L’Alliance du Mouvement pour le Changement (AMC), dans une déclaration rendue publique par son Président National, Fabrice David Kolomata, entouré du comité exécutif national qui s’est réuni en session extraordinaire dans la ville cuprifère à Lubumbashi, a présenté officiellement Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo comme son candidat à l’élection présidentielle de 2023. A cette occasion, David Kolomata gratifie son Autorité Morale, Laurent Batumona d’un carton plein de 20 sur 20 aux législatives de 2023. L’AMC invite les Congolais à demeurer vigilants et unis comme un seul homme pour sauver notre patrie. Il a dénoncé avec la dernière énergie les actes barbares perpétrés par certains policiers instrumentalisés par les politiciens. Ci-après, en intégralité, la déclaration politique de l’AMC.
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*Les Forces politiques et sociales alliées à l’UDPS, FPAU en sigle, tiendront ce jeudi 20 avril 2023 une importante déclaration politique qui retrace leur position en profondeur face aux grands enjeux politiques de l’heure.
A l’issue d’une plénière qui s’est tenue, hier mardi 18 avril 2023 au siège de cette plateforme, les membres de la plénière ont réalisé un tour d’horizon sur l’actualité politique de l’heure.
Les enjeux politiques n’ont pas laissé les FPAU indifférentes, elles qui ne sont jamais couchées sur leurs lauriers.
Très vigilantes, elles ont évoqué différentes questions qui taraudent les esprits.
Les FPAU ont analysé un point sans état d’âme la question de l’agression de la RDC par le Rwanda à travers le M23.
La rencontre de Lubumbashi autour de Moïse Katumbi avec Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo, tous quatre candidats déclarés à la présidentielle de 2023, défraie encore la chronique. Dans l’opinion, il a été évoqué l’idée d’une candidature unique autour de ces présidentiables. Cette idée fait du chemin à l’Eglise catholique de Lubumbashi encline à Moïse Katumbi. Elle ne rate l’occasion de réaffirmer son soutien à l’ancien gouverneur du Katanga.
Fervent catholique, Katumbi ne cesse de fasciner ses pères spirituels. C’est l’archevêque de Lubumbashi, Mgr Fulgence Muteba qui aurait convaincu Joseph Kabila de faire le déplacement pour saluer Moïse Katumbi pour ainsi sceller la réconciliation entre Katangais. Ce fut dans le cadre du forum de réconciliation et de paix de tous les fils issus du Grand Katanga. Depuis, plus rien entre Joseph Kabila et Moïse Katumbi. Chacun est rentré vaquer à ses occupations comme si de rien n’était.
La rencontre de quatre présidentiables de l’opposition a été l’occasion pour l’archevêché de Lubumbashi de revenir au-devant de scène. Mgr Muteba a exhorté Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga à former une coalition unie et différente de toutes les autres coalitions préexistantes en RDC en sachant que celle-ci n’est pas la première. Le prélat catholique s’est exprimé en ces termes : « (…) Vous devez savoir que votre coalition aujourd’hui n’est pas la première à exister dans ce pays. Plusieurs coalitions du passé n’avaient pas tenues longtemps, allant à se séparer pour des intérêts personnels. Nous ne voulons pas que ces comportements empiriques soient vus au milieu de vous».
Le parti politique Alternative pour le Congo (AC-RDC), a organisé une matinée politique, le samedi 15 avril dernier, à la grande salle de l’hôtel Marie Atandjo situé dans la commune de N’djili. Face à cette première descente dans la partie Est de la capitale congolaise, Me Michel Omba, Président National de l’AC-RDC, a profité de cette occasion propice pour procéder à l’installation du bureau fédéral du district de la Tshangu. Ainsi, il a invité toute la population de la Tshangu d’adhérer massivement au sein du parti, en vue de permettre à cette famille politique de renforcer sa capacité, de s’armer électoralement, afin de rafler plusieurs sièges aux prochaines échéances électorales, constitutionnellement prévues en 2023.
Devant une foule immense de militantes et militants venus de tous les coins de la ville de Kinshasa, le numéro 1 de l’AC-RDC, Me Michel Omba a, dans son allocution, remercié avant tout les personnes qui se sont présentées et répondues positivement à son invitation, et enfin remercié le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, qui a favorisé l’enregistrement de l’AC-RDC dans la gibecière des partis politiques. En somme, sans perdre la moindre poussière de minute, le Président Michel Omba a procédé à la présentation de tous les membres du comité dirigeants de l’AC-RDC, qui reste piloté par lui-même, et ensuite, il a ouvert la porte à la plus grande cérémonie du jour, qui consistait à installer provisoirement le bureau fédéral du district de la Tshangu.
«Chers camarades, combattantes et combattants, heureux de la liberté de l’indépendance nationale, c’est avec plaisir que j’ai prend la parole du haut de cette tribune pour m’adresser à vous camarades de notre famille politique, et à travers vous, toute la population de la RDC, particulièrement aux Kinoises et Kinois mais aussi et surtout aux filles et fils de la Tshangu. En ce jour mémorable, je voudrais saisir cette opportunité pour dire merci à notre Dieu pour la grâce et la faveur qu’il nous donne pour être à la hauteur du lancement et d’installation de ce parti Alternative pour le Congo. Je profite aussi de cette occasion pour exprimer mes sentiments de gratitudes à l’endroit de Félix-Antoine Tshisekedi, Président de la république, * qui, à travers son Excellence M. le Vice Premier Ministre, Ministre de l’intérieur, a pu accepter de nous accorder notre enregistrement en tant que parti reconnu officiellement en RDC depuis le 15 février 2022 », déclare-t-il.
Il en ensuite rajouté : « J’ai les sentiments de joie et de satisfaction totale, parce que nous avions l’objectif de conquérir la Tshangu. Et ce, notre parti n’avait pas encore installé un comité ou une fédération au niveau de la Tshangu ainsi que dans les trois districts de la Ville de Kinshasa. Et là, vous venez de voir que nous avions même des difficultés de nous limiter à une fédération. On en a eu trois fédérations ici à Tshangu, nous étions obligé d’établir l’interfédéral d’abord pour la Tshangu ».
A l’en croire, la famille politique AC-RDC va connaitre sa toute première expérience en matière électorale à l’issue des prochaines échéances électorales, constitutionnellement prévues en 2023. De ce fait, il a signalé que l’AC-RDC va aligner les candidats à tous les niveaux, sauf la présidence qui nécessite une concertation avec son regroupement politique.
Il a aussi lancé un appel d’adhésion à toute la population de la Tshangu qui doit adhérer massivement au sien du parti, pour leur permettre de renforcer leur capacité, afin de rafler plusieurs sièges à aux législatives nationales ainsi que provinciales.
Il sied de signaler que l’alternative pour le Congo (AC-RDC), est un parti politique qui est fondé sur des valeurs chrétiennes de l’amour, la justice et le pardon, qui font de lui, un parti pacifique non armé. Par ailleurs, il vise le bien-être du peuple dans tous les secteurs de la vie nationale ; l’intégrité morale, l’une des valeurs fondamentales de la bonne gouvernance.
Ronsard Malumalu
La rencontre de 48 heures de l’opposition autour du chairman de l’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, s’est clôturée vendredi 14 avril dernier à Lubumbashi. Une déclaration commune a été lue à l’issue de ces travaux qui a réuni Moise Katumbi de l’Ensemble pour la République, Delly Sesanga de l’Envol, Martin Fayulu de l’Ecidé et Matata Ponyo du LGD.
Delly Sessanga qui a pris la parole pour la circonstance, a annoncé entre autres, la marche prévue le samedi 13 mai prochain à Kinshasa. A cet effet, il invite tous les Kinois à se joindre aux leaders politiques qui seront dans les rues de la capitale congolaise pour dire non au «torpillage» des lois de la République par le pouvoir en place.
Par ailleurs, il indique qu’il n’y a qu’une seule loi devant laquelle tout Congolais fléchit et cette loi devrait être protégée à l’heure actuelle au regard de toutes les «bavures» dont fait montre le régime Tshisekedi.
«Ce régime nous a appris à diriger le pays dans le mépris des lois, dans le mépris des procédures. (…) à la mesure de ce que la Constitution nous donne en son article 64 qui nous demande d’assurer l’intégrité territoriale de la République. Aujourd’hui, la Constitution et les lois de la République n’ont pas été respectées et c’est à ce titre que nous avons lancé l’appel de cette marche à laquelle nous invitons tous les congolais pour exiger le respect de leurs droits», a déclaré Delly Sesanga.
L'Udps parle d’un non-événement
Réagissant à l’annonce de cette marche, le secrétaire général de l’Udps, Augustin Kabuya, parle d’une initiative des leaders locaux en rappelant que " Nous sommes très contents quand ces gens-là existent. On n'est pas inquiet. Si je suis inquiet, ce que je remets en cause le combat de nos pères fondateurs du parti. Ce que nous demandons est qu'ils disent la vérité aux Congolais. Ils peuvent réfléchir et émettre leurs avis. C'est la démocratie. Nous ne pouvons pas les empêcher à émettre leurs avis sur certaines matières qui touchent à la République".
S'agissant de critiques émises par Fayulu, Katumbi, Matata, Sesanga sur la misère en RDC, Augustin Kabuya évoque plutôt la crise entre la Russie et l'Ukraine. Et aussi, la guerre dans l'Est de la RDC en soulignant : " Ce sont des gens qui fonctionnent sur base de leurs zones linguistiques. Parmi tous ces gens-là pour mobiliser ils doivent retourner à leurs provinces." Et de trancher : " Nous sommes préoccupés pour l'organisation des élections et eux, sont préoccupés à organiser les marches".
8 exigences issues de Lubumbashi
L’opposition politique à Lubumbashi a formulé 8 exigences à l’encontre du pouvoir. Il s’agit : de la nomination consensuelle des animateurs des organes de la CENI ; de la révision de la loi électorale; de la recomposition de la Cour Constitutionnelle; de la fin de l’instrumentation des institutions politiques et judiciaires contre les candidats à la présidence de la République; de la fin des arrestations arbitraires d’hommes politiques, journalistes et activistes de la société civile, en n’oubliant pas la libération de tous les prisonniers politiques; de la fin des tueries dans le Grand Kivu, la province d’Ituri, dans le Grand Katanga, dans le Grand Bandundu et à l’Est de Kinshasa; de la conduite d’un audit externe des opérations d’identification en vue de la production d’un fichier électoral intègre et respectant les réalités démographiques de chaque circonscription électorale et de la présence des observateurs nationaux et internationaux dans tout le processus électoral.
Dans une déclaration lue par Olivier Kamitatu, directeur de cabinet du leader d’Ensemble pour la République, ces leaders de l’opposition promettent de défendre la RDC contre la balkanisation conformément à l’article 64 de la constitution avant de préciser : «Au nom de la population congolaise meurtrie et face à des autorités congolaises qui s’enrichissent de manière scandaleuse, nous décidons d’unir nos idées et nos forces pour mener les actions communes en vue d’obtenir l’organisation des élections dans le délai constitutionnel, transparentes, impartiales, inclusives et apaisées».
Exhortation de Mgr Fulgance Muteba
L’archevêque de Lubumbashi, Mgr Fulgence Muteba a exhorté à cette occasion ces leaders de l’opposition à former une coalition unie et différente de toutes les autres coalitions préexistantes en RDC en sachant que celle-ci n’est pas la première.
Il l’a fait savoir lors de cette rencontre de l’opposition politique dans la ville de Lubumbashi en ces termes : « (…) Vous devez savoir que votre coalition aujourd’hui n’est pas la première à exister dans ce pays. Plusieurs coalitions du passé n’avaient pas tenues longtemps, allant à se séparer pour des intérêts personnels. Nous ne voulons pas que ces comportements empiriques soient vus au milieu de vous ».
Emma Muntu
Les quatre leaders candidats déclarés à la présidentielle 2023, en l’occurrence, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sessanga et Matata Ponyo se retrouvent à Lubumbashi autour du chairman d’Ensemble pour la République. A un peu près de huit mois des élections en République démocratique du Congo, tout est fait pour empêcher Félix Tshisekedi de revenir pour un deuxième quinquennat. Franck Diongo est également annoncé à cette rencontre. Tandis que Denis Mukwege qui était attendu, aurait décliné l’offre.
Dans l’entourage du Prix Nobel congolais, on évoque des préparatifs dans le cadre de l’arrivée du président de la Confédération helvétique à Bukavu en vue d’évaluer les besoins humanitaires de la population qui a fui les atrocités du M23.
Il est question pour ces leaders de l’opposition de faire aboutir des discussions politiques engagées depuis plusieurs mois à travers leurs états-majors respectifs. Ce, dans l’objectif de présenter un front uni face à l’Union sacrée.
Un communiqué commun devant engager ceux qui ont pris part à cette rencontre, devra sanctionner la fin de ces travaux. Tout tourne autour du choix d’une candidature unique. Selon certaines indiscrétions, il faut opérer le choix entre Moïse Katumbi et Martin Fayulu. Le premier s’est désolidarisé de Tshisekedi en quittant l’Union sacrée au moment où le second a eu maille à partir avec Adolphe Muzito dans le cadre de LAMUKA.
Difficile d’affirmer que ce bloc de l’opposition est une réponse à l’Union sacrée qui paraît plus structurée avec des leaders qui ont pignon sur rue. En outre, la plateforme de la majorité présidentielle s’est dotée d’une Charte devant régir ces sociétaires.
Opposition non-inclusive
Avec une présidentielle à un seul tour, l’opposition politique n’est nullement sortie de l’auberge. Le FCC proche de Kabila, quoi qu’affaibli après de nombreux départs dans ses rangs, a encore son mot à dire dans l’opposition. Ignorer Muzito par le temps qui court, relève d’une erreur assez grave de stratégie.
Le Nouvel élan de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito a démontré son ancrage sur le terrain en mobilisant des foules entières partout où il est passé. En plus, depuis le 11 avril dernier, il a repris le bâton de commandement de LAMUKA menaçant d’intenter une action judiciaire contre tout usurpateur ou imposteur. Une façon d’attirer l’attention de ceux qui se réunissent à Lubumbashi.
Pour le parti d’Adolphe Muzito, le présidium de LAMUKA est composé de deux partis politiques à savoir, l’ECIdé et le Nouvel élan. Agissant en solo avec la désignation du professeur Kalele, Fayulu a ainsi violé les dispositions de la convention de la plateforme LAMUKA. Pour le camp d’Adolphe Muzito, Martin et son parti politique ne font plus partie LAMUKA et ne peuvent donc plus l’engager avant d’ajouter que se réconcilier avec Martin Fayulu dans le cadre de la résistance, c’est une page tournée.
Les deux leaders de LAMUKA ne s’étaient pas mis d’accord dans le choix d’un candidat unique à la présidentielle avant que Fayulu reproche à Muzito de s’être rapproché de Tshisekedi alors que Muzito accuse Fayulu de rébellion et de traîner derrière lui la réputation d’usurpateur qui ne respecte pas ses engagements.
L’opposition reste divisée pour faire face à un Félix Tshisekedi rassuré du soutien des poids lourds comme Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et le FCC de l’Union sacrée avec les anciens du camp de Joseph Kabila.
Emma Muntu
*C’est une Interview pour fixer les esprits et remettre les clepsydres à l’heure.
A la pomme de discorde avec Fayulu, Adolphe Muzito pense que ‘’Lamuka appartient au peuple congolais pour se mobiliser, exiger de bonnes élections, le respect du délai constitutionnel, de manière à ce que ce qui s’est passé en 2018 ne se répète pas en 2023. Donc, un espace de résistance, ça ne doit pas appartenir à une personne’’. Adolphe Muzito, Leader de Nouvel Elan et, actuellement, Coordonnateur de la Coalition Lamuka, est plus que déterminé à aller jusqu’au bout de sa lutte. A une question d’actualité relevant, du reste, de sa propre position ainsi qu’à celle de ceux qui l’accompagnent face à la perspective des prochaines élections, telles que prévues, le 20 décembre 2023, il a réaffirmé qu’il n’abdiquerait pas à sa propre candidature à la Présidentielle. Tout comme, évoquant les chances de l’Union sacrée et, même, de ses compères de l’Opposition qui, hier comme demain, tentent de se regrouper, il relative tout, en disant que tous ceux-là, y compris l’actuel régime, ont créé de nouveaux pauvres en RD. Congo. D’où, ils doivent présenter leur bilan pour convaincre. Mais, quoi qu’il en soit, tant qu’au niveau de l’Opposition, par exemple, il n’y aura pas de programme commun sur la table, des alliances n’auraient aucun sens, ni la moindre chance de réussite. En plus, en ce qui concerne la Loi Tshiani, Adolphe Muzito appelle le Parlement à trancher. ‘’Que tous ceux qui sont contre ou pour puissent jouer au sein du Parlement qu’ils ont, eux-mêmes, accepté librement’’, lance-t-il.
A son avis, il est contre cette Loi Tshiani, car il la trouve inopportune. Mais, c’est au ‘’Parlement qu’il revient de trancher’’, insiste-t-il, dans cette même interview sur les antennes de Rfi. Décryptage.
INVITE AFRIQUE
Adolphe Muzito (RDC) : « Pas de ralliement au candidat Tshisekedi, mon parti et moi nous irons aux élections »
Au Congo Kinshasa, le torchon brûle dans l'opposition entre Martin Fayulu et Adolphe Muzito. Leur alliance dans la coalition Lamuka, c'est terminé. Et tous deux annoncent qu'ils vont se présenter à la présidentielle à un seul tour programmée le 20 décembre prochain. Mais que répond l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito à la rumeur propagée par les partisans de Martin Fayulu sur son éventuelle intention de rejoindre le camp du Président sortant, Félix Tshisekedi ? La réponse d’Adolphe Muzito…
RFI : Adolphe Muzito, depuis la présidentielle de 2018, vous étiez ensemble - Martin Fayulu et vous - au sein de la coalition d’opposition Lamuka. Aujourd’hui, c’est la rupture. Qu’est-ce qui vous sépare fondamentalement ?
Adolphe Muzito : Ce qui nous sépare fondamentalement, c’est que lui pense que Lamuka, c’est pour lui. Moi, je pense que Lamuka ce n’est pas pour moi, ce n’est pas pour lui ; Lamuka, c’est pour nos deux partis, c’est pour la population. C’est une plateforme de résistance et non pas une plateforme électorale. En tant que plateforme de résistance, Lamuka est à la disposition de la population pour se mobiliser, exiger de bonnes élections, le respect du délai constitutionnel, de manière à que ce qu’il s’est passé en 2018 ne se répète pas en 2023. Donc, un espace de résistance, ça ne doit pas appartenir à une personne.
Est-ce qu’au fond, ce divorce, entre Martin Fayulu et vous, n’est pas naturel puisque vous êtes tous les deux candidats à la présidentielle de décembre prochain ? Il est bien normal que chacun vole de ses propres ailes ?
Oui, c’est tout à fait normal. Mais, à partir de ce moment-là, monsieur Martin Fayulu pouvait prendre l’initiative de quitter Lamuka ou d’organiser la séparation à l’amiable. Malheureusement, il a utilisé le mensonge pour m’exclure unilatéralement et frauduleusement et passer le flambeau de Lamuka, alors que c’était le tour de mon parti, à quelqu’un d’autre.
Les partisans de Martin Fayulu vous soupçonnent de ne pas être un véritable opposant et de préparer un rapprochement avec le camp du président Tshisekedi…
Ça, c’est du fétichisme. Ils ne peuvent pas, sur leurs propres inventions, sur la base d’un tel mensonge, m’exclure de Lamuka. Ça n’est pas vrai puisque nous aussi nous pensons qu’ils flirtent avec monsieur Kabila. Et d’ailleurs, pour moi ce n’est que de la supposition, mais pour lui [monsieur Fayulu], il a fait une alliance avec monsieur Kabila. Il a fait une alliance avec un proche de Kabila, Monsieur Matata, avec qui ils organisaient la marche, il y a deux ou trois semaines.
Pourriez-vous, éventuellement, renoncer à votre candidature ?
Je ne renoncerai jamais à ma candidature. Mon parti et moi, nous irons aux élections à tous les niveaux.
Pas de ralliement au candidat Tshisekedi ?
Pas de ralliement au candidat Tshisekedi.
Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo, vous-même… les candidatures se multiplient dans l’opposition. Est-ce que vous n’êtes pas en train de vous fragiliser face à l’Union sacrée, le camp du président sortant Félix Tshisekedi ?
La fragilisation ne viendrait pas de ce que les candidatures soient éclatées au niveau de l’opposition, elle vient du fait que l’opposition jusqu’ici n’a pas un programme, il n’y a pas de projet politique sur la table. Moi, je m’apprête à présenter mon offre politique et je m’attends à ce qu’il y ait un débat, et sur fond de débat, on peut faire des alliances en portant des projets, des visions, des solutions. Il faut une politique de grands travaux, il faut doubler ou tripler en dix ans la production nationale pour sortir les Congolais du seuil de pauvreté. Pour ce faire, il faut de grands travaux, il faut une planification.
Dans une élection à un seul tour, comme aujourd’hui au Congo, plus il y a de candidats de l’opposition, plus cela fait le jeu du pouvoir, c’est mathématique…
Le pouvoir est très faible. Regardez un peu la coalition, la charte des forces de l’Union sacrée, qu’est-ce que représentent les trois, ou quatre, ou cinq leaders politiques ? Ils représentent plus ou moins 25% de l’électorat. Si monsieur Tshisekedi pense qu’avec cette coalition il peut gagner, je crois qu’il devrait réfléchir à deux fois. Et peut-être qu’il va recourir lui aussi, comme monsieur Kabila, à la fraude. Mais, quand vous recourez à la fraude, un bien mal acquis ne vous profite pas parce qu’in fine, on va vous lâcher, comme ils ont lâché Kabila.
Vous dites que le pouvoir est très faible, mais l’Union sacrée vient tout de même de recevoir le renfort de deux poids lourds de la politique congolaise, Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe…
Mais, la question est de savoir quel programme ils vont présenter au peuple. Assis sur quel bilan ? Et moi, je dis que ces poids lourds - je ne sais même pas si vous parlez de poids lourds physiquement ou de poids lourds politiquement – moi, je m’attends à ce qu’ils présentent d’abord leur bilan. Actuellement, il y a de la surchauffe. Le dollar est en train de monter, le pouvoir d’achat de la population est en baisse avec l’érosion du franc congolais dans le pays.
Oui, mais tout de même, Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe ont des militants, ils ont des partisans, et tous ceux-là vont voter Tshisekedi, le 20 décembre prochain…
Oui, mais des militants à qui ils doivent présenter le bilan. Tshisekedi a promis de réduire la pauvreté, je voudrais bien qu’aujourd’hui il présente son bilan, le nombre d’emplois qu’il a créés. Moi, je considère que lui, comme Kabila d’ailleurs, ont créé de nouveaux pauvres.
A l’occasion des fêtes de Pâques, le Cardinal archevêque monseigneur Ambongo a mis en garde les Congolais contre le projet de loi Tshiani sur la congolité, qui vise à écarter de la présidentielle tout candidat qui ne serait pas de mère et de père congolais. Tout le monde pense évidemment à Moïse Katumbi. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je considère que M. Katumbi a soutenu ces institutions, qu’il reconnaît ce Parlement illégitime, il y siège à travers son parti. Eh bien, qu’ils aillent jusqu’au bout de la logique, c’est-à-dire que la loi passe si la majorité est pour la loi, et qu’elle ne passe pas si la majorité est contre la loi.
Et vous-même, quelle est votre position personnelle sur ce projet de loi ?
Je suis contre ce projet de loi, je voterais contre si j’étais dans ce parlement illégitime et parce que je trouve que le moment n’est pas opportun. Je demande à M. Katumbi et aux autres qui sont contre cette loi, de jouer dans le Parlement, par respect envers les institutions qu’ils ont acceptées, pour que le Parlement tranche.
Propos recueillis par Rfi
Le Parti lumumbiste unifié (Palu) rallume le feu du soutien au Président de la République dans le territoire de Masimanimba. C’est par le secrétaire général adjoint de ce parti, Didier Mazenga Mukanzu, qui a choisi ce territoire de la province du Kwilu pour réaffirmer à cette population, que le Kwilu est présent dans ce gouvernement Sama II pour défendre ses intérêts. C’était une véritable démonstration de force en ce samedi 8 avril au stade « Kisalu na ntwalakutuba na nima », à Masimanimba.
C’est sous ce soleil de plomb que ce nouveau ministre du Tourisme a bravé les intempéries de cette journée accompagnée de son épouse, madame Richesse Mukanzu, du directeur général du gouvernement congolais à la Francophonie, Me Prince Kangila…
C’est après plusieurs heures de route sur la Nationale numéro1 qu’il a été accueilli à la barrière de Masamuna par une foule qui dévalait de partout les montagnes avec les drapeaux de l’Union Sacrée, en l’occurrence le PALU, l’UDPS, le CRD, le CNC… et plusieurs membres de la société civile.
Didier Mazenga et sa délégation ont dû s’imposer une marche à pied au rythme de cette population qui scandait des slogans à l’honneur de leurs hôtes, rameaux en mains et exprimant sa joie aux pas de danse. Le ministre dilué dans la foulé, est arrivé dans cette ambiance de fête à sa résidence de Masamuna.
Reconduit pour la 3èmefois au gouvernement
Le message de ce fils du terroir était axé sur quatre points à savoir, le remerciement au Chef de l’État pour sa reconduction au gouvernement pour la 3ème fois successive aux ministères des Transports, de l’Intégration régionale et francophonie et actuellement au Tourisme. A cette occasion, il a réaffirmé sa loyauté vis-à-vis du Président de la République et à son parti politique le PALU.
Didier Mazenga a demandé, par ailleurs, à la population de se désolidariser de l’insidieuse initiative, des mensonges actuellement utilisés par quelques politiques, originaires de Masi en mal de positionnement. Ce, avant d’inviter les habitants du Kwilu en général et de Masi en particulier, à cimenter l’unité et bannir tout débat clivant en cette période préélectorale.
Il a, en outre, invité ardemment les siens à faire confiance au Président de la République, Félix Tshisekedi et tout faire pour lui accorder un second mandat par les urnes en 2023.
«L’Homme a profité de cette occasion pour donner des explications claires à la base du Kwilu sur la nécessité et les contours positifs ayant émaillé la récente signature du PALU dans la charte de l’Union sacrée de la Nation. Il a fait savoir qu’il était mandaté par le Palu, via le Secrétaire général chef du parti, Willy Makiashi, pour apposer sa signature dans cette charte, le jeudi 06 avril 2023. La foule a manifesté sa joie par des acclamations frénétiques après avoir écouté son sermon très clair», rapporte la cellule de communication du ministère du Tourisme.
Pour Didier Mazenga, l’action précède tout. Il a envisagé, à cet effet, des solutions idoines et compatibles, dans un bref délai.
Emma Muntu
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’homme, VSV en abrégé, juge inopportune la loi Tshiani, déjà alignée parmi les matières à traiter au niveau de l’Assemblée nationale au cours de cette session de mars. Dans une déclaration publiée mercredi 5 avril 2023, cette structure de défense des droits humains a laissé entendre que dans le contexte d’insécurité actuel dans l’Est, l’examen et l’adoption d’une telle proposition de loi risqueraient de porter un coup dur à la cohésion et à l’unité nationale dont le pays a pourtant grandement besoin.
La VSV soutient que l’heure est à la consolidation des acquis de l’alternance politique en RD Congo en prélude des élections voulues libres, transparentes, inclusives et apaisées en décembre.
C’est dans ce contexte qu’elle a appelé tous les parlementaires à la vigilance et à la sagesse pour rejeter cette proposition de loi afin d’éviter des tensions politiques susceptibles d’occasionner des violations des droits humains. Selon elle, le rejet de cette proposition de loi controversée va permettre à chaque congolaise et à chaque congolais qui en a le profil de se présenter librement à l’élection de son choix y compris à la présidentielle.
La VSV demande au président de la République, en sa qualité de garant de la nation et de l’unité nationale de toujours attirer l’attention des membres de l’Union Sacrée pour que ces derniers évitent d’apporter leur soutien à toute loi discriminatoire susceptible de fragiliser son pouvoir, l’unité et la cohésion nationale.
A la population congolaise, la VSV recommande de demeurer vigilante et de privilégier la cohésion et l’unité nationale afin de ne pas tomber dans les actes d’intolérance politique susceptibles de favoriser l’insécurité et la déstabilisation du pays.
Signalons que ce n’est pas la première fois que la Voix des sans Voix se dit contre la proposition de ladite loi. Déjà en juillet 2021, elle s’était insurgée contre cette loi dont l’initiateur et l’endosseur mettent l’accent sur le verrouillage de certains postes régaliens.
Certes, verrouiller peut paraître une bonne chose pour bon nombre de congolais, a-t-elle affirmé. Mais, pour elle, cela doit se faire dans un contexte de paix, de stabilité et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national avec l’éradication de tous les groupes armés et autres milices dont les bakata katanga.
Nelly Somba
Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 avril 2023 dernier, le Président de la République, Chef de l'État, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait reçu les quatre Fondateurs Historiques de l'UDPS en sa résidence de la Cité de l'Union Africaine à Kinshasa/Ngaliema.
Cet événement attendu depuis quatre ans n'est pas passé inaperçu pour le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/ TSHISEKEDI. Cette structure autonome d'appui du Parti vient de réagir par un communiqué de presse dont la teneur suit.
Communiqué de presse
Le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI a appris, avec extrême satisfaction, la réception par le Président de la République, Chef de l'État, Haute Autorité Politique de Référence du Parti et Co-Fondateur de l'UDPS, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de quatre Fondateurs Historiques de l'UDPS dans la nuit pascale du 08 au 09 Avril 2023.
Le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI a une grande joie d'exprimer toute sa reconnaissance à la Haute Autorité Politique de Référence et Lui présente ses profonds remerciements pour avoir honoré, à leur juste valeur, ces dignes fils de la République Démocratique du Congo qui ont sacrifié les meilleures années de leur VIE au combat politique pour l'avènement d'un État de droit et l'instauration de la démocratie dans notre pays en terrassant l'une des dictatures les plus avilissantes et chosifiantes que l'humanité ait connue.
Par la même occasion, le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI salue, avec exaltation, la bravoure, l'opiniâtreté, la conviction et l'engagement sans faille pour un idéal que ni les privations, ni les persécutions, ni les tortures, ni les emprisonnements ni encore moins les relégations n'ont arrêté.
L'UDPS ayant perdu de sa vitalité et de sa combativité légendaire, le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI remercie vivement les quatre Fondateurs Historiques encore en vie, à savoir les Honorables Charles Dia Onken-a-Mbel, Paul-Gabriel Kapita Shabangi, Protais Lumbu Maloba Ndiba et François Lusanga Ngiele, d'avoir accepté, avec enthousiasme, de travailler à la revitalisation et à la renaissance de cette machine politique qu'est l'UDPS pour la mise en application de son Projet de société faisant du PEUPLE CONGOLAIS l'acteur et le moteur de réalisation de son propre bien-être, et de la République Démocratique du Congo la rampe de lancement de l'envol de l'Afrique.
Fait à Kinshasa, le 13 Avril 2023.
POUR LE COLLECTIF DES CADRES ET MEMBRES DE L'UDPS/TSHISEKEDI
Felly Fwamba Mubalamate
Coordonnateur National
Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi
Président du Conseil des Sages