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RDC : Francine Muyumba milite pour la cohésion nationale

 

Dans un contexte de tensions régionales croissantes, Francine Muyumba a lancé, ce lundi 10 février 2025, un appel  à l’unité nationale pour faire face à l’agression rwandaise que subit la République Démocratique du Congo.

Son discours résonne comme un rappel à la cohésion et à la résilience face aux défis sécuritaires et politiques qui secouent le pays. « Nous pouvons avoir nos divergences internes, mais jamais, nous n’accepterons l’humiliation envers le Congo, ce précieux pays et notre héritage nous légué par les ancêtres.

"Toute chose a un début et une fin. Il est impératif d’imposer le respect dans la région à travers la cohésion nationale et un sérieux exemple en matière de gouvernance.  Le Congo nous appartient et restera ainsi, peu importe les difficultés actuelles», a t- elle indiqué sur son compte x.

Les relations entre la RDC et le Rwanda ont été marquées pendant des décennies par des conflits récurrents et des suspicions  mutuelles. Kigali convoite l’Est du Congo, une région riche en ressources naturelles.

A titre de rappel, lors du dernier sommet conjoint SADC-EAC, plusieurs résolutions ont été prises notamment, le cessez-le-feu immédiat et la fusion des processus de Luanda et de Nairobi pour la mutualisation des efforts en vue d’une sortie de crise pacifique.

Michel Okaso

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Déploiement des PSE en Afrique Centrale, Kinshasa : Eve Bazaïba lance les travaux de la Conférence Interministérielle Internationale

Ce lundi 27 janvier 2025 s’est ouverte à Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa, la Conférence interministérielle internationale sur le déploiement des paiements pour services environnementaux (PSE) en Afrique centrale. Cet événement majeur vise à définir une feuille de route commune pour mobiliser des ressources politiques et financières au niveau national, régional et international afin de préserver les écosystèmes critiques notamment, les forêts du bassin du Congo.

Lors de son intervention, le Coordonnateur du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), Dani Okam, a mis en lumière l’importance d’une position commune des Etats membres pour une meilleure coordination et efficacité des actions à mener. Il a également rassuré que les documents produits au cours de cette conférence seront soumis à un examen approfondi au sein des collèges du PFBC, mobilisant ainsi tous les acteurs et partenaires impliqués dans la préservation des forêts et la lutte contre les changements climatiques.

De son côté, Hervé Martial Maidou, Secrétaire exécutif de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), a rappelé l’historique de cette organisation, tout en saluant les efforts déployés par les Etats membres dans les réformes environnementales en cours. Il a également souligné l’opportunité de cette rencontre pour intégrer d’autres pays et renforcer ainsi l’impact régional des initiatives environnementales.

Le représentant de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) a, pour sa part, insisté sur l’importance de cette conférence dans le cadre de la promotion d’une économie verte en Afrique centrale. Selon lui, cette réunion constitue un espace de réflexion pour développer des mécanismes de financement innovants et des solutions concrètes qui renforceront les capacités des Etats à répondre aux défis environnementaux actuels.

Pour la Directrice de CAFI (Initiative pour les Forêts d’Afrique Centrale), cette plateforme financière régionale joue un rôle crucial dans le soutien aux forêts d’Afrique centrale. CAFI a mis en place des outils standardisés et efficaces qui améliorent la performance des projets et renforcent la gestion des ressources forestières.

La Ministre d’Etat Ministre de l’Environnement et Développement Durable de la RDC, Eve Bazaïba habillée particulièrement en noir, a, dans son discours, fait une mention poignante de la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du pays. Elle a rendu hommage aux populations des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, qui subissent les conséquences des atrocités liées à la guerre imposée à la RDC. La Ministre d'Etat a également dénoncé les impacts environnementaux graves de ce conflit notamment, la destruction des écosystèmes et de la biodiversité, espérant que la communauté internationale prendra des mesures fortes pour faire face à ce qu’elle qualifie d’écocide.

Eve Bazaïba a, par ailleurs, salué la mobilisation de tous les participants, qu’elle considère comme une preuve d’engagement collectif pour la lutte contre la déforestation, la préservation des forêts du Bassin du Congo et la réduction des inégalités sociales. Elle a rappelé que les solutions basées sur la nature sont essentielles pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, conformément aux objectifs mondiaux.

Durant trois jours, les experts des 6 pays de l'initiative CAFI, élaboreront une feuille de route pour le déploiement des mécanismes des paiements pour services environnementaux en Afrique centrale. Cette initiative qui s’inscrit dans une dynamique régionale et internationale, permettra non seulement de préserver les écosystèmes critiques mais aussi de contribuer au bien-être des populations locales tout en promouvant un développement durable.

La Pros.

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Journée Internationale des enfants orphelins de guerre, Goma : Nathalie-Aziza Munana aux chevets des plus démunis

La Ministre des Affaires Sociales, Actions humanitaires et Solidarité Nationale, Nathalie-Aziza Munana a effectué dimanche 5 janvier 2025, une visite significative dans les sites des déplacés de Bulengo et de Bushanga à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Cette visite a été marquée par une rencontre avec de jeunes enfants orphelins de guerre, victimes des conflits armés qui ravagent cette région. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la Journée Internationale des enfants orphelins de guerre, célébrée le 6 janvier de chaque année.

Accueillie par les autorités locales, la Ministre des Affaires Sociales a partagé un repas avec ces enfants, soulignant ainsi l’importance de la solidarité envers les plus vulnérables. Ces enfants, qui ont perdu leurs familles à cause des violences, ont besoin de soutien moral et matériel, un besoin que ce membre du Nathalie-Aziza Munana a cherché à adresser lors de cette visite.

En dénonçant les atrocités commises par le Rwanda en connivence avec les rebelles du M23, elle a également mis en lumière la situation alarmante des civils dans l’Est de la RDC, où l’agression rwandaise a provoqué un déplacement massif et une crise humanitaire sans précédent.

Au cours de sa visite, la Ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à protéger les civils, en particulier les enfants, et à fournir une assistance durable aux communautés touchées par le conflit. Elle a souligné que l’exécutif central met tout en œuvre pour améliorer les conditions de vie des enfants orphelins et pour répondre aux besoins spécifiques des populations vulnérables.

‘’Je suis venue vous dire que le Gouvernement central, suivant la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, est pleinement conscient de vos souffrances. Des mécanismes sont en cours pour répondre à vos préoccupations. En cette Journée Mondiale des Orphelins, il était important pour nous de la célébrer avec vous, ici à Bulengo’’.

Cette visite a également marqué le lancement officiel des célébrations de la Journée Internationale des enfants orphelins de guerre. Goma, en tant que ville emblématique des conflits en RDC, a été choisie pour cet évènement symbolique. La Ministre Munana a ainsi voulu témoigner de la détermination du Gouvernement à soutenir ces jeunes privés de leurs proches et à sensibiliser l’opinion publique sur leur sort.

La Journée Internationale des enfants orphelins de guerre a donc été l’occasion de sensibiliser sur les défis auxquels ces enfants font face. Elle vise également à vulgariser les actions entreprises par les autorités et les organisations humanitaires pour apporter une réponse significative à cette situation. De plus, cette célébration est un moment clé pour mobiliser les ressources nécessaires, afin de soutenir les programmes en faveur des personnes en besoin.

Après sa visite à Goma, Nathalie-Aziza Munana prévoit de poursuivre son périple dans la province du Sud-Kivu, pour continuer sa mission. Cette tournée dans la partie orientale témoigne de la volonté du Gouvernement de répondre aux besoins des populations les plus vulnérables, en particulier dans un contexte où la région subit une agression injuste de la part du Rwanda et ses supplétifs du M23.

Nathan Mundele

 

 

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Aimerance : de la vie d’une déplacée à celle d’une entrepreneure

Mwamini Byamungu Aimerance, 30 ans, est mariée et mère de deux enfants. Il y a plus d’une année qu’elle et sa famille ont fui Nyamitaba, son village d’origine dans le territoire de Masisi, à cause du conflit armé qui a opposé les forces loyalistes au M23. Aimerance et sa famille ont, depuis lors, trouvé refuge dans le camp des personnes déplacées internes de Bulengo, en périphérie de Goma.

Déracinée de son village natal et forcée à vivre loin de son domicile par la force des choses, Aimerance qui gagnait sa vie en cultivant la terre, voit sa vie dans le camp de Bulengo sans lendemains et ses aptitudes culturales inutilisables.

Quoiqu’habile aux initiatives agropastorales, Aimerance était incapable de lire, d’écrire ou de compter, dès sa tendre enfance, dans une famille où l’éducation des filles se limitait au mariage précoce et aux travaux champêtres. Dans le camp, où elle passait ses journées à ne rien faire, elle se sentait démunie, dépendante uniquement de l’assistance alimentaire fournie par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour nourrir sa famille. Son quotidien se résumait à attendre cette assistance.

Consciente de ses limites, Aimerance est désireuse d’apprendre un autre métier que l’agriculture. « J’avais toujours eu le désir d’apprendre, même si ce n’était que pour lire un simple message sur mon téléphone, écrire mon nom ou utiliser avec parcimonie le peu d’argent que je pouvais avoir», déclare-t-elle, l’air déterminée.

Le rêve d’Aimerance devient réalité lorsque le PAM, à travers son partenaire ActionAid offre une formation en alphabétisation fonctionnelle aux déplacés des camps autour de Goma. Participante à cette formation, Aimerance acquiert des compétences qui lui permettront de créer et de gérer une activité génératrice de revenus. Grace à celle-ci, Aimerance intègre l’association villageoise d’épargne et de crédit (AVEC).

«Auparavant, quand je me rendais au marché, il arrivait souvent qu’on me vole de l’argent, faute de savoir calculer et compter correctement. Aujourd’hui, je suis capable de gérer mon argent et de faire des choix éclairés pour ma famille. J’ai également acquis un métier : la coupe et couture, qui est devenue ma principale activité génératrice de revenus », se réjouit Aimerance.

De la dépendance à l’autonomie financière

A l’issue de la formation suivie, les apprenantes ont été dotées de machines à coudre, pour lier la théorie à la pratique. « Le début a été difficile pour moi, faute de clients puisque les gens ne croyaient pas en ma capacité de faire du beau travail. J’ai surmonté cet obstacle en proposant mes services à des prix abordables et en livrant un travail de qualité. Petit à petit, ma clientèle a grandi », se rappelle Aimerance.

«Aujourd’hui, je peux dire que je contribue aux dépenses familiales : j’achète de la nourriture, du savon et d’autres articles de première nécessité grâce à mes revenus. Mon mari, qui auparavant supportait seul les charges familiales, est aujourd’hui épaulé et soulagé. Il me respecte davantage. Il est même étonné de ma contribution, et me demande avec admiration : «Aujourd’hui toi aussi, tu es capable d’apporter quelque chose à la maison ?», déclare Aimerance, fière de son inclusion et autonomie financière.

Une source d’inspiration pour ma communauté

Le succès d’Aimerance a eu un impact positif sur sa famille. «Mon fils, fier de mes réalisations, m’appelle désormais affectueusement  maman tailleur». Je couds même les uniformes scolaires de mes enfants, économisant ainsi mes ressources», témoigne-t-elle.

Pour les femmes qui hésitent encore à être formées et à se lancer dans les activités génératrices de revenus, Aimerance se dit prête à les y accompagner, avec des conseils, partant de son expérience personnelle qui lui a ouvert la voie à l’autonomie financière et au respect dans la famille et la communauté. « Je suis prête à partager mon savoir avec d’autres femmes intéressées par la couture ».

Un avenir plein d’espoir

Même si Aimerance vit encore dans le camp des déplacés, elle ambitionne de quitter un jour son habitation de fortune actuelle pour vivre dans sa maison propre qu’elle aura acquise avec le fruit de son activité qui lui procure un gain. «Grâce à mes gains et à ma participation à l’AVEC, j’épargne en vue d’acheter une parcelle et de construire une maison dès que nous retournerons dans notre village d’origine».

Aimerance remercie chaleureusement ActionAid et le PAM pour leur soutien inestimable. Grâce à eux, sa vie a changé : «je suis maintenant une femme éduquée, une entrepreneure et une source de fierté pour ma famille». Elle invite toutes les femmes à saisir les opportunités, oser apprendre et bâtir leur avenir. «Ensemble, nous pouvons transformer nos vies et nos communautés».

Les programmes d’alphabétisation fonctionnelle et des activités génératrices de revenus en faveur des personnes déplacées dans les camps autour de Goma, Nord Kivu, ont été rendu possible grâce au financement du Programme Alimentaire Mondial.

Badilon Kawanda

Aimerance : de la vie d’une déplacée à celle d’une entrepreneure
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