La plate forme politique Union Sacrée de la Nation s’est réunie, samedi 22 février 2025, autour du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, pour discuter sur les enjeux politiques de l’heure, principalement la crise sécuritaire provoquée par l’agression rwandaise en RDC.
A cette occasion, le Président de la République a rendu un vibrant hommage à la Première Ministre Judith Suminwa, investie en juin 2024 à la tête du Gouvernement. Il a également reconnu la bravoure de la Ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, sur le front diplomatique.
Madame Judith Suminwa a pris ses fonctions à un moment critique de l’histoire du pays marquée par la guerre menée par l’armée rwandaise et l’activisme de plusieurs groupes armés dans la partie Est de la RD. Congo.
Accompagnant la diplomatie du Président de la République, notre Première Ministre a représenté notre pays dans plusieurs assises régionales et internationales pour l’intérêt général.
Ainsi, a-t-elle été très active à Luanda, en Tanzanie, à Addis-Abeba et en en Europe pour défendre la RDC.
Toutes les démarches ont porté leurs fruits avec l’annonce des sanctions contre James Kabarebe, Ministre rwandais de l’Intégration régionale, et d’autres mesures drastiques pouvant décourager l’agression en RDC.
Aussi, présentons-nous nos hommages à cette distinguée Dame dont le mérite a déjà été reconnu en décembre 2024 par le célèbre magasine d’excellence FORBES, qui l’avait distinguée 77ème Femme la plus puissante parmi le 100 première du monde.
Judith Suminwa, première femme nommée Première Ministre dans l’histoire de la RDC, et née le 19 octobre 1967 ; elle est économiste par sa formation Universitaire (Université Libre de Bruxelles).
Elle a été nommée à ce poste depuis le 1er Avril 2024.
De ce jour-là, Zeinaba Mahr Aouad ne garde en mémoire que des fragments. Le temps et le traumatisme ont effacé le reste.
Le corps de la jeune femme, lui, n’a rien oublié. La marque des souffrances subies y est indélébile. Zeinaba a alors 10 ans. Elle partage une chambre à coucher avec sa mère et ses deux sœurs aînées dans un quartier pauvre de Djibouti, sa ville natale. Les murs sont nus. Le mobilier est inexistant.
« Il y avait juste une télé, nos valises pour mettre nos vêtements et nos matelas sur lesquels on dormait », confie-t-elle récemment àONU Info.
Son père est décédé l’année précédente, emporté par une grippe intestinale.
Pour survivre, sa mère vend des galettes de pain aux passants qu’elle prépare dans la cuisine commune de leur appartement, où cohabitent trois autres familles. Insouciante, Zeinaba passe son temps à jouer à la mariée ou à la corde à sauter avec ses copines du quartier.
« On s’amuse avec la boue aussi », se remémore-t-elle.
Une visite inattendue
Ce jour-là, une femme se présente chez elle. Zeinaba ne l’a jamais vue. Elle s'imagine que c’est une amie de sa mère ou une voisine. L’intruse n’est pas venue les mains vides. « Elle avait une seringue, une lame de rasoir et des pansements », se souvient-elle. La suite, Zeinaba l’a oubliée, ou presque.
Ce qu’elle retient surtout, c’est la sensation de douleur une fois dissipés les effets de l’anesthésie.
« J’avais du mal à marcher et quand j’urinais, ça me brûlait », dit-elle.
Sur le coup, sa mère minimise l'événement. Elle parle de tradition – une simple coutume.
« J'avais peur d’éprouver de la rancune »
Ce n’est qu’à l’adolescence, une fois entrée au lycée, que Zeinaba prend conscience d’avoir subi une mutilation génitale féminine (MGF).
En cours d’éducation sexuelle, elle comprend enfin l’objectif de cette pratique : museler sa vie intime. « C'est pour nous éviter d'être excitées, d'aller voir des hommes », explique Zeinaba.
Elle demande alors des explications. « J'avais peur d’éprouver de la rancune envers ma mère », avoue-t-elle. Pleine de regrets, celle-ci lui explique avoir suivi les conseils des voisins, eux-mêmes influencés par l’omniprésence de cette pratique ancienne à Djibouti.
Malgré la promulgation, en 1995, d’une loi nationale interdisant les mutilations génitales féminines, ces dernières persistent encore dans ce pays en majorité musulman de la Corne de l'Afrique.
La jeune fille, consciente que sa mère n’a pas reçu d’éducation, finit par tout lui pardonner.
230 millions de survivantes
Zeinaba Mahr Aouad, 24 ans, de Djibouti, a survécu à une mutilation génitale féminine à l’âge de 10 ans. Aujourd'hui, Zeinaba a 24 ans et vit toujours avec sa mère. Chaque mois, les événements de ce jour fatidique remontent à la surface sous la forme de règles douloureuses. Ses deux sœurs, mutilées comme elle dès leur plus jeune âge, sont désormais mariées et mères de famille.
L’une d’entre elles a eu des complications liées à son excision lors de son accouchement.
A l’instar de Zeinaba et ses sœurs, environ 230 millions de filles et femmes dans le monde subissent actuellement les conséquences de cette pratique.
Plus de 90 pays sont concernés, principalement en Afrique et en Asie, en tête desquels figurent notamment le Nigéria, l’Égypte, l’Éthiopie, le Soudan et l’Indonésie.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit les mutilations génitales féminines (MGF) comme un ensemble de procédures impliquant l'ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins, pour des raisons non médicales.
Dr Wisal Ahmed, spécialiste des MGF au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), préfère quant à elle parler de crise des droits de l’homme à l’échelle planétaire. « Il existe un large éventail de pratiques, pouvant aller des brûlures aux coupures, en passant par des coutures ne laissant qu’une ouverture très fine pour laisser passer uniquement l'urine », explique-t-elle à ONU Info.
Pour la Dr Ahmed, ces pratiques trouvent leur origine dans des normes sociales et croyances positives, telles que la propreté. « La propreté en tant que symbole de pureté pour maintenir l'honneur de la famille, comme critère de mariage, ou comme droit de passage vers la féminité », précise-t-elle.
Pratiquée chez certains musulmans, mais également chez les chrétiens, la mutilation génitale féminine se teinte souvent de préceptes religieux, mais pas exclusivement.
« Selon certaines croyances erronées, si le clitoris n'est pas coupé, il continue de grandir jusqu’à atteindre la taille d'un homme », indique notamment la médecin de l’UNFPA, l’agence de l’ONU chargée des questions de santé sexuelle et reproductive.
Des complications multiples
Ces pratiques laissent des cicatrices physiques, émotionnelles et psychologiques qui peuvent durer toute la vie. Au niveau médical, elles peuvent entraîner des hémorragies, des complications obstétriques, voire même la mort. En cas de mauvaise cicatrisation, des blessures et gonflements sont susceptibles d’apparaître, ainsi que des problèmes liés aux menstruations et aux voies urinaires, comme dans le cas de Zeinaba.
« Elles urinent goutte à goutte, ce qui peut déclencher des infections », précise la Dr Ahmed.
D'un point de vue psychologique, les dommages vont de la petite enfance jusqu'à l'âge adulte et se manifestent par de l'anxiété, des troubles post-traumatiques et la dépression.
Les mutilations engendrent aussi des problèmes de santé sexuelle.
À Djibouti, au Soudan et en Somalie, par exemple, la pratique consiste à refermer tout l'orifice de l’enfant, y compris les grandes lèvres.
« La femme est à nouveau coupée pour avoir des rapports sexuels, puis recousue, puis rouverte pour l'accouchement et refermée pour une fois de plus rétrécir l’orifice », explique la spécialiste de l’UNFPA.
Si son bébé met trop de temps à sortir, les MGF peuvent également entraîner des problèmes respiratoires associés à une morbidité néonatale.
Chaque fois, c’est l’occasion pour la survivante de revivre son traumatisme.
Célébrée jeudi, cette journée vise à sensibiliser les populations pour mettre définitivement fin à cette pratique, ce que l’Objectif de développement durable (ODD) numéro 5 se propose de faire d’ici 2030.
Selon la Dr Ahmed, ces efforts ont contribué au déclin constant de la prévalence des MGF au cours des 30 dernières années.
Toutefois, ce recul ne se traduit pas dans les faits par une baisse du nombre des femmes concernées, en raison de l’accroissement de la population mondiale.
« Même si les pourcentages diminuent, les chiffres augmentent », explique-t-elle. De fait, il y a huit ans, elles étaient 200 millions à avoir subi ces mutilations, soit 30 millions de moins qu’aujourd’hui.
Des tendances préoccupantes
La Dr Ahmed note par ailleurs une tendance préoccupante liée à l’abaissement de l’âge des survivantes. Habituellement ces dernières ont entre cinq et neuf ans. Or, il existe selon elle des signes indiquant que davantage de filles de moins de 5 ans subissent des mutilations.
Pour la Dr Ahmed, cela pourrait être une réaction à la stigmatisation croissante de l’excision. « Vous savez, un bébé ne parle pas », explique-t-elle.
Cela pourrait aussi être dû au fait que les MGF sont de plus en plus assimilées à la circoncision masculine, qui est souvent pratiquée très tôt.
La Dr Ahmed note également une implication accrue des agents de santé dans la pratique, autrefois l'apanage des praticiens traditionnels, sous prétexte de la rendre plus sûre.
« C'est une violation du code de conduite professionnel, car les agents de santé sont avant tout censés ne pas nuire », dénonce-t-elle, en référence au Serment d'Hippocrate.
Pour faire face à ces tendances, la spécialiste des MGF rappelle l’importance du thème de l’édition 2025 de la Journée internationale, qui souligne le besoin critique de collaboration entre des agences comme l’UNFPA et les communautés locales.
Le réseau « Elle & Elles »
À Djibouti, Zeinaba travaille désormais comme volontaire au sein de l’association de femmes Rasmy, l’une des huit ONG à avoir rejoint le réseau « Elle & Elles ». Lancé par l'UNFPA en 2021, ce réseau, qui compte aujourd’hui plus de 60 femmes, fournit un appui aux militantes locales de la santé et des droits des femmes.
Dans ce cadre, Zeinaba participe à des activités de porte-à-porte dans plusieurs quartiers défavorisés de Djibouti pour tenter de sensibiliser les jeunes et futurs parents aux effets néfastes des mutilations génitales féminines – aussi bien les femmes que les hommes.
« Parce qu'il n'y a pas que la femme qui participe à ces pratiques : sans l’accord de l’homme à ses côtés, cela ne pourrait pas se faire », insiste-t-elle.
L’association Rasmy organise aussi régulièrement des « causeries » au siège de l'association. « C’est vraiment difficile de faire changer les gens d’avis, surtout si ce sont des idéologies établies depuis des décennies », reconnaît toutefois Zeinaba.
« Ils nous jettent des cailloux »
Il arrive souvent que les femmes de l’association soient mal accueillies. On les accuse de vouloir bafouer les traditions et de manquer de respect à la religion.
« Les gens nous insultent et nous ferment la porte au nez. Ils nous menacent et nous traitent de mécréants. Ils nous jettent des cailloux », raconte la jeune femme.
Aucun de ces obstacles ne parvient cependant à entamer la détermination de Zeinaba et de ses collègues, toutes mutilées comme elle.
Selon la jeune femme, à force de revenir vers les résidents, ces derniers ont fini par les accepter et se montrent réceptifs à leur message.
Pour l’heure, Zeinaba est célibataire et sans enfants. Mais une chose est claire dans son esprit.
« Je ne permettrais pas que ma fille vive la même chose », affirme-t-elle.
Dans un contexte de tensions régionales croissantes, Francine Muyumba a lancé, ce lundi 10 février 2025, un appel à l’unité nationale pour faire face à l’agression rwandaise que subit la République Démocratique du Congo.
Son discours résonne comme un rappel à la cohésion et à la résilience face aux défis sécuritaires et politiques qui secouent le pays. « Nous pouvons avoir nos divergences internes, mais jamais, nous n’accepterons l’humiliation envers le Congo, ce précieux pays et notre héritage nous légué par les ancêtres.
"Toute chose a un début et une fin. Il est impératif d’imposer le respect dans la région à travers la cohésion nationale et un sérieux exemple en matière de gouvernance. Le Congo nous appartient et restera ainsi, peu importe les difficultés actuelles», a t- elle indiqué sur son compte x.
Les relations entre la RDC et le Rwanda ont été marquées pendant des décennies par des conflits récurrents et des suspicions mutuelles. Kigali convoite l’Est du Congo, une région riche en ressources naturelles.
A titre de rappel, lors du dernier sommet conjoint SADC-EAC, plusieurs résolutions ont été prises notamment, le cessez-le-feu immédiat et la fusion des processus de Luanda et de Nairobi pour la mutualisation des efforts en vue d’une sortie de crise pacifique.
C’est le Mercredi 29 Janvier, aux environs de 23h, heure de Kinshasa que le Président de la République fait son apparition en direct à la Télévision Nationale.
D’un air à la fois serein et grave, le Chef de l’Etat s’est adressé à la nation pendant une dizaine de minutes.
Dès l’entame de son propos, le Président de la République a tenu à faire remarquer que son adresse est dictée par la gravité et la solennité qu’imposent la situation.
Description de la situation par le Chef de l’Etat.
Le Président de la République commence par relever l’aggravation sans précédent de la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. Et à base, les Forces de Défense du Rwanda et leurs marionnettes du M23 qui poursuivent leur entreprise terroriste sur notre territoire, semant terreur et désolation parmi nos populations.
Face à ces attaques barbares de l’armée rwandaise, le Chef de l’Etat partage en communion avec le peuple congolais tant la douleur que l’indignation.
Sens de cette barbarie.
Pour le Président F.A. Tshisekedi, ces actes ne sont pas seulement une attaque contre la république, mais une offense à l’histoire et à la dignité de notre peuple.
Appel du Chef de l’Etat à la nation.
Face à cette offense à notre histoire et dignité, le Chef de l’Etat invite la nation toute entière à la résilience et à la résistance.
Les assurances du Commandant Suprême à son peuple.
Sans ambages, le Commandant Suprême a rassuré la nation quant à la riposte qu’il veut vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains.
A cet effet, il a relevé que nos vaillantes Forces Armées de la République Démocratique du Congo, symbole de courage et de patriotisme sont pleinement mobilisées et prêtes à défendre chaque centimètre de notre territoire.
La nomination du nouveau Gouverneur militaire au Nord-Kivu.
La nomination du Général-major Evariste Somo Kakule comme Gouverneur militaire du Nord-Kivu traduit la ferme détermination du Chef de l’Etat de restaurer l’autorité de l’état sur cette partie du territoire.
Usage du levier diplomatique et cadre.
Parallèlement aux opérations militaires, il faut signaler la poursuite des démarches diplomatiques au niveau du Conseil de Sécurité des Nations Unies et dans le cadre du processus de paix de Luanda, auquel nous restons pleinement engagés, et ce, malgré les obstacles.
Certes, nous privilégions la voie du dialogue, tout en restant fermement résolus à défendre notre territoire et notre souveraineté par tous les moyens nécessaires.
Appropriation de ce combat par tous.
A l’attention de toute la nation, le Chef de l’Etat a fait savoir que ce combat n’est pas seulement celui des FARDC, mais celui de tout un peuple.
Pour le Président de la République, c’est le combat de l’identité congolaise afin de léguer à la postérité un pays prospère et en paix.
C’est pourquoi, il appelle tous les congolais de tout horizon, sans distinction d’appartenance ethnique ou politique à unir nos efforts, apportons un soutien indéfectible moral et matériel à nos vaillants soldats.
« Mobilisons-nous comme un seul homme pour défendre notre souveraineté et sauvegarder notre intégrité territoriale » a indiqué le Chef de l’Etat.
Sur l’appui humanitaire à nos concitoyens.
Le Chef de l’Etat a fait savoir qu’il est pleinement conscient de souffrances de nos compatriotes qui fuient les hostilités.
Pour ce faire, il a instruit le Gouvernement d’activer le plan d’urgence humanitaire pour venir en aide aux déplacés.
« Votre douleur est la nôtre » a affirmé le Président de la République.
A cet effet, le Chef de l’Etat a convié nos compatriotes de Goma au courage, à la vigilance et au calme, malgré l’adversité. Tout est fait pour faire fonctionner les services essentiels, a indiqué l’autorité suprême.
Hommages aux dignes fils de la République.
Le Chef de l’Etat a saisi cette opportunité solennelle pour rendre un hommage à tous nos compatriotes qui ont payé le prix ultime dans cette lutte pour notre dignité et notre souveraineté.
Il a formulé une pensée pieuse à l’endroit du Gouverneur militaire, Peter Cirimwami, à nos FARDC et Wazalendo, aux éléments de la MONUSCO, ceux de la SAMIDRC et aux innombrables civils qui sont tombés du fait de cette barbarie.
Interpellation de la Communauté internationale et de l’Union Africaine.
« Votre silence et inaction face à la barbarie du régime de Kigali et aux atrocités perpétrées par ses supplétifs sur notre territoire constituent un affront non seulement à la RDC, mais également aux valeurs universelles de justice et de paix ». « Le peuple congolais prend acte de cette passivité qui frôle la complicité », a souligné le Chef de l’Etat.
Pour ce faire, le Chef de l’Etat a tenu à rassurer ces instances d’une chose : « La RDC ne se laissera pas humilier ni écraser. Nous nous battrons et triompherons ».
Au Peuple Congolais.
Pour le Président Tshisekedi, ce moment critique nous offre l’opportunité de montrer au monde ce qui fait notre force, c’est-à-dire, notre Unité sans laquelle tous nos efforts seraient vains. D’où l’appel à la vigilance sans toutefois céder à la haine et la violence. Dans cette veine, il condamne tous les actes de violence qui ont été commis. Car, poursuit-il, ces comportements irresponsables dénaturent l’expression saine de notre colère face à l’agression barbare nous imposée et jette une ombre sur les manifestations pacifiques de soutien à nos vaillantes forces armées.
Ainsi, notre engagement doit rester ferme et discipliné, a martelé le Président de la République.
Enfin, le Chef de l’Etat a indiqué que nous gagnerons cette guerre par notre Unité, notre Courage et notre sens de Responsabilité.
D’où, le sens de l’appel du Commandant suprême à tous les congolais, hommes et femmes, jeunes et vieux, acteurs politiques, opérateurs économiques, membres de la société civile, confessions religieuses, artistes et sportifs à se mobiliser derrière nos FARDC et à contribuer chacun à son niveau à l’effort de guerre.
Le Gouvernement est ainsi instruit à prendre des mesures visant la réduction du train de vie des institutions et de leurs animateurs.
Le Chef de l’Etat a lancé un appel à la jeunesse, appelant celle-ci à s’enrôler dans l’armée afin de mettre son énergie et sa créativité au service de la nation.
Le Commandant Suprême a conclu son message en rendant un hommage appuyé aux FARDC et aux Wazalendo, véritable sentinelle de la souveraineté nationale et ce serment :
« La République Démocratique du Congo ne pliera pas, la République Démocratique du Congo ne reculera pas. Je ne vous abandonnerai jamais, j’en fais ici le serment »
Lors du Conseil de Sécurité des Nations Unies tenu mardi 28 janvier 2025, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères de la RDC, Mme Thérèse Kayikwamba Wagner, a prononcé un discours marquant sur la situation alarmante dans l’est du pays. Elle a dénoncé l’agression rwandaise contre la RDC, soulignant que les attaques ne se limitent pas qu’aux congolais, mais également, touchent la population de toute la région. Cette situation, est pour elle, une véritable déclaration de guerre, avec des troupes rwandaises franchissant les frontières et pénétrant sur le territoire congolais. La Ministre d’Etat a appelé le Conseil de sécurité à agir immédiatement, affirmant que chaque minute d’hésitation fragilise la crédibilité des Nations Unies. ‘’Nous sommes ici parce que c’est ici que le monde doit gérer ces défis. Si ce conseil échoue, la rue va s’en charger. Comme vous le savez très bien, la rue n’a pas d’ordre, ni de tempérament’’, a-t-elle lancé de ton ferme, pour démontrer la détermination du peuple congolais à en finir avec cette guerre.
Intervention de son Excellence Madame Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération internationale et Francophonie de la République Démocratique du Congo
9853ème Séance du Conseil de Sécurité des Nations Unies :
« La situation concernant la République Démocratique du Congo »
Monsieur le Président, Distingué membres du Conseil,
Permettez-moi, au nom du Gouvernement et du peuple de la République Démocratique du Congo, d’exprimer mes remerciements pour la convocation de cette seconde réunion en quarante-huit heures sur la situation sécuritaire dans mon pays. Je tiens à saluer l’engagement de la présidence algérienne du Conseil ainsi que les efforts constants de ceux qui, malgré les vents contraires, œuvrent sans relâche pour la paix et la sécurité internationales.
Avant de poursuivre, permettez-moi de saluer le sacrifice ultime consenti au cours des dernières quarante-huit heures par les soldats de la paix de la MONUSCO et de la SAMIDRC en République Démocratique du Congo. Je rends également hommage au courage et à la résilience des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ainsi qu’à la mémoire des populations civiles congolaises, victimes de l’assaut impitoyable du Rwanda.
Nous, la République Démocratique du Congo, reconnaissons également les pertes en vies humaines parmi les soldats rwandais au cours des affrontements. Tandis que le Rwanda persiste obstinément à imposer son faux récit prétendant ne pas mener une guerre en République Démocratique du Congo, cette position coûte cher aux familles des centaines de soldats rwandais tombés dans cette guerre insensée. Même si leur propre pays refuse de les reconnaître, de leur rendre hommage ou d’accorder à leurs familles le droit de pleurer leur perte, nous, la République Démocratique du Congo, savons combien la guerre dépasse toutes les frontières. Nous reconnaissons que la folie dans laquelle Kigali nous a entraînés fait des victimes de partout.
En ce qui concerne le mouvement de protestation observé ce matin dans la ville de Kinshasa, j’aimerai ici rassurer nos partenaires que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection des missions diplomatiques accréditées en République Démocratique du Congo. Ces incidents profondément regrettables ne reflètent en rien l’engagement constant de notre pays envers le respect du droit international et des principes qui régissent les relations diplomatiques.
Aujourd’hui, si nous sommes ici encore une fois, en moins de quarante-huit heures, nous devons impérativement avoir le courage de nous poser cette question : quel était l’impact concret de la déclaration de ce Conseil du 26 janvier ?
Monsieur le Président,
À Goma, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soutenues par la MONUSCO et les troupes de la SADC, continuent avec bravoure à combattre. Mais cette défense héroïque et déterminée ne saurait masquer l’ampleur du drame. Une fois de plus les soldats de la paix, dont quatre soldats Sud-Africains de la SAMIDRC, ont payé le prix ultime de leur détermination. Ces victimes de plus ne sont autre que le résultat des actes criminels constitutifs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, perpétrés par les RDF en toute liberté et sous silence de ce Conseil.
Mesdames et Messieurs, permettez-moi une parenthèse. Parmi les quatre valeureux casques bleus sud-africains tombés à Goma, l'un d'entre eux n'a pas succombé directement pendant le combat, mais il a succombé à ses blessures. Ce drame illustre tragiquement la réalité actuelle : des vies se perdent dans une ville assiégée, privée d'électricité, d'eau et de voies d'évacuation. Tel est aujourd'hui le sort de millions de personnes à Goma : piégées, sans accès à l'eau, à l'électricité, à la nourriture ou à un abri sûr. C'est la tragédie partagée par les citoyens congolais, ainsi que par des milliers de soldats de la paix et d'humanitaires pris au piège.
Je me remémore les mots poignants de la Représentante spéciale Madame Bintou Keita il y a deux jours : "Nous sommes piégés."
Les dernières vingt-quatre heures, plus de cent blessés ont été accueillis dans les centres de santé du Comité International de la Croix Rouge et la situation humanitaire continue à se dégrader avec plus de cinq cent mille nouveaux déplacés dans les Provinces du Nord et Sud-Kivu pour le mois de janvier uniquement.
Les Forces de Défense Rwandaises (RDF) et leurs supplétifs du M23 ont franchi nos frontières, occupent nos villes et nos villages, chassent nos compatriotes de leurs foyers et installent une administration parallèle en violation du droit international et ce, en violation des positions claires de ce Conseil.
Jusqu' à quand le Rwanda continuera-t-il d’abuser de votre respect et de votre autorité ? Quel instrument international doit-il encore violer pour que ce Conseil prenne enfin les mesures nécessaires contre Kigali ?
De la Charte des Nations Unies, au droit international humanitaire, aux droits de l’homme, en passant par les processus de paix de Luanda et de Nairobi, le Rwanda a prouvé que vos déclarations ne lui importent guère. Le cessez-le-feu du 04 Août 2024 n’a été, pour lui, qu’une chimère, et il s’est permis d’ignorer vos avertissements du 26 janvier 2025, allant jusqu’à bombarder des hôpitaux et des maisons dans la ville de Goma. Pas plus tard que dimanche 26 Janvier, le Rwanda, pays contributeur en troupes des Nations Unies, par le truchement de son représentant, a considéré ce Conseil comme complice de sa déstabilisation, allant jusqu'à associer la MONUSCO à cette démarche invraisemblable. Si cette stratégie a porté des fruits par le passé, le temps de la manipulation et du mensonge est désormais révolu.
La vie de la population civile, privée de moyens de subsistance depuis maintenant quatre jours à Goma, dépend des décisions que vous devez prendre aujourd’hui. Nous ne sommes pas venus aujourd'hui vous dire ce que vous ne connaissez pas. Mais nous sommes venus vous demander de prendre le courage de faire ce qui est droit et ce qui est dans vos prérogatives. Les vies des civils ne peuvent pas être pendus à la machinerie politicienne qui observe sans agir. Nous exigeons des actions.
Reconnaître la responsabilité du Rwanda dans les violations multiples de notre souveraineté, ainsi que dans les atrocités qu’il commet, a été insuffisant pour qu’il cesse sa poursuite du conflit. Les victimes ne sont plus seulement congolaises. Le Rwanda a frappé l’Afrique et l’Amérique latine en tuant des militaires sud-africains, malawites et uruguayens venus protéger les civils. Il a frappé ce Conseil en tuant des casques bleus de la MONUSCO.
N’est-ce pas une preuve suffisante pour vous que lors de chacune des réunions convoquées par ce Conseil, la liste des orateurs regorge de pays d’Afrique et d’ailleurs, cherchant à vous pousser à agir ? Dimanche, c’était l’Afrique du Sud, le Burundi, l’Uruguay. Aujourd’hui encore, nous sommes rejoints, dans un esprit de solidarité, par nos frères et sœurs de l’Angola, de l’Afrique du Sud, de l’Uruguay, du Guatemala, du Zimbabwe, du Sénégal et du Burundi. Tous ont répondu, car l’humanité est en jeu. Tous sont venus voir ce que vous allez faire.
À quel seuil de catastrophe humanitaire et de violations flagrantes de notre territoire devrez-vous enfin agir pour sanctionner les responsables du M23, les officiers rwandais et leurs complices ? Si ce conseil ne sanctionne pas, l’histoire marquera ce temps comme l'époque de l’impuissance et de l'indifférence du Conseil de Sécurité. Le droit de rachat de ce conseil sur cette crise n’est nulle part ailleurs que dans ses actions immédiates.
Et déjà, nous voyons venir une manœuvre prévisible : le Rwanda, qui a délibérément dirigé cette guerre sur le territoire d’un autre État souverain, le nôtre, commence à revendiquer que les combats atteignent son propre sol. Mais que pouvait-il espérer ? Une guerre, Excellences, ne connaît pas de frontières. Elle est sale, elle consume tout sur son passage, les forts comme les faibles. Les soixante-douze dernières heures ne sont qu’un échantillon de la tragédie régionale qui menace. Une tragédie que le peuple congolais connaît depuis des décennies. Une tragédie nationale que ce Conseil peut encore arrêter et une tragédie régionale que ce conseil peut prévenir par une action résolue et courageuse.
Monsieur le Président,
Certains voudraient faire croire que l’inaction est une solution africaine. Nous sommes un pays africain sous attaque. Mais cette attaque dépasse nos frontières. Elle est une attaque contre le multilatéralisme, contre les principes même des Nations Unies, contre chacun de nous.
Laisser cette crise s’enliser sous prétexte qu’elle serait ‘’un problème africain nécessitant une solution africaine” revient à trahir l’esprit de solidarité internationale qui fonde cette Organisation et l’esprit de responsabilité de sécurité collective qui justifie même votre présence comme membre de ce Conseil.
Nous réitérons avec insistance nos 5 demandes urgentes :
Un, le retrait immédiat des troupes rwandaises et la cessation des hostilités.
Deux, la mise en place de sanctions ciblées contre la chaîne de commandement des RDF et les décideurs politiques rwandais. Très flippante.
Trois, l’imposition d’un embargo sur les ressources naturelles déclarées comme rwandaises, en particulier le coltan et l’or. Cette histoire est flippante.
Quatre, la révocation du Rwanda en tant que contributeur de troupes aux Nations Unies. C
On ne peut être à la fois agresseur et prétendre jouer un rôle dans la promotion de la paix.
Cinq, la transparence totale sur les transferts d’armes au Rwanda.
Ces transferts doivent être arrêtés immédiatement pour empêcher qu’ils continuent à alimenter la violence et l’instabilité.
Monsieur le Président, Distingués membres du Conseil,
Nous sommes ici parce que c’est ici que le monde doit gérer ces défis. Si ce conseil échoue, la rue va s’en charger. Comme vous le savez très bien, la rue n’a pas d’ordre, ni de tempérament.
Il y a 48 heures, devant ce Conseil de Sécurité, nous avons une nouvelle fois attiré votre attention sur la déclaration de guerre du Rwanda contre mon pays. Une balle qui frappe dans le cœur ne saurait laisser le reste du corps indifférent. La République Démocratique du Congo est en guerre, et face à cette agression, l'inaction collective semble malheureusement embraser cette situation jusque dans sa capitale.
Je réitère ainsi encore une fois que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo condamne avec fermeté toute attaque contre les missions diplomatiques accréditées en République Démocratique du Congo.
Cependant, l’indifférence n’est plus une option. Ce conseil ne devrait se permettre de rester passif, car chaque jour sans réponse concrète fait grandir le prix du silence.
Le moment est venu pour ce Conseil de démontrer son courage et son engagement. L’histoire retiendra vos choix. Que cette assemblée soit le rempart de la justice et de la dignité humaine.
Ce lundi 27 janvier 2025 s’est ouverte à Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa, la Conférence interministérielle internationale sur le déploiement des paiements pour services environnementaux (PSE) en Afrique centrale. Cet événement majeur vise à définir une feuille de route commune pour mobiliser des ressources politiques et financières au niveau national, régional et international afin de préserver les écosystèmes critiques notamment, les forêts du bassin du Congo.
Lors de son intervention, le Coordonnateur du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), Dani Okam, a mis en lumière l’importance d’une position commune des Etats membres pour une meilleure coordination et efficacité des actions à mener. Il a également rassuré que les documents produits au cours de cette conférence seront soumis à un examen approfondi au sein des collèges du PFBC, mobilisant ainsi tous les acteurs et partenaires impliqués dans la préservation des forêts et la lutte contre les changements climatiques.
De son côté, Hervé Martial Maidou, Secrétaire exécutif de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), a rappelé l’historique de cette organisation, tout en saluant les efforts déployés par les Etats membres dans les réformes environnementales en cours. Il a également souligné l’opportunité de cette rencontre pour intégrer d’autres pays et renforcer ainsi l’impact régional des initiatives environnementales.
Le représentant de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) a, pour sa part, insisté sur l’importance de cette conférence dans le cadre de la promotion d’une économie verte en Afrique centrale. Selon lui, cette réunion constitue un espace de réflexion pour développer des mécanismes de financement innovants et des solutions concrètes qui renforceront les capacités des Etats à répondre aux défis environnementaux actuels.
Pour la Directrice de CAFI (Initiative pour les Forêts d’Afrique Centrale), cette plateforme financière régionale joue un rôle crucial dans le soutien aux forêts d’Afrique centrale. CAFI a mis en place des outils standardisés et efficaces qui améliorent la performance des projets et renforcent la gestion des ressources forestières.
La Ministre d’Etat Ministre de l’Environnement et Développement Durable de la RDC, Eve Bazaïba habillée particulièrement en noir, a, dans son discours, fait une mention poignante de la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du pays. Elle a rendu hommage aux populations des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, qui subissent les conséquences des atrocités liées à la guerre imposée à la RDC. La Ministre d'Etat a également dénoncé les impacts environnementaux graves de ce conflit notamment, la destruction des écosystèmes et de la biodiversité, espérant que la communauté internationale prendra des mesures fortes pour faire face à ce qu’elle qualifie d’écocide.
Eve Bazaïba a, par ailleurs, salué la mobilisation de tous les participants, qu’elle considère comme une preuve d’engagement collectif pour la lutte contre la déforestation, la préservation des forêts du Bassin du Congo et la réduction des inégalités sociales. Elle a rappelé que les solutions basées sur la nature sont essentielles pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, conformément aux objectifs mondiaux.
Durant trois jours, les experts des 6 pays de l'initiative CAFI, élaboreront une feuille de route pour le déploiement des mécanismes des paiements pour services environnementaux en Afrique centrale. Cette initiative qui s’inscrit dans une dynamique régionale et internationale, permettra non seulement de préserver les écosystèmes critiques mais aussi de contribuer au bien-être des populations locales tout en promouvant un développement durable.
Lors de sa conférence de presse du Nouvel An, la Directrice Générale de l’institution internationale a répété que seules les réformes structurelles peuvent enrayer la spirale de la dette, et enclencher celle de la croissance.
Entre les menaces à peine voilées de la nouvelle administration américaine et la dernière mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale du Fonds Monétaire International (FMI), les pays du continent se trouvent sous le feu de plusieurs menaces. La principale est celle que font peser sur les économies à faible revenu la hausse des taux d’intérêt que souhaite instaurer Donald Trump. L’autre est relative à la force actuelle du dollar. C’est pourquoi, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, insiste sur la nécessité de réformes structurelles, le seul moyen selon elle de sortir durablement du cycle d’endettement élevé et de faible croissance dans lequel s’enfoncent nombre de pays africains.
Une grande partie du monde à la traîne
Bien qu’il compense le ralentissement de la croissance dans le reste du monde, l’essor de l’économie américaine pourrait rendre les emprunts plus coûteux pour les pays à faible revenu, prévient le FMI dans ses Perspectives de l’économie mondiale. La croissance en Afrique devrait quant à elle s’accélérer légèrement, passant de 3,8 % en 2024 à 4,2 % en 2025 et 2026.
Les divergences de trajectoires de croissance entre les États-Unis et le reste du monde s’expliquent en grande partie par les différences de croissance de la productivité, explique la directrice du FMI. Alors que les travailleurs américains exploitent la technologie pour créer toujours plus de richesses, une grande partie du reste du monde est à la traîne. « Aux États-Unis, la croissance de la productivité est très impressionnante, et c’est la principale raison pour laquelle l’économie américaine fonctionne si bien, a-t-elle expliqué. La question est donc la suivante : comment les pays peuvent-ils adopter les réformes à même de stimuler la croissance de la productivité ? Comment peuvent-ils se mettre en position de tirer parti de l’innovation, de la transformer en opportunités affaires, puis de faire en sorte que les entreprises se développent et créent des emplois d’une manière qui contribue à améliorer les conditions de vie ? »
‘’L’emprunt seul n’aidera pas les pays africains à s’en sortir. Ils ne peuvent s’en sortir que par la croissance’’, déclare Kristalina Georgieva.
Kristalina Georgieva répond elle-même à ces questions en insistant sur le fait de ne pas tout miser sur « un coup de pouce à court terme provenant d’une relance monétaire ou fiscale. Mais plutôt sur des réformes profondes qui permettent d’allouer des ressources aux entreprises les plus performantes ».
Elle prévient que le FMI parlera beaucoup plus des stratégies visant à revitaliser la croissance au cours de l’année à venir, car c’est le seul moyen pour les pays d’Afrique et d’ailleurs d’échapper au piège de la dette élevée et de la faible croissance. « L’emprunt seul n’aidera pas les pays africains à s’en sortir. Ils ne peuvent s’en sortir que par la croissance », a-t-elle martelé.
A la merci de tout nouveau choc
Le continent reste toutefois très vulnérable aux pressions extérieures, qu’il s’agisse de tensions géopolitiques, de catastrophes naturelles ou d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. « Les pays à faible revenu, malgré tous les efforts qu’ils déploient, sont dans une position où tout nouveau choc peut les affecter de manière très négative », estime Kristalina Georgieva.
Mais grâce à ses perspectives de croissance positives, l’Afrique a la possibilité de maîtriser sa dette, insiste-t-elle. Tout en apportant un bémol concernant la vague de révoltes contre les pouvoirs en place qui a vu l’opposition prendre ou partager le pouvoir au Botswana, au Ghana, au Sénégal et en Afrique du Sud, et qui risquerait de rendre plus difficile le vote de réformes impopulaires.
« En 2025, la plupart des pays seront encore confrontés à l’héritage des emprunts élevés contractés pendant la période Covid-19 et pendant les chocs des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, ajoute Kristalina Georgieva. Ils doivent poursuivre l’assainissement budgétaire afin de ramener la dette publique sur une trajectoire viable et de retrouver une marge de manœuvre pour faire face aux chocs futurs. Ils peuvent le faire progressivement. Dans la plupart des cas, ils peuvent le faire tout en protégeant leurs perspectives de croissance. Mais il s’avère très difficile d’obtenir les effets rapides d’une politique budgétaire, compte tenu des sentiments de l’opinion publique. »
Affaiblissement de la confiance
Parmi les perspectives révisées du FMI concernant 30 pays sélectionnés qui représentent environ 83 % de l’économie mondiale, l’Égypte a subi la plus forte dégradation, à l’exception de l’Arabie saoudite. Les prévisions de croissance pour le pays d’Afrique du Nord sont désormais de 3,6 % cette année et de 4,1 % l’année prochaine, soit une baisse de 0,5 point de pourcentage pour 2025 et d’un point de pourcentage pour 2026 par rapport au mois d’octobre.
Les projections pour les deux autres pays africains figurant sur la liste des perspectives, le Nigéria et l’Afrique du Sud, sont pour la plupart inchangées depuis octobre : l’économie nigériane devrait croître de 3,2 % cette année et de 3,0 % en 2026, et celle de l’Afrique du Sud de 1,5 % et de 1,6 %.
«Nous constatons un affaiblissement de la confiance dans un contexte de restrictions et de pénuries de devises, relève Deniz Igan, chef de la division des études économiques mondiales du FMI. Cela dit, nous nous attendons à ce que la reprise se confirme.»
Sous le haut patronage de son Excellence Judith Suminwa Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, sur invitation de l'ONU Femmes ? la Ministre du Genre, Famille et Enfant Léonnie Kandolo Omoyi, représentante du Première Ministre, a lancé officiellement cet avant midi à l'hôtel Béatrice de la Gombe le projet " tosimbana leadership Féminin et gouvernance". Unissant les femmes ministres et parlementaires en fonction, l'objectif de ce projet est de renforcer la collaboration et la solidarité pour faire avancer les droits des femmes et promouvoir des politiques inclusives et équitables. Il faut noter que, ce projet est une opportunité unique de partager leurs expériences, d'échanger des idées novatrices et de mettre en œuvre des initiatives concrètes qui feront une différence dans la vie de nombreuses femmes et filles. Cette activité a connu la présence des Honorables députés nationaux et sénateurs, du représentant Résident de l’ONU FEMMES, des Ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, les Représentants des organismes Internationaux et du système des nations unies.
Les services de sécurité sont parvenus, depuis Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, ce jeudi 23 janvier 2025, à mettre la main sur les présumés bandits ayant tué, tout dernièrement, le journaliste Patrick Adonis Numbi. Madame Marianne Muland, Vice-Présidente de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), a vivement salué cette arrestation, qui constitue, selon elle, un pas supplémentaire vers l’aboutissement des enquêtes, du reste, diligentées par le Gouverneur Jacques Kyabula Katwe. Pour Marianne Muland, la justice se doit de faire son travail. Elle insiste, en effet, sur un procès public qui sera médiatisé afin que la vérité éclate au grand jour.
Vive la justice
‘’(…), le sentiment d’une satisfaction partielle parce qu’on nous a quand-même présenté les présumés assassins. Mais, il reste l’autre paire de manche. Après la présentation, nous avons besoin qu’il y ait un procès qui sera public et qui sera médiatisé. Quand je parle de cette satisfaction partielle, c’est parce que les services de sécurité ont fait leur travail. Le Gouverneur Jacques Kyabula Katwe avait promis de s’impliquer personnellement. J’ai vu que c’est chose faite. Maintenant, il faudrait que l’on sache un peu plus qu’elles étaient les circonstances du décès d’Adonis, ce qui s’est passé et qui sont les commanditaires de l’assassinat de Patrick Adonis… Ce sont des questions qui restent. Comme vous le savez, quand il y a des enquêtes, les enquêteurs ne pourront pas nous répondre, mais il n’y a que la justice qui peut nous dire clairement et éclairer toute la population en général, plus la presse katangaise, sur ce qui s’est passé sur cet assassinat sauvage de notre confrère Patrick Adonis’’, a réagi, avec fermeté, la Vice-Présidente de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC).
La Ministre des Affaires Sociales, Actions humanitaires et Solidarité Nationale, Nathalie-Aziza Munana a effectué dimanche 5 janvier 2025, une visite significative dans les sites des déplacés de Bulengo et de Bushanga à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Cette visite a été marquée par une rencontre avec de jeunes enfants orphelins de guerre, victimes des conflits armés qui ravagent cette région. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la Journée Internationale des enfants orphelins de guerre, célébrée le 6 janvier de chaque année.
Accueillie par les autorités locales, la Ministre des Affaires Sociales a partagé un repas avec ces enfants, soulignant ainsi l’importance de la solidarité envers les plus vulnérables. Ces enfants, qui ont perdu leurs familles à cause des violences, ont besoin de soutien moral et matériel, un besoin que ce membre du Nathalie-Aziza Munana a cherché à adresser lors de cette visite.
En dénonçant les atrocités commises par le Rwanda en connivence avec les rebelles du M23, elle a également mis en lumière la situation alarmante des civils dans l’Est de la RDC, où l’agression rwandaise a provoqué un déplacement massif et une crise humanitaire sans précédent.
Au cours de sa visite, la Ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à protéger les civils, en particulier les enfants, et à fournir une assistance durable aux communautés touchées par le conflit. Elle a souligné que l’exécutif central met tout en œuvre pour améliorer les conditions de vie des enfants orphelins et pour répondre aux besoins spécifiques des populations vulnérables.
‘’Je suis venue vous dire que le Gouvernement central, suivant la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, est pleinement conscient de vos souffrances. Des mécanismes sont en cours pour répondre à vos préoccupations. En cette Journée Mondiale des Orphelins, il était important pour nous de la célébrer avec vous, ici à Bulengo’’.
Cette visite a également marqué le lancement officiel des célébrations de la Journée Internationale des enfants orphelins de guerre. Goma, en tant que ville emblématique des conflits en RDC, a été choisie pour cet évènement symbolique. La Ministre Munana a ainsi voulu témoigner de la détermination du Gouvernement à soutenir ces jeunes privés de leurs proches et à sensibiliser l’opinion publique sur leur sort.
La Journée Internationale des enfants orphelins de guerre a donc été l’occasion de sensibiliser sur les défis auxquels ces enfants font face. Elle vise également à vulgariser les actions entreprises par les autorités et les organisations humanitaires pour apporter une réponse significative à cette situation. De plus, cette célébration est un moment clé pour mobiliser les ressources nécessaires, afin de soutenir les programmes en faveur des personnes en besoin.
Après sa visite à Goma, Nathalie-Aziza Munana prévoit de poursuivre son périple dans la province du Sud-Kivu, pour continuer sa mission. Cette tournée dans la partie orientale témoigne de la volonté du Gouvernement de répondre aux besoins des populations les plus vulnérables, en particulier dans un contexte où la région subit une agression injuste de la part du Rwanda et ses supplétifs du M23.