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A la Cheffe du Gouvernement : Comment peut-on réaliser un budget d'entre 65 à 70 milliards de dollars par an pour faire face aux salaires décents des fonctionnaires et agents de l'Etat ?

A la Cheffe du Gouvernement : Comment peut-on réaliser un budget d'entre 65 à 70 milliards de dollars par an pour faire face aux salaires décents des fonctionnaires et agents de l'Etat ?

(Par Jean Oscar Ngalamulume, Président de la CIDES et Ambassadeur pour la Paix)

Quelles sont les causes principales qui empêchent l'Etat congolais d'être en mesure de payer les salaires décents, c'est-à-dire le SMIG (1) aux fonctionnaires et agents de l’Etat ? Depuis le début du siècle, les missions de l'Etat moderne, c'est-à-dire un État de droit, se sont de plus en plus diversifiées tout en entraînant leurs objectifs vers la croissance économique qu'il doit atteindre. La croissance économique est dans une large mesure fonction de l'investissement, mais la composante la plus appréciée de l'investissement, c’est le Capital Humain et le Capital Financier.
Pour y remédier, les Congolais doivent savoir que ce qu'ils ne feront pas pour leur pays, en tant que filles et fils du Congo, personne d'autre ne viendra le faire à leur place. Qu'ils doivent également savoir que le Congo ne sera jamais construit dans un climat de haine, d'exclusion et de vengeance. Et s'ils ne parviennent pas à avoir le courage de surmonter les erreurs perpétuelles qui sont à la base de leurs misères, dont la cause principale est la division.
S'ils ne parviennent pas à avoir l'humilité et le courage de s'apprécier en tant que valeur morale et non tribale. Et s'ils ne se prêtent pas à prendre les dispositions qui s’imposent pour combattre le mal à la source, leur domination, leur Balkanisation, leur exploitation et leur esclavagisme sera leur héritage qui, malheureusement sacrifiera même l'avenir des nouvelles générations.
Le rôle de l'opposition politique n'est pas nécessairement celui de se calomnier ou de se dénigrer en termes tribaux, ni celui d'émettre des jugements sans nuance, sans se donner la moindre peine d'évaluer ce qui a été bien fait et ce qui reste à faire.
Il est plutôt celui de critiquer les échecs et de proposer les pistes des solutions, comme nous le faisons, dans le but de contribuer à la paix durable et la construction de notre pays, dans l'entente, l'harmonie et la cohésion nationale.
Et lorsque nous nous penchons sur le système observatoire, il s'avère que la classe politique congolaise est spécialisée dans des nombreuses déclarations et effets d'annonces, à la place du débat en toute responsabilité sur un projet d'alternance, capable de rétablir les équilibres économiques et sociaux rompus.
Il s'avère notamment que sa lutte politique d'avant, comme celle d'après l'indépendance, n'a jamais été inscrite dans le processus d'une rupture avec la mauvaise gouvernance, elle est plutôt celle d'accéder aux mêmes avantages sociaux à la place et lieu de ceux qui sont en charge de l'exercice étatique.
La politique de « ôte-toi de là » que je m'y mette tout en étant dépourvu d'un projet d'alternance, capable de favoriser la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation.
Son Excellence, Madame la Première Ministre,
Lorsqu'on a un malade, il faut lui administrer un traitement approprié à la place des calmants. La Déclaration Universelle de droits de l'homme stipule en son article 25, paragraphe 1. Que tout être humain a droit à un bon niveau de vie pour son bien-être et celui de sa famille. C'est-à-dire qu'il a donc droit, non seulement à un travail, mais aussi à un salaire décent.
Par salaire décent, nous entendons que chaque Congolais qui travaille, quel que soit son rang social, puisse grâce à son salaire être en mesure de payer son loyer, de manger du premier au trente du mois, d'assumer son transport, ses soins médicaux, l'éducation de ses enfants et d'épargner.
Chaque Congolais qui travaille et qui, quel que soit son rang social, remplit ces six conditions grâce à son salaire, sera dans l'obligation de payer la taxe et l'impôt dont le rôle principal consiste à générer l'augmenter de volume du Budget de l'Etat. Et cela ne sera possible que lorsqu'il y a un gouvernement avec une administration fiscalement organisée, afin de prétendre à atteindre un Budget d'entre 65 à 70 milliards des dollars par an.
Considérant les multiples crises que traversent notre peuple, les Congolais ne sont-ils pas en droit de se poser la question de savoir, s’ils vivaient sur la même planète que toutes les autres Nations ?
Son Excellence,
Pour votre gouverne, nous vous rappelons que l'essentiel des ressources du revenu de l'Etat proviennent de taxes et d'impôts qui sont prélever mensuellement sur les salaires de Citoyens qui travaillent et non sur les chômeurs que regorgent le Congo. Elles proviennent également des entreprises publiques et privées, lorsqu'elles bénéficient d'un cadre juridique capable de garantir les mécanismes économiques que leur offre le Gouvernement.
La conception d'un tel Budget prévisionnel a pour exercice d'évaluer des atouts majeurs qu'a la RDC, de sa capacité mobilisatrice des recettes, et de sa gestion des dépenses annuelles engagées, calculées en tenant compte des véritables charges qui sont liées aux différents projets à court, à moyen et à long terme.
Pour atteindre ces objectifs, la RDC qui a un atout majeur, c'est-à-dire un Capital Humain qui estimé à plus de cent millions d'habitants qui devraient être au préalable être formé en tant que main d'œuvre, l'un des atouts majeurs qui contribuent à la production des biens et des services de bonne qualité pour la consommation locale et la vente à l'exportation.
Plus il y aura des Congolais qui travaillent et qui gagnent un salaire décent, en dernier ressort, c'est l'État congolais qui en bénéficie à travers les taxes et les impôts. Ainsi, nous disons :
⦁ Leyisa mpunda, mpo mpunda aleyisa yo.
⦁ Salisa munu, munu salisa nge.
⦁ Unisadiye, nikusadiye.
⦁ Nngabuluishe bua nkuabuluisha.
⦁ Aidez-moi à vous aider.
⦁ Help me to help you.
Au vue de toutes ces observations, quelles sont les bonnes mesures que devrait prendre Madame, la Cheffe du Gouvernement pour que la RDC qui, grâce à ses attouts majeurs, réalise un Budget d'entre 65 à 70 milliards de dollars américains par an ?
Son Excellence, Madame la Première Ministre,
Pour atteindre ces objectifs, votre gouvernement a besoin de deux capitaux : le Capital Humain et le Capital Financier
⦁ Du point de vue Capital humain
Les Congolais qui sont abondamment estimés à plus de cent millions d’habitants représentent une très grande bénédiction divine du Très Haut, l'Eternel Dieu Vivant, comme source principale du revenu de l'Etat, grâce aux taxes et impôts qui en découlent, en vue de permettre le pays de faire face à ses dépenses et son développement accru.
Dans ce cas, il suffit qu'au préalable que le gouvernement dont vous êtes en charge, intègre dans son programme de l'éducation nationale, un programme qui a pour objectif, former la main d'œuvre de bonne qualité, capable de produire des biens et des services de bonne qualité, pour la consommation locale et la vente à l'exportation.
L'avantage de consommer des biens et des services de bonne qualité produits localement par les Congolais préserve notre pays de dépenser plus des devises pour payer des biens et des services produits à l'extérieur du pays en dollars américains, entre autre : les jus des fruits, les cures dent, les raisins, la farine etc.…, toutes sortes des papiers, entre autres, les papiers hygiéniques, les papiers duplicateurs, tous produits grâce aux bois dont le Congo est paradoxalement premier producteur. 
Notre balance commerciale est souvent déficitaire, parce que d'une part, nous achetons presque tout ce que nous consommons localement à l'extérieur en dollars américains.... Et d'autre part, notre pays ne produit et ne vend presque rien à l'extérieur pour encaisser des dollars américains.
C'est ce que les économistes appellent : une propension marginale à consommer. Autrement dit, la RDC dépense plus des dollars qu'il n'en gagne. D'où le taux d'échange du franc congolais est souvent faible.
Son Excellence, 
Comment peut-on atteindre le Budget d'entre 65 à 70 milliards de dollars américains par an grâce au Capital Humain de plus de cent millions d'habitants que regorge notre pays ? Admettons, si le gouvernement congolais favorisait l'entrepreneuriat privé à créer n'est-fut-ce que cinquante millions d'emplois avec un salaire minimum, le SMIG (1) de cinq cent dollars par mois sur lequel l'Etat prélèvera cinquante dollars d'impôt.
Notre calcul est simple : prenons les cinquante dollars prélevés sur chaque travailleur qui gagne cinq cents dollars par mois, multiplions-les par cinquante millions des Congolais qui travaillent, le gouvernement congolais aura l'avantage d'encaisser deux milliards cinq cent millions d'impôt par mois.
Et lorsque nous multiplions les deux milliards cinq cent millions par douze mois, le gouvernement aura l'avantage de réaliser trente milliards de dollars par an, sur l'impôt payé seulement par la masse salariale qui gagne le SMIG de cinq cent dollars par mois.
Dans notre pays, il y a une catégorie des gens qui ont un salaire de deux cents cinquante mille dollars par mois, de deux cent mille dollars, de cent cinquante mille dollars, de cent mille dollars, de quatre-vingt mille dollars, de cinquante mille dollars, ainsi de suite qui normalement, devraient payer l'impôt à l'Etat.
Et lorsque nous y ajoutons d'autres sources de taxes et d'impôts comme revenu de l’Etat, par exemple : la DGI, la DGRAD, la DGM et d'autre sources connexe du revenu de l'Etat comme taxes immobilières etc...
Lorsque nous additionnons toutes ces sources qui constituent les revenus de l'Etat, nous estimons que le gouvernement congolais, mieux fiscalement organisé, peut réaliser un Budget d'entre soixante-cinq et soixante-dix milliards de dollars américains par an.
L'Etat qui a un bon Budget grâce aux taxes et impôts, peut commencer par asphalter les rues et les avenues des grandes villes de la République Démocratique du Congo pour remédier aux problèmes des embouteillages en neutralisant la circulation.
Le Gouvernement qui a un bon Budget grâce aux taxes et impôts peut réorganiser et équiper les services de renseignements, la Police, l'Armée et la Fonction Publique. Il payera décemment les fonctionnaires et les agents de l'Etat. Les Juges, les Magistrats, les huissiers, les Professeurs et les Enseignants (en privilégiant ceux de l'école primaire, parce qu'ils sont à la base de l'éducation de base), les médecins et d'autres corps médicaux et santé etc...
L'Etat qui a un bon Budget grâce aux taxes et impôts peut réaliser les grands travaux publics en construisant des routes, des ponts, des hôpitaux, des écoles, des prisons etc. Il peut même payer la bourse d'études aux enfants de l'école primaire, parce qu'il a les moyens de sa bonne politique budgétaire.
⦁ Du point de vue Capital Financier
Dans ce cas précis, l'Etat congolais a deux possibilités : où il autofinance sa construction, ou il fait recours à la communauté financière internationale. Du point de vue l'autofinancement, la réponse est certes non... 
Pourquoi ? Parce que par l'autofinancement nous entendons le prélèvement d'une partie de ses avoirs personnels, c'est-à-dire l'épargne. Attention : Avant d'épargner, il doit avoir produit et commercialisé, pour réaliser le bénéfice dont il dépensera une partie et épargnera une autre pour faire face à ses dépenses le jour « J ».
La question qui demeure est celle de savoir, qu'est-ce que notre pays produit et vend pour réaliser le bénéfice ? Seules les mines ne doivent pas être prises en considération, parce que l'économie de la Chine que mous envions n'a ni or ni diamants.
Donc, si la réponse à l'épargne est non. Dans ce cas, l'Etat Congolais est dans l’obligation de faire recours à la communauté financière internationale, tout en renforçant le contrôle de l'affection du Capital emprunté vers le réaménagement des facteurs de la production, c'est-à-dire, la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation.
Son Excellence, Madame la Première Ministre,
Dans le but de vous faciliter la bonne compréhension de notre analyse. Nous avons jugé bon de prendre l'initiative de comparer les Budgets de la République Française, un pays dit-développé qui n'a ni or ni diamants, ni cuivre et ni pétrole non plus, à celui de la République Démocratique du Congo par rapport aux atouts qui, impérativement, permettent aux deux pays de réaliser chacun son Budget.
Le Budget de la France, d'un pays dit développé semble avoir comme atout majeur, le Capital Humain qui est estimé à 67.97 millions d'habitants, loin d'être comparable à celui de la République Démocratique du Congo qui est estimé à plus de cent millions d'habitants.
Paradoxalement, la France qui a moins d'habitants, moins de Capital humain, c'est-à-dire moins de main d'œuvre a un Budget qui s'élève à 492 milliards d'euros par an, tandis que la République Démocratique du Congo qui a un Capital Humain estimé à plus de cent millions d'habitants continue à nager entre 13 et 16 milliards des dollars américains par an.
Quelles sont les forces et faiblesses qu'ont les deux pays, la République Démocratique du Congo et la France dans la conception de leurs Budgets respectifs ?
Quant aux atouts majeurs, la République Démocratique du Congo dispose (d’) :
• Un bon Capital Humain estimé à plus de cent millions d'habitants.
• Elle a près de 80 millions d'hectares de terres arables, 4 millions de terres irrigables dont 1% seulement est cultivé.
• La RDC possède toutes sortes des matières premières... 
Donc, sa faiblesse se situe au niveau de la gestion de ses atouts. De sa classe politique qui est spécialisée dans des nombreuses déclarations et effets d'annonces à la place du débat en toute responsabilité sur un projet de bonne gouvernance capable de favoriser la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation. 
D'où, nous soutenons la proposition du Ministre des Finances Mr Fwamba, qui propose à veiller à la gestion des finances publiques en transparence, et proposant des réformes réglementaires imminentes destinées à améliorer la gouvernance des finances publiques et à assurer une plus grande transparence dans la gestion des ressources financières. Bravo.
Quant aux atouts majeurs de la France, ils se basent principalement sur la gestion rigoureuse de son Capital humain, c'est-à-dire de sa main d'œuvre qui est une source qui contribue principalement aux résultats de ses recettes.
Par le biais de son Budget, la France parvient à dégager une rubrique d'une minimum d'aide symbolique au développement qu'elle consacre aux pays, communément appelés, sous-développés, dont fait partie la République Démocratique du Congo malgré les grands atouts qu'il possède.
Les conseils que la France donne aux dirigeants des pays sous-équipés, elle leur demande de bien gérer cette aide, qui émane de sueur de leurs contribuables. Malheureusement, les pays dits sous-équipés ne se rendent jamais compte que les contribuables dont la France fait allusion, sont des Citoyens français ordinaires, semblables aux Citoyens africains qui par contre, la main d'œuvre en France a une considération particulière, elle est mise dans les conditions qui les permettent de travailler et payer les taxes et les impôts à l'Etat.
Pour récapituler, nous retenons ce qui suit :
1.  Mettre en place un programme de l'éducation nationale pour la formation de la main d'œuvre et de la spécialiser.
2. Avoirs un bon cadre juridique qui garantit les mécanismes économiques, dans le but de mobiliser les investisseurs publics et privés. Seuls capable de favoriser la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation, source des taxes et des impôts.
*(SMIG) 1 : Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti

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