N’étant pas abrogé par l’article 119 de la loi organique d’Octobre 2013, le Titre I de 1982 est resté d’application devant la Cour Constitutionnelle. A ce titre n’est programmé que, sans procuration spéciale en mains (art. 107) l’Avocat au Barreau près la Cour Suprême de Justice, son cabinet, sa signature et sa qualité authentique tirées des articles 4, 106 et 111 de la loi du barreau de 1979. Sont donc, à l’exclusion de la loi organique, applicables : la loi du barreau de 1979 et le Titre I de 1982. A toutes ces dispositions, toujours applicables (2, 3, 5 et 15), ne figure que « avocat à la Cour Suprême de Justice » excluant les avocats près La Cour d’Appel et toute autre qualité qui rend irrecevable la requête ou le mémoire en réponse et invalide la comparution surtout si la robe, à son épitoge, ne figure pas les couleurs de léopard. Les requêtes sont donc irrecevables si « avocat à la Cour d’Appel et avocat au Conseil d’Etat ou avocat au barreau près la Cour de Céans » y figurent. L’avocat doit donc être éconduit du prétoire s’il ne porte pas la qualité répétée du Titre I de 1982 même s’il dit « avocat au barreau près la Cour de céans ». Devant la Cour constitutionnelle, en Octobre 2013 jusqu’à ce jour, le même Titre I de la procédure devant la Cour Suprême de Justice est d’application à l’exclusion de la procédure de 2013 en vertu des articles 109 et 119 d’Octobre 2013 lesquelles deux dispositions prévoient respectivement ceci : (…) règles ordinaires de représentation (…) » et « (…) sont abrogés les Titres (…) ». Cet article 119 de la loi organique d’Octobre 2013 ne l’a pas abrogé. Ce Titre I est donc maintenu grâce aussi à l’article 221 de la Constitution. Devant le Conseil d’Etat, haute juridiction administrative de cassation, le Titre I de la procédure de 1982 n’est pas abrogé par l’article 407 de la loi organique de 2016. Tant que ce Titre I de 1982 ne porte pas une disposition contraire à l’article 405 al. 2 de la loi organique de 2016, il reste seul applicable à propos de la représentation des parties en justice laquelle doit être conforme à l’article 111 de la loi de 1979 du barreau en ses termes ci-après « (…) devant toutes les juridictions de la République ». A l’article 5 le législateur parle de « toutes les juridictions ». Il s’agit des Tribunaux de Grande Instance et ceux de Paix du ressort d’une seule Cour d’Appel. L’article 111, il s’agit de toutes les Cours d’Appel de la RDC. Tant que ce Titre I n’est pas contraire à une des dispositions de la loi organique d’Octobre 2016 à son article 405 al. 2, il reste donc seul maintenu c’est-à-dire seul encore applicable devant le Conseil d’Etat pour que cet avocat de cassation continue à règner. Devant la Cour de Cassation, l’article 91 n’a pas abrogé le Titre I de 1982. Grâce à ce maintien, l’article 90 l’a programmé sans procuration. De tout ce qui précède, nous renvoyons tous les juristes en 1959 et 1960 aux dispositions transitoires en ces termes ci-après : 1. En 1959 (140) : « Les règles antérieures relatives à la procédure pénale « restent d’application pour toutes les affaires dont les « Cours et Tribunaux étaient régulièrement saisis au « moment de l’entrée en vigueur du présent décret ». 2. En 1960 (art. 200) : « Les règles antérieures relatives à la procédure civile « restent présent d’application pour toutes les affaires « dont les Cours et Tribunaux étaient régulièrement saisis « au moment de l’entrée en vigueur du présent décret ». C’est ce Titre I de 1982 qui est antérieur à toutes les actuelles lois organiques de 2013 et 2016. Appliquer les dispositions des lois organiques, c’est violer les dispositions générales du Titre I de 1982 (art. 2, 3, 5 et 15) dont l’application actuelle est préservée devant toutes les actuelles hautes juridictions spécialisées. On peut valablement extrapoler notre conclusion devant la CCJA : les avocats à la Cour Suprême de Justice. KALALA MUENA MPALA • Avec robe professionnelle et qualité conformes aux articles 71 et 111 de la loi du barreau • Chercheur Judiciaire, légaliste et Indépendant • Eco-garde de la dénomination authentique de son barreau de cassation ainsi que des procédures spécifiques devant les hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et du Règlement de procédure devant la CCJA tous les délais des Avis, des Jugements et Arrêts.
Chères lectrices, chers lecteurs, 1. Parant de l’arrêté ministériel n°CAB/MIN/ETPS/CNM/HMK/JBL/127/05/2023 du15 mai 2023 portant nomination à titre intérimaire d’un Inspecteur Général du Travail, la présente lettre sociale congolaise analyse le phénomène « Nomination à titre intérimaire des Inspecteurs Généraux Titulaire et Adjoint » de l’Inspection Générale du Travail. 2. Ce phénomène étant aberrant, la présente lettre sociale congolaise pointe du doigt le danger qu’il y a d’avoir, à la tête de l’Inspection Générale du Travail, un Service de régulation du travail salarié, un Inspecteur Général du Travail sans pouvoir fonctionnel. Ce pouvoir n’est conféré à ce dernier ( Inspecteur Général Titulaire ) que par le Président de la République en vertu de ses prérogatives constitutionnelles, légales et règlementaires, c’est à dire par une ordonnance présidentielle de nomination. 3. La présente lettre sociale congolaise montre aussi l’importance que la tradition normative, idéologique et discursive congolaise attache au travail comme « une activité systématique, ayant pour but, standardisée par la tradition et vouée à la satisfaction des besoins, fabrication des moyens de production et la création d’objets de luxe, de valeur et de renommée » pour reprendre la définition de Anne Monjaret et compagnie(2022). 4. L’analyse bibliologique de certains documents dispensateurs des valeurs fondatrices et fondamentales de la République démocratique du Congo montre que cette dernière (République démocratique du Congo) lie son développement, son devenir et son avenir au travail. Ce lien travail – développement est à découvrir à travers la lecture de sa constitution, de son hymne national, de sa devise et de la communication écrite son Président, Chef de l’Etat, sur les différents secteurs de la vie nationale. 5. La constitution congolaise du 18 février 2006 situe le travail dans la catégorie des droits économiques, sociaux et culturels. Cette constitution dispose en son article 36 : « Le travail est un droit et un devoir sacrés pour chaque congolais(…) ». Le travail est ainsi sacré dans la mesure où il fait partie de trois composantes de la devise de la République démocratique du Congo, à savoir : « justice, paix, travail ». 6. L’hymne national de la République démocratique du Congo revient aussi sur l’importance du travail en ces termes : « Par le labeur, nous bâtirons un pays plus beau qu’avant ». Cette tradition idéologique est aussi mise en exergue par Pape François lors de son voyage apostolique au CongoKinshasa. S’adressant à son frère et sa sœur congolais dans son discours du 31 janvier 2023, Pape François (2023 :2) écrit : « Revis l’esprit de ton hymne national, en rêvant et en mettant en pratique ses paroles : « Par le labeur, nous bâtirons un pays plus beau qu’avant dans la paix » ». 7. De son côté, dans son livre Ma vision Politique, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo (2022 :75) montre que « la lutte contre le chômage est un immense défi national ». Il demeure ainsi fondé de préciser que la lutte contre le chômage sous-entend non seulement la création des emplois, mais aussi et surtout la protection de la main d’œuvre déjà employée. Car, le travail salarié renvoie à la combinaison de la main d’œuvre et l’emploi. Ce dernier aspect de lutte contre le chômage est l’une des raisons d’être de l’Inspection du Travail, du moins pour les salariés régis par le code du travail. 8. Pour ce faire, ce dernier aspect de la lutte contre le chômage exige la présence d’un Inspecteur Général du Travail digne et compètent nommé par le Président de la République. 9. Au-delà des prérogatives constitutionnelles, légales et règlementaires du Président de la République de nommer l’Inspecteur General du Travail, l’exigence de nomination d’un Inspecteur Général du Travail trouve aussi son fondement dans la détermination de ce dernier de lutter contre le chômage sous son aspect de lutte pour la protection de la main d’œuvre déjà employée. Cette détermination est rendue publique au point 1.7.3 du compte – rendu de la 1ère réunion extraordinaire du conseil des ministres du 13 septembre 2019 qui cette détermination en ces termes : « Le Chef de l’Etat a indiqué sa détermination à ne plus voir les congolais être malmenés sur les lieux de travail par des employeurs véreux ». 10. Par souci de rendre populaire sa détermination, le Président de la République comme auteur du livre Ma Vision politique ci-haut cité écrit à la page 88 de son livre ce qui suit : « Ma détermination est ferme. Mais son succès ne sera au rendez-vous qu’avec l’implication de tous mes compatriotes(…). C’est pourquoi je vais engager le pays dans des reformes de grande envergure de refondation de l’Etat, avec la justice comme épicentre, jusqu’aux secteurs de la vie nationale ». 11. La détermination du Président de la République constitue aussi un viatique pour la rupture telle que rendue publique au point 1.6 du compte rendu de la première réunion extraordinaire du Conseil des Ministre du 13 septembre 2019 ci-haut cité où « le Président de la République a martelé que ce gouvernement sera celui qui marquera la rupture avec tout ce qui était négatif dans le passé ». 12. Curieusement, l’arrêté ministériel n°CAB/MIN/ETPS/CNM/HMK/JBL/127/05/2023 du15/05/2023 portant nomination à titre intérimaire d’un Inspecteur Général du Travail présage la résignation à la rupture annoncée par le Président de la République. Par conséquent, les travailleurs seront toujours malmenés par les employeurs véreux comme par le passé. 13. Cet arrêté ministériel est donc une procédure aberrante d’accès, à l’Inspection Générale du Travail., aux fonctions et grades de la catégorie A. Pourtant, ces fonction et grade relèvent de la compétence du Président de la République, le Chef de l’Exécutif Congolais pour nomination et promotion. L’arrêté ministériel n°CAB/MIN/ETPS/CNM/HMK/JBL/127/05/2023 du15/05/2023 est donc une copie collée de l’arrêté ministériel n° 034/CAB/MINETAT/METPS/FBM/2018 du 30 mars 2018 portant nomination à titre intérimaire d’un Inspecteur Général du Travail et de deux Inspecteurs Généraux Adjoints au sein d’un Service Public de l’Etat dénommé Inspection Générale du Travail. 14. Pareil arrêté est l’une des sources de la faiblesse fonctionnelle actuelle de l’Inspection Congolaise du Travail. Un Inspecteur Général du Travail sans pouvoir fonctionnel ne peut ni réaliser les missions de l’Inspection du Travail ni contribuer à la matérialisation de la Vision du Chef de l’Etat de lutter contre le chômage. Les licenciements abusifs des salariés congolais, la précarité de l’emploi due au non-respect des lois de la République démocratique du Congo sont des preuves attestant la non appropriation de la vision du Président de la République sur lutte contre le chômage par l’Inspection du Travail, du moins en ce qui concerne son aspect de lutte pour la protection de la main d’œuvre déjà employée. 15. D’ailleurs, la 29ème lettre sociale congolaise intitulée : « nomination à titre intérimaire d’un inspecteur général du travail : est- ce une astuce clientéliste politicienne et gangstériste administrative pour la gestion et la protection des intérêts mesquins ? » a montré le caractère arbitraire de l’ arrêté ministériel n°CAB/MIN/ETPS/CNM/HMK/JBL/127/05/2023 du15/05/2023 portant nomination à titre intérimaire d’un Inspecteur Général du Travail partant des violations systématiques des dispositions constitutionnelles, légales et réglementaires. 16. Cet arrêté ministériel stipule en son article 1er : « Est nommé à titre intérimaire aux fonctions en regard de son nom, l’agent dont le nom et matricule ci-dessous : Monsieur : MBOMA MUYUKU Jean Paul Matricule : 7 26180 Grade : Secrétaire Général Fonction : Inspecteur Général du Travail, Chef de Service ». On ne le répètera jamais assez : cet arrêté ministériel n’a aucun fondement juridico-rationnel. 17. L’arrêté ministériel n°CAB/MIN/ETPS/CNM/HMK/JBL/127/05/2023 du15/05/2023 portant nomination à titre intérimaire d’un Inspecteur Général du Travail a violé la Constitution Congolaise du 18 février 2006 qui reconnait, au seul Président de la République, en son article 81 alinéa 4 la compétence de nommer les Haut Fonctionnaires de l’Administration Publique. Ainsi, l’Inspecteur Général du Travail étant un Haut Fonctionnaire de l’administration publique, il devrait être nommé par le Président de la République. 18. L’arrêté ministériel n°CAB/MIN/ETPS/CNM/HMK/JBL/127/05/2023 du15/05/2023 portant nomination à titre intérimaire d’un Inspecteur Général du Travail a violé la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat dispose en son article 74 : « les promotions aux grades de la catégorie A sont accordées par le Président de la République sur proposition du gouvernement(…) » en attribuant à « l’Inspecteur Général du Travail nommé à titre intérimaire » le grade de Secrétaire Général alors qu’il n’a que le grade de « Directeur ». 19. L’arrêté ministériel n°CAB/MIN/ETPS/CNM/HMK/JBL/127/05/2023 du15/05/2023 portant nomination à titre intérimaire d’un Inspecteur Général du Travail a violé le décret n°12/002 du 19 janvier 2012 portant création et organisation d’un Service Public dénommé Inspection Générale du Travail, « IGT » en sigle qui stipule en son article 7 : « L’inspection est dirigée par un Inspecteur Général assisté d’un ou deux Inspecteurs Généraux Adjoints. L’Inspecteur Général et l’Inspecteur Général Adjoint sont nommés, relevés, et le cas échéant, révoqués de leurs fonctions par le Président de la République, sur proposition du Gouvernement délibérée en Conseil des Ministres ». 20. L’arrêté ministériel n°CAB/MIN/ETPS/CNM/HMK/JBL/127/05/2023 du15/05/2023 portant nomination à titre intérimaire d’un Inspecteur Général du Travail par sa jonction « nommé » et « intérimaire » dissimule et la « nomination arbitraire » et l’Intérim. De ce fait, cet arrêté viole concomitamment la loi n°16/013 qui dispose en son article 20 : « (…) Toutefois, lorsqu’un emploi de catégorie A et B est déclaré vacant, un agent du grade immédiatement inferieur par rapport au titulaire est désigné pour assumer l’intérim. (…) », l’ordonnance n°82-029 du 19 mars 1982 portant règlement d’administration relatif à la carrière du personnel des services publics de l’Etat qui stipule en son article 6 : « en application de l’article 20 du statut, le choix de l’agent intérimaire se fera parmi les agents appartenant au même Département et revêtus du grade immédiatement inférieur à celui qui correspond à l’emploi vacant(…) et le décret n°12/002 ci-haut cité qui stipule en son article 19 : « (…) En cas d’absence ou empêchement, l’intérim de l’Inspecteur Général est assuré par l’Inspecteur Général Adjoint. En cas d’indisponibilité de ces derniers, le Ministre ayant l’Emploi, le Travail et la Prévoyance sociale dans ses attributions désigne un Inspecteur du Travail parmi les Directeurs, pour assurer l’intérim ». 21. Tout compte fait, aucun principe, soit –il technique ou scientifique ne justifie la production de cet arrêté. Voilà pourquoi, je réitère ma prière adressée à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, de nommer un Inspecteur Général et deux Inspecteurs Généraux Adjoints du Travail à l’Inspection Générale du Travail. Je renouvelle ma demande adressée à Monsieur le Vice Premier Ministre en charge de la Fonction Publique d’agir de manière indicative pour que les promotions et grades de Catégorie A s’obtiennent, à l’Inspection Générale du Travail, conformément aux prescriptions statutaires. Je fais de nouveau la même demande à Madame la Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale de contrôler le pouvoir technocratique de certains membres de sa technostructure. 22. J’ai fait ma part. Si vous êtes intéressés par cette lettre sociale congolaise, rejoignez la coupe pleine au numéro + 243 994 994 872 pour appel normal, WhatsApp ou twister et à l’e-mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. pour la suite. Fait à Kinshasa, le 05 juin 2023 Jean Joseph Ngandu Nkongolo Anthropobibliologue, Formateur Psycho Socio-professionnel, Spécialiste, Expert et Chercheur en Anthropobibliologie du Travail
Avocats de fond c’est-à-dire ceux qui n’ont jamais prêté un troisième serment devant la Cour Suprême de Justice en vertu de l’article 106 ainsi libellé de la loi du barreau, encore en vigueur, qu’ils ont pourtant déjà lue en ces termes : « Avant d’exercer ses fonctions devant la Cour Suprême de Justice (…) , l’avocat prête serment prévu à l’article 14 ». Ce troisième serment exigé à cet article de 1979 n’est pas limité pour cet avocat, à la seule procédure de cassation et qu’en d’autres matières spéciales aussi l’avocat à la Cour d’Appel serait aussi admis ; ce même troisième serment est exigé en toutes les matières ou procédures devant la Cour Suprême de Justice c’est-à-dire aussi en prise à partie, en renvoi de juridiction, en révision qui sont toutes de la section judiciaire de la Cour Suprême de Justice (lire art. 155 COCJ) et de toutes les hautes juridictions de la RDC et même de celles de la CCJA ou encore celles du Congo-Brazzaville. Il faut lire, intelligemment et sans passion, les dispositions transitoires et surtout abrogatoires pour constater que le seul avocat est celui du Titre I de la procédure devant la Cour Suprême de Justice, Titre que les dispositions abrogatoires n’ont pas atteint pour le supprimer. La preuve de la survie de ce Titre I est que la disposition transitoire reprend le seul avocat près la Cour Suprême de Justice. Sans ce spécial et lourd troisième serment, tout avocat de fond, même s’il est membre du Conseil National de l’Ordre ou Professeur de l’Université, n’a pas pouvoir valable de signer une requête ou un mémoire en réponse à déposer aux greffes des hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et y comparaître en robe irrégulière. Rappelez-vous du recte et conforme RPP 110 CSJ du 28/09/2001 qui a consacré, en ces termes, le monopole de l’avocat à la Cour Suprême de Justice, avocat de cassation, passe-partout, en vertu de l’article 111 de la loi du barreau : « Les avocats à la Cour suprême de justice « peuvent exercer le ministère d’avocat devant « toutes les juridictions de la République ». Ce PV de prestation de serment pèse trois kilos ; celui de l’avocat inscrit au grand tableau pèse deux kilos tandis que ceux des avocats admis à la liste pèse un Kilo. Les hautes juridictions sont réservées aux POIDS LOURDS avec TROIS ETOILES. Il faut donc, depuis 1979, se fonder uniquement sur l’article 106 de la loi du barreau près la Cour Suprême de Justice, avec dans la composition de la Cour, des magistrats formalistes ou « vrais cassationnistes », laquelle Cour, s’était, en 1986, référée à l’article 105 de la loi du barreau pour déjà déclarer irrecevable la requête signée par Maître J. TURLOT, Avocat à la Cour d’Appel de Kinshasa n’ayant pas accompli 10 ans d’inscription au tableau (art. 105) Après 1987, jusqu’à ce jour, l’Avocat à la Cour Suprême de Justice devait et doit s’appuyer sur l’article 106 de la même loi du barreau appliquée en 1986 par les Magistrats OKITAKULA, GITARI et KABAMBA qui déclarent irrecevable cette requête signée par Michel TURLOT, avocat avec une ancienneté de moins de 10 ans prévus par l’article 105 de cette même loi encore en vigueur devant toutes les actuelles hautes juridictions spécialisées de la RDC (voir dispositions transitoires des trois lois organiques de 2013 et 2016). C’est donc, depuis 1988, à tort et en violation de cet article 106 de 1979 que toutes ces hautes juridictions, par ignorance manifeste de la loi du barreau, n’alignent même pas l’article 106 de la loi du barreau pour agir comme les formalistes OKITAKULA, GITARI et KABAMBA. Les hauts magistrats d’aujourd’hui (ya lelo) n’alignent, dans les dispositifs que la constitution, la loi organique et même le Règlement, sans tenir compte de la loi organique du barreau de 1979 et des dispositions abrogatoires des lois organiques de 2013 et 2016. KALALA MUENA MPALA • Avec robe professionnelle et qualité conformes aux articles 71 et 111 de la loi du barreau • Chercheur Judiciaire, légaliste et Indépendant • Eco-garde de la dénomination authentique de son barreau de cassation ainsi que des procédures spécifiques devant les hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et du Règlement de procédure devant la CCJA tous les délais des Avis, des Jugements et Arrêts.
... Il s'appelait Mwamba Symphorien. Beau gosse. Coqueluche des jeunes filles. Avec deux amours : sa fiancée et le théâtre. Acteur redoutable sur scène, célèbre à l'université catholique de Lovanium de Kinshasa parce qu'il a explosé dans MONTSERRAT d'Emmanuel Roblès dans un rôle de rebelle intransigeant. Ou dans celui d'ANTIGONE de Sophocle qui voit la frêle fille affronter son oncle, le roi Créon, qui refuse l’enterrement du frère rebelle Polynice. Immense acteur de théâtre mais aussi étudiant engagé puisque maire élu de son home, et toujours aux avant-postes des revendications. Le 4 juin 1969, suite aux échecs des négociations avec le gouvernement du Parti-Etat pour l’indépendance académique de l'université par rapport aux traditions coloniales, les étudiants descendent dans les rues des quartiers (Ngaba, Mombele, Makala, Yolo, Matonge...) afin de gagner le centre-ville au Quartier Général des affaires. Près de 5000 étudiants en colère, dont la moitié ne connaît ni les tenants ni les aboutissants détaillés des revendications... La colonne fébrile, la houle turbulente, s'ébranle et dévale à travers les quartiers avec des chants et des slogans hostiles au régime. Du jamais vu ! ... Je suis dans la marche à côté de mon ami, de mon "maire", et surtout de mon voisin de chambre Mwamba. Comme toujours Mwamba se trouve parmi les meneurs ; et derrière lui, nous scandons à tue-tête les slogans tonitruants qu'il entonne. Le peuple à travers les quartiers populaires est partagé entre la perplexité et la sympathie ; il nous acclame sans trop bien comprendre où ces étudiants étourdis veulent en venir. Ces acclamations nous dopent : nous marchons et nous crions plus fort que jamais. Rond-Point Victoire. Premiers coups de feu des soldats armés de pied en cap. Tirs du gaz lacrymogène. "Mayi! Mayi!", vocifèrent les marcheurs protestataires, en triomphe parce que convaincus qu'ils sont invincibles, on ne sait comment, ni pourquoi. Plus : les protestataires renvoient coup pour coup des brindilles enfumées du gaz toxique vers les soldats tireurs, qui reculent. Ces derniers paniquent et tirent à balles réelles. Personne d'entre nous ne sait ce que c'est que "balles réelles ", sauf lorsque nous qui étions derrière les rangs, voyons tomber des blessés et des morts "réels", des premières lignes du front, pour ainsi dire. Dont mon ami Mwamba qu'à la volée nous reconnaissons puisque c'est sauve-qui-peut! Nous abandonnons nos blessés et nos morts...Et nous nous engouffrons en désordre dans les parcelles environnantes. En pleurs. Désillusionnés. ...Nous apprendrons plus tard à la Télévision du Parti-Etat que "des jeunes membres de la "Cinquième Colonne ", "cancres couards" devant les épreuves de la session des examens, se sont armés de cocktails-Molotov et se sont drogués par le Livre Rouge de Mao Tse Toung pour créer le désordre et la guérilla urbaine..." Pour beaucoup d’entre nous, les marcheurs-protestataires, c'est la première fois que nous entendions des vocables comme "cancres", "cocktails-Molotov », Cinquième Colonne " ou "guérilla urbaine "... Entretemps, voilà 54 ans que nous sommes en deuil, que les familles sont en deuil. Que les universités sont en deuil. Vous avez dit "Universités ? comme dans le spectacle d’ANTIGONE, le deuil des universités se transforme en malédictions. Malédictions au pluriel... YOKA Lye
« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli. Chères lectrices, chers lecteurs, 1. Les structures ne valent que ce que valent leurs animateurs, dit-on, la présente lettre sociale congolaise analyse et explique la communication utilisée par l’Inspection Générale des Finances sur le Contrat Chinois. 2. Sans cette communication de l’Igf, il était impossible de penser et organiser la révisitation du contrat chinois. S’il est une évidence selon laquelle les hommes passent mais les institutions restent, il en est une autre selon laquelle les hommes passent mais les traces de leur passage demeurent. C’est en vertu de ces deux évidences que je me permets d’affirmer que Monsieur Alingete Key Jules, qui préside à la destinée de l’Inspection Générale des Finances, a laissé ses traces par son combat qui a abouti à la révisitation du contrat chinois. J’use de mon pouvoir intellectuel pour situer la communication de l’Igf dans le contexte de la communication de combat qui a permis à la RDC d’être restaurée dans ses droits par la révisitation du contrat chinois. 3. Par le contrat chinois, il faut entendre l’entente entre le gouvernement congolais et les entreprises chinoises dans le but d’échanger des ressources naturelles contre la construction d’infrastructures. Ce contrat a suscité à son temps des questions interrogatoires sur le fait qu’il a été conclu entre l’Etat congolais et les entreprises privées chinoises. De l’avis de beaucoup de congolais, ce contrat devrait être conclu entre l’Etat congolais et l’Etat chinois. 4. Pour la mise en œuvre de ce contrat chinois, certains services de l’Etat ont été créés. Parmi ces services, il y a l’Agence Congolaise des Grands Travaux. L’objet de cette Agence est, selon l’article 3 du décret n°08/17 du 26 portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence Congolaise des Grands Travaux, « la coordination, la supervision et le contrôle de l’exécution des projets d’infrastructures spécifiés dans les conventions et accords de collaboration signés entre la République démocratique du Congo et les partenaires chinois. Elle joue le rôle de Maître d’Ouvrage Délégué et celui de guichet Unique dans la mise en œuvre des projets ». 5. A dire vrai, le contrat chinois a mis deux groupes d’hommes de deux cultures ensemble. Dans ce contrat, les chinois se sont servis de leur « China business anthropology » l’Anthropologie chinoise d’affaire pour l’intérêt général de la communauté chinoise alors que les congolais s’y sont présentés pour les intérêts mesquins et personnels. Au sujet de l’anthropologie chinoise d’affaire, Tian Guang (2022 :485) écrit ceci : « as an important branch of applied anthropology, business anthropology has developped well in China in the recent past ». Comme une importante branche de l’anthropologie appliquée, l’anthropologie d’affaire s’est bien développée en chine dans un passé récent. Par cette anthropologie d’affaire, les chinois se sont présentés dominants et plus gagnants que les congolais. Il suffit d’entendre le nom même le plus usité de cette entente pour se rendre compte du rôle de cette anthropologie : contrat chinois au lieu de Contrat Sino-Congolais. A cette époque, on n’entendait pas parler de « win win » gagnant gagnant. 6. C’est alors que le document rendu public le 15 février 2023 par l’Inspection Générale des Finances venait de mettre à nus certains comportements et pratiques qui ne pouvaient pas permettre à la RDC de gagner dans ce contrat. 7. Car, l’analyse bibliologique de ce document renseigne d’une manière fortement ramassée la violation de l’article 1er de l’arrêté royal du 22 juin 1926 lors de la constitution de Sicomines en 2008, la carence d’équilibre dans le partage des revenus : « sur des revenus évalués à 10 milliards de dollars américains, l’Etat congolais n’a bénéficié que 800 millions de dollars américains alors que la partie chinoise a gagné environ 90,9 milliards de dollars américains contre les engagements à leur charge de 6,2 milliards de dollars américains pendant 14 ans, le paiement irrégulier et injustifié de 4,8% des montants des travaux au titre de somme à valoir » : Pour tous les travaux signalés par l’Agence Congolaise des Grands Tavaux(ACGT), ces frais s’élèvent à USD 37.256.434,59 ». 8. C’est l’approche de la communication militante, conflictuelle et constructive qui a été utilisée par l’Igf pour rendre public ce document. Cette approche est différente de l’approche publicitaire de la communication qu’utilisent la plupart des entreprises et services de l’Etat pour vendre leur prétendue belle image parfois imaginaire. 9. Pour comprendre la communication de l’Igf, il importe de se référer à Thierry Libaert et Jean Marie Pierlot (2015) qui montrent que dans l’approche militante, conflictuelle et constructive de la communication, on fait valoir les idées pour convaincre. Ces ses auteurs précisent qu’il ne s’agit pas de convaincre autrui, ce qui est une perte de temps, mais il s’agit de communiquer pour élargir ses soutiens et donc se mettre dans un rapport de force favorable. 10. L’aspect constructif de la communication de l’Igf trouve son sens dans la mesure où elle a permis aux congolais de se construire une représentation de la réalité qui les entoure. La réalité de misère et pauvreté causées par la fraude, la prédation, le pillage de nos ressources. Cette réalité est aussi stigmatisée par Pape François (2023 :2) qui a dit dans son homélie à Kinshasa : « ce pays, largement pillé, ne parvient donc pas à profiter suffisamment de ses immenses ressources : on en est arrivé au paradoxe que les fruits de sa terre le rendent « étranger » à ses habitants ». 11.L’approche constructive de la communication de l’Igf est aussi à comprendre à travers le livre « How to read a book. The classic guide to intelligent reading de Mortimer Jérôme Adler et Charles Van Doren(1965) qui écrivent ceci : « The communication is an effort on the part of one man to share some thing with another,his knowledge, his decisions, his sentiments. It succeds only when it results in a common some thing, as an item of knowledge which two men have in common ». La communication est un effort de la part d’un homme à partager quelque chose à un autre, sa connaissance, ses décisions, ses sentiments. Elle réussit seulement quand elle en résulte quelque chose de commun en tant qu’élément de connaissance que deux hommes ont en commun. 12.Sur ce, la révisitation du Contrat Chinois est donc le résultat de la communication de combat de l’Igf qui met en commun les congolais et les chinois pour revisiter le contrat signé en 2008. 13. Voilà pourquoi, aucune opinion ne pouvait résister au document de l’Igf sur le contrat chinois. 14.Certes, le document de l’Igf a suscité beaucoup de réactions qui n’ont pas pu tenir la route. C’est le cas par exemple de la sortie médiatique du Directeur Général de l’Agence Congolaise des Grands Travaux. Pourtant, cette Agence est mise au banc des accusés dans le document de l’Igf sur la problématique d’un montant de 37.256.434,59 USD constitutif d’un paiement irrégulier et injustifié dont la destination était encore inconnue. 15. Concernant sa sortie médiatique, les Quotidiens La Prospérité n°6028 et L’Avenir n°7960 du 27 février 2023 écrivent le premier à sa page 12 et le second à sa page 4 : « Contrairement à ce qu’avancé l’Inspection Générale des Finances(IGF), sur la surfacturation de certains de certaines infrastructures dans le contrat Sino- Congolais, le Directeur Général de l’Agence Congolaise des Grands Travaux(ACGT), Nico Nzau prend parti pour la Sicomines. Il a avoué au micro de Top Congo lors d’une émission spéciale sur le sujet, qu’avant la date d’avril 2008 toutes les infrastructures de la RDC étaient dans un très mauvais état(…). (…) Nico Nzau a affirmé qu’il n’y a pas eu surfacturation dans les travaux, car, dit-il, l’ACGT voulait à tout prix réaliser un travail de qualité. (…) ». Une question soulevée par cette sortie médiatique à laquelle la prochaine lettre sociale congolaise tentera de donner des réponses est : Directeur Général de l’Agence Congolaise des Grands Travaux a-t-il donné des réponses aux préoccupations présentées par l’Igf sur cette Agence ? 16. L’efficacité de la communication de combat de l’Igf sur le contrat chinois est à découvrir à travers la résolution du conseil des ministres du 17 mars 2023 pour revisiter le contrat chinois. Au sujet de cette révisitation, les médias ont relayé ceci : « Le Président Félix Tshisekedi appelle à la révisitation du contrat chinois pour corriger les désavantages subis par la RDC dans la conception et la mise en œuvre de cet accord ». Chapeau bas au Président de la République, à l’Igf, au peuple congolais et aux entreprises chinoises qui ont compris la nécessité de cette revisitation. Mais, qui participera pour le compte de la RDC. 17. J’ai fait ma part. Si vous êtes intéressés par cette lettre sociale congolaise, rejoignez la coupe pleine au numéro + 243 994 994 872 pour appel normal, WhatsApp ou twitter et à l’e-mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. pour la suite. Fait à Kinshasa, le 18 mai 2023 Jean Joseph Ngandu Nkongolo Anthropobibliologue, Expert en Anthropobibliologie du Travail, Formateur Psycho Socio-professionnel et Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail
Marcel Ngoyi, Editeur et Directeur Général du quotidien La Prospérité, a, dans la soirée de jeudi 11 mars, pris part, à partir de son terminal téléphonique, au Café de Presse de la radio Okapi, une émission qu’anime avec brio Donat Madimba, qui a en même temps reçu, de l’autre bout du fil ses deux autres confrères, Serge Banzaba, de la RTNC/Kongo Central, et Jean-Romance Mokolo, de la CCTV, qui avaient eux aussi voix au chapitre. Mais, la prépondérance de la voix de Marcel Ngoyi dans le rouleau de cet article, nous l’avons voulue sous le principe : ‘’la perception est sélective’’. La causerie a gravité autour de toutes les questions d’actualité qui prévalent à l’heure actuelle en République Démocratique du Congo. De la marche de Lamuka du 13 mai prochain aux pesanteurs sécuritaires qui prévalent à l’Est de la République du Congo, en passant par l’incertitude autour des élections, les inondations de Kalehe, l’appel d’offre de la CENI pour un audit à la fois ‘’fiabilisateur’’ du fichier électoral et stabilisateur de la cartographie des élections, voilà ce qui a constitué la toile de fond de l’entretien qui a eu lieu entre lui et son confrère de la radio onusienne. Au regard des inondations de Kalehe, l’Editeur de La Prospérité a eu des mots dépourvus de toute équivoque pour déplorer le fait pour la République Démocratique du Congo de n’avoir dans sa politique aucun plan de contingence. Voilà ce qui est à la base, à l’en croire, de ses navigations à vue qui ne lui permettent pas de faire face aux catastrophes qui lui arrivent. Au rapport de ses propositions subordonnées à ce malheureux incident, il y a lieu pour tout commun des vivants de nationalité congolaise de déplorer avec lui la non-fonctionnalité, au vrai sens du mot, de la politique des rétrocessions ainsi que l’inexistence notoire d’une caisse de péréquation digne de son appellation. A ajouter foi à ses explications, les rétrocessions auraient permis aux 26 provinces du pays d’avoir, chacune, les moyens de faire sa politique, pendant que la péréquation disposerait à leur intention respective les moyens d’intervention rapide face aux catastrophes imprévues comme c’est le cas de celui qui est en train de faire l’objet de cette couverture médiatique, non sans larmes aux yeux. A l’en croire, la RDC, comme personne morale, est en train de marcher à reculons en courant derrière les événements au lieu de les prévoir au moyen d’un plan de contingences bien établi. S’il faut le dire en quelque sept mots, ‘’Marcel Ngoyi prône un plan de préventions’’. Il s’agit pour lui du respect des normes urbanistiques, pour le cas des villes, et, pour celui de localités provinciales, de la mise en place d’un plan de développement rural qui soit auto-entretenu, allusion faite à sa caractérisation voulue endogène. Pour lui, ce qui est arrivé à Kalehe n’est que la conséquence immédiate de la non-prévention. ‘’Les gens construisent sur des rocs, des flancs des montagnes, les bords des rivières, des terrains accidentés, des terrains vaseux et autres sans que l’Etat ne s’en mette en peine’’, constat de l’Editorialiste du quotidien de Mont Fleury qui propose en plus au pouvoir étatique congolais de songer à partir d’ici comment sortir de sa gestion épisodique en matière de développement rural. ‘’Le catastrophe de Kalehe n’est pas à dissocier d’autres catastrophes contingents, cas de celui qui pourrait survenir à n’importe quel moment du volcan de Nyiragongo, de la cabine électrogène de Matadi Kibala, de la rivière Makelele et la liste n’est pas exhaustive’’, a-t-il fait savoir avant d’éclaircir qu’il soit intégré dans une vision synoptique d’un plan de contingence en permanence préférable à tous ces plans d’urgence qui ne viennent qu’en retard. Marcel Ngoyi a en plus déploré le fait pour la RDC de se sentir fière de s’appeler pays solution pour les problèmes tant climatiques, écologiques qu’énergétiques d’autres pays alors qu’elle est jusqu’ici incapable de trouver des solutions à ses propres problèmes. C’est un peu, comme qui dirait, ‘’le paradoxe du guérisseur, guéris-toi, toi-même !’’. C’est sans passer du coq à l’âne que l’homme de La Postérité a abordé la problématique de notre terre du point de vue de l’agriculture qu’il a définie comme étant une mine inépuisable qu’il faut bien entretenir. Le numéro un de La Prospérité propose à cet effet une politique managériale efficiente qui fera de la fertilité du sol de la RDC, bénéficiaire de deux saisons merveilleuses : sèche et pluvieuse, la base de son économie du marché extérieur. Le riz de Katakokombe, par exemple, qu’il soit dit à titre subsidiaire, s’il est bien entretenu, nous évitera la catacombe ! Ça serait le cas aussi de la construction d’une Société de Pêche sur la rivière Kasaï, ‘’la SOPEKA’’, laquelle pourrait nous éviter la politique de la main tendue ( Sombela ngaï, Pesa ngaï, Kabela ngaï’’) ; une main tendue tournée vers la Namibie par exemple ou plus loin vers la Norvège à la demande des poissons. Marcel Ngoyi trouve que la faim peut être à la base de la fin d’un système, quelque glorieux qu’il puisse paraître. Voilà ce qui justifie sa raison de s’inscrire en faux contre la politique de copier-coller qui empêche jusqu’ici la politique agricole de la République Démocratique du Congo d’aller au-delà des mandats et des régimes politiques dans lesquels elle a longtemps été renfermée. Saint-Germain Ebengo
*Notre pays n'augure pas un avenir meilleur. La guerre à l'Est du pays, les tueries perpétrées par les terroristes de Mobondo à l'Ouest contre des paisibles population Teke, et pis encore, à la porte de Kinshasa, la capitale, plus précisément, dans la commune de Maluku, ainsi que l'insécurité dans plusieurs coins du pays. Par ailleurs, tous les indicateurs économiques sont au rouge. Les salaires des fonctionnaires ne sont plus régulièrement et le processus électoral affiche les écueils graves (la loi électorale injuste et la question de l'audit du fichier électoral) qui constituent autant de germes de contestation qui risquent d'entraîner notre pays à des guerres interethniques ou à la guerre civile qui vont consacrer sa balkanisation. Tout ceci, je l'ai démontré dans ma lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat, il y a deux semaines. Je viens solliciter auprès des compatriotes qui dirigent qu’on s’arrête, qu’on fasse un stop, qu'on arrête le processus électoral qui présage des conflits qui seront difficiles à éteindre. Arrêtons-nous et examinons possibilités de bâtir un autre Congo où la population dans son ensemble pourrait espérer un avenir meilleur (paisible et avec des meilleures conditions de vie). C'est pourquoi, je soutiens l'initiative des professeurs d'Université ainsi que d’autres intellectuels qui proposent la tenue d'un Forum National au mois de juin 2023 afin de réfléchir ensemble sur plusieurs thématiques. Le calendrier proposé, ci-dessous, a l’avantage de nous permettre d'aborder toutes les questions et, avec la méthodologie des groupes thématiques, d'aller en profondeur et de trouver des solutions efficaces que nous allons formuler en termes des résolutions. Dans mon dernier ouvrage intitulé : "Démocratie Africaine, Démocratie consensuelle", j'ai dit que notre démocratie devrait être construite à travers le consensus sur tous les sujets qui touchent la vie communautaire (nationale). Nos ancêtres se réunissaient sous l'arbre à palabre chaque fois que le consensus communautaire étaient mis à l'épreuve, afin de le rétablir avec des solutions qui redonnaient de l’espérance à chaque membre de la communauté et ils rétablissaient ainsi la cohésion communautaire qui était brisée. Prof. Gaston Dyndo Zabondo Sous le haut patronage de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco) et de l'Eglise du Christ au Congo (Ecc), les professeurs d'Université et autres intellectuels congolais engagés organisent du 1er au 28 juin 2023 le Forum national pour bâtir un Congo nouveau 1. Objectifs et Justifications : Deux objectifs principaux visés : Proposer des solutions nouvelles face à : La crise généralisée et profonde touchant tous les secteurs de la vie nationale, sans espoir du lendemain meilleur ; car les efforts fournis par les Dirigeants semblent ne pas répondre aux attentes réelles de la population meurtrie ; La situation de guerre injuste du pays, des attaques terroristes contre les populations Teke et Yaka, de l’insécurité dans plusieurs coins de la République Démocratique du Congo (RDC) et un processus électoral qui suscite beaucoup de critiques et de contestations ; tout cela n’augure pas un avenir meilleur de notre cher pays. C’est la raison pour laquelle, nous Professeurs d’Universités et autres Intellectuels Engagés, avons pris la responsabilité de réfléchir profondément sur cette situation générale du pays, afin de proposer des solutions idoines, susceptibles de résoudre les problèmes auxquels est confrontée la Nation. Bâtir un Autre Congo et exprimer absolument notre rêve et voir comment passer du rêve à la réalité. 2. Nombre et qualité de participants 190 intellectuels repartis de la manière suivante, prendront part à ces assises : • 6 personnes par province dont au moins deux femmes x 26= 156 personnes. • Les autres participants : - 3 représentants de l'ECC, - 3 représentants de la CENCO, - 4 membres du comité organisateurs, - 8 personnes ressources, - 1 représentant de la communauté musulmane, - 1 représentant de la communauté Kimbanguiste, - 1 représentant des églises de réveil, - 4 représentants des syndicats nationaux, - 1 représentant de la FARDC, - 1 représentant de la police nationale, - 1 représentant des personnes vivants avec handicap, - 6 jeunes (3 filles et 3 garçons). 3. Déroulement des travaux Le Forum se déroulera du 1er au 25 juin. Pour mieux aborder les différentes problématiques et toutes les questions connexes en profondeur, il est indispensable de réunir les personnes ayant une même expertise ou expérience dans le même groupe thématique. Ces groupes pourront être éclatés en sous-groupes afin de faciliter une analyse détaillée de chaque sujet. 4. Les groupes thématiques A. Commission # 1 : Pour Une Paix Durable En République Démocratique du Congo. Trois sous-commissions : 1. Comment assurer la paix durable et la stabilité à l'est du pays ; 2. Questions de paix et sécurité entre le peuple Teke et Yaka ; 3. Mise sur pied d'un mécanisme de règlement des conflits armées à travers le pays. B. Commission # 2 : Les réformes en vue d'un Congo démocratique et stable. Trois sous-commissions : 1. Réformes constitutionnelles ; 2. Réformes des institutions politiques et administratives ; 3. Réformes de la loi électorale. C. Commission # 3 : Quel type d'homme pour un Congo Nouveau. Quatre sous- Commissions : 1. Éducation et transmission des valeurs ; 2. Finalités (buts et objectifs) de notre système éducatif ; 3. Élaboration des programmes adaptés à notre environnement (géographique, historique, économique et socio- culturel) ; 4. Histoire de la RDC et vérités cachées, falsifiées, ignorées ou bafouées du fait de six siècles de domination occidentale (esclavage, colonisation et néocolonialisme). D. Commission # 4 : Quelles sont les conditions économiques à réaliser pour un Congo prospère et pour la redistribution équitable des richesses nationales entre les Congolais ? Trois sous-commissions : 1. Comment moderniser nos moyens de production et produire plus (dans chaque secteur) ; 2. Comment baisser durablement les prix des produits et accroître le pouvoir d'achat des consommateurs ; 3. Comment redistribuer équitablement les revenus nationaux. 5. Projet d'organisation A. Commission préparatoire au mois de mai – une semaine avant le début des assises. Les principales tâches de cette commission se résument en trois points : 1. Préparer le questionnaire à adresser à la population par les canaux des églises, 2. Sélectionner les participants et constituer des bureaux des Co-modération des commissions et des sous-commissions, 3. Examiner la question de la logistique. B. PROGRAMME Le programme doit tenir compte des facteurs, ci-après : 1. Préparation des dépôts des candidatures pour les prochaines élections (CENI et Union sacrée). 2. Possibilité de location des salles du Centre Interdiocésain pour d'autres activités. 3. Possibilité de la fin de grève pour les professeurs d'université et autres. 6. Programme Dates Activité Le 01 juin Avant-midi * Prière œcuménique * Hymne nationale * Discours d'inauguration Après-midi * adoption du règlement intérieur ; * mise en place des bureaux des commissions et des sous-commissions Du 02 au 03 juin *Etats des lieux. Du 05 au 10 juin *Propositions des solutions.
Du 12 au 18 juin *Examen de la faisabilité pratique de chaque proposition de solution adoption Du 20 au 22 juin *Adoption des résolutions et des recommandations au niveau des groupes thématiques. Du 23 au 24 juin *Adoption des résolutions et des recommandations à la plénière Le 25 juin *Clôture par la prière œcuménique
A partir du 26 juin *Campagne médiatique de sensibilisation sur les résolutions du Forum National et mobilisation de la population
Les initiateurs/organisateurs : Professeur Gaston DYNDO ZABONDO E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Téléphone : +243 973 218 317
Professeur Matthieu YANGAMBI WAAKAL’EWAE Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Téléphone : +243 999 035 079 Professeur Mafelly MAFELLY MAKAMBO Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Telephone : +243 898 677 979 Professeur Raoul EKWAMPOK KA’ NDUM Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Téléphone : +243 840 587 716
(Par Alain Shukuru, jeune leader du Sud-Kivu et Cadre du parti Nouvel Elan)
Il s'observe à travers la toile des accusations mutuelles et à la limite puérile entre les vieux leaders politiques connus de tous les jeunes du Sud-Kivu à savoir, le Professeur Mushi Bonane et le nouveau Vice-Premier Ministre de l’Economie Nationale, Vital Kamerhe, tous deux bénéficiaires privilégiés de la confiance de la population du Sud-Kivu lors des derniers cycles électoraux. Si le premier cité reproche au second de n'avoir rien fait au Sud-Kivu ou en faveur de sa terre natale grâce à laquelle il a même été plébiscité meilleur élu au dernier scrutin législatif, le second pourrait en dire de même du premier.
En effet, ces deux personnalités de la province meurtrie et souvent oubliée par le gouvernement central, n'ont pas de bilan à présenter à la population kivutienne après plusieurs décennies de politique et ce, malgré plusieurs richesses amassées sur le dos de cette jeunesse du Sud-Kivu, pour leurs propres et seuls bénéfices.
C'est ici mon appel à la jeunesse du Sud-Kivu. Autant vous avez fait preuve de courage et de résilience durant toute ces années alors que nous avons manqué de tout, autant j'en appelle à notre conscience collective afin de balayer cette vielle caste sociale et de placer, pour cette fois, notre confiance en des gens du peuple, des jeunes qui ne se contenteront pas de mener à bon port leurs affaires ou s'agglutiner dans des combines politiques au détriment du peuple, dépositaire de tout mandat électif dont se sont mal servis tous ces vieux politiciens durant tout ce temps.
Si le camp du VPM Kamerhe estime qu'il est devenu un leader trop important pour être redevable à une seule province, en l’occurrence la nôtre qui la pourtant porté même lors de ses déboires judiciaires, demandons-nous alors pourquoi devrait-il rester un élu au nom de notre province ?
Si le Professeur Sylvanus Mushi Bonane estime, avec raison d'ailleurs, que son cousin n'a rien fait pour cette population et surtout ses jeunes; lui-même, que peut-il brandir comme bilan ? Lui qui a aussi bénéficié autant que son cousin de la confiance électorale de cette même population qui manque de tout !
Nous avons relevé ici les comportements de ce deux leaders mais la liste des « leaders » du Sud-Kivu qui ont bénéficié de l'accompagnement des jeunes mais malheureusement ils l'ont traduit comme naïveté est non exhaustive.
Chers jeunes kivuciens, relevons le défi du conflit générationnel afin de mettre hors état de nuire tous ceux qui se servent à chaque cycle électoral de la confiance du peuple Sud-Kivutien pour des fins strictement privées.
Refusons cette fois le don du verbe sans acte qu'on a constaté chez certains et soutenons cette fois nos enfants, des jeunes qui, eux, ne vivent pas qu'à Kinshasa mais qui ont toute leur vie sur place au Sud-Kivu.
Je veux pouvoir être l'un de ces jeunes, à porter grâce à vous cet idéal du renouvellement de la classe politique. Ce slogan peut devenir une réalité pour notre province du Sud-Kivu si l'on accepte de se serrer les coudes contre les flatteurs à qui l'on a tout donné pour ne rien avoir en retour.
1. Introduction : La RDC mon pays a faim et soif de la grandeur mais n’a pas une classe politique ayant un esprit de grandeur, affichant plutôt un opportunisme charognard, méprisable et cynique comme marcher sur les cadavres des autres pour arriver au top ! « Il faut tourner le moulin lorsque souffle le vent », se disent-ils. Mais quelles sont les conséquences de vivre dans un Congo « où le plus n’est jamais assez, où l'opportunisme et la cupidité se généralisent » pour paraphraser De Leonardo DiCaprio ? Et le peuple dans tout cela ?! Ah ! Les bonnes gens sont aisées à tromper ! Or, «on peut tromper quelques personnes tout le temps mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps! », comme le disait Abraham Lincoln. Les politicailleurs congolais se trompent « en laissant au peuple toutes les ignorances qui ne le trompent pas » (proverbe chinois). Le peuple n’est pas aussi dupe qu’ils le croient ! Quelle sorte de page de l’histoire du Congo sommes-nous en train d'écrire si 11 ministres (parmi eux, un vice-premier ministre) nous devons aller mendier de la farine en Zambie et en Afrique du Sud, tout en étant un pays qui regorge de 800 millions d’hectares de terre arable ? Beaucoup de mandataires publics RD Congolais qui ne poursuivent que leurs propres intérêts égoïstes ont une double nationalité contrairement à l’Article 10 de la Constitution qui stipule que la nationalité congolaise est une et unique et ne se détient pas concurremment avec d’autres nationalités. Or quand ces mandataires parlent de la Constitution, ils ne choisissent que les dispositions qui les arrangent. C’est la «congolité» qui fait couler beaucoup d’encre et de salive ces jours-ci ! Elections, parlons-en… En RDC, les élections ne visent pas la victoire de la meilleure vision de société ou projet de société mais le remplacement de ceux qui sont au pouvoir par les chômeurs de longue date qui veulent aussi « accéder à la mangeoire », qui veulent eux-aussi jouer le rôle de porte-étendards des intérêts étrangers en contrepartie d’un soutien politique et des avantages matériels au détriment du peuple. Ils prétendent avoir de la chaleur pour le peuple mais à vrai dire, ils sont là pour le brûler ! Les autres nations du monde ne nous considèrent nous les Congolais que comme d’excellents danseurs (musique). Or, « quand les chansons donnent de la célébrité, la vertu n’en donne guère ! » (Proverbe chinois). Les autres nations du monde ne nous considèrent nous les Congolais que comme d’excellents buveurs de bière et des ambianceurs (les femmes), oubliant que « la sagesse n’habite pas là où séjournent ‘la bonne chère’ et le rire » ! (Proverbe algérien). Les autres nations du monde ne nous considèrent nous les Congolais que comme des pauvres mendiants tendant nos sébiles pour quémander alors que nous sommes assis sur des richesses énormes ! C’est ça la perception qu’ils ont de nous et il devient difficile pour nous de défendre une autre image du Congo parce que les réalités que nous vivons sur le terrain n’en portent aucun démenti, y compris malheureusement au sein du Gouvernement, dans les églises, et dans les universités, au sein de l’opposition, soi-disant représentante de l’alternance. Quel est ce pays riche en minerais qui vend son droit d’ainesse, ferme les yeux et laisse facilement un pays voisin devenir le plus grand exportateur des dits minerais, le dernier surpassant même le premier ? Il faut être la RDC ! C’est comme si la grandeur et la prospérité des autres pays du monde requiert la diminution de la RDC (surtout les Etats-Unis qui instrumentalisent le Rwanda et l’Ouganda contre la RDC pour maintenir son statut de superpuissance face à la Chine, compétition oblige). 2. La vision de Patrice Lumumba et de Mzee Laurent Désiré Kabila demeure incontournable pour un Congo Grand, Uni et prospère Marchant sur les pas de Patrice Lumumba, le terme “Grand Congo Démocratique” revenait toujours dans les discours de Mzee Kabila, plus spécialement dans son dernier discours à la nation à l’occasion de la fête de Nouvel An 2001. Ce terme traduit une grande vision que Mzee Kabila avait pour le Congo. Il voulait reconstruire une nation unie, indépendante et forte. “Je vous convie tous, filles et fils du Grand Congo Démocratique, à une résistance encore plus active et à une lutte, sans merci, contre nos ennemis, jusqu’au jour où nous recouvrerons totalement l’intégrité territoriale, l’indépendance nationale, et la souveraineté internationale de notre pays”, a-t-il déclaré. Un discours qui doit retentir dans nos oreilles et nos cœurs en ce moment même où le Nord-Kivu reste sous occupation tutsi. 3. Préalables Pour Mzee Kabila, les premiers préalables pour reconstruire un état fort sont : 3.1. Débarrasser le Congo du poids de l’histoire, notamment la nature obscurantiste, oppressive et exploiteuse de l’état que le peuple Congolais a toujours connu sous Léopold II jusqu’à Mobutu et Felix Tshisekedi (sans oublier les petits pays voisins agresseurs). “Nous voulons le renouvellement de la classe politique, nous voulons rajeunir la classe politique Congolaise. Nous voulons une nouvelle classe politique consciente que ce pays peut se reconstruire comme tous les autres (changement de mentalités). Dans notre pays tout riche qu’il est, dans l’arrière-pays, le paysan, toute sa richesse c’est une machette, une houe et une natte. Il n’a pas de lit. Il a vécu comme ça pendant les trois décennies du Mobutisme. Mobutu les a laissés complètement isolés. Pas de routes, pas d’infrastructures de communication avec le reste du pays et du monde. Le peuple était complètement abandonné à lui-même. C’était vraiment de la misère. Voilà comment on peut punir tout un peuple et ce sont ces mêmes gens, renchéris par les occidentaux - surtout les missions diplomatiques des pays occidentaux chez nous parce que ce sont elles qui dirigeaient notre pays - qu’ils veulent nous voir être associés à notre œuvre libératrice », a déclaré Mzee Kabila ! 3.2. Se réapproprier le Congo Le Congo ne peut jamais devenir une puissance, “un Super Congo” si ses inestimables ressources aussi bien du sol que du sous-sol demeurent une « chasse gardée » des puissances occidentales, bref des intérêts étrangers et d’une mince couche des élites locales. Que signifie d’ailleurs le terme “investissement” lorsque nous connaissons tous que c’est l’argent du Congo qui y est recyclé ! Mzee Kabila a redressé le Congo avec l’argent propre du Congo et n’a pas laissé le pays en dette ! « Se prendre en charge (comme le guépard, purement chasseur, qui ne mage que la proie qu’il a attrapée lui-même. Il n’est pas charognard » ! « Qui veut que ses affaires soient bien faites, les fasse lui-même », dit-on. Il n’y a que le travail, la sueur de nos propres fronts, qui changeront notre sort. A titre de rappel, il y a trois espèces de sueur : celle de la maladie, celle de l’étuve, et celle du travail, qui est la meilleure de toutes. 3.3. Organiser le peuple Le mettre en mobilisation permanente (prise de conscience, auto-prise en charge, non à la dépendance extérieure totale) pour réaliser son unité sans fissures et résister à toutes les tentatives humaines intérieures et extérieures et velléités hégémoniques visant à l’asservir de nouveau ; et lui confier le pouvoir (démocratie ou pouvoir au peuple, par le peuple et pour le peuple). 3.4. Créer une industrie puissante pour nous faire respecter Le Congo ne peut compter sur une économie basée sur le trafic des chinchards, des poulets par les soi-disant opérateurs économiques qui ne feront jamais concurrence aux monopoles étrangers. Il nous faut des usines, de nouvelles technologies, de l’industrie lourde pour fabriquer les véhicules, des armes, des pièces de rechange, une industrie de transformation pour transformer nos ressources sur place et créer des emplois et des marchés au profit de notre peuple au niveau local, national, régional, continental et international. Il faut de nouvelles infrastructures qui connectent tout le pays, l’électrification e tout le pays qui mène à la transformation de nos ressources et la création de multiples unités de production. “Comment le Congo peut-il devenir une puissance si nous devons tout importer, y compris les cravates ? Que deviendra le Congo ?”, a ironisé Mzee Kabila (voir discours sur les CPP). 3.5. Faire jouer au Congo son vrai rôle de « cœur de l’Afrique», du «moteur et de la locomotive de l’Afrique» sur le plan politique, économique et culturel, et dans le cadre du panafricanisme et de la coopération Sud-Sud sur tous les plans “Les indépendances africaines offrent au monde le spectacle tragique d’un continent trahi, pille, humilie et exsangue avec la complicité de ses propres filles et fils. Nous exprimons le vœux de voir l’Afrique sortir du 20ème siècle guérie de toute velléité de dépendance extérieure, et réaffirmons que le combat pour l’indépendance et la souveraineté du Congo concerne tout le continent Africain car notre pays s’est donné pour vocation africaine d’exporter la paix [et non la domination], la sécurité et le développement. Une République Démocratique du Congo faible, c’est une Afrique vulnérable à partir de son centre, J’allais dire, c’est une Afrique sans cœur.”, dixit Mzee Kabila, 3ème Sommet de la COMESA tenu, le 29 juillet 1998 à Kinshasa. Ce discours est toujours d’actualité. A bon entendeur, salut !
(Par Mingiedi Mbala N'zeteke Charlie Jephthé, Activiste, Penseur et Notable de Madimba)
Le Prophète Paul Joseph Mukungubila Il y a un très grave problème qui se pose au Congo (RDC). Il ne s'agit pas seulement des violences dans l'Est, ou des viols des femmes. Mais ce qu'il y a en cause, pour le moment, c'est l'avenir même du Congo qui est hypothéqué et mis en jeu, parce que LES CONGOLAIS NE LISENT PAS LES LIVRES. Et, un PEUPLE QUI NE LIT PAS LES LIVRES N'A PAS D'HISTOIRE, IL N'A PAS DE MÉMOIRE COLLECTIVE. C'est un PEUPLE QUI EST VOUÉ À LA DISPARITION. Donc, c'est cela ma grande préoccupation. Dixit Marcel YABILI, ancien journaliste et avocat. Doit-on donner raison aux blancs qui disent : "La meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir c'est de le mettre dans un livre ?!? Et que les noirs ne lisent pas et resteront toujours nos esclaves ?!? Donc, devons-nous aussi classer les kongolais dans cette catégorie ? Est-ce que l'intelligentsia Kongolaise, sait au moins que l'Homme de Dieu MUKUNGUBILA Joseph avait écrit deux Lettres ouvertes, dont une le 5 et une deuxième le 28 décembre 2013 intitulées : "JUSQUES À QUAND LE PEUPLE CONGOLAIS VA-T-IL DEVOIR PAYER EN VERSANT SON SANG POUR CE PAYS ?"?!?! Et notons que c'est à cause de ces deux fameuses lettres ouvertes encore disponible dans son site mukungubila.com que le Prophète Joseph MUKUNGUBILA avait sauvagement été attaqué dans sa résidence de la ville Lubumbashi sise Chuma, Quartier Golf-Kabulameshi, Commune de Lubumbashi, un certain lundi le 30 décembre 2013 par des militaires armés jusqu'aux dents du régime passé, comme qui dirait que le domicile du Prophète s'était mué en un champ de bataille ?!? Selon les mensonges qui avaient été colportés sur les réseaux sociaux et par certains journaux tant internationaux que nationaux, de l'école du TSHAKU NATIONAL de l'époque, nous nous sommes vite rendu compte que ceux qui disent du mal de MUKUNGUBILA n'ont jamais lu, pas même un seul paragraphe de ses deux lettres ouvertes qui sont à la base de l'événement malheureux du 30 décembre 2013 communément appelé " le carnage e de la Saint-sylvestre ." Si et seulement si, les gens en général et les kongolais en particulier avaient, ne fût-ce que, pris le temps de lire ces 2 lettres ouvertes du Prophète, le régime sanguinaire de Joseph Kabila n'aurait pas à les manipuler comme ils ont eu à le faire, afin de tordre et d'étouffer la vérité... Alors qu'est-ce que MUKUNGUBILA avait concrètement écrit pour pousser ce régime sanguinaire à une répression disproportionnée contre sa personne ?!? C'est la guerre d'agression rwandaise à l'Est de la RDC et l'infiltration étrangère dans toutes les structures étatiques qui l'avaient poussé à réagir par le truchement de ses 2 lettres ouvertes, et cela conformément au droit reconnu par la Constitution du pays à tout Citoyen Congolais. Voici quelques points que nous pouvons retenir du contenu desdites lettres ouvertes: 1. Le Prophète MUKUNGUBILA était contre l'intégration des M23 dans l'armée Kongolaise. 2. Il était contre la négociation et la signature de l'accord avec le M23 qui était, semble-t-il, vaincu par Mamadou Ndala. 3. Il ne supporte pas de voir les rwandais qu'on avait débarqués dans quelques villes juste après leurs fameuses concertations nationales en septembre 2013 à Kinshasa. 4. Il était contre les négociations de Kampala. 5. Il était contre la façon dont nos députés nationaux étaient bâillonnés, pieds et poings liés, afin de ne rien contrôler par rapport à la politique de l'occupant. 6. Il était contre la déclaration de Mme Mary Robinson au nom du secrétaire général de l'ONU qui disait: "Victoire militaire, certes mais il faut une paix durable pour faire entrer en masse les envahisseurs sur le territoire national". 7. Il était contre les populations venues en masse du Rwanda pour s'installer sur nos terres dans la partie Est et d'accorder la nationalité rd-congolaise aux nouveaux venus qui étaient des rwandais. Qui est la stratégie en d'autres lieux appelée "colonie de peuplement". 8. Il était contre l'arrogance de KAGAME qu'il a surnommé le Goliath au corps chétif qui menaçait de frapper de manière chirurgicale notre pays et il déplorait qu'il n'y ait aucune réaction chez nous, ni personne pour lever le petit doigt face à cet affront. 9. Il a demandé qu'on puise évacuer tous les rwandais vers chez eux. Soit on accepte de devenir "colonie rwandaise", soit on se lève pour les bouter dehors. 10. Il était contre la distraction et l’indifférence du peuple kongolais face l'invasion rwandaise, en chantant, en dansant, en buvant et en tenant des concerts musicaux. Surtout contre la fuite des cerveaux en jouant à la loterie DV des USA. 11. Il ne comprenait pas pourquoi il n'y avait pas rupture des relations diplomatiques et la fermeture des frontières entre le Rwanda et la RD-Congo. 12. Il a dénoncé le silence de la communauté internationale sur le rapport des Nations Unies communément appelé RAPPORT MAPPING, qui décrivait les exactions des envahisseurs rwandais sur le sol kongolais. 13. Il a rappelé à tous qu'il était frère à Laurent Désiré Kabila et qu'ils avaient le même grand-père KABILA MAKOLO, et qu'il ne l'avait pas soutenu dans son aventure de l'AFDL parce qu'il avait choisi d'être véritablement du bon côté de l'histoire, mais il avait quand même pleuré le jour de l'exposition de son corps au palais du peuple. 14. Il a réclamé la libération de KUTINO et d'EDDY KAPEND. 15. Il a demandé aux militaires d'accomplir leur devoir sacré de défendre la souveraineté de notre pays et de ne pas le laisser couler. En rappelant les exploits des officiers par exemple du général MBUNZA MABE qui sont décédés par empoisonnement, une stratégie rwandaise pour éliminer nos vaillants militaires. 16. Il a rappelé à nos militaires qu'ils sont sous le serment de l'Éternel le Dieu de l'étoile qui est tombée à KABALO là où Mfumu Simon KIMBANGU avait prophétisé sur l'avenir du monde entier et sur la véritable libération pour ne pas dire l'indépendance de notre pays, à la gare de CFL de Kabalo. (Janvier 1922) 17. Il s'est attaqué aux traîtres kongolais qui soutiennent les rwandais en offrant au Goliath au corps chétif Kagame l'occasion de réaliser son rêve de transformer le Rwanda en Singapour. 18. Il s'est plaint de la signature de Nairobi malgré sa mise garde. 19. Il a rappelé l'imposture au faîte de l'État en démystifiant Joseph Kabila de son vrai nom Hyppolite KANAMBE. 20. Il a rappelé ce qu'il avait dit en tant que candidat président à l'élection de 2006 lors de son intervention sur Antenne A à Kinshasa, et aussi ce qu'il avait fait lors de son meeting populaire sur la Grand-Place Moïse TSHOMBE à Lubumbashi où il avait prévenu le peuple kongolais en donnant Deutéronome 17:14-15 qui déclare ceci:" ...Tu mettras sur toi un roi que choisira l'Éternel, ton Dieu, tu prendras un roi du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger qui ne soit pas ton frère." 21. Il a rappelé à la communauté internationale de faire comme elle avait fait pendant la deuxième Guerre-Mondiale en combattant l'occupation nazie, pour l'installation de la paix en RDC. 22. Il a surtout martelé sur l'imposture de Joseph Kabila Kabange comme un jumeau Lubakat. Or, la nomenclature particulière fait que ces deux noms, KYUNGU et KABANGE, ou MBUYU et KABANGE, ont prééminence sur le nom de famille. L'aîné s'appelle KYUNGU fils d'un tel, le cadet s'appelle KABANGE fils d'un tel. On n'a jamais ouï-dire chez les balukat pour les jumeaux que tel s'appellerait MUKALAY KABANGE et son frère aîné MUKALAY KYUNGU. Le nom de famille ne peut jamais avoir la primauté. Il y a tout lieu de croire que c'est dans la précipitation et par à coup que cette sordide machination a été concoctée. 23. Il a demandé aux officiers généraux et supérieurs de nos forces armées, d'arrêter immédiatement Mr Hyppolite KANAMBE pour mettre fin à cette imposture et infiltration au sommet de la nation. C'est cette dernière déclaration qui est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Joseph Kabila n'a pas supporté ces graves révélations venant du frère de Mzee Laurent Désiré Kabila. Le Prophète MUKUNGUBILA Joseph a démontré noir sur blanc que Joseph Kabila n'était pas un vrai mulubakat, ni un katangais et de surcroit un vrai kongolais. Voilà pourquoi il a été décidé l'élimination physique du Prophète Joseph MUKUNGUBILA. Joseph Kabila va intimer l'ordre à ses sbires d'encercler la résidence de MUKUNGUBILA, et sans aucune sommation, ils ont ouvert le feu (comme ils étaient lourdement armés) sur des paisibles citoyens et civils qui s'étaient réunis pour les prières de fin de l'année et pour passer le réveillon de nouvel an ensemble comme ils avaient l'habitude de le faire durant toutes les années précédentes. Si MUKUNGUBILA avait tenu des propos diffamatoires à son égard, il aurait fallu porter plainte et que son juge naturel puisse le convoquer pour que justice soit rendue. Au lieu de cela, le bourreau Joseph Kabila et le tout-puissant gouverneur du Katanga Soriano Katumbi ont résolu de massacrer les civils qui étaient mains nues dans la résidence de MUKUNGUBILA qui n'était pas loin de l'avenue Lofoï où réside Soriano Katumbi. Le tout puissant gouverneur du Katanga Soriano Katumbi avait activement participé à ce carnage pour prouver sa loyauté à celui qu'il appelait affectueusement le RAÏS, en lançant même une traque contre les rescapés tout en promettant 500 $ comme récompense à toute personne qui indiquera là où se cacheraient les disciples du Prophète MUKUNGUBILA. C'est comme ça que dans la foulée, il y a eu des enlèvements et certains des membres de familles des adeptes du Prophète sont portés-disparus jusqu'à ce jour !... Katumbi ne va pas s'arrêter là pour manifester son zèle et son allégeance à KANAMBE ! Car lors d'un conseil des ministres convoqué au mois de janvier 2014, il va décider de la fermeture jusqu'à nouvel de l'Église de Dieu dont MUKUNGUBILA est Pasteur sur toute l'étendue du Katanga. On n'oubliera pas non plus le zèle amer et traître du ministre de l'intérieur de l'époque Richard MUYEJ MANGEZ MANS qui avait lancé le mandat d'arrêt international contre MUKUNGUBILA, en débitant des mensonges à l'assemblée nationale où il devrait répondre à la question d'actualité du député national de MLC Germain KAMBINGA sur les événements malheureux du 30 décembre 2013, survenus à Lubumbashi d'abord et dans les autres villes du pays. Le peuple kongolais doit savoir que si MUKUNGUBILA n'avait pas écrit ses deux lettres ouvertes du 5 et 28 décembre 2013, il n'y aurait pas eu les événements du 30 décembre 2013. Contrairement aux propos mensongers tenus par les ennemis du peuple kongolais et de la patrie pour ternir l'image du Prophète MUKUNGUBILA, car le 30 décembre 2013 n'était pas UN COUP D'ÉTAT mais une MANIFESTATION des MÉCONTENTEMENTS des partisans et sympathisants du Prophète MUKUNGUBILA par rapport au carnage qui a eu lieu dans sa résidence de Lubumbashi. Le Prophète MUKUNGUBILA s'était vu dans l'obligation de quitter la terre de ses ancêtres (par la pression de ses proches collaborateurs) s'exiler en Afrique du Sud où il sera arrêté un certain 15 mai 2014 à Johannesburg par l'INTERPOL et il sera libéré le même jour par la justice Sud- africaine qui s'était saisie du dossier et qui lui a accordé une liberté provisoire jusqu'au jour du jugement où il va remporter le procès contre la RDC. Aujourd'hui, le peuple kongolais ne comprend toujours pas pourquoi MUKUNGUBILA est encore en EXIL ???? Malgré son innocence confirmée par le tribunal militaire de Lubumbashi en 2015 et par la justice Sud-africaine en 2017, le gouvernement sud-africain refuse de le rétablir dans ses droits de connivence avec le régime de la RDC. Et pourtant Joseph Olenghankoy a déclaré, à tout celui qui voulait l'entendre, son retour avec le général MUNENE. Curieusement, le général Munene est rentré au pays avant les consultations nationales de Félix Tshilombo en décembre 2020 sauf MUKUNGUBILA, qui est d'ailleurs aussi bénéficiaire des mesures de décrispation politique de l'accord de la Saint-Sylvestre 2016. Apparemment tous les prisonniers politiques et exilés politiques peuvent sortir des prisons et rentrer au pays sauf le Prophète MUKUNGUBILA et ses disciples qui continuent à croupir injustement et arbitrairement dans les prisons du pays. Nous devons reconnaître que seuls son patriotisme et son nationalisme qui le caractérisent, ont fait que MUKUNGUBILA puisse traverser toutes ces choses et endurer tout ce calvaire. Comme Simon KIMBANGU, le Prophète MUKUNGUBILA est victime de son amour pour son PEUPLE et sa PATRIE. Un jour, l'ambassadeur français en RDC, Mr Luc Hallade à l'occasion de la fête nationale française, a reconnu que la RDC et son pays avec une histoire similaire avec l'occupation allemande et il a dit qu'aucun Prophète n'est bien reçu par sa nation. Or, les Israéliens regrettent ce qu'ils ont fait à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Est-ce que le peuple kongolais veut revivre cette horrible et pénible expérience que vivent à ce jour les Israélites ? Aux temps anciens, le peuple de Dieu recourait toujours auprès du Prophète de l'Éternel pour chercher sa libération, la solution à ses problèmes de tous ordres. La tribu de Juda a demandé au Prophète David de rentrer de son exil pour libérer Israël. Ainsi dit le Seigneur ! Les Kongolais épris d'honnêteté et de bons , qui entendent des bouches des bourreaux de MUKUNGUBILA reconnaître aujourd'hui que le pays est sous occupation rwandaise, tout en ne reconnaissant pas que c'est ça le cheval de bataille du Prophète Joseph MUKUNGUBILA et que c'est à cause de cette dénonciation courageuse de cette infiltration rwandaise qui a fait plus des millions de morts Kongolais, que le Prophète Joseph MUKUNGUBILA est encore en exil forcé et que les siens sont encore dans les prisons, doivent s'efforcer à reconnaître cette vérité autour de la situation de MUKUNGUBILA ! Et par sens du devoir patriotique réclamaient et exigeaient des instances compétentes que MUKUNGUBILA et les siens soient réhabilités dans leurs droits !
Quel est l’apport du secrétariat général à la Reconstruction dans le programme de 145 territoires ? La réponse à cette question nous amène d’abord à rappeler les attributions du Secrétariat général à la Reconstruction. Au terme de l’Ordonnance n° 08/074 du 08 décembre 2008, fixant les attributions des ministères, le secrétariat général à la Reconstruction a pour mission de concevoir la politique nationale de la reconstruction en concertation avec les ministères concernés, d’en assurer le suivi évaluation et d’assurer la promotion des matériaux et techniques de construction. De cette mission générale, découle les missions spécifiques suivantes, à savoir : la définition en collaboration avec les ministères concernés, les besoins, les objectifs et les stratégies de la reconstruction ; l’identification des mesures à prendre et les actions à mener par les différents acteurs en vue d’atteindre les objectifs fixés, diffusion des informations en vue de sensibiliser la population et obtenir son adhésion aux objectifs de la reconstruction. Il s’agit également d’encadrer les actions nécessaires à l’accomplissement des objectifs de la reconstruction par les différents ministères ; assurer le suivi évaluation des projets et l’exploitation des données statistiques par les indicateurs de performance. A cet effet, le secrétariat général à la Reconstruction se doit de mener des études, de faire la collecte et le traitement des données, le suivi évaluation, les états des lieux, le diagnostic, la cartographie, la conception des projets, des outils et mécanismes pertinents. Pour revenir à votre question, je dirai qu’à ce jour, le secrétariat général à la Reconstruction n’est pas repris dans ce programme qui dispose d’un comité de pilotage et même dans les équipes de terrain. « Je réfléchis sur les voies et moyens d’impliquer les experts de cette administration étant donné qu’elle dispose en son sein des ingénieurs en bâtiments, des architectes, des ingénieurs agronomes, bref toutes les disciplines se retrouvent mais ne sont pas exploitées », a-t-il martelé. Et d’ajouter : « j’ai écrit pour demander cette implication, et en même temps j’ai demandé à mes experts de produire des réflexions sur ce programme…. ». Quelles sont les activités que vous faites actuellement ? Nous venons de produire notre feuille de route que nous avons validée avec l’ensemble de nos services. Chaque direction doit se consacrer à la mise en œuvre des activités prévues. Nous avons aussi produit et validé les outils de collecte des données. Il nous restera à opérer des descentes sur terrain, à collecter des données, à les traiter, à les compiler et à produire des rapports comprenant des perspectives. Nous devons aussi mettre en branle les différentes structures dès qu’elles seront créées par décret ou arrêté selon les cas. Quelles sont vos attentes en perspectives ? Nous avons mis sur pied un bulletin d’information dénommé « le Reconstructeur » qui est un outil d’information et de sensibilisation sur les activités du secrétariat à la Reconstruction et en même temps d’accompagnement de l’administration dans sa quête permanente du développement, de la modernisation et de l’embellissement du pays. D’autres outils seront conçus et mis à jour. Nous sommes en train de réveiller un géant qui dormait, cela demande du temps et de la patience. A l’époque, tout le monde entendait parler du ministère de la Reconstruction, aujourd’hui, l’appellation reconstruction n’apparait même pas dans la dénomination du ministère qui s’intitule ministre des Infrastructures et travaux publics en lieu et place du ministère des Infrastructures, travaux publics et reconstruction. La lettre « R » a été avalé, nous nous battons pour qu’elle réapparaisse et pour que par des actions simples et celles d’envergure et de grandeur de nature à faire retrouver cette administration ses lettres de noblesse. Nous travaillons sur un gigantesque projet dénommé Programme national multisectoriel d’appui à la reconstruction et au développement (PNMARD) dont la mise en œuvre peut apporter un plus ; en temps nous avons le regard sur tout ce qui existe, tout ce qui se fait dans tous les secteurs. Nous sommes un ministère transversal appelé à travailler en partenariat avec les autres ministères. Nous intervenons au niveau de la conception, la mise en œuvre se fait au niveau des ministères sectoriels, et nous revenons au niveau du suivi évaluation. Tel est le schéma…. Tel devait être le schéma. Nous accompagnons le Président de la Président pour participer à la mise en œuvre de sa vision en matière de la Reconstruction, nous accompagnons le Gouvernement dans ce processus. Voilà pourquoi, les messages du Président de la République, les discours qu’il prononce, les communications dans les conseils des ministres alimentent nos réflexions, nos analyses et projets pour soit les traduire en actes, soit en propositions. Enfin d’autres projets peuvent être cités comme la Cité moderne FATSHI béton, les logements sociaux Etc. ACP/LP
Le Samedi de la semaine dernière, j’avais assisté à une conférence en Anglais avec quelques Américains et un groupe d’étudiants Congolais. La question suivante avait été posée par un des participants à la conférence : “quelle est la différence entre les USA et le Congo ?” La question était tellement vaste et complexe que les américains présents ont tenté d’y répondre chacun selon son domaine. Ma réponse était dans le domaine de l’enseignement supérieur que je connais le mieux. Après avoir fréquenté des universités à travers le monde (Congo, France, Burkina Fasso, Belgique, Kenya, Afrique du Sud et les USA) et du haut de mes deux fois vingt-cinq ans d’âge et une décennie d’enseignement en Amérique, je pouvais quand même répondre à cette question sans dire trop de bêtises. Dans mon livre intitulé : A Conglese in Amerca: A Critique of American Capitalism from the stand point of reverse Anthropology, (Lambert Academic Publication: 2022) j’esquisse un peu l’historique de la plus prestigieuse université Américaine, Harvard. Cette dernière fait partie de Ivy League universities, la douzaine d’universités les plus prestigieuses des USA dont Columbia University d’où je suis moi-même un alumni. Dans ce MDW, je voudrai reprendre ma réponse à la question ci-haut de manière comparative avec nos universités au Congo sur le plan du contenu des enseignements, des professeurs, et surtout de l’environnement des études. Une première différence est que la langue scientifique aujourd’hui est l’anglais. Lorsque vous ne connaissez pas l’anglais, scientifiquement vous êtes un peu handicapé. Les universités américaines, britanniques et australiennes sont avantagées parce que l’anglais est à la fois leur langue maternelle et la langue des publications scientifiques. Un ami américain me disait en plaisantant : “ Everybody is an American by nationality or by desire” (Tout le monde est américain par nationalité par le désir!). J’encourage beaucoup notre pays à se mettre à l’anglais aujourd’hui car c’est la langue des publications scientifiques avant peut-être de se mettre au Mandarin le siècle suivant ! Sur le plan de contenu des enseignements dispensés au Congo, il n’y a aucune différence entre les universités américaines et les universités congolaises. Les programmes de l’enseignement supérieur au Congo sont calqués sur les programmes belges ou français qui, à leur tour, sont des reproductions des programmes des universités américaines qui sont des leaders dans l’enseignement tertiaire. Je pense que les similarités s’arrêtent à ce niveau de programmes car les enseignants aux USA sont rémunérés de manière complétement différente des enseignants au Congo et même dans le reste du monde. En dehors du fait de recevoir au moins 4 fois plus que le salaire des enseignants congolais, les professeurs aux USA bénéficient d’une forte assurance médicale et surtout d’un système de tenure pour s’assurer qu’ils ne perdront jamais leur travail jusqu’à leur pension. C’est une situation qui donne aux professeurs américains un confort et une assurance qui leur permettent de se dédier à la recherche et à l’enseignement avec beaucoup d’aplomb. Le revers de la médaille est qu’ils sont devenus une caste à part qui ne sent plus la misère sociale généralisée et ne participe pas aux luttes de la grande majorité des peoples américains paupérisés par un capitalisme sauvage parce que le système de tenure les y a exclu. En revanche, ils sont très performants dans leur métier ; ils sont parfois Prix Nobel, c’est-à-dire parmi les meilleurs dans leur domaine. Imaginez une classe d’une quinzaine d’étudiants enseignée par un Prix Nobel, chacun suivant son rythme de compréhension. Cela est possible parce que contrairement aux universités congolaises, les universités américaines investissent beaucoup d’argent dans les circuits bancaires et sont propriétaires des beaucoup de biens qu’elles reçoivent comme dons par des riches donateurs ou des anciens étudiants devenus extrêmement riches dans la société. Harvard par exemple possède à elle seule un budget de 50 milliards des dollars américains. A titre comparatif, le budget de l’Etat Congolais a été revu à la baisse à 4 milliards des dollars américains. Les budgets de tous les universités Ivy League mis ensemble équivalent au budget du Portugal ou de l’Irlande. Cet argent sert à créer un environnement idéal et idyllique pour les étudiants, avec des laboratoires ultra modernes et des fonds pour la recherche sur des sujets de pointes dans presque tous les domaines. Les étudiants sont sur le campus passant le plus clair de leur temps à lire et à assimiler les enseignements des experts. De plus le Ivy League vous donne un nom dans le monde compétitif du marché d’emploi américain. Je me souviens que lorsque j’enseignais a Emory university à Atlanta, pour engager un professer on regardait deux choses : l’université où il avait obtenu son doctorat (le Ivy League était privilégié) et les personnes qui l’ont recommandé (plus prestigieuse est la personne qui a écrit votre lettre de recommandation, plus de chance vous aviez d’attraper le boulot). B ref, le nom est important sur le marché d’emploi en Amérique. Les employeurs associent la qualité au nom de l’université de provenance de leurs employées.. Lorsque j’avais pris le poste de directeur de programme d’anthropologie à Utah Valley University, mon doyen est venu assisté à mon cour une seule fois, ça suffisait car la réputation de Columbia University me précédait. Les étudiants cotent les professeurs à chaque fin de cours et cette cote est prise au sérieux parfois. Les professeurs dans des universités congolaises galèrent car ils ne sont payés qu’une fraction de ce qu’on leur devait pour faire des recherches et dispenser un enseignement de qualité. Pour remédier à cette situation, ils recourent à des méthodes parfois non-orthodoxes de vente des syllabus (aujourd’hui interdite par le ministre de tutelle) et par d’autres formes de pressions sur les étudiants. La grève est la forme la plus radicale de nos revendications, mais nous sommes en face des gouvernants qui ne tiennent pas parole si leurs postes ne sont pas menacées. En donnant de l’argent aux professeurs ou des faveurs sexuelles, les étudiants s’empêchent d’assimiler les matières. Nous devons noter, cependant que toutes les universités congolaises ne sont pas logés dans la même enseigne. L’université de Kinshasa est différente de l’université de Lodja. Même au sein d’une même université il y a parfois des différences criantes. Un ami me disait en plaisantant, lorsque vous arrivez à l’université de Kinshasa en entrant par la grande porte, vous vous trouvez devant le bâtiment administratif. A votre gauche se trouvent les facultés de droits, économie, sciences politiques et administratives, relations internationales,… et à votre droite la polytechnique, la faculté des sciences, la faculté de médecine. L’ami me disait qu’à gauche on est à l’université de Kinshasa avec toutes ses tares (corruption de toutes sortes et enseignements bâclés) et à droite on est Lovanium qui essaye de devenir compétitif au niveau mondial grâce aux efforts du recteur Kayembe et des autres membres du comité de gestion. (Notons que c’était une plaisanterie !) Pour conclure, nous disons que le Congo devrait envisager son avenir en formant des personnes qualifiées prêtes à transmettre un savoir de qualité aux jeunes intelligences congolaises. Une population éduquée est une richesse qui vaut plus que de l’or et du diamant pour l’avenir de notre pays. Comme toujours l’espace nous empêche de continuer notre comparaison qui n’est pas raison, comme le dit le dicton.
(Par M. l’Abbé Joseph-Pierre MPUNDU, Prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa)
Gratuité de l’enseignement primaire : droit fondamental de l’homme *Avec la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, l’enseignement primaire gratuit a été instauré comme un droit fondamental de l’homme. Mais le concept reste flou dans de nombreux pays et l’objectif complexe à mettre en œuvre. Qu’entend-on au juste par gratuité dans le domaine de l’éducation ? A strictement parler, le terme gratuité signifie “qui se donne pour rien, sans payer”. La gratuité implique par conséquent l’absence des frais de scolarité pour les bénéficiaires et le financement de l’enseignement par des partenaires de l’éducation autres que les familles (l’Etat, les entreprises, les communautés, les donateurs extérieurs, etc.). Seul un financement accompli par ces partenaires, épargnant donc les familles, permet de garantir le respect du droit de l’élève à étudier et à disposer des ressources pour étudier. Nous retiendrons donc que la gratuité de l’enseignement a une signification claire et précise : « Elle signifie que la prestation de service, en l’occurrence, l’enseignement dispensé par les maîtres, ne fait l’objet d’aucune contrepartie financière de la part des usagers du service public ». On ne le dira jamais assez, l’instauration des frais scolaires a fait de l’éducation non un droit mais un privilège lié aux conditions socioéconomiques des familles. Si la gratuité signifie que les bénéficiaires de l’action éducative sont affranchis des frais scolaires, elle suppose en même temps que le financement nécessaire pour le fonctionnement du système éducatif soit endossé par d’autres composantes de la communauté nationale et internationale. Ceci peut se faire de plusieurs façons à travers des taxes, l’aide au développement, etc. Cependant, « même dans les pays où le principe semble désormais ancré, la gratuité de l’éducation n’implique pas que les dépenses privées soient nulles. En ce sens, la gratuité de l’éducation est un vœu pieu et s’arrête bien souvent à la gratuité de l’enseignement. Et il n’exclut généralement pas certains coûts tels que ceux liés au transport, à l’uniforme, à la participation à l’association des parents, etc. ». Qu’en est-il de la mise en œuvre de cette gratuité de l’enseignement primaire dans notre pays ? Bref, rappel historique Après son accession à l’indépendance, notre pays, la RDC, a été confronté à de nombreux défis parmi lesquels ceux liés au système scolaire. Il fallait donc impérieusement procéder à la réforme du système scolaire hérité de la colonisation. La nécessité de cette réforme a été rappelée à la Conférence d’Addis-Abeba en 1961, conférence à laquelle le Congo a pris part. Pour cette conférence, les nations africaines se devaient de planifier leurs systèmes éducatifs dans le but de les rattacher aux objectifs du développement économique et social. Le plan à long terme, élaboré à l’issue de la conférence d’Addis-Abeba, insistait particulièrement sur l’impératif d’un enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous. C’était là le prix à payer pour assurer le développement de l’Afrique. Ayant pris part à la conférence d’Addis-Abeba, la RDC a retenu, dans sa première Constitution, adoptée en 1964, connue sous le nom de la Constitution de Luluabourg, la gratuité et l’obligation scolaire comme principes fondamentaux devant régir le fonctionnement de son système éducatif. L’article 33 de cette Constitution énonce que « tous les Congolais ont accès aux établissements d’enseignement national sans distinction de lieu, d’origine, de religion, de race ou d’opinion politique ou philosophique ». La Constitution de Luluabourg n’a été que de courte durée. Son application a été suspendue par le coup d’État du 24 novembre 1965, conduit par le Colonel Mobutu. Seulement, ni le Manifeste de la N’Sele, ce catéchisme du Mouvement Populaire de la Révolution, ni la Constitution du 24 juin 1967 n’ont repris la gratuité et l’obligation comme principes de base de l’enseignement primaire. De même, les différentes révisions constitutionnelles effectuées tout au long du règne de Mobutu, voire toutes les réformes du système éducatif réalisées dans l’entre-temps, sont restées muettes au sujet de la gratuité de l’enseignement. Des actions concrètes allant dans le sens d’application de ce principe n’ont pas non plus été entreprises. Et pourtant, on pouvait lire dans le Manifeste de la N’Sele le passage ci-après qui donne à penser que la gratuité était une préoccupation qui, au-delà du caractère doctrinal, pourrait engendrer des initiatives concrètes : « Aucun jeune Zaïrois ne doit pâtir de l’insuffisance des moyens d’enseignement…Un effort essentiel doit être fait pour que tous les jeunes du pays obtiennent les mêmes chances et puissent nourrir les mêmes espérances devant la vie ». Il n’en était simplement rien dans la réalité des faits. Editée dans la dynamique de la Constitution de 1967 et des révisions constitutionnelles intervenues tout au long de la décennie 70 et de la première moitié de la décennie 80, la loi cadre de l’enseignement, promulguée le 22 septembre 1986, s’est limitée, à travers les articles 115 et 116, à énoncer l’obligation scolaire sans pour autant l’appuyer sur la gratuité. Il a fallu attendre l’organisation de la Conférence Nationale Souveraine (CNS), en 1992, pour voir le peuple congolais, en quête de libertés et de droits fondamentaux, inclure dans le projet de Constitution et dans la charte de l’éducation élaborés au cours de ce forum, l’obligation et la gratuité de l’enseignement primaire. L’article 40 du projet de Constitution préparée par la CNS est à ce propos suffisamment clair : « l’enseignement est obligatoire et gratuit jusqu’au niveau d’études et jusqu’à l’âge prévus par la loi ». L’article 33 de la charte de l’éducation est davantage plus précis quant au niveau de la scolarité concerné par la gratuité et l’obligation scolaires : « C’est l’éducation de base qui doit atteindre tous les enfants scolarisables. Elle repose sur les principes d’obligation et de gratuité scolaires ». Malheureusement, à l’instar des autres recommandations et actes de la Conférence Nationale Souveraine, la Constitution et la charte de l’éducation ont été des véritables mort-nés et n’ont guère vu un début d’application. La Constitution du 18 février 2006 va réaffirmer le caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement primaire. En effet, dans son article 43, notre Constitution stipule ce qui suit : « Toute personne a droit à l’éducation scolaire. Il y est pourvu par l’enseignement national. L’enseignement national comprend les établissements publics et les établissements privés agréés. La loi fixe les conditions de création et de fonctionnement de ces établissements. Les parents ont le droit de choisir le mode d’éducation à donner à leurs enfants. L’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics ». Cette disposition de la Constitution est réaffirmée dans la loi-cadre du 11 février 2014 portant organisation de l’enseignement national dans son article 12, alinéa 1 où il est dit : « Pour atteindre l’éducation de base pour tous, tout au long de la vie, l’Etat : 1. garantit la scolarisation primaire obligatoire et gratuite pour tous dans les établissements publics d’enseignement national, en y consacrant des ressources humaines, matérielles et financières appropriées ». Une chose est d’inscrire dans la Constution et dans la Loi-cadre sur l’enseignement, le principe de la gratuité de l’enseignement primaire, autre chose est de mettre cela en application. Mise en œuvre effective de la gratuité de l’enseignement primaire La mise en œuvre effective de la gratuité de l’enseignement primaire s’est faite en trois temps. Décision du Président Joseph Kabila en date du 30 août 2010 La Constitution qui nous régit actuellement a été promulguée le 18 février 2006. Elle a consacré dans son article 43 le principe de l’obligation et de la gratuité de l’enseignement primaire. Toutefois, il a fallu attendre quatre ans pour voir la première décision de mise en application de cette disposition constitutionnelle. En effet, c’est le 30 août 2010, une semaine avant la rentrée scolaire, que le Président Joseph Kabila va charger le Gouvernement de prendre toutes les dispositions pour que la gratuité de l’enseignement primaire soit effective pour l’année scolaire 2010-2011. Cette communication présidentielle a été suivie de près par le communiqué du ministre de l’EPSP, Maker Mwango, donnant une définition pratique de la gratuité : « Par gratuité, il faut entendre la prise en charge par l’Etat des frais de scolarité ». Dans ce communiqué, le ministre Maker a précisé que l’opération se déroulerait en deux phases : la première phase concernerait uniquement les classes de 1ère, 2ème et 3ème primaires de toutes les provinces de la RDC, à l’exception des villes de Kinshasa et de Lubumbashi. La seconde phase interviendrait au cours de l’année scolaire 2011-2012 et couvrirait le reste des classes du primaire (4ème, 5ème et 6ème) de l’ensemble du pays, y compris celles du Katanga et de la ville de Kinshasa. La gratuité de l’enseignement primaire a donc été instaurée en RDC dans la précipitation. Les écoles ont ainsi ouvert les portes le 6 septembre 2010 sans en avoir le même entendement et sans savoir exactement quoi faire pour sa mise en oeuvre. C’est le 20 septembre que le Ministre adressera une lettre aux Gouverneurs des provinces dans laquelle il a indiqué des dispositions relatives aux frais de scolarité et aux manuels scolaires. Plus tard, le vice-ministre va, à son tour, écrire aux Représentants légaux des Églises pour expliquer la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire. Dans cette lettre, le plan d’application de la gratuité a été présenté et le concept spécifié de la manière suivante : « …par gratuité, il faut entendre la prise en charge par l’État de tous les frais scolaires directs, à savoir le minerval, l’assurance scolaire, les frais des imprimés, les frais administratifs (ou de fonctionnement), les frais de promotion scolaire ainsi que les frais institués de fait par les écoles dits frais de motivation. […] il est donc entendu que la gratuité ne s’applique pas aux frais indirects notamment l’achat des uniformes, des manuels et fournitures scolaires, les frais d’internat et le transport scolaire ». Cette première tentative de mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base n’a finalement pas été concluante. Les vieilles habitudes sont revenues au galop. Certains observateurs en sont même arrivés à dire que « après la gratuité égale avant la gratuité ». En d’autres termes, rien n’a changé. La première Table ronde nationale de 2016 Après l’expérience de 2010-2011 qui n’a pas atteint ses objectifs, le Gouvernement a décidé d’organiser une première Table ronde pour faire le diagnostic des causes de cet échec. Cette première table ronde sur la gratuité de l’enseignement de base s’est tenue en août 2016 à Lubumbashi. Elle avait révélé certaines contraintes qui n’ont pas permis d’atteindre les résultats attendus. Il s’agit notamment : • de la dégradation macroéconomique en 2015, • de l’insuffisance de la préparation et de l’accompagnement de la mise en œuvre de la politique de gratuité, • du faible niveau des salaires des enseignants et des frais de fonctionnement alloués aux écoles primaires publiques ainsi qu’aux bureaux gestionnaires. Décision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo Durant sa campagne électorale, Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a promis à la population de mettre en œuvre la disposition constitutionnelle concernant la gratuité de l’enseignement de base. Devenu Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo annonce dans son discours d’investiture qu’il appliquera la gratuité de l’enseignement de base dès la rentrée scolaire 2019-2020. Pour ce faire, il va instruire le gouvernement afin qu’il prenne toutes les dispositions nécessaires à la mise en application de cette mesure. Le ministre a.i de l’EPSP, Monsieur Emery OKUNDJI, organisera alors une deuxième Table ronde qui sera précédée par un atelier de préparation. Cette deuxième Table ronde nationale sur la gratuité de l’éducation de base s’est tenue du 22 au 24 août 2019, au Kempinski Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa. Il a réuni 225 participants dont les représentants des Cabinets du Chef de l’Etat et du Premier Ministre, des Ministères des Finances, du Budget, de la Fonction publique et de l’EPSP, les Ministres provinciaux en charge de l’éducation et les Directeurs provinciaux de l’EPSP, les représentants des associations des parents d’élèves, des confessions religieuses, des syndicats des enseignants, de la société civile ainsi que des partenaires techniques et financiers. 6 L’objectif était de réfléchir, sur les modalités pratiques de mise en œuvre effective de la gratuité de l’Education de base dès la rentrée de classe au mois de septembre 2019. Au terme de trois jours des travaux intenses, les participants à la Table ronde ont fait les recommandations suivantes : Au gouvernement de la république : • la prise en charge des enseignants (débout et assis) non payés et nouvelles unités et l’amélioration des salaires de tous les enseignants ; • l’octroi d’une prime de diplôme aux enseignants pédagogues et d’une prime de technicité aux enseignants d’écoles techniques et professionnelles ; • la généralisation et revalorisation des frais de fonctionnement à toutes les écoles d’éducation de base et à tous les bureaux gestionnaires ; • la valorisation de la prime d’itinérance des inspecteurs ; • la restauration d’une prime de brousse au profit des enseignants des milieux ruraux. Au Ministère de l’EPSP : • procéder au recrutement de nouveaux inspecteurs et enseignants • garantir un meilleur encadrement pédagogique de proximité. Aux partenaires éducatifs : • accompagner le gouvernement dans ses efforts de mise en œuvre de la gratuité de l’éducation de base. La table ronde a également décidé : – La création d’une taxe de solidarité pour augmenter le financement interne de l’éducation et diminuer ainsi la pression sur les ménages en ce qui concerne le financement de l’éducation ; – La restructuration du FPEN dans l’optique d’y insérer des financements innovant, durable, soutenable et écologique du point de vue du droit à l’éducation ; – Obliger les Chefs d’établissements à rembourser immédiatement les frais d’acompte et autres frais perçus auprès des élèves dans les établissements publics d’enseignement concernés par la gratuité ; – Ouvrir de nouvelles classes et engager de nouveaux enseignants pour les nouvelles classes créées ; – Payer tous les enseignants engagés pour couvrir les nouvelles classes ; – Réhabiliter les bâtiments et classes délabrées ou à finir et les équiper en mobilier ; – Assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de la gratuité, à tous les niveaux, en réactivant le Décret du Premier Ministre mettant en place la Commission interministérielle chargée du suivi-évaluation de la mise en œuvre de la gratuité ; – Prendre l’arrêté d’admission au corps des inspecteurs de la 8ème Edition et les mettre en service ; – Rationaliser la création et le fonctionnement des écoles et des Bureaux gestionnaires ; – Recenser et identifier les enseignants, avec un focus sur les non-payés et les nouvelles unités ; – Sanctionner les chefs d’établissements et les gestionnaires qui iront à l’encontre des dispositions relatives à la gratuité. Dans son mot de clôture, le Ministre intérimaire de l’EPSP a invité toutes les parties prenantes à se mettre en action, au regard des résolutions de ces assises : « A présent, il ne nous reste plus qu’à nous rendre sur le terrain, afin de la matérialisation de ces résolutions. Nous ne devons plus qu’agir à nos différentes positions, aussi bien au niveau central, provincial et local », a précisé Emery OKUNDJI. Le Ministre a.i de l’EPSP a souligné en outre que l’objectif actuel, est de se focaliser sur les mesures qui ont été prises au cours de cette table ronde, toute en reconnaissant que ce qui reste à faire n’est pas une tâche aisée : « Notre objectif, devra être désormais la concrétisation de toutes les mesures d’encadrement et d’accompagnement issues de cette table ronde, qui a réuni toutes les parties prenantes. Je dois donc avouer, qu’une tâche encore plus ardue nous attend, chacune et chacun dans sa sphère de responsabilité. Nous devons dès lors, exécuter notre mission avec dévouement et patriotisme, et ce avec le moyen matériel et financier disponible, toute en continuant à réfléchir autour des voies et moyens de mobilisation des ressources nécessaires, pour assurer à la jeunesse de notre pays la pleine gratuité d’accès à l’éducation de base », a renchéri Emery OKUNDJI. Pour le Ministre intérimaire de l’EPSP, les parties prenantes doivent poursuivre les études et réflexions autour du financement de l’éducation de base pour les enfants de la RDC, enfin qu’elle soit accessible gratuitement à tous. Après cette Table ronde, la rentrée scolaire 2019-2020 s’est effectuée en septembre sous le signe de la gratuité de l’enseignement primaire. L’initiative a été applaudi par beaucoup. Elle a été aussi vivement critiquée par certains. Ce qui est normal pour toute œuvre humaine. Il y a toujours dû pour et du contre. Ce que j’en pense La première chose que je dois dire c’est que le principe de la gratuité de l’enseignement primaire a été consacré par notre Constitution en conformité 8 à la déclaration universelle des Droits de l’homme et dans le respect de la décision prise à la Conférence d’Addis-Abeba en 1961 qui faisait du caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement de base une condition sine qua non pour le développement de l’Afrique. Il fallait donc, passer du principe écrit à sa réalisation sur terrain. Aussi, je ne peux que saluer et encourager l’initiative du Président de la République qui a décidé de mettre en application cette disposition constitutionnelle. Toutefois, quelle que soit la pertinence des recommandations et des décisions prises par la Table ronde qui a balisé le chemin, nous ne pouvons pas nous voiler la face et ignorer les nombreux problèmes que la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire posent actuellement. Le premier constat que nous faisons est celui du surpeuplement des classes. En effet, dans beaucoup d’écoles nous observons un surnombre des élèves dans les classes. Une classe prévue pour un effectif de 30 élèves au maximum en arrive à contenir 80 voire 100 élèves. Ils sont entassés cinq par bancs prévus pour deux élèves ou trois maximum. Certains élèves suivent les cours à même le sol. La classe est tellement bondée que l’enseignant n’a même l’espace pour se mouvoir. Bien plus, avec ce surnombre, l’instituteur ne peut pas suivre chaque élève et assurer un bon encadrement de ses élèves. Certains élèves n’ayant pas été éduqués à la discipline dès la famille rendent la classe ingérable. Tout ceci déteint sur la qualité de l’enseignement. Il faudrait donc nécessairement songer à construire de nouveaux locaux dans les écoles existantes pour multiplier la capacité d’accueil. Il faudrait aussi construire de nouvelles écoles pour donner la possibilité à tous les enfants d’accéder à l’enseignement. Il y a donc un sérieux problème d’infrastructures scolaires. Face à ce problème de surpeuplement des classes, il se pose aussi la question du nombre d’enseignants. Il faudrait recruter de nouvelles unités. Mais combien de jeunes congolais qui terminent leurs études sont attirés par le beau métier d’enseignant lorsque celui-ci a perdu toute la respectabilité qui était la sienne. A l’époque, l’enseignant était appelé : Monsieur. C’était une marque de considération, de respect. Il faudrait donc révaloriser le métier d’enseignant. Le deuxième constat concerne le traitement des enseignants et du personnel administratif de nos écoles. En mettant un terme à la prise en charge des enseignants par les parents, ce qui est une très bonne chose, le gouvernement doit réunir les moyens pour assurer à tous les enseignants et au personnel administratif de nos écoles un salaire convenable qui les mettrait à l’abri du besoin et qui les motiverait à faire convenablement leur travail. Mais, d’où viendra l’argent pour payer des salaires satisfaisants aux enseignants et au personnel administratif de nos écoles lorsque nous savons que la part du budget de l’Etat alloué à l’éducation est minime ? Nous apprenons que la Banque Mondiale a promis d’appuyer l’initiative de la gratuité de l’enseignement primaire en disponibilisant des fonds pour notre gouvernement. Mais jusqu’à quand continuerons-nous à dépendre de l’aide extérieure qui nous met toujours en position de faiblesse et qui nous fait perdre notre souveraineté ? Ne faudrait-il pas ici songer à diminuer la tension salariale qui est pratiquée dans notre pays ? Les écarts de salaire sont tellement énormes dans notre pays qu’il faudrait penser à diminuer en haut et à augmenter en bas pour équilibrer les choses. A l’époque de la première République, nous apprenons que le Président Kasa-Vubu touchait 75000 Fc et le huissier touchait 10000Fc. Ne pourrait-on pas s’inspirer de cela ? Nous apprenons que l’on va créer une taxe pour soutenir la gratuité de l’enseignement. C’est bien. Mais le problème se pose quant à la gestion de cette taxe lorsque nous connaissons la capacité de prédation qui caractérise les gestionnaires congolais. La question des finances ne concerne pas seulement les salaires, elle touche aussi aux frais de fonctionnement. Comment voulons-nous que nos écoles remplissent leur mission correctement lorsqu’elles ne bénéficient pas de leurs frais de fonctionnement régulièrement et de manière suffisante ? Nous avons des écoles qui manquent le matériel didactique, les fournitures de bureau, les moyens pour entretenir les bâtiments, etc. L’Etat doit donc faire tout pour mettre à la disposition de nos établissements scolaires des frais de fonctionnement suffisants. Mais, de l’autre côté, il est demandé aux chefs d’établissements scolaires de gérer honnêtement ces frais et de les utiliser dans le strict respect de leur destination. Toutes ces questions relatives aux finances de l’Etat requièrent de la part du Gouvernement une grande maîtrise de ce secteur de la vie nationale. Une parfaite maîtrise des recettes et des dépenses de l’Etat permettrait de trouver des solutions appropriées à ces problèmes liés aux finances dans le domaine de l’enseignement. Au-delà de toutes ces questions relatives au matériel et aux infrastructures, aux finances, je crois qu’il y a un problème plus fondamental : celui de l’éducation. En effet, je distingue l’instruction de l’éducation. Pour moi, l’instruction touche essentiellement le savoir, les connaissances, la science. Par l’instruction, les élèves apprennent à lire, à écrire, à calculer, etc. Ils accumulent des connaissances dans différents domaines de la science, des connaissances nécessaires pour améliorer la qualité de la vie. 10 Par contre l’éducation, pour ma part, c’est l’initiation à des valeurs morales, humaines, éthiques. La question ici est de savoir si nos écoles sont vraiment des foyers d’apprentissage des valeurs ou tout simplement des lieux d’emmagasinement du savoir. L’école gratuite devrait être un lieu où les enfants apprennent à intérioriser des valeurs humaines : l’amour, la vérité, la justice, l’honnêteté, la solidarité, le partage, l’humilité, la liberté, la concorde, le pardon, la réconciliation, … L’école gratuite devrait former des hommes et des femmes intègres, d’une grande probité morale. Si notre pays va mal, s’il ne progresse pas beaucoup, ce n’est pas parce qu’il manque des savants, des hommes et des femmes qui maitrisent la science, des intellectuels érudits, des penseurs et des philosophes. Non ! Notre pays souffre de l’absence des hommes et des femmes intègres, incarnant des valeurs morales et humaines universelles. « Science sans conscience, dit l’adage, c’est la ruine de l’âme ». Moi, j’ajouterai : « Science sans conscience, c’est la mort d’une société ». Il ne suffit donc pas de rendre l’enseignement gratuit mais encore faut-il veiller à la qualité de ce qui est enseigné pour que de nos écoles sortent des hommes et des femmes pétris d’humanité et ayant le sens de l’humain. Conclusion En guise de conclusion, je dirais que l’initiative de la gratuité de l’enseignement de base, est, en soi, une bonne initiative à encourager et à soutenir. Pour qu’elle réussisse et donne de bons résultats, il faudrait s’engager tous à chercher des solutions aux différents problèmes qu’elle pose. Je n’appuie pas un homme, fut-il le Chef de l’Etat qui a pris cette initiative. Mais, j’appuie une œuvre qui survivra à son initiateur et qui profitera aux générations futures. Si la gratuité de l’enseignement signifie que tout ne se monnaye pas, tout ne s’achète pas et tout ne se vend pas, qu’il y a des biens que nous recevons gratuitement et que nous sommes appelés à donner gratuitement, alors nous aurons gagné quelque chose de grand. Si la gratuité de l’enseignement nous ouvre à la solidarité et au partage en vue de donner à chacun les chances de réussite dans la vie, alors nous avons gagné quelque de beau. La gratuité de l’enseignement de base est comme un enfant qui vient de naître. Il faut prendre soin de lui, le nourrir afin qu’il grandisse et soit épanoui. Si chacun des fils et filles de ce pays pouvait apporter sa petite pierre à l’édification de cette belle maison qu’est la gratuité de l’enseignement de base, je crois que nous nous réjouirons plus tard des fruits qu’on va récolter. Si nous voulons tous la réussite de cette initiative, nous pourrons y arriver. Et ce n’est pas impossible. Fait à Kinshasa, le 10 octobre 2019 Abbé Joseph-Pierre MPUNDU E BOOTO BOSAWA Prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa Tél. : +243818133765/+243997030932/+243856467887 Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.