Le Groupe Salongo totalise cette année cinquante ans d’existence. Pour célébrer ce grand évènement, il est prévu une série de programmes à Kinshasa. Ndungi Mambimbi alias Masumu Debrindet, une figure majeure de cette école du cinéma en RD. Congo, est revenu, au cours d’une conférence de presse tenue à la RTNC, vendredi dernier, sur des précisions importantes pour permettre une grande mobilisation de la part des cinéphiles. Créé en 1974 par M. Tshitenge Sana, un jeune réalisateur congolais, le Groupe Salongo a contribué, au cours de l’histoire, à la formation de nombreux talents et à la promotion de la culture congolaise.
Le professionnalisme ayant marqué ses multiples productions est à la base de la révolution connue dans le monde du théâtre et continue à inspirer de nouvelles générations. Ce qui donne à penser que le temps va, momentanément, s’arrêter pour la grande célébration du cinquantenaire. Il faut noter qu’il est prévu une grande soirée de lancement des festivités pour le 15 octobre 2024 à Fleuve Congo Hôtel, à la Gombe, puis s’en suivra un spectacle au Palais du Peuple en date du 6 novembre de cette année. Cependant, la cérémonie de clôture est fixée pour le 20 décembre prochain au Musée national.
La conférence tenue à la RTNC, au studio Maman Angebi, a été également l’occasion de rendre hommage aux artistes disparus qui ont contribué au succès du groupe. Des témoignages poignants ont rappelé l’impact durable de leurs œuvres sur les générations actuelles et futures. Les autorités présentes ont salué le rôle du Groupe Salongo dans la promotion de la culture congolaise à travers le monde.
Malgré les défis posés par l’évolution du paysage médiatique et la concurrence accrue, le Groupe Salongo continue à se réinventer. Les nouvelles générations de comédiens, formées sous l’égide des vétérans, apportent un souffle nouveau tout en respectant les traditions établies. Le défi est de taille, mais l’engagement et la passion des membres de Salongo restent intacts.
Ce groupe a produit de nombreuses pièces emblématiques qui ont marqué l’histoire du théâtre congolais notamment, ‘’Maman mabe’’ : une pièce qui explore les dynamiques familiales et les défis sociaux, avec des performances de Bomengo Ndongala ; ‘’ Nako bala nani’’ : une comédie dramatique qui traite des choix matrimoniaux et des pressions sociales ; ‘’Maman keba’’ : une autre pièce populaire mettant en scène des personnages emblématiques comme Ebale Mondial et Masumu Debrindet ; également, ‘’ Mindondo’’, une série des pièces qui ont captivé le public avec leurs intrigues complexes et leurs personnages attachants.
Ces œuvres ont non seulement diverti, mais aussi éduqué et sensibilisé le public sur diverses questions sociales et culturelles. Il y a lieu de noter que ces festivités se tiendront sous le haut patronage des Ministères de la Communication et Médias, et de la Culture, Arts et Patrimoines.
La Pros.
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L’Artiste Malafi en pleine exhibition de la pièce théâtrale
La pièce théâtrale ‘‘Mort en exercice’’ de l’artiste pluridisciplinaire congolais Malafi Niamba présentée pour la première fois au public le samedi 21 septembre dernier au centre culturel Maison ‘‘Mwindeurs’’ dans la commune de N’djili, à Kinshasa, est un appel à la liberté d’expression artistique en République Démocratique du Congo.
« C’est à travers une œuvre d’art qu’un artiste exprime sa pensée ou son opinion sur un fait ou phénomène dans la société. L’objectif de la pièce ‘‘Mort en exercice’’ est de diminuer les lacunes à la compréhension des lois ayant des liens au secteur culturel et artistique », a déclaré Malafi Niamba, acteur principal et metteur en scène de ladite pièce de théâtre.
Et d’ajouter : «Il s’agit d’une performance qui vise à outiller des compétences nécessaires aux artistes, juristes et à la population en général pour l'application de ses lois ».
Pour l’auteur de la pièce, ‘‘Mort en exercice’’ signifie en d’autres termes mourir en pleine fonction ou mourir pour et dans son élément. « Cette thématique me permet de retourner sur les traces et les traumatismes de la condamnation injuste, que j’ai subi pendant un mois de servitude pénale dans la prison centrale de Makala à Kinshasa, pour avoir dénoncer une arrestation arbitraire de 7 jeunes danseurs, qui réalisaient une vidéo dans un quartier à N’djili », a-t-il indiqué.
Sur le plan scénique, le spectacle est présenté en one man show sur une scène ouverte. Devant le public, l’artiste décrypte une réalité personnelle à travers un scénario comique mais avec des scènes d’horaire qui dénoncent la souffrance vécue durant son incarcération au mois de juillet dernier.
« Dans la performance ‘‘Mort en Exercice’’, je suis en solo. Je me suis déguisé sur scène avec une tenue à la fois traditionnelle avec raphia et moderne avec une veste noire débrayée pour faire comprendre au public que la société d'aujourd'hui marche avec nos traditions mais aussi avec la modernité héritée de la mondialisation", a expliqué Malafi Niamba, au terme de son spectacle.
Et de conclure : « Ma couronne d'épines sur la tête est faite par l'artiste One ''Shoot'', qui est aussi performeur. J’ai utilisé ce genre de costume sur scène pour montrer à l’opinion nationale et internationale comment la liberté d’expression et la création artistique, sont-elles mises en danger par les censeurs ».
Il sied de noter que la pièce a été présentée dans le cadre de la célébration du 4ème anniversaire d’existence de la Maison Culturelle des ‘‘Mwindeurs’’ qui œuvre dans le domaine de l’encadrement, de la promotion et de la programmation culturelle et artistique des jeunes dans le milieu urbain à Kinshasa.
Cette nouvelle création de théâtre marque également le retour et la rentrée des activités au sein de l’espace Mwindeurs qui intervient chaque année au mois de septembre.
JDL
(Séance de travail entre Yolande Elebe, Ministre CAP et les responsables de la SFA)
Le statut de l'artiste en République Démocratique du Congo est un enjeu crucial pour garantir une meilleure protection sociale et professionnelle des créateurs des œuvres de l’esprit. Cette thèse constitue un engagement décisif pour l’actuelle ministre de la culture, arts et patrimoines, Mme Yolande Elebe Ma Ndembo qui ne ménage aucun effort pour mettre une disposition légale ou un règlement pour doter à l’artiste congolais un statut spécifique afin de définir son rôle et son apport dans la société mais aussi d’améliorer et développer sa profession.
C’est dans cette optique que la ministre de tutelle a reçu dans son cabinet de travail les responsables de la Société Financière d'Assurance (SFA) pour une séance de travail dans le cadre d’un projet qui vise à doter une assurance maladie aux artistes et opérateurs culturels congolais.
«C'est dans le cadre de concrétisation du quatrième pilier du gouvernement, visant à faciliter l'accès aux services sociaux de base que la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines a tenu une séance de travail avec la SFA», a-t-on lu dans un communiqué de la cellule de communication du ministère.
Et d’ajouter : « Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d’un projet à venir d'assurance maladie que développe actuellement le Ministère, destiné aux artistes et opérateurs culturels. Elle marque surtout une étape importante dans la redynamisation du Fonds d'Assistance Sociale aux Artistes et Écrivains Congolais (FASAEC), un service spécialisé du Ministère créé par ordonnance-loi, le 28 Mars 1972».
Il sied de noter que l’arrivée de Yolande Elebe au gouvernement de la République a non seulement apporté un nouveau souffle au ministère de la culture mais surtout elle a bougé les lignes dans le secteur au profit des professionnels des arts. Étant elle-même artiste, cette dame de fer est déterminée à matérialiser la vision du chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans le domaine de la culture. En effet, elle a fait de la promotion de la culture congolaise une lutte quotidienne.
L’avancement du secteur culturel aussi bien par des réformes que par l'organisation du cadre juridique et le développement des infrastructures constitue son cheval de bataille.
Evidemment, la Ministre Yolande Elebe s’illustre dans les actions à impact visible qui ne laissent pas indifférents les acteurs de son secteur.
Après avoir fait valider, le projet de loi sur les principes fondamentaux de la culture (Politique culturelle) au gouvernement, la ministre de la CAP a réussi également à faire adopter récemment le projet de décret de création du Centre Culturel et Artistique pour les pays de l’Afrique Centrale dont l’inauguration et l’ouverture intervient bientôt à Kinshasa.
JDL
(Le chanteur camerounais Petit Pays, le ‘‘Roi de Makossa’’)
C’est confirmé ! Petit Pays est déjà à Kinshasa, Capitale de la République Démocratique du Congo. Le célèbre chanteur camerounais a été face aux journalistes congolais jeudi au cours d’un échange avec la presse. Il a saisi l’occasion de fixer l’opinion nationale et internationale sur les raisons de son déplacement au pays de la Rumba, patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
« Nous sommes à Kinshasa pour donner un concert ce samedi 21 septembre 2024, à Sipe Houo Plazza, dans la commune de Bandalungwa », a déclaré Petit Pays au micro du journaliste Djo Akeks.
Il faut souligner que la star camerounaise n’est pas venue seule au pays de Fally Ipupa. Il est accompagné des musiciens de son groupe ‘‘ Sans Visa’’ qui sont prêts pour affronter le public Kinois sur scène.
Selon les organisateurs, Petit Pays sera honoré par la présence de quelques grands noms de la Rumba congolaise qui sont invités à son spectacle. « Nyoka Longo, Werrason, Innoss B, DJ Amaoula, Sarah Lula et Bébé Isaac seront parmi les invités de Petit Pays, ce samedi à Bandalungwa », renseigne-t-on.
Il sied de rappeler que Petit Pays est l’un des rares artistes camerounais qui a réussi à se produire plusieurs fois à Kinshasa.
Non seulement, sa musique est très admirée par les mélomanes Kinois mais il est aussi parvenu à tisser des bonnes relations avec ses collègues musiciens congolais.
Lors des échanges avec la presse, la star camerounaise a fait savoir qu’il envisage de se rendre à la Nécropole Entre ciel et terre de Kinshasa pour s’incliner à la tombe de la légende Tshala Muana décédée il y a deux ans. « J’avais de bonnes relations avec cette chanteuse congolaise d’heureuse mémoire », a-t-il indiqué.
Rappelons également que Petit Pays reviendra encore à Kinshasa au mois de décembre de cette année pour une autre production.
De son vrai nom Claude Alexandre Moundi, Petit Pays surnommé ‘‘Rabbi’’ et ‘‘King of Makossa’’, est considéré comme l’artiste musicien le plus populaire du Cameroun. A 38 ans de carrière glorieuse, celui que les fans appellent affectueusement ‘‘Turbo d’Afrique’’, est l’un des chanteurs le plus récompensés dans l’histoire de la musique camerounaise.
Chanteur, auteur-compositeur, Petit Pays chante en français, en Douala et en pidgin. Le zouk et le makossa sont ses styles de prédilection.
JD
Le Prix littéraire ‘‘Zamenga’’ édition 2023 a été décerné à l’écrivaine Hananie Nsenda dans le cadre de la clôture de la Grande Rentrée Littéraire de Kinshasa. Pour cette 6ème édition, un diplôme de mérite, un chèque et un trophée ont été remis à la lauréate par Cécile Djunga, directrice du Centre Wallonie Bruxelles, institution organisatrice belge en République démocratique du Congo.
«Ils étaient plus de 200 candidats lors du lancement dudit prix en novembre 2023, Hananie Nsenda est déclarée lauréate sur les 10 candidats que nous retenons aujourd’hui. Car sa littérature est subjective, et il y avait quelque chose d’objectif dans son écriture», a déclaré Richard Ali, directeur de la bibliothèque Wallonie Bruxelles.
Et d’ajouter : « Hananie Nsenda remplace l’écrivain Bonheur Mutumba, avec son ouvrage ‘‘Béatrice et Clara, la psychothérapie d’un cœur brisé ».
Pour Richard Ali, le jury était impartial dans la mesure où il ne pouvait reconnaître les candidats qu’au moyen d’un code numéroté pour donner les cotes après délibération.
Mme Hananie Nsenda a, pour sa part, remercié les organisateurs, avant d’expliquer les mobiles de son inspiration, en ces termes, « pour écrire cette nouvelle, je me suis inspirée de la femme que je suis, de ce que je pourrais être et de ce que je peux être dans le futur ».
Pour cette 6ᵉ édition, le thème du concours était « Les femmes ». Les écrivains étaient invités à l’exploiter en écrivant leur texte à soumettre aux organisateurs du Prix littéraire Zamenga.
Lancé en 2016, ce concours qui porte le nom de l’un des écrivains congolais le plus populaire Zamenga Batukezanga, vise à promouvoir les jeunes auteurs de moins de 40 ans et le secteur littéraire en République Démocratique du Congo.
JDL
Le Prix littéraire ‘‘Zamenga’’ édition 2023 a été décerné à l’écrivaine Hananie Nsenda dans le cadre de la clôture de la Grande Rentrée Littéraire de Kinshasa. Pour cette 6ème édition, un diplôme de mérite, un chèque et un trophée ont été remis à la lauréate par Cécile Djunga, directrice du Centre Wallonie Bruxelles, institution organisatrice belge en République démocratique du Congo.
«Ils étaient plus de 200 candidats lors du lancement dudit prix en novembre 2023, Hananie Nsenda est déclarée lauréate sur les 10 candidats que nous retenons aujourd’hui. Car sa littérature est subjective, et il y avait quelque chose d’objectif dans son écriture», a déclaré Richard Ali, directeur de la bibliothèque Wallonie Bruxelles.
Et d’ajouter : « Hananie Nsenda remplace l’écrivain Bonheur Mutumba, avec son ouvrage ‘‘Béatrice et Clara, la psychothérapie d’un cœur brisé ».
Pour Richard Ali, le jury était impartial dans la mesure où il ne pouvait reconnaître les candidats qu’au moyen d’un code numéroté pour donner les cotes après délibération.
Mme Hananie Nsenda a, pour sa part, remercié les organisateurs, avant d’expliquer les mobiles de son inspiration, en ces termes, « pour écrire cette nouvelle, je me suis inspirée de la femme que je suis, de ce que je pourrais être et de ce que je peux être dans le futur ».
Pour cette 6ᵉ édition, le thème du concours était « Les femmes ». Les écrivains étaient invités à l’exploiter en écrivant leur texte à soumettre aux organisateurs du Prix littéraire Zamenga.
Lancé en 2016, ce concours qui porte le nom de l’un des écrivains congolais le plus populaire Zamenga Batukezanga, vise à promouvoir les jeunes auteurs de moins de 40 ans et le secteur littéraire en République Démocratique du Congo.
JDL
(La chanteuse Faya Tess reçue par le Président Dénis Sassou dans son fief à Oyo au Congo-Brazza)
Offrir une musique potable aux mélomanes responsables dans une ambiance selecte au rythme de la Rumba originelle a été toujours le socle et le fondamental de la carrière de la chanteuse Faya Tess. Cette légende féminine de la musique congolaise a toujours donné les meilleurs d’elle pour satisfaire le public qui se déplace pour l’écouter et l'entendre sur une scène de spectacle.
Selon les dernières informations à notre possession, cette Diva de la Rumba congolaise est attendue ce 21 septembre 2024 en la salle Marguerite à Arnas dans la banlieue Lyonnaise en France pour une soirée inédite. « Votre détente a été toujours ma priorité chers amis. Je vous invite à profiter de votre moment détente et relaxation avant de vous replonger à nouveau aux occupations habituelles. Rendez-vous à la soirée de gala du 21 Septembre à Lyon.», dixit Faya Tess.
Juste après cet événement, celle qu’on appelle affectueusement la ‘‘Sirène d’eau douce’’ est attendue à bras ouvert et avec impatience le 23 novembre prochain à Washington DC pour une autre soirée VIP dans un grand hôtel de la capitale américaine.
Rappelons que la semaine dernière, la chanteuse congolaise a été invitée samedi à Oyo, ville située à 400 kilomètres de Brazzaville, pour agrémenter la célébration du 25ème anniversaire du couple Ninelle Sassou, fille du président de la République du Congo, Denis Sassou N’guesso.
« Tout s'est déroulé en privé dans la ville d’Oyo, fief du président Sassou congolais où il lui arrive de passer un temps de repos. Ceci explique la présence du chef de l'Etat aux côtés de sa fille pour cet heureux moment. En effet, Faya Tess était pratiquement le cadeau de cet anniversaire », confirment nos sources basées au Congo-Brazza.
Et d’ajouter : « C'est elle qui était élue pour agrémenter la soirée strictement privée où n'ont pris part que les amis proches, membres de famille et certains hauts dignitaires du pays. Parmi ces hauts dignitaires : Mr Alexis Vincent Gomes qui était également le témoin de ce mariage»
Nos fins limiers ont révélé que la Diva de la Rumba Congolaise, Faya Tess a honoré l’heureux couple Hugues Ngouélondélé et son épouse Ninelle Sassou.
« Le chef de l’Etat, Denis Sassou a été très content d’écouter encore la voix nostalgique de la chanteuse, à cette occasion. Faya a entonné en exclusivité une chanson spéciale dédiée en l’honneur du couple».
Une légende vivante qui fait la fierté des femmes de la Rumba
Évidemment, cette grande Dame de la Rumba tient bon le flambeau comme ambassadrice de la culture et fait la fierté des femmes artistes. Elle continue à défendre et représente valablement la RDC là où il faut. Le sérieux, le charisme et le savoir-faire artistique ont fait que Faya Tess soit régulièrement conviée pour agrémenter les soirées privées exceptionnelles de certains hauts dignitaires et chefs d'Etat. Il n’est pas important de dévoiler le nombre de vols qu'elle prend pour ce faire. Jusqu’à preuve du contraire, Faya Tess reste encore et toujours un exemple à suivre surtout au moment où nos jeunes artistes féminines pensent qu'il faut passer la charrue avant le bœuf pour réussir.
Toujours humble, Faya Tess est très présente sur la scène internationale grâce à ses compositions personnelles et aussi au répertoire des classiques des musiques congolaises léguées par les pères géniteurs de la Rumba.
Qui dit mieux ?
Jordache Diala
Le Centre culturel Wallonie Bruxelles de Kinshasa a effectué du 12 au 14 septembre 2024, sa grande rentrée littéraire. Objectif : promouvoir la littérature congolaise pour la hisser sur non seulement des hauteurs, mais aussi et surtout, propulser les écrivains congolais vers une littérature congolaise authentique.
Tenant compte de la réalité de la guerre dans la région des Grands Lacs, le livre « le Congo et les Grands lacs : la paix tout de suite, comment et pourquoi ? » de l’Ecrivain Didier Mumengi, part d’un constat selon lequel, aucune nation dans le monde ne s’est développée avec des jérémiades avant d’enchaîner : « Il nous est demandé, en tant qu’Etat, pour trouver solution à ce qui se passe à l’Est du pays, d’éteindre le feu de la guerre et fumer le calumet de la paix».
L’auteur a, par ailleurs, indiqué que lorsque les hommes s’affrontent pendant la guerre, cela témoigne à suffisance que leurs cerveaux ont échoué. Et pourtant, a-t-il noté, tous les problèmes de l’humanité sont faciles à résoudre.
En outre, cet ancien Ministre de la Communication a démontré que partout où le gouvernement a raison, on ne verra jamais la population avec les armes, d’autant plus que la raison permet de trouver la piste des solutions. ‘’Ce qui se passe à l’Est du pays, est une guerre de la cyclicité marquée par une période d’accalmie donnant l’impression à une solution précaire et quelques heures ou quelques jours, ça repart avec effusion du sang.
Cependant, il fait savoir que ce qui cause la cyclicité est le fait que la guerre est devenue le gagne-pain pour certains qui veulent s’éterniser dans le piège de la gloutonnerie, tendant à créer des situations de manière à éterniser cette guerre. La région des Grands lacs mérite encore une assise pour le partenariat de paix afin de permettre son décollage.
D’après l’auteur, il est important de militer pour le partenariat des Grands lacs et le vivre ensemble axé sur le développement socio- culturel, politique et économique visant l’interculturalité. Et de conclure : ‘’Si la guerre a été le gagne-pain, il doit alors cesser et faire de la paix, le pain à gagner ’’.
Michel Okaso
En collaboration avec l’Administration des Droits d’Auteurs au Congo (ADACO), la structure pour le développement du capital humain en RDC Nkelo Bantu a organisé, samedi 14 septembre 2024, à Silikin Village, une conférence sur ‘’la situation de la gestion collective des droits d’auteurs et des droits voisins’’. Au cours de ces échanges, la commission des droits d’auteurs du Ministère de la Culture a procédé à la présentation des projets d’innovation et des réformes de ce secteur, ainsi qu’à l’état des lieux de la gestion collective des droits d’auteurs en République Démocratique du Congo.
Cet atelier s’est inscrit dans un contexte où la gestion des droits d’auteurs revêt une importance capitale pour les entreprises créatrices. Les différentes parties prenantes s’y sont réunies non seulement pour faire l’état des lieux actuel, mais aussi pour envisager des réformes structurelles nécessaires à la dynamisation de ce secteur essentiel.
Il a offert une plateforme de dialogue entre les différentes parties prenantes : auteurs, artistes, producteurs, afin d’identifier les lacunes existantes et d’explorer les opportunités d’amélioration telles que la libéralisation du secteur, le renforcement des capacités des créateurs et la lutte contre le piratage, qui sont cruciales pour garantir la protection des droits des artistes.
Augustin Bufale, Représentant de l’Unesco à ces échanges, a soulevé l’inquiétude de cette structure des Nations Unies chargée de la protection du patrimoine culturel mondial, suite à l’avènement des nouvelles technologies d’information et de communication.
Pour lui, la question des gestions des DA dans un contexte numérique et de transplantation culturelle, voudrait que l’on prenne en compte la gestion de ces droits sur les produits numériques et le commerce digital.
Selon lui, il est difficile aujourd’hui de penser, par exemple, comment les artistes peuvent avoir un retour sur les productions musicales qui sont partagées sur les plateformes digitales et dont on ne peut pas contrôler. Il y a un manque de règlementation sur ce domaine, ce qui fait que la loi de 1986 paraît aujourd’hui obsolète parce qu’elle est limitée, non seulement dans le temps mais aussi, par rapport aux supports et aux enjeux actuels.
‘’Notre rôle c’est d’accompagner cette réflexion et surtout d’apporter l’éclairage sur ce qui se fait à l’étranger mais également questionner les vrais enjeux, notamment avec l’intelligence artificielle qui après son avènement, on a du mal à reconnaître un produit dont on n’a pas sa vraie identité’’, a-t-il lâché. Par ailleurs, il préconise l’instauration des mesures techniques de protection et d’information, qui permettent à l’auteur de contrôler l’écoulement de son œuvre.
D’après l’UNESCO, les industries de création culturelle génèrent en Afrique environ 58 milliards de dollars par an.
Etat des lieux
Les droits d’auteurs en RDC ont été règlementés pour la première fois à l’époque coloniale, par le décret de 1948, qui ne prenait en compte que l’aspect musical. Après l’accession à l’indépendance, il a été créé une société des auteurs du Congo, qui ne fera pas long feu à cause du manque de préparation des congolais pour gérer une telle structure.
‘’La société de gestion collective des droits d’auteurs n’a pas bien fonctionné à causes des problèmes d’ordres juridiques. La société des droits d’auteurs a précédé la Loi. On a fonctionné comme sous forme de monopole, or le monopole a un grand inconvénient qui est l’abus de la position dominante et des pratiques discriminatoires. Il y a également des problèmes techniques. Partout dans le monde, les systèmes de gestion sont informatisés et nous, nous ne l’avons pas’’, a déclaré Maître Nganzi.
Pour remédier à tout cela, il faudrait une réforme de la Loi ; informatiser le système de gestion ; renforcer la coopération notamment avec l’UNESCO et la CISAC, qui est la confédération des sociétés des droits d’auteurs et compositeurs. Nouer aussi des liens avec l’Organisation Mondiale des Propriétés Intellectuelles (OMPI), qui travaille avec les Etats ; la sensibilisation et formation des artistes.
Nkelo Bantu est une initiative œuvrant pour le développement du capital humain en RDC. Elle se consacre à la mise en lumière des défis auxquels sont confrontés les acteurs du travail et la création d’opportunités pour tous Nkelo Bantu vise à favoriser une culture d’excellence et d’équité dans les milieux professionnels, en veillant à ce que chaque individu puisse réaliser son plein potentiel.
Nathan Mundele
*Une compilation musicale en style gospel intitulée " Temps d'adoration et louange " composée des classiques chrétiens de la République démocratique du Congo (RDC) a été lancée ce jeudi 12 septembre 2024, sur les plateformes numériques de téléchargement, a-t-on appris de la chanteuse congolaise Naomie Bansimba, une des productrices du projet, au cours d’un entretien avec La Prospérité.
« Temps d’adoration et louange’’ est un projet des classiques du gospel congolais que nous avons interprété et enregistré en live avec le pasteur-chantre Dîme de Jésus. Ce sont des chansons populaires que nous avons essayé de retravailler avec une nouvelle couleur artistique portée par nos voix pour la gloire du Christ », a-t-elle déclaré.
Et d’ajouter : « l’œuvre est déjà disponible sur les différentes plateformes de téléchargement (...). On y retrouve une sélection des meilleures compositions de la musique gospel en RDC telles que ‘‘Eyebana’’ du frère Fiston Mbuyi ; ‘‘Reste-là’’ de la sœur Rhéma Loseke ; ‘‘Yaya’’ du Pasteur Dîme de Jésus ; ‘‘Nkolo Yesu’’ de maman Micheline Shabani ainsi qu’une chanson de la sœur Sandra Mbuyi…».
Très belle voix, la jeune cantatrice de la musique chrétienne en RDC a souligné que cette aubade musicale comprend des cantiques d’adoration, de Rumba et de louange.
En ce qui concerne la question sur les droits d’interprétation et de paternité des chansons, elle a signifié qu’elle ne pose aucun problème. « Ce projet Recording live’’ consiste à interpréter et diffuser les œuvres des autres chantres. L’interprétation participe plutôt à la popularité de l'artiste », a fait savoir la sœur Naomie Bansimba.
Et d’ajouter : « Il est de coutume d'interpréter les chansons d'un artiste sans demander l'autorisation, sauf si l'artiste refuse par une annonce officielle que ces chants ne peuvent être interprétés moyennant (…) ».
« J’invite le peuple de Dieu de s’abonner, d’écouter et de partager massivement cette version live des chansons que nous vous proposons. Demandez aussi aux proches de faire pareil ; Merci beaucoup pour votre soutien. Que Dieu vous bénisse », a lancé cette étoile montante du Gospel congolais aux fans de la musique chrétienne.
Il faut retenir que la sœur Naomie Bansimba se prépare aussi pour lancer son prochain disque dont les travaux d’enregistrement évoluent très bien.
« Nous sommes en train de travailler pour d’autres projets au niveau du studio. D’ici le mois d’octobre, les enfants de Dieu vont nous découvrir à travers nos propres compositions. Le live ‘‘Temps d'adoration et de louange’’ n’a été réalisé que pour nous permettre d’avoir une visibilité sur le terrain », a-t-elle conclu.
JDL