Pendant que l’humanité jette les fleurs sur le Président de la République Félix Tshisekedi d’avoir confié la primature pour la première fois dans l’histoire du pays à une femme, en la personne de Judith Suminwa, de l’autre côté, la société civile Femmes Mains dans la main pour le Développement Intégral (FMMDI), via une déclaration faite par sa Directrice Générale Nathalie Kambala ce mercredi 26 juin 2024 dernier, pousse pour la représentativité égale des genres au sein des Gouvernements provinciaux dont la mise en place a commencé depuis la semaine dernière.
Nathalie Kambala insiste sur la nécessité de veiller à la représentativité féminine, dans la composition des gouvernements de toutes les 26 provinces que compte la RDC. Cette déclaration vise non seulement à promouvoir la parité, mais aussi à lutter contre le népotisme et le tribalisme, afin de doter le pays d’une équipe équilibrée, capable de défendre valablement la vision du chef de l’Etat Felix Tshisekedi qui est celle d’améliorer le social des congolais dans tous les secteurs de la vie.
«Je voudrais demander la prise en compte de la dimension genre dans la formation des gouvernements provinciaux, les cabinets, les ministères provinciaux et aussi intégrer égalitairement les femmes et les filles pour qu’elles puissent apporter leur expertise au développement de leur province », a indiqué la Directrice de ce mouvement féministe depuis Kananga.
Cette déclaration vient interpeller les gouverneurs de province sur les capacités de femmes d’assumer de grandes responsabilités dans tous les secteurs de la vie.
Il y a lieu de noter que ce cri d’alarme a été lancé avant que n’intervienne la publication de l’équipe gouvernementale de la ville-province de Kinshasa, composée de 10 membres dont une femme.
La ministre d’Etat, ministre des Affaires Foncières, Acacia Bandubola, a reçu, la semaine dernière, l’Inspecteur général de finances, Jules Alingete, dans son cabinet de travail. Au cours de leurs échanges, les deux personnalités ont discuté sur les voies et moyens à mettre en place pour parvenir à une forte mobilisation des recettes foncières, et ce, en vue de booster ce secteur.
Trois années se sont écoulées depuis que l’inspection générale de finances avait mis sa main à la patte sur les finances congolaises, et dont, les résultats sont connus de tous. Plusieurs recouvrements forcés dans les institutions publiques ont été initiés dans le but de contrôler et évaluer avec rigueur et détermination, les fonds leur alloués.
Le patron de l’inspection générale de finances s’est dit déterminé à poursuivre davantage son combat, pour le bien du pays.
« Nous avons parcouru les étapes de cette collaboration et nous avons compris que les orientations de la ministre des Affaires foncières une franche collaboration avec l’IGF dans le souci que cet accompagnement puisse davantage produire des bons résultats », a déclaré le patron de l’IGF.
Jules Alingete a réitéré son soutien indéfectible au ministère des Affaires Foncières tout en promettant d’intervenir dans les tout prochains jours, avec l’ensemble des partenaires concernés tels que la Cellule des Renseignements Financiers (CENAREF) et les Conservateurs des Titres Immobiliers (CTI) pour permettre à cette branche de l’équipe Suminwa de concrétiser la vision politique de Félix Antoine Tshisekedi, Chef de l’Etat.
Communiqué de Presse de l'Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Ecrite (ACOFEPE) N°49/AC/PR/KN/06/24
Kinshasa, le 29 juin 2024
L'Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Ecrite (ACOFEPE) tient à féliciter chaleureusement toutes les femmes journalistes qui ont été promues au rang de Rédactrices en cheffes, Rédactrices en cheffes adjointes et Secrétaires de rédaction par la décision n°70/ACP/DG/BMB/MFN 2024 du 28 juin 2024, prise par M. Bienvenu Bakumanya, Directeur Général de l'Agence Congolaise de Presse (ACP).
Cette promotion marque une avancée significative vers les objectifs de l'ACOFEPE qui milite activement pour la reconnaissance et le renforcement du pouvoir des femmes journalistes dans les rédactions de presse écrite, ainsi que pour une représentation équitable dans les postes de direction et de prise de décision.
L'ACOFEPE salue la décision éclairée du Directeur Général de l'ACP qui contribue de manière substantielle à l'agenda Genre en promouvant le leadership féminin dans les médias. Cette initiative renforce notre engagement commun pour une égalité de genre et une représentation équilibrée au sein des instances décisionnelles des médias publics.
Nous appelons les consœurs promues à prendre pleinement conscience des responsabilités qui leur sont confiées et à exécuter leurs nouvelles tâches avec diligence et compétence. Leur leadership et leur engagement seront déterminants pour affirmer et consolider la présence des femmes à des postes stratégiques au sein de l'ACP.
L'ACOFEPE reste déterminée à soutenir toutes les initiatives qui visent à promouvoir le rôle des femmes dans les médias et à garantir une égalité réelle et durable.
‘’Aujourd’hui, plus que jamais, cette journée est l’occasion d’agir et de faire en sorte que les droits et la situation des veuves soient reconnus. Il s’agit de leur fournir des informations sur l’accès à une part équitable lors de la dissolution du régime matrimonial afin de liquider le patrimoine conjugal…’’ C’est par ces mots que Mme la Ministre du Genre, Famille et Enfant, Léonnie Kandolo, a procédé au lancement des activités commémoratives de de la Journée Internationale des veuves. Cette journée, célébrée le 23 juin de chaque année, a été une occasion pour ce membre du gouvernement a appelé les organismes internationaux à lutter contre toutes formes de discriminations dont font l’objet les veuves et orphelins de par leur vulnérabilité. Elle a saisi cette opportunité pour exhorter les veuves à prendre conscience des prérogatives leur attribuées par la résolution 65/189 de l’Assemblée Générale des Nations Unies en décembre 2010, les protégeant ainsi de tout abus. Le Directeur Général de l’Office National pour la Promotion de la Stabilité de la Famille, ONAF en abrégé, qui a pris également la parole à cette occasion, a honoré les veuves pour leur courage, résilience et leur contribution inestimable dans la société. Il a appelé à Promouvoir la stabilité de la veuve, pour que sa voix soit entendue et ses droits préservés. La Représentante de l’ONU Femmes a, en ce qui la concerne, remercié le gouvernement de la Rdc à travers le Ministre du Genre, Famille et Enfant de les avoir associés à cet événement de la célébration de la journée internationale des veuves. Comme vous le savez, a-t-elle indiqué, chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits des veuves, les droits des femmes ou le développement durable. Ces journées, poursuit-elle, permettent au système des Nations Unies, aux pouvoir publics et à la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources. ‘‘Les femmes veuves sont souvent victimes de beaucoup d’injustices et de discriminations sociale en République Démocratique du Congo. Le décès du conjoint entraine automatiquement la perte de tous les droits de la femme veuve. Spoliation des biens, privation de l’héritage et soumission dégradante de la part des membres de belle famille sont les quelques faits couramment vécus lorsqu’une femme congolaise perd son mari. Cependant, ces femmes qui perdent leurs maris subissent une grande perte, elles continuent de contribuer de manière cruciale à la vie de leurs familles.
En cette journée internationale des veuves, nous saluons ici leurs accompagnements pour ce qui est de continuer, à prendre soin des enfants, à gérer leurs foyers et leurs emplois, et à maintenir leurs rôles leader. Nous le faisons avec le plus grand respect, car elles le fond tout en faisant face à l’adversité, non seulement en raison de leur chagrin, mais aussi à cause des conventions sociales discriminatoires’’, a-t-elle déclaré. Ci-après, le Discours intégral de Mme Léonnie Kandolo, en marge de cette journée internationale des veuves.
MOT DE SON EXCELLENCE MADAME LA MINISTRE DU GENRE, FAMILLE ET ENFANT A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DES VEUVES.
Monsieur le Bourgmestre de la Commune de la Gombe, Madame la Secrétaire Générale au Genre, Famille et Enfant, Monsieur le Directeur Général de l’ONAF, Chers Partenaires, Mesdames et Messieurs à vos titres et qualités, Chères veuves et chers orphelins, La journée internationale des veuves célébrée le 23 juin de chaque année vise à éliminer les différentes discriminations que subissent les veuves et informer les communautés sur leurs vulnérabilités. Laissées dans l’ombre, ces femmes font face à des défis considérables après la perte de leurs époux. Historiquement, la résolution 65/189 de l’Assemblée Générale des Nations Unies adoptée le 21 Décembre 2010 a officiellement proclamé cette journée pour sensibiliser à la marginalisation des veuves et promouvoir leurs droits fondamentaux et leur dignité. Au niveau du droit international, les droits des veuves sont indirectement garantis par la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la convention relative aux droits de l’enfant. Aujourd’hui, plus que jamais, cette journée est l’occasion d’agir et de faire en sorte que les droits et la situation des veuves soient reconnus. Il s’agit notamment de leur fournir des informations sur l’accès à une part équitable lors de la dissolution du régime matrimonial afin de liquider le patrimoine conjugal. Au niveau du droit international, les droits des veuves sont garantis par la déclaration universelle des droits de l’homme, la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes et la convention relative aux droits de l’enfant. Au niveau national, la République Démocratique du Congo met en place quelques instruments juridiques pour pallier aux différentes discriminations. Il s’agit entre autres :
De la constitution du 18 février 2006 ;
Du Code de la Famille révisé ;
Du plan stratégique National de Lutte contre les violences basées sur le Genre etc. Pour cette année, les Nations Unies ont retenu pour thème : les veuves et orphelins face aux défis sécuritaires : « agissons ensemble ». Au niveau National, dans son rôle d’assurer la participation de la femme au développement de la Nation, sa représentation significative et son intégration effective au sein des institutions de l’Etat, mon Ministère à travers l’Office Nationale pour la Promotion de la famille a retenu le thème suivant : « Promotion de la stabilité des veuves ». Sur ce, il est prévu une série d’activités à réaliser pendant la quinzaine sur l’éducation financière des veuves ainsi que la sensibilisation sur les droits successoraux. La République Démocratique du Congo, notre chère patrie, connait un taux élevé de veuves causé, non seulement par des morts naturelles mais aussi par de multiples conflits armés. Monsieur le Bourgmestre, Madame la Secrétaire Générale au Genre, Famille et Enfant, Monsieur le Directeur Général de l’ONAF, Chers Partenaires, Mesdames et Messieurs à vos titres et qualités, Chères veuves et orphelins, Le Gouvernement de la République, sous la vision de Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO Président de la République et Chef de L’Etat et de Son Excellence Madame Judith SUMINWA TULUKA, Première Ministre et Cheffe du Gouvernement qui porte cette vision, ne ménage aucun effort pour que la République Démocratique du Congo soit représentée à tous les rendez-vous où la thématique des droits des femmes, veuves et enfants est évoquée. Je dois également évoquer dans mon adresse de ce jour les multiples efforts du Gouvernement de la République dans la recherche du bien-être de la famille, à savoir :
La révision du code de la famille en juillet 2016 ;
L’adoption de la loi portant protection de l’enfant ;
La masculinité positive ;
Et les multiples initiatives d’autonomisation et des subventions accordées à l’entrepreneuriat des femmes par le Gouvernement et ses partenaires. La journée mondiale des veuves doit constituer pour nous une occasion de réflexion sur le caractère vulnérable de ces derniers ainsi qu’une opportunité pour les aider à comprendre qu’ils constituent une couche active de la population appelée à jouer un rôle participatif pour le développement de notre cher et beau pays. En conclusion, en tant que veuve, je tiens à vous dire que vous n’êtes pas seules. Je connais vos luttes et je m’engage à être à vos cotés pour vous aider à surmonter les défis auxquels vous faites face. Que Dieu bénisse les veuves et les orphelins ! Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo !
Après l’annonce officielle du Gouvernement SUMINWA, publié dans la nuit de mardi à mercredi 29 mai 2024, d’aucuns s’interrogent sur le démembrement du ministère de l’emploi, travail et prévoyance sociale. En effet, la lecture par la porte-parole du chef de l’Etat de l’ordonnance nommant les membres dudit gouvernement, fait ressortir le changement de dénomination de deux ministères. A savoir:
1. le Ministère de la Santé Publique qui devient «Ministère de la Santé Publique et Prévoyance Sociale» ;
2. le Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale devient « Ministère de l’Emploi et Travail ». Ce changement signifie que, désormais, toutes les questions relatives à la prévoyance sociale en RDC seront traitées par le Ministère de la Santé Publique avec comme implication le changement de tutelle des établissements publics en charge de ces questions notamment la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et le Fonds de Solidarité de Santé (FSS).
La présente note, apporte un éclairage sur le danger de ce démembrement et le disfonctionnement qui pourrait s’en suivre, créant ainsi, un désordre dans notre système de protection sociale qui n’a pas encore atteint sa maturité (dans le cadre de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, notre pays n’a pu intégrer que 3 branches sur les 9 prévues par la convention 102 de l’OIT).
II. APERCU DE LA PREVOYANCE SOCIALE EN RDC
-La prévoyance sociale est définie comme un régime instauré dans l’entreprise ou au niveau d’une branche professionnelle et destiné à offrir aux salariés une couverture sociale complémentaire « décès, invalidité, maladie, etc.» De ce fait, elle est liée aux questions de l’emploi.
Pour se conformer à la convention 102 de l’Organisation Internationale du Travail du 28 juin 1952, l’écosystème mondial de la prévoyance sociale s’organise au tour du ministère en charge de l’emploi et du travail. Aussi, l’Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS) et la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) dont la Caisse Nationale de Sécurité Sociale de la RDC est membre œuvrent dans le même sens.
Conformément à l’article 122 point 14 de la Constitution de la RDC qui dispose: « le droit du travail et de la prévoyance sociale la république a pu se doter d’une Loi n 16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles concernant le régime général de la sécurité sociale qui décline les trois branches ci-après:
-La branche des risques professionnels pour les prestations en cas d’accident du travail et de maladie professionnelle;
-La branche des prestations aux familles qui couvre les allocations familiales, prénatales et de maternité;
-La branche des pensions pour les prestations d’invalidité, de vieillesse et de survivants.
Les trois branches susmentionnées sont effectives à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale à ce jour.
Tous ces principes, autant que les concepts utilisés dans la Loi évoqué ci-haut, doivent être compris et interprétés au regard du système normatif international de sécurité sociale avec comme principaux piliers les normes de la CIPRES et celle de la convention de Genève.
Au-delà de cela, il faudra noter que le budget de la CNSS est constitué des cotisations sociales, d’où l’implication des partenaires sociaux: les employeurs et travailleurs à la gestion du régime. Cependant, il apparait clairement que le ministère de la santé n’a rien avoir avec la gestion de la sécurité sociale des travailleurs ou mieux, les assujettis du régime général de sécurité sociale.
III. DANGER DU DEMEMBREMENT DU METPS
III.1. Violation des textes juridiques qui organisent la prévoyance sociale tant sur le plan national qu’international
-La convention 102 de GENEVE du 28 juin 1952 ratifiée par la RDC;
-La constitution de la RDC du 18 février 2006 en son article 122 point 14
-La loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°015/2002 de 2002 portant Code du Travail; Le Décret n°18/027 DU 14 juillet 2018 portant Création, Organisation et Fonctionnement de la CNSS;
-Le Décret n° 22/34 du 17 octobre 2022 fixant les modalités de contrôle de l’Etat sur les mutuelles; Décret n°22/13 du 09 avril 2022 portant organisation et fonctionnement du Fonds de Solidarité de Santé (FSS);
-Décret n°22/35 du 17 octobre 2022 déterminant la liste des maladies professionnelles en RDC.
III.2. incompatibilité institutionnelle
1. Difficulté de gestion de la CNSS
La gestion de la CNSS est fondée sur la tripartite à cause de sa principale source de financement. En effet, elle vit des cotisations des travailleurs et des employeurs. Il est évidant que la sécurité sociale repose sur le salaire qui tire son fondement du contrat de travail, cependant, toutes ces questions ne concernent pas le ministère de la santé;
Par ailleurs, il faut noter que le taux de cotisations sociales se discute au Conseil National de Travail, or, le ministère de la santé ne gère pas le Conseil National de Travail ; La Gestion de la tripartite les questions syndicales, l’arbitrage des conflits individuels et collectifs de travail, la détermination du salaire minimum garantie, etc.… sont étroitement liées au ministère de l’Emploi.
2. Au plan international: difficulté de référant pour la CNSS
En détachant la CNSS DU Ministère de l’Emploi, cette dernière perdrait ses repères au plan international au regard des différents engageants avec l’OIT, L’AISS, la CIPRES, etc...
Tous ces éléments réunis démontrent que, loin de renforcer la sécurité sociale en RDC, la déportation de la prévoyance sociale au ministère de la santé publique entrainerait un disfonctionnement des institutions, un recul par rapport aux avancées enregistrées dans la protection sociale des travailleurs congolais, alors qu’au niveau régional la CNSS est plébiscité parmi les meilleures caisses de sécurité sociale.
IV. RECOMMANDATIONS
-Avant l’investiture du gouvernement, corriger la dénomination des ministères concernés en reconstituant l’intitulé du Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale;
-Se référer aux passerelles de collaboration existantes entre les deux ministères (Sante Publique / Emploi, Travail et Prévoyance Sociale) tel qu’organisé par les textes juridiques ci-haut énoncés.
Après l'assassinat de mes parents en novembre 2005, j'étais nouvellement inscrite en première année de Graduat à l'IFASIC, tout comme mes sœurs. Chaque soir, je devais aller chercher l'argent pour les transports pour moi et mes sœurs afin que nous puissions continuer à aller à l'école et moi, à l'Université.
Pourtant, à l'enterrement de mes parents, le gouvernement congolais de l'époque avait promis de prendre en charge nos études et notre survie sociale. Rien n'a été fait jusqu'à ce jour où ce double crime totalise 19 ans.
M. Ipakala André Abeiyi Mobiko, l'Editeur Responsable du quotidien *La Référence Plus, a sauvé ma vie.
En m'approchant, il m'a proposé de rejoindre l'équipe de rédaction de son journal, une sorte de remplacement pour mon défunt père, afin de gagner quelque chose à la fin du mois pour faire survivre mes sœurs et surtout pour continuer nos études.
C'était dur pour moi qui devais prématurément travailler et me battre pour me confirmer sur le terrain. J'ai accepté sa proposition et après six mois de stage professionnel, j'ai été inscrite sur la liste de paie, touchant entre 100 et 150 USD.
M. Ipakala, inspiré par l'esprit de Dieu, nous a soutenus pour résister à cette souffrance que nous endurons depuis 19 ans.
Aujourd'hui, je suis une vraie femme journaliste, grâce à Monsieur Ipakala, qui m'a donné les béquilles pour affronter la vie et me battre pour honorer le nom de mon père à travers mon combat. Plus tard, je vous raconterai comment j'ai pu étudier à l'IFASIC.
Vifs remerciements
MERCI M. l'Editeur. Aujourd'hui, il est toujours à mes côtés pour me soutenir dans le combat pour la reconnaissance nationale des 22 journalistes assassinés en RDC, érigés au rang de Martyrs de la Liberté de la Presse. Oui, parce qu'il a été lui aussi victime de ce drame, tout comme nous.
La République Démocratique du Congo (RDC), riche en ressources naturelles mais en proie à des défis persistants, se trouve à un tournant crucial de son histoire. Dans ce contexte, l'Organisation Non-Gouvernementale pour le Développement (ONGD) Adaaye émerge comme une force de changement, déterminée à revitaliser le système pédagogique congolais. Cet essai examine les impératifs et les principes fondamentaux qui sous-tendent la nécessité d'une réforme du système pédagogique en RDC.
Les Défis Actuels du Système pédagogiqueen RDC
Le système éducatif actuel de la RDC est confronté à une multitude de défis, mettant en évidence la nécessité d'un changement radical. Malgré la décision gouvernementale de rendre l'enseignement gratuit, la qualité de l'éducation demeure préoccupante. Le modèle académique est obsolète et excessivement long, retardant l'entrée des individus sur le marché du travail et entravant le développement économique. Adaaye critique également la transition incomplète du paradigme éducatif, soulignant l'importance d'une réforme pédagogique authentique et ancrée dans la réalité congolaise.
Les Objectifs de la Réforme du système pédagogique
L'objectif principal de la réforme pédagogique proposée par Adaaye est de former une nouvelle génération de leaders congolais, capables de relever les défis complexes de l'avenir. La crise actuelle de leadership en RDC est en partie attribuable à un déficit de formation adéquate. Ainsi, Adaaye s'engage à préparer les jeunes à prendre des décisions éclairées, à résoudre les problèmes avec créativité, et à guider le pays vers un avenir meilleur. Cette réforme vise à libérer la jeunesse congolaise des contraintes d'un système éducatif obsolète, en la dotant des compétences nécessaires pour réussir dans un monde en constante évolution.
Les Principes de la Réforme
La réforme du système pédagogique proposée par Adaaye est guidée par plusieurs principes fondamentaux :
Autonomie et Innovation : La transition vers un système pédagogique autonomisé, mettant l'accent sur l'innovation et la créativité, est essentielle pour répondre aux besoins du 21e siècle.
Qualité sur la Quantité : Plutôt que de se concentrer uniquement sur l'accessibilité, la réforme vise à garantir la qualité de l'éducation dispensée, en alignant les programmes sur les normes internationales et en promouvant l'excellence académique.
Courte Durée des Études : Réduire la durée des études est impératif pour faciliter l'entrée rapide des individus sur le marché du travail, contribuant ainsi au développement économique du pays.
Réforme Pédagogique Holistique: La réforme vise à synchroniser la maturité intellectuelle et physique des apprenants, tout en tirant parti des ressources locales et en intégrant des approches pédagogiques innovantes adaptées à la réalité congolaise.
Un Appel à l'Action
En tant que présidente de l'ONGD Adaaye, je lance un appel à toutes les parties prenantes de l'éducation en RDC pour qu'elles unissent leurs efforts en faveur de la réforme du système pédagogique. Il est impératif de ne pas rester immobiles face aux défis qui nous confrontent. J'invite les leaders, les autres ONGD et le gouvernement à se joindre à nous dans cette entreprise cruciale. Ensemble, nous pouvons créer un avenir meilleur pour la jeunesse congolaise, où l'éducation est un moteur de progrès et d'innovation. L'heure d'agir est venue, et nous devons saisir cette opportunité pour réellement transformer le paysage éducatif de la RDC.
En conclusion, la réforme du système pédagogique en République Démocratique du Congo est une nécessité pressante. Guidée par des principes d'autonomie, d'innovation et de qualité, cette réforme vise à former une nouvelle génération de leaders capables de relever les défis du 21e siècle. Ensemble, en unissant nos forces, nous pouvons concrétiser cette vision et préparer la jeunesse congolaise à un avenir prometteur et prospère.
(Par Nancy Ngalula Mbuyi Yowa, Directrice de publication, Kento-Mag)
La République Démocratique du Congo a récemment connu un événement historique avec la nomination de Madame Judith Suminwa Tuluka en tant que Première Ministre. Cette décision marque un changement significatif vers une représentation équilibrée des genres au sommet de la gouvernance du pays.
Cette nomination, sans précédent depuis l'indépendance de la République Démocratique du Congo, représente une avancée majeure vers l'autonomisation des femmes dans la sphère politique. Madame Suminwa Tuluka apporte avec elle une expérience approfondie et une compétence reconnue, ainsi qu'une passion indéniable pour le progrès et le développement de notre nation.
En tant que magazine dédié à mettre en lumière le potentiel et la contribution des femmes africaines, nous accueillons cette nomination avec un enthousiasme débordant. C'est un signal clair de progrès et d'inclusion, soulignant la valeur des femmes en tant que leaders et décisionnaires dans notre société.
Madame Suminwa Tuluka incarne l'excellence et la détermination, des qualités essentielles pour relever les défis complexes auxquels notre nation est confrontée. Son leadership éclairé ouvrira la voie à de nouvelles opportunités pour les femmes congolaises et servira d'inspiration pour les générations futures.
Nous félicitons chaleureusement Madame Suminwa Tuluka pour cette réalisation remarquable et nous sommes convaincus qu'elle saura relever les défis qui se présentent à elle avec compétence et détermination.
Nous lui souhaitons tout le succès dans l'exercice de ses nouvelles fonctions et nous sommes impatients de voir les contributions positives qu'elle apportera à notre pays.
Dans le même temps, nous exhortons les autorités à continuer de favoriser une représentation équilibrée des genres dans toutes les sphères du gouvernement, y compris aux postes de gouverneur des provinces et dans la ville province de Kinshasa. Il est impératif de capitaliser sur cette nomination historique en encourageant davantage de femmes à occuper des postes de leadership et de responsabilité.
Nous sommes convaincus que l'implication accrue des femmes dans la prise de décision contribuera à renforcer la gouvernance, à promouvoir l'égalité des genres et à accélérer le développement socio-économique de notre nation.
À nos chers lecteurs, nous vous invitons à vous joindre à nous pour célébrer cette avancée historique et à soutenir le leadership visionnaire de Madame Judith Suminwa Tuluka. Ensemble, continuons à promouvoir l'inclusion et l'égalité des genres pour un avenir meilleur pour tous.
Marie Ange Lukiana Dialukupa, une combattante de longue date de l’opposition Tshisekediste, plusieurs fois élue dans le District de la Tshangu fait aujourd’hui l’objet de plusieurs conversations dans les salons politiques des habitants de l’Est de la capitale. Selon les sources bien informées, Maman Lukiana, mère courage comme on aime l’appeler, l’ancienne compagne de lutte du défunt Docteur Etienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire est très sollicitée par la population de l’Est de Kinshasa qui se souvient de son combat aux côtés de Papa Etienne contre le régime défunt de Feu Marechal Mobutu.
Les congolais, en général, et ceux de l’Est kinois, en particulier, se rappellent de ses efforts pour revaloriser les droits de la femme congolaise au début de la création du Ministère du Genre, famille et Enfant. C’est pourquoi, plusieurs fois, les kinois de l’Est lui ont renouvelé leur vote pour lui permettre de jouer un rôle capital dans la relance des activités féminines en RDC notamment, l’autonomisation de la congolaise en vue du développement durable de la RDC. En ce moment où l’on parle de la majorité de l’Union sacrée à l’Assemblée Nationale et de la formation imminente du gouvernement, plusieurs langues se délient pour proposer au Chef de l’Etat cette digne fille de la Tshangu. Ils invitent le Président Félix Tshisekedi Tshilombo à choisir leur porte-parole pour faire partie de ce Gouvernement de combat. En ce temps difficile que traverse notre pays, il est impérieux de faire appel à cette compétente, épouse d’un professeur d’université, rodée en politique et prête à affronter toutes sortes de défis auxquels fait face la République Démocratique du Congo. En effet, après beaucoup de passages aux Ministères du Travail et de la Prévoyance Sociale ; du Genre, Famille et Enfant où elle a eu à œuvrer à la satisfaction tant du Premier Ministre, du Président de la République que des organismes internationaux qui lui ont fait suffisamment confiance à cause de son savoir- faire, son ouverture d’esprit, l’opinion tant nationale qu’internationale estime que Mme Marie Ange Lukiana Dialukapa qui atteint aujourd’hui sa maturité politique, mère d’une solide famille nombreuse, est en mesure de rendre en ce moment un service républicain au Chef de l’Etat qui connait déjà son expertise avérée. C’est pourquoi, la volonté politique seule ne suffit pas, il faut une expérience dans la gestion des affaires de l’Etat.
Beaucoup pensent que Marie Ange Lukiana est mieux placée pour sortir le Ministère de la «Condition Féminine » de soins intensifs dans lesquels il est plongé plusieurs années durant. Plusieurs exhortent le Président à faire appel à cette vaillante pour réussir son 2ème mandat à la tête du pays et dont le peuple congolais attend beaucoup de résultats positifs.
Une vue de l’équipe Sama II autour de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo
*‘’Le Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a présenté aux membres du Conseil la situation d’insécurité et de spoliation des biens dans le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
En effet, c’est depuis l'année 2022, avec le conflit ethnique entre deux tribus Teke et Yaka dans les provinces Kwilu et Kwango, que l'insécurité règne dans cette zone du Parc. A partir de janvier 2024, leurs incursions dans le Parc entraînent des homicides d'agents affectés au service minimum pour assurer la supervision et la protection dudit Parc. A cette insécurité grandissante, s’ajoute la présence répétée de feux de brousse qui se sont déclarés en raison de l'avancée de la brousse ; causant des dégâts au niveau des serres et des semoirs, ainsi qu'à celui des entrepôts où sont logés les engins agricoles et plusieurs containers.
Il a été aussi rapporté que le magasin central du Parc a été cassé et plusieurs biens ont été emportés.
La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a motivé la nécessité pour le Gouvernement d'agir rapidement afin de protéger le Parc Agro-Industriel de Bukanga-Lonzo, de sécuriser ses titres, ses travailleurs et ses biens. Avec son Collègue Ministre de l’Agriculture, ils ont suggéré au Conseil d'une part, de diligenter une mission mixte (Portefeuille, Intérieur, Justice et Agriculture) sur le terrain pour une analyse approfondie de ce patrimoine de l'Etat, et ce, avant que le procès en cours arrive à son terme ; et d'autre part, d’autoriser le paiement des arriérés couvrant plus de 30 mois de salaires en faveur du personnel dudit Parc. Le Conseil a pris acte de rapport’’, lit-on, dans le compte rendu du Conseil des Ministres de ce vendredi 22 mars 2024. Bien d’autres points dont la réunion au niveau de deux Ministres des Affaires Etrangères Rwandais et congolais tenue à Luanda, ont été évoqués, dans le même compte rendu repris, ci-dessous.
Compte rendu de la Cent-trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres
Vendredi 22 mars 2024
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la cent-trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 22 mars 2024. Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
III. Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres ; IV. Examen et adoption d’un texte.
COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté essentiellement sur trois (03) points, à savoir :
De la situation carcérale et de la nécessité de parachever les engagements du Gouvernement La situation carcérale des détenus et des condamnés demeure une des préoccupations majeures du Président de la République, conformément à son engagement à œuvrer en faveur de la restauration d’un Etat de droit dans notre pays.
Tout en notant les efforts consentis à travers de nouvelles orientations conçues pour assurer une bonne gestion des fonds destinés à l’alimentation des détenus et des condamnés, le Président de la République a demandé au Gouvernement de redoubler d’efforts en accélérant la mise en œuvre de cet ambitieux programme qui constitue une réponse structurelle.
Dans le même sens, et afin de lutter contre la surpopulation carcérale alimentée par la présence d’un nombre plus élevé de détenus préventifs que de condamnés, la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a été chargée de travailler activement, avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, dans le sens de décourager les pratiques des arrestations intempestives par les magistrats du Parquet, même pour des faits bénins, en plus du non-respect des délais dans l’instruction des dossiers par les Cours et Tribunaux, occasionnant des retards.
Le principe de la liberté, le droit à un environnement carcéral sain et sécurisé, ainsi que le droit d’être jugé dans un délai raisonnable sont des droits constitutionnellement garantis qui doivent être observés et s’imposer à tous. Un rapport précis de la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux sur la mise en œuvre de ces orientations est attendu au prochain Conseil des Ministres afin que des Décisions conséquentes soient prises.
De l’urgence et de la nécessité d’organiser le 2ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat
Depuis plus de quatre décennies, et en raison de l’absence de statistiques démographiques récentes, notre pays se retrouve dépourvu d’une base de données, solide et fiable, devant sous-tendre la planification de son développement socioéconomique et la définition d’une politique de population. Face à cette situation, le Président de la République tient à la réalisation du deuxième recensement général de la population, de manière à permettre au Gouvernement et à ses partenaires techniques et financiers d’intervenir plus efficacement en faveur de nos populations.
En effet, à l’issue du Recensement de la population et de l’habitat, notre pays sera en mesure de mettre en place des politiques socioéconomiques et démographiques nécessaires pour la conduite des affaires nationales à moyen et long termes visant une répartition équitable de la richesse, des services publics et des postes représentatifs dans tout le pays.
A cet effet, la Ministre d’Etat, Ministre du Plan, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, le Ministre des Finances, sous la coordination du Premier Ministre, ont été chargés de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la réalisation, dès cette année, des travaux de la cartographie mutualisée, gage du succès de toutes les opérations de collecte des données socioéconomiques et démographiques en cours de préparation dans notre pays.
Il s'agit des opérations telles que le recensement général de la population et de l'habitat, du recensement général de l'agriculture, et l'identification de la population, entre autres.
De la Rationalisation de coûts de construction de nos infrastructures
Le Président de la République reste déterminé à doter notre pays d’infrastructures modernes capables de soutenir son développement socioéconomique. Cependant, leur construction impliquant des investissements colossaux, il revient aux différentes parties prenantes d’adopter une attitude responsable et empreinte de rationalité, sans pour autant en occulter la qualité des ouvrages, particulièrement en cette période dominée par la crise sécuritaire qui sévit dans la partie Est de notre territoire, et les implications qu’elle génère. Face à cette réalité, l’une des façons de maitriser nos dépenses en matière de construction d’infrastructures pourrait consister, par exemple, pour ce qui est des infrastructures routières, en la construction systématique de galeries techniques tout le long des nouvelles routes à construire ou en cours de construction.
Outre le fait qu’elles puissent servir à l’interconnexion des agglomérations ou des provinces, ces galeries attenantes aux routes peuvent abriter autant des fourreaux de câbles à fibre optique pour les télécommunications, des pipelines pour l’acheminement des hydrocarbures que des câbles de distribution d’électricité voire des tuyauteries pour la distribution d’eau. C’est en adoptant des solutions comme celle-ci, que le coût d’implémentation du reste du réseau de Backbone national de la fibre optique, des pipelines et des réseaux urbains de distribution de l’électricité et de l’eau pourront considérablement baisser. Ces mêmes dispositifs devront s’appliquer pour le réseau ferroviaire.
Les Ministres sectoriels concernés ont été instruits d’apprêter déjà les dossiers techniques de mise en œuvre de cette mesure pour toutes les infrastructures de transport en construction ou à construire.
Le Président de la République a insisté pour que cette mesure soit mise en application, sans tarder, et qu’elle concerne, notamment toutes les routes nationales, y compris les routes prévues dans le grand projet de connecter, entre eux, tous les chefs-lieux de provinces du pays durant ce deuxième quinquennat. Intervention du Premier Ministre : Dans la suite de la communication du Président de la République, Chef de l’Etat, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a axé son intervention sur deux (02) points : En ce qui concerne la nécessité de la diversification de l’économie nationale, le Premier Ministre a précisé que la dernière la réunion hebdomadaire du Comité de Conjoncture Economique du Gouvernement, élargie aux Ministres sectoriels concernés par cette question, a planché essentiellement sur la mise en œuvre des recommandations déjà adoptées par le Conseil des Ministres pour la cohérence des politiques sectorielles en la matière. L’option de la diversification économique demeure la condition sine qua none. En effet, pour parvenir à une diversification contrôlée de notre économie, la stratégie du Gouvernement consiste à regrouper les ministères en trois secteurs, à savoir : (i) le secteur porteur de croissance ; (ii) le secteur d’appui à la croissance et (iii) le secteur transversal. La mise en cohérence des politiques sectorielles au regard des objectifs sectoriels en pôles homogènes a pour finalité de faciliter l’analyse et de renforcer les synergies entre la sphère de production (diversification horizontale), la création des valeurs (diversification horizontale) et le cadre institutionnel.
A cet effet, le Premier Ministre a invité les membres du Gouvernement à s’approprier cette note ainsi que les recommandations y afférentes pour amorcer, chacun dans son secteur, la diversification contrôlée de l’économie nationale. La stabilité du cadre macroéconomique est fortement corrélée à la relance du système productif national et donc, à la promotion des produits du label République démocratique du Congo.
Au sujet de la situation sécuritaire du pays, le Premier Ministre a indiqué que le Gouvernement continue de suivre de près la situation sécuritaire à l’Est du pays, avec notamment la poursuite des opérations pour préserver la vie de nos compatriotes et pour défendre l’intégrité de notre territoire. De même, il est préoccupé par le phénomène des enlèvements qui se vit dans le territoire d’Ango, province du Bas-Uélé. Opérés par des milices ougandaises de LRA, ces actes de terrorisme visent particulièrement les adolescents.
Au regard de la gravité des faits, il a demandé au Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité de prendre toutes les dispositions utiles pour traquer les auteurs de ces actes en vue de la libération des otages et de l’éradication de ce phénomène qui perturbe non seulement la vie des paisibles citoyens, mais aussi et surtout le bon déroulement de la scolarité des enfants de la contrée. Le Gouvernement rappelle à tous les auteurs de ces actes ignobles, commis depuis des décennies sur nos paisibles populations, particulièrement sur les femmes et les enfants, qu’avec la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort, il n’hésitera pas un seul instant d’appliquer celle-ci, en cas de condamnation définitive par les Cours et Tribunaux.
POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a présenté l’état et l’administration du territoire national qui restent globalement calmes et dominés par la poursuite des opérations militaires dans le cadre de l’état de siège en provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été notamment, marqué par :
- Le regain des tensions entre les Forces de défense et de sécurité et des groupes de jeunes lors des opérations de maintien et rétablissement de l'ordre ;
- Les inquiétudes de l'opinion quant à une psychose sur l’asphyxie de la ville de Goma dont les voies d'approvisionnement deviennent difficiles aggravant ainsi, les conditions de vie des populations déplacées ;
- La persistance de la perte du pouvoir d'achat du gagne-petit consécutive à la dépréciation de la monnaie nationale face à la devise étrangère.
Sur le volet politique, il a été signalé la persistance des tensions et troubles à l'ordre public consécutifs à l'Arrêt de la Cour Constitutionnelle concernant les recours en contestation des résultats des élections législatives nationales notamment, dans les provinces du Sud-Kivu, du Kasaï-Oriental, du Maï-Ndombe et de la Tshopo.
Dans un autre chapitre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a motivé la nécessité de mise en œuvre effective des Conseils Locaux pour la Sécurité de Proximité (CLSP) par les Gouvernements Provinciaux, conformément au Décret n°13/041 du 16 septembre 2013 portant leur création, organisation et fonctionnement. Ce qui favorisera les actions de prévention et de recherche des solutions durables aux causes de l'insécurité.
La Police pourrait ainsi mieux assurer sa mission régalienne de maintien et rétablissement de l'ordre public et de demeurer constamment à l'écoute de la population de façon à être à même de répondre à tout instant à sa demande en besoins sécuritaires. Abordant la situation des réfugiés, la République Démocratique du Congo héberge, selon les statistiques de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) au 29 février 2024, un total de 527.221 réfugiés et demandeurs d'asile dont 523.760 Réfugiés et 3.461 Demandeurs d'asile. De 2022 à 2024, un effectif de 18.048 réfugiés a été rapatrié vers les pays limitrophes et notre pays a accueilli 13.032 réfugiés Congolais.
Concernant le cas des réfugiés Congolais, la solution durable recommandée reste le rapatriement volontaire et la réintégration dont le préalable est la signature des accords tripartites entre la République Démocratique du Congo, Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et les différents pays concernés. Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a brossé la situation sécuritaire qui prévaut dans l'Est de notre pays, laquelle est marquée par une intensification d’opération de contre-offensive de Forces Armées de la République Démocratique du Congo face aux multiples attaques perpétrées par la coalition M23/RDF sur nos positions militaires dans le secteur opérationnel Sukola II Nord-Kivu. Dans les secteurs Sukola I Grand Nord et Ituri, nos Forces de défense et de sécurité sont engagées contre l’activisme accru des ADF/MTM et la récurrence des incursions des groupes armés communautaires, notamment le CODECO et Zaïre en Ituri. Dans l'Ouest du pays, les opérations de traque et de ratissage se poursuivent contre les insurgés Mobondo.
Sur tous les fronts, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo demeurent plus que déterminées à s’accomplir loyalement leur mission de pacification de toutes les poches concernées à travers le territoire national. Le Conseil a aussi été informé de la tenue à Luanda et à l’initiative du Président Angolais, médiateur de l’Union Africaine et dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, des discussions entre les représentants des Gouvernements Congolais et rwandais, à la suite des rencontres que le Président de la République, João LOURENÇO a eues avec le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI et leur homologue Paul KAGAME.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services
Intervenant en tant qu’invitée, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a passé en revue la conjoncture économique du pays marquée par un ralentissement de l’inflation, une stabilité relative sur le marché des changes et les perspectives de croissance demeurant positives.
S'agissant de l'inflation, la tendance observée aux deux premiers mois de cette année montre que l'inflation est en repli par rapport à 2023. Le maintien des politiques économiques saines et coordonnées devra permettre de réaliser un niveau d'inflation plus faible que celui réalisé à fin 2023. Globalement, le taux de change est resté stable, en dépit de quelques soubresauts nourris par les incertitudes internationales, et leurs impacts sur les marchés.
En effet, le Franc Congolais a enregistré une appréciation de 0,11% à l'indicatif tandis qu'au parallèle, il a été noté une dépréciation de 0,60% ; établissant les taux de change à 2.758,05 CDF et 2.767,19 CDF le dollar américain respectivement. Sur un autre volet, les projections indiquent un taux de croissance de 5,7% en 2024 contre une réalisation de 7,5% en 2023 sous l'impulsion du secteur minier. Par ailleurs, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a fait état de la hausse hebdomadaire des cours prix des principaux produits exportés par notre pays.
En effet, au 15 mars 2024, le cours du cuivre s'est accru de 5,4%, s’établissant à 9.033 USD la tonne. De même, le prix du cobalt a connu une légère hausse de 0,12% pour se situer à 28.280 USD la tonne. Il y a également la hausse de 4,6% du prix du pétrole, qui s'est établi à 85,8 USD le baril. Considérant les facteurs de risques internes tels que les conséquences de l'inflation importée sur l'économie nationale et la persistance de la guerre dans la partie Est du pays, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé le maintien et la mise en œuvre soutenue des mesures prises tant au niveau monétaire que budgétaire. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information.
II.4. Situation d’insécurité et de spoliation des biens dans le parc agroindustriel de Bukanga-Lonzo
Le Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a présenté aux membres du Conseil la situation d’insécurité et de spoliation des biens dans le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
En effet, c’est depuis l'année 2022, avec le conflit ethnique entre deux tribus Teke et Yaka dans les provinces Kwilu et Kwango, que l'insécurité règne dans cette zone du Parc. 9 A partir de janvier 2024, leurs incursions dans le Parc entraînent des homicides d'agents affectés au service minimum pour assurer la supervision et la protection dudit Parc. A cette insécurité grandissante, s’ajoute la présence répétée de feux de brousse qui se sont déclarés en raison de l'avancée de la brousse ; causant des dégâts au niveau des serres et des semoirs, ainsi qu'à celui des entrepôts où sont logés les engins agricoles et plusieurs containers.
Il a été aussi rapporté que le magasin central du Parc a été cassé et plusieurs biens ont été emportés.
La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a motivé la nécessité pour le Gouvernement d'agir rapidement afin de protéger le Parc Agro-Industriel de Bukanga-Lonzo, de sécuriser ses titres, ses travailleurs et ses biens.
Avec son Collègue Ministre de l’Agriculture, ils ont suggéré au Conseil d'une part, de diligenter une mission mixte (Portefeuille, Intérieur, Justice et Agriculture) sur le terrain pour une analyse approfondie de ce patrimoine de l'Etat, et ce, avant que le procès en cours arrive à son terme ; et d'autre part, d’autoriser le paiement des arriérés couvrant plus de 30 mois de salaires en faveur du personnel dudit Parc. Le Conseil a pris acte de rapport.
II.5. Deux notes d’information du secteur des finances
Le Ministre des Finances a présenté aux membres du Conseil, deux notes d’information relevant de son secteur. La première a concerné la préparation de la troisième édition de la Conférence Risque Pays (CRP-RDC) transformée en Forum Economique de la République Démocratique du Congo (FER).
A ce sujet, le Ministre des Finances a indiqué que ce Forum, né de l’intérêt grandissant des partenaires publics et privés, vise à offrir une plateforme de création de consensus national sur les principaux enjeux de développement, favorisant ainsi une vision unifiée pour le progrès, assurant une appropriation collective par toutes les parties prenantes et inspirant à davantage d'actions en faveur du développement.
Pour la première édition prévue les 26 et 27 juin 2024 au Centre Financier de Kinshasa, plusieurs thèmes sont pré-identifiés pour piloter les échanges durant les deux jours : (i) Macroéconomie, (i) Climat des affaires, (i) Agro-industrie, (iv) Financements innovants, (v) Gouvernance démocratique, (vi) Education et emploi, (vii) Développement des infrastructures structurantes, (viii) Eau et assainissement urbain, (ix) Réappropriation du secteur minier. En plus de la présentation du Rapport Risque Pays et des différents diagnostics thématiques, deux classements inauguraux sont proposés et seront présentés lors de la deuxième journée du forum. Les trois (3) meilleures provinces et universités vont remporter des prix.
Ces classements visent à mesurer annuellement les améliorations réalisées au sein de chaque critère d'évaluation, offrant ainsi aux Provinces et aux Universités un levier non-biaisé de pilotage de la performance Le Ministre des Finances a sollicité la collaboration de tous les Ministères pour enrichir et approfondir les thèmes proposés. Ceux concernés par les thèmes ont été priés de rejoindre le Comité d'organisation en désignant les experts en vue de préparer les livrables et panels du Forum.
Il a, enfin, sollicité le concours des trois Ministres concernés par les classements pour la désignation des experts en vue d'intégrer la task-force nationale de pilotage des classements. La deuxième note a porté sur le Rapport relatif à la visite de la mission économique brésilienne en République Démocratique du Congo du 11 au 17 mars 2024. Cette mission a essentiellement porté sur l'identification d'opportunités de collaboration et d'investissements en RDC s'inspirant du modèle intégré à forte productivité brésilien, qui combine production en multiculture et transformation sur site couplée aux infrastructures spécialement dédiées au transport des produits agricoles.
En conclusion des échanges entre les parties, considérant le niveau de productivité et le potentiel de chacun des sites visités dont Kanyama-Kasese, Nkwadi, Luputa et Kambaye, une série d’actions à court, moyen et long terme ont été envisagées.
Les membres du Gouvernement ont saisi cette occasion pour réitérer leur volonté d'accélérer la collaboration entre notre pays et le Brésil pour la relance de la production agricole et des routes agricoles notamment au travers des co-investissements par l'intermédiaire du Fonds d'Investissement Stratégique Congolais de manière à favoriser des partenariats gagnants- gagnants.
Il a été convenu la mise en place d'une Task-force pour l'ensemble de ces projets immédiats, et le retour de la partie Brésilienne dans les 15 jours afin de collecter des données supplémentaires, de lancer les études requises, de finaliser la structuration financière desdits projets et de formaliser au plus vite le mode de collaboration avec la République Démocratique du Congo.
Le Ministre des Finances a été, tour à tour, complété par le Ministre d’Etat, Ministre du Budget et le Ministre de l’Agriculture.
Le Conseil a pris acte de ces deux notes d’information. II.6. Mécanismes innovants de financement des projets des jeunes et des femmes par le FOGEC-FPI Le Ministre de l’Industrie a informé le Conseil du Protocole d’accord signé le 18 mars 2024 entre le Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC) et le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI). Ce texte fixe les mécanismes de financement des projets portés par les jeunes et les femmes entrepreneurs en quête de financement, entre autres, la prise en charge de la garantie ou de l'hypothèque par le FOGEC pour le financement sollicite par cette catégorie sociale.
Le Ministre de l’Industrie a sollicité un appui financier du Gouvernement à cette initiative à étaler sur 26 mois aux fins de les affecter de façon cyclique dans chaque province. Ceci va permettre de financer 50 à 100 jeunes innovateurs par mois et dans chaque province. Ce qui, au terme de la première rotation de 26 mois pour 26 provinces, permettra d'atteindre entre 1.300 et 2.600 jeunes nouveaux entrepreneurs. Les hypothèses de mise en œuvre ont été ainsi passées en revue.
Cette approche volontariste inspirée de nos réalités sociétales est en phase avec le Plan d’actions du Président de la République, Chef de l’Etat, décliné en six engagements dont la création d’emplois en accélérant la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et de femmes. Il a été complété par le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises. Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.7. Deux notes d’information relatives au secteur de l’entrepreneuriat
Le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises a présenté aux membres du Conseil, deux notes d’information relevant de son secteur.
La première s’est rapportée à l’organisation du premier Salon de l’Entrepreneuriat Féminin. Ces assises offriront aux femmes un espace de réflexion, d'inspiration, d'échanges d'information afin de donner vie aux projets des femmes, de détecter toutes les futures tendances d'opportunités d'affaires pour créer la communauté de celles qui écrivent l'avenir d'une société plus innovante, sociale et responsable. Le salon prévoit l'organisation de plusieurs activités pendant une semaine notamment les ateliers de réflexions, expositions des produits des femmes entrepreneures. Il permettra également d'amorcer le processus de révision de la politique nationale de promotion de l'entrepreneuriat féminin et plusieurs thématiques seront abordées.
La deuxième note a concerné la Requête pour la mise en place en République Démocratique du Congo du Congo de l’initiative régionale Entrepreneurship Innovations and Advice (EINA) de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises a insisté sur la nécessité de saisir cette réelle opportunité pour appuyer le Gouvernement dans la conception, mise en œuvre, et évaluation des politiques et programmes d'appui à l'entrepreneuriat et au développement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME).
Il a requis l’autorisation du Gouvernement afin de solliciter l’appui de la Banque Africaine de Développement pour l’implémentation de cette initiative dans notre pays, l’objectif étant d’assurer la promotion de l'entrepreneuriat et de création d'emplois tel qu'exprimé par le Président de la République Le Conseil a pris acte de ces notes d’information.
II.8. Evolution du Projet d’Appui au Bien-être Alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnement du Cobalt (PABEA-Cobalt)
Le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale a présenté les résultats intermédiaires atteints dans la mise en œuvre de ce projet qui combine à la sortie des enfants des mines et sites miniers artisanaux de cobalt la reconversion économique dans l'agrobusiness des parents et des jeunes structurés en coopératives agricoles. Le but est d'offrir une alternative qui devra contribuer à la diversification de l'économie locale afin d'offrir les possibilités d'insertion socio-professionnelle à la population. Il en ressort que 13.587 enfants (filles et garçons) ont bénéficié de la prise en charge sociale et ont été référencés dans les écoles situées autour des sites miniers artisanaux de Cobalt dans le Haut-Katanga et le Lualaba. Le projet a aussi prévu la construction de 18 infrastructures sociales dans le Haut-Katanga et 14 autres dont trois écoles dans le Lualaba pour soutenir la réinsertion sociale des enfants sortis des mines et sites miniers artisanaux de cobalt. La cérémonie de pose de la première pierre de construction interviendra en avril prochain et l’inauguration interviendra au mois d’août 2024.
En ce qui concerne la reconversion économique dans l’agrobusiness, 10.552 parents et 8.226 jeunes ont été pris en charge. La construction et l’équipement du Centre de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes en Agrobusiness (CPEJAB) du Haut-Katanga connaît un taux d’exécution de 91% et celui du Lualaba l’est à 89%.
Par ailleurs, la structuration de 1.250 coopératives agricoles des parents et des jeunes dans chaque maillon de la chaine de valeur agricole vise l'autonomisation socioéconomique des ménages en vue de poursuivre la prise en charge sociale des enfants sorties des mines et sites miniers artisanaux de cobalt.
Le Conseil a pris acte de ce Rapport. II.9. Protection du patrimoine culturel et archéologique de Dimba dans la province du Kongo-Central La Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a informé le Conseil des conclusions du Rapport des différentes missions de prospection effectuées dans le Kongo Central dans le cadre de la mise en œuvre de la recommandation de l’UNESCO relative à l’actualisation de la Liste Indicative des biens culturels de notre pays dont les Grottes de Dimba et de Lovo dans le territoire de Mbanza-Ngungu.
Les experts de son Ministère indiquent que l'exploitation du calcaire par les industriels, les constructions anarchiques et le projet des grands travaux qui n'impliquent pas l'expertise des professionnels de la culture menacent l'avenir de ces vestiges et de surcroit de notre histoire culturelle.
D’où, la nécessité pour le Gouvernement de protéger ces sites par des mesures fortes visant à les sauvegarder, les valoriser, les classer et à les proclamer comme patrimoine national en vue de leur inscription comme patrimoine universel.
La Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a annoncé l'organisation d'un Atelier d'actualisation de cette Liste indicative en vue de constituer le dossier de candidature tant attendue par l'UNESCO. Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES
Le Conseil des Ministres a adopté les relevés de décisions prises lors de la 129ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du 15 mars 2024.
IV.EXAMEN ET ADOPTION D’UN TEXTE
IV.1. Projet d’Ordonnance-Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège La Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le Projet d’Ordonnance-Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 28 mars 2024.
Elle a soutenu que cette prorogation permettra à nos forces de défense et de sécurité de faire face à la persistance des attaques perpétrées par la coalition M23.RDF sur nos positions le long de certains axes dont Rwindi et Katanda dans le Nord-Kivu. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet d’Ordonnance-Loi.
Commencée à 15h05’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 20h33’.