Le rendez-vous a enfin eu lieu. Au terrain ‘’Sainte Thérèse’’, Martin Fayulu, président de l’ECIDé, et les représentants de ses 3 compères, à savoir Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga étaient face à la population de Kinshasa, pour le compte de leur meeting. Des milliers de personnes ont répondu présents à cette invitation du bloc de l’opposition. Comme il fallait s’y attendre, le quatuor a encore une fois fixé l’opinion sur sa position vis-à-vis des élections qui se pointent déjà à l’horizon.
Le bloc de l’opposition a une fois de plus réitéré sa volonté et sa détermination d’aller aux élections en 2023. Mais à cela, une seule chose conditionne maintenant sa participation à ce jeu démocratique. Martin Fayulu, qui l’a si bien souligné lors du meeting, a précisé que l’opposition ne peut en aucun cas refuser d’aller aux urnes. Il précise que le mot ‘’boycott’’ ne fait pas partie de leur vocabulaire, mais qu’il y a une seule condition qui peut faire à ce qu’elle (opposition) ne puisse pas participer aux élections. C’est le refus par la CENI d’auditer le fichier électoral.
« Comme j’avais dit dernièrement, nous ne boycottons pas les élections, mais nous voulons de bonnes élections. Le mot ‘’boycott’’ ne fait pas partie de notre vocabulaire, mais il faut que le fichier soit audité », a dit le président de l’ECIDé. Il insinue qu’il trouve à l’intérieur du fichier, des déchets que le régime veut s’en servir pour triquer les élections.
Appel de la CENI
« Nous acceptons l’appel de Kadima, je l’ai suivi, mais c’est à nous de fixer les règles du jeu… Kadima veut inviter maintenant tous les partis politiques. Si le fichier n’est pas bon, je vous dis que personne n’accepte ces élections ici au pays », a-t-il ajouté.
Martin Fayulu n’entend pas laisser un seul moment à l’actuel président après la date de 23 janvier 2024. Il précise que lors de sa dernière tournée en Amérique et en Europe, il a pris en témoins certains dirigeants des pays de ces continents sur cet état de chose. « Le 23 janvier 2024 à minuit, Tshisekedi doit partir. Je l’ai dit aux Américains, aux français, que je n’accepterai pas des élections selon Kadima. Nous allons nous assoir sur une même table, et nous allons fixer les règles du jeu. Sinon, pas d’élections », a rappelé M. Fayulu.
30 juin, devant la nation…
Tout en fustigeant la mauvaise interprétation de ses propos lors de sa conférence de presse tenue pas longtemps à Faden House par certains médias, Martin Fayulu annonce de s’adresser à la population congolaise le 30 juin 2023, afin de fixer l’opinion sur certaines choses. « Le 30 juin, je vais m’adresser à la nation pour donner l’état de la nation », a-t-il fini.
Il y a lieu de préciser que Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga n’étaient pas présents à ce meeting. Ils ont été représentés par leurs secrétaires généraux à savoir respectivement ; Dieudonné Bolengetenge (Ensemble pour la République), Franklin Tshiamala (LGD) et Nicolas Lenge (Evol).
Fidel Songo
All Stories
La ligue des Jeunes de l’Alliance pour le changement (A.CH) de l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean Marc Kabund, a déposé jeudi 23 juin 2023, un mémo à la Cour de Cassation, pour exiger la libération ’’sans condition’’ de son autorité morale. La délégation était conduite par le président de cette composition, Parfait Zola.
Tout a commencé par un sit-in devant cette juridiction, avant de rencontrer le procureur général à qui le mémorandum a été remis.
«L’Alliance pour le Changement observe, avec consternation, la démission systémique, dans notre pays, des instances politiques habilitées à trouver des voies de la raison dans l’affaire concernant l’Honorable Jean-Marc Kabund-A-Kabund, l’impuissance ahurissante des instances judiciaires à imposer le respect de la Loi ainsi que l’exécution des décisions de justice…», peut-on lire dans le mémo.
Selon le Président de la Ligue des Jeunes, «cette manifestation se veut un énième appel à l’exécution de l’Ordonnance d’assignation à résidence surveillée, rendue par la Cour de Cassation en date du 12 août 2022, conformément à l’article 72 alinéa 2 et 3 de la Loi n°13/010 du 19 février 2013 relative à la procédure devant la Cour de Cassation, qui continue scandaleusement de connaître une obstruction. Pourtant selon la procédure, il revient au Procureur Général le devoir d’exécuter cette décision de justice pour cette affaire ».
Appel à la libération !
Par ailleurs, la Ligue des Jeunes appelle le Procureur Général à la libération sans condition de leur Président. «Monsieur le Procureur Général, veuillez exécuter l’assignation à résidence surveillée de l’Honorable Jean-Marc Kabund-A-Kabund et ensuite mettez définitivement fin aux poursuites judiciaires à sa charge, car par son point de presse du 18 juillet 2022, notre Président National avait dénoncé des faits évidents devant vous permettre de l’approcher à priori comme un potentiel renseignant et non comme un infracteur hasardeux », explique la ligue.
A la fin, les jeunes de l’Ach ont promis d’utiliser tous les moyens légaux pour obtenir la libération du président de leur parti « arrêté injustement ».
Grâce Daro
Création d’une nouvelle classe politique congolaise , RDC : Patrick Onoya plaide pour la révision de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques
Patrick Onoya, chercheur et stratège en investissement, s’est entretenu avec les étudiants de l’Université de Kinshasa, samedi 24 juin 2023. «La création d’une nouvelle classe politique congolaise basée sur l’existence d’un contrat social», était le thème qui a réuni les différentes têtes en ce jour. Dans son exposé, le stratège Onoya est revenu sur la naissance et le mode de fonctionnement des partis politique en République démocratique du Congo et leur apport dans la gestion de la chose publique.
D’un simple constat, Patrick Onoya, ensemble avec ses interlocuteurs, ont conclu que le taux de la production politique en RDC est inférieur à la moyenne et à la base de plusieurs maux de la population. Les clivages sociopolitiques, le clientélisme et d’autres antivaleurs sont devenus monnaie courante dans la classe politique congolaise, ont-ils constaté. Ce qui, selon eux, joue en défaveur de la population lambda, et dont les intérêts tournent au profit des acteurs principaux directs.
En tant que scientifique, par ailleurs, Patrick Onoya a proposé quelques pistes de solution. Il s’agit de l’existence d’un contrat social entre dirigeants et dirigés et la révision de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques pour mieux structurer la classe politique enfin de qu’elle ait un épanouissement garantissant le bien-être de la population.
A l’avis du chercheur, il est très important qu’il ait plus d’exigence envers les acteurs politiques pour les obliger à pouvoir augmenter le niveau de prestation politique et, poursuit-il, cette augmentation pourrait passer par l’existence d’un contrat social entre dirigeants et dirigés, qui créerait en ce moment le devoir de redevabilité, mais aussi pour que le pouvoir puisse aller de l’avant pour ne pas abrutir la population.
Revoir la loi !
C’est ainsi qu’il suggère au Vice-premier ministre de l’intérieur « la révision de la loi n° 04/002 du 15 mars 2024 portant organisation et fonctionnement du parti politique, et de faire en sorte que l’épanouissement du parti politique à travers les différentes écoles du parti soit une obligation où il glisserait même des brigades des inspecteurs pour vérifier si réellement les partis jouent leur rôle d’épanouissement de leurs membres. Cela parce que nous sommes à la veille des élections, il est très important que la culture politique puisse évoluer, car cela est un gage de développement ».
Pour lui, au stade actuel, la classe politique congolaise a échoué simplement parce qu’elle n’a pas pu avoir la culture agricole et, ayant misé rien que dans la politique.
Fidel Songo
Me Dan Idima, Point focal des Congolais debout à Kikwit

Monsieur Mino Bopomi de Filimbi
*Les laïcs catholiques et protestants (Calcc et Milapro), en convenance avec les organisations et acteurs de la société civile et mouvements citoyens, dont la Lucha, Filimbi et Congolais débout, ont organisé du 23 au 24 juin dernier, dans la salle Henri-Léon du Centre d’Etudes pour l’Action Sociale, CEPAS en sigle, un séminaire sur les prochaines élections en République Démocratique du Congo. Il s’était agi, pour eux, de faire appel, primo : à la mobilisation de la population congolaise toute entière en vue d’une organisation apaisée, crédible, inclusive et transparente des élections de 2023 qui s’annoncent très prochaines ; deuxio : au pouvoir étatique et à la CENI pour que soit convoqué dans un délai très bref, un audit au vrai sens du terme du fichier électoral.
C’est ce qu’a confirmé Monsieur Mino Bopomi, durant sa brève interview. A l’en croire, la population congolaise doit s’approprier l’article 64, alinéa premier de la Constitution en vigueur pour ne pas laisser que le régime actuel organise des élections truquées.
‘’Tout congolais a le droit, pourquoi pas le devoir, de faire échec à quiconque ou à un groupe d’individus qui tenterai(en)t d’exercer le pouvoir en contradiction avec les attentes du peuple’’, a-t-il ‘’libellé’’ l’article sus-évoqué.
Même son de cloche de la part de Monsieur Jeef Pambi, président de Milapro, Ministère des laïcs protestants de la RDC qui, en plus, a manifesté sa colère contre le fait de constater au sein de la Société civile, une aile pour le pouvoir et une autre aile pour l’Opposition.
Le Comité laïc catholique de coordination, le Ministère des laïcs protestants de la RDC, les militants de la Lutte pour le changement ainsi que ceux de Filimbi, sans oublier ceux de Congolais débout, se déclarent neutres et disent non au glissement qu’ils voient se profiler à l’horizon.
Ils déplorent de manière absolue le climat sécuritaire actuel marqué par l’explosion de conflits violents à travers le pays, la prolifération de milices affiliées aux partis politiques dont les Forces du progrès, la Brigade spéciale de l’UDPS, l’occupation des localités par des armées étrangères et des groupes armés.
Me Dan Idima contre les élections pour des raisons de complaisance au respect du calendrier
Me Dan Idima, présent à ce séminaire, en sa qualité de point focal des Congolais debout au niveau de Kikwit et chargé de formation, a eu, durant son alerte aux autorités politico-administratives, en premier lieu déploré la façon cavalière et non respectueuse de la loi dont ont été désignés les membres tant de la CENI que ceux de la Cour constitutionnelle.
Comme tout congolais qui se respecte, Me Dan se dit préoccupé au plus haut point par la situation qui prévaut à l’heure actuelle en République Démocratique du Congo, notamment le processus électoral en cours qu’il dit entaché de plusieurs irrégularités.
‘’Ce fichier électoral n’a pas jusqu’ici fait l’objet d’un audit externe au sens propre du terme’’, reconfirmation du Maître qui veut que soit mis de la ‘’propreté’’ dans ce fichier. Ce disciple de Sindiki Dokolo s’inscrit, pendant ce temps, en faux contre la malice du régime en place qui tente d’organiser les élections pour de simples raisons de complaisance au respect du délai, en faisant fi de leur caractère apaisé, crédible, démocratique, inclusive et transparente.
‘’Le peuple ne veut plus revivre les répercussions des élections de 2006, 2011 et 2018’’, parole de colère de Maître Dan qui ajoute, poing sur la table : ‘’Il faut désigner des gens qui résulteront de la volonté populaire des congolais’’.
Les laïcs catholiques et protestants, de concert avec les organisations et acteurs de la Société civile et mouvements citoyens ont dit beaucoup d’autres choses à consulter dans leur déclaration générale qui suit la signature.
Saint-Germain Ebengo
La ligue des jeunes du Mouvement Lumumbiste Progressiste, MLP, de Franck Diongo, a tenu une conférence de presse, ce mercredi 21 juin 2023, pour condamner l’action portée contre leur président national. A cette occasion, le Secrétaire National en charge de la jeunesse du parti, M. Jean-Louis Esomba, a crevé l’abcès pour désapprouver ce qu’il estime anarchique et antinomique aux règles de la démocratie. Ainsi, il en a appelé à l’implication des organisations des droits de l’homme, la MONUSCO ainsi que les ambassadeurs des pays étrangers accrédités en RDC, pour retrouver Franck Diongo.
Selon lui, le régime actuel au pouvoir est à la base de l’enlèvement de leur président national, Franck Diongo. « Le régime en place a envoyé ses services policiers, militaires de la Garde Républicaine à la trousse de l’honorable Franck Diongo qu’ils ont filé au retour des funérailles de Feu Dr. Kabamba, membre de l’UDPS et de la famille présidentielle et procédé à son enlèvement dans une brutalité inouïe», a-t-il laissé entendre.
Selon lui, les membres de la famille biologique, politique ainsi que les avocats de Diongo ont entrepris plusieurs démarches dans le souci de le retrouver afin d’entrer en contact avec lui, mais ces démarches jusque-là se révèlent sans succès. Il estime que l’acte contre leur autorité morale viole les dispositions des articles 17, 18 et 19 de la constitution et des conventions internationales dûment ratifiées par la RD Congo sur les droits civils et politiques.
Il a été ahuri de remarquer que le même régime qui a autorisé le port d’arme à Franck Diongo, semble méconnaître cette autorisation, alors que selon lui, cela a été dûment signée par le régime au pouvoir.
Par ailleurs, il a souligné que toutes les allégations contre leur président national sont fausses, y compris le dossier Salomon Kalonda.
Pour conclure, Jean-Louis Esomba, Secrétaire national en charge de la jeunesse du MLP, a exigé la libération sans condition de son Président national.
Hénoc Akano
Le Mouvement Lumumbiste Progressiste, MLP, a tenu mercredi 21 juin 2023, une conférence de presse au cours de laquelle il a été question de fixer l’opinion sur ‘’l’enlèvement’’ de son Leader et Président National, Franck Diongo Shamba. Au cours de cet échange, le Comité Exécutif National du parti a exigé la libération ‘’sans condition’’ de son président arrêté depuis le mardi 20 juin 2023.
Dans sa déclaration, le MLP a fustigé et condamné ‘’avec la dernière énergie’’ ce comportement qu’il a qualifié ‘’ d’anachronique et antinomique’’ aux règles de la démocratie. Le comité du parti a tenu à préciser que ‘’l’enlèvement’’ de son leader n’a rien à voir avec le dossier Salomon Kalonda, conseiller de Moïse Katumbi, contrairement aux fausses allégations qui circulent dans certains médias et sur les réseaux sociaux. Selon Me John Omehata, l’un des avocats de Franck Diongo, le dossier auquel on veut mêler son client ne le concerne pas, ni de près ni de loin. Il explique que le code judiciaire militaire en vigueur depuis 2002 a déjà donné le mécanisme pour appeler une personne citée en justice.
«Pour entendre quelqu’un cité dans un procès, il faut une citation à témoin à charge ou à décharge. Donc, on ne peut pas arrêter une personne, si on ne lui a pas lancé une invitation au préalable. Cette allégation est un faux-fouillant. Donc, il n’a rien avoir avec le procès Salomon», a enrichi l’avocat.
En ce qui concerne l’arme trouvée dans la voiture du Député Honoraire, Maître John Omehata a laissé entendre que l’honorable FrancK Diongo est un légaliste. Donc, dit-il, il ne peut pas faire quoi que ce soit sans respecter la loi, d’autant plus que le port d’arme est obligatoire dans le pays à condition d’en demander l’autorisation. C’est ainsi qu’il a présenté, devant la presse, tous les documents qui attestent la demande d’autorisation de permis de port d’arme appartenant à son client.
Par ailleurs, le MLP s’est dit consterné par le mode opératoire des policiers et militaires de la Garde Républicaine, qui ont emmené à la découverte de l’arme. «Comment peut-on concevoir dans un Etat de droit que des hommes en arme se livrent à l’enlèvement d’un responsable, Député honoraire de surcroit, et à la perquisition de son véhicule en son absence, sans aucun document officiel, du reste assimilé à une résidence privée inviolable, et prétendre trouver l’arme sans témoin, ni lui opposer contradictoirement les éléments y recueillis», s’étonne le parti.
Enlèvement politique !
Paul René Lohata, Secrétaire Général du parti, accuse le régime en place d’avoir enlevé leur leader politique. Il pense que ce qui arrive est tout simplement un acharnement contre un opposant au régime et un candidat à la Présidentielle 2023.
D’après le Secrétaire Général, cet acharnement contre leur leader arrive parce que le parti a pris la décision de se retirer des relations qu’il tissait avec le Président de la République et de revenir dans l’opposition. A son avis, si le parti a décidé de cette séparation, c’était suite au constat fait selon lequel il y avait une certaine déviation dans le chef de l’actuel régime, «Car, il n’arrive pas à gérer conformément aux attentes de la population».
Par ailleurs, le MLP exige «La libération sans condition de son Président et rejette tout ce que les sbires imputeraient à son leader sans que ce dernier n’y soit personnellement associé ou représenté par l’un de ses Avocats ou tout au moins par ses gardes présents lors de son enlèvement ».
C’est ainsi qu’il a fait appel à la communauté internationale, la société civile, aux associations et les combattants du parti à s’impliquer pour trouver le lieu où est gardé ‘’clandestinement’’ l’Honorable FRANCK DIONGO, « à ce jour privé de tout contact, de la nourriture et de ses médicaments lui prescrits par son médecin traitant depuis sa dernière arrestation du régime passé», et demande à la population de rester vigilante et mobilisée pour «barrer la route à toute forme de dictature d’où qu’elle vienne».
Le parti a promis, enfin, d’utiliser des méthodes démocratiques, c’est-à-dire, la mobilisation, les marches, des sit-in afin d’obtenir la libération de leur leader.
Nelly Somba
A son retour du Niger, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a adressé un message fort au quatuor Fayulu-Katumbi-Matata et Sesanga, sur ce qui est de la prochaine présidentielle de décembre 2023. Augustin Kabuya a, d’un ton rassurant, indiqué qu’aucun des quatre, quelles que soient leurs stratégies, ne peut affronter Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat et ticket gagnant de l’Union sacrée aux prochaines joutes électorales et le battre.
A son avis, la mobilisation de son parti, l’UDPS et, même, celle de l’Union sacrée de la nation sur terrain autour des scrutins suffisent pour que le Président de la République soit à nouveau élu. Comme qui voulait dire que puisque ‘’l’opposition a passé son temps à boycotter le processus électoral avec des manifestations de travers’’, il lui est une tâche lourde de conquérir le terrain déjà entre les mains de l’USN et ses états-majors.
Il agence plus loin disant que même si l’on donnait la direction de la centrale électorale aux opposants, c’est toujours le candidat de l’Union sacrée qui va l’emporter avec une marge d’écart très remarquable.
«Aujourd’hui ils commencent à fuir les élections. Comme je l’ai toujours dit ; même si l’on nommait Fayulu lui-même comme président de la Commission électorale nationale indépendante et en même temps candidat président de la République, il aura du mal à prononcer un autre nom en dehors de celui de Félix Tshisekedi, puisque notre situation sur terrain démontre clairement aujourd’hui que Félix Tshisekedi va l’emporter avec 90% de voies. Pareil pour Katumbi. C’est pour cette raison qu’étant conscients de tout ceci, ils commencent à refuser d’aller aux élections», a mentionné Augustin Kabuya.
Aux militants et membres de l’UDPS, Augustin Kabuya demande d’intensifier des actions allant dans le sens de galvaniser la base à plus s’attacher au Chef de l’Etat, surtout pour lui accorder un deuxième mandat. Ne lâchez pas. Il faut des élections. Continuez de travailler sur terrain pour mobiliser la base afin qu’elle soit bien disposée», leur a-t-il demandé.
Pour rappel, Augustin Kabuya a tenu ses propos la nuit du lundi à mardi, à son retour de Niamey, la Capitale Nigérienne où il participait à un colloque, dans sa veste de premier vice-président de l’international socialiste pour la zone Afrique.
Fidel Songo
Le président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), Franck Diongo, défraie encore la chronique depuis son arrestation mardi 20 juin dernier au croisement des avenues Kabinda et des Huileries par des hommes armés en tenue civile. Franck Diongo assistait aux obsèques de l’ancien membre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Dr Kabamba, dont le corps était exposé à l’hôpital du cinquantenaire.
Le secrétaire général dudit parti, Paul-Réné Lohata Tambwe, a rappelé dans son communiqué que c’était la quatrième fois que le leader son parti était arrêté par le pouvoir de Tshisekedi et ceux qui l’ont précédé.
Le MLP a commencé par dénoncer les méthodes dictatoriales mobutistes et kabilistes, qui ont été condamnées par tous les Congolais avant d’ajouter que c’est de cette même manière décriée par les Congolais que le candidat Emmanuel Shadary a perdu la magistrature suprême.
Et de poursuivre qu’il est étonnant que de telles pratiques refassent surface pendant le régime du fils d’Etienne alors que les Congolais ne cessent de réclamer leur abandon. De plus, indique-t-il, il n’y a pas état de siège à Kinshasa pour justifier pareil cas d’utilisation de militaires dans des tâches administratives, politiques et judiciaires.
Le MLP exige la libération immédiate et sans condition de son président avant d’enchainer : «Nous suivrons de près l’évolution de cette situation et nous fournirons des mises à jour dès qu’elles seront disponibles ».
Et Lohata de renchérir que jusque-là, la cause de l’interpellation de Franck Diongo n’est pas encore connue. Le lieu de sa détention n’est pas encore relevé avant de dénoncer la «dictature qui s’installe au pays».
Par ailleurs, le MLP dénonce un "acharnement " contre Franck Diongo, un opposant au régime et de surcroit, candidat à prochaine présidentielle. Il invite les organisations de défense des droits humains de s'activer en vue de trouver le lieu de détention de son leader avant d’appeler à leur implication pour la libération de son président national.
Tandis que John Omehata, en qualité d’avocat de Franck Diongo, souligne que son client est victime d'un enlèvement pur et simple, avant d’insister qu’il est malade et n'a pas pris ses médicaments et sa nourriture depuis son enlèvement. Et John Omehata de déplorer les spéculations des réseaux sociaux en soulignant que « son client n'a jamais reçu une quelconque invitation ni citation à témoin ou renseignant dans une affaire», avant de révéler : « L'honorable Franck Diongo détient légalement une arme, revolver d'autodéfense, avec l'autorisation du ministre de l’Intérieur. Il a même les documents qui l'autorisent à porter cette arme et il a même payé des frais pour ça. Dire qu'il détient illégalement une arme, ça m'étonnerait».
Par ailleurs, il a fait remarquer que dans le dossier de Salomon Idi Kalonda, Franck Diongo n'a reçu aucune invitation à comparaître comme témoin à charge ou à décharge. Et de conclure : «Dans un État de droit, on respecte la procédure. Et, la procédure veut qu'il y ait une invitation. Donc l'arrêter dans ces conditions est un enlèvement pur et simple, puisque j'ai entrepris des démarches depuis hier pour savoir où il est. Personne n'accepte qu'il détient Franck Diongo ».
Emma Muntu
C’est à travers une lettre ouverte que le député national Ados Ndombasi Banikina s’est adressé à son Président du Parti, Martin Fayulu, lui demandant de revenir sur sa décision de ne plus prendre part au processus électoral dans les conditions actuelles ni des membres de son parti politique. A en croire l’élu de la circonscription de Funa, cette décision annoncée solennellement lors de la dernière conférence de presse du 19 juin courant, a provoqué de vives réactions au sein de la population congolaise qui s’est sentie abandonnée comme une pauvre orpheline à l’instar des habitants du Nord-Kivu et de l’Ituri qui comptaient sur Martin Fayulu pour restaurer la paix à l’Est de la RDC. «C’est pourquoi, je vous conjure d’écouter la voix du peuple et de revenir sur votre décision devant vos électeurs au meeting de ce dimanche 25 juin, afin de ne pas mettre en péril les efforts collectifs et le travail acharné abattu par les membres de LAMUKA en général et ceux de l’ECiDé, en particulier. De plus, votre retrait provisoire va désorienter des millions de congolais qui se sont enrôlés massivement sur votre invitation sans parler de nos différentes bases péniblement constituées », écrit-il. Ci-dessous, retrouvez l’intégralité de la lettre ouverte d’Ados Ndombasi adressée à Martin Fayulu.
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT ELU MARTIN FAYULU
Concerne : Requête en reconsidération de votre décision
Monsieur le Président élu,
J’ai résolu de vous adresser la présente correspondance dont l’objet est émargé en concerne.
En effet, votre décision annoncée solennellement lors de votre dernière conférence de presse du 19 juin courant, a provoqué de vives réactions au sein de la population congolaise qui s’est sentie abandonnée comme une pauvre orpheline à l’instar des habitants du Nord-Kivu et de l’Ituri qui comptaient sur vous pour restaurer la paix à l’Est de la RDC.
Sans contester la lucidité de votre démarche et la légitimité de vos exigences pour la tenue des élections libres, transparentes et apaisées, j’estime que votre retrait provisoire de ce processus électoral est de nature à ouvrir un vaste boulevard aux ennemis de la Nation qui n’ont pour seules valeurs que la corruption, la concussion, le népotisme, le clientélisme, l’impunité...
Par ailleurs, les premières réactions semblent indiquer que la majorité de congolais est déçue de cette décision qu’elle considère comme une passe en or à vos adversaires politiques qui ne juraient que par votre exclusion des élections pour avoir la voie libre. Car ils savent que personne ne pourra vous battre à ces élections.
A ce sujet, il est vrai que le pouvoir en place prépare une parodie électorale mais la vigilance et la détermination du peuple congolais triompheront de leurs manœuvres sordides. Face aux tentatives de fraude et d’usurpation de pouvoir, la meilleure réplique reste la vigilance et la résistance et non la capitulation.
De ce fait, Monsieur le Président élu, je considère cette sentence qui tombe à quelques jours du dépôt des candidatures comme un suicide collectif d’autant plus qu’elle énerve la résolution 24 du congrès de notre parti tenu à Kisangani dans la province de la Tshopo du 11 au 14 juillet 2022.
Aussi, serait-il salutaire pour la Nation que LAMUKA en tant que sentinelle du peuple poursuive son combat au sein des institutions afin d’empêcher les ennemis du peuple de tripatouiller la Constitution en allongeant le mandat du Président de la République de 5 à 7 ans.
C’est pourquoi, je vous conjure d’écouter la voix du peuple et de revenir sur votre décision devant vos électeurs au meeting de ce dimanche 25 juin, afin de ne pas mettre en péril les efforts collectifs et le travail acharné abattu par les membres de LAMUKA en général et ceux de l’ECiDé en particulier. De plus, votre retrait provisoire va désorienter des millions de congolais qui se sont enrôlés massivement sur votre invitation sans parler de nos différentes bases péniblement constituées.
Vous remerciant d’accéder à ma demande motivée par la volonté manifeste du peuple congolais, veuillez agréer, Monsieur le Président élu Martin Fayulu Madidi, l’expression de mes sentiments patriotiques.
Honorable Ados Ndombasi Banikina
Selon la Commission électorale nationale indépendante, les élections auront bel et bien lieu cette année à tous les niveaux. Déjà, les BRTC seront ouverts à partir de ce lundi 26 juin sur toute l’étendue de la République, après convocation de l’électorat ce dimanche. Toutes les formations politiques se préparent pour ces joutes électorales. C’est le cas, par exemple, de la Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO). Cette plateforme politique de l’opposition Républicaine est déjà dans la phase de la consolidation des candidatures.
En effet, si du coté du FCC de Joseph Kabila et Lamuka de Martin Fayulu il n’est pas question d’aller aux élections avec l’équipe Kadima à la tête de la CENI, la DYPRO, elle, confirme sa participation aux scrutins, et annonce d’aligner des candidats à tous les niveaux.
Cette plateforme envisage de dévoiler le nom de son ticket gagnant à l’élection présidentielle dans les jours qui viennent. «L’opposition Républicaine DYPRO révèlera le nom de son candidat Président de la République dans les tout prochains jours. La consolidation des listes de ses candidats députés nationaux et provinciaux sont en cours », a écrit Constant Mutamba, coordonnateur nationale de la plateforme.
Néanmoins, cette posture de l’opposition Républicaine, y compris celle adoptée par d’autres forces politiques de l’opposition, notamment Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, de vouloir aller aux urnes cette année, sans tenir compte des revendications formulées récemment pour exiger la ‘’recomposition’’ de la CENI et de la Cour Constitutionnelle, marque sans doute des fissures indéniables qui jouent en défaveur de l’opposition en général. Visiblement, les langages semblent diverger du côté des opposants, déjà, au niveau de la participation ou non auxdites joutes électorales, avant même qu’arrive le moment fatidique de la désignation d’un seul ticket gagnant de l’opposition.
A cette allure, l’étau ne fait que se resserrer du côté de l’opposition à l’avantage de l’Union sacrée, famille politique du Chef de l’Etat, qui visiblement ne ménage aucun effort pour réélire son candidat.
L’opposition, en général, a intérêt à adopter un seul langage pour espérer une quelconque victoire devant la grande marmite politique de l’Union sacrée de la nation.
Fidel Songo


