Hier, mardi 18 juillet 2023, le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima, a visité deux Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC) situés dans les antennes de Ndjili et Kalamu. À l’issue de cette visite, le numéro un de la centrale électorale a signifié qu’il n’y aura plus de prorogation concernant les opérations de dépôt et de traitement des candidatures pour les députés nationaux.
En effet, de Ndjili, en passant par Kalumu, le constat établi est le faible engouement de la part des aspirants à l'élection des députés nationaux, alors que la CENI leur a accordé toutes les facilités. Notamment, à travers le prolongement d'une semaine de la date limite, fixée auparavant au 15 juillet 2023.
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*Chérubin Okende Senga, né sur les terres bénies de Kindu, au Maniema, le 5 octobre 1961, a été retrouvé mort, dès les premières heures du jeudi 13 juillet 2023, dans son propre véhicule immobilisé le long de la route des Poids Lourds à Kingabwa, dans la commune de Limete. Aujourd’hui, 19 juillet 2023, à 16H30’, six jours après son ignoble assassinat, le Cardinal Ambongo convie tous les chrétiens à une messe organisée en sa mémoire en la Cathédrale Notre Dame du Congo, à Lingwala. Selon les termes du communiqué de la Chancellerie de l’Archidiocèse, il sera question, à cette occasion, de prier pour le repos éternel de son âme et, surtout, pour la consolation de la famille éplorée.
Face à la surchauffe constatée sur le marché de change, l’Exécutif central, sous la conduite du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, décide, désormais, de renforcer le suivi du plan de trésorerie, de limiter toutes les dépenses en ‘’cash’’ auprès de banques et de privilégier le paiement des impôts en francs congolais afin d’amortir sensiblement le choc. Telles sont les mesures palliatives annoncées au cours d’un briefing conjointement animé, lundi 17 juillet 2023, par le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, et son collègue en charge des Finances, Nicolas Kazadi, sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC). Il ressort de cet exercice de redevabilité que la situation délétère qui caractérise actuellement le marché de change congolais est due, entre autres, à la raréfaction de devise, à la hausse de sa demande, à la tendance économique ainsi qu’à l’accroissement de liquidité.
Le Ministre Nicolas Kazadi a rassuré, cependant, que le Gouvernement, travaille en étroite collaboration, selon les instructions édictées par le Président de la République, Félix Tshisekedi, pour apporter des solutions, avec la Banque centrale qui, dorénavant, va intervenir sur le marché de change, sur l’ensemble du territoire national, pour répondre, le plus vite possible, aux attentes des congolais en termes, entre autres, de l’atténuation des effets pervers consécutifs à la dépréciation du franc congolais. A en croire Nicolas Kazadi, les finances publiques se portent bien en dépit du constat fâcheux précédemment évoqué.
«C’est effectivement pour la deuxième fois, depuis le début de cette année, nous assistons à une surchauffe sur le marché de change qui a une implication assez rapide et directe sur le marché des biens et services. C’est dans ce contexte que le Chef de l’Etat a tenu, tout à l’heure, une réunion de crise avec plusieurs responsables du Gouvernement et du secteur économico-financier pour faire le point sur les mesures en cours d’adoption ou adoptées. Effectivement, il y a surchauffe à un moment où le pays connait une situation de réserve de change inédite, supérieure à 4 milliards de dollars. C’est une situation contradictoire. La hausse des réserves de change devrait se traduire par l’abondance des devises sur le marché, par une stabilité sur le marché de change. On a eu des périodes où les réserves de change étaient beaucoup plus inférieures à cela et il y avait, en même temps, une certaine stabilité. Ce qui se passe c’est que, en même temps que les réserves de change sont accrues, il y a eu une sorte de raréfaction des devises sur le marché de change, constatée en janvier et février et, tout récemment, au début du mois de juillet. Cette rareté de devise peut avoir plusieurs sources. D’abord, c’est la hausse de demande de devise, qui peut être expliquée par plusieurs phénomènes. Le premier des phénomènes, c’est la tendance économique : nous avons beaucoup d’investissements en cours. La deuxième peut être liée à l’accroissement de liquidité en francs congolais… Et donc, nous devons trouver rapidement, dans le cadre de la stabilisation, des mesures pour rééquilibrer tout cela » a-t-il révélé.
Les finances publiques ne sont pas en dérapages
A la lumière de ses allégations, la BCC dispose à ce jour des réserves importantes pouvant lui permettre de passer à la vitesse supérieure pour remettre les pendules à l’heure.
«La bonne nouvelle c’est que les finances publiques de notre pays ne sont pas en situation de dérapage. Nos dépenses publiques sont couvertes par les recettes publiques qui, malheureusement, ne sont pas aussi importantes que prévues mais elles restent importantes. Au-delà des recettes propres, il y a, bien entendu, les obligations du trésor, le bon du trésor et aussi les appuis budgétaires qui, cette année, sont sensiblement, importants. Donc, toutes les dépenses effectuées par le trésor ont une couverture saine, une couverture qui n’est pas supposée être inflationniste… Nous travaillons avec les ressources que nous mobilisons, soit à l’intérieur du pays, soit à l’extérieur. C’est déjà un point positif. (…), la Banque centrale qui, aujourd’hui, dispose des réserves importantes, a commencé à intervenir sur le marché de change. Vous constaterez que depuis la fin de ce week-end, il y a déjà un début de retournement de la situation qui a été permis par les interventions de la Banque centrale », a rassuré Nicolas Kazadi, affirmant, avec force, que ces interventions vont se poursuivre dans les jours qui viennent pour, réellement, rétablir la situation, stopper l’hémorragie et ensuite revenir vers la situation avant cette surchauffe.
La Pros.
*Jusqu’à preuve du contraire, le mystère entourant le meurtre de Chérubin Okende Senga, Député National et ancien Ministre au Gouvernement Sama Lukonde I, demeure entier. A ce stade, il n’est possible, pour aucun protagoniste, ni un camp politique, quelle que soit la thèse des faits en leur possession, d’attribuer la responsabilité de commanditaire sur autrui. Sur fond de cette controverse dont la lumière sera bientôt établie par les autorités judiciaires et les services de sécurité, à l’issue d’une enquête pluridisciplinaire déjà diligentée, le Gouvernement de la République invite la classe politique congolaise, l’opinion nationale et internationale au sens général de la retenue, tout en adoptant une attitude de recueillement en mémoire de l’illustre disparu, lâchement assassiné, visiblement, par des agents du chaos et autres catéchumènes de l’apocalypse.
Une indécence décriée…
“Rachel ne veut pas être consolée”: Message à l’Occasion de l’Assassinat de l’Honorable Chérubin OKENDE SENGA.
“C’est Rachd qui pleure ses enfants, elle ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus” or 31, 15).
Chers frères et sœurs dans le Christ,
Notre province du Sankuru vient de perdre l’un de ses dignes fils, en la personne de l’Honorable Chérubin OKENDE SENGA. Je voudrais commencer par présenter mes condoléances les plus chrétiennes à la famille biologique de l’Honorable Chérubin, à tous nos frères et sœurs du Sankuru et à tous ceux qui sont affectés par la disparition brutale de notre frère Chérubin.
Tout en dénonçant et condamnant ce lâche assassinat et stigmatisant l’ubiquité de la violence dans notre pays, je voudrais, chers frères et sœurs, vous témoigner de ma proximité paternelle en ce temps difficile pour tout notre peuple.
L’Honorable Chérubin Okende qui vient de nous être brutalement arraché était non seulement un fils du Sankuru et un représentant du peuple Congolais, mais aussi un Chrétien Catholique engagé dans la pratique de sa foi.
Cet assassinat nous montre que les Caïns de notre pays n’ont pas encore désarmé et la voix du sang d’Abel continue à crier vers le ciel (cf. Gen 4, 10). La jalousie, la cupidité et toutes sortes des rivalités continuent à pousser des frères à mettre fin à la vie de leurs frères. Rachel ne peut donc se taire, car ses enfants ne sont plus!
Les lamentations et pleurs qui remplissent notre pays en ce moment sont non seulement l’expression de la douleur qui envahit nos cœurs, mais surtout une façon pour nous de dire “NON” à toute forme de violence. Comme Rachel, nous ne pouvons pas nous contenter d’une consolation facile et des discours creux, qui n’amènent aucun changement. Nous ne pouvons pas êtes consolés aussi longtemps que le sang d’Abel continue à crier vers le ciel.
Que l’assassinat de l’Honorable Chérubin nous offre l’occasion de nous remettre en question, chacun en cc qui le concerne, pour que la violence ct l’indifférence envers la souffrance de nos frères et sœurs (cf. Gen 4, 9) ne puissent plus guider nos vies.
Nous avons l’obligation de veiller les uns sur les autres et de travailler et prier pour que la paix et la justice règnent dans notre pays.
Que la Sainte Vierge Marie, Notre Dame de l’Assomption, la Patronne de notre diocèse, intercède pour nous, afin que le Seigneur élève nos cœurs et les remplissent de l’amour du prochain.
Fait à Tshumbe, le 14juillet 2023
‘‘Je condamne avec fermeté ce crime crapuleux et demande l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cet assassinat et rendre justice’’, a réagi à chaud le Docteur Denis Mukwege à la suite de l’Assassinat de l’Honorable Okende Senga Cherubin, dans un communiqué dont une copie volante est parvenue à La Prospérité dont voici l’intégralité.
COMMUNIQUE
SUR L’ASSASSINAT DE L’HONORABLE Chérubin Okende Senga.
L’heure est très grave.
C’est avec une vive consternation que j’ai appris l’enlèvement suivi de l’assassinat à Kinshasa de l’honorable chérubin OKENDE SENGA, députe national et ministre honoraire.
Ce crime odieux vient être commis à l’approche des élections générales dans un contexte de répression de l’opposition politique, de rétrécissement dangereux des libertés et de terreur que nous avons, à plusieurs reprises dénoncés.
Je condamne avec fermeté ce crime crapuleux et demande l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cet assassinat et rendre justice.
Je présente mes condoléances les plus attristées à la famille de l’honorable chérubin Okende et exprime ma solidarité avec le parti politique «Ensemble pour la République» dont il était le porte-parole.
J’invite toutes les forces vives de notre nation, mouvements citoyens associations, organisations professionnelles, confessions religieuses et partis politiques à une concertation en toute urgence pour donner une réponse commune forte, appropriée et durable à ces graves violations des droits humains et défendre la démocratie et la paix dans notre pays.
Mobilisons-nous pour sauver notre Nation en péril.
Fait à Bukavu, le 13/07/2023
Dr Denis Mukwege
Ce crime tue la démocratie et décrédibilise la cour constitutionnelle. Ce crime et tant d'autres compromettent la tenue des élections et même l’organisation des jeux de la francophonie en RDC. La CASE appelle à l'ouverture des assises de stabilisation du processus démocratique en république démocratique du Congo.
1. La Communauté internationale a été choquée par la brutalité et l’horreur qui ont caractérisés l’assassinat atroce de l’opposant congolais CHERUBIN OKENDE SENGA, tué par balles le jeudi 13 juillet 2023 et dont le corps sans vie a été retrouvé abandonné dans son propre véhicule sur le boulevard Poids Lourds de Kinshasa.
2. La CASE condamne ce crime inqualifiable et regrette que ceci coïncide très curieusement avec l’invitation de la victime à la Cour Constitutionnelle où elle (la victime) et son véhicule auraient été appréhendés par un commando lourdement armé.
3. Les installations de la Cour Constitutionnelle étant situées dans une zone hautement sécurisée de la ville de Kinshasa, pareil acte ne saurait y être perpétré par n’importe qui. La CASE estime que la Cour Constitutionnelle est responsable de tout acte, fait ou geste qui se manifesterait dans son enceinte. Etant LA PLUS HAUTE JURIDICTION du pays, un cas d’enlèvement d'une personnalité de ce rang dans son rayon administratif, sur le périmètre même de sa concession, est questionnable et enquêtable.
4. Ce crime intervient au moment où la République Démocratique du Congo connaît une diarrhée sécuritaire qui n’épargne aucun citoyen. La police ne rassure plus ; les services de sécurité semblent supplantés par réseaux fictifs; l’armée est paralysée par des milices armées créés par le parti présidentiel dans le but de neutraliser toute possibilité de respiration démocratique. Depuis son avènement au pouvoir, le Président de la République n’a jamais condamné, ni les FORCES DU PROGRÈS de l’UDPS, ni le PHÉNOMÈNE DE KIDNAPPING dans la ville de Kinshasa, ni les autres dérives autoritaires du parti présidentiel.
5. L’insécurité en RDC semble être un fait planifié et coordonné pour ne viser qu’à brimer le petit peuple et les opposants. Des individus publiquement identifiés prennent le loisir autorisé de narguer le peuple, menacer des opposants, insulter tout le monde et même célébrer la souffrance d’une partie de la population sans que le gouvernement, le parti présidentiel ou l’Union Sacrée ne disent mot.
A travers des vidéos sur la toile, des individus s’identifiant à l’UDPS vont jusqu’à promettre d’écraser toute personne qui n’adhère pas à la pensée unique, celle prônée par le Président FÉLIX TSHISEKEDI.
6. L’on assiste désormais aux méthodes les plus fortes d’absolutisme et de tyrannie. La CASE regrette que pareil climat se soit glorifié sous le règne du précieux disciple de l’opposant millénaire, ÉTIENNE TSHISEKEDI WA MULUMBA (Paix à son âme).
7. L’acharnement et la fixation visibles sur l’opposant MOÏSE KATUMBI CHAPWE inquiètent le Peuple Congolais et préoccupent toutes les forces vives de la Nation. Outre les nombreuses restrictions lui opposées, le porte-parole de son parti vient d’être assassiné; son Conseiller Spécial emprisonné à N’dolo et ses deux communicateurs nationaux, l’un emprisonné à Makala et l’autre en clandestinité. Ces faits méritent d’être imputés à un plan de déstabilisation du candidat Président de la République pour l’isoler du processus électoral.
8. Toutes ces tribulations ne suffisent pas. Certains citoyens mal intentionnés (toujours les mêmes) se sont permis d’intenter une action en justice contre quelques sommités de l’EGLISE CATHOLIQUE de la RDC: Fridolin Cardinal AMBONGO BESUNGU, Archevêque de Kinshasa; Monseigneur FULGENCE MUTEBA MUGALU, Archevêque de Lubumbashi; Monseigneur Donation NSHOLE, Porte-parole de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Abbé Blaise KANDA, prêtre du Diocèse de MBUJI-MAYI, sont ciblés par des noyaux tentaculaires du parti présidentiel pour tenter d’empêcher à l’EGLISE de jouer son rôle.
9. La CASE constate que tous ces faits n’attristent nullement les tenants du pouvoir en dépit du boycott général de la CENI par le Peuple Congolais et l’ensemble des Partis politiques du pays. En effet, à 24 heures de la fin du délai de dépôt des candidatures, les deux tendances (Majorité et Opposition) n’ont pas répondu à l’appel. Ceci est signe de maturité qui confirme que LE PROCESSUS ELECTORAL EST MALADE.
10. La CASE invite une fois de plus le PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, CHEF DE L’ÉTAT, Monsieur FÉLIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO à mettre un peu d’eau dans son vin et à revenir aux meilleurs sentiments en convoquant sans attendre DES ASSISES DE STABILISATION DU PROCESSUS DÉMOCRATIQUE en République Démocratique du Congo.
A cet effet, la CASE lui recommande de recourir aux mêmes mécanismes existants pour juguler la crise.
11. LES ASSISES DE STABILISATION DU PROCESSUS DÉMOCRATIQUE devraient permettre de : i) Evaluer la situation politique et sécuritaire ; ii) Evaluer la gouvernance électorale ; iii) Sceller la réconciliation nationale déjà mise à mal ; iv) Conclure une TRANSITION PACIFIQUE EN VUE DE L’ORGANISATION D'ÉLECTIONS INCLUSIVES ET CRÉDIBLES.
Fait à Chicago (Etats Unis d’Amérique), le 14 juillet 2023
POUR LA COMMISSION AFRICAINE POUR LA SUPERVISION DES ELECTIONS (CASE)
SIMARO MBAYO NGONGO
PRESIDENT -Expert, Analyste et Consultant international des élections -Consultant de Human Rights et Observateur international
L'Opposant politique congolais Chérubin Okende, très visible ici, en mars 2023, a été retrouvé mort, le 13 juillet 2023, avec un corps zébré et criblé des balles
*Une plainte contre X a été déposée ce lundi 17 juillet 2023 à Kinshasa par la famille du Député d’opposition Chérubin Okende, retrouvé mort, le jeudi 13 juillet dernier, le corps criblé des balles. Bien avant cette plainte, la Justice avait déjà placé en garde à vue deux personnes : le chauffeur et le garde du corps de Chérubin Okende. La famille plaide pour une enquête devant permettre l’identification des assassins et des commanditaires de l’assassinat de ce Député National, Ancien ministre des Transports, Voies de Communication et du Désenclavement. Il s’agit-là d’une plainte pour « arrestation arbitraire et assassinat ». Et, pour ce faire, la Famille de Chérubin Okende a désigné Me Laurent Onyemba pour intenter l’action en justice, malgré le début de l’enquête au Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe.
Celui-ci déclare : « C’est un mécanisme de droit pour entrer en possession de l’évolution au quotidien de la procédure. C’est une démarche judiciaire. Vous savez que Chérubin Okende a été assassiné dans des conditions inimaginables, un assassinat crapuleux. (...). Il y a des dispositions qui sont prises pour qu’il y ait une commission d’enquête dans ce sens. Mais, jusqu’à présent, la famille n’y a pas été associée ».
La veuve, les enfants, le père du défunt, ses frères et sœurs ont décidé de saisir officiellement la justice congolaise pour que lumière soit faite sur cet assassinat crapuleux...
RDC : la famille de Chérubin Okende dépose plainte
Pour le bon déroulement de l’enquête, l’Avocat demande que des agents publics, qui pourraient être cités à comparaître dans le cadre des enquêtes, soient écartés de leurs fonctions à titre conservatoire : « Nous avons entendu que Chérubin Okende était à la cour constitutionnelle. Les circonstances de sa mort n’ont pas été bien définies à propos du lieu où il se trouvait. Nous nous disons que les responsables, à quelque niveau que ce soit, doivent déjà être identifiés : les endroits où il se serait trouvé, à telle heure ou à telle autre... Que ces gens qui peuvent brouiller les pistes de l’enquête soient déjà mis hors d’état de nuire ».
La Famille soutient également les appels à une enquête indépendante internationale. Moïse Katumbi, le Chef du parti Ensemble pour la République, dont Chérubin Okende était le porte-parole, a déjà entrepris des démarches dans ce sens-là.
Après avoir sollicité l’implication de l’ONU via la Monusco dimanche, il s’est entretenu ce même lundi 17 juillet 2023 à Kinshasa avec l’Ambassadeur de l’Union Européenne.
Rfi/LPM
*(Texte et titraille revus à La Prospérité)
Recteur de l'université canadienne au Congo, président du conseil d'administration-Ceo de 21st Century Business Institute-Ceo de Codem-expert en planification stratégique, Dan Kuba à l’expérience avérée en planification stratégique, structuration des projets de financement, mangement des opérations,… s’identifie dans sa nouvelle casquette d’homme politique sous le label du parti Leadership du développement économique. Il l’a révélé aux notables de Kauka, samedi 15 juillet dernier. 14 projets de développement de la commune de Kalamu sous-tendent son action politique dans cette entité territoriale décentralisée.
Homme d’affaires et universitaire, Dan Kuba, après moult hésitations, a été motivé par la prise de position de Tshisekedi dans la guerre de l’Est qui a nommé sans détour, Paul Kagame comme parrain du M23. Consultant pour le compte de Horizon 33, il s’est résolu de créer son propre parti. Il affirme s’engager dans la politique pour le bien-être des autres.
Avec sa théorie de « Likasu » (noix de kola), il a expliqué à son auditoire la politique de «Ubuntu » caractérisé par la recherche du bien-être de l’autre. Il a appelé les notables de Kauka à s’approprier les 14 projets de développement pour l’avenir de la jeunesse. Après des recherches fouinées, il s’est rendu compte qu’il n’y pas une réelle volonté politique à la tête de la commune de Kalamu, du reste, amputé d’un conseil municipal responsable.
Il a fait savoir que cette commune dispose des ressources importantes qui puissent lui permettre de se doter, entre autres, d’une société de transport qu’on pourra dénommée Trans Kalamu. Dans cette structure de transport, on associera des motos, tricycles… des emplois pour la jeunesse de cette commune. Kalamu Security : pour résorber le chômage de jeunes qui trouveront une occupation plutôt de s’adonner au banditisme urbain dénommé Kuluna. La création d’une école professionnelle pour valoriser dans les milieux des jeunes certains métiers.
Kalamu Carrière pour extraction du sable dans rivière Kalamu en vue de la vente avant d’évoquer Kalamu Assainissement pour que la population de cette entité vive dans un environnement sain. Cela passe par la restauration de la police d’hygiène de différents quartiers. Kalamu Alimentation avec la construction d’un complexe commercial au marché Makolo Ngulu. Kalamu Social à l’instar du foyer social et d’une cantine de l’Onatra à Kauka. Pour la distraction, il faut encadrer les jeunes dans des mouvements sportifs du genre judo, basket…
Gratuité de l’enseignement à Kalamu par la création des écoles appartenant à la commune. Il s’impose la nécessité de former les formateurs des écoles professionnelles. Immo-Kalamu : création d’une boulangerie pour la commune, une banque pour accorder du crédit, assurances…
Les notables de Kauka ont, à cette occasion, renouvelé leur soutien à Dan Kuba pour ces idées novatrices pour la commune de Kalamu. Ils lui ont proposé de demander une messe le repos des âmes de tous les natifs de Kauka. Une marque de reconnaissance.
Emma Muntu
« La partie est de la République démocratique du Congo vit des moments très difficiles, parce que la population est confrontée à des situations de non-paix », explique l’abbé Justin Nkonzi, Directeur de la Commission Justice et Paix de l’archidiocèse de Bukavu. Le prêtre congolais décrit la terreur qui pèse sur les populations dans les zones occupées et appelle à une collaboration entre Église et État pour mettre fin aux violences.
La situation sécuritaire à l’est de la République démocratique du Congo reste critique. La population est régulièrement prise pour cible par des groupes armés présents dans ces zones. Dans une interview accordée à Vatican News, Justin Nkonzi, directeur de la Commission Justice et Paix de l’archidiocèse de Bukavu, décrit la gravité de la situation, tout en réitérant l'appel du Pape François à « lever les mains sur ces zones ».
Une population traumatisée par la terreur
« Quand vous êtes dans une région, dans un territoire, dans une province où une partie de la population vit sans police nationale, sans armée nationale, sans l'exercice des fonctions régaliennes de l'État, et qu'elle voit chaque jour défiler des hommes en uniforme, les uns différents des autres, est-ce que vous pouvez vraiment dire que là il y a la paix?», s'interroge le prêtre.
Le père Nkonzi décrit les différentes situations :«au sud, dans le haut plateau il y a des problèmes. La ville de Goma est aussi l’épicentre d'une insécurité récurrente. Dans le nord, à Butemno-Beni, il y a encore beaucoup de préoccupations au niveau de la sécurité».
Ces zones, explique-t-il, sont occupées «depuis plus d'un an, par des hommes, identifiés uniquement par leurs tenues, qui disent eux aussi venir apporter la paix». Pour le directeur de la Commission Justice et Paix de l’archidiocèse de Bukavu «les gens vivent dans ce traumatisme permanent», assurant ne souhaiter à «personne, vivre dans une région où la personne est obligée d'adorer ses tortionnaires pour survivre». Malheureusement, poursuit-il, « beaucoup de nos compatriotes sont confrontés à cette situation ».
Des réponses humanitaires à la situation
Ces conflits, dont souffre la partie est de la République démocratique du Congo, provoquent des déplacements massifs des populations qui trouvent refuge dans des camps. Selon des explications du directeur de la Commission Diocésaine pour la Justice et la Paix, «il n'y a pas une seule famille qui ne connaît pas cette situation de déplacés». Ces déplacés, explique-t-il, se sont «des gens qui sont obligés de quitter leur propre village, leur terrain, leur champ pour trouver refuge là où il y a un semblant de paix».
Parlant des œuvres de solidarité qui les accompagnent, le vicaire de la paroisse Mater Dei de Bukavu affirme qu’il y a une solidarité «organisée par l'église, les organisations internationales, et parfois l'État». Mais en réalité déclare-t-il, «les gens n'ont pas constamment besoin de cette solidarité». La raison est simple: «chacun aimerait travailler de ses propres mains et vivre en paix».
Car, pour lui, lorsqu’on contraint «une région à vivre de la solidarité pendant plus de vingt ans, les enfants qui sont nés là-bas ne connaissant rien d'autre que les tueries, les massacres, la fuite, ça crée un traumatisme permanent». Aussi, affirme-t-il, «les opérateurs, au niveau religieux comme au niveau politique, sont fatigués».
Retour sur l’appel du Pape «Levez la main sur le Congo»
Revenant sur les interpellations du Saint-Père lors de son voyage apostolique en République démocratique du Congo en début d'année, l’Ab Nkonzi préconise comme solution à la situation, l'appel du Pape: «levez la main sur le Congo! levez la main sur la partie est du Congo!». Cet appel «a-t-il été écouté?» s'interroge-t-il. Ces assaillants utilisent une logique de terreur, et «ceux qui acceptent d'être dominés, d'être terrorisés peuvent survivre. Ceux qui essaient de réclamer un minimum de justice sont terrassés, contraints à être déplacés». Pour le prêtre, «si on lève la main, alors là les gens peuvent respirer, il n'y aura pas de déplacés».
Il souligne qu'en Afrique, derrière tout ces déplacés, «il y a toujours des minéraux. Les endroits où il n'y a pas de matières premières à prendre, les gens n'ont pas de problème. C'est dans ces zones à forte concentration de minéraux qu'il y a toujours des problèmes».
Alors, est-ce qu'il y a un moyen d'organiser une vie normale, où «ceux qui prennent les minéraux le font dans un esprit gagnant-gagnant, dans un esprit où les gens peuvent vivre en paix avec ce que le bon Dieu leur a donné, mais qu'on ne vienne pas vivre comme ça, comme dans une jungle où on est obligé d'égorger des gens à cause des minéraux», plaide-t-il. Le directeur de la Commission Justice et Paix manifeste sa crainte par rapport au futur:«nous avons peur qu'avec le COVID, qui a perturbé l'économie internationale, les gens viennent en RDC pour refaire leurs économies, et empirent la situation».
Les contributions de la Commission Justice et Paix pour faire face à la situation
La Commission Justice et Paix dans l’archidiocèse de Bukavu mène plusieurs activités pour accompagner la population locale. «Nous avons le regard tourné vers le ciel, car la vraie paix vient de Dieu seul» explique le directeur. C'est pour cela que la prière est promue comme la première arme. Une prière «inclusive qui ne condamne personne, qui n'exclut personne».
La Commission Justice et Paix explique travailler «avec toutes les confessions religieuses». Deuxièmement, elle mène «un grand travail de sensibilisation avec les gens». Le but de ce travail est d'expliquer aux gens «qu'il faut des attitudes, des comportements et des paroles qui apportent la paix et non la division». Ensuite, la commission communique sur la situation de la région pour faire connaître au monde le «malheur structurel qui est organisé chez nous».
Enfin, «l’exploitation artisanale et minière» est encadrée par des «observatoires de ressources naturelles», mais aussi par des groupes de protection de l'environnement, comme par exemple le Laudato Si.
La Commission Justice et Paix de Bukavu a également «des départements de promotion des droits des enfants et des jeunes». L’objectif étant de trouver des moyens d’occuper ces jeunes qui, par manque d’occupation, se lancent dans le marché facile, notamment dans des «carrés miniers, avec des groupes armés qui n'offrent aucune opportunité, mais qui pérennisent une situation de malheur que nous décrions tous».
Vatican News


