Plus d’une semaine après l’ouverture de la session parlementaire de mars, les esprits se chauffent à l’Assemblée nationale. Les opinions divergent. Les élus nationaux ne parlent plus le même langage. A la base, la Proposition de Loi dite Tshiani, œuvre de Noël Tshiani Mwadiamvita, candidat malheureux à la Présidentielle 2018, endossée par le député national Nsingi Pululu. Si d’aucuns estiment que cette initiative, qui se trouve d’ores et déjà sur la table de Christophe Mboso N’kodia Mpwanga, Président de la Chambre basse du Parlement, en attendant son alignement à la plénière, a une visée politiquement bien définie pour menotter un potentiel candidat à la Présidentielle de décembre prochain, en l’occurrence Moïse Katumbi Chapwe, Président du parti Ensemble pour la République, son concepteur Noel Tshiani, lui, pense tout le contraire. A l’en croire, sa démarche vise justement à barrer la route aux infiltrations aux postes de souveraineté nationale (Défense, Affaires étrangères, Justice, Primature, Intérieur, etc.) et au sommet de l’Etat. Postes devant être réservés aux seuls congolais nés de père et de mère congolais. C’est dire que la Loi Tshiani vient à nouveau alimenter la polémique et le débat au sein de l’opinion publique. Vu la situation actuelle du pays qui continue à subir les conséquences fâcheuses de l’agression lui imposée injustement dans sa partie orientale par le Rwanda, sous la couverture du M23, et les multiples appels à la cohésion nationale en vue de la restauration de la paix dans des zones à problèmes, la Représentation nationale devrait ou non laisser passer une telle initiative avec tous les risques susceptibles d’énerver le vivre ensemble des congolais ? Doit-on fouler au pied le jeu démocratique au sein de la Chambre basse du Parlement au nom de l’unité nationale ? Serait-il possible de remettre dans le tiroir la Loi Tshiani pour la dépoussiérer après les élections à venir ? Voilà, en tout cas, des questions qui méritent d’être soulevées après la toute première plénière de la session de mars tenue le mardi dernier à l’Assemblée nationale. Tout porte à croire que les prochaines plénières seront très décisives. Aux élus du peuple d’emprunter la voie de la sagesse…
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La République démocratique du Congo se trouve à la croisée des chemins à un peu près de 9 mois des élections. La guerre de l’Est réactivée par le Rwanda avec son soutien au M23, a délesté le gouvernement d’une partie de son territoire. Cette gestion hémiplégique du pays, est-elle en mesure de garantir la légitimité des élections 2023 ? C’est dans ces entrefaites que la communauté internationale, s’invite au débat en RDC.
Il est vrai que les pressions diplomatiques sur la RDC risquent de rompre l’élan du cycle électoral lancé en 2006, consolidé en 2011 et poursuivi en 2018. L’espoir pour la RDC de cimenter sa démocratie, est battue en brèche par les interférences de la communauté internationale qui veut imposer un dialogue avec le M23. Les 15 membres du Conseil de sécurité refusent de sanctionner le Rwanda qui œuvre à la déstabilisation d’un Etat membre des Nations Unies. Et pourtant, c’est dans ces conditions que la Russie a écopé diverses sanctions à la suite de ce qu’elle a dénommé «opération spéciale» en Ukraine.
La RDC, pays de l’Afrique centrale ne préoccupe pas autant les Occidentaux qui renouent désormais avec la guerre à sa porte plusieurs années après les deux guerres mondiales. C’est le lieu de reconnaitre que l’agression en RDC est «une guerre oubliée». La diplomatie africaine se met en branle avec l’envoi des émissaires des 15 membres du Conseil de paix et sécurité de l’Union Africaine (CPS). C’est l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits.
Entretemps, au niveau de la sous-région, il existe les accords de Nairobi et Luanda dûment signés par les chefs d’Etat réunis au Kenya et en Angola. Les pays de l’Afrique de l’Est pour la plupart, n’adhèrent pas complètement à ce processus de pacification de la RDC surtout quand il exige le cantonnement du M23 à Sabinyo en territoire congolais frontalier avec le Rwanda. L’idée de réviser ces accords de Luanda et de Nairobi hante certains chefs d’Etat. Objectif : œuvrer pour créer un espace de dialogue entre le gouvernement de Kinshasa et le M23. Ce dont ne veut pas entendre parler Kinshasa. C’est ainsi que certains n’hésitent pas à maintenir la pression sur Kinshasa en laissant le Rwanda violer délibérément le cessez-le-feu sur les différents fronts.
La SADC se signale en réactivant l’axe Kinshasa-Luanda-Pretoria. L’autorité de Joao Lourenço dont la qualité de médiateur désigné par la CIRGL semble remise en cause par le M23 instrumentalisé par le Rwanda quand il fait semblant de dégarnir un front pour renforcer les autres en violant le cessez-le-feu qu’il décrète.
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Doit-on, abusivement, parler du dynamisme politique ? Eh bien, il est temps de s’interroger là-dessus. Il est temps de se rendre à l’évidence. Il est temps de se méfier, de réfléchir minutieusement, avant de placer sa confiance envers les politiciens. Puisque, ils ne cesseront jamais de nous surprendre. Pourtant, il n’y pas si longtemps qu’on avait longuement parlé de cette nouvelle pratique qui a maintenant élu domicile en RDC. ‘’L’hyménoplastie politique’’, pour ne pas la citer, est une version améliorée de la transhumance politique jamais connue depuis que le Congo est Congo. En vue de recouvrer une certaine virginité autrefois perdue, l’actuelle coalition au pouvoir née de l’éclatement du FCC-CACH, dont l’une des composantes était l’ancienne mouvance menée par Joseph Kabila, est devenue une blanchisserie, mieux, un lieu de refuge pour tous ceux qui étaient autrefois aux affaires et hostiles au nouveau régime ‘’fatshiste’’.
Après la grande vague de Lihau, Guy Loando, Lambert Mende, Willy Bakonga, Boshab, Lumanu et Okitundu, André Alain Atundu vient de surprendre plus d’un, en rejoignant Félix Tshisekedi. Autrefois, Joseph Kabila le disait à qui veut l’entendre, qu’il n’avait pas 15 bons collaborateurs. Aujourd’hui, le doute persiste et Tshisekedi doit savoir anticiper. Le temps a su révéler beaucoup de choses. D’aucuns défendent un soubassement du dynamisme politique, au nom duquel, tout acteur politique est libre de choisir le parti ou la plateforme politique qui rencontre ses aspirations. Pour les chantres du « dynamisme politique », il n’y a nullement blasphème à adhérer à une formation politique à laquelle on s’est farouchement opposée autrefois, si celle-ci incarne ses idéaux. Les adhésions dans les partis politiques pour les acteurs politiques antagonistes devraient être soumises à un critérium relatif aux motifs poursuivis pour se rassurer de leur intégrité, sincérité et probité morale. Le temps prouve que la classe politique congolaise, à l’image de l’ancienne mouvance, n’est constituée que des profito-situationnistes, matérialistes, assoiffés du pouvoir, qui sont prêts à tout pour le pouvoir, rien que le pouvoir et les privilèges qui en découlent.
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Ils étaient au départ à quatre à représenter le pays au niveau continental. Mais hélas ! Ils ont pris tous, chacun à son tour, la porte de sortie en phases de poule. Pas besoin, en tout cas, d’être Archimède pour déduire qu’il s’agit ici du TP Mazembe de Lubumbashi, du Saint Eloi Lupopo de la même ville, de l’AS V. Club et du Daring Club Motema Pembe, deux équipes de Kinshasa. Autrefois habitués à faire rêver les amoureux du boulon rond au niveau des interclubs de la Confédération africaine de Football, les quatre formations sportives ont, pour l’édition en cours, avalé la couleuvre bien que classées dans de groupes abordables. Après 3 défaites d’affilée dans le groupe D de la C2, les Corbeaux de Lubumbashi ont concédé une quatrième défaite dimanche, au Mali, face au Real de Bamako (2-1). Le FC Saint Eloi Lupopo a, quant à lui, commis le péché d’enregistrer un nul de plus face l’USM Alger alors qu’il était le premier à ouvrir le score à la 73ème minute. Bien avant, soit samedi, l’AS V. Club avait gâché ses chances de qualification face à Wydad Athletic Club de Casablanca à Brazzaville après un nul vierge au Stade Alphonse Massamba Deba. Affligeant comme spectacle. Avec un tel décor, la République démocratique du Congo est bien partie pour disparaitre sur la carte de grandes nations du football tant sur l’échiquier continental qu’à l’échelle mondiale. L’élimination précoce des Léopards A’ lors de la précédente édition du Championnat d’Afrique des Nations fait foi. Et donc, lentement mais surement, le secteur sportif congolais se meurt. Pas de championnat depuis plusieurs mois. Pas d’infrastructures répondant aux normes requises par les instances sportives continentales. Les warriors ont donc la lourde responsabilité de déployer des énergies nouvelles en vue des mesures idoines. Le peuple en tiendra sans doute compte et exigera un bilan, dans ce secteur, dans les jours qui viennent. Le sport, grand facteur de la cohésion nationale, doit renaitre de ses cendres. Halte à l’anarchie. Halte au tâtonnement. Halte à la confusion…
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La rentrée parlementaire du mois de mars signe le crépuscule de cinq ans au Palais du peuple. C’est l’heure du bilan pour chacun des mandataires pour ce quinquennat. Les vacances parlementaires étaient l’occasion accordée aux élus de cette législature de tâter les pouls des leurs afin de s’assurer qu’ils émettent toujours sur la même longueur d’ondes.
Cependant, si certains d’entre les députés ont su apprêter leurs rapports de vacances, d’autres se savent honnis de leurs électeurs pour n’avoir pas porté les doléances de leurs bases respectives à l’hémicycle du Palais du peuple. Ils n’ont aucun rapport à présenter. Ils ont œuvré pour leurs propres intérêts sans tenir compte de leurs mandateurs. Ces populations ne se reconnaissent plus dans leurs représentants. Face à l’incertitude, ces derniers prient que les élections n’aient pas lieu et que l’idée du dialogue soutenue par une frange de politiciens puisse faire du chemin.
En cela, ils pourront bénéficier d’un nouveau sursis politique qui puisse leur permettre de maintenir la santé financière acquise au cours de ce quinquennat qui, du fil en aiguille, touche à sa fin. Ils ne s’étaient jamais imaginé qu’au bout de cinq ans, leur mandat sera remis en jeu. Ceux qui ont ménagé leur mouture, se tiennent prêts à affronter les échéances de 2023.
Entretemps, la Commission électorale nationale indépendante met les bouchées doubles pour gagner le pari de la tenue de prochaines joutes électorales en République démocratique du Congo dans le délai constitutionnel. Pour ce, Denis Kadima Kazadi a émis son point de vue sur le rapport du PNUD publié en 2022 estimant qu’un glissement du calendrier électoral de plusieurs mois pour des raisons techniques est un scénario désormais probable. Il se félicite sur le fait qu’aucun de ces scénarios n’est en train de se concrétiser. Et de conclure : « J’ai hâte d’en finir avec les élections ».
Les partisans du dialogue n’arrêtent pas de discréditer le processus électoral en cours. Ce, en dépit du total de 34.445.251 Congolais, soit 70% du nombre attendu, déjà enrôlés par la Commission électorale nationale indépendante dans le cadre de l’opération de Révision du fichier électoral pour la tenue des élections en décembre 2023.
Les présidents de deux chambres du Parlement ont appelé le gouvernement à déposer le projet de loi relatif à la répartition des sièges avant la fin de cette session parlementaire de mars. Ce, en vue de permettre son examen et son adoption par les deux chambres en temps utile. Tous les signaux indiquent que les élections 2023 auront bel et bien lieu en République démocratique du Congo.
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Comme de coutume, après trois mois de vacances, les députés nationaux et sénateurs reprennent le chemin de l’hémicycle ce mercredi 15 août 2023.
L’entrée de l’Angola par le déploiement imminent d’un contingent de la Force armée angolaise, a été aussi soutenue par l’opposition congolaise. Martin Fayulu et Moïse Katumbi se disent satisfaits avant de saluer le leadership du Président Joao Lourenço dans la recherche de la paix en RDC. Ce vendredi, le parlement de Luanda devra entériner cette décision d’envoyer la FAA en territoire congolais.
L’émissaire de Lourenço dépêché auprès de Tshisekedi, avait reçu mission d’évoquer avec le chef de l’Etat congolais, le déploiement de l’armée angolaise. Une réponse aux armées des pays de l’Afrique de l’Est, accusées de laxisme et même de complaisance, au regard de multiple violations de cessez-le-feu par le M23 soutenu l’armée rwandaise.
La présence de l’Angola dans cette agression, est une brèche ouverte vers les pays de la SADC dont la RDC fait partie bien avant son intégration dans l’EAC. Ces pays de l’Afrique australe se sont toujours rangés aux cotés de la RDC lors la guerre contre le Rassemblement congolais pour la démocratie parrainé essentiellement par le Rwanda.
La dernière reprise des hostilités en violation du cessez-le-feu âprement obtenu par l’Angolais Lourenço, a été perçue comme une humiliation en sa double qualité de président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de médiateur désigné de l'Union africaine (UA) dans la crise entre le Rwanda et la RDC. Un opprobre qui ne pouvait pas rester impuni.
Nul n’est besoin de rappeler que les pays de l’Afrique australe ne voient pas d’un bon œil l’interventionnisme du Rwanda dans l’espace de la SADC. La brouille sur l’intervention des troupes de la SADC aux côtés du Rwanda contre les Shebab au Mozambique, en est une illustration. Les pays de l’Afrique australe ont mis en place une force régionale, la “Samim” (mission de l’Afrique australe au Mozambique), pour contrer l’avancée des Islamistes dans cette région du Mozambique. Ce, alors que Kigali qui avait signé des accords militaires avec Maputo, y a déployé près de 2000 hommes de son armée.
L’Angola s’engage à Goma aux côtés des autres forces de l’Afrique de l’Est, une organisation sous régionale en compétition latente avec la SADC qui se veut une force économique et militaire. Luanda dit avoir informé les autres pays impliqués dans la crise en RDC et la communauté internationale à travers les Nations unies.
Curieusement, à l’annonce de ce déploiement, le M23 s’est précipité à signer un communiqué annonçant son désengagement de six localités de Masisi. De ce fait depuis hier dans la matinée, les populations du village Mweso ont constaté que le M23 n’y était plus. Signe que la donne a changé avec la Force angolaise, alliée naturelle de la RDC.
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72 heures après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre les FARDC et le M23, les combats qui se sont poursuivis mercredi dernier, se sont arrêtés avec l’annonce de l’arrivée hier des 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’engouement était visible en tout cas. L’ambiance était totale. Le pagne a eu le privilège de reprendre le dessus. Des kinoises ont fêté la journée internationale de la femme ou la journée internationale des droits des femmes – aux puristes d’apprécier. Des buvettes étaient noires du monde. Au palais du peuple, plus de 500 femmes congolaises ont rencontré le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l’occasion d’une grande activité organisée par le Ministère du Genre, Famille et Enfant. La femme était en l’honneur. Cependant, au-delà d’une simple célébration, la journée du 08 mars devait être un moment propice pour la femme congolaise d’interroger l’histoire au cœur de ce monde devenu quasiment le foyer de toutes sortes d’antivaleurs. Une occasion pour la gent féminine de se remettre en question en ce moment précis où la magie du numérique impose un certain nombre de comportements à l’humanité tout entière. Ici, il est question d’épingler le comportement adopté par la plupart de nos sœurs à l’aune de l’avènement de nouvelles technologies de l’information et de la communication, ou mieux, des réseaux sociaux : Tiktok, Facebook, Instagram, Snapchat, et, pourquoi pas, Whatsapp cher à Jan Koum et Brian Acton. De nos jours, beaucoup de jeunes dames sont plus actives sur le virtuel que sur le monde réel. Elles deviennent de plus en plus abonnées à la paresse et aux futilités et tuent assez facilement le temps sur la toile. Elles s’adonnent plus aux vidéos sur Tiktok qu’à la recherche sur Google. S’informer à travers leurs smartphones n’est alors que le cadet de leurs soucis. Faudrait-il encore rappeler que certaines vont plus loin jusqu’à s’offrir à la prostitution ? La question est posée. Il ne fallait pas plus que cette interpellation pour réveiller les consciences. Le Congo de demain attend de nouvelles Sophie Kanza, Philomène Omatuku, Nzuzi wa Mbombo ou encore Clémentine Shakembo…La femme est pleine de potentialités. Si elle veut, elle peut. Question d’une prise de conscience…
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Que veut réellement le M23 ? Le gouvernement congolais va-t-il céder aux caprices de ce mouvement terroriste soutenu par Kigali ainsi que les multinationales ? Sa dernière communication place, de toute évidence, Kinshasa face à un dilemme : Ce dernier doit-il négocier avec le groupe terroriste pour une paix durable en vue de faciliter notamment les opérations d’identification et d’enrôlement dans ces parties occupées par les rebelles ?
L’heure de cessez-le-feu est-elle arrivée ? Telle est la grande interrogation de cette journée de mardi. Lors de la conférence de presse tenue à Kinshasa, co-animé par Félix Tshisekedi et le président français, Emmanuel Macron, beaucoup de choses ont été dites. L’on a assisté à la diarrhée verbale entre les deux chefs d’Etats. L’on a retrouvé un Félix Tshisekedi tranchant, qui avait le punch pour monter sur le ring sans les gants. Lancé depuis quelques mois dans une campagne de dénonciation de l’agresseur rwandais, le Chef d’Etat congolais a pratiquement réclamé de la bouche de son homologue français la condamnation du soutien du régime Kagamé aux terroristes du M23. Une condamnation claire et précise que Félix Tshisekedi n’obtiendra pas. Emmanuel Macron s’est contenté de rappeler l’histoire et de rejeter, pas sans tort, la faute sur les congolais eux-mêmes.
Comme annoncé, le cessez-le-feu est pour ce mardi 7 mars 2023, dans le cadre du processus engagé sous l’égide de l’Angola. Pendant ce temps-là, la partie congolaise n’en reste pas moins dubitatif après toutes les tentatives des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Afrique de l’Est d’une part et de l’Union africaine, d’autre part. L’Angolais João Lourenço est médiateur de l'UA en plus de sa casquette de président de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) dans cette crise entre Kinshasa et Kigali.
Difficile de croire à la bonne foi du Rwanda à la base de cette instabilité de l’Est dont il est le grand bénéficiaire des pillages des ressources minières de la RDC et ce, depuis une vingtaine d’années. Si ce cessez-le-feu se matérialise de façon durable, Macron aura réussi là où toutes les organisations sous régionales voire le Conseil de sécurité ont échoué.
L’étape de la RDC a constitué le clou de la tournée africaine du président Emmanuel Macron. La question sécuritaire aura été au centre des préoccupations pour la partie congolaise. Le président français a insisté sur le respect de l’actuel plan visant à mettre fin aux violences dans l’Est de la République démocratique du Congo, en rappelant que des sanctions seraient prises contre ceux qui ne le respectent pas. En Outre, soutient-il, ceux qui feront obstacle au plan de paix, savent à quoi ils s’exposent, y compris à des sanctions. Vivement le cessez-le-feu !
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L’étape de la RDC a constitué le clou de la tournée africaine du président Emmanuel Macron. La question sécuritaire aura été au centre des préoccupations pour la partie congolaise.
Jamais ! Jamais la visite d’un Chef d’Etat français sur le continent africain, particulièrement au Congo-Kinshasa, n’a jamais autant suscité un sentiment divisé dans le chef des congolais. Est-ce le prix à payer quant à la position ambiguë de Macron suivie de sa réaction tardive sur l’agression de la RDC par son voisin rwandais sous le label du M23 ? Enigme. Cependant, les congolais ont un avis très partagé sur la visite du Chef d’Etat français. Emmanuel Macron, va fouler le sol Congolais, le samedi 4 mars prochain. Cependant, il a planté le décor de la tournée qu’il entame depuis hier, mercredi le 1er mars, par un discours pour recadrer la nouvelle politique de la France en Afrique pour son second mandat. Quatre pays sont concernés par cette visite, à savoir : le Gabon, l'Angola, le Congo et la République démocratique du Congo (RDC).
En Afrique, l’homme de la ‘’République en marche’’ va, ipso facto, préciser sa vision du partenariat avec les pays africains et le cap qu'il entend se donner durant son second mandat. Il présentera "ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain". Va-t-il convaincre ? Mystère. Néanmoins, la plupart des congolais reprochent à Emmanuel Macron ses accointances avec Paul Kagame, le parrain du M23 et l’initiateur depuis plusieurs décennies de la déstabilisation de la partie Est de la RDC. Répondant à une question sur la position de la France sur le caractère intangible des frontières congolaises, Emmanuel Macron avait laissé entendre que son pays tient à la souveraineté territoriale de la RDC. Concernant les violences perpétrées à l'Est de la RDC par le M23 soutenu par le Rwanda, il avait évoqué une régression inacceptable en soulignant que l'offensive du M23 est une guerre qui nous ramène 10 ans en arrière. L'unité et l'intégrité territoriale du Congo ne se discute pas », avait-il lâché avant sa visite sur le continent. A l’en croire, Paris veut réadapter la coopération avec Kinshasa dans le domaine de la santé, la culture, les infrastructures, les mines ou encore la défense. Visiblement, la France veut créer une nouvelle génération d‘entrepreneurs Franco-Africains et l’Europe doit être considérée comme un partenaire de référence». En Afrique, la France a beaucoup perdu. Le Mali est l’illustration parfaite. Voyant son influence régressée, Paris a des intérêts à défendre. Seulement, sa politique ambiguë sur certaines questions ne rassure particulièrement pas les congolais, blessés, fragilisés, délaissés, abandonnés au profit des intérêts des multinationales qui profitent derrière la déstabilisation de l’Est qui regorge beaucoup de richesses minières. A tort ou à raison, bien que récusé par les uns, Macron foulera le sol congolais. Il serait mieux pour lui, pour son pays et pour l’Union Européenne de s’impliquer activement pour le retour d’une paix durable au Congo-Kinshasa, particulièrement à l’Est.
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