue national. Il a souligné que cette proposition ne venait pas de sa famille politique, mais de ceux qui souhaiteraient dialoguer avec lui. Par contre, il a réitéré sa disponibilité à discuter avec tous les acteurs politiques dans le respect des lois et sans intimidation.
‘’Je ne suis pas à l’origine d’une telle initiative, car pour moi le pays n’est pas en crise politique pour chercher à obtenir de dialogue qui va aboutir sur des arrangements qui vont mettre le pays entre parenthèses. Nous ne voyons ni la nécessité et encore moins l’urgence mais comme toujours, je reste les bras ouverts pour parler avec quiconque le voudrait. De là nous informons que ce débat ne concerne ni ma personne, ni la famille politique qui est la nôtre. Ceux qui parlent de dialogue évoquent peut-être leur volonté de parler avec nous et je le dis que la disponibilité est là. Tout congolais a le droit au débat, à droit au dialogue même avec le Chef de l’Etat s’il le désire mais en tenant compte du respect de la Loi et ne pas venir avec des vociférations’’, a déclaré le Président de la République Félix Tshisekedi, devant la communauté congolaise à Budapest.
Le président de l’ECIDé, qui a déjà exprimé des critiques acerbes envers le gouvernement actuel, a appelé à un dialogue inclusif pour aborder les problèmes pressants tels que la corruption, la sécurité et les droits humains. Selon lui, un tel dialogue serait nécessaire pour rassembler toutes les forces vives de la Nation et améliorer le bien-être des congolais. Toutefois, le Président Tshisekedi semble croire que de telles initiatives pourraient mener à plus de division et à une instabilité exacerbée dans une période déjà vulnérable.
La proposition de Fayulu a suscité des réactions mitigées au sein de la classe politique congolaise. Certains voient dans cet appel une tentative d’intégrer les institutions sous la direction de Félix Tshisekedi, tandis que d’autres soutiennent l’idée d’un dialogue pour résoudre les crises actuelles. Malgré le rejet de cette proposition, le débat sur la nécessité d’un dialogue reste ouvert et continue de diviser l’opinion publique.
Le rejet de l’appel au dialogue par le Président de la République soulève de questions sur l’état de l’opposition en RDC. Certains observateurs politiques notent que cette décision pourrait aggraver les tensions entre le gouvernement et les partis d’opposition, particulièrement ceux qui se réclament de l’héritage du défunt président de l’UDPS Etienne Tshisekedi. Les dissensions au sein de l’opposition pourraient également affaiblir la capacité de Martin Fayulu à mobiliser un soutien populaire significatif.
Cette situation met en lumière une dynamique complexe où la quête d’un consensus national se heurte à la résistance d’un pouvoir en place. La RD Congo, riche, en ressources naturelles, est un pays dont la stabilité est cruciale pour l’équilibre économique et politique de l’Afrique centrale.
Nathan Mundele

Devant la diaspora congolaise à Budapest, RDC : Félix Tshisekedi dit non au dialogue national !

Genève :  Jean-Claude Vuemba et Franck Diongo en guerre ouverte contre les organisations internationales des droits de l’homme !

Jean-Claude Vuemba, Leader du MPCR

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Franck Diongo, Leader du MLP

Invités à la conférence débats organisée à Genève dans le cadre de la présentation du film « l’Empire du Silence » de Thierry Michel à l’Office des Nations Unies à Genève en collaboration avec l’Equipe d’Experts Internationaux du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme sur les violations répétées des droits de l’homme en République Démocratique du Congo depuis plus de deux décennies et sur le rapport Mapping.  

 Exposé de l’Honorable Jean Claude Vuemba Luzamba

Mesdames et Messieurs les Conférenciers,

Avant d’entrer dans le vif de mes préoccupations, je tiens à remercier les organisateurs de cette conférence internationale qui nous est d’une importance très capitale en tant que Congolais, surtout avec le thème choisi qui traite principalement la situation en République Démocratique du Congo.

Le Rapport Mapping, a démontré au vu et au su du monde entier que les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire ont été commises sur le territoire de la RDC entre mars 1993 et juin 2003, soit, pendant une décennie, qualifié des chapitres les plus tragiques de l’histoire de la République Démocratique du Congo et de l’Afrique, pourquoi pas du monde ? Point n’est besoin de citer ce qui sont commises entre Juin 2003 à nos jours, soit pendant ces deux dernières décennies après la publication de ce rapport, qui sont certainement poussées au plus haut degré que ce qui figure dans ce rapport.

 I.            Ma question est de savoir, 21 ans après l’établissement de ce rapport, où sommes-nous avec les recommandations faites auprès des Instances internationales, notamment le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme ? 

Il y a lieu de souligner que les Constitutions de la RDC qui se sont succédé depuis l’indépendance ont toutes intégré - de manière plus ou moins complète - les normes relatives aux droits de l’homme découlant des instruments internationaux auxquels la RDC est partie. Il est important de noter que, de 1965 à nos jours, notre pays a adhéré et ratifié plus de 17 Convention ou Traité internationaux relatif aux droits de l’homme.

S’il faut citer rien que quelques 5 dispositions pertinentes qui s’y trouvent, ayant trait à la protection des droits fondamentaux je citerai :

 1.           Le droit à la vie : article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, article 4 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

 2.           Le droit à l’intégrité physique :  article 4 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

 3.           Le droit à la liberté et à la sécurité de sa personne : article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, article 6 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

 4.           Le droit de ne pas être soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants* : article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, article 5 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

 5.           Le droit de propriété : article 14 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, pour ne citer que ceux-là.

 II.          Ma deuxième question est de savoir : Quelle est l’importance des conventions et traités internationaux que notre pays a ratifié ? Est-ce que ces derniers, ne sont là que pour protéger les pays qui se disent forts du monde et/ou les pays occidentaux ?

Il est sans oublier que : La mise en place de différentes juridictions internationales pour l’ex-Yougoslavie, le Rwanda et la Sierra Leone a de plus considérablement enrichi le droit international humanitaire en favorisant l’application de ses règles de base inspirée. 

 III.         Ma troisième question est de savoir : à quand la mise en place du Tribunal International pour la République Démocratique du Congo ?

Il sied de noter que, l’adoption du Statut de Rome de la CPI en 1998 avait confirmé l’évolution et codifier deux normes coutumières importantes du droit international humanitaire ci-après :

1.            Les conflits internes sont désormais soumis à un ensemble de règles générales du droit international humanitaire ;

2.            Les violations graves de ces règles constituent des crimes internationaux. 

 IV.          Quelle est la valeur que les organismes de droits de l’homme internationaux donnent à la vie d’un Congolais, si et seulement si les animaux domestiques occidentaux ont droit à la vie, qu’en-est-il des Congolaises et Congolais ? N’est-ce pas là une forme de discrimination contre tout un peuple ? 

 V.           Lorsqu’on nous dit la vie humaine est sacrée, en rapport avec ce que nous vivons dans notre pays, « est-ce que la vie d’un Congolais aussi est sacrée ? ». 

Il est important de rappeler que les normes internationales ont la primauté sur les normes internes en vertu de l’article 215 de la Constitution de la République Démocratique du Congo de 2006. Dans des différents accords de paix signés avec la RD Congo, les signataires s’engageaient à respecter les Conventions de Genève de 1949 et les Protocoles additionnels de 1977, ainsi que la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

En outre, il était prévu que la force des Nations Unies déployée sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies devait « identifier les auteurs des massacres, les auteurs des crimes contre l’humanité et les autres criminels de guerre ».

 VI.         De nos jours où en sommes-nous avec ces dispositions, et quel est le rôle des instruments internationaux de droit de l’homme ? N’y a-t-il pas là une politique de deux poids et deux mesures quand il s’agit de la RDC ?

Alors que l’article 6 du Statut du Tribunal militaire international de Nuremberg du 8 août 1945, sur demande de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, adopta les Principes de Nuremberg qui définissaient les crimes contre l’humanité en tant que crimes de droit international. Ces derniers nécessitent des réparations à tous les niveaux par les Institutions tenues comme responsables, notamment : Le Gouvernement congolais et les États tiers impliqués dans les violations, comme recommande le Rapport Mapping.

 VII.       Hélas 21 ans après, où sommes-nous avec le processus de réparation de ces exactions ?

 Réponses de nos intervenants

De nos jours, ces crimes continuent à se multiplier de plus en plus, faisant de la République Démocratique du Congo un laboratoire où on peut expérimenter toutes sortes des tueries et dans lequel les auteurs de ces exactions sont tenus pour innocents sous le silence complice de toutes les organisations internationales des droits humains.

Aujourd’hui le constat est amer, notre pays enregistre près de 12 millions des morts, assassinées, mutilées, tuées, et que sais-je encore… représentant les populations totales de certains pays du monde. Où allons-nous avec le droit de l’homme que nous prônons dans ce monde ???  

J’ai dit !

Fait à Genève, le 06 Septembre 2024

 Hon. VUEMBA LUZAMBA Jean Claude

Malheureusement, après l’intervention du Vice-Ministre de la Justice de la RDC, la modératrice a refusé la parole aux Opposants Jean Claude VUEMBA et Franck DIONGO sur ordre de la délégation gouvernementale congolais, craignant que ces derniers livrent certaines vérités sur la situation qui prévaut actuellement au pays. Ces derniers ont revendiqué séance tenante leur droit en décriant ce qui s’est passé, alors qu’ils avaient droit à la parole et au débat. 

Les ONG congolaises de droit de l’homme présentes dans la salle ont salué et acclamé la bravoure dont ont fait preuve ces 2 grands leaders de l’opposition congolaise en claquant la porte avec beaucoup de bruits, tout en déplorant le comportement indigne de la modératrice.  Il est absurde de constater que même les organismes de droit de l’homme internationaux ne savent pas respecter eux même le droit de l’homme, où va le monde ?

GM/CP

Genève :  Jean-Claude Vuemba et Franck Diongo en guerre ouverte contre les organisations internationales des droits de l’homme !

De retour à Kinshasa après son séjour aux USA, RDC : Martin Fayulu invite tous les congolais à la cohésion nationale

Aussitôt rentré des Etats-Unis d’Amérique, Martin Fayulu Madidi a tenu, samedi 31 août dernier, son meeting devant une foule nombreuse venue de quatre coins de la capitale. Au menu : la cohésion nationale. C’est une nécessité face à la situation d’agression, de tribalisme, … que traverse la République démocratique du Congo.

Martin Fayulu a ainsi haussé le ton en lançant un vibrant appel à la cohésion nationale. Cet appel s’inscrit dans un cadre bien précis d’agression de l’Est du pays. A cette occasion, il a invité toutes les couches congolaises, les forces vives de la nation (société civile) de s’apprêter déjà à créer des conditions favorables pour un probable dialogue.

Martin Fayulu a, à cette occasion, dénoncé les défis auxquels la République Démocratique du Congo se trouve confrontée sous la gouvernance de l'Union Sacrée. Selon lui, il est impérieux de renforcer la cohésion nationale et de sauvegarder l’intégrité territoriale de la RDC. Et de nuancer que le moment n’est pas du tout propice, car les caciques de l’Union sacrée de la nation (USN) accrochés au pouvoir, sont tombés dans le piège de la gloutonnerie et surtout, accrochés à la mangeoire.

«Avec l’Union sacrée au pouvoir : plus de 100 localités congolaises sont actuellement sous contrôle du Rwanda via le groupe rebelle M23. La persistance des activités des Mobondo, la montée de l’insécurité, la criminalité urbaine à Kinshasa et dans d'autres régions, ainsi que la misère et la souffrance généralisées de la population. L'Union sacrée ne représente pas les intérêts de la population congolaise dans sa gestion du pays», a affirmé Martin Fayulu.

Par ailleurs, il soulève le problème de l’instabilité économique et du taux dollars, mais aussi de la perte du pouvoir d’achat. Pour ce faire, il a réaffirmé l'importance de prendre en compte les questions relatives aux droits de l'homme lors des discussions entre responsables politiques. Il a notamment évoqué les cas de Jean-Marc Kabund et Mike Mukebayi, deux opposants politiques toujours détenus à la prison centrale de Makala pour avoir exercé leur liberté d'expression.

«Kabund et Mukebayi se retrouvent à Makala. Alors que des gens qui ont volé des millions de dollars sont en liberté», a-t-il dénoncé.

Pour rappel, aux USA, l’opposant congolais a assisté à la Convention des démocrates qui a entériné la candidature à la présidence de Kamala Harris. Il a, à cet effet, expliqué partout où il est passé, l’état de prospérité des autres nations alors que la RDC demeure dans sa situation chaotique. Il dresse, avant de terminer, un tableau sombre de la situation sociale, marquée par une misère généralisée, la corruption endémique, et le détournement des deniers publics.

Ce pays a le mérite du monde entier, qui malgré ses divergences internes, doit être focalisé autour d’un objectif essentiel. La classe politique, peu importe les tendances, doit se préoccuper avant tout de l’intérêt du pays. D'où, la nécessité de la «cohésion nationale pour sortir le pays de cette situation désastreuse ».

Quant aux observateurs (religieux), a-t-il renchéri, les plus optimistes en avaient alors conclu qu’il s’agissait d’une sorte d’assemblage de circonstances qui devaient, le moment venu, être une occasion pour les frustrés au pouvoir et (les opposants armés et non armés) de soumettre leurs préoccupations. Malgré cette proposition de dialogue, l’équipe gouvernementale dirigée par Judith Suminwa s’y oppose parce qu’elle viserait le partage des postes.

Il rappelle que si jamais Martin Fayulu appelle les opposants, le pouvoir ainsi que le camp des frustrés de Joseph Kabila et de Corneille Nangaa autour d’une table pour statuer sur la révision de la Constitution de 2006 dont ses articles accusent des vices et des défauts voire les erreurs, c’est bien, opter pour un autre mécanisme, celui de vouloir prédire l’échec, car la solution pour résoudre les problèmes se situe également au niveau de la Constitution et la loi organique.

Jackson Mutamba

 

De retour à Kinshasa après son séjour aux USA, RDC : Martin Fayulu invite tous les congolais à la cohésion nationale

La politique de l'autruche est sans conteste délétère (Par Anicet Yomboranyama)

La politique de l'autruche est sans conteste délétère

(Par Anicet Yomboranyama)

 

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire à travers la hausse du taux directeur pour la stabilité des prix sur les marchés des biens et services ne sont plus prolifiques chez nous. La raison est très simple : une économie fragile ne peut jamais avoir une monnaie forte.

La création des zones économiques spéciales en #RDC est l'une des pistes. Ces zones attirent massivement des investissements privés dont les productions sont surtout destinées aux exportations pour une forte croissance notamment avec les produits agricoles.

Il s'agira de sevrer notre pays de l'agriculture de subsistance familiale en vue d'ancrer l'agribusiness qui inclura les trois grands secteurs de l'activité économique : primaire, secondaire et tertiaire.

 

La politique de l'autruche est sans conteste délétère (Par Anicet Yomboranyama)

60ème anniversaire du PALU : Donatien Bitini mobilise sa base pour les 22 et 24 août 2024

 

Le Député national élu de Bulungu et cadre du Parti Lumumbiste Unifié, Donatien Bitini Talabau, mobilise sa base pour la réussite  totale es manifestations liées au 60ème anniversaire de son parti prévu ce samedi 24 août  2024 , à Buma, à la résidence du Patriarche Antoine Gizenga Fundji. Les militantes, militants et cadres ainsi que les sympathisants y sont conviés.

Déjà,  dès jeudi 22 août 2024, une conférence-débat a été organisée à Beatrice Hôtel pour réfléchir sur les activités scientifiques et culturelles dudit parti. En attendant, une rencontre a été organisée, mardi 20 août dernier au siège national du PALU, à la 4ème rue Limete, quartier industriel.

Robert Ngambi, SPPP et SGCP a.i du PALU avec tous les membres des organes du parti ont réfléchi sur les prochaines activités de l’organisation du 60ème anniversaire de PALU. Pour jeudi 22 août, il y a eu une soirée scientifique et culturelle à Beatrice Hôtel de 17 heures à 21 heures.

Signalons que les 60 ans de l’existence de PALU s’organise sous le haut patronage de Didier Mazenga, Ministre de l’Intégration régionale.

Michel Okaso

 

 

60ème anniversaire du PALU : Donatien Bitini mobilise sa base pour les 22 et 24 août 2024

UDPS : Augustin Kabuya dans la tourmente, une stratégie pour affaiblir Félix Tshisekedi

(Pitshou Mulumba,  Analyste politique)

Depuis l’alternance politique de 2018, la victoire de Félix Tshisekedi a suscité un grand espoir pour un Congo nouveau. Cependant, ce changement radical est perçu comme une menace par ceux qui s'accrochent au statu quo, une force corrosive ayant gangrené la gestion du pays pendant des décennies. Pour contrer cette dynamique de transformation et de bonne gouvernance, les adversaires de la démocratie ciblent désormais le président, en s’attaquant directement à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le pilier de sa majorité. Cette stratégie vise à déstabiliser le parti présidentiel pour compromettre les réformes et freiner la vision progressiste du chef de l’Etat.

L’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi a marqué un tournant décisif dans la quête de démocratie véritable en République Démocratique du Congo. Ce moment historique, célébré comme l’avènement d’une démocratie réelle et exemplaire dans la sous-région africaine, a suscité un renversement stratégique chez les adversaires de la démocratie d’hier. Ces acteurs se retrouvent désormais contraints de changer de fusil d’épaule. Leur nouvelle stratégie consiste à combattre le système de l’intérieur pour maintenir le statu quo et freiner la dynamique de développement tant espérée par le peuple.

Et pourtant, avec l’alternance au pouvoir en 2018, la population a placé de grands espoirs dans la vision d’un Congo nouveau promue par Félix Tshisekedi. Cependant, ce changement est perçu comme une menace par les partisans du statu quo, qui se sont enchevêtrés dans les rouages du pouvoir comme un cancer, gangrenant la gestion du pays depuis des décennies. Face à cette dynamique de changement et de bonne gouvernance, les ennemis de la démocratie se sont adaptés, ciblant désormais le chef de l’État pour entraver sa vision.

Pour y arriver, la stratégie des adversaires consiste à s’attaquer au parti présidentiel, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), qui est le pilier de la majorité au pouvoir. En s’attaquant à ce fer de lance, ils cherchent à déstabiliser l’appareil politique et à compromettre la mise en œuvre des réformes promises. Dans cette perception, Augustin Kabuya, malgré ses imperfections et ses qualités dans la gestion du parti, incarne un verrou crucial de la protection du pouvoir de Félix Tshisekedi. En tant que dirigeant de l'UDPS, il joue un rôle central dans la consolidation du pouvoir présidentiel.

Pourtant, certains membres de l’UDPS, impliqués dans des jeux de déstabilisation, participent à ce plan orchestré contre Félix Tshisekedi. Cette trahison interne constitue une menace sérieuse pour le projet de réforme et le progrès tant attendu. La bataille pour un Congo nouveau oppose aujourd’hui le pouvoir de Tshisekedi sur deux fronts : contre les ennemis du changement qui opèrent de l’extérieur et contre les forces corrompues qui minent le pouvoir de l’intérieur.

De cette évidence, il est impératif que les soutiens de Félix Tshisekedi et les véritables partisans de la réforme restent vigilants et unis pour contrer ces manœuvres. Car, la consolidation d’une démocratie authentique requiert non seulement une vision claire, mais aussi une résistance déterminée contre les forces qui cherchent à préserver un ancien ordre défaillant.

Les événements récents au sein de l’UDPS mettent en lumière une dynamique politique troublante où Augustin Kabuya, le secrétaire général faisant office de président par intérim du parti, autrefois considéré comme un ange lorsqu’il proposait des personnes pour occuper des postes au sein des institutions, est maintenant transformé en bouc émissaire. Les louanges et les reconnaissances affluaient alors, témoignant d’une appréciation unanime pour son engagement envers le service du parti. Cependant, dès lors que les portes du pouvoir se ferment pour certains, Kabuya est soudainement qualifié de piètre dirigeant et d’ennemi à abattre.

Défendre la démocratie et la vérité

Ce revirement spectaculaire soulève des questions fondamentales sur l’intégrité et la sincérité de ceux qui, animés par la haine et la jalousie, se laissent guider par des motivations personnelles plutôt que par des principes de justice et de respect. Le théâtre auquel nous assistons, où des individus frustrés du parti se livrent à une campagne de dénigrement, est non seulement préjudiciable pour l’intégrité du débat politique, mais aussi dangereux pour la cohésion du parti et la démocratie.

Ainsi, il est crucial que chaque Congolais, défenseur de la démocratie et de la vérité, prenne position face à ce spectacle déconcertant. La démocratie se construit sur des valeurs d'équité, de respect mutuel et d’honnêteté. Se laisser entraîner dans cette spirale de critiques infondées et de rancœurs personnelles compromet non seulement le bon fonctionnement des institutions, mais aussi la crédibilité du processus démocratique.

L’heure est venue pour tous ceux qui croient en une gouvernance juste et en des principes démocratiques de se lever avec courage pour défendre la vérité et promouvoir un dialogue constructif. Les attaques personnelles et les manipulations ne doivent pas éclipser les valeurs fondamentales de respect et de décence qui doivent guider la vie politique et, surtout, au sein du parti au pouvoir.

Qu’on l’apprécie ou non, il est indéniable qu’Augustin Kabuya, actuel secrétaire général de l’UDPS, marquera l’histoire politique du parti de manière significative. Bien qu'il ne soit ni le premier ni le dernier à occuper ce poste, son action va laisser une empreinte indélébile en raison des défis majeurs qu’il a su relever dans un contexte politique tendu. L’on note sous sa direction : il a réussi à redynamiser le parti et à le préparer efficacement pour les échéances électorales. Kabuya a joué un rôle essentiel dans l’atteinte de deux objectifs majeurs : obtenir un second mandat pour le Président Félix Tshisekedi et assurer une majorité écrasante au Parlement. Ce résultat a permis au président de disposer des marges de manœuvre nécessaires pour concrétiser sa vision de développement du pays.

Le score électoral réalisé par l’UDPS, avant même d’être consolidé avec celui des partis satellites, témoigne du travail de fond réalisé sous la houlette de Kabuya. Ce travail a non seulement permis de remporter les élections, mais aussi de solidifier la majorité présidentielle, grâce à une gestion habile des ambitions internes et externes. Fort de ce résultat, Kabuya a bénéficié de la confiance directe du chef de l’État pour identifier la majorité parlementaire, tâche qui a facilité la formation d’un gouvernement efficace.

Soutenir le travail accompli 

Dans ce contexte, Kabuya a été un acteur clé dans la gestion des ambitions au sein de l’UDPS et dans la coordination avec la majorité présidentielle. Son engagement a été guidé par les orientations du président de la République, cherchant à éviter la désunion et à répondre aux grandes attentes de la population. Son exhortation constante aux membres du parti de rester concentrés sur les attentes populaires, loin d’être une trahison, est en réalité un acte de bravoure et de grandeur. Il rappelle aux uns et aux autres la raison pour laquelle ils ont été élus, soulignant ainsi l'importance de rester fidèles aux engagements pris devant le peuple.

Ainsi, les véritables traîtres ne sont pas ceux qui, comme Kabuya, s’efforcent de maintenir l’UDPS unie et efficace, mais ceux qui cherchent à déstabiliser le parti. Car déstabiliser l’UDPS, c’est aussi déstabiliser la majorité présidentielle et, par conséquent, entraver la vision de développement portée par Félix Tshisekedi. 

Dans ce contexte, il est essentiel de reconnaître et de soutenir le travail accompli par Kabuya, tout en rejetant les tentatives de déstabilisation qui mettent en péril les intérêts nationaux.

Il est clair que les frustrations, qu’elles soient liées aux ambitions non satisfaites ou aux rivalités personnelles, sont exacerbés par les manipulations, souvent orchestrées pour servir des intérêts particuliers au détriment du bien commun. 

En fin de compte, le soutien indéfectible à la vision de Tshisekedi et la résistance aux tentatives de déstabilisation seront cruciaux pour garantir que les espoirs suscités par l’alternance politique de 2018 ne soient pas réduits à néant.

UDPS : Augustin Kabuya dans la tourmente, une stratégie pour affaiblir Félix Tshisekedi
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