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Les Etats-Unis en voie de congolisation

(Par le Prof.  Patience Kabamba)

Cette année, j’ai eu le privilège de passer une moitié de l’année aux États-Unis et l’autre moitié à Kinshasa. Après vingt ans de vie en Amérique et les trois dernières années à Kinshasa, où j’ai publié un livre sur le Congo intitulé Comment en finir avec la crise multiforme en République démocratique du Congo, chez L’Harmattan, je voudrai dans ce MDW esquisser des observations sur les États-Unis et la direction politique que prend ce pays, selon mes observations. Je voudrai commencer cette analyse en racontant une histoire de Madame Tolsi Gabbard, une politicienne américaine qui fut déployée comme soldate en Irak.

Elle a été représentante du Second district d’Hawaii de 2013 à 2021. Elle est la première Américaine de Samoa à siéger à la Chambre des Représentants. Elle fut candidate aux primaires démocrates de 2020. Et pendant un débat, elle lança une critique très articulée contre une autre candidate au nom de Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente et candidate à la présidentielle de 2024. Mrs Galbbard reprochait à la vice-présidente Harris qu’alors qu’elle avait la possibilité de faire la différence lorsqu’elle fut procureure de la Californie, elle avait plutôt laissé les prisonniers noirs qui avaient déjà purgé leurs peines rester en prison pour être utilisés comme employés bénévoles par le système pénitentiaire. Elle avait reproché à Madame Harris de n’avoir aucune personnalité, de n’avoir montré aucun leadership quand elle était procureure de la Californie. Plus récemment, lors d’un commentaire à la télévision nationale, elle a conclu qu’une future administration Harris serait un jouet entre les mains du complexe militaro-industriel qui va continuer la guerre en Ukraine parce qu’ils y engrangent beaucoup de profits. En effet, plus ou moins 80 % de l’argent des contribuables américains destiné à l’Ukraine resterait aux USA pour l’achat d'armes. Pour avoir dit ce qu’elle a dit, Tultsi Gabbard se retrouve sur la liste des terroristes domestiques. Elle est soumise à une surveillance draconienne à chaque fois qu’elle voyage. Trois « air marchals » (gardes voyageant incognito) lui ont été assignés à chaque fois qu’elle prend un vol. La militarisation de la politique américaine n’est pas sans rappeler le sort des opposants politiques congolais. Les exemples des arrestations de Jean-Marc Kabund et des journalistes me viennent à l’esprit. 

Les journalistes américains se sont transformés en activistes politiques ; la grande majorité des chaines de télévision et des journaux se rangent derrière le Parti Démocrate. En lieu et place de donner des nouvelles, les journalistes s’adonnent à cœur joie à critiquer le Parti Républicain et son candidat aux présidentielles, Donald Trump. Les mêmes médias ont couvert pendant plusieurs années l’état cognitif défaillant du président Biden. En se révélant au grand jour lors du débat présidental, les médias ont incidemment insinué que le pays n’était pas dirigé par Biden étant donné l’état de santé de ce dernier. Et on a le droit de se demander qui dirige les USA aujourd’hui. En effet, le débat présidentiel avait démontré que le Président Biden ne dirigeait pas le pays. Les médias sont devenus des alliés du Parti Démocrate, exactement comme en R.D. Congo où la chaine de Radio et  Télévision Nationale (RTNC) est devenue l’organe de propagande du parti au pouvoir. A la télévision nationale congolaise, tout est fait pour présenter le gouvernement sous un beau jour. 

Enfin, le FBI, le très puissant Bureau fédéral d’investigation, est aussi devenu complice d’un parti politique. Le FBI a participé à la suppression sur Twitter des messages des membres du Parti Républicain.  Tweeter, avant son acquisition par Elon Musk, avait reçu des injonctions du FBI pour systématiquement élaguer les messages du Parti Républicain. Le message le plus emblématique est celui de l’ordinateur de Hunter Biden, le fils du Président, qui aurait abandonné son ordinateur chez un réparateur. Ce dernier, après avoir copié le disque dur, l’a remis au FBI. Le FBI a informé Twitter et Facebook de faire attention aux fausses informations en provenance de la Russie. En fait, le FBI avait récupéré le laptop du fils du Président Biden et avait pris connaissance du contenu et a préventivement ordonné aux médias de ne pas relayer cette information. Le FBI a participé à la propagation de mensonges en faveur d’un parti politique. Plus récemment, lors de l’assassinat manqué de Trump, le même FBI a reconnu des failles et de la négligence à protéger un candidat qu’il ne porte pas. Le FBI serait passé, comme le dit si bien Michael Waller, des héros de la Guerre froide aux vilains de l’État profond d’aujourd’hui (Cf. Waller’s Big Intel). L’État profond est l’ensemble des fonctionnaires non-élus, pour la plupart des Démocrates, qui finissent par prendre des décisions importantes sur les affaires de l’État. Au Congo, nous nous rappelons le nom de maman Marthe, la mère du président, qui décide parfois des postes à donner à tel ou à tel autre. 

Aujourd'hui, en Amérique, le FBI, les médias et le Parti démocrate sont de mèche pour déterminer les élections présidentielles, décider de la poursuite de la guerre en Ukraine pour que le complexe militaro-industriel engrange des bénéfices pécuniaires. Il y a des compagnies américaines qui se positionnent déjà pour la reconstruction de l'Ukraine, à l’exemple de BlackRock, et qui auraient tout intérêt à ce que la guerre puisse se poursuivre pour engranger le plus d’argent possible dans la reconstruction. La guerre sur les champs de bataille est évidemment la continuité de la production dans les usines ou dans la reconstruction. Au Congo, on confie à des compagnies amies d’énormes sommes d’argent pour des projets de l’État, qui, malheureusement, ne sont jamais achevés. Il est devenu courant au Congo que, sans passer par des appels d’offre, on passe les marchés de gré à gré ou mieux d’amis à amis. Le pouvoir utilise les moyens de l’État pour enrichir ses amis. On nomme ambassadeur une personne qui a soutenu financièrement la candidature du Chef. On nomme ministre des Affaires étrangères une personne qui a réuni 51 signatures des anciens directeurs de la CIA pour dire que ce qui se trouvait dans le laptop de Hunter Biden était de provenance russe. Au Congo comme aux USA, les choses se passent de la même manière.

Normalement, en pareil cas, les universités s’impliqueraient pour théoriser la situation et présenter aux hommes d’action, comme le disait Max Weber, les propositions pour sortir des moments difficiles. Malheureusement, au Congo comme en Amérique, les universités ont pris fait et cause pour le pourvoir. Aux USA, les professeurs d’université sont disproportionnellement de gauche et votent pour le Parti Démocrate. Certaines universités vont encore plus loin dans leur lien avec le Parti Démocrate. La faculté de Droit de l’université Georgetown dirige une équipe bien sélectionnée de personnes, qui sont pratiquement toutes de la gauche, pour assurer une transition paisible ‒ ce qui est un euphémisme pour dire autrement ce que Nancy Pelosi, l’ancienne présidente du Parlement, a dit en public : « Trump shouldn’t be near the White House », i.e. « Il ne faut pas que Trump soit proche de la Maison Blanche. » On comprend facilement que l’université, avec cette équipe d’une transition respectueuse composée pour la plus grande partie de personnes de la gauche, fera la police pour bloquer une transition si jamais Trump gagnait les élections. De plus, on sait que la Chine s’inquiète beaucoup du retour de Trump au pouvoir, car avec Biden, elle a pu avancer facilement ses pions aux USA ; elle a fait circuler un ballon sur le sol américain, elle a fait du business avec la famille présidentielle, etc. La Chine aurait remis près de 30 millions de dollars à la faculté de Droit de Georgetown University. On comprend que cette équipe de transition, quand bien même elle émanerait d’une université, sera difficilement neutre.

En conclusion : nous avons une alliance des médias, du Parti démocrate, du FBI, de Hollywood et des universitaires pour s’assurer que madame Kamala Harris, qui selon les mêmes médias était une candidate faible avant son élévation pour remplacer Biden, puisse gagner les élections. Nous sommes loin des Bill Clinton et Barak Obama, candidats et présidents démocrates extrêmement intelligents et capables de formuler de manière articulée des politiques gouvernementales claires. Aujourd’hui, on a des candidatures de gauche très moyennes et qu’il faut garder le plus longtemps possible loin de toute exposition intellectuelle et publique. Biden était dans sa cave pendant toute la campagne à cause de la COVID-19 et Kamala Harris est protégée contre toute interview qui l’éloignerait du téléprompteur ; une pratique qui paye sans doute, pourquoi pas. Au Congo, nous n’avons jamais eu un président qui a suivi une éducation formelle, à l’exception de Joseph Kasa-Vubu. Comme me disait un collègue après plusieurs visites en Afrique du Sud, «l’Afrique du Sud ressemble plus à l’Afrique qu’à l’Europe», je dirai que l’Amérique et le Congo ne présentent pas beaucoup de différences sur le plan politique et social.

Les Etats-Unis en voie de congolisation
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Jean Pierre Kambila Kankwende : ‘’L’intelligence stratégique oblige la RDC à s'intéresser sérieusement à tout ce qui se trame à Kigali ou Kampala’’

Message à la nation

Chers compatriotes, 

Une nouvelle  a attiré l'attention des Congolais conscients cette semaine.

Le Rwanda a signé  des accords avec certains pays occidentaux afin de se doter de l'énergie nucléaire. 

Je n'ignore pas que nous avons un centre nucléaire à Kinshasa depuis des années.  Je m'interroge seulement sur son état actuel et sur ce qu'on y fait, au moment où un voisin agressif s'intéresse ouvertement à une technologie dont chacun connaît les implications. 

Pour parler clairement, mon interrogation concerne essentiellement ce que ce voisin agressif à notre égard depuis 30 ans pourrait faire de cette technologie. 

L'intelligence stratégique oblige la RDC à s'intéresser sérieusement à tout ce qui se trame à Kigali ou Kampala.  Ces trois dernières décennies nous ont démontré jusqu'où pouvaient aller Kagame et son compère Museveni. 

Aujourd'hui, toutes les technologies, même les plus sophistiqués, sont accessibles aux élites déterminées qui souhaitent amener leur pays à la puissance. 

Prenons garde à ce que ses voisins diaboliques ne nous distencient pas du point de vue de l'armement. Ouvrons nos yeux...nous devons nous défendre.

Merci.

Jean Pierre Kambila Kankwende

Patriote congolais

Jean Pierre Kambila Kankwende : ‘’L’intelligence stratégique oblige la RDC à s'intéresser sérieusement à tout ce qui se trame à Kigali ou Kampala’’
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RDC : Moïse Moni Della salue la  libération de plusieurs prisonniers à Makala, N’dolo et consorts

En tant qu'ancien pensionnaire de la prison centrale de Makala et de plusieurs autres lieux de détentions (Sarm, casier judiciaire, parquet de la Gombe, camp Kokolo, N’dolo, camp Tshatshi, AND, Mwene-Ditu, DGM, UPKIN ...) à l'époque du régime de Mobutu, de Kabila père et fils, je salue le vent de libération qui souffle dans ces mouroirs actuellement.  Surtout à la prison centrale de Makala où j'apprends qu'il y a eu plusieurs prisonniers libérés sur instruction du magistrat suprême, exécuté par l'actuel ministre de la  justice. Il semble que le ministre a même déclaré qu'actuellement les prisonniers mangent trois fois par jour, ce dont je doute. 

A «La République de Makala, une prison au service d'un pouvoir», titre de mon prochain livre, si l'amélioration des conditions carcérale des prisonniers est une réalité, il y a de quoi à le féliciter et je ne serai pas étonné de voir les gens souhaiter être à Makala qu’à l’air libre. Question de manger trois fois par jour, comme claironne le ministre d'Etat chargé de la Justice. Mon souhait le plus ardent est que dans cette vague de libérations, Mike Mukebayi et Jean Marc Kabund à Kabund puissent être du lot. 

J'en profite pour féliciter les journalistes, les hommes politiques, les activistes des droits humains, les mouvements citoyens et toutes les organisations de défense des droits de l'homme nationales et internationales qui ont beaucoup lutté pour l'amélioration des conditions carcérales en mettant surtout l'accent sur la surpopulation.

Moïse Moni Della 

Ancien prisonnier politique et président de la LIDEP (Ligue internationale de défense des prisonniers)

RDC : Moïse Moni Della salue la  libération de plusieurs prisonniers à Makala, N’dolo et consorts
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 Page d'Histoire, « Jubilé d'argent de la libération de Sa Majesté, le Prophète Mukungubila Mutombo Joseph, au cachot de GLM, le 16 août ! »

(Par Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephté, Activiste, Penseur et Notable de Madimba)

Il y a 25 ans, jour pour jour, qu'intervenait la libération de sa Majesté le Prophète de l'Éternel Joseph Mukungubila à GLM.

Le modeste récit que nous faisons ici, nous osons le croire, aidera le peuple congolais à saisir la portée des souffrances endurées par Sa Majesté le Prophète Joseph Mukungubila dans sa lutte pour la libération de son Pays de cette occupation rwandaise nous imposée injustement et qui a déjà fait plus de 12 millions de morts des Congolais !

Arrêté le 7 mars 1999 à ANKORO, alors qu'il venait de quitter sa cité natale, en fuyant les criminels de RCD-GOMA et les rwandais qui venaient de piller tous ses biens dans ladite Cité, il sera relégué le 9 mars à MANONO où Il sera torturé, frappé, brimé, bastonné, brûlé avec des sachets, mis en commande (ligoté pieds et mains) depuis des jours, blessé même par une flèche empoisonnée , avant d'être transféré le 20 mars à Kinshasa, après une escale à la base de KAMINA, Sa Majesté le Prophète Joseph MUKUNGUBILA va être incarcéré à l’immeuble de Groupe Litho Moboti (GLM, l’ancien chacot du régime de Mzee Laurent Kabila Makolo ) à Gombe avec l’un de ses codétenus, qui est actuellement sénateur et ministre honoraire des affaires étrangères, Christophe Lutundula.

Pour quels griefs, Sa Majesté le Prophète Joseph Mukungubila  fut-Il appréhendé ?

Mis aux arrêts à ANKORO pour être relégué à MANONO, il sera condamné à mort par le général MUKALAY NTAMBO KIBANDA, ex-tigre de la gendarmerie katangaise; actuellement Commandant base logistique à Kinshasa.

Le Prophète était arrêté à cause de ses deux lettres ouvertes écrites en 1996 dans lesquelles Il dénonçait l’agression et l'invasion rwandaises que les ignorants pensaient être la libération du Zaïre des griffes du Maréchal Léopard; dont la fameuse "Méprise trop dangereuse" que vous pouvez toujours trouver dans son site: ministère de la restauration à partir de l'Afrique noire ou mukungubila.com . 

Sauvé de justesse par Dieudonné Kabwa, commandant FAP à l'époque, le petit-frère de Mzee Laurent KABILA, qui était arrivé devant le bureau de la cité de Manono où le peloton attendait l’ordre du général MUKALAY pour exécuter Mukungubila  et ses 7 compagnons de souffrance.

Ce sont les ennemis de Mzee Laurent-Désiré KABILA qui voulaient sa mort pour le simple fait que le Prophète Joseph Mukungubila  avait soutenu les Forces Armées Congolaises (FAC) de FSIR contre les RCD-GOMA.

Faute des preuves, Jeannot BEMBA (le père du VPM, ministre des transports Jean-Pierre Bemba), ministre de l’économie à l’époque était personnellement intervenu devant Mzee LD-KABILA pour lui remettre les deux fameuses lettres ouvertes qu’il avait écrites au gouvernement et au peuple zaïrois à propos de l’invasion rwandaise, dont particulièrement la dernière intitulée « MEPRISE TROP DANGEREUSE », mettant en garde les Congolais contre l’invasion rwandaise.

En tant que ministre de la justice de Laurent-Désiré Kabila, le défunt M.  Mwenze Kongolo avait pu ignorer que Joseph Mukungubila  avait été arrêté en 1999 au motif fallacieux. Il sera contacté pour rétablir le droit et faire libérer le Prophète qui était innocent de toutes accusations, mais Mwenze Kongolo exigera 3000 dollars américains pour qu’il intervienne personnellement dans le dossier. 

Le Prophète Mukungubila  refusa de payer catégoriquement cette somme arguant que l’affaire était politique.

Il sera par contre relâché, sur décision de Laurent-Désiré Kabila lui-même, après plusieurs mois de détention (de mars à août 1999). 

Voilà la raison pour laquelle toutes les assemblées de Dieu de partout dans le monde commémorent ce jour de la libération de l’Homme de Dieu, l’Homme de Kalemie Joseph Mukungubila Mutombo. Car au travers la libération de cet Homme qui, depuis toute sa jeunesse, Il a toujours défendu et travaillé pour les nobles causes de sa Patrie, au point de faire participer même toute sa famille dans les souffrances pour la libération de la Nation, comme le cas des fameuses 10 injustes années d'exil lui imposées par les mêmes gens qui l'avaient injustement arrêté et condamné en 1999.

Néanmoins, de la même manière que l'Éternel qu'Il sert avec fidélité avait touché le cœur de Mzee via papa Jeannot Bemba Saolona, Il l'a fait encore aujourd'hui en touchant le cœur du Chef de l'Etat qui a compris que le Prophète Joseph Mukungubila qu’Il a toujours été victime de son patriotisme et de son nationalisme de la part des ennemis du Congo !

Que vive ce jubilé d'argent de la libération !

 Page d'Histoire, « Jubilé d'argent de la libération de Sa Majesté, le Prophète Mukungubila Mutombo Joseph, au cachot de GLM, le 16 août ! »
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Conflits Cour des Comptes (C.C)-IGF et  dossier Gécamines : Gros plan 

1. Dans la phase juridictionnelle, le 1er Président de la C.C est l'unique autorité compétente pour convoquer les justiciables devant la Cour (Art 15  de la loi de 2018 créant la C.C). 

2. 2. Cependant, dans la phase pré-juridictionnelle, le PG près la C.C a le pouvoir d'inviter les justiciables (art 127 et 128). 

3. Il sied de préciser ici qu'en droit des finances publiques, la phase juridictionnelle, la phase pré-juridictionnelle,  l'invitation et la convocation, sont des étapes distinctes, avec des règles différentes. 

4. Il ressort de ce qui précède, que l'invitation adressée à l'IGF-CS par le PG près la C.C est régulière. 

5. Le fait de n'y avoir pas répondu est une entrave à la procédure. 

6. Toutefois, le refus de l'IGF-CS de deferer à l' invitation dito; peut  se justifier par le flou entretenu par les contradictions entre le 1er Président et son PG.

7. Les contradictions publiques ci-avant évoquées ont semé le doute qui du reste profite à l'accusé. 

 S'agissant du dossier Gécamines, l'IGF a dans ses prérogatives le pouvoir d'encadrer les auditeurs des services contrôlés. (Art 2 de l'O-L de 2020 créant l'IGF).

8. Sur le plan principiel, un tel encadrement ne donne lieu à aucune rémunération supplémentaire.

9. Cependant, si l'encadrement susvisé a débouché sur des heures supplémentaires; il est de bon droit que les agents de l'IGF commis à cette tâche soient pris en charge par la Gécamines dans le strict respect du droit administratif congolais. 

10. Devant ces contradictions et suspicions, l'assemblée nationale, autorité budgétaire et auditrice en chef de la RDC doit revenir sur ces cas et sonner fort. 

Godé Mpoy

 

Conflits Cour des Comptes (C.C)-IGF et  dossier Gécamines : Gros plan 
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La Balkanisation de la République Démocratique du Congo: la Part Majeure des Congolais 

(Par Jean Oscar Ngalamulume, Président de la CIDES et Ambassadeur pour la Paix) 

Il n'y a que des inconscients divisionnistes qui ne réalisent pas que le programme de balkanisation de la République Démocratique du Congo ne réussira qu'à cause d'un esprit faible et ignorant de la plupart des Congolais qui se laissent souvent berner dans le jeu de leur ennemi qui consiste à les diviser pour les affaiblir, afin de mieux les piller et ensuite balkaniser leur pays....

Avant de critiquer la paille qui est dans l'œil de l'autre, commençons par enlever la poutre qui est dans le notre.

La période que nous traversons est-elle réellement propice d'avancer en ordre dispersé pour gagner la guerre injuste qui nous est imposée dans le but de balkaniser le Congo?

La divergence d’opinions n’est pas nécessairement un signe d’échec ou de division entre les membres de la même communauté. Elle est plutôt l’expression d’une opinion en liberté et acte qui, pour l’intérêt supérieur de la Nation, permet aux différentes parties de la même communauté, par le dialogue, la discussion rationnelle et raisonnable, qui a pour but de parvenir à un consensus humainement acceptable, dans l’intérêt de tous les membres qui composent la Communauté. 

Loin de supporter aveuglement le régime du Président Tshisekedi en tant que mashi a mu menu, (Kasaien) veux-je dire. 

En tant que Patriotes, nous avons le devoir de le soutenir a cause de sa volonté exceptionnelle d'en découdre avec l'envahisseur et non l'agresseur de notre pays. Un soutien patriotique qui serait accordé a n'importe quel autre fille ou fils du Congo qui afficherait la même volonté exceptionnelle de récupérer le Congo de la gueule des loups. 

Cela ne sera possible que dans l''esprit de concorde, de l'unité qui a pour but, gagner la guerre en triomphant l'envahisseur et non l'agresseur de notre pays, et ensuite nous focaliser sur la lutte politique interne qui consiste à rendre confiance et espoir au peuple congolais.

A savoir comment peut-on sortir le pays du gouffre de la crise économique, sociale, culturelle voire même spirituelle qu'il traverse pendant cette période de l'histoire menacée.

Donc, la période que nous traversons nous invite à taire nos hanches des batailles politiciennes internes dont l'objectif n'est même pas nécessairement inscrit dans le processus d'une rupture avec la mauvaise gouvernance, mais plutôt celle d'accéder aux mêmes avantages sociaux à  la place de ceux qui sont en charge de l'exercice étatique. La politique de ôte-toi delà que je m'y mette, tout en étant dépourvu d'un projet d'alternance capable de rétablir les équilibres économiques et sociaux rompus.

Favoriser la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation.

Les Congolais ne se rendront compte de leur erreur trop tard quand ils ne seront plus en mesure de se mettre ensemble dans le but de renforcer l'unité nationale qui ferait que le Congo demeure uni, fort et prospère...

Ce que nous ne ferons pas pour le Congo, personne d'autre ne le fera à notre place.

Le Congo ne sera jamais construit dans un climat de haine, d'exclusion et de vengeance.

Les formes devant revêtir les bonnes relations entre toutes les filles et fils du Congo sont à la portée de ceux qui y souscrivent et pensent en ce sens...

Et quand on cherche l'équilibre, c'est donc l'ensemble des relations qu'il faut observer.

Cet ensemble ne sera possible qu'au moment ou les Congolais réaliseront que leur pays ne fera face contre les vents et les marrés que lorsqu'ils comprendront que la République Démocratique du Congo est comme un corps humain qui est composé de Bangala, de Bakongo, de Baswahili et des Kasaiens.

Un Mungala qui est un œil, l'un des membres du corps ne peut pas dire à un Mukongo, qui est par exemple une dent, que je n'ai pas besoin de toi.

Un Muswahili qui est un pied ne peut pas dire à un Kasaien qui est un nez que je n'ai pas besoin de toi.

Quand un membre du corps qui est le (Congo) souffre, c'est tout le corps qui souffre.

Quand un membre du  corps qui est le (Congo) est à l'honneur, c'est tout le corps qui est à l'honneur...

Le Congo ne sera stable et prospère que le jour ou ceux qui le composent réaliseront que seule, la fraternité et l'amour de la Patrie dans les divergences qui d'ailleurs constituent la richesse de leur pays.

Ainsi, ils sauveront le Congo contre sa Balkanisation. Bon début de semaine sous la grâce du Très Haut Dieu Vivant.

-Fraternellement,

Jean Oscar Ngalamulume

La Balkanisation de la République Démocratique du Congo: la Part Majeure des Congolais 
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RDC: Taux de change stabilisé ou spéculé ?

(Sénateur Prof Faustin Luanga)

La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à des défis économiques de taille, parmi lesquels la volatilité du taux de change du franc congolais par rapport au dollar américain se distingue. Dans un contexte où le Vice Premier Ministre et Ministre de l’Économie tente de rassurer la population sur les mesures prises pour stabiliser cette situation, ses déclarations semblent souvent évasives et teintées de langue de bois. Tachons d’explorer la distinction entre un taux de change stabilisé et un taux de change soumis à la spéculation, tout en mettant en lumière les insuffisances des mesures conjoncturelles face à des problèmes structurels persistants.

La question du taux de change en RDC ne peut être dissociée de la nature même de son économie, profondément dollarisée et extravertie. Dans ce cadre, la spéculation sur le franc congolais est alimentée par des acteurs économiques qui, face à l'incertitude, recherchent des refuges dans des devises plus solides. Les propos du Vice Premier Ministre, bien que destinés à rassurer, ne font que masquer une réalité préoccupante : les mesures évoquées ne ciblent pas les racines du problème.

Les contrôles des opérateurs économiques, suggérés par le ministre, semblent en effet inadaptés à un régime de taux de change flottant. En limitant l’accès à des devises étrangères, ces contrôles risquent d’entraîner des effets pervers, tels que la création d’un marché noir ou l’aggravation des pénuries de devises. L’exemple de la RDC démontre que les interventions ponctuelles, sans une vision à long terme, ne peuvent pas enrayer la tendance spéculative qui pèse sur le franc congolais.

De plus, l'économie congolaise souffre de problèmes structurels profonds, tels que la corruption, l'absence d'infrastructures adéquates et une dépendance excessive aux exportations de matières premières et aux importations des produits manufacturés.  En RDC, nous produisons ce que nous ne consommons pas et nous consommons ce que nous ne produisons pas. Ces caractéristiques structurelles rendent le pays particulièrement vulnérable aux chocs externes. Les mesures conjoncturelles, comme celles proposées par le gouvernement, ne suffiront pas à redresser la situation. J’ai l’habitude de souligner "on ne casse pas le thermomètre pour baisser la fièvre". Il est impératif d'attaquer le mal à la racine pour espérer une véritable stabilité économique.

En conclusion, la situation du taux de change en RDC illustre une lutte complexe entre stabilisation et spéculation. Les discours rassurants du gouvernement, bien qu'importants pour maintenir une certaine confiance, ne peuvent occulter la nécessité d'une approche plus globale et structurée. Seules des réformes profondes et un engagement à long terme permettront de sortir de cette spirale spéculative et d'asseoir les bases d'une économie plus résiliente. La RDC doit impérativement se projeter dans une dynamique de transformation, où la stabilisation du taux de change ne sera pas qu’un objectif superficiel, mais un pilier fondamental du développement économique. Gloire au travail.

#IntelligenceEconomique #IntelligenceStrategique AGISSONS! 

Salut chez vous. 

Sénateur Prof. Luanga Mukela Faustin.

RDC: Taux de change stabilisé ou spéculé ?
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"Papa eh hé : Toto m'a frappé ! Maman eh hé : Toto m'a injurié ! Papa eh hé : Toto a pris ma place ! Maman eh hé : Toto a coupé mon pain !" 

Ça, c'est le nouveau narratif du grand-frère Etat congolais dans ses rapports tumultueux avec le petit-frère Etat rwandais...

*"Dans un communiqué diffusé lundi 29 juillet, le Gouvernement congolais demande à l’OACI de sanctionner les RDF et leurs alliés AFC/M23. Il les accuse de compromettre la sécurité du transport aérien civil à travers des attaques de brouillage posant un risque significatif pour tous les vols dans la région du Nord-Kivu. Kinshasa indique que 'des interférences dangereuses sont observées dans les systèmes de positionnement global (GPS) des avions.

Ces perturbations, causées par des attaques de brouillage et d'usurpation d'identité ('spoofing'), touchent les zones de vol de la province du Nord-Kivu autour de Goma, incluant Beni, Butembo, Kibumba, et Kanyabayonga'. Ces actes compromettent gravement la sécurité du transport aérien civil, posant un risque significatif pour tous les vols, y compris les compagnies aériennes commerciales, note le communiqué, signé par le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya. Il redoute également leur incidence négative sur les missions humanitaires dans la région. 'Ces brouillages sont l'œuvre des Rwanda Defense Force (RDF) et de ses alliés, les terroristes de l'AFC/M23', souligne Kinshasa, citant une enquête technique réalisée par les services compétents et corroborée par des rapports d'experts des Nations unies". Reprise intégralement et publiée ce mardi 30 juillet 2024, cette dépêche est de radiookapi.net. De quoi en rajouter à une crise diplomatique et sécuritaire déjà déstabilisatrice pour la sous-région des Grands Lacs et, bien entendu, retarder le retrait de la Monusco non sans accélérer le déploiement de la Force régionale de la SACD...".

Preuve d'un Etat sans ambition d'exercer quelque leadership

Voulu exprès moqueur, provocateur, mais surtout,  interpellateur, le titre renvoie au désespoir de tout parent réduit à constater les penchants plaintifs, pleurnichards de l'aîné (e) de ses enfants face aux caprices du cadet (ou de la cadette). Aucun parent responsable ne s'en réjouit. Au contraire, il souhaite secrètement voir l'aîné infliger une correction "disproportionnée" à son petit-frère ou petite-sœur qui, de façon consciente ou même inconsciente, trouve une joie indicible dans la provocation.

Ainsi en est-il de la communauté internationale (parent) face à la RDC (grand-frère) et au Rwanda (petit-frère). 

Certes, une partie de l'opinion congolaise est pour un affrontement direct Fardc/Rdf. Une autre est plutôt pour des opérations coups de poing, genre raids. 

Et là, juste un exemple, certains en viennent, non sans raison, à se demander comment le Rwanda peut-il se permettre de brouiller le système de communication aérien dans le Kivu, et la RDC semble ne pas avoir les capacités techniques d'en faire autant ! Car en termes de fréquentation aérienne, le trafic sur l'aéroport international de Kigali est plus important que celui sur l'aéroport international de Goma. 

S'il s'avère que notre pays n'en a pas la capacité, c'est la preuve que nous sommes un État sans ambition d'exercer quelque leadership. 

Autre exemple : le Rwanda, comme tous les États du monde, ne peut pas dire qu'il est blindé contre toutes formes d'attaques. L'histoire récente du monde le prouve : les unes collectives, les autres isolées, les attaques et contre-attaques sont légion dans tous les Etats. Par quoi alors s'explique la capacité du Rwanda d'infiltrer les Fardc et d'y mener des actions terroristes, et l'incapacité de la RDC d'infiltrer aussi la Rdf pour le même objectif !  

Par quoi s'explique, en plus, la capacité du Rwanda de convaincre les "partenaires de la filière minière" de s'approvisionner en minerais de sang en provenance du Congo pendant que la RDC, elle-même, est incapable de leur proposer mieux puisqu'étant le propriétaire des gisements concernés ? Au contraire, on l'entraîne dans la voie suicidaire d'un procès à charge d'Apple sans en peser l'effet boomerang ! Le cabinet d'avocats français chargé du dossier percevra ses honoraires, mais la RDC risque, quant à elle, de perdre des partenaires potentiels de la Hi-Tech. 

Déjà, le Petit Rwanda dame le pion au Grand Congo dans l'exploitation du gaz méthane sur le lac Kivu, propriété commune aux deux pays. Pendant que le Nord-Kivu et le Sud-Kivu peinent à jouir de cette énergie à leur portée, le Rwanda l'exploite au maximum à son profit. 

Ayons le courage et l'honnêteté de l'admettre

Le leadership - Honni soit qui mal y pense ! -  c'est la capacité de mettre à profit les atouts dont on dispose et d'en faire bénéficier en priorité la communauté pouvant être une famille, une école, un travail, une église, une ONG, un parti politique etc. 

C'est bien, pour la RDC, de se présenter au monde en grand Etat au cœur de l'Afrique avec de grandes ressources au point de s'afficher "pays solution" !

Mais, que valent ces atouts si, en 64 ans d'indépendance, le FMI (qui nous assiste et nous félicite pour nos performances dans la gouvernance financière) nous classe calmement parmi les 10 pays les plus pauvres au monde !

Et là, ayons le courage et l'honnêteté de l'admettre, ce n'est pas à cause du Rwanda, moins encore de l'un ou l'autre des 8 voisins constituant la base de la Communauté internationale. 

Ces 9 voisins savent leur propre existence rivée à la RDC. Jusqu'en 2015, neuf des 11 provinces congolaises partageraient les mêmes frontières avec les 9 voisins. Il s'agit, pour rappel :

-du Kongo Central avec l'Angola et le Congo-Brazzaville, 

-de Kinshasa avec ce pays, 

-du Bandundu avec le même pays, 

-de l'Equateur  avec le Congo-Brazzaville et la RCA, 

-de la Province Orientale  avec la RCA et le Soudan du Sud, 

-du  Nord-Kivu  avec l'Ouganda et le Rwanda, 

-du  Sud-Kivu  avec le Rwanda et le Burundi,

-du  Kasaï Occidental  avec l'Angola, et 

-du  Katanga  avec la Tanzanie, la Zambie et l'Angola. 

Seuls le Maniema et le Kasaï Oriental n'avaient pas de frontières avec un pays voisin.

C'est pour relever le rôle central (lisez leadership) de la RDC dans la stabilité ou l'instabilité dans la sous-région, voire dans la région. 

Buffle RDC et abeille Rwanda

Que le Rwanda ait reçu des " maîtres du monde " mission d'entretenir la déstabilisation continue de la RDC n'a rien de surprenant. 

A l'époque de DLC (Demain Le Congo), nous avions eu à comparer la RDC au buffle et le Rwanda à l'abeille. 

Il suffit à l'abeille d'entrer dans sa narine pour que le buffle, enragé, se mette à détruire indistinctement tout ce qui l'entoure, écrasant amis et ennemis. 

Pour sa sécurité, la communauté internationale directe (9 voisins) a l'obligation de le neutraliser avec, au pire, une balle qui tue ; au mieux, une balle qui endort. Dans les deux cas, le buffle s'affaisse.

Apparemment, à force de réagir par  "Papa eh hé : Toto m'a frappé ! Maman eh hé : Toto m'a injurié ! Papa eh hé : Toto a pris ma place ! Maman eh hé : Toto a coupé mon pain !", c'est Kinshasa qui cesse de rassurer. 

Il y a moins d'une décennie, le discours politique promouvait la thèse d'une RDC cause d'insécurité dans la région. 

Dix ans après, chacun est libre de constater le statu quo pendant que le leadership politique a pourtant changé ! 

C'est à croire que ce discours avait été suggestionné pour préparer le Congolais à l’inexorable...

Omer Nsongo die Lema/CP

"Papa eh hé : Toto m'a frappé ! Maman eh hé : Toto m'a injurié ! Papa eh hé : Toto a pris ma place ! Maman eh hé : Toto a coupé mon pain !" 
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Identité des races ou identité des classes ?

 

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Les journalistes Van Jones de CNN et Joy Reid de MSNBC ont dit, à peu de choses près, ceci: “Si vous êtes un noir, vous devez voter pour Kamala Harris.” Pour ces journalistes, la question est celle de l’identité des races, mais pas de l’identité des classes dans un rapport des classes. Ces professionnels de médias afro-américains ne posent pas non plus la question du retour de la lutte des classes. Pourquoi ne le font-ils pas? 

Pendant près d’un siècle, le prolétariat a été encaserné à la gauche et, grâce à l’idéologie anti-raciste, on a enfermé la conscience des classes dans une simple question identitaire. Aujourd’hui, on a un nouveau théâtre d’intégration mondiale, qui nous montre que ce n’est pas un problème racial, mais plutôt un rapport de mode de production. La carte est le produit d’une histoire qui découle de la lutte des classes. Le vecteur principal de l’histoire d’aujourd’hui que les deux journalistes semblent ignorer est le mode d’être de la vie du prolétaire américain ; ils ne font sans doute pas partie d’électeurs qui vivent au jour le jour.  Ils font partie du gauchisme de la marchandise. 

Le gauchisme de la marchandise est l’expression supérieure de l’abrutissement total de l’homme dans la réification du village planétaire marchand. Aujourd’hui tout ce qui organise le crédit est déstructuré. Or, une société qui est déstructurée dans son infrastructure est déstructurée politiquement. La seule personne qui l’a remarqué est l’actuel candidat à l’élection présidentielle américaine, Robert F. Kennedy Junior. Kennedy veut devenir président pour s’attaquer à la dette publique de plusieurs milliers des milliards. La dette américaine bénéficie aux grandes corporations, notamment les compagnies pharmaceutiques, le complexe militaro-industriel ou les compagnies du pétrole et de charbon, etc… RFK souligne que le coût des maladies chroniques dépassent les centaines des milliards des dollars ; il est même supérieur au budget de l’armée américaine. RFK nous rappelle qu’il y a trente ans il n’était pas impossible qu’un pédiatre ne rencontre au cours de sa carrière qu’un seul ou deux cas d’enfants diabétiques. Aujourd’hui, un enfant sur trois est déclaré prédiabétique. Les usines pharmaceutiques s’enrichissent sur nos maladies. RFK a épinglé le réel combat qui doit être insurrectionnel. L’insurrection vient quand la cartographie des malaises de lutte des classes a produit une solidification de l’instinct des classes qui s’est structuré et suffisamment organisé pour produire à partir de cet en-soi du territoire un pour-soi de l’advenir qui fait mouvement et contestation. 

La prolétarisation de la population afro-américaine est renfoncée ces dernières années par une immigration incontrôlée. La question de l’immigration est devenue la question sociale et centrale pour le prolétariat. J’aimerais préfacer cette dernière partie du MDW par le fait que la géographie, c’est l’histoire qui s’incarne dans l’espace et l’histoire est la géographie qui fait mouvement dans le temps. La question de l’immigration est une question de lutte des classes ; cela se manifeste à travers le vote dans le Midwest américain où le prolétariat ressent le poids d’une organisation politique à la merci des corporations marchandes.  Le Capital de Marx, dans sa 7ème section du chapitre 5, parle de l’armée de réserve qui a pour but de réduire non seulement le coût de la production mais aussi la reproduction du prolétariat insurrectionnel. L’armée de réserve est une temporalité en mouvement. RFK est le seul à avoir compris effectivement que le véritable danger pour l’Amérique, ce sont les corporations multinationales qui, comme des sangsues, vivent du sang de leurs victimes que nous sommes. Le fond de la compagne de RFK, c’est l’appel à l’insurrection du prolétariat contre les causes majeures de son maintien dans la pauvreté. De trois dangers que Jefferson a dénoncés contre la “démocratie” – le gouvernement, la religion organisée et le monopole des corporations – ce  dernier a avalé tout le reste. Les corporations dominent les gouvernements dont elles financent les élections ; les gouvernements modernes  ne sont que des comités qui gèrent les affaires communes de la classe bourgeoise toute entière. Les corporations ont aussi avalé les religions organisées. Elles sont restées les seules ennemies du prolétariat. Nos deux journalistes afro-américains accompagnent le pouvoir qui lui-même est l’émanation des conditions économiques imposées par les corporations. L’appel à voter Kamala Harris par le seul fait d’avoir la peau noire reflète exactement ce que sont ceux qui font cet appel, en ce qu’ils coïncident avec leur production, aussi bien ce qu’ils produisent sur le plan médiatique qu’avec la façon dont ils le produisent. Comme le soutient Marx, ce que sont les individus dépend des conditions matérielles de leur production. 

RFK est l’intelligence sociale de l’Amérique contemporaine. Il cherche le pouvoir pour s’attaquer aux grandes firmes pharmaceutiques qui, à travers nos maladies, s’enrichissent sur un prolétariat qui ne cesse de grandir. Ce prolétariat est appelé à devenir insurrectionnelle dans la ligne des jacqueries paysannes qui ont lutté pour la survie de ce que nous avons d’inaliénable, d’inappropriable et de non-monnayable. Il ne s’agit plus d’améliorer le salaire, cette prison de la catégorie marchande, mais d’abolir le salariat. Comme le disait Marx, le salariat est pire que l’esclavage ; car l’esclave est vendu une fois pour toutes alors que le salarié se vend chaque jour de sa vie ad vitam æternam. Une société résiste mieux quand s’incruste de l’intérieur un instinct de solidarité et non un réflexe d’identité raciale ou raciste. L’action politique ne vaut rien sans une pensée politique claire. Sans théorie, il n’y a pas d’action. RFK a compris les mécanismes qui unissent le capitalisme quotidien à la catastrophe qui s’annonce sur l’humanité. La théorie critique des races selon laquelle le problème majeur de l’Amérique est l’homme blanc et ses privilèges reste encore au niveau identitaire et nous distrait par rapport à la lutte des classes. Les questions sociétales de race, de transgenre ou de LGBT sont des questions que le capitalisme utilise pour nous éloigner de la question sociale cruciale de la lutte des classes. Le monde académique américaine est simplement crétinisé par la marchandise réifiante et aliénante. C’est d’ailleurs pourquoi l’université est éloignée de la lutte prolétarienne. Elle est protégée dans un bunker théorique chimérique.

Identité des races ou identité des classes ?
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FOUTEURS DE MERDE A L’EST DE LA RDC, LES ETATS-UNIS ANNONCENT « DES SANCTIONS AMERICAINES AU SERVICE DE L’AMERIQUE » CONTRE LES DIRIGEANTS DE L’AFC ET DU M23    

 

(Par le Professeur Docteur Antoine Roger Lokongo)

 

L'auteur est professeur des Relations Internationales à l'Université Président Joseph Kasa-Vubu à Boma, en République démocratique du Congo. Il est aussi Il est aussi Attaché Supérieur de Recherche au Centre de Recherche pour  les Echanges entre les Peuples, Université de Pékin;  ET Chercheur Invité à l’Institut pour la Coopération Mondiale et la Compréhension Mutuelle entre les Peuples, toujours à l’Université de Pékin.

1. Introduction :

« Mon arme, ce sont les médias, les conférences, la protestation, l’organisation». Dans toutes mes interventions dans les médias, je m’inspire toujours de cette citation du Professeur Américain Kenneth S. Carr. Contrairement aux politiciens Congolais, je n’interviens pas pour colmater les choses avec un français impeccable, avec des soundbites ou petites phrases à caractère politique et propagandiste pour impressionner, pour frapper les esprits. Non ! J’interviens pour tenter de répondre aux questions que le petit peuple se  pose par rapport à la situation qui prévaut à l’est de la RDC, qui apparait être un grand arrangement au détriment de notre pays et de notre peuple !  A Rubaya, par exemple, la production et le commerce des minerais vers le Rwanda et l’Ouganda sont sous le contrôle de la Coalition des Patriotes Résistants Congolais-Force de Frappe (PARECO-FF), des Wazalendo et du M23, selon le dernier rapport des experts de l’ONU.  

2. Objectif des sanctions : Sauver la face des Etats-Unis :

Tout d’abord, nous devons savoir qu’en annonçant une nouvelle salve de sanctions contre les dirigeants de l’AFC et du M23, les Etats-Unis déploient ainsi leur stratégie   de soft power (pouvoir douce) envers le peuple Congolais meurtris par les guerres de ressources liées aux intérêts des Etats-Unis d’Amérique, fouteurs de merde au Congo, depuis la fabrication des premiers pneus d’automobile fabriqués à partir du caoutchouc rouge de sang congolais, à la première bombe atomique fabriquée à partir de l’uranium congolais, jusqu’aux nouvelles technologies de pointe aujourd’hui développées grâce aux minerais stratégiques de sang congolais. Qu’ils soient républicains ou démocrates, les acteurs de la classe politique américaine s’unissent tous pour protéger les intérêts américains ; car, pour paraphraser Michael C. Ruppert (extrait du film « America : Freedom to Fascism ». Lisez ; « L'Amérique: de la liberté au fascisme »), ces deux grands partis politiques américains sont tous les deux contrôlés par les mêmes intérêts financiers, économiques et corporatifs.

Cependant, le peuple Congolais n’est plus dupe. A l’est du Congo, ce sont les Etats-Unis qui viennent de décréter et de prolonger une trêve dite humanitaire suivie de l’annonce des sanctions contre les rebelles de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23, visant notamment Bertrand Bisimwa, président du M23, Charles Sematama, un ancien colonel de l’armée congolaise qui avait fait défection en janvier 2020 dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu avant de rejoindre le Sud-Kivu où il est commandant adjoint de la milice Twirwaneho, un groupe armé affilié à l’AFC et Corneille Nangaa, ancien président de la commission électorale et président de l’AFC. 

Cette initiative américaine se justifie par le fait que le dernier rapport des experts de l’ONU évoque clairement l’existence des « preuves substantielles » sur « l’intervention directe des forces de défense rwandaises » en RDC aux côtés des rebelles du M23. De son côté, l'Ouganda est épinglé pour son soutien prouvé à la rébellion.

Selon le rapport, « l’Ouganda n’a pas interdit le passage sur son territoire des troupes du M23 et de l’armée rwandaise (RDF), y compris lorsque le M23 a pris Bunangana, le 12 juin 2022, avec l’appui de la RDF».

Le Groupe d’experts a déclaré avoir des preuves confirmant le « soutien actif donné au M23 par certains responsables des « Uganda Peoples' Defence Forces» or UPDF et le commandement des services de renseignement militaire».

Des sources de renseignement et des personnes proches du M23 ont également confirmé, « la présence d’officiers du renseignement militaire ougandais à Bunangana depuis au moins la fin de l’année 2023 pour assurer la coordination avec les chefs du M23, fournir de la logistique et transporter les chefs du M23 vers les zones contrôlées par le M23 », soutient le rapport.

Il est sans doute clair que les Etats-Unis se sentent indirectement concernés et éclaboussés par le rapport, eux qui, ensemble avec les puissances européennes surtout la Grande Bretagne, ont toujours été les maitres à penser de Museveni et de Kagame dans les guerres de ressources par procuration qui ensanglantent l’est de la  RDC  pendant plus de trois décennies maintenant ; car ce sont les minerais stratégiques ainsi pillés au Congo qui alimentent les bourses occidentales.

Le bilan de toutes ces guerres qui continuent à déstabiliser la partie orientale de RDC a déjà atteint des proportions génocidaires : «Plus de 10 millions de morts, 500 000 femmes violées, violation du territoire national de la RDC, sous le silence et l’inaction de la communauté internationale», selon le politologue, journaliste et essayiste franco-camerounais Charles Onana. Et les Etats-Unis ont toujours imposé des sanctions contre les soi-disant rebelles responsables de ces crimes imprescriptibles, de Nkundabatware à Corneille Nangaa aujourd’hui. Demain peut-être d’autres sanctions seront imposées contre de « nouveaux rebelles ». Makenga, Bisimwa et consorts, Nangaa lui-même, ont déjà été sanctionnés plusieurs fois. Ils s’en moquent et sont toujours « au front ». Qu’est ce qui leur est arrivé ? Rien ! Qu’est ce qui a changé et qu’est ce qui changera ? Rien ! Il n’y a que les vrais Congolais qui sauveront le Congo !

Pendant la récente campagne électorale, usant de la malice tutsi (« ubwenge »), Kagame est allé jusqu’à  accuser les États-Unis d’exploiter les minerais de la RDC de manière effrénée.

« Les États-Unis exploitent les minerais de la RDC beaucoup plus que ne le ferait même le Rwanda à 100 %. Pendant que le Rwanda se concentre sur la construction d’une économie durable et le bien-être de sa population, les États-Unis ne se préoccupent que de remplir leurs propres coffres aux dépens du Congo,» a-t-il déclaré. 

Kagame a également affirmé que les autorités américaines ferment les yeux sur ces pratiques, privilégiant leurs intérêts économiques à court terme plutôt que le respect du droit international.

Cela a fait suite à  l’accusation de Washington selon laquelle les forces armées rwandaises ont été à l'origine d’un bombardement sur un camp de déplacés dans l'est de la RDC qui a fait au moins neuf morts. - Voir Josue Kalubi, Élection présidentielle au Rwanda: Kagame accuse les États-Unis d’exploiter les minerais de la RDC, Journal des Nations / MCP , via mediacongo.net, 14.07.2024. 

S'agissait-il vraiment d’une escalade entre Washington et KIgali? Pas vraiment ! Le Rwanda se comporte comme « l’Israël de la Région des Grands Lacs ».

Les Etats-Unis peuvent critiquer l'Etat Hébreu au Moyen Orient et l’Etat Tutsi dans la Région des Grands Lacs Africains (le président Joe Biden a même déclaré pour la première fois qu'il suspendrait certaines livraisons d’armes américaines à Israël - dont il a reconnu qu’elles ont été utilisées pour tuer des civils à Gaza - si le Premier ministre Benjamin Netanyahu ordonne une invasion majeure de la ville de Rafah), mais dans les milieux politiques américains, les références à la Shoah dans les approches scientifiques, juridiques, idéologiques, politiques et militaires du génocide des Tutsi (selon la version kagamiènne qui laisse l’auteure Canadienne Judi Rever, par exemple, très dubitative) restent omniprésentes. C'est pour cela qu'Israël et le Rwanda et l'Ouganda peuvent se tirer d'affaires après avoir commis des crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Palestine et au Congo respectivement. Il incombe aux Congolais de mettre fin à l’épuration ethnique et au génocide à l’est de leur pays en ramenant la guerre d’où elle est venue, comme l’envisageait Mzee Laurent-Désiré  Kabila. 

Les Etats-Unis veulent tout simplement sauver leur face sans aller plus loin. Aller plus loin impliquerait le déploiement de l’armée américaine et la force de l’Union européenne à la frontière entre la RDC,  le Rwanda et l’Ouganda, respectivement, pour ôter des prétextes à Museveni et Kagame et rassurer tout le monde. 

Aller plus loin impliquerait l’imposition des sanctions à la fois contre les acteurs locaux, régionaux et internationaux responsables de la tragédie que vit le peuple Congolais à l’est du pays pendant presque trois décennies maintenant. 

3. Acteurs locaux :

S’agissant des acteurs locaux, il faut sanctionner à la fois les dirigeants de l’AFC dont fait partie le M23 et certains acteurs du gouvernement congolais qui détournent l’argent du pays, nuit et jour, privant ainsi pays des moyens dont il a besoin pour sa reconstruction , privant évidemment les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) des moyens nécessaires dont elles ont besoin pour bouter dehors les agresseurs. D’ailleurs,   ces apparatchiks du régime de « Fatshi Béton » apportent cet argent en Grande Bretagne, en France, aux Etats-Unis, au Canada, etc. Mais alors, si un voleur apporte de l’argent volé et que vous l’accueillez chez vous avec cet argent volé et permettez à ce que cet argent intègre le circuit bancaire de votre pays, vous êtes, vous aussi voleur.

Le malheur de la RDC c’est que, depuis son accession à l’indépendance, elle est dirigée, pour la plus part des cas, par des gens qui ne créent pas le bonheur mais qui poursuivent le bonheur, c’est-à-dire devenir milliardaires eux-mêmes sur base de leur exercice du pouvoir au lieu de s’atteler à la transformation de nos ressources sur place pour créer des emplois et des marchés au profit de notre peuple. Nous sommes un pays des consommateurs des produits finis fabriquées ailleurs à partir de nos propres matières premières, et donc sans industrie nationale, sans banques proprement congolaises, etc. Rien ! Economiquement, nous sommes en quelque sorte des esclaves sans le savoir ! Un pays qui ne transforme rien est un pays des esclaves !

Nous ne sommes plus respectés, même pas par de petits pays voisins comme le Rwanda et l’Ouganda qui sont devenus les pivots des affaires dans la Région des Grands Lacs en se ressourçant au Congo grâce à la complicité des dirigeants Congolais, qui, pour la plus pat des cas, font preuve d’aliénation ou complexe d’infériorité vis-à-vis les Occidentaux et même vis-à-vis Museveni et Kagame.

Sinon comment expliquer que Corneille Nangaa s’allie à Museveni et à Kagame qui versent le sang des Congolais trois décennies durant ?! Il a lui aussi le sang de ses compatriotes sur ses mains ! D’ailleurs, comment Corneille Nangaa va-t-il s’extriquer de la tutelle de Museveni et de Kagame, lui qui se prétend lutter pour le peuple Congolais contre la dictature et la mauvaise gouvernance de Felix Tshisekedi ?

Comment expliquer que Felix Tshisekedi qualifie l’EAC comme étant devenue notre pays et décourage les Congolais de se battre pour des morceaux de terre, leurs terres ancestrales convoitées par les Tutsi ?

Comment expliquer que Felix Tshisekedi qualifie les victimes Congolais de la barbarie tutsi de simples « effets collatéraux » ?  - Voir son message écrit au livre du mémorial du « génocide » à Kigali.

Comment expliquer le fait que l’or du Congo soit raffiné au Rwanda ?

Comment expliquer le fait que Felix Tshisekedi est allé ressusciter les M23 alors qu’ils étaient déjà neutralisés sous Joseph Kabila, ce dernier lui ayant laissé le Congo intacte dans ses frontières héritées de la colonisation ? Comment expliquer le fait que les chefs du M23 étaient accueillis, logés, nourris aux frais du trésor public pendant 14 ans mois à Kinshasa et à l’issue de leur séjour, $ 1 million de dollars leur a été donné comme cadeau (selon la revue Africa Intelligence) à l’insu du Président de la République ? Si $1 million de dollars peut sortir du trésor public à l’insu du président de la République, alors  a atteint son paroxysme en RDC ! Immédiatement après leur retour de Kinshasa, les M23 ont pris Bunagana qui reste occupée jusqu’à ce jour, soit trois ans plus tard ! On peut dire à juste titre que Kinshasa a fourni les moyens aux dirigeants du M23 pour la prise de Bunagana.

C'était un investissement qui a mal tourné pour les Congolais autochtones de l'est du Congo entassés dans des camps des déplacés devenus des mouroirs et qui ne cessent de crier à la haute trahison. Le régime du président Felix Tshisekedi porte une très grande responsabilité dans ce qui nous arrive à l’est de notre pays.    

4. Acteurs régionaux :

S’agissant des acteurs régionaux, l’hypocrisie et la politique de deux poids deux mesures caractérisent la géostratégie et la géopolitique américaines dans la Region  des Grands Lacs. Museveni et Kagame sont utilisés par les puissances occidentales comme des chiens de guerre par procuration pour changer les configurations des pays de l’Afrique centrale. La division du Soudan en deux pays distinctifs c’est déjà un acquis et Museveni et Kagame y ont bien joué leur rôle de garçons de course des Occidentaux à cet effet. La deuxième cible c’est la RDC. Tenons garde ! Avez-vous déjà entendu les Etats-Unis imposer des sanctions contre Museveni et Kagame, pour avoir violé l’intégrité territoriale de la RDC contrairement à la Charte des Nations Unies et de l’Union Africaine ; ou pour avoir pillé les richesses de ce pays pour leur propre compte et pour le compte des puissances occidentales ;  ou pour y avoir commis des crimes de guerre et crimes contre l’humanité ? Avez-vous déjà entendu les Etats-Unis imposer des sanctions contre Museveni et Kagame ne fut-ce que pour avoir dépassé la limite des mandats requise par les constitutions de leurs pays ? Non ! Apparemment, du point de vue de Washington, ce sont de « bons dictateurs » tout simplement parce qu’ils sont au service des intérêts occidentaux comme Mobutu l’était. 

Réitérons que le rapport des experts de l’ONU évoque des preuves attestant du passage régulier de troupes, de véhicules et de matériel militaire du M23 et de la RDF sur le territoire ougandais. Et pourtant, dans le cadre de la mutualisation des forces ougandaises et congolaises, décidée en mai 2021 entre les deux pays (Jean Pierre Bemba, ancien chef rebelle et poulain de Museveni était alors ministre de la défense), 1.700 militaires de l’armée ougandaise (Uganda Peoples' Defence Forces or UPDF) sont déjà déployés sur le territoire congolais pour des opérations conjointes avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre les terroristes des Forces Alliées (en anglais Allied Democratic Forces, ADF ou ADF-Nalu) - Voir Radio Okapi : Opérations conjointes FARDC-UPDF : 1 700 militaires ougandais déployés sur le sol congolais, 06/12/2021.

Ironiquement, en février 2020, Paul Kagame et Yoweri Museveni se sont rencontrés à Luanda en Angola, lors d’un sommet où les présidents congolais, Félix Tshisekedi, et angolais João Lourenço ont joué les médiateurs. Objectif : apaiser les tensions entre deux Etats qui s’accusent mutuellement de déstabilisation. Les deux dirigeants se sont engagés à libérer des ressortissants du pays voisin et à s’abstenir de tout acte déstabilisateur. Mais beaucoup d’experts avaient raison d’en douter... – Voir Pascal Airault, Rwanda-Ouganda: entre Paul Kagame et Yoweri Museveni, une guerre sans fin, 4 février 2020. 

Cette situation ne discrédite pas l’hypothèse d’une alliance stratégique qui existe entre le Rwanda et l’Ouganda au détriment du Congo. Cette situation créée de toutes pièces constitue un subterfuge et un écran de fumée susceptibles de tromper la vigilance de l’opinion internationale sur les vraies visées de Museveni et de Kagame sur l’est du Congo.

Soudain, deux ans plus tard, l’Est  du Congo a été replongé dans la violence depuis que le « groupe rebelle » M23 a relancé son offensive en mars 2022 visiblement soutenus par le Rwanda et l’Ouganda, commettant meurtres et viols. – Voir Radio Okapi: Prise de Bunagana par le M23 : l’histoire se répète 10 ans après ! 14/06/2022.

Une fois de plus, connaissant mal l’âme de ses « fiables frères » Tutsi, surtout leur mentalité d’user du mensonge (« ubwenge ») pour attendre leurs objectifs, Felix Tshsiekedi s’est retrouvé le 6 juillet 2022 devant Paul Kagame à Luanda sous les auspices du Président Angolais Joao Lourenço, désigné médiateur par l'Union Africaine, cette fois-ci  pour « la normalisation des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali » et « la cessation immédiate des hostilités », ainsi que « le retrait immédiat et sans condition du M23 de ses positions en RDC. » – Voir TV5MONDE/AFP, RDC/Rwanda : un accord pour une « désescalade » a été décidé à Luanda selon le Président Angolais Lourenço, 06 Juil. 2022.

Enfin, les déclarations récentes, directement sorties de la bouche du président ougandais Yoweri Museveni et de son fils le général Muhoozi Kainerugaba qui est le chef de l'armée de terre ougandaise attestent de l’existence d’une alliance stratégique entre le Rwanda et l’Ouganda au détriment du Congo.

Suite à la réélection de Paul Kagame « avec plus de 90 % des suffrages » (…), Yoweri Museveni, Président de l'Ouganda, a adressé ses félicitations à son homologue rwandais, soulignant l’importance de leur alliance stratégique.

« Son Excellence, Paul Kagame, je souhaite vous féliciter ainsi que le parti FPR pour votre victoire aux élections nationales du Rwanda. Votre réélection témoigne de la confiance et de l'estime que le peuple rwandais a en votre leadership. L'Ouganda reconnaît le Rwanda comme un allié stratégique partageant une vision commune de paix et de prospérité. Je me réjouis à l'idée de collaborer avec vous pour le bénéfice de nos nations et de la Communauté d'Afrique de l'Est », a-t-il déclaré. – Voir la Rédaction de l'Actualite.cd, EAC: Museveni félicite Kagame et réaffirme l'alliance entre l'Ouganda et le Rwanda, 18 juillet 2024

Il y a un ou deux ans passés, le Général Muhoozi affirmait sur son compte X (Twitter) qu'il était prêt aux côtés de Paul Kagame pour affronter tous ceux qui se mettraient sur leur chemin, un message de menace qu'il adressait à la RDC.

« Je suis vraiment désolé pour tous ceux qui pensent qu’ils peuvent me vaincre militairement, moi et mon oncle Kagame. Ce sera un désastre pour eux. C'est la dernière fois que j'en reparlerai. Laissez-les venir, nous sommes plus que prêts », écrivait-il. – Voir Nouvel Echo/MCP, via mediacongo.net, Le fils Museveni très proche de Kagame qu'il appelle «oncle», nommé Chef d'Etat-Major de l'armée ougandaise, la RDC obligée de changer ses stratégies vis-à-vis de l'Ouganda, 22.03.2024.

L'œil de son père, Muhoozi connaît très bien la RDC de Félix Tshisekedi. En passant, il a été à la tête des troupes ougandaises venues « combattre contre les ADF » en RDC et son choix par son père Museveni n'était pas le fruit du hasard mais plutôt, stratégique parce que l'Ouganda ne compte pas lâcher la RDC, qui alimente son économie derrière l’insécurité dans l’Est.

Soulignons même que le vieux projet ougandais d’annexer l'Ituri à son territoire ou faire de cette partie de la RDC sa province francophone, reste d’actualité dans l'esprit des militaires ougandais sous la guidance de Kampala.

Déjà, un journal ougandais affirmait que l’armée ougandaise restera en RDC jusqu'au jour où elle mettra fin aux rebelles ADF et à leur activisme sur le sol congolais, ce qui reste un rêve car l’Ouganda lui-même, fait partie du problème congolais dans la Région des Grands Lacs. La vigilance de la RDC à ce niveau se veut une obligation avec la nomination du nouveau Chef d'Etat-Major de l'armée ougandaise, très proche de Paul Kagame. Sans aucun doute dans son alliance avec son «oncle», ils mettront des stratégies d'ensemble pour mieux déstabiliser le Congo-Kinshasa. Pour mettre fin à la mutualisation des forces FARDC-UPDF, c’est Museveni qui décidera de retirer ses troupes selon qu'il soit satisfait ou non.    

C’est à cause de cela que les Tutsi se croient déjà plus aptes que les Congolais pour faire tourner les affaires au Congo ! Nous devenons colonisés par les autres Africains en plein 21ème siècle ! Inacceptable !

Maintenant, dans le cadre d’une justice déjà qualifiée de « malade » par nos propres dirigeants, Corneille Nangaa et ses collaborateurs sont jugées à la haute Cour militaire dans la prison de N'dolo, pour haute trahison, participation à la rébellion et mouvement insurrectionnel créé par Corneille Nangaa et le M23. Intervenant sur les ondes de la Radio Okapi, Jean Claude Katende, avocat et président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) en RDC a plaidé pour un procès équitable. 

En effet, dans une interview accordée au journal français Le Monde en 2019, Corneille Nangaa a déclaré qu’il a acheté des mines d’or et qu’il a les permis d’exploitations.

En 2023, il a accordé une autre interview à France 24 et a révélé qu’il a perdu des titres miniers qui lui aurait été pris par des membres de la famille du président Felix Tshisekedi. A cette occasion, il a révélé qu’il y avait bel et bien un accord entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi dont lui Nangaa connait les tenants et les aboutissants. Il a aussi confirmé que les rebelles Hutu Rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) opèrent toujours au sein des FARDC. Se sentant prétendument en danger, il a disparu momentanément. Après quelque temps, on l’a vu au Kenya, puis à Kanyabayonga en treillis militaire. Il est devenu chef rebelle. Et maintenant, le pouvoir sollicite-t-il des pourparlers secrets avec Corneille Nangaa ? 

5. Acteurs internationaux :

S’agissant des acteurs internationaux, nous nous posons la question de savoir si les Etats-Unis peuvent aussi sanctionner leurs propres milliardaires qui ont construit des villas au Rwanda, leurs propres multinationales et leurs experts militaires qui sont derrière Museveni et Kagame pour le pillage des richesses du Congo.

Au fil du temps, il y a eu plus de 120 groupes armés, plus de 80 missions humanitaires, plus de 20 000 soldats de maintien de la paix, des centaines d’entreprises étrangères, des milliers de profiteurs et un nombre ahurissant d’agents secrets. . . tous attirés par les richesses du Congo.

Par exemple, selon le reportage du journaliste Alain Foka, a Walikale, les activités minières de la société américaine Alphamin Bisie Mining/SA demeure hors de tout contrôle! Elle exploite officiellement l’étain et la cassitérite à Walikale, à 135 km à l’ouest de Goma au Nord-Kivu. « Malgré la présence dans notre avion des autorités locales, des députés nationaux, du président du Conseil d’administration de la Gécamines et des administrateurs de la Fédération des entreprises du Congo -FEC-; malgré l’autorisation donnée par la Présidence de la République, la société américaine Alphamin, propriétaire de Bisie Walikale, producteur d’étain et de cassitérite, nous a clairement dit qu’ils n’acceptaient pas que nous venions chez lui, pas question de venir fouiller dans ses affaires», a rapporté  Alain Foka. - Rédaction AfricaNews, A Walikale, les activités minières de la société américaine Alphamin Bisie Mining/SA hors de tout contrôle, 13 septembre 2021.

Puis: «Elle possède l’aérodrome, le seul du coin, cela dénote la puissance de la firme: elle est sur son territoire et pour y atterrir, même l’autorisation de la Présidence de la République ne suffit pas. Allez donc déterminer les quantités d’or et de coltan qu’elle y produit! Allez donc savoir ce qu’elle fait dans sa propriété où même l’autorité n’a pas accès».

Puis encore: «Une discrétion qui accrédite la thèse selon laquelle elle y extrait le minerai rare, très rare, le niobium, nécessaire à la stabilisation des fusées. Elle n’a d’injonctions à recevoir de personne. Nous avons donc capitulé pourtant, nous sommes dans la région du Nord-Kivu qui est en état de siège avec à sa tête un gouverneur militaire. Impossible de faire plier Alphamin. C’est le roi sur place, n’en déplaise à ceux qui parlent de la souveraineté du Congo».

Le régime de Joseph Kabila jugé « pro-Chine » du point de vue américain, a pris fin janvier 2019 avec la prestation de serment de Félix Tshisekedi, très proche des Etats-Unis (l’ancien ambassadeur Américain en RDC Mike Hammer a eu une influence très néfaste auprès de Felix Tshisekedi et sur les relations de ce dernier avec Joseph Kabila) et fils de l’ancien Premier ministre Étienne Tshisekedi. Il s’agissait du premier transfert pacifique du pouvoir à l’opposition. 

Cependant, les élections législatives, provinciales et la présidentielle de 2023 qui ont porté de nouveau Felix Tshisekedi au pouvoir pour un deuxième mandat étaient marquées par une innovation controversée : «la machine à voter qualifiée de machine à tricher». Dix-neuf  candidats se sont lancés dans la conquête du pouvoir suprême.  Kabila contraint de se mettre à l’écart ne s’est pas représenté. Plusieurs coalitions dont les plus importantes étaient Lamuka, CACH et le FCC ont vu le jour. Le scrutin, initialement prévu le 23 décembre 2023, a finalement eu lieu le 30 décembre. Les raisons avancées par la CENI pour cet ultime report ne convainquaient personne. L’élection présidentielle a été annulée à Beni, Butembo et Yumbi. L’organisation était chaotique le jour du rendez-vous. Plusieurs électeurs ne se retrouvaient pas sur aucune liste électorale. Certains bureaux ont ouvert à 17 heures. Malgré l’imbroglio, les élections tant attendues ont eu lieu. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a été proclamé vainqueur avec 73% (mais l’opposition le considère toujours comme un président illégitime aux dires de Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, le parti cher à Joseph Kabila).  – Voir Malonga, Samuel, « Les élections en RDC de 1957 à nos jours », publié en ligne sur le site Internet de la diaspora congolaise dénommé MBOKA MOSIKA, janvier 2023.

Ironiquement, pendant que les Etats-Unis tergiversaient, la Chine a été la première puissance à féliciter Felix Tshisekedi pour sa réélection.

La concurrence dans le secteur des minerais critiques entre les pays du bloc occidental et ceux du BRICS, plus particulièrement entre les Etats-Unis et la Chine s’invite à l’est de la RDC et y constitue le nerf de la guerre persistante.

En effet, en juillet 2023, le président de la sous-commission Afrique de la Chambre des Représentants des Etats-Unis, John James, a présenté un projet de loi exigeant la mise en place d’une stratégie nationale pour sécuriser les chaines d’approvisionnement en minerais critiques présent en République Démocratique du Congo; estimant que face à la mainmise chinoise sur la chaine d’approvisionnement des minerais critiques dans le monde en général et en RDC  en particulier, cette loi a pour ambition de combler ce retard stratégique des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine, «  son adversaire stratégique numéro un ». – Voir l’analyse de Monsieur Ikala Engunda, Directeur d'Etudes du Cadastre Minier congolais, une analyse faite à titre personnel et n'engagent pas son employeur, publiée le 25 juillet 2023 sur Linkedin.

Cette loi reconnaît également que la République Populaire de Chine (RPC) a un quasi-monopole du secteur minier du cobalt en RDC du fait que 15 de ses 19 mines de cobalt sont détenues ou financées par la Chine qui, en plus, raffine 80% du cobalt mondial et 60% du lithium. Sachant qu’environ 30% des véhicules qui seront vendus dans le monde d’ici 2030 seront électriques, ce constat démontre que les États-Unis se rendent enfin compte, via cette loi, qu’une grande partie leurs industries automobiles sera grandement dépendante de la Chine via le contrôle que celle-ci exerce sur la chaine d’approvisionnement des minerais critiques,  notamment en RDC. A bon entendeur, salut ! De toutes les façons, on assiste inévitablement à un déplacement du pouvoir mondial de l’Occident vers la Chine, la Russie et les pays BRICS. La RDC doit chercher à tirer son épingle du jeu face à cette tendance inéluctable.

6. La quête de la « double légitimité » :

Le plus grand défi auquel les démocraties en Afrique en général et la démocratie congolaise en particulier font face c’est ce que moi j’appelle « LA QUETE DE DEUX LEGITIMITES ».

Qu’est ce que je veux dire par « la quête de la double légitimité » ?

Pratiquement ma thèse c’est la suivante :

Bien que les puissances occidentales prêchent la démocratie aux pays africains, ce sont ces mêmes puissances occidentales qui sapent la démocratie en Afrique et la confisquent.

Comment?

Les gouvernements africains bien élus ou mal élus doivent aussi, d’une manière ou d’une autre, aller « acheter » une nouvelle légitimité auprès puissances occidentales en promettant de servir les intérêts stratégiques occidentaux (si vous êtes dans l’opposition) ou en servant ces intérêts stratégiques (si vous êtes au pouvoir). Il faut aller s’agenouiller à Londres, Paris, Bruxelles, Washington …. quant à ce ou adhérer à leurs loges occidentales. 

Si vous ne faites pas ça vous risquez de ne jamais accéder à l’imperium et gouter les délices du pouvoir si vous êtes dans l’opposition. En d’autres termes, vous risquez de mourir opposant. Voilà ce qui justifie la transhumance et le vagabondage des acteurs de la classe politiques, sans convictions et animés par la politique du ventre.

Si vous êtes au pouvoir et vous refusez de servir les intérêts stratégiques occidentaux pour privilégier les intérêts du pays et du peuple d’abord, et bien vous ne durez pas au pouvoir. Vous êtes rapidement évincé du pouvoir par la force (coup d’Etat) ; soit on vous provoque des guerres civiles internes ou des guerres d’agression par procuration externe ; et vous êtes immédiatement remplacés par d’autres dirigeants, prêts à servir les intérêts stratégiques occidentaux (le contrôle des immenses ressources naturelles et minérales inexploitées de l’Afrique), qui sont hissés au pouvoir.

Les élections en Afrique confèrent donc une double légitimité :

D’un : une légitimité cachée et camouflée conférée par les puissances occidentales.

Et de deux : une légitimité évidente et manifeste conférée localement par le peuple. Pourtant, dans les deux cas, ce sont les peuples d’Afrique qui souffrent. 

La façon dont Emery Patrice LUMUMBA et Laurent Désiré KABILA ont été achevés ici au Congo confirme ma thèse. 

FOUTEURS DE MERDE A L’EST DE LA RDC, LES ETATS-UNIS ANNONCENT « DES SANCTIONS AMERICAINES AU SERVICE DE L’AMERIQUE » CONTRE LES DIRIGEANTS DE L’AFC ET DU M23    
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