C’est hier mercredi que la Commission électorale nationale indépendante a annoncé la clôture des opérations d’identification et d’enrôlement sur toute l’étendue du territoire national.
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Déjà à Kinshasa après sa participation aux assemblées de printemps FMI-Banque mondiale qui se sont tenues à Washington, aux Etats-Unis d’Amérique, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, celui-là même qu’attendaient les fonctionnaires de l’Etat, a brisé la glace devant les professionnels des médias réunis à la Radiotélévision nationale congolaise, à l’occasion d’un briefing spécial convoqué par le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, au sujet des arriérés de salaire accumulés en février et mars 2023. Pour lui, en effet, ce retard est survenu indépendamment de la bonne foi du Gouvernement de la République qui, à l’en croire, met tout en œuvre pour améliorer les questions essentielles liées aux conditions de vie des populations. Dans sa communication, sans y aller dans le syllogisme, l’argentier congolais a indiqué que le glissement salarial, au cœur de la polémique à l’heure actuelle, est simplement dû aux dépenses exceptionnelles engagées par l’Etat dans le cadre notamment, du financement des opérations militaires en cours dans la partie Est du pays où le M23 refuse d’abdiquer et de se soumettre, avec le soutien indéfectible du pouvoir de Kigali, aux résolutions issues des mécanismes régionaux de paix, en l’occurrence la Feuille de route de Rwanda et le Processus de Nairobi. Ce même retard serait également dû au déficit, dans la mobilisation des recettes, engrangé par la DGRAD qui, a-t-il indiqué, a connu quelques couacs avec les opérateurs du secteur minier et ceux ouvrant dans le domaine de la télécommunication. Un bémol. Un casse-tête pour les congolais en ce moment où la situation sociale devient dure. Jusqu’où irait ce problème ? Combien de temps devrait-on concrètement patienter pour que l’Etat s’acquitte de son devoir ? Des inquiétudes survolent les esprits. Ce, à l’approche des élections pour lesquelles le même Gouvernement doit impérativement débloquer des moyens, des centaines de millions de dollars américains. Le Gouvernement réussira-t-il vraiment à relever ces défis ? Le peuple retient son souffle, dans l’espoir de vivre pour voir ce que réserve l’avenirv… Plusieurs fers au feu.
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Quand bien même on ne connaît pas les origines de cet incendie, la scène aura été pénible. Se mettant à la place de ce parent qui, après avoir accompagné sa fille à l’école, sachant que les établissements scolaires sont des lieux de sécurité, apprend en même temps qu’un incendie est survenu, le traumatisme sera encore présent d’ici quelques mois, si ce n’est des années. Les enfants ont assisté impuissamment à la destruction d'un des établissements le plus prestigieux de la ville. La Gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka a laissé entendre qu'à la suite de l'incendie survenu ce lundi 24 avril 2023 au Lycée Mwanga de Kolwezi, un conseil provincial de sécurité mixte s'est tenu en toute urgence sous la conduite du ministre provincial de l'Intérieur et Sécurité.
Une communication a été faite au terme de cette réunion pour fixer l'opinion locale, nationale et internationale sur le bilan du drame, la prise en charge de certains cas de traumatisme chez les élèves et les circonstances dans lesquelles est survenu cet incident malheureux. Rien n’a filtré. Cependant, la patronne de l'exécutif provincial a révélé que le bilan provisoire fait état de 132 cas enregistrés dont quelques blessés, quelques élèves traumatisées et aucun mort déploré jusqu'à présent. Elle ajoute que le feu a été maîtrisé grâce à l'intervention des camions anti-incendie. ‘‘Tous les blessés sont pris totalement en charge par notre gouvernement ", a déclaré l'autorité provinciale.
Le Lycée Mwanga, situé dans la commune de Dilala, dans la ville de Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, a pris feu, ce lundi au moment où les élèves étudiaient. Des sources concordantes parlaient d'un court-circuit électrique qui serait à la base de l'incident. Comment prévenir un tel incident ? Que faut-il faire dans l’avenir ? De toute évidence, tout est question d’organisation après tout. Pendant ce temps-là, en politique, l’on apprend que Samedi, Christophe Mboso a réuni plus de 300 pasteurs des districts de Lukunga et Tshangu à Kinshasa. Objectif: mobilisation pour la réussite de la sortie officielle de l'Union Sacrée ce 29 avril au stade des Martyrs. Ça sent le FCC bis, quelle horreurs !
La Pros.
Le pouvoir de Kigali joue aux subterfuges au regard de son manque de volonté avéré de coopérer pour la résolution de la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo. La force de l’EAC négocie son deuxième mandat après l’expiration du premier intervenu depuis le 31 mars dernier. Alors que le gouvernement de Kinshasa attendait des pieds fermes ses partenaires de l’Afrique de l’Est pour évaluer ce premier mandat aux contours flous, Kigali a trouvé une occasion pour échapper l’étreinte de cette communauté de l’Est après avoir été identifié comme le fauteur de trouble à l’Est de la RDC.
Le Rwanda n’a pas trouvé mieux que de prétexter que ses délégués ne se trouveraient pas en sécurité à Goma. Et pourtant, ce sont des officiels au même titre que les autres hôtes de la RDC attendus à cette rencontre. Il est prévu que les chefs d’état-major se réunissent avant les ministres de défense pour éventuellement accorder un deuxième mandat à la force de l’EAC.
Le Rwanda qui continue à narguer toute la communauté internationale finira par prendre part à ce rendez-vous avec ses pairs de l’EAC. Décidément, jusques à quand Kagame abusera-t-il de la patience du monde entier? Jamais dans l’histoire de ce pays de mille collines sous la direction de Kagame, il a été autant indexé par le monde entier. Acculé, le Rwanda refuse d’obéir même à ses partenaires traditionnels. Ces derniers se ligueraient pour pression qui passe par des menaces des coupes dans l’aide financière octroyée au gouvernement de Paul Kagame.
A l’interne, les Congolais redonnent confiance à leur armée plutôt qu’à cette force de l’EAC. Les casques bleus de la Monusco étaient de loin mieux que les contingents de l’Afrique de l’Est. Des appels se multiplient pour exiger leur départ à moins de se doter, pour cette-fois, d’un mandat offensif.
L’évaluation du premier mandat passe par les décisions prises par les chefs d’Etat qui ont abouti aux accords de Luanda et de Nairobi. Le M23 était censé se désengager de différentes lignes de front pour son cantonnement devant être précédé par l’étape du pré-cantonnement dans des sites bien identifiés. Mais, les poulains de Kagame ont préféré jouer au chat et à la souris. Ils font semblant de dégarnir certains fronts pour mieux renforcer d’autres positions. Curieusement, ces mouvements de troupe se passent sous l’œil inoffensif de cette force de l’Afrique de l’Est.
L’éventualité d’un deuxième mandat n’est acquis que si les parties se mettent d’accord sur le mandat offensif de ces contingents de l’EAC déployés en République démocratique du Congo. Même si certains pays cherchent à édulcorer cette énième agression du Rwanda contre la RDC, il n’en reste pas moins évident que Kagame finira par répondre de ces nombreuses vies des innocents fauchées par la barbarie d’une armée régulière qui agresse délibérément un pays souverain en violation de la Charte de l’Union africaine instituant l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation.
La Pros.
La donne a complètement changé. L’auteur des massacres, des exactions et de l’agression barbare dont la République démocratique du Congo continue à être injustement victime dans sa partie orientale a franchi le Rubicon. Et donc, pour le Rwanda, plus besoin de masque, encore moins de langage codé, pour camoufler ses velléités expansionnistes converties, à la lumière des propos tenus par Kagame au Bénin, en une cause juste. ‘’La RDC devrait une partie de son territoire au Rwanda’’. Sacrilège ! Tout porte donc à croire qu’en dépit des efforts consentis par Kinshasa pour le retour de la paix dans l’Est, via des voies pacifiques, Kagame aura ainsi levé l’option, tel Edingwe moto na ngenge, de fouler aux pieds toutes les dispositions issues des mécanismes régionaux de paix, à savoir : la Feuille de route de Luanda et le Processus de Nairobi. Face à un tel scenario, des interrogations pleuvent de toute part. Qu’est-ce qui aurait motivé ce que Kinshasa considère comme une provocation ? Que voudrait insinuer Paul Kagame qui, par ses propos, entend désacraliser davantage la souveraineté et l’intégrité du territoire RD Congolais ? Que d’inquiétudes à mêler au silence absolu de la Communauté internationale et des partenaires extérieurs sur cette question extrêmement sensible. Quelle posture devraient adopter les autorités du pays en ce moment précis ? Comment parvenir à mettre fin à cette guerre aux conséquences fâcheuses ? De l’avis de nombreux compatriotes, le Président Félix Tshisekedi, en sa qualité de commandant suprême et, de surcroit, garant de la nation, se doit de prendre ses responsabilités pour activer le front militaire afin de permettre aux FARDC de faire taire la polémique. C’est vraiment, pour le dire ainsi, le vœu des congolais. La seule option réaliste. Ce n’est qu’à ce prix là que les populations victimes des massacres et autres crimes odieux dans l’Est seront soulagées et que l’affront de l’humiliation sera lavé…
La Pros.
Prenant en considération la recommandation de la Chambre basse du parlement formulée à la suite de la question orale avec débat initiée par Prosper Bukasa, Mme la Ministre de la tutelle administrative a frappé : ‘’est suspendu de toutes ses fonctions au sein de la SNEL SA, M. Fabrice Lusinde Wa Lusangi, Directeur général’’. Eh oui ! Le portefeuille n’a pas tardé à exécuter. Doit-on pleurer ? Doit-on se réjouir avec gorge déployée ? Le malheur des uns, ne fait-il pas le bonheur des autres ? Enigme. Pour le cas d’espèce, il y a à boire et à manger derrière cette révocation que certaines langues estiment extrêmement sévère notamment, au regard des réalités contraignantes ayant élu domicile dans nos différentes sociétés étatiques. Que dire ? Une révocation qui intervient moins de huit mois après la nomination du désormais l’ex Directeur Général, frise un règlement des comptes, un acharnement, dès lors que les problèmes qui gangrènent nos différentes entreprises publiques proviennent de loin et souvent, de l’Etat lui-même qui a une part sombre.
Lors de son passage à l’hémicycle du palais du peuple, Lusinde avait fait part de son plan d’action 2023-2027, lequel portait sur le redressement de la SNEL SA. Il s’agissait de son propre diagnostic de ses premiers mois en tant que Directeur général de la SNEL SA, lequel s’articulait autour de l’amélioration du service à la clientèle, réduction des délestages et l’installation systématique des compteurs, soit un client, un compteur. D’après lui, la grande faiblesse de la société, depuis sa création en 1970, c’est le fait que la majorité de ses clients ne disposent pas de compteurs. Sans compteur, on ne sait mesurer la quantité d’énergie qui circule dans la ville. Autrement dit, les origines de la décadence de la SNEL SA ne datent pas d’aujourd’hui. Allait-il, lui, régler les problèmes dans un laps du temps ? Sans un bâton magique, il est quasiment impossible d’y arriver.
Les problèmes ne sont pas que de la SNEL SA. Que dire de découplage entre la politique de l’urbanisme et la politique de l’électrification en milieu urbain ? En principe, lorsqu’on sollicite un permis de construire, on dépose en même temps un dossier dans lequel on inclut le schéma électrique et on précise la puissance pour laquelle on souscrit. Généralement, ces commissions se réunissent sans jamais associer les agents de la SNEL et de la Regideso. Ils viennent après, juste pour constater. Hélas !
Celui qui prendra les commandes de la SNEL SA doit faire très attention. Réussira-t-il là où d’autres ont lamentablement échoué ? Il y a nécessité d’attaquer les problèmes à la source. Et pour ce faire, le gouvernement congolais a une grande responsabilité non seulement pour redresser la SNEL SA, mais aussi pour le faire pour toutes les sociétés étatiques ou le libéralisme sauvage menace même l’avenir de la nation, à l’instar du très stratégique secteur de télécom où c’est manifestement la jungle. L’histoire nous rattrapera et les générations futures nous jugeront très sévèrement.
La Pros.
Kagame semble avoir vidé son carquois alors que le processus pour le retour de la paix troublée par le M23 à l’Est de la RDC s’active de partout. Goma doit, sauf imprévu, accueillir aujourd’hui les ministres de Défense des sept pays de la Communauté des pays de l’Est de l’Afrique. Le président rwandais en tournée en Afrique de l’Ouest, a déclaré à Cotonou au Bénin qu’une partie du Rwanda a été donnée au Congo et à l’Ouganda.
Les velléités expansionnistes du petit pays de l’EAC à savoir, le Rwanda sur le plus grand en l’occurrence, la République démocratique du Congo, sont clairement affichées. C’est l’Ouganda qui se trouve également dans le viseur de Paul Kagame. Le Burundi qui n’a pas été officiellement cité ne doit pas se sentir en sécurité. Un voisin membre d’une communauté qui devient source d’inquiétude pour les autres pays membres.
A l’instar de l’Europe dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le Rwanda est tenté d’instaurer un nouvel ordre africain en osant revisiter ses frontières avec ses voisins. La République démocratique du Congo est restée l’ennemi de tous les jours depuis l’avènement de Kagame à la tête de ce pays des mille collines. La riche partie Est de la RDC a été l’objet de sa convoitise. Du coup, les autres voisins notamment, l’Ouganda et le Burundi qui tentaient de faire son jeu, dans sa quête de la balkanisation de la RDC, doivent vite comprendre qu’ils ne se trouvent pas pour autant en sécurité.
Sous peu, à l’avènement de Tshisekedi au pouvoir, Paul Kagame était en conflit ouvert avec Yoweri Museveni. Les bons offices conjoints de Lourenço et Tshisekedi ont aidé les deux chefs d’Etat de fumer le calumet de paix. Avec le Burundi, le Rwanda refuse d’accéder à la requête de son voisin qui demande que soient rapatriés des militaires qui ont trouvé refuge au Rwanda à la suite d’une tentative de coup d’Etat.
Curieusement, la communauté internationale ne semble pas s’émouvoir de cette prise de position de Kagame alors que la Russie a écopé des sanctions pour la même situation. On comprend que la crise en RDC est à plusieurs milliers de kilomètres de l’Europe. La distance fait que l’on soit de moins en moins sensible au drame créé par le Rwanda.
Les pays de la région qui ont entrepris de nombreuses initiatives en tentant de ramener la paix en RDC, doivent veiller au grain au regard des intentions avouées du Rwanda qui risque d’embraser cette partie de l’Afrique.
La Pros.
Le 22 avril prochain, l’Union sacrée s’est donnée un grand rendez-vous pour sa sortie officielle. Tout récemment, en effet, cette méga plateforme politique engagée sous la férule de l’actuel Président de la République pour la reconquête du même strapontin qu’il détient, pourtant, depuis son investiture, le 24 janvier 2019, lors de la passation civilisée et pacifique des fanions et symboles de la sacralité des pouvoirs en RD. Congo avec l’ancien, Joseph Kabila Kabange.
Ce jour-là, faut-il le rappeler, ce fut sous le rythme endiablé des coups de canon, vingt-un au total, au Palais de la nation, à la lisière de la Gombe, l’embellie signée au summum de l’Etat sonna le glas de la fin d’un règne, celui de 18 ans du régime passé.
Aujourd’hui, à quelques encablures de la fin mandature, l’Union sacrée qui, visiblement, semble prendre la mesure des enjeux face aux autres challengers patentés à l’instar de l’équipe Katumbi, Matata, Sesanga, Fayulu ou, même, de ceux évoluant en cavaliers solitaires comme Muzito, Mukwege et consorts, la roue de l’histoire tourne. Et, d’ailleurs, elle tourne si vite que certains d’entre ces nombreux acteurs politiques majeurs risquent de se mordre le doigt à l’idée que la toute prochaine présidentielle 2023, telle que prévue depuis le 20 décembre, pourrait ne pas avoir lieu pour des multiples et complexes raisons.
D’abord, l’absence d’un fichier électoral débarrassé des doublons, audité à l’interne et à l’externe, géo-spatialisé et assorti d’une cartographie fiable et retraçable.
Ensuite, des pesanteurs, s’il faut les appeler ainsi, liées notamment, à l’absence d’ici la mi-juin 2023, d’une loi portant répartition des sièges dûment adoptée et acceptée de toutes les parties prenantes.
Puis, troisièmement, cette affaire des exigences du consensus autour de la recomposition de la CENI et de la Cour Constitutionnelle dont les Opposants, toutes tendances, se font le luxe de pousser le bouton poussoir vers la contestation en amont de l’ensemble du processus électoral actuel alors que la CENI, dans son format Denis Kadima, continue, quant à elle, à rassurer et promettre des lumières et des merveilles, lors de ces fameuses joutes difficiles à atteindre, au regard de tous ces préalables et, même, de l’environnement sécuritaire dans la partie Est du pays.
Que des incertitudes sous ce ciel politique devenu plus que brumeux !
Marcel Ngoyi
Enfin ! La République démocratique du Congo peut maintenant bien mener le combat pour son intégrité territoriale étant donné que le dirigeant du pays agresseur qu’est le Rwanda, a finalement dévoilé ses intentions. Au-delà de tous les subterfuges, Kagamé a avoué qu’il avait besoin de quelques portions des terres qu’il enviait dans les pays voisins dont la RDC. Toutes les revendications de ses ouailles ne sont que des alibis pour lui permettre à atteindre ses objectifs. Oui, beaucoup se posaient certainement la question de savoir les motivations réelles qui poussaient le Rwanda d’agresser son voisin la RDC via son protégé, le M23. Aujourd’hui, en effet, tout est si-clair que l’on n’est plus forcément obligé d’engager de détectives pour découvrir la vérité sur l’agresseur et les raisons qui motivent ses actes.
Depuis le partage de l’Afrique en 1885, il est connu de tous que la RDC à la superficie de 2.345.410 Kilomètres carrés. A cela, la dernière sortie médiatique de Paul Kagame depuis le Bénin, qui tentait de falsifier l’histoire et justifier la persistance de la guerre dans l’est du Congo, dont il est le parrain direct, par les conséquences de la prétendue ‘’possession frauduleuse’’ par la RDC des terres Rwandaises, met au clair les intentions prédatrices et envieuses de Kigali, qui continuait de nier jusqu’hier, son implication dans les atrocités qui sévissent dans la partie orientale de la RDC.
En affirmant qu’ « une partie du Rwanda a été donnée au Congo, le sud à l’Ouganda », Paul Kagame a non seulement tenté de falsifier l’histoire, mais il s’est fait démasquer et a aussi avancé les raisons qui le poussent à mener la guerre dans cette partie de la RDC. Les masques sont tombés, derrière une bonne fausse raison. Paul Kagame reste toujours dans sa recette de la victimisation. Hier, c’était à cause des FDLR qui se seraient enfuis vers le territoire congolais, aujourd’hui une autre histoire qu’il taille pour attirer la sympathie du monde.
Maintenant, l’ennemi est connu, ses intentions aussi. Il revient à l’Etat congolais d’organiser son armée, lui doter des moyens nécessaires pour qu’elle soit à même de tenir devant les belligérants et assurer l’intégrité de son territoire.
La Pros.
L’opposition politique en République démocratique du Congo, une fois encore, à l’épreuve de se choisir un candidat unique. Un choix difficile du fait que les quatre principaux leaders à cette rencontre de Lubumbashi à savoir, Delly Sessanga, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Matata Ponyo se sont déclarés candidat à la magistrature suprême. Il est vrai que l’opposition aujourd’hui contre l’Union sacrée, n’est plus celle de 2018 à Genève, avant l’épisode de Nairobi. Martin Fayulu était chargé de porter l’étendard de Lamuka comme candidat unique de l’opposition face au FCC.
Le temps a fini par user ces leaders qui se retrouvent, pour la plupart dans l’Union sacrée, ou en opposition entr’eux. Il se dessine clairement que les autres leaders devront départager au finish Moïse Katumbi et Martin Fayulu. Le premier qui avait fait allégeance à Tshisekedi, a rompu en appelant ses représentants à quitter l’Union sacrée. Le second est entré en conflit ouvert avec son allié quand tout le monde avait quitté Lamuka. Ensemble, ils se sont battus pour la vérité des urnes alors que le successeur de Joseph Kabila avait déjà prêté serment.
Pour cette rencontre de Lubumbashi, les organisateurs ont préféré isoler Adolphe Muzito et le FCC proche de Joseph Kabila. A quoi rime cette politique d’exclusion dans l’opposition alors qu’on reproche à Tshisekedi de violer le principe de la non-inclusivité. Il sera difficile que le candidat issu de cette rencontre de Lubumbashi puisse être accepté par les autres membres de l’opposition qui n’y ont pas été associés.
Plutôt que d’une candidature unique de l’opposition, ce sera une guerre ouverte. Il sied de rappeler que le FCC proche de Joseph Kabila peut encore mobiliser la population s’il s’y met avant de parler de Muzito qui vient de faire la preuve après ses tournées dans le Grand Bandundu et dans le Kongo Central. Rien ne permet de croire que les engagements qui seront pris à l’issue de cette rencontre seront respectés par les parties en présence.
L’archevêque de Lubumbashi, Mgr Fulgence Muteba a réconcilié tous les Katangais à travers le rapprochement Joseph Kabila- Moïse Katumbi. Mais le chairman d’Ensemble pour la République a superbement ignoré cette symbolique. Fayulu a mis en place avec le FCC, le bloc patriotique contre Tshisekedi qui n’a duré que l’espace d’une marche.
La preuve que cette rencontre de Lubumbashi risque de ressembler à un pétard mouillé au regard des écueils qui ont jalonné son parcours.
La Pros.
Loin de la révocation imminente du Directeur général de la SNEL SA, Fabrice Lusinde, pour ‘‘incompétence et détournement’’, en politique, tout peut aller vite et dans tous les soucis. La notion du temps doit être bien gérée. Sinon…Le bonheur peut se transformer rapidement au malheur. Quoi qu’il en soit, jusqu’à preuve du contraire, les élections sont toujours prévues constitutionnellement en décembre de cette année, bien évidemment, d’après l’almanach présenté autrefois par Denis Kadima Kazadi, président de la Commission électorale nationale indépendante. Depuis, tout est fait pour que ce chronogramme soit respecté. Seulement, les contraintes persistent et l’espoir semble s’étioler pour certaines langues qui redoutent d’ores et déjàlde report comme en 2016. D’autres constatent l’impossibilité de tenir les élections dans le délai prescrit, en appellent au dialogue. Est-ce le moment ?
Qu’à cela ne tienne, le décor n’est pas bien planté. L’agression rwandaise dans l’Est du pays occasionne les massacres injustes des populations civiles. La persistance de l’insécurité dans plusieurs parties du pays dont le Grand Bandundu peut facilement justifier les difficultés actuelles d’aller aux urnes dans couacs.
Le 20 décembre 2023, date prévue pour l’organisation des élections à tous les niveaux en RDC, le doute persiste. Les lois essentielles dont celle de la répartition des sièges doit être votée à temps. La paix doit aussi revenir pour que les territoires où l’enrôlement n’a pas eu lieu jusque-là, puissent bénéficier également de cette opération. L’ossature pouvant permettre l’organisation effective des élections peine d’être bien charpentée, Denis Kadima, lui, président de l’institution en charge de l’organisation des élections, confirme le rendez-vous. Il encourage le principe d’inclusivité. Il travaille pour les élections non seulement crédibles, mais aussi démocratiques.
Dans plusieurs de ses sorties médiatiques, le numéro un de la commission électorale nationale indépendante-CENI s’est toujours montré optimiste en s’inscrivant contre l’hypothèse selon laquelle les élections se tiendraient à une date autre que 2023. Des positions qui arborent sa bonne volonté à pouvoir organiser le vote le plutôt possible.
La Pros.
Le pays se prépare certes à vivre pour une nouvelle fois l’expérience de sa maturation en termes de démocratie au travers les élections prévues constitutionnellement en décembre par la Commission électorale nationale indépendante. Des gros efforts sont déployés par les dirigeants pour s’acquitter de leur devoir de financer les opérations électorales. Mais, la réalité sur terrain est telle que le décor n’est pas complètement planté pour la réussite de ce grand rendez-vous électoral. L’agression rwandaise dans l’Est du pays qui occasionne les massacres injustes des populations civiles, la persistance de l’insécurité dans plusieurs parties du pays dont le Grand Bandundu ou encore le Plateau de Bateke sont parmi les couacs qui pourraient freiner, retarder et même bloquer la machine au vu de l’ampleur des dégâts et du danger qui saute aux yeux. Ce, pendant que la classe politique dans toute sa diversité parait divisée. Pour quel motif ? La question reste posée. Membre d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Christian Mwando a énervé la cohésion nationale dans sa récente sortie médiatique où il a promis la Sécession du Katanga en cas du vote, au niveau de l’Assemblée nationale, de la proposition de loi Tshiani qui vise à verrouiller la présidence de la République et tous les postes régaliens aux seuls compatriotes issus des parents congolais. Pour lui, cette initiative a pour objet de barrer la route à son leader Moïse Katumbi, qui s’apprête à damer le pion à Félix Tshisekedi. Même si les lois du pays reconnaissent à tout congolais le droit de s’exprimer librement, il y a lieu de reconnaitre que les propos tenus parmi l’ancien ministre d’Etat en charge du Plan révèlent mieux la frustration qui s’installe à petit feu dans l’arène politique du pays. Comment alors parvenir à réconcilier ces hommes en cravate au nom du salut du peuple ? Le Cardinal Ambongo a la réponse. Dans son message de pâques, il souligne qu’il est temps de rassembler les fils et les filles du pays autour d’une table pour sauver le pays de l’impasse. «Il est temps que nous travaillions à réconcilier les cœurs de fils et de filles de notre pays, suivant le message du saint Père François lors de son mémorable voyage apostolique en RDC», a insisté Fridolin Ambongo. Etant donné que le pays n’a pas besoin de la division, il appartient au Garant de la Nation d’user de ses prérogatives pour calmer les esprits. L’avenir du pays est en jeu.
La Pros.
La circulation ayant été rendue fluide, tout est fait pour que Félix Tshisekedi puisse garder son strapontin présidentiel. Une occasion en or ! De l’Union sacrée de la Nation, en passant par le Front Commun pour le Congo, la coalition Lamuka et l’Ensemble pour la République, les protagonistes politiques s’organisent d’ores et déjà afin de conquérir le pouvoir ou pour le conserver davantage pour ceux qui en ont déjà. Dans cette bataille, Félix Tshisekedi Tshilombo est bien positionné à cause notamment, des crises qui sévissent dans certaines plateformes politiques. Parlons-en !
Si le divorce est déjà consommé entre Fayulu et Muzito, deux figures emblématiques de la plateforme Lamuka depuis le départ de Bemba, Katumbi, Mbusa Nyamwisi, le Nouvel Elan et son initiateur attendent mardi pour la passation du pouvoir qui, selon eux, doit revenir dans leur camp. Martin Fayulu, lui, coordonnateur sortant de la plateforme, a confirmé encore une fois de plus, après son communiqué du constat de ‘’l’auto-exclusion’’ de Muzito de Lamuka, qu’il n’est plus question de convoler en justes noces avec le Premier ministre honoraire. Au terme d’une cérémonie de remise-reprise tenue samedi à Kinshasa, le coordonnateur sortant de Lamuka, Martin Fayulu, a passé les arcanes de commande à son nouveau partenaire, le professeur Matthieu Kalele. Incroyable !
Que dire d’Ensemble de Katumbi ? La loi sur la congolité coupe-gorge. A ce sujet, l’archevêque métropolitain de Kinshasa juge cette initiative opportune à la veille des élections. D’après lui, au lieu de nous focaliser sur l’examen d’une telle loi qui nous divise, nous ferions plutôt mieux de nous resserrer les coudes pour déceler le jeu funeste des ennemis de notre patrie avec leurs velléités de balkanisation. Dans l’entretemps, la proposition de loi sur la nationalité qui réserve les hautes fonctions de la République aux seuls Congolais nés de père et de mère a été inscrite parmi les points inscrits dans les travaux de la session parlementaire en cours.
Au FCC, le silence de Joseph Kabila inquiète et le mécontentement monte d’un cran. Aucune stratégie. Certains caciques quittent et les autres s’interrogent sur l’avenir de cette structure politique à quelques mois des joutes électorales. Que la démocratie l’emporte au-delà de tout.
La Pros.