Représentant le Chef de l’Etat, le Premier Ministre Jean Michel Sama Lukonde a présidé, jeudi 20 avril 2023, à l’Hôtel du Fleuve Congo, l’ouverture de la première réunion du cadre national de concertation des parties prenantes du secteur minier en RDC. Ces assises, placées sous le thème : «Les défis de la modernisation de l’exploitation minière artisanale en République Démocratique du Congo : causes et défis», ont tablé sur le projet de l’initiative présidentielle pour la transparence et la gouvernance du secteur extractif, coordonné par le Conseil Présidentiel de Veille Stratégique (CPVS), que conduit M. François Muamba. L’objectif poursuivi dans ce projet consiste à renforcer la responsabilité sociétale des entreprises minières, à honorer la gouvernance minière et maximiser les revenus miniers en impliquant toutes les parties prenantes concernées. Un rendez-vous qui a été sanctionné par la lecture de la déclaration des parties prenantes.
Mise en place du cadre national des concertations des parties prenantes du secteur minier en République Démocratique du Congo Nous, représentants des parties prenantes du secteur minier en République Démocratique du Congo, réuni à l’Hôtel Fleuve Congo en date de ce jour, considérons que notre pays, République Démocratique du Congo regorge dans son sous-sol d’abondante substances minérales, parmi lesquelles se qualifie de stratégique pour les technologies de la transition énergétique et numériques, notamment, le cuivre, le lithium, le manganèse, le nickel et le graphite ; considérant que l’exploitation minière actuelle quoi qu’elle a connu un accroissement de la production, le permettant encore de l’engrosser, le paradoxe d’un pays potentiellement riche, lequel la population figure parmi les plus pauvres de la planète. Considérant que la transparence, la redevabilité et la participation soient des piliers essentiels de la bonne gouvernance, qui pourrait renverser ce paradoxe et faire du secteur minier la locomotive qui tire l’économie nationale. Considérant les différents engagements, recommandations et résolutions des parties prenantes à l’occasion de foral antérieur, vu la nécessité d’assurer un suivi, une évaluation ainsi que de renforcer l’encadrement des activités minières au regard des initiatives régionales de lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources naturelles dans la région de grand Lac ainsi que les exigences du but de l’OCD sur l’exercice du devoir de dirigeante régionale, en faveur des chaines d’approvisionnements responsable des minerais provenant des zones des conflits et à haut risque, lu par le souci de voir le cadre national de concertation des parties prenantes du secteur minier en République Démocratique du Congo accomplir pleinement les missions qui lui seront assigné, déclarons ce qui suit : Il est créé à ce jour, un comité national de concertation des parties prenantes du secteur minier en République Démocratique du Congo, en sigle CNCSM/RDC. Le CNCSM/RDC, est un espace de dialogue et d’échange entre partie prenante pour contribuer à l’amélioration de la gouvernance du secteur minier. Le CNCSM/RDC a pour mission principale, de procédé régulièrement à un état de lieu du fonctionnement du secteur minier au regard de disposition légales et réglementaires en vigueur. L’organisation des modalités de fonctionnement du CNCSM/RDC, seront fixé par un règlement d’ordre intérieur, préparer par le CPGS, Conseil Présidentiel et Géostratégique et adopter par les représentants des parties prenantes à la réunion qui sera convoqué à cet effet. Le CPGS, est chargé de taches courantes dévolu au secrétariat et convoqué et d’organiser des réunions sur l’exécution des recommandations et des ressources financières et matériels. Les ressources matérielles du CNCSM/RDC, les ressources financières, sont constitués des apports consentis par les parties prenantes, selon leurs engagements. Fait à Kinshasa, le 20 avril 2023
Chroniques Balises Enfin, pour une fois, Kagame dit vrai ! (Par Omer Nsongo die Lema)
A peine de retour au pays après sa participation aux assemblées du printemps FMI-Banque mondiale à Washington, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, était face à la presse hier, lundi 24 avril 2023, aux côtés de son collègue Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias, porte-parole du Gouvernement, au cours d’un briefing spécial diffusé sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise. Objectif : dissiper tout malentendu au sujet du glissement salarial, principalement des mois de février et mars, au sein de l’administration publique. L’argentier national a expliqué, en clair, que ce retard est dû essentiellement aux dépenses exceptionnelles survenues fin janvier en raison du financement des opérations militaires dans l’Est du pays, où le M23 continue son activisme, avec le soutien du Rwanda. Un retard qui n’a pas épargné le financement des opérations électorales au niveau de la CENI. Il a rassuré tout de même que le Gouvernement de la République, sous la conduite du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, reste au contrôle de la situation pour que, dans un très bref délai, les arriérés de salaire soient payés et que l’enveloppe restante, puisque plus de 500 millions de dollars américains ont d’ores et déjà été décaissés par le trésor pour les préparatifs des élections de décembre, soit mise à la disposition de la Centrale électorale. Il est donc hors de question d’évoquer une question de blocage, a laissé entendre Nicolas Kazadi. A son avis, il serait illusoire d’évoquer un glissement étant donné que l’exécutif central tient mordicus à s’acquitter de son devoir d’œuvrer en faveur du respect du délai constitutionnel en finançant le processus électoral, comme le veut le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ce que le Ministre Patrick Muyaya a confirmé. «Tout est comme prévu, à la seule différence qu’au premier trimestre, on a eu une difficulté de trésorerie exceptionnelle. Qu’est-ce qui s’est passé ? Janvier, on a fait 105% de taux d’exécution. Donc, on a dépassé les assignations. Et en janvier, on a payé le salaire dans le délai. Février, on a fait 90% de taux d’exécution. En mars, on a fait 88%. Et la moyenne pour le premier trimestre. Comparer au premier trimestre de l’année passée, on attendait pour ce premier trimestre, 216 milliards (francs congolais) et on a eu 16 milliards. C’est-à-dire qu’on reste en augmentation par rapport à l’année passée mais il nous a manqués à peu près 200 milliards. Pourquoi on n’a pas atteint notre objectif ? Pour au moins deux raisons : la DGRAD n’a pas été performante parce qu’elle a eu des problèmes avec des pétroliers producteurs, elle a eu des problèmes avec le secteur minier et les télécoms… Maintenant dans l’exécution, en janvier, il n’y a pas eu de problèmes. Fin janvier, nous avons eu des dépenses exceptionnelles par rapport à la situation sécuritaire ou par rapport à la CENI où nous devons rattraper le retard. Ces éléments ont été tels que le financement prévu, c’est-à-dire, le bon du trésor, ce sont des financements normaux que l’on met en œuvre lorsque le cycle de recettes n’est pas constant pour suppléer. Ce financement prévu est allé dans ces dépenses exceptionnelles et n’a pas permis, en février, de couvrir toute la paie… On a eu le même problème en mars. C’est ce qui a fait que la paie a glissé un peu de février à mars», a expliqué le Ministre Nicolas Kazadi. Il a poursuivi sa communication par exhorter ‘’qu’il ne faut pas beaucoup s’agiter… D’après lui, en effet, ‘’ce que les gens doivent savoir c’est que comparer à 2019, les dépenses de rémunération et les dépenses qu’on appelle de fonctionnement contraignant, c’est-à-dire, de fonctionnement auquel on ne peut pas échapper, par exemple, il faut des ménages à l’armée, au service national, cette catégorie de dépenses, 2019-2023, on a eu une augmentation… C’est-à-dire que nous continuons, au même moment que les besoins s’accroissent…, on fait un effort de rétribuer cela aux congolais en termes de rémunération’’. La Pros.
Professeur agrégé Directeur général du CERAD, directeur de l’Université de l’Atlantique
Cette contribution est le prolongement de la Chronique du Lundi publiée par Christian Gambotti, le lundi 17 avril, dans le quotidien ivoirien L’Intelligent d’Abidjan, consacrée à l’appui de 3,5 milliards de dollars accordé par le FMI à la Côte d’Ivoire. Cette Chronique a suscité de nombreuses réactions, les lecteurs de L’Intelligent d’Abidjan s’interrogeant sur ce sujet d’une actualité brûlante dans le contexte actuel : la soutenabilité de la dette publique africaine, alors que les besoins de financement sont en constante augmentation. Les chiffres de l’Aide publique au développement montrent que cette aide augmente en 2022 et 2023. Les chiffres sont une donnée abstraite. Les financements couvrent-ils tous les besoins : la viabilité des politiques publiques des Etats subsahariens et l’amélioration des conditions de vie populations (logement, santé, éducation, sécurité alimentaire, etc.). ? A l’évidence, non. La Pros. En mars 2021, Macky Sall, le Président du Sénégal, avait lancé un appel, qui ne sera pas entendu, à l'annulation de la dette publique et au rééchelonnement de la dette privée de l'Afrique. En avril 2021, les pays du G20 avaient préféré suspendre, jusqu’à la fin de l’année, les remboursements des pays africains les plus pauvres confrontés, à cause de la pandémie de la Covid 19, à une chute des recettes fiscales, une baisse des financements extérieurs et une fuite des capitaux. A peine sortie de la crise sanitaire, l’économie de l’Afrique subit l’impact négatif de la guerre en Ukraine avec, à nouveau, un ralentissement économique mondial et le resserrement des financements dont bénéficie le continent. Le resserrement des sources de financement dont bénéficie l’Afrique L’Afrique bénéficie de trois sources majeures de financement : l’aide publique au développement, l’accès aux marchés financiers, les prêts contractés auprès de la Chine. Or, ces trois sources de financement se sont contractées ces dernières années. a) L’aide publique au développement : selon le FMI, cette aide a chuté brutalement, passant de 53,7 milliards de dollars en 2020 à 47,4 milliards de dollars en 2021. De son côté, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) estime que l’aide publique à l’Afrique subsaharienne baissera, en 2022, de 8% pour s’établir à 30 milliards de dollars. b) L’accès aux marchés financiers : depuis 2020, les marchés financiers sont devenus plus difficiles d’accès et plus chers. Aucun des pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne n’est parvenu à se financer sur les marchés depuis le printemps 2022. Le Kenya, dont l’économie est solide, a renoncé à émettre un eurobond d’un milliard de dollars en juin, car trop cher. c) Les prêts contractés auprès de la Chine : dans le cadre du faramineux projet des « nouvelles routes de la soie », la Chine a déversé sur l’Afrique, dans les années 2010, des prêts de façon massive. Ces prêts sont passés de 9,1 milliards de dollars en 2019 à 2,8milliards en 2021, tout en maintenant le continent sous la menace de la dette chinoise. Les Chinois ne sont pas des philanthropes et le montant des prêts et conditions de prêts restent très obscurs. La Chine a-t-elle délibérément construit ce piège de la dette pour étendre son influence en Afrique ? Pékin dément. En revanche, Xi Jinping réduit les lignes de crédit accordées aux Etats africains pour donner la priorité à ses objectifs internes. L’inquiétude du FMI Abebe Aemro Sélassié, le directeur Afrique du Fonds Monétaire International (FMI), analysant les perspectives macroéconomiques de l’Afrique subsaharienne, considère que « la résilience de la région est soumise à rude épreuve » pour deux raisons : les Etats, dont certains figurent parmi les pays les plus pauvres du monde, ont des ressources budgétaires insuffisantes ; les populations, dont plus d’un tiers vivent déjà dans une extrême pauvreté, doivent faire face à une hausse vertigineuse des prix. Le resserrement de trois sources de financements de l’Afrique, qui sont indispensables pour consolider son développement, touche aussi des pays comme la Côte d’Ivoire en passe de rejoindre le camp des pays à revenus intermédiaires. Dans leur livre, « Le Temps de l’Afrique », paru en 2010 chez Odile Jacob, Jean-Michel Severino et Olivier Ray démontraient, à partir de leur expérience sur le terrain et une analyse exhaustive des potentialités du continent, que le temps de l’Afrique était arrivé. Quant à M. Sélassié, il a toujours dit « que ce siècle était celui de l’Afrique ». Longtemps oublié, marginalisé, le continent est, depuis son entrée dans le XXIème siècle, courtisé par la planète entière. Mais, le contexte actuel, avec moins de financements disponibles pour l’Afrique, signifie moins d’investissements publics et moins de dépenses sociales. Le retard dans le développement n’est pas simplement conjoncturel, il affecte déjà les années à venir. Le directeur du FMI Afrique a déclaré : « Beaucoup de pays font face à des décisions difficiles lorsqu’il s’agit d’investir dans des secteurs cruciaux, comme la santé, l’éducation, les infrastructures. Cela ne va pas seulement les affecter maintenant, mais aussi dans les années à venir ». A très court terme, l’inflation galopante entraîne une augmentation de la pauvreté et un risque accru de famine. Or, la crise alimentaire engendre toujours des émeutes de la faim, ce qui constitue une bombe à retardement qui menace la stabilité politique en Afrique de l’Ouest. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), les pays africains sont menacés par « la pire crise alimentaire et nutritionnelle depuis dix ans ». Parler d’un taux médian d’inflation de 10 % en Afrique subsaharienne ne correspond à rien. Les taux de l’inflation sont beaucoup plus alarmants selon les pays : + 30 % en juin au Ghana, + 22,4 % en Sierra-Leone, + 18,6 % au Nigeria, + 15,3 % au Burkina Faso, une « situation (…) en train de devenir incontrôlable », selon le PAM. Les 50 milliards de dollars de financements fournis par le FMI entre 2020 et 2022 restent très insuffisants. Le FMI vient d’accorder à la seule Côte d’Ivoire, - un pays solvable, alors que de nombreux pays africains font face à un problème de solvabilité -, un appui financier de 3,5 milliards de dollars sur 40 mois pour consolider ses finances publiques et contenir la hausse des prix qui touche les ménages. En Afrique subsaharienne, la liste des pays surendettés ou qui risquent de l’être, s’allonge. L’une des causes du surendettement provient des emprunts contractés en dollars, notamment les eurobonds, aujourd’hui plus difficiles à rembourser à cause de la hausse des taux d’intérêt et de la forte dépréciation des monnaies nationales. Après la Zambie, le Ghana, en décembre 2022, est devenu le deuxième Etat africain à faire défaut depuis le début de l’ère Covid-19 en 2020, alors que son Président, Nana Akufo-Addo, exprimait la volonté d’en finir avec l’aide internationale. Le Ghana est l’exemple même des pays africains qui sont touchées par le surendettement et la dépréciation de leur monnaie. Alors que son économie était considérée comme solide, le pays, qui était même parvenu à emprunter pendant la pandémie, est confronté à une inflation galopante de plus de 50 %, un manque de liquidités, la dépréciation du Cedi et une dette devenue insoutenable, ce qui a conduit Accra à suspendre le paiement d’une partie de sa dette extérieure. Pour le Ghana, comme pour tous les Etats africains, les délais pour restructurer leur dette dans le cadre du G20 sont extrêmement longs, ce qui ne répond pas à l’urgence actuelle. Selon M. Sélassié, « si des mesures ne sont pas prises maintenant pour répondre à ce resserrement des financements, la région pourrait être empêchée de développer son potentiel ». Notons au passage, et nous y reviendrons, que les 14 pays membres des deux Zones francs (2) bénéficient d’une plus grande stabilité financière. La soutenabilité de la dette africaine Le débat sur la soutenabilité de la dette publique africaine n’est pas récent. Il existe depuis longtemps avec une succession sans fin des restructurations et des annulations partielles ou totales de cette dette. Restructurations et annulations partielles ne sont que des faux-fuyants, car elles plongent à nouveau l’Afrique dans la spirale de l’endettement. Il est évident que la restructuration de la dette publique permet, pour l’Etat débiteur, de faire face à des problèmes immédiat de liquidité, mais cette mesure est d’une portée limitée dans les cas d'insolvabilité. L’annulation réduit immédiatement l’endettement du pays qui peut chercher auprès des trois sources de financement (l’aide publique au développement, l’accès aux marchés financiers, les prêts contractés auprès de la Chine) des conditions d’emprunts meilleures. Les créanciers privés, soumis alors à des pertes importantes, ont plutôt tendance à refuser cette mesure d’annulation. Aujourd’hui, face à l’urgence, il est moins question d’une restructuration de la dette publique africaine à long terme, mais beaucoup plus des mesures à prendre afin de permettre aux Etats africains consolider la viabilité de leurs finances publiques et disposer d’un stock suffisant de liquidités afin d’assurer les dépenses sociales et contenir l’inflation. Selon le FMI, le surendettement de certains Etats africains nécessite une restructuration de la dette, mais, à très court terme, le véritable problème est celui d’un manque de liquidités, ce qui conduit les Etats à puiser de plus en plus dans les réserves de leur banque centrale ou à faire fonctionner la planche à billets. Selon les données du FMI, de nombreux pays (Ghana, Ethiopie, Zambie, Zimbabwe, Soudan du Sud, etc.) n’ont devant eux que l’équivalent d’un mois d’importations, ce qui aggrave les pénuries alimentaires existantes et les risques de famine. L’Afrique, épicentre de tous les défis L'Afrique a besoin d’un financement durable, alors que le ralentissement économique mondial touche tous les pays (Etats-Unis, Chine, Union Européenne, etc.) et entraîne une baisse des financements extérieurs. Les déficits de financement doivent être comblés pour consolider le développement du continent et améliorer les conditions de vie des populations. Le retard dans le développement produit de l’insécurité et une instabilité politique qui se retournent contre les gouvernements et se traduisent par des coups d’Etat militaires. A la liste de défis que doit relever l’Afrique depuis les années 1960, et qui sont largement documentés, s’ajoutent les défis nouveaux : un processus démographique fulgurant, le déplacement forcé des populations, le dérèglement climatique qui entraîne une raréfaction des terres cultivables avec des conflits qui s’aggravent entre les agriculteurs et les éleveurs, la montée du terrorisme islamique, etc. L’afro-pessimisme des années 1960 a laissé la place à un optimisme béat qui n’est pas de mise. La réalité est évidement plus complexe dans une Afrique plurielle composée de 54 Etats qui n’ont pas tous les mêmes atouts dans la mondialisation. Reconnaître l’Afrique, lui permettre d’exploiter toutes ses potentialités, c’est d’abord comprendre que les réponses apportées aux défis que le continent doit relever doivent être des réponses africaines, car l’Afrique ne peut pas se développer sans l’Afrique ; c’est ensuite, comprendre que tous les pays doivent être aidés, en particulier les plus pauvres dans lesquels une jeunesse sans perspectives d’avenir se laisse facilement recruter par les groupes terroristes et la criminalité transnationale (3) ; c’est enfin comprendre que le capital humain, bien formé, ouvert sur le monde, existe dans tous les secteurs d’activité. Rien ne serait pire pour la sécurité du monde qu’une Afrique qui serait abandonnée dans ce contexte si difficile des crises qui se succèdent et ce moment si stupéfiant du basculement des relations internationales vers l’inconnu. Le retour du tragique en Afrique constitue une menace pour la paix mondiale. Il est donc urgent que les déficits de financement soient comblés par les pays riches et les bailleurs de fonds. Ces financements, dont nous estimons qu’ils doivent s’accompagner d’une annulation de la dette publique africaine et une restructuration de la dette privée, sont indispensables pour lutter contre l’insécurité qui découle du retard pris par l’Afrique dans son développement. L’Afrique est aujourd’hui l’épicentre de tous les défis. Conclusion La population africaine passera de 1,3 milliard en 2020 à 2,5 milliards en 2050 et à plus de 4 milliards à la fin du siècle. Cette démographie galopante entraîne des besoins de financement de plus en plus importants, notamment pour doter chaque pays des infrastructures dont il a besoin pour son développement et protéger les populations (dépenses sociales). Parce que les recettes fiscales et les Investissements Directs Etrangers (IDE) restent insuffisants, les pays africains choisissent alors l’endettement, une source de de financement plus durable. Alors qu’elle est devenue la source financement la plus importante, la dette présente des risques pour les pays africains les plus fragiles en termes de solvabilité à long terme. La prudence doit être la règle, lorsqu’il s’agit d’augmenter le stock de la dette pour un Etat. L’expérience malheureuse des « eurobonds » doit conduire à chercher et obtenir des financements moins risqués et plus durables. Les partenariats public-privé peuvent s’avérer intéressants, lorsqu’il s’agit de financer les infrastructures (routes, ponts ou centrales électriques, etc.). On sait que les investissements dans les infrastructures aident à stimuler la croissance économique et créer des emplois. Il existe aussi, pour mobiliser des fonds afin d’accompagner des projets spécifiques qui répondent à l’urgence environnementale ou sociale, des financements innovants tels que les obligations vertes et les obligations sociales. Les réformes de la fiscalité, afin d’augmenter les recettes fiscales sans freiner la croissance et les dépenses domestiques, constituent aussi une manière de réduire la dépendance d’un Etat à l’égard de la dette et des financements extérieurs. Le développement du secteur privé contribue à augmenter les recettes fiscales. Mais, aujourd’hui, l'Afrique subsaharienne, alors que ses besoins de financement sont de plus en plus importants, subit fortement l’impact négatif du ralentissement de l’économie mondiale. Justin Koffi N’Goran, Christian Gambotti (1) Sources : deux articles de Marion Douet a) un article paru dans Le Monde-Afrique, le 30 janvier 2023, « L’Afrique subsaharienne à nouveau sous le spectre de la dette ». ; b) un article publié le 17 avril 2023, « Le FMI s’alarme d’une chute des sources de financement de l’Afrique ». (2) Le débat sur les deux zones francs est un débat avec l’affrontement entre ceux qui dénoncent le symbole néocolonial que représente le Franc CFA et ceux qui attribuent un rôle purement économique à cette monnaie commune. (3) On peut s’interroger sur le fait que la France est, aujourd’hui, le seul État au monde qui gère toujours la monnaie de ses anciennes colonies. Le Franc CFA est-il un facteur de stabilité monétaire ou un instrument de domination néocoloniale et d’ingérence ? Que signifie le fait que le franc CFA soit indexé sur l’euro et que le Trésor français, pour garantir sa convertibilité en euro et pour assurer cette parité franc-euro, demande aux banques centrales des pays de deux zones francs de déposer la moitié de leurs réserves de change à la Banque de France ? (4) Le débat sur l’aide financière qui doit être apportée aux pays de l’Afrique subsaharienne doit tenir compte de la diversité des situations selon les pays. Les pays qui possèdent un sous-sol riche et une économie diversifiée parviennent à se financer sur les marchés financiers et auprès des bailleurs de fonds.
*Une fumée épaisse s’est emparée du microcosme des médias au sujet d’une prétendue recommendation du FMI consistant à ramener le Budget 2023 de la fourchette de 16 milliards de dollars US jusqu’à la hauteur estimée à 3 milliards. Et, pourtant, la rencontre entre la délégation du gouvernement de la RDC (Ministre des Finances, Ministre du Budget et la Gouverneure de la BCC) et le FMI, en marge des travaux des Assemblées de Printemps 2023 FMI-Banque Mondiale, à laquelle s’agrippe une telle allégation qui, malheureusement, a été abondamment distillée, a, plutôt, constaté l’augmentation du Budget 2023, au regard des recettes des régies financières. L'augmentation du budget de la RDC est une réalité L'élaboration de ce budget a tenu absolument compte de plusieurs agrégats dont la bonne gouvernance et les efforts fournis par les régies financières pour maximiser la mobilisation des recettes publiques. Les chiffres de chaque régie sont disponibles. Tout le monde peut les consulter. Dire qu'il s'agit d'un spectre fantaisiste, cela n’est pas correct. Déjà, à fin mars 2023, les recettes mobilisées seulement en interne par les régies financières sont évaluées à 1,6 milliards USD, soit un taux de réalisation de 93% par rapport aux prévisions linéaires. Et tout indique qu’avec l’échéance fiscale du 30 avril 2023, les recettes mobilisées en cumul pourraient frôler les 3 milliards sinon dépasser ce seuil. En 2022 par exemple, il a suffi au gouvernement juste 9 mois pour atteindre les assignations financières annuelles de l’exercice budgétaire. Les recettes mobilisées, de janvier à fin septembre 2022, ont été de l’ordre de 14.807,7 milliards de CDF par rapport aux prévisions des recettes estimées à fin septembre 2022 à 11.150,3 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 133%, mais qui représentent 101% par rapport aux prévisions annuelles/2022 des recettes internes fixées à 14.790,9 milliards de CDF. C’est un exploit qu’aucun autre gouvernement n’a jamais réalisé. En ce qui concerne les performances globales de l’année 2022, les recettes intérieures mobilisées ont enregistré un record historique pour atteindre CDF 18 427 milliards (plus de 9 milliards USD) contre CDF 11 838 milliards réalisées en 2021 (environ 5,7 milliards USD), et CDF 6 968 milliards en 2020 (3,5 milliards USD). Il s’agit d’une hausse de 164% et de 67% par rapport aux recettes réalisées respectivement en 2020 et en 2021.
La République démocratique du Congo ne cesse de marquer des points au niveau des institutions financières de Brettons Woods. Elle prend désormais la tête du groupe Afrique II de 23 pays membre des institutions de Brettons Woods jusqu’en avril 2024. Selon le service de communication du ministère des Finances, cette désignation a eu lieu en marge des Assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale (BM) à Washington le mardi 11 avril 2023. Le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui occupe la présidence au nom de la RDC a, dans son intervention, rappelé l’objectif de ce forum à savoir : la consolidation de la solidarité des pays membres dans la quête des solutions aux différents défis auxquels les pays membres et les deux organisations de Brettons Woods sont confrontés. La réunion a mis un accent particulier sur la capacité de la Banque mondiale à redresser les défis spécifiques de l’Afrique tels que l’investissement dans l’énergie, l’emploi des jeunes, la paix, l’accès aux ressources, la justice et l’équité dans la transition énergétique. Pour examiner en profondeur toutes ces questions qui ont fait l’objet des échanges, le groupe réunira le Caucus Africain en juillet 2023 à SAL au Cap-Vert en prélude aux Assemblées annuelles qui auront lieu, en octobre à Marrakech au Maroc.
Jouer à la roulette russe consiste à charger une balle dans un revolver, tourner le barillet, pointer l'arme sur sa propre tête et appuyer sur la détente. Le jeu est appelé ainsi car il est extrêmement dangereux et peut entraîner la mort. Les joueurs prennent un risque insensé en participant à ce jeu, qui est considéré comme illégal dans de nombreux pays. Il est fortement recommandé de ne jamais jouer à la roulette russe, car les conséquences peuvent être tragiques et irréversibles. Les conflits économiques sont devenus une arme puissante des pays développés dans la lutte à accroître leur pouvoir et influence et à protéger leurs intérêts nationaux en utilisant des tactiques telles que les tarifs douaniers, les sanctions économiques, les restrictions commerciales et la manipulation de la monnaie dans le monde tout en protégeant leur marché intérieur. Les réalignements géopolitiques actuels sont en grande partie influencés par la guerre économique menée entre les grandes puissances mondiales. Il est juste de dire que cette situation n'est pas nouvelle mais beaucoup plus complexe dans un monde de plus en plus interconnecté. De nombreuses raisons expliquent pourquoi le monde veut s'éloigner du dollar américain. L'un des principaux facteurs est le déclin relatif des États-Unis en tant que superpuissance économique et politique, qui ébranle la confiance dans la stabilité à long terme du dollar. En outre, les politiques massives d'assouplissement quantitatif menées par la Réserve fédérale américaine à la suite de la crise financière de 2008 ont suscité des inquiétudes
Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a reçu en audience, ce mardi 18 18 avril 2023, la délégation du Caucus des députés nationaux membres de l'Union Sacrée de la Nation, élus du Grand Katanga. Plusieurs points ont été au coeur des échanges avec le Chef du Gouvernement, à savoir la sécurité, le social de la population du Grand Katanga incluant la flambée des prix des denrées de première nécessité mais aussi leur engagement en tant que membres de l'Union Sacrée de la Nation. Au sortir de l'audience, l'honorable John Banza Lunda, président du caucus des députés nationaux de l'Union Sacrée de la Nation Grand Katanga, s'est exprimé en ces termes : " C'est un honneur que nous avons reçu, nous en tant que Caucus des députés nationaux élus du Katanga, d'être reçus par le Chef du Gouvernement. Nous avons passé en revue les questions vitales qui concernent notre espace, notamment la question liée à la sécurité. Nous avons passé en revue les questions sociales notamment celle relative à la flambée des prix des denrées de première nécessité. Nous avons aussi passé en revue notre engagement en tant que membres de l'Union Sacrée. Nous avons fait une sorte d'état des lieux depuis notre adhésion à l’Union Sacrée, la marche de l'Union Sacrée dans l'espace Grand Katanga. Et donc, nous avons réitéré notre engagement à œuvrer pour accompagner le Président de la République, son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi, d'y travailler pour sa réélection".
Jo M. Sekimonyo Lettre ouverte Monsieur le Vice-Premier ministre, Ministre de l’Economie Nationale, Je vous adresse mes plus vives et chaleureuses félicitations pour votre nomination au poste de Vice-Premier ministre et ministre de l'Économie du nouveau gouvernement Sama II en vous souhaitant plein succès dans l'accomplissement de votre haute mission. En qualité de ministre de l'Économie, vous avez pour responsabilité de créer et mettre en œuvre des politiques visant à promouvoir la croissance économique, stabiliser les prix et assurer un système financier stable. Le département est également chargé de développer des stratégies pour réduire la pauvreté, créer des emplois et améliorer l'accès à l'éducation et aux soins de santé. Étant donné le potentiel de développement économique de la République démocratique du Congo et les défis auxquels elle est confrontée, le département de l'Economie est vital pour orienter le pays vers une croissance et un développement durable. Excellence, même s'il n'y a pas suffisamment de temps pour mettre en œuvre des stratégies globales de développement économique, des étapes progressives peuvent faire une différence dans la promotion de la croissance et des opportunités pour les Congolais vivant en RDC. Il est important que le gouvernement agisse avec urgence et détermination afin de maximiser l'impact de ses efforts. Et donc, votre préoccupation devrait être de savoir comment augmenter la masse monétaire dans l'économie sans déclencher une forte inflation, tout en bénéficiant à tous. Comment faire ? tricher. Si vous examinez la note que je vous ai envoyée lorsque vous étiez chef de cabinet du chef de l'État, je l'ai développée. Mais, comme je peux deviner qu'elle a été jetée à la poubelle, je prendrai la peine de la réécrire ici. Même si nos idéologies politiques économiques diffèrent clairement, en tant que citoyen congolais, de père et de mère, je me sens obligé de contribuer à cette quête, qui, s'il n'est pas utilisé par le gouvernement actuel, sera l'un des aspects clés de ma campagne présidentielle en 2023 Briser un tabou - déficit budgétaire gouvernemental élevé Contrairement à votre position idéologique en matière de politique économique, qui prône la rigueur budgétaire pour les Congolais, les tentatives d'un gouvernement pour augmenter son budget par des politiques intrusives ou en faisant peser le fardeau sur les citoyens freinent la croissance économique. Ces politiques ont un impact disproportionné sur la classe moyenne et les plus pauvres, ce qui peut potentiellement susciter du ressentiment envers le gouvernement, diminuer la confiance dans les institutions et augmenter le risque de manifestations. L'exemple de "RAM" en est une illustration claire. Ces efforts, ou devrais-je dire ces prétextes, ont conduit à une augmentation constante de la bureaucratie gouvernementale, car plus de ressources sont dit nécessaires pour collecter, gérer et distribuer les revenus supplémentaires, ce qui peut réduire l'efficacité et accroître la corruption. Bien qu'il soit important pour un gouvernement d'augmenter ses revenus, il doit le faire de manière juste, équitable et favorable à la croissance économique et à l'innovation. La meilleure façon de le faire de nos jours est simplement de tricher en générant des déficits élevés, comme le font les économies puissantes. Les données du Fonds Monétaire International (FMI) concernant les cinq pays ayant les plus grands déficits gouvernementaux en USD pour l'année 2021 nous en dit beaucoup. Les États-Unis ont le plus grand déficit gouvernemental au monde avec un budget fédéral de 6,5 billions de dollars USD, atteignant 3,1 billions de dollars USD. Le Japon occupe la deuxième place avec un déficit gouvernemental de 732 milliards de dollars USD sur un budget gouvernemental d'environ 969 milliards de dollars USD. La Chine, dont le budget gouvernemental était d'environ 495 milliards de dollars USD, se place en troisième position avec un déficit gouvernemental de 662 milliards de dollars USD. L'Inde, quant à elle, se situe au quatrième rang avec un déficit gouvernemental de 303 milliards de dollars USD en 2021, avec un budget gouvernemental d'environ 460 milliards de dollars USD. Enfin, l'Allemagne se classe cinquième avec un déficit gouvernemental de 277 milliards de dollars USD et un budget gouvernemental d'environ 490,7 milliards de dollars USD. En considérant une période plus large allant de 2011 à 2020, les États-Unis ont à nouveau enregistré le déficit budgétaire le plus élevé des 10 dernières années, avec un total de plus de 10 billions de dollars de dépenses en déficit. Le Japon a le deuxième déficit budgétaire le plus élevé avec un total de plus de 3,7 billions de dollars. La Chine se classe en troisième position avec un total de plus de 2,1 billions de dollars de déficit budgétaire. Le Brésil suit avec le quatrième déficit budgétaire le plus élevé avec un total de plus de 1,4 billions de dollars. Enfin, l'Inde se positionne en cinquième position avec un total de plus de 1,3 billions de dollars de déficit budgétaire. Ces gouvernements ont accumulé des déficits élevés pour financer des programmes de protection sociale, des subventions alimentaires, des emplois, et d'autres biens et services publics essentiels à la croissance économique. Ils ont compris que cela pourrait augmenter la productivité et la compétitivité de leurs économies à long terme, tout en créant des emplois et en stimulant la croissance économique. Cela pourrait également augmenter les recettes fiscales à l'avenir, car une économie productive génère plus de revenus pour les particuliers et les entreprises. Pour l'instant, ils continuent à rouler à pleine vitesse sur l'autoroute du déficit, tandis que vous appeliez à la volonté de continuer à étouffer notre économie nationale et sans vous soucier de la moindre des poches des Congolais. Outils monétaires modernes L'augmentation de la masse monétaire peut stimuler la croissance économique de plusieurs manières, et l'inflation est causée par différents facteurs économiques plutôt que seulement l'augmentation de la masse monétaire. L'argent scriptural est créé par les banques lorsqu'elles accordent des prêts à leurs clients, ce qui augmente la masse monétaire scripturale. Cela peut stimuler la demande de biens et de services, augmenter la production et l'emploi, et financer des investissements et d'autres activités productives pour stimuler la croissance économique. Le Kenya est un exemple de réussite en matière d'innovation de paiement mobile grâce à la plateforme M-Pesa lancée en 2007. Avec plus de 40 millions d'utilisateurs actifs et plus de 11 milliards de transactions traitées chaque année, M-Pesa est devenue la forme de paiement dominante au Kenya. Cette plateforme a stimulé la croissance économique en facilitant les transactions des petites entreprises et en permettant un accès plus facile au crédit, ainsi qu'en favorisant l'inclusion financière dans les zones rurales où les services bancaires traditionnels sont souvent rares. L'utilisation de l'argent scriptural est importante pour la croissance économique dans de nombreux pays, mais la difficulté à suivre les transactions numériques favorise la triche pour stimuler l'économie. Alors que la banque centrale de la RDC l'encourage timidement, il existe des preuves claires que les nations développées plus que partout ailleurs dans le monde utilisent l'argent scriptural pour gonfler leur économie. Le ratio moyen de la dette par rapport au revenu dans plusieurs pays, tels que les États-Unis, l'Australie, le Canada, la Corée du Sud et le Danemark, est élevé. L'accès facile au crédit, les faibles taux d'intérêt ont largement contribué à cette dette élevée. En 2021, le ratio de dette par rapport au revenu aux États-Unis est d'environ 136%, en Australie d'environ 120%, au Canada d'environ 175%, en Corée du Sud d'environ 160% et au Danemark d'environ 125%. En 2021, les pays avec les ratios moyens de la dette par rapport au revenu les plus élevés étaient les Etats-Unis (136%, soit environ 15,4 billions de dollars ou environ 47 000 dollars par habitant), le Canada (175%, soit environ 2,5 billions de dollars ou environ 65 000 dollars par habitant), l'Australie (120%, soit environ 1,8 billion de dollars ou environ 70 000 dollars par habitant), la Corée du Sud (160%, soit environ 1,3 billion de dollars ou environ 25 000 dollars par habitant ) et le Danemark (125%, soit environ 275 milliards de dollars ou environ 47 000 dollars par habitant). Les principales dettes des ménages en France comprennent les prêts immobiliers, les prêts à la consommation et les prêts étudiants. Les prêts immobiliers représentent la plus grande partie de la dette des ménages en France, avec une moyenne d'environ 133 000 euros par ménage. Les dettes de ces nations étaient largement motivées par l'accès facile au crédit et les faibles taux d'intérêt qui ont incité les ménages à acheter une propriété ou à consommer plus facilement, pour dire la disponibilité de l'argent scriptural. Par conséquent, ils continuent à artificiellement gonfler leurs économies nationales, ce qui n'est pas considéré comme un péché de nos jours. Le dragon La Chine est un exemple clair de nation ayant utilisé la monnaie scripturale pour stimuler son économie. Ces dernières années, le dragon a largement utilisé la monnaie scripturale pour financer ses projets d'infrastructure et de développement, en émettant des prêts par l'intermédiaire de la Banque populaire de Chine. Pour encourager les banques à prêter davantage, le gouvernement chinois a mis en place des mesures telles que la baisse des taux d'intérêt et des réserves obligatoires. Cela a stimulé l'activité économique et la croissance, notamment grâce à des projets d'infrastructure à grande échelle tels que les réseaux de trains à grande vitesse et de nouvelles villes. Cependant, il est important de noter que l'utilisation de la monnaie scripturale en Chine a également soulevé des préoccupations quant à la stabilité financière et au potentiel d'inflation. La croissance rapide de la masse monétaire a suscité des questions sur la qualité des prêts accordés et le potentiel d'accumulation de mauvaises dettes. De plus, certains analystes ont exprimé des inquiétudes quant au risque d'inflation à long terme. Néanmoins, l'utilisation de la monnaie scripturale en Chine est créditée pour avoir contribué à la croissance économique rapide du pays ces dernières années. Comment rattraper le train La modernisation du système financier en RDC est un élément clé pour stimuler le développement économique et la croissance. Cependant, le système financier actuel est sous-développé, avec un accès limité au crédit et un secteur informel important. Pour moderniser le système financier, il est nécessaire d'améliorer l'inclusion financière en élargissant l'accès aux services bancaires et financiers, en utilisant la banque mobile et d'autres technologies innovantes. La réglementation et la supervision financières doivent être renforcées pour accroître la confiance dans le secteur financier. Enfin, la création d'une bourse pourrait contribuer à mobiliser l'épargne intérieure et à fournir de nouvelles sources de financement aux entreprises, bien que cela puisse être une tâche difficile. La mise en place d'un système national pour vérifier la solvabilité des clients est essentielle pour atteindre une approche multidimensionnelle. Pour y parvenir, plusieurs mesures doivent être prises. Tout d'abord, il est important d'établir un cadre juridique réglementant la collecte et la diffusion des informations de crédit, y compris des lois sur la protection des données pour garantir la sécurité des données personnelles. Une agence de crédit centralisée devrait être créée pour collecter et stocker les données de crédit provenant des institutions financières, des bureaux de crédit et d'autres sources. Cette agence doit utiliser des analyses avancées pour traiter les données et générer des scores de crédit et des rapports pour les particuliers et les entreprises. Cependant, l'amélioration de l'éducation et de la littératie financières est également cruciale pour accroître la compréhension des concepts et des produits financiers par la population et soutenir la croissance d'une société plus financièrement alphabétisée. Il convient de souligner que le niveau du salaire minimum est un facteur déterminant du succès ou de l'échec de toute économie, y compris pour tricher dans les pays développés. En janvier 2021, le salaire minimum en Australie était de 20,33 AUD par heure, soit environ 14,80 USD. En France, il était de 10,25 EUR par heure, soit environ 12,11 USD. En Allemagne, le salaire minimum était de 9,50 EUR par heure, soit environ 11,22 USD. Lorsque le niveau du salaire minimum est trop bas, comme pour le cas en RDC, cela peut poser un grand problème pour la réussite de la triche. La détermination du salaire minimum implique une interaction de facteurs politiques et sociaux plus que strictement économiques, et varie selon la juridiction et le temps. En fin de compte, en établissant un taux de rémunération horaire minimum, les gouvernements signalent que les citoyens méritent une rémunération équitable, fondée sur les droits de l'homme. Les experts jouent également un rôle crucial dans la création d'une économie prospère. Ils ont la capacité d'identifier et de résoudre des problèmes complexes, ce qui peut conduire à de nouvelles opportunités de croissance et d'expansion. Grâce à leurs connaissances spécialisées et à leur expérience, les experts peuvent aider l'économie d'un pays à garder une longueur d'avance et à s'adapter aux conditions changeantes du marché. Je vous implore de leur prêter attention. De nos jours, il est facile de vérifier les propos de quelqu'un en effectuant une recherche sur Google, qui en dit beaucoup sur l'expertise et l'expérience réelle dans un domaine. Je vous prie, Excellence Monsieur le Vice-Premier ministre, d’accepter mes salutations patriotiques. Jo M. Sekimonyo
Sur invitation du groupe média kenyan Nation Media Group, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, a assisté à la conférence sur les affaires, ce jeudi 30 mars 2023 dans la matinée à Sultani Hôtel dans la commune de la Gombe. Lors de ces assises, le Porte-parole du Gouvernement est revenu sur les efforts en cours engagés sous la présidence de Félix Tshisekedi, Président de la République, dans l’élan de la relance économique et de l’assainissement du climat des affaires en RD. Congo. Actions du régime Tshisekedi «Nous sommes associés à cette initiative qui est portée pas Nation Media Group qui est un groupe de médias Kenyan qui se définit comme un média de l'Afrique pour l'Afrique et qui tient cette conférence sur les affaires pour présenter notre pays la République Démocratique du Congo aux autres pays de la Communauté de l'Afrique de l'Est. Il était de mon devoir de parler de tous les efforts qui sont en cours sous la présidence de son Excellence Félix Tshisekedi qui permet à la Rd- Congo d'être ce pays attractif », a déclaré le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya. Et d'ajouter : « Vous savez, nous parlons beaucoup de changements de narratif. Il en a été question ici pour la Rd-Congo, mais aussi pour l'Afrique. Je suis très heureux de voir que les Kenyans prennent l'initiative d'amener les autres zones d'affaires en Rd-Congo pour voir venir ce qui se passe ici. C'est de cette manière que nous pourrons contribuer au développement de notre pays et du continent». Expertises d’ici et d’ailleurs A la question posée par l’assistance de savoir si la République Démocratique du Congo devrait s'inspirer du modèle économique des autres pays membres de la communauté des états de l'Afrique de l'Est pour son développement et le bien-être de sa population, le Ministre Muyaya répond en ces mots : « La question pour le Congo n'est pas de copier, mais plutôt d'être à l'interaction avec les pays de la sous-région et dans cette interaction, il y a des choses que nous aurons à partager». Par ailleurs, il insiste sur le fait qu’il y a des expertises que les autorités du pays peuvent amener et qu’il y a bel et bien de l'expertise que le pays peut bénéficier. «L'essentiel est de comprendre que nous appartenions à une même communauté et qu'il est important pour nous de regarder quelles sont les opportunités de part et d'autre évidemment. La question principale qui obtruie un peu la vue que nous devons avoir dans la communauté de l'Afrique de l'Est est la question de la guerre et même dans ce cadre-là, il y a des mécanismes mis en place auxquels nous travaillons, qui vont nous permettre à parvenir à la paix à l'Est de la RDC et après la paix, nous pourrions vraiment parler de l'économie et savoir comment nous pourrions faire évoluer dans la sous-région », a déclaré le Porte-parole du Gouvernement. Changement de narratif Satisfait d'avoir participé à cette démarche initiée par le groupe de médias Kenyans sur le sol rd-congolais, Patrick Muyaya a rassuré qu'il continue de travailler sur le changement de narratif qu'il a mis en place depuis son arrivée dans ce ministère. « Depuis de longues années, la RDC est définie par la violence. Nous pensons que nous ne pourrions pas être réduits à un pays de violences, encore que la violence soit circonscrite. C'est pour cela c'est important d'avoir ces genres d'événements qui nous permettent de parler au monde et de dire ce que nous faisons des bons et de dire des choses qui peuvent attirer des nouveux investissements. C'est dans cet ordre-là que nous allions continuer de travailler pour mériter la confiance du Président de la République et du Premier Ministre », a laissé entendre celui qui se définit comme « Ministre de l’écoute et de la parole ». Quid sur les assises ? Pour rappel, The East African Business est une conférence d'affaires des pays membres de la région Est d'Afrique comme son nom l'indique. Le but de cette session de Kinshasa est de permettre des échanges commerciaux et économiques entre la RDC et les autres pays de la région. John Ngoyi
La République Démocratique du Congo et la République Zambienne ont paraphé, le lundi 27 mars 2023, l’accord-cadre pour le lancement de l’étude de préfaisabilité de la zone Economique spéciale dédiée au projet de chaine de valeur des Batteries et Véhicules Electriques en RDC. A cet effet, Julien Paluku, Ministre de l’industrie a laissé entendre que le coût global de l’étude est évalué à 750.000 dollars Américains. C’était en présence du premier Ministre Sama Lukonde, que les protagonistes ont paraphé l’accord-cadre pour le lancement de l’étude de préfaisabilité de la Zone Economique Spéciale, ZES en abrégé, dédiée au projet de chaine de valeur des Batteries et véhicules Electriques en RDC. Etaient à la manœuvre, les ministres congolais et Zambien des Finances, le ministre congolais de l’industrie, le ministre Zambien de l’industrie et du commerce ainsi que les partenaires financiers, entre autres, AffreximBank et CEA. A en croire le ministre de l’industrie, Julien Paluku, c’est l’entreprise ARISE qui va, d’ici deux semaines, conduire cette étude de préfaisabilité de la Zone Economique Spéciale. Et, par la même occasion, le ministre a signalé que la durée prévue pour les travaux est de quatre mois. Selon le ministre, cette étude va permettre de concevoir un plan d’exécution et un modèle opérationnel pour la création et l’exploitation de la ZES transfrontalière ; d’identifier les principaux défis à relever afin de faciliter la création et l’exploitation de la ZES transfrontalière ; élaborer un plan de financement et des stratégies de mobilisation de fonds ; concevoir une stratégie de promotion des investissements dédiés à la ZES transfrontalière. Donc, a-t-il rassuré, ‘’cette étude va être beaucoup plus explicite pour nous donner le plan opérationnel, le coût réel que nous allons présenter à la face du monde que voici ce que vaut la construction de l’usine, d’abord de précurseur des batteries, ensuite des batteries électriques et enfin des voitures électriques’’. «Vu qu’il y a trois étapes, la première consiste à fabriquer les batteries elles-mêmes, la deuxième étape à la fabrication des voitures électriques. Et, ce marché a été évalué par l’étude à plus de sept milliards de dollars à l’horizon 2023 à 2035 et près de quarante-six milliards de dollars à l’horizon 2040 à 2050», a poursuivi le ministre de l’industrie. De son côté, le premier ministre Sama Lukonde a estimé que ‘’c’était important que nous puissions développer nos propres intelligences du point de vue de développement non seulement de batteries, mais des véhicules électriques’’. De ce fait, il a souhaité bon vent à ce projet voulu et pensé par les chefs d’Etat de deux pays, car ‘’les ressources que regorge la République Démocratique du Congo vont profiter aux populations et surtout garantir le développement de notre pays’’. Il s’agit du cobalt, du cuivre, du lithium… matériaux que la RDC partage avec la Zambie. Pour le chef du Gouvernement, ‘’ce projet doit être un exemple, un modèle, non seulement dans le cadre de la coopération sud-sud, mais surtout au niveau mondial sur le respect de demande de différents pays de bénéficier de leurs ressources’’. Nelly Somba