La 42ème Assemblée générale annuelle (AGA) de Shelter Africa, qui s'est tenue à Abuja du 8 au 12 mai 2023, a été l'occasion pour le continent de faire le point sur la question du logement qui engage la solidarité des pays africains depuis plus de 40 ans. Aujourd'hui, de nombreux pays africains sont confrontés à un tournant important dans leur programme de logement. A cet égard, le programme de la réunion d'Abuja s'est attaché à répondre aux défis actuels autour d'une série de débats participatifs.
Shelter Afrique est une institution financière panafricaine créée en 1982 pour soutenir exclusivement le développement du secteur de l'immobilier et du logement en Afrique. L'institution compte 44 pays africains, la Banque africaine de développement (BAD) et la Société africaine de réassurance (AFRICA-RE). Elle a pour mission de fournir des conseils et des financements pour des projets de logements abordables et d'infrastructures urbaines dans ses pays membres. En bref, Shelter Afrique s'efforce de mobiliser des ressources financières pour offrir des logements décents, abordables et durables aux populations locales.
Au cours des dernières années, des faiblesses dans la gouvernance de l'institution ont limité son impact sur le terrain. Cependant, la nouvelle direction, dirigée par Thierno Habib Hann, a initié une série de réformes qui ont fait évoluer la stratégie de l'institution vers une approche beaucoup plus pragmatique afin d'obtenir des résultats probants. Cette vision est exprimée dans le nouveau plan stratégique 2023-2027, baptisé "Nouvelle ère".
Le nouveau plan stratégique bénéficie du soutien unanime du conseil d'administration et des actionnaires. Il donne à l'institution une orientation claire et transformatrice. Il vise à renforcer les performances et la compétitivité de l'institution et devrait la mettre en position de croissance grâce à l'amélioration de la gouvernance et des performances opérationnelles et financières.
Gouverner différemment
Le changement de paradigme au sein de Shelter Afrique a été l'occasion de nommer, après un processus de sélection compétitif, un nouveau directeur général, Thierno Habib HANN, lors de la 41e assemblée générale de Shelter Afrique, qui s'est tenue du 25 au 29 juillet 2022 au Zimbabwe. Originaire de la République de Guinée Conakry, M. Hann a plus de 20 ans d'expérience à des postes stratégiques dans le secteur bancaire et les institutions financières multilatérales.
A cet égard, le programme de la réunion d'Abuja est le suivant
A cet égard, le programme de la réunion d'Abuja s'est attaché à répondre aux défis actuels autour d'une série de débats participatifs.
Shelter Afrique est une institution financière panafricaine créée en 1982 pour soutenir exclusivement le développement du secteur de l'immobilier et du logement en Afrique. L'institution compte 44 pays africains, la Banque africaine de développement (BAD) et la Société africaine de réassurance (AFRICA-RE). Elle a pour mission de fournir des conseils et des financements pour des projets de logements abordables et d'infrastructures urbaines dans ses pays membres. En bref, Shelter Afrique s'efforce de mobiliser des ressources financières pour offrir des logements décents, abordables et durables aux populations locales.
Au cours des dernières années, des faiblesses dans la gouvernance de l'institution ont limité son impact sur le terrain. Cependant, la nouvelle direction, dirigée par Thierno Habib HANN, a initié une série de réformes qui ont fait évoluer la stratégie de l'institution vers une approche beaucoup plus pragmatique afin d'obtenir des résultats probants. Cette vision est exprimée dans le nouveau plan stratégique 2023-2027, baptisé "Nouvelle ère".
Le nouveau plan stratégique bénéficie du soutien unanime du conseil d'administration et des actionnaires. Il donne à l'institution une orientation claire et transformatrice. Il vise à renforcer les performances et la compétitivité de l'institution et devrait la mettre en position de croissance grâce à l'amélioration de la gouvernance et des performances opérationnelles et financières.
Il devrait renforcer la gouvernance et mener à bien de nouvelles réformes, dont l'essentiel consistera à normaliser l'institution selon les axes suivants :
(i) la nécessité d'adapter son fonctionnement aux exigences d'une banque de développement ambitieuse
(ii) l'introduction d'une nouvelle structure organisationnelle et d'un nouveau modèle opérationnel conçus pour soutenir les ambitions d'innovation, de croissance et de productivité de l'institution au cours des cinq prochaines années.
M. Hann, qui hérite d'une institution en pleine refonte, nourrit désormais l'espoir des dirigeants et des populations d'Afrique : "Nous sommes convaincus que le nouveau modèle organisationnel est essentiel à la mise en œuvre réussie de notre nouveau plan stratégique, car il nous rendra plus agiles et plus compétitifs, renforcera l'orientation client, libérera un potentiel important dans l'ensemble de l'organisation et favorisera la création de valeur grâce à l'efficacité opérationnelle.
A Abuja-NIGERIA, pour valider les réformes et initier le changement Cette année, la ville d'Abuja a accueilli la 42ème AGA de Shelter Africa sur le thème de "l'économie politique dans l'environnement bâti" : "L'économie politique dans l'environnement bâti".
Le Nigeria est un marché important pour Shelter Afrique car il est l'un des principaux actionnaires de l'institution et aussi en raison de sa population importante, qui représente un marché à fort potentiel. En se portant candidat pour accueillir la 42e AGA, le Nigeria démontre son engagement durable à travailler avec Shelter Afrique pour atteindre ses objectifs panafricains dans le domaine du logement abordable et du développement urbain durable.
En outre, l'AGA d'Abuja a eu le privilège d'enregistrer une participation record des pays membres, ce qui reflète l'espoir suscité par les nouvelles réformes. Le programme varié des activités de l'AGA a donné lieu à des discussions participatives, au cours desquelles des modèles comparatifs et des exemples de réussite dans le secteur de l'immobilier ont été présentés.
La nouvelle direction de Shelter Afrique, soutenue par le conseil d'administration et les actionnaires, a présenté les nouvelles réformes, qui ont toutes été adoptées avec enthousiasme et espoir pour l'avenir. La réunion d'Abuja est le symbole du renouveau de l'institution, annonçant une nouvelle ère plus pragmatique, durable et à fort impact.
Maintenant que la confiance a été rétablie entre les Etats membres, le Conseil d'administration et la direction de l'institution doivent avoir pour priorité de mettre en œuvre leur stratégie ambitieuse pour entrer avec succès dans la "Nouvelle ère".
Shelter Afrique
Shelter-Afrique est une institution panafricaine de financement et de développement du logement créée par des gouvernements africains pour répondre au besoin d'un système durable de fourniture de logements et de projets d'infrastructure connexes en Afrique. Ses actionnaires sont 44 pays africains, la Banque Africaine De Développement, la Société Africaine de réassurance et le Fonds de solidarité africain (FSA).
Le mandat de la société est de fournir des financements sous forme de dette, de quasi-fonds propres et de fonds propres à des institutions publiques et privées pour des projets de logement et d'infrastructure urbaine dans ses pays membres. Shelter Afrique établit des partenariats stratégiques et offre une série de produits et de services connexes pour soutenir la fourniture efficace de logements abordables et de biens immobiliers commerciaux. Ces produits comprennent le financement de projets, les prêts institutionnels, les prises de participation et les coentreprises, le financement du commerce et le logement social.
L'entreprise offre des conseils pratiques et une assistance technique à un large éventail d'acteurs du secteur.
All Stories
Jean-Michel Sama Lukonde, Premier Ministre de la RDC, s'est entretenu avec une délégation de BIRD IDA, groupe de la Banque Mondiale, le jeudi 11 mai 2023 à la Primature. Au cœur de cette entrevue, la nécessité d'approfondir les réformes initiées dans le cadre de l'appui budgétaire de la Banque Mondiale, mais également le programme de développement du Congo supporté et financé par cette institution financière.
Au sortir de l'audience, Albert G. Zeufack, directeur des Opérations pour la République démocratique du Congo, l'Angola, le Burundi et le Sao Tomé et Prince s'est exprimé en ces termes :
« Nous avons eu un entretien extrêmement productif avec son Excellence Monsieur le Premier Ministre. Nous avons commencé par exprimer nos condoléances au peuple congolais pour les tristes événements qui se passent à l'est du pays et encore plus récemment les éboulements qui ont coûté la vie à plus de quatre cents congolais ces derniers jours. Nous avons exprimé nos condoléances. Mais nous avons aussi apporté notre potentiel soutien, notre potentiel aide pour réagir extrêmement vite face à cette situation de catastrophe. Nous avons également discuté avec son Excellence Monsieur le Premier Ministre de la nécessité de poursuivre et d'approfondir les réformes qui ont été initiées aussi bien dans le cadre de l'appui budgétaire de la Banque Mondiale, que dans le cadre du programme de développement du Congo que nous sommes très fiers de supporter et de financer. Comme vous le savez, la BM a connu une augmentation assez forte de son portefeuille. On est à plus de huit milliards de dollars qui sont dans notre portefeuille pour supporter les projets de développement de la République démocratique du Congo avec pour objectif d'avoir un impact palpable sur la vie des Congolais. Donc nous avons discuté avec son Excellence Monsieur le Premier Ministre de toutes les actions à prendre pour s'assurer que cet effort des réformes ne tombe pas et qu'on le maintienne pour le bien de tous les congolais ».
Peter Ngoyi
*Les agences de promotion du commerce et des investissements du Botswana et de la République démocratique du Congo (RDC), BITC et ANAPI, viennent de signer un protocole d'accord (MoU) pour renforcer leurs relations. L'accord a été signé par le PDG du Centre d'investissement et de commerce du Botswana, M. Keletsositse Olebile, et le Directeur Général de l'Agence nationale de promotion des investissements de la République du Congo, M. Anthony Nkinzo Kamole, lors de la session présidentielle du forum. Le protocole d'accord vise à promouvoir le commerce et l'investissement entre le Botswana et la RDC ainsi qu'à favoriser la collaboration dans divers domaines, tels que l'exploitation minière, l'agriculture, le tourisme et les infrastructures.
Il décrit également des plans pour l'échange d'informations et d'expertise, des co-entreprises et la création d'un Conseil d'affaires conjoint pour renforcer l'engagement du secteur privé.
Il s'agit d'une étape importante vers l'approfondissement des liens économiques entre le Botswana et la RDC, deux pays africains dotés d'un potentiel et de ressources immenses.
‘’Nous attendons avec impatience de voir l'impact positif de ce partenariat sur les économies respectives des deux pays et sur la région dans son ensemble’’, espèrent l’un des deux signataires.
Forger de nouvelles frontières, renforcer les liens économiques
Le Botswana et la République démocratique du Congo se réunissent pour explorer les opportunités commerciales et renforcer les liens économiques.
Le forum d'affaires BW-RDC fournira une plateforme aux entrepreneurs et aux investisseurs des deux pays pour explorer les opportunités commerciales et les partenariats potentiels.
Avec l'économie stable du Botswana et les vastes ressources naturelles de la RDC, il existe un énorme potentiel de collaborations mutuellement bénéfiques. Une session présidentielle a été présidée par les présidents des deux pays.
La Pros.
Communiqué
LE BOTSWANA ET LA RDC RENFORCENT LES LIENS ECONOMIQUES
Le Botswana et la RDC se sont réunis, le jeudi 11 mai 2023 à Gaborone, pour explorer les opportunités commerciales et renforcer les liens économiques. Ce forum d’affaires Botswana-RDC fournira une plateforme aux entrepreneurs et investisseurs de deux pays pour prospecter les opportunités commerciales et les partenariats potentiels.
Le Botswana avec ses avantages comparatifs dans l’Agriculture, l’Industrie, les Services (Eco-tourisme, Transport et Finance), ces secteurs contribuent énormément au PIB du Botswana.
Dans les mêmes secteurs, la RDC dispose des avantages énormes et constitue les priorités du gouvernement congolais.
Au regard de l’économie stable du Botswana et les vastes ressources de la RDC, il existe un énorme potentiel mutuellement bénéfique dont une session présidentielle a été présidé par les Présidents de deux pays, à savoir : Son Excellence FELIX ANTOINE TSHILOMBO et son Excellence M. Masisi.
C’est dans ce contexte que le Centre d’Investissement et de Commerce du Botswana (BITC) et l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissement (ANAPI), de par leurs missions stratégiques, ont estimé qu’il était utile de signer le protocole d’accord pour mutualiser leurs efforts d’accroissement dans les secteurs précités.
Les deux institutions collaboreront sur des initiatives mutuellement bénéfiques. Les principaux domaines de collaboration, comprennent :
• La Promotion réciproque des opportunités d’affaires et de l’investissement entre les deux Etats ;
• L’accompagnement des investisseurs de l’une de partie qui manifeste le désir de s’installer dans le territoires de l’autre partie et la facilitation dans l’accomplissement de différentes procédures administratives dans l’implantation de leur projet d’investissement ;
• L’encouragement et le soutient de mission commerciales ou de mission d’investissement et de visite d’expert a de fin d’enquête et d’identification d’opportunités commerciales ;
• Les suivis appropriés de visite et mission effectué dans l’Etat de l’une de partie ;
• La réalisation du plaidoyer en faveur des opérateurs économiques de l’une de partie installée dans le territoire de l’autre partie auprès des autorités politiques et administratives ;
• L’échange des informations sur l’organisation des différentes activités promotionnelles à travers le monde, les opportunités d’affaires et d’investissement dans chaque Etat parti à mettre à la disposition des potentiels investisseurs de chaque partie.
S’exprimant devant les participants à ce forum, avant la cérémonie de signature du protocole d’accord le Directeur General de l’ANAPI, M. Anthony Nkinzo KAMOLE a présenté les différentes opportunités d’investissement de la RDC.
M. Anthony Nkinzo KAMOLE a poursuivi en disant que l’ANAPI a pour mandat de parler de l’image positive de la RDC, de faire connaitre les opportunités des investissements dans les quatre coins du monde, du plaidoyer en vue de l’amélioration du climat des affaires, de l’accompagnement des investisseurs désireux de s’installer en République Démocratique du Congo.
D’où, l’empressement à identifier et à travailler avec de partenaires clés présent au Botswana, tel que le BITC qui a également une portée continentale.
Le Botswana d’où est originaire le BITC est l’un des marchés clés que l’ANAPI cible pour attirer les IDE.
Grâce aux protocoles d’entente, l’ANAPI aidera les investisseurs botswanais à pénétrer le marché congolais.
Le marché congolais offre une pléthore d’opportunités d’investissement étranger qui comprennent : l’Agriculture, l’Elevage, l’Energie ; le Mine ; le Transport, l’Infrastructure ; le Tourisme ; le Service ; l’Industrie etc.
S’exprimant au nom du Botswana, le CEO de BITC a, pour sa part, remercié l’ANAPI de l’avoir approché pour la signature du partenariat, tout en déclarant que ce partenariat serait mutuellement bénéfique pour les deux parties.
Plusieurs initiatives clés ont déjà été identifiées sur lesquelles les deux entités collaboreront notamment, l’échange d’expérience en matière de promotion des investissements, l’organisation de session de renforcement de capacité en faveur des agents de deux parties et l’organisation avant la fin décembre 2023, d’un Forum économique Botswana-RDC.
Fait à Kinshasa, le mai 14 mai 2023
Service de Communication
Pour mieux faire face à la famine causée par la pénurie de la farine de maïs dans le Grand Katanga et dans l’Espace Grand Kasaï, voire sur l’étendue du pays, le Gouvernement de la République vient de mettre en place un Plan d’urgence assorti des mesures chirurgicales à impact visible au profit des congolais. Ce plan d’urgence, présenté par le ministre de l’Agriculture, José Mpanda et chiffré à hauteur d’1 milliard 200 millions de dollars américains, est à la fois conjoncturel et structurel. Pragmatisme oblige. En des termes bien clairs, il faut vite noter que le Gouvernement a levé l’option, dans un premier temps et, surtout, face à l’urgence qui s’impose, de suspendre toute exportation de maïs pour toute l’année 2023. Il décide d’importer en quantité suffisante, en Afrique du Sud, ces céréales de base pour prévenir la rupture des stocks et s’engage à mettre en place une politique efficace qui va accroitre la production locale. Tout ceci ressort d’un briefing spécial co-animé par le VPM en charge de l’Economie nationale et le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, hier, en direct sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise. Au seuil de son mot introductif, le VPM Vital Kamerhe, qui a récemment conduit une mission gouvernementale à l’étranger pour pallier à la situation actuelle dans le Grand Katanga et l’Espace Kasaï, a rappelé que l’autosuffisance alimentaire a toujours été pour la RDC un défi énorme depuis des décennies. Il a toutefois rassuré que le Gouvernement des warriors, sous la conduite du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, a pris toutes les dispositions pour assurer aux populations congolaises une bonne alimentation.
«Le besoin est de 1 million de tonne par an. Je vous ai dit que ça représente 25% seulement de ce que nous produisons… Notre Gouvernement n’est pas un gouvernement de gestion de catastrophe. (…), la crise de ce qu’on appelle le bonga au Katanga, le Bukulabwanseka au Kasaï, ça ne date pas de ce gouvernement-ci… Qu’on ne vous mente pas. Il y a toujours eu déficit. Aujourd’hui, nous disons, est-ce que nous allons en rester là ? C'est comme ça que le gouvernement à l'issue de sa réunion de vendredi 12 mai 2023, a pris une série de mesures. Il y a des mesures pour faire face à l'urgence, il y a des mesures de la résilience. Les congolais doivent comprendre que nous pouvons, en donnant plus, sortir de cette zone de pauvreté. Et la troisième série de mesures sont des mesures structurelles où nous regardons de l'avant, où nous voulons l'autonomisation de notre souveraineté alimentaire. Bien plus, notre ambition est d’exporter et de recouvrer notre place, en Afrique, d’exportateur, pourvoyeur de développement. Nous devons, nous, la République démocratique du Congo, avec l’emplacement géostratégique qui est le nôtre, avec des atouts innombrables et inégalés, l’eau, le sol… reprendre les choses. Paradoxalement, nous exportons tout ce que nous mangeons. Nous exportons ce que nous ne mangeons pas. Le Gouvernement a décidé face à cette autre guerre qui est meurtrière d’amener une riposte de taille », a déclaré l’ancien Dircab du Chef de l’Etat.
Le Gouvernement au contrôle de la situation
Embouchant la trompette, le ministre Patrick Muyaya a indiqué que toutes les batteries sont en marche pour assurer la souveraineté alimentaire du pays. « Au Katanga, on produit le maïs. Jacques Kyabula subventionne pour 20 mille hectares les producteurs de maïs. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on a commencé à travailler sur la question. Le problème est structurel depuis bien longtemps parce que, bien avant nous, il y avait ceux qui étaient conscients qu’il y avait des problèmes de production de maïs… Aujourd’hui, nous venons, non pas pour regarder ce qui s’est passé mais pour asseoir les bases, pour aller de l’avant. Il y a eu cette situation urgente… L’Etat a un rôle régulateur. L’Etat n’est pas celui qui doit commencer à produire à tous les points. L’Etat, c’est celui qui crée les conditions qui permettent l’évacuation et qui permettent tout ce qui s’en suit… L’essentiel qu’il faut retenir c’est que nous allons trouver des solutions des solutions urgentes et nous allons travailler dans la durée », a fait comprendre le Porte-parole du Gouvernement.
La Pros.
Accusé à tort par un membre du syndicat, le Secrétaire Général au ministère des Mines, Jacques Ramazani Lutuba bénéficie d’un grand soutien du Collectif des agents et cadres de l’administration centrale. Dans la déclaration signée par Kaluba André, porte-parole dudit collectif, cette structure a recadré ce qu’il qualifie des déviations mensongères du SG de Syndicat National de Finances. Ce dernier parle en lieu et place du délégué de l’intersyndical aux Mines contre le numéro un de l’administration des Mines en soutenant que ce collectif s’oppose à l’instrumentalisation des syndicalistes contre Monsieur Ramazani. À en croire ledit collectif, il n’y a jamais eu une quelconque dictature dans cette administration de l’Etat étant donné que la délégation syndicale participe à toutes les commissions liées aux primes des agents, gestion du personnel et même celles liées aux dossiers de différentes sociétés minières. Ils ont donc un quota quant à ce. Le Vice-premier Ministre de la Fonction Publique JP LIHAU est appelé à assainir en toute urgence l'Administration des Mines.
Ci-dessous, l’intégralité de la déclaration du collectif des agents et cadres de l’Administration centrale des Mines.
Déclaration d'un collectif des agents et cadres de l'administration centrale des Mines
Nous venons ici recadrer les déviations mensongères de Monsieur AMISI, permanent de SYNAFI qui parle en lieu et place du délégué de l'intersyndical aux Mines contre le Secrétaire Général aux Mines tout simplement par ce que le comptable affecté aux Mines a été remplacé pour fautes graves. C'est pourquoi ce dernier instrumentalise les syndicalistes contre le SG.
Il n'y a jamais eu dictature dans l'administration sus dite, la délégation syndicale participe à toutes les commissions liées aux primes des agents, gestion du personnel et même celles liées aux dossiers des différentes sociétés minières. Ils ont donc un quota quant à ce.
Au lieu de Régulariser 78 N.U., un arrêté a été pris pour 4084 N.U. n'ayant jamais presté aux Mines. Ce qui a pour conséquence :
- L'émiettement des primes
- L'incapacité d'accueil.
Et Monsieur AMISI a été complice de ce désordre.
C'est pourquoi nous demandons au Vice-premier Ministre de la Fonction Publique JP LIHAU d'assainir en toute urgence l'Administration des Mines.
Fait à Kinshasa, le Mardi 09 Mai 2023
Pour le Collectif
Kaluba André
Porte-parole
*C’est aux Emirats Arabes Unis, bien loin de l’Afrique, de l’Europe ou, même, des USA et de l’Asie, que Jean-Lucien Bussa Tongba, Ministre congolais du Commerce Extérieur, participant à la 12ème édition de la Réunion Annuelle sur l’Investissement, AIM 2023, a lancé un vibrant appel aux investisseurs ainsi qu’à tous ceux qui sont désireux d’entreprendre leurs affaires, de venir réaliser leurs rêves en RD. Congo, devenue, selon lui, une nouvelle terre d’avenir, une terre d’opportunités.
Tout en remerciant les organisateurs de cet important événement, qui a pour objectif primordial, de mettre en contact les investisseurs des Emirats avec les multiples opportunités d’affaires dans différents secteurs économiques et sociaux en RD. Congo, il a rappelé, à cette même occasion, que l’organisation de ce forum est, en réalité, la matérialisation de l’un des recommandations issues de la 12ème conférence diplomatique qui s’est tenue à Kinshasa, sous le Haut Patronage du Président de la République et Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO qui, depuis son accession au pouvoir, le 24 janvier 2019, fait de la diplomatie économique, son cheval de bataille et de l’investissement privé, le moteur de l’économie congolaise.
Sur toute la ligne, à l’aide des chiffres détaillés, il a présenté la RD. Congo, ses atouts en termes des terres arables, des potentialités minières et agricoles, ses réserves forestières, pétrolières et hydrographiques.
Plus loin, dans son discours, l’actuel Ministre du Commerce Extérieur, maîtrisant parfaitement l’essentiel des enjeux sur le plan international et régional, a insisté sur le facteur de la sécurité juridique et judiciaire assurée pour favoriser un vrai climat d’affaires en RD. Congo.
A bien cerner les méandres de son appel, il y a lieu, ici, de noter que le Congo-Kinshasa est et restera un pays-solution tant qu’il disposera d’autant des pistes à exploiter, pour tous les investisseurs intéressés, de participer à l’émergence des équilibres tant recherchés pour la stabilité de l’économie mondiale et, même, dans une large mesure, du transfert réussi sur le plan écologique et énergétique.
LPM
INTERVENTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR
LE MINISTRE DU COMMERCE EXTERIEUR
ALLOCUTION DE S. E. Jean-Lucien BUSSA TONGBA, MINISTRE DU COMMERECE EXTERIEUR AU FORUM « INVESTIR EN RD. CONGO » DU 8 Mai 2023 A ABU DHABI AUX EMIRATS ARABES UNIS
Excellence Monsieur le Ministre du Commerce Extérieur des Emirats Arabes Unis,
Excellences Messieurs les Gouverneurs des Provinces,
Mesdames et Messieurs les Délégués de l’Agence pour le Développement des Investissements des Emirats Arabes Unis,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Responsables des Etablissements et Administrations publiques,
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Entreprises,
Mesdames et Messieurs les Délégués de la Chambre de Commerce des Emirats Arabes Unis et de la RDC,
Mesdames et Messieurs ;
Distingués Invités en vos titres et qualités,
C’est un grand honneur et un privilège pour moi de prendre la parole, en ce jour, à l’occasion de la douzième édition de la Réunion Annuelle sur l’Investissement, AIM 2023. Le moment est tout indiqué pour me permettre de présenter les opportunités d’investissement en République Démocratique du Congo.
De prime abord, j’adresse mes sincères remerciements aux organisateurs de cet important évènement, qui a pour objectif de mettre en contact les investisseurs des Emirats avec les multiples opportunités d’affaires dont regorge mon pays dans différents secteurs économiques et sociaux.
L’organisation de ce forum est la matérialisation de la recommandation issue de la 12ème conférence diplomatique qui s’est tenue à Kinshasa, sous le Haut Patronage du Président de la République et Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO qui fait de la diplomatie économique, son cheval de bataille et de l’investissement privé, le moteur de l’économie congolaise.
Mesdames et Messieurs,
Les opportunités d’investissements en RD Congo sont immenses et diversifiées. D’ores et déjà, je me dois de porter à votre connaissance que :
⮚ la République Démocratique du Congo est située au cœur de l’Afrique et dispose d’une population d’environ 100 millions d’habitants dont
65% des jeunes et d’une main d’œuvre dynamique et bon marché. Elle partage
⮚ 9 165 kilomètres de frontière avec neuf (09) pays voisins et est signataire de l’accord portant création de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine qui le connecte à un marché potentiel ouvert à plus de 1,2 milliards de consommateurs à travers l’Afrique.
⮚ Son économie est résiliente et dynamique malgré les différents chocs adverses qui ont frappé le monde ; les dernières indications chiffrées du Fonds Monétaire Internationale attestent que sa croissance économique a atteint une moyenne de 8,5% en 2022 et selon la même source, elle devrait rester élevée en 2023 en raison de la vitalité de son secteur minier, de la reprise de la consommation ainsi que de l'investissement. Tous les indicateurs d’appréciation du risque pays renseignent une perspective stable à long terme de l’économie congolaise, comme l’indiquent les agences de notation internationales (Moody’s, Standards & Poor et Bloomfield).
⮚ Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo s’est fermement engagé dans un vaste processus des reformes (fiscales, mise en place d’un code d’investissements plus attractifs) et d’assainissement de son environnement des affaires afin d’attirer les investisseurs et d’améliorer la compétitivité de son économie, tout ceci dans un contexte de bonne gouvernance (caractérisée par une lutte acharnée contre la corruption et les mauvaises pratiques) et d’une gestion orthodoxe des finances publiques.
En effet, la question relative à l’assainissement du climat des affaires et à la promotion de l’entrepreneuriat constitue l’un des piliers phares du programme de développement quinquennal porté par le Gouvernement de la République à travers le Plan National Stratégique de Développement, PNSD en sigle.
Mesdames et Messieurs,
Le secteur minier de la RDC dispose de plus de 1.100 minéraux et métaux précieux répertoriés dont 62% des réserves mondiales (premier producteur mondial de Cobalt), 10% des réserves mondiales de CUIVRE (premier producteur en Afrique). On y trouve aussi le Colombite-Tantalite (Coltan), l’Or, le Germanium, le palladium, le Nickel, le Graphite, l’Aluminium, le Manganèse.
Le pays dispose également d’importantes réserves de LITHIUM, un minerai stratégique indispensable à la production de batteries pour voitures électriques appelées à jouer un rôle de premier plan dans la transition vers des énergies propres et renouvelables.
En effet, une étude internationale dirigée par Bloomberg a démontré que les coûts de production des précurseurs de batterie (MNC) en RDC (39 millions USD) sont environ trois fois inférieurs par rapport aux Etats-Unis (117 millions USD) et à la Chine (112 millions USD) et deux fois inférieurs par rapport à la Pologne (65 millions USD).
Les besoins en investissement du secteur minier en République Démocratique du Congo demeurent importants, en termes de transformation des matières premières localement, notamment par l’installation des raffineries et autres industries de transformation.
Par ailleurs, au regard d’énormes réserves du pays en minerais, la Stratégie de Promotion des Exportations de la RDC vise à atteindre à moyen terme, 10 % du potentiel de marché mondial dans ce secteur et réaliser des valeurs des exportations pouvant atteindre 51,6 milliards USD.
S’agissant du potentiel dans le secteur agricole, la RDC dispose de 80 millions d’hectares de terres arables dont 90 % sont inexploités et d’une ressource hydraulique abondante dans l’ensemble du pays. Ce potentiel est disponible pour les investissements dans la production des produits vivriers dont la demande intérieure est forte et dans les produits d’exportations qui sont très prisés sur le plan international, avec un marché mondial qui représente : 458, 2 milliards USD (source, Centre du Commerce International).
A court terme (exercice 2023), la relance de l’agro-industrie nécessite des investissements prioritaires qui se chiffrent à 1,236 milliards USD.
Le Secteur de la Pêche est également très prometteur, plus de 84 produits de la pêche ayant été identifiés. C’est pourquoi, la RDC projette d’acquérir 15 bateaux de pêche ainsi que des camions frigorifiques et reste ouverte aux partenariats d’affaires dans ce secteur.
Le pays regorge des ressources pétrolières estimées à 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de mettre cube de gaz méthane dans le Lac Kivu, capable de la placer au premier plan de grand producteur de Pétrole et du Gaz.
Pour valoriser ces ressources, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a lancé un appel d’offres de 30 blocs localisés et répertoriés, dont 27 pétroliers et 3 gaziers. Des contrats d’attribution sont en cours et je porte à l’attention des investisseurs ici présents que le pays poursuit le processus d’appel d’offre de ces blocs pétroliers.
Il convient également de porter à votre attention que la RDC veut s’engager dans un partenariat mutuellement bénéfique pour la construction et réhabilitation d’au moins deux pipe-lines pour un coût estimatif de 131, 5 millions USD.
Dans le secteur de l’Energie, le potentiel hydroélectrique de la République Démocratique du Congo est estimé à 100 000 MW, soit 13% du potentiel hydroélectrique mondial. A ce sujet d’importants projets dont celui d’INGA 2 permettra de combler le déficit énergétique en Afrique, celui de la construction des centrales hydroélectriques ( de KATENDE, KAKOBOLA…) ainsi que celui de la réhabilitation du barrage de Mobayi nécessitent des investissements élevés et rentables.
Les besoins de construction des infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires et maritimes en vue de la connectivité intérieure et extérieure nécessitera des investissements tant publics que privés importants. On peut noter en passant la construction de 20 Aéroports.
Dans le Secteur du Tourisme, la République Démocratique du Congo dispose d’un potentiel touristique important et diversifié en raison de sa biodiversité, de la prédominance des reliefs (de sa variété climatique et de sa diversité ethnique et culturelle). Ce secteur reste insuffisamment exploité et regorge d’un potentiel d’investissement privé intéressant.
Pour exploiter ces potentialités économiques, plusieurs programmes et stratégies sectorielles présentent des projets adoptés par le Gouvernement, à savoir :
⮚ le Programme de Développement Local des 145 territoires qui veut impulser le développement du pays à partir de la base. La réhabilitation des corridors routiers prioritaires, urbains et ruraux dans le cadre de ce vaste programme nécessitera l’installation grâce aux investissements tant publics que privés des sociétés de transports routiers, ferroviaires et aériens.
⮚ Le Plan Directeur d’Industrialisation (PDI) qui aspire au développement à travers la mise en place de 6 Zones Economiques Spéciales qui bénéficient des avantages fiscaux conséquents.
⮚ La Stratégie de Promotion des Exportations et de Diversification des marchés qui a identifié 9 secteurs et 25 filières porteurs avec des débouchés internationaux certains.
⮚ La Politique Nationale Agricole ainsi que le Programme volontariste agricole de la RD Congo, pour ne citer que ceux-là.
Ces multiples potentiels tel que présentés sont repartis sur l’ensemble du territoire national selon la spécificité des 26 provinces du pays. Les Gouverneurs des provinces, les entrepreneurs et autres PMEs présents dans cette conférence ont apporté des portefeuilles des projets qui ne manqueront pas d’attirer votre intérêt à investir en République Démocratique du Congo.
Mesdames et Messieurs,
Ainsi que je viens de l’indiquer, les Emirats Arabes Unis et la République Démocratique du Congo ont tout intérêt de développer des relations mutuellement avantageuses.
Comme mentionné ci-dessus, la présence d’une forte délégation de mon pays à cette 12ème édition de la Réunion Annuelle sur l’Investissement résume bien l’ambition qu’a la République Démocratique du Congo d'améliorer substantiellement le volume des investissements et le mouvement des capitaux sans oublier le transfert d’expertise et d’expériences.
Excellences,
Mesdames et Messieurs les investisseurs,
Mesdames et Messieurs,
Distingués Invités en vos titres et qualités,
J’ose croire qu’à l’issue de cet événement, plusieurs investisseurs se prononceront positivement et choisiront la RD. Congo comme destination idéale de leurs affaires.
Toute la délégation du pays, les experts sectoriels, le secteur privé, etc. est disposée à vous écouter et vous fournir toutes les informations nécessaires dont vous auriez besoin pour nous permettre de passer à des actions plus vigoureuses et concrètes.
Venez investir en République Démocratique du Congo, terre d’avenir et terre d’opportunités.
Je vous remercie.
Jean-Lucien Bussa Tongba
Dans une mise au point, il relève des précisions recueillies que M. Alexis Kaluwa Mwangala n’a jamais été agent du Ministère du Budget ni, même, de celui du Ministère des Finances. Il est, plutôt, Secrétaire Général à la Reconstruction. D’où, une correction de cette erreur matérielle s’impose, s’il faut recourir à ses propres termes consignés dans sa mise au point, ci-dessous.
MISE AU POINT : KALUWA MWANGALA ALEXIS, SECRETAIRE GENERAL A LA RECONSTRUCTION, N’A JAMAIS ETE AGENT DU MINISTERE DU BUDGET OU DU MINISTERE DES FINANCES
CONSECUTIVEMENT A LA PUBLICATION DE LA LISTE D’AGENTS DU MINISTERE DU BUDGET ET DU MINISTERE DES FINANCES PAYES AILLEURS EN SUS DE LEURS SERVICES D’AFFECTATION DE L’INSPECTION GENERALE DES FINANCES, DU 27 AVRIL 2023, ET DE LA REQUISITION D’EXPERT DU SUBSTITUT DU PROCUREUR GENERAL PRES LA COUR D’APPEL DE KINSHASA/ GOMBE DU 02 MAI 2023, IL Y A LIEU DE CONSTATER AVEC REGRET ET LE PLUS GRAND ETONNEMENT L’INSCRIPTION DU NOM DE MONSIEUR KALUWA MWANGALA ALEXIS, SECRETAIRE GENERAL A LA RECONSTRUCTION DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET TRAVAUX PUBLICS, ALORS QU’IL N’A JAMAIS ETE AGENT DU MINISTERE DU BUDGET ET DU MINISTERE DES FINANCES.
EN EFFET, MONSIEUR KALUWA MWANGALA ALEXIS A ETE, EN 2000, CONSEILLER SPECIFIQUE DU MINISTRE DE LA RECONSTRUCTION ET A COMMENCE SA CARRIERE COMME AGENT PUBLIC DE L’ETAT, EN 2001, AU SECRETARIAT GENERAL A LA RECONSTRUCTION JADIS RATTACHE AU MINISTERE DU PLAN ET RECONSTRUCTION (ACTUELLEMENT RATTACHE AU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET TRAVAUX PUBLICS). Y AYANT A EVOLUE PENDANT PLUSIEURS ANNEES, IL A BENEFICIE D’AVANCEMENTS EN GARDE JUSQU’A ETRE NOMME EN 2009, AU GRADE DE DIRECTEUR PAR ORDONNANCE PRESIDENTIELLE. DE 2009 A 2015, IL A ETE SUCCESSIVEMENT DIRECTEUR CHEF DE SERVICE DE LA DIRECTION MOBILISATION DES RESSOURCES, DE LA DIRECTION SUIVI ET EVALUATION ET DE LA DIRECTION DES SERVICES GENERAUX TOUJOURS AU SEIN DU SECRETARIAT GENERAL A LA RECONSTRUCTION.
EN 2015, APRES AVOIR REUSSI AVEC BRIO AU CONCOURS DES STRUCTURES STANDARDS DANS LE CADRE DE LA REFORME DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE ET DES FINANCES PUBLIQUES, IL A ETE AFFECTE COMME DIRECTEUR-CHEF DE SERVICE ADMINISTRATIF ET FINANCIER DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE SECONDAIRE ET TECHNIQUE.
EN 2018, IL A REUSSI BRILLAMMENT AU CONCOURS DES SECRETAIRES GENERAUX DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE ET DEPUIS NOVEMBRE 2022, IL EST SECRETAIRE GENERAL A LA RECONSTRUCTION PAR LA MISE EN PLACE DES SECRETAIRES GENERAUX DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE VICE-PREMIER MINISTRE, MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION ET INNOVATION DU SERVICE PUBLIC, JEAN-PIERRE LIHAU EBUA.
DES LORS IL Y’A LIEU DE CONSTATER QUE L’ INSCRIPTION DE SON NOM SUR LA LISTE DES AGENTS DU MINISTERE DU BUDGET ET DU MINISTERE DES FINANCES PAYES AILLEURS EN SUS DE LEUR SERVICE D’AFFECTATION, PUBLIEE PAR L’INSPECTION GENERALE DES FINANCES, N’EST QU’UNE ERREUR MANIFESTE DE LA PART DES INSPECTEURS GENERAUX DES FINANCES QUI TRAVAILLENT COURAGEUSEMENT ET REMARQUABLEMENT, SOUS L’IMPULSION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, POUR REDORER L’IMAGE DE LA RDC, TERNIE PAR DIVERSES MALVERSATIONS FINANCIERES.
DE CE QUI PRECEDE, LE CONSTAT EST CLAIR, MONSIEUR KALUWA MWANGALA ALEXIS N’A JAMAIS ETE AGENT DU MINISTERE DU BUDGET, ENCORE MOINS DU MINISTERE DES FINANCES.
DE CE QUI PRECEDE, L’INSPECTION GENERALE DES FINANCES, DONT LE TRAVAIL EST LOUABLE ET ENCOURAGEANT, EST INVITE A RETIRER OU SUPPRIMER LE NOM DE MONSIEUR KALUWA MWANGALA ALEXIS DE LA LISTE D’AGENTS DU MINISTERE DU BUDGET ET DU MINISTERE DES FINANCES PAYES AILLEURS EN SUS DE LEUR AFFECTATION.
L’HEURE EST DONC, A LA CORRECTION DE CETTE ERREUR MATERIELLE, QUI EST D’AILLEURS LA PREUVE QUE L’ERREUR EST HUMAINE.
*Invité de Télé 50 ce dimanche 7 mai 2023, Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, Ministre des Finances, répondant à une des questions sur la crise alimentaire devenue récurrente au Grand Katanga, accuse Moïse Katumbi Chapwe d’organiser la pénurie de maïs sur le marché. Mais, pour quelles raisons ? Comment peut-il, lui tout seul, organiser cette pénurie de farine de maïs ? Nicolas Kazadi revient, ici, sur le modus operandi et l’invite à un sursaut d’orgueil patriotique pour sauver les populations locales, celles-là même qui, demain ou après, seront appelées à jouer un rôle dans le choix des dirigeants, lors des prochaines élections, telles que prévues, sauf changement de dernière minute, au mois de décembre 2023.
Zambie, les entraves levées…
Entretemps, le gouvernement congolais, selon lui, n’a pas croisé de bras.
La RD. Congo est a organisé, à cet effet, une mission, à la fois, politique et diplomatique.
Sous la férule de Vital Kamerhe, le VPM à l’Economie et de Nicolas Kazadi, le Ministre des Finances, la Zambie a, enfin, levé toutes les entraves interdisant le transit ou l’exportation de la farine de maïs vers le territoire congolais, à partir de la portée d’entrée située à Kasumbalesa.
Contre toute attente, la délégation congolaise qui a négocié et obtenu cette levée a découvert que le Président Zambien, loin s’en faut, n’était même pas au courant que de telles mesures aient été prises dans ce sens-là, contre les intérêts vitaux des populations congolaises et contre la consolidation des relations bilatérales entre les deux pays.
A l’en croire, la délégation congolaise, ainsi déployée, a noté qu’il y aurait eu des complicités entre les services zambiens commis à la tâche et certains congolais pour interdire, comme cela a été constaté, l’entrée de la farine de maïs au Grand Katanga.
‘’Imaginez-vous qu’il y a des congolais, y compris même un candidat à la Présidentielle 2023, qui sont, eux-mêmes, producteurs de farine de maïs mais qui, curieusement, privent à la population congolaise, de bénéficier du fruit de leur production alors qu’ils continuent à l’exporter ailleurs’’, explique, enfin, M. Nicolas Kazadi, selon le décryptage d’un extrait de cette même émission.
La Pros.
La délégation du FMI (Fonds monétaire International), avec à sa tête Madame Mercedes Vera Martin, chef de mission pour la République démocratique du Congo, a été reçue, ce mardi 3 mai 2023, par le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, en présence du Ministre d'État en charge du Budget, Aimé BojiSangara, et du Ministre des Finances, Nicolas Kazadi. Cette délégation qui a bouclé sa mission dans le cadre de la 4ème revue du programme économique de Facilité élargie de crédit (FEC) avec la RDC, a fait part au Chef du Gouvernement de différentes conclusions de sa mission de deux semaines en RDC.
A en croire la Chef de Mission FMI pour la RDC, un accord a été conclu au niveau des services du FMI pour un montant de 200 millions de dollars qui seront confirmés à l'issue du Conseil d'Administration du FMI prévu à la fin du mois de juin prochain. Elle a salué la résilience dont fait montre la RDC au niveau de la croissance, malgré le contexte difficile.
« Nous sommes restés ici pendant deux semaines pour des discussions sur le programme FEC. On a communiqué à son Excellence Monsieur le Premier Ministre sur un accord au niveau des services du FMI qui permet de nous avancer à la préparation au Conseil d'Administration à la fin du mois de juin. Nous avons discuté de la situation macroéconomique avec une croissance résiliente au niveau de la RDC et de l'appui pour le développement du secteur minier. Au même moment, nous avons discuté de l'accélération de l'inflation dans un contexte difficile avec les conflits de l'Est et l'organisation des élections. Nous avons dans ce contexte, parlé de la politique monétaire et budgétaire pour diminuer les pressions inflationnistes, accélérer la mise en œuvre des réformes institutionnelles. Nous avons aussi parlé des efforts des autorités pour avancer sur la diversification économique. La proposition, par rapport au montant, c'est de 200 millions de dollars qui seront mis à la disposition de la République démocratique du Congo, après décision du Conseil d'Administration prévue à la fin du mois de juin au FMI », a déclaré à la presse Madame Mercedes Vera Martin.
Il faut préciser que cet accord conclu à l'issue de la 4èmeRevue du programme économique sera confirmé par la décision du Conseil d'Administration du FMI attendue le 28 juin 2023. Une décision importante qui donnera lieu à un décaissement de plus de 200 millions de dollars US d'appui à la balance de paiement.
(Avec la Cellule de communication de la Primature)
Ignace Twite, Secrétaire Général & Barthos Bikakala, Secrétaire Général Adjoint du Centre de Recherches CERPECS ASBL
1. Etat de la question
La RDC est un vaste pays à vocation agricole avec une population dont la majorité vit en milieu rural et dépend essentiellement de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
En dépit de ses grandes étendues de terres arables, son réseau hydrographique, sa diversité de climats, elle se classe parmi les pays déficitaires en matière agricole et de sécurité alimentaire.
Afin de combler le déficit longtemps observé dans ce secteur, le parlement a adopté en 2011, la loi n°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux de l'agriculture, prenant en compte les objectifs de la décentralisation, intégrant à la fois les diversités et les spécificités agro-écologiques.
L’objectif de cette réforme consistait à redéfinir les conditions du financement du secteur agricole, de la formation continue de notre jeunesse, de la recherche agronomique, de l’implantation des filières bien organisées, partant de la semence à la commercialisation de produits, en passant entre-autres par leur transformation.
Parmi les innovations apportées par cette loi, nous pouvons citer :
a) La création d’un Fonds national de développement agricole et sa gestion en synergie avec les institutions financières bancaires et non bancaires ;
b) L’implication des agriculteurs et des professionnels du secteur agricole dans le processus décisionnel ; ce qui justifie la création du Conseil consultatif aussi bien au niveau national, provincial que local.
2. Contraintes spécifiques du développement de l’agriculture
Globalement, les contraintes institutionnelles ont, de tout temps, brisé les efforts de transformation des structures économiques que la RDC a héritées de l’époque coloniale, détériorant les équilibres macroéconomiques et ramenant le PIB en-dessous de son potentiel de croissance.
C’est à juste titre que l’économiste Peter Bauer préconise la réforme de l’ensemble du système, parce qu’en ce qui le concerne, la crise et l’insécurité en Afrique résulte de la persistance des structures socioéconomiques archaïques, sous forme d’une économie de quasi-subsistance, en l’espèce, un système économique dualiste et extraverti, à mi-chemin entre le moderne et le traditionnel, le formel et l’informel, axé sur les priorités de la métropole, sans participation de la majorité de la population aux chaines de valeur nationales et mondiales. (F&D, juin 2001, p. 59)
Ainsi, le chemin à parcourir pour atteindre l’émergence économique est très rocailleux. D’un revenu de 562 USD, il faudrait réaliser le miracle de dépasser le cap de 10.000 dollars par habitant pour espérer atteindre le minima des pays émergents.
Quel que soit le secteur économique à redynamiser, la théorie néoclassique pose l’hypothèse de l’existence d’institutions fondamentales : respect des contrats, protection de la propriété intellectuelle, système juridique efficace, information parfaite, organes de régulation et d’investigation, libertés publiques, Etat de droit (transparence dans la gestion des finances et biens publics, adjudication des marchés publics, neutralité de l’Administration…).
Particulièrement, le développement de l’agriculture est entravé par les distorsions propres à ce secteur, notamment les incohérences de la politique agricole postcoloniale, le problème de coordination des marchés ainsi que les contraintes techniques d’exploitation agricole.
Les contre-performances observées ne sont pas toujours liées à la pénurie de terres, pas plus qu’à la surpopulation mais, au blocage de la mutation du secteur agricole et à l’insuffisance de sécurité publique. Partout en Afrique subsaharienne, les structures socio-économiques dualistes et extraverties, instaurées par la colonisation persistent de nos jours. (www.economie-developpement.com)
Aussi, les politiques mises en œuvre ont-elles été entachées de beaucoup d’erreurs et de contradictions. L’on a cherché tout à la fois à assurer l’autonomie alimentaire, la stabilité des prix intérieurs, l’augmentation de l’emploi, du revenu et de la production agricoles, tout en maintenant bas les prix à la consommation des produits alimentaires ainsi que les salaires agricoles, en taxant fortement la production agricole et en négligeant l’agriculture vivrière. (Schiff M. et Valdes A.).
D’une part, l’exode rural a gangrené l’appareil agricole hérité de la colonisation, d’autre part, la baisse constante des revenus des agriculteurs, la détérioration des termes de l’échange de produits d’exportation, la désorganisation du marché, la dégradation des voies de communication et les difficultés d’évacuation de la production, la protection des marchés des pays industrialisés, le développement des produits de synthèse ont dès lors engendré des distorsions socio-économiques graves. Pire, l’invasion des produits agricoles étrangers largement subventionnés et de dons de nourriture ont déprimé les prix internes et la production endogène.
Tandis que la présence d’une multitude d’intermédiaires (réseau de racket entretenu par les dépôts privés et mamans manœuvres) ou même des organismes publics spéculant à la baisse, au niveau des producteurs, et à la hausse, au niveau des consommateurs, et la disparition du milieu rural des biens manufacturés naguère puissants stimulants (biens fournis par le réseau commercial rural jadis tenu par les portugais et les grecs), ont fini par décourager les producteurs. (Tiker Tiker, 1980)
Et pour comble, l’extraversion de l’industrie manufacturière et des entreprises de la grande distribution (supermarchés) exclusivement orientées vers les importations de biens et services, influence négativement le monde rural : marginalisation des ruraux, effondrement de la production vivrière et, à leur corps défendant, exode, urbanisation sauvage, chômage, famine, insécurité…
Cette détérioration de l’appareil de production a, à titre de conséquence, achevé le cloisonnement de deux secteurs, moderne et traditionnel, ou plutôt, scellé la rupture entre les villes et les campagnes. (Lutete, A., « Les atouts du coopératisme africain, 2007)
Avec le recul du temps, le fin mot de l’histoire est que le système socioéconomique congolais était déjà en déliquescence avant l’indépendance, en 1958, et nécessitait un apport important des capitaux pour financer un nouveau plan décennal. De même qu’aujourd’hui, force est de reconnaître que les distorsions socioéconomiques analogues appellent l’organisation d’un forum national en vue de nouvelles orientations sur la gouvernance et d’un plan stratégique de développement communautaire.
De manière péremptoire l’économiste Arthur Lewis affirme qu’il n’y a pas développement sans mutation agricole préalable, spécialement la réforme de la production vivrière. D’autant plus que l’une des fonctions principales de l’Etat est d’assurer la sécurité alimentaire, par-delà la défense nationale. Aussi, le gouvernement se doit-il de mettre en place un système pour répondre aux besoins alimentaires des populations. Il ne s’agit plus de planifier la croissance statistique du secteur agricole, mais plutôt d’institutionnaliser l’agriculture, à travers un vrai contrat social entre le pouvoir central, les provinces, les ETDs, les populations regroupées dans les coopératives, les investisseurs privés et les partenaires extérieurs suivant le modèle français ci-après.
3. Institutionnalisation de l’agriculture française
En France, la politique agricole commune (PAC) est implémentée au travers d’un système démocratique fédérant les agriculteurs, au niveau de chaque circonscription, en vue d’assurer leur participation dans la conception, le choix, le dimensionnement et la mise en œuvre de projets de développement.
Au niveau local, les paysans sont regroupés dans des chambres d’agriculture, véritables parlements des élus ruraux où les questions concernant l’agriculture et le développement rural sont débattues et des orientations sont formulées à l’attention de l’Exécutif provincial ou local.
Au niveau national, l’Assemblée Permanente des Chambres Agricoles (APCA) appuie le réseau des Chambres d’agriculture locales en leur apportant le know-how dans les domaines opérationnels, pour favoriser les synergies au sein du réseau et aider les équipes locales à développer durablement la performance de leurs entreprises.
Dans son rôle de tête de réseau, l’APCA assure la formation de collaborateurs et des élus, encadre les chambres pour l’innovation en collaboration avec les instituts techniques et de recherche. Cela se réalise notamment sous forme d’appui aux groupes d’agriculteurs novateurs, d’implication dans les réseaux de fermes de référence et de stations expérimentales (parc agroindustriel), de participation à des programmes de recherche, aux pôles d’excellence ruraux et de compétitivité…
Le réseau des chambres d’agriculture a été créé en 1920 pour être un interlocuteur privilégié des instances publiques et pour représenter les intérêts du monde agricole. Il contribue depuis les années 1960 au développement agricole, en reprenant la mission publique assumée jusque-là par l’Etat. Présentes dans chaque département et chaque région, les chambres d’agriculture sont des établissements publics dirigés par 4.200 élus professionnels, représentants de diverses activités du secteur agricole et forestier.
Comme développé supra, l’Europe s’est dotée d’institutions agricoles à la mesure de l’importance de ce secteur dans la marche de ce continent. Comparativement à cet effort de guerre contre la faim, l’Afrique n’en est qu’aux balbutiements de politiques de développement agricole. Loin est encore la perspective d’une remise de pouvoir aux assemblées de producteurs ruraux en vue de leur participation à la gestion de leurs terroirs.
Et le loup est à la porte. Dans le monde entier, plus de 46 millions d’hectares de terres agricoles ont été achetés par des étrangers, et pour la grande part en Afrique (Kachika, 2011). Cette mainmise sur les terres a exproprié de chez elles ou réduit en esclavage sur leurs terres des millions de personnes, et menace la sécurité alimentaire et la subsistance des Africains les plus pauvres. Mais les gouvernements n’osent pas remettre en question le système. Pour Kumi Naidoo, la mondialisation a fait des milliards de perdants en Afrique. (Kumi Naidoo, F&D, décembre 2016, p. 37).
Après avoir tout bradé, le Brésil cherche laborieusement, à coups de décrets, à restituer aux populations autochtones leurs terres spoliées.
Qu’on ne s’y méprenne pas, le développement de l’agriculture ne se réalisera pas en Afrique, tant que les agriculteurs ne participeront pas aux politiques et décisions touchant le monde rural. Les slogans politiques, la réalisation de grands projets agroindustriels ou même l’amélioration des routes et infrastructures rurales n’y apporteront rien, aussi longtemps que les populations agricoles ne seront pas fédérées dans les assemblées locales délibérant sur toutes les questions liées au développement de leurs localités. A cet effet, il est impérieux d’organiser une vraie conférence nationale sur la gouvernance économique.
A titre indicatif, le football, un hobby pour le peuple, est démocratiquement mieux structuré que l’agriculture. Sur base des contrats de performance et se fondant sur un plan de développement à moyen et long termes, la loi sportive délègue les pouvoirs aux fédérations avec des ramifications au niveau local : ligues locales, sociétés à objet sportif, cercles des fans, commissions techniques et de discipline, arbitrage. (www.cerpec-cooperative.com)
Par comparaison avec ce sport, l’institutionnalisation de l’agriculture est encore embryonnaire. D’où l’urgence de mener des actions politiques ayant pour objet la répression de l’économie de subsistance, par la popularisation des écoles professionnelles dont celle de l’agriculture. (Lutete, A.,” Le nouveau système coopératif africain”, 2018)
4. Réinvestissement des revenus miniers dans la diversification de l’économie
La réforme du secteur agricole devrait être intégrée dans celle de l’ensemble des politiques macroéconomiques.
En effet, l’amélioration de la gouvernance du secteur minier et des hydrocarbures pourra contribuer à la maximisation des recettes publiques et leur affectation prioritaire aux investissements dans les secteurs stratégiques notamment, l’agriculture, en vue d’enclencher la croissance économique, ainsi que l’amélioration du bien-être collectif indispensable à la consolidation de la paix.
La démarche consiste à réinvestir une bonne part du revenu minier à l’investissement dans les infrastructures et dans l’accroissement du rendement à l’hectare dans le secteur de l’agriculture vivrière, ainsi que dans l’industrie de transformation locale, en priorisant la professionnalisation et l’autonomisation des populations rurales. L’objectif serait d’accroître la capacité productive de l’économie nationale afin de satisfaire les besoins alimentaires nationaux et soutenir la demande interne de produits de base originellement destinés à l’exportation, comme ce fut le cas de 2001 à 2007 dans les pays émergents, notamment la Chine et l’Inde.
Dans cette perspective, il serait judicieux de réaffecter les 2 milliards de dollars US actuellement consacrés chaque année à l’importation des denrées alimentaires, à booster la filière nationale de production et distribution des produits de l’agriculture, pêche et élevage, particulièrement la substitution du blé au manioc dans la panification et celle des produits surgelés par la production locale.
De ce point de vue, la réforme du secteur agricole ne devrait pas se fonder sur l’expansion des produits d’exportation liés à l’époque coloniale (café, cacao, hévéa, coton, banane…) dont la demande sur le marché international stagne et les prix s’effondrent, faisant malencontreusement la misère des planteurs comme en Côte-d’Ivoire. Pas plus qu’il ne faudrait négliger la réforme agraire devant attribuer des concessions de terres aux populations rurales, afin qu’elles disposent d’actifs et de la confiance dans ses aptitudes à s’engager dans de grands projets agricoles.
Au lieu d’instituer des allègements fiscaux spécifiques au secteur agricole, l’Etat est appelé à objectiver la diversification de l’économie dans le soutien de tous les secteurs productifs, par la suppression de 80 % des taxes, redevances, droits d’enregistrement et impôts non rentables, tout en rationalisant la perception de la TVA à travers le déploiement d’un réseau informatique de constatation et recouvrement.
En fait, les réformes macroéconomiques devront s’articuler autour de deux axes : la restructuration socioéconomique et la promotion de l’esprit d’entreprise par le recours au système coopératif, sur fond d’une économie solidaire et démocratique. Le nouveau paradigme coopératif aura le mérite de réorganiser et professionnaliser les populations vivant actuellement dans le secteur informel et rural, pour produire ne fût-ce que les biens à moyenne technicité et les denrées alimentaires. C’est une entraînante vision d’avenir pour les populations actuellement livrées aux activités de survie. (www.cerpec-cooperative.com)
C’est dans ces conditions que la RDC pourra amorcer un cycle vertueux d’investissement et de croissance largement partagée en phase avec les objectifs de développement durable (ODD des Nations Unies).
En ce qui concerne particulièrement la réforme de l’agriculture, il faudrait que le code de l’agriculture mette en œuvre un cadre harmonieux de coopération entre le Gouvernement, les provinces et ETDs, les agriculteurs, les populations regroupées en coopératives, les investisseurs nationaux et étrangers, ainsi que les partenaires multilatéraux et bilatéraux.
Il est d’une nécessité impérieuse de structurer le secteur agricole avec des institutions qui permettent aux populations rurales de piloter elles-mêmes le secteur agricole. Dans cette optique, des assemblées d’agriculteurs placées auprès des provinces et ETDs qui culminent au niveau de la fédération de l’agriculture au niveau nationale, pourront donner aux paysans de participer aux orientations et décisions concernant la mutation agricole et le développement rural à l’instar de l’Assemblée Permanente des Chambres Agricoles (APCA) qui appuie le réseau des Chambres d’agriculture locales en France.
Tandis que l’adoption du système coopératif comme fil conducteur de la loi modifiant et complétant la loi n°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux de l'agriculture, inciterait les populations à se réorganiser et se professionnaliser dans les sociétés coopératives à promouvoir dans toutes les branches de l’économie rurale.
De ce point de vue, la réforme coopérative est une approche tridimensionnelle comprenant les trois actions combinées, à savoir :
la réforme du système éducatif avec un accent particulier sur l’agriculture, le coopératisme, le numérique, les innovations technologiques et la morale ;
la réforme agraire et la coopération agricole ;
la réforme du système financier national par la modernisation de la banque centrale, et le déploiement de la microfinance, aux fins de la bancarisation des segments de la population jusqu’ici sous-bancarisés.
Cependant, l’expansion de l’agriculture partira de l’accroissement de la productivité et l’intégration du marché national des produits vivriers avec la promotion des coopératives agricoles ; l’augmentation des revenus des ruraux les amenera à épargner et investir dans les autres secteurs de diversification de l’économie rurale (habitat, production de biens de moindre niveau technologique, santé, énergie, eau et assainissement, cantonnage manuel des routes, protection civile, éducation et culture…)
En toute urgence, le Gouvernement devra initier ce processus en dotant chaque territoire d’infrastructures d’exploitation de la chaîne de valeurs agricoles : réseau interconnecté d’entrepôts avec commissaires à la standardisation, qualité et titrisation des stocks, abattoirs publics, chambres froides, plate-forme informatique de ventes en ligne…
Par ailleurs, il faudrait que la réforme agricole participe de stratégies de résolution du sempiternel problème d’insécurité qui empêche les ruraux d’investir et d’étendre leurs activités. Dans le cadre du relèvement économique local en situation post-conflit notamment à l’Est de la RDC, le gouvernement devrait organiser le service national universel dans chaque territoire, en vue de former les populations rurales dans le système de protection civile.
Ainsi, les paysans pourront créer à côté de leurs coopératives agricoles, les coopératives de gardiennage qui constitueront le réseau de sécurité dans les campagnes en collaboration avec la gendarmerie nationale.
En dernière analyse, l’apport de la doctrine coopérative ramènera le pilotage du plan de développement socioéconomique au niveau des collectivités locales, lesquelles s’affirmeront désormais comme les pôles territoriaux de développement communautaire et solidaire, sans exclusive, ni discriminations ethniques, tribale, raciale, ni religieuse.
Et, à la bonne heure, la promotion des coopératives dans l’agriculture, combinée avec l’attribution de titres de propriété foncière aux groupements des peuples ruraux, assurera la mutation des paysans en entrepreneurs agricoles, spécialement l’autonomisation de la femme et son émancipation en tant qu’agent principal du développement rural, au grand renfort des dispositions constitutionnelles relatives à la parité.
Fait à Kinshasa, le 2 mai 2023
Pour CERPECS ASBL,
Barthos Bikakala, Secrétaire Général Adjoint Ignace Twite, Secrétaire Général