Un nouveau réseau des parlementaires vient de voir le jour. Il s'agit du Réseau Parlementaire d'Accompagnement de la Décentralisation et de Déconcentration. Son objectif est de s'assurer de la mise en œuvre effective et efficace du processus de décentralisation en République Démocratique du Congo.
C'est le Président de ce réseau, le député national Joseph BANGAKYA qui l'a annoncé au Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, au cours d'un entretien, lundi 1er juillet à son cabinet de travail.
A la tête d'une forte délégation, l'Honorable Joseph BANGAKYA est venu, comme l'exige le règlement intérieur de la chambre basse, informer le Président de l'Assemblée Nationale de l'existence de ce réseau créé pour être un laboratoire d'idées et de propositions en matière de la décentralisation. Il motive cette initiative par les disparités qui bloque la mise en œuvre effective de cette démarche constitutionnelle qui vise notamment à rapprocher les gouvernants des gouvernés en vue du développement à la base.
*"Les Honorables Députés convaincus que le développement de notre pays passe par le développement des provinces et des ETD, le Réseau Parlementaire d'Accompagnement de la Décentralisation, RE.P.A.D en sigle, permettra à l'Assemblée Nationale un accompagnement pour la mise en œuvre effective et optimale de la Décentralisation, ainsi qu'une gouvernance efficiente des Entités Territoriales Décentralisées , pour qu'enfin le processus soit volontariste et vertueux. C'est la seule solution au développement de notre immense pays et pour la restauration de l'autorité de l'Etat, doublée par des services publics efficaces partout sur le territoire national’’, a fait savoir le Député National Joseph Bangakya.
D'après l'élu de RUNGU et ancien Vice-Gouverneur de la Province Orientale, il était plus qu'important de mettre en place ce réseau au sein de l'institution habilitée à contrôler la gestion de l'exécutif.
*"On a constaté, aujourd'hui, que les problèmes que la décentralisation était appelée à résoudre restent d'actualité. Environ 19 matières sensées être traitées au niveau provincial sont traitées au niveau national au détriment des provinces décentralisées. La rétrocession ne se fait pas correctement ou est inexistante à certains niveaux. Les entités décentralisées ne bénéficient pas des avantages prescrits par la loi fondamentale."*, a-t-il ajouté.
Le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe a salué la création de ce réseau. Il a rappelé que sa vision à la tête de la chambre basse du parlement est de proposer des solutions durables aux différents défis du développement de la RDC.
"Ces genres d'initiative sont louables car en tant qu'Assemblée Nationale, on a besoin d'un think tank dans tous les domaines afin d'apporter des solutions aux attentes de la population’’, a fait savoir le speaker de l'Assemblée Nationale.
Pour matérialiser les fondamentaux de ce réseau, Vital Kamerhe a suggéré l'organisation, dans le plus bref délai, d'un grand forum sur la décentralisation pour mettre ensemble les députés nationaux, les Sénateurs et toutes les autorités impliquées dans cette problématique. Il sera question de réfléchir, sensibiliser et proposer des pistes de solutions pour la réussite de ce processus.
Il est à noter que ce réseau est composé notamment des élus, anciens Ministres en charge de la décentralisation, anciens Gouverneurs de Provinces, anciens Ministres provinciaux et autorités coutumières.
Après son intronisation et sa prise de possession canonique le 19 mai 2024 à Kananga, nous sommes très heureux, en ce samedi très ensoleillé du 29 juin 2024 à Rome, d’avoir assisté à la grande messe papale de remise du Pallium à Monseigneur Félicien Ntambwe Kasembe, nouvel Archevêque Métropolitain de Kananga (Kasaï Central), des mains du Pape François.
Une occasion pour nous aussi d’obtenir une bénédiction papale.
Le taux de change se dépréciant de jour en jour, entraîne à la baisse le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Les salaires des fonctionnaires sont libellés et payés en Francs congolais pendant que les prix des biens et services sont fixés en dollars américains et convertis en Francs au taux de change du jour. Depuis un certain temps, les taux de change se déprécient presque chaque jour, entraînant à la baisse le pouvoir d’achat de toute la population.
La stabilisation du pouvoir d’achat des congolais exige au préalable non seulement la création des emplois pour ceux se trouvant au chômage, la stabilité de la monnaie nationale et du taux de change du Franc par rapport au dollar, mais aussi la fixation d’un salaire minimum garanti reflétant le coût réel de la vie. L’absence du SMIG signifie que même ceux qui trouvent du travail, ne gagnent pas assez pour avoir un pouvoir d’achat conséquent.
La stabilité macroéconomique est un préalable au développement économique et social durable d’un pays. Un cadre macroéconomique est stable s'il y a une politique monétaire stable (taux d’intérêt bas, accès facile au crédit bancaire, produits et services financiers accessibles aux moindres coûts), une politique budgétaire ou fiscale caractérisée par un taux d’inflation faible et stable, des taux d’intérêt bas, la disponibilité de l’eau et de l’énergie à coûts raisonnables et une situation sécuritaire paisible. La disponibilité des infrastructures de qualité telles que les routes, les chemins de fer, les ports, les aéroports, les écoles et les hôpitaux compte également pour la stabilité du cadre macroéconomique. Enfin, les règles et procédures transparentes garantissant la bonne gouvernance ainsi que l’accès de tous à une justice fonctionnelle, font partie d’un package à mettre en place pour préserver le pouvoir d’achat de la population de façon durable et pérenne.
Le pouvoir d'achat dépend alors du niveau du revenu et du niveau des prix à payer pour vivre. L'évolution du pouvoir d'achat correspond donc à la différence entre l'évolution des revenus des ménages et l'évolution des prix de biens et services permettant aux ménages de vivre une vie de qualité. Si la hausse des revenus s'avère supérieure à celle des prix, le pouvoir d'achat augmente. Au contraire, si la hausse des prix est supérieure à celle des revenus, le pouvoir d'achat diminue.
Les dépenses qui influent sur le pouvoir d'achat sont très variées telles que les loyers, charges, dépenses d'eau, d'électricité, services de télécommunications ou de télévision, assurances, remboursements d'emprunts immobiliers, frais de péage pour usage des routes, frais de transport, go pass, frais des travailleurs domestiques, les dépenses pour protection personnelle,
etc…
Au finish, dans un pays comme la République Démocratique du Congo, le pouvoir d’achat est un concept qui englobe beaucoup de choses pour être compris et calculé de façon précise. Ici, je n’ai fait qu’identifier quelques éléments qui entre en ligne de compte.
(Avec l’expression de nos hommages les plus déférents)
Excellence Monsieur le Président de la République,
En vertu des prérogatives que confère l’article 27 de la Constitution de notre pays aux Congolais, j’ai l’honneur de présenter cette pétition auprès de votre très haute autorité du pays.
Excellence,
Les chevronnés du droit et les communs des mortels savent qu’un accident n’est pas une infraction mais hélas, pour monsieur Nzale alias 500.000 FC, procureur du Parquet de grande instance du Kwango, tortionnaire de la population du Kwango, qui d’ailleurs, l’a désavoué par un mémorandum déposé au gouvernement et au parquet de ladite province, un accident est une très grande infraction qui est alignée, selon, lui à l’infraction contre la sûreté de l’Etat.
Dans ses convictions, Nzale alias 500.000fc, procureur à Kenge avec son complice ou associé non autrement identifié que par le numéro de téléphone 0821115041, sont partis arracher à l’Hôpital de référence de Kenge, sur son lit, un patient en soins intensifs, après un accident de circulation en date du 21 juin 2024. Ils l’ont acheminé au Parquet pour l’auditionner. Et ils réclament 500.000 FC avant de laisser l’accidenté rentrer poursuivre ses soins médicaux. Comme la victime, je cite Mbulungu Abraham, agent de la Division provinciale de transport, n’avait pas cette somme, il a été enfermé au cachot semi-conscient, afin de lui infliger les tortures la nuit, par une personne que seule Nzale sait l’identifier.
Malgré torture et séquestration au cachot, Nzalé n’a reçu aucun franc. Alors le lendemain, sans vergogne, il achemine la victime vers la prison, qui, avec le cachot, sont utilisés comme instrument de pression et une unité de production pour celui-ci, qui laisse entendre à qui il veut qu’il serait le petit frère de monsieur Lambert Mende et que personne ne peut lui reprocher quoi que ce soit au Congo.
Excellence Monsieur le Président,
En prison, la victime a vomi du sang suite aux dommages et dégâts subis lors de l’accident et par les coups reçus de Nzale par procuration.
Excellence,
La population se pose les questions suivantes dont vous qui êtes le Magistrat suprême peut donner la lumière :
Un accident de circulation est-il devenu une infraction qui peut motiver un magistrat d’aller arracher un congolais sur le lit d’Hôpital en vue de l’auditionner ?
Quelle valeur juridique peut avoir un Procès-verbal tiré d’un homme sous le choc psycho-moralo-physique ?
000 FC est une rançon ou une amende, si c’est une amende, alors pour quelle raison ?
Excellence,
Ce magistrat, petit frère de Mr Mende, ne mérite ni la confiance des congolais, ni la vôtre. Il est indigne et il prouve à suffisance qu’il s’en fout de votre « Etat de droit ». Il mérite d’être sanctionné et doit dédommager la victime par votre ordre ô Excellence, garant protecteur du peuple congolais.
Fait à Kenge, le 30 juin 2024
Ramazani Kame
Coordonnateur Provincial de l’ONG de défense des droits de l’Homme ‘’ La voie citoyenne’’ (LA VOICIE), Notable de Kenge et Imam Représentant de la Communauté islamique du Kwango
Dans son message, lancé en marge de la célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la RD. Congo, le Révérend André-Gédéon Bokundoa-bo-Likabe, Président national et Représentant légal de l’Eglise du Christ au Congo, tire la sonnette d’alerte, interroge l’histoire et interpelle les dirigeants du pays, à tous les niveaux, sur le sens réel de leurs responsabilités dans un combat qui, normalement, devrait conduire à l’avènement d’un tout autre Congo.
«La vérité en rapport avec la commémoration de cet événement est celle de dire que des efforts sont encore à fournir à tous les niveaux pour que 64 ans après l’accession de notre Pays à l’indépendance, nous puissions vivre son effectivité. Si durant les 75 ans de la colonisation, le Pays avait été victime des pillages systématiques de ses ressources naturelles et sa population avait été soumise à des traitements infrahumains, fort est de constater que depuis l’indépendance, la situation générale laisse à désirer, faisant de cette indépendance une illusion pour une population qui demeure encore un peuple meurtri», a souligné le Révérend Bokundoa, à l’occasion du 30 juin 2024. Il estime qu’il est venu le moment du changement et a exhorté le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant que Chef de l’Etat et Garant de la survie de la Nation, à se consacrer totalement au travail, durant son second quinquennat, pour améliorer la situation que continuent à vivre les congolais. Le Représentant de l’ECC a insisté sur des réformes courageuses et consciencieuses qui puissent effectivement contribuer à réduire la souffrance voire la crise multiforme qui secoue, d’une manière ou d’une autre, le pays dans son intimité.
«L’Eglise du Christ au Congo exhorte le Chef de l’Etat, en sa qualité de Représentant de la Nation et Symbole de l’unité nationale (Art. 69 de la Constitution du 18 février 2006) à prendre des initiatives courageuses et consciencieuses d’engager le Pays dans le processus susmentionné. Car, il est écrit : «vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira» (Jean 8, 32). Le processus dont il est question ici n’est nullement celui de partage du gâteau ou de naïveté collective. C’est plutôt un processus spirituel qui marquera un changement de paradigme de notre combat, pour ainsi donner l’occasion à notre peuple de tirer des véritables leçons de son passé et de construire l’espérance de son rêve collectif.
Il s’agit ici de briser le silence pour accéder à la vérité, de manière à reconnaitre les vrais acteurs internes et externes, pour ainsi établir les responsabilités en vue de parvenir à la réparation ou au pardon », a-t-il évoqué, à l’attention des dirigeants congolais, y compris le peuple, lui aussi.
La Pros.
MOT DU PRESIDENT NATIONAL DE L’ECC A L’OCCASION DU 64ème ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE DE LA RDC.
«VERITE ET RECONCILIATION» Jean 8, 32
Chers compatriotes et Peuple de Dieu,
En ce jour du 30 juin 2024 où nous commémorons le 64e anniversaire de notre indépendance, que la grâce et la paix nous soient accordées de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur.
Jean 8, 32 dit : «Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira». La vérité en rapport avec la commémoration de cet événement est celle de dire que des efforts sont encore à fournir à tous les niveaux pour que 64 ans après l’accession de notre Pays à l’indépendance, nous puissions vivre son effectivité. Si durant les 75 ans de la colonisation, le Pays avait été victime des pillages systématiques de ses ressources naturelles et sa population avait été soumise à des traitements infrahumains, fort est de constater que depuis l’indépendance, la situation générale laisse à désirer, faisant de cette indépendance une illusion pour une population qui demeure encore un peuple meurtri.
Et le passé d’un peuple meurtri n’est jamais passé tant qu’il n’est pas encore guéri par un processus courageux et consciencieux de vérité et réconciliation. Voilà pourquoi même pour nos morts qui sont des invisibles et non des absents, la justice doit être rendue par le triomphe de la vérité et de la réconciliation. Une Nation foncièrement religieuse comme la nôtre devrait sans cesse laisser la vérité questionner le sens et la place de la vie dans la triade Dieu, Univers et Homme.
Entre Histoire et Mémoire d’un peuple, « La vérité peut dire sans vouloir tout dire pour ne pas dire ce que les autres refusent de dire et d’entendre ». La vérité relève donc de l’acte de la Parole et de l‘attitude de l’entendre.
Victime des crimes de masse ayant fait près de 10 millions de morts et continuent à faire couler le sang de nos compatriotes, à cause des agressions et des conflits armés perpétrés depuis près de trois décennies, sous le silence coupable de la communauté internationale, la République Démocratique du Congo devient un cas d’école de la justice transitionnelle et un symbole de la banalité du mal par la désacralisation de la vie humaine dans notre contemporanéité.
Ce 30 juin 2024 trouve notre Pays confronté aux multiples défis socio-économiques, politico-idéologiques, diplomatiques et sécuritaires qui, d’un côté, sont le fruit de notre incapacité de nous arrêter en vue d’analyser sans complaisance les causes profondes de nos souffrances à partir d’une reprise consciente de notre passé commun et, de l’autre, par l’absence de notre responsabilité collective de mettre en place un cerveau collectif en vue de repenser notre autodétermination face à la reconfiguration des blocs de puissance et aux chocs civilisationnels de l’heure.
Chers compatriotes et Peuple de Dieu,
Décidées de faire de notre Pays un réservoir mondial d’exploitation illicite des ressources naturelles et de la biodiversité, certaines puissances se sont livrées aux crimes de masse par la traite négrière, la colonisation et autres formes d’esclavages perpétrés sur nos populations.
Plusieurs rapports d’experts nationaux et internationaux attestent qu’un partenariat d’affaires s’est cristallisé principalement au Nord-Kivu et en Ituri entre les groupes armés, certains pays voisins et quelques multinationales dans l’exploitation des minerais du sang.
64 ans après l’accession de notre Pays à son indépendance, nous devons avoir le courage d’avouer que plusieurs processus initiés pour tenter de réparer ce long passé sombre et le plus récent ont été conjoncturels et ont montré leurs limites face aux problèmes endémiques.
Qu’il s’agisse des processus politiques internes, notamment la démocratisation du Pays en 1990 passant par la Conférence nationale souveraine en 1992 et la longue période de transition politique de 1990 à 2003, du Dialogue inter congolais de Sun City en 2002 ayant mis en place l’actuel ordre constitutionnel grâce auquel il a été organisé les quatre cycles électoraux de 2006 à 2023, pour ainsi légitimer et articuler les institutions en vue d’une gouvernance démocratique de l’Etat ; qu’il s’agisse des processus diplomatiques basés sur les relations internationales, notamment par des adhésions dans différentes organisations continentales et mondiales passant par la signature de différents traités et accords internationaux jusqu’à la tentative de réparation du passé colonial, le Pays reste confronté aux défis géopolitiques et géostratégiques de l’heure.
64 ans après, il est temps de quitter le monde de célébration d’un événement historique et lui donner un contenu pratique de l’affranchissement du Pays et de sa population de tout ce qui les maintiendrait encore dans un état d’esclavage déguisé. Il nous faut donc engager notre Pays dans un nouveau processus hautement spirituel de sagesse et d’intelligence en vue de guérir son passé, mieux vivre le présent et retrouver son destin initial.
Psaumes 133,1 est interpellateur lorsqu’il déclare : « Voici, oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble. » Demeurer ensemble appelle à l’unité des fils et filles du Pays, à regarder dans la même direction, à l’acceptation de vivre ensemble avec les autres dans la tolérance mutuelle, et l’engagement dans la recherche du bonheur collectif.
Engager le Pays dans un tel processus courageux et consciencieux exige absolument une approche rationnelle qui transcende les pesanteurs sociologiques, idéologiques, politiques et religieuses pour arriver à identifier des causes profondes de notre plus grande tragédie dans l’historiographie des humains et, par conséquent, parvenir aux résultats escomptés.
L’Eglise du Christ au Congo (ECC) lance un vibrant appel aux fils et filles du Pays, dirigeants et dirigés, à s’unir comme un seul Homme derrière l’initiative de vérité et réconciliation en ces temps difficiles que traversent notre Pays et sa population.
Mettons-nous ensemble comme frères et sœurs pour parler en profondeur du Congo, notre Congo, cela est doux et agréable, le Seigneur nous enverra la bénédiction, la vie pour l'éternité ! Debout congolais !
L’Eglise du Christ au Congo exhorte le Chef de l’Etat, en sa qualité de Représentant de la Nation et Symbole de l’unité nationale (Art. 69 de la Constitution du 18 février 2006) à prendre des initiatives courageuses et consciencieuses d’engager le Pays dans le processus susmentionné. Car, il est écrit : « vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira » (Jean 8, 32).
Le processus dont il est question ici n’est nullement celui de partage du gâteau ou de naïveté collective. C’est plutôt un processus spirituel qui marquera un changement de paradigme de notre combat, pour ainsi donner l’occasion à notre peuple de tirer des véritables leçons de son passé et de construire l’espérance de son rêve collectif.
Il s’agit ici de briser le silence pour accéder à la vérité, de manière à reconnaitre les vrais acteurs internes et externes, pour ainsi établir les responsabilités en vue de parvenir à la réparation ou au pardon.
Ce processus permettra une justice réparatrice d’une part, entre peuple congolais et, d’autre part, entre les Congolais et les autres peuples du monde qui se sont rendus coupables des faits susceptibles d’être qualifiés de crimes de masse et de pillages des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo.
Cette justice réparatrice permettra de mettre fin au silence complice de la communauté internationale et de redonner à la dignité humaine son fondement éthico-spirituel en vue de reconstruire une paix durable et lancer le processus du développement durable dans notre Pays. Elle aura aussi le mérite d’influencer la stabilité et la prospérité de la sous-région des Grands-Lacs en particulier et de la Région d’Afrique Centrale en général.
Si notre Hymne national consacre et immortalise la date du 30 juin, c’est pour qu’à la fois nous défendions notre serment de liberté et que nous prenions le sacré engagement de bâtir un Pays plus beau qu’avant, d’assurer sa grandeur et de léguer dans les limites de ses frontières à notre postérité pour toujours.
Je termine en lançant un vibrant appel très particulier aux fils et filles de l’Eglise, les affranchis de Christ, devenus réellement libres de tout ce qui peut maintenir l’homme dans le contraire de la vérité, qui est le mensonge et de l’affranchissement, qui est l’esclavage. De la même manière Dieu nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour (Col.1, 13), il nous donne aussi la mission de faire pareil pour nos semblables et notre Pays de qui dépend notre bonheur.
Il dit à chacun et chacune par Paul : « Je t’ai choisi du milieu des congolais, vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de la dépendance, de l’esclavage, de l’exploitation à la vraie indépendance, pour qu’ils reçoivent en héritage les retombées des richesses dont regorge leur Pays. » (Actes 26,17-18).
Nous avons été délivrés pour délivrer, nous avons été bénis pour devenir une source de bénédiction pour notre Pays et non le contraire.
Nous avons donc l’obligation de persévérer, quoi qu’il arrive, dans la prière avec foi et la recherche du bonheur de notre Pays et de sa population pour ainsi devenir un exemple à suivre pour les autres qui ne connaissent pas encore Christ, le vrai Libérateur.
C’est dans ces conditions que la République Démocratique du Congo, Pays béni de Dieu, retrouvera son rôle prophétique pour le salut de l’humanité.
Que l’Eternel, notre Dieu, bénisse la République Démocratique du Congo et son Peuple.
Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous. Je vous remercie !
Comme tout congolais, le député Jacques Djoli, Rapporteur de l’Assemblée nationale, a célébré le 64ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo dans la méditation, qui ne l’a pas du tout empêché de donner son point de vue par rapport à la symbolique de cette journée historique. Selon lui, le bilan est largement encourageant, à tout point de vue, même si le plus dur reste encore à faire en RD. Congo, qui continue à faire face à des défis importants dans plusieurs domaines vitaux. L’Honorable Jacques Djoli est pleinement convaincu que, dans un élan de patriotisme renouvelé et de cohésion nationale, l’avenir sera meilleur dans ce grand pays aux ressources indiscutables. Il a rappelé, cependant, l’impérieuse nécessité de parvenir à conquérir une véritable démocratie en RDC, soixante-quatre ans après son accession à la souveraineté nationale et internationale.
« Soixante-quatre ans, pour un Etat, c’est beaucoup mais c’est très peu. Il y a des nations qui sont millénaires. Mais, nous devons comprendre que Dieu qui nous a donné cette terre veut que nous puissions en faire un paradis terrestre où coule le lait et le miel pour son peuple parce que ce peuple croit en ce pays. C’est à nous de transformer ce crédo en réalité. Et, nous pouvons le faire. Aujourd’hui, on a tendance à regarder ce qui ne va pas. Mais, dites-vous que nous avons organisé quatre cycles électoraux. Nous avons pu réussir l’alternance. Nous sommes un Etat totalement démocratique. Dans la région, personne ne fait en termes de démocratie, ce que nous faisons. On peut nous reprocher d’avoir mille partis. On ne peut pas nous reprocher un seul parti. Je suis dans l’Union sacrée, vous avez vu comment la mise en place du Bureau s’est déroulée. Le Président de la République était comme un arbitre. Les gens parlaient, il les écoutait et on lui demandait de trancher. Il y a une conquête, la conquête de notre liberté en tant que pays indépendant. La deuxième conquête, c’est cette résilience congolaise. La troisième conquête c’est celle de la démocratie. Personne ne peut venir faire de ce pays une dictature », s’est-il prononcé, à l’occasion du 30 juin 2024. Au-delà de la conquête démocratique, il a aussi évoqué une série de conquêtes, notamment sur les plans économiques et social. « Maintenant, nous avons la conquête économique que nous devons faire pour nous retrouver notre souveraineté économique. Il y a aussi la conquête sociale, notre prospérité commune ». Il a martelé sur le fait que, six décennies après l’indépendance, ‘’le congolais ne doit plus vivre dans un Etat paradoxal’’. Jacques Djoli, pour finir, a appelé ses compatriotes vivant dans l’Est du pays à ne pas perdre cœur sur les efforts en cours pour la restauration effective et totale dans leurs milieux de vie respectifs. C’est aussi la conquête sécuritaire, même s’il ne l’a pas expressément indiqué.
Félicien Kiway, Gouverneur par intérim de la province du Kwilu, dans le Sud-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC) invite toute la population du Kwilu, en général, et celle de la ville de Kikwit, en particulier, à la prise de conscience et à l'unité afin de booster le développement de cette province 64 ans après l'indépendance.
Le Gouverneur a.i s'est ainsi exprimé ce samedi dans l'après-midi devant la presse au terme d'une grande conférence qui s'est déroulée à l'université de Kikwit afin de réfléchir sur le développement de ce coin du pays 64 ans après l'indépendance.
"Nous invitons toute la population du Kwilu, en général, et celle de la ville de Kikwit, en particulier, à la prise de conscience par rapport à tous les services de l'Etat ; prise de conscience pour tout ce qui se passe dans toutes les familles ; prise de conscience face à ce qu'on pose comme acte ou action afin de développer la province. Le développement n'est pas l'affaire d'une seule personne. Cela veut dire que tout le monde doit apporter sa pierre afin de construire la province", a-t-il déclaré devant la presse.
Il a saisi cette occasion pour inviter encore cette même population à dénoncer toutes les mauvaises pratiques qui freinent le développement du Kwilu.
"Aussi, tout le monde doit avoir la culture de dénoncer toute mauvaise pratique qui contribue au sous-développement : le détournement des deniers publics, la corruption etc", a-t-il indiqué.
La conférence de ce jour a réuni les membres du gouvernement provincial, les étudiants des installations supérieures et universitaires de Kikwit, les comités de gestion des installations supérieures et universitaires de Kikwit, des intellectuels ainsi que d'autres âmes de bonne volonté.
Depuis plusieurs années maintenant, les élèves finalistes, le dernier jour de passation de la session ordinaire de l’Examen d’Etat, ont pris l’habitude de marquer la fin de ces preuves par des manifestations qui, parfois, vont jusqu’à troubler l’ordre public. Constatant ce fait récurrent, Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi, Editeur-Directeur Général de La Prospérité, a, au cours de l’émission ‘’ Tribune de presse’’, diffusée sur les ondes de la Radio Okapi dimanche dernier, déploré ces actes obscènes posés, qui ont été répertoriés à Kinshasa, à Bukavu et dans d’autres villes du pays.
Bandeaux attachés au front, uniformes déchirés, inscriptions des mots sur les chemises, voire des confrontations entre deux camps, tels sont les faits recensés à la fin des épreuves de 4 jours marquant la fin du cycle scolaire.
Pour que ces habitudes cessent, Marcel Ngoyi appelle à la citoyenneté. Madame Raïssa Malu, Ministre de l’Education Nationale et Initiation à la nouvelle citoyenneté, selon l’Editeur de La Prospérité, devrait apporter de nouvelles initiatives à défaut des mesures strictes, après son entrée aux affaires. La participation à l’ordre public s’imposant à tous, il appelle les élèves finalistes à y contribuer, en soulignant par la même occasion que la fin des études des humanités, n’est rien d’autre que le début d’une nouvelle phase supérieure, et non pas une fin en soi. Dans la foulée, l’Editeur de La Prospérité a affirmé que les problèmes d’éducation, de moralité et de citoyenneté, sont les principales causes de ces dérapages.
‘’Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Chaque fin d’années, il y a des déchirements d’uniformes, des élèves qui meurent sans accéder au seuil des études supérieures parce que le jour qu’il fallait clôturer les examens d’Etat, on avait connu tel ou tel autre accident’’, a fait savoir cet homme de médias.
Pour prévenir de tels actes dans le futur, il préconise la mise en place d’une nouvelle politique en matière d’éducation et se pose la question de savoir si l’instauration des sanctions contre ses auteurs, voire la mise en place d’un dispositif de sécurité devant chaque centre de passation d’épreuves de quatre jour devraient être envisagés.
‘’ Je pense que ça nous demande une moralisation publique de nos mœurs, et, pour ce faire, les enseignants doivent être là pour veiller à cet encadrement’’, a souligné l’Editeur de La Prospérité. L’occasion faisant le larron, il a appelé au changement de notre système éducatif qui n’est qu’une caricature à celui des occidentaux. Selon lui, un système éducatif adapté au contexte du pays, va faire office d’un levier essentiel pour le développement local.
Doudou Fwamba Likunde, le Ministre des Finances, a présidé ce mardi 2 juillet 2024 une réunion du Comité de Stabilité Financière (CSF) dans son cabinet.
Cette rencontre a réuni la Vice-Ministre des Finances, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), le Directeur Général de la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP), le Directeur Général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) ainsi que le Directeur Général de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP).
La réunion a tourné autour de plusieurs points notamment, l’état actuel et les perspectives de stabilité financière en République Démocratique du Congo. Les discussions ont couvert en détail le secteur bancaire, le secteur des assurances, ainsi que d’autres points clés du Comité de Stabilité Financière.
La Banque Centrale a présenté une analyse approfondie du secteur bancaire, tandis que l’ARCA a fourni un rapport détaillé sur le marché des assurances, soulignant des indicateurs prometteurs depuis la libéralisation du secteur.
Son Excellence Monsieur le Ministre des Finances a exhorté les membres du comité à renforcer leurs efforts pour faire du secteur financier un moteur de croissance pour le pays.
Cette réunion marque une étape cruciale pour la stabilité financière et la croissance économique en RDC, reflétant les progrès positifs du secteur financier congolais.
Au niveau de Congo Airways, depuis quelques temps, tous les signaux sont au rouge. Cette compagnie nationale a complètement perdu sa flotte d’il y a quelques années.
La clientèle éprouve des difficultés énormes pour voyager convenablement, à travers l’étendue du territoire national. Congo Aiways exploite, actuellement, un seul aéronef en leasing dont le contrat expire le 21 juillet 2024. Jean-Pierre Bemba, Ministre des Transports et Voies de Communication, a alerté sur cette situation, lors de la troisième réunion du Conseil des Ministres du vendredi 28 juin 2024, présidée à la Cité de l’Union africaine par le Chef de l’Etat. Il a invité le Gouvernement, que dirige la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, à prendre des dispositions idoines, dans les plus brefs délais, pour sauver l’unique compagnie d’aviation dont dispose la RD. Congo.
« Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a fait le point au Conseil de l’urgence et la nécessité pour le Gouvernement de financer la mise en œuvre Plan d’urgence de relance des activités de Congo Airways, conformément à l’instruction du Président de la République prise lors de la 111ème réunion du Conseil du Ministre tenue le 15 septembre 2023. En effet, les fonds nécessaires prévus pour permettre à cette compagnie nationale de renforcer sa capacité opérationnelle n’ayant pas été libérés jusqu’à ce jour, Congo Airways n’exploite qu’un seul aéronef en leasing et dont le contrat expire le 21 juillet 2024. Bien plus, elle court le risque de voir tomber son Certificat de transporteur aérien et son agrément IATA si, au 16 septembre prochain, elle ne dispose pas d’un avion opérationnel immatriculé en République Démocratique du Congo. Complétant le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, le Ministre du Portefeuille a soutenu que la perte de cette accréditation pourra miner la rentabilité de Congo Airways qui présente des ratios indiquant qu’elle est capable de faire face à la concurrence et maintenir sa part de marché dans ce secteur. Des mesures urgentes relatives notamment au déboursement de fonds nécessaires et à la gestion de contentieux et dettes ont été préconisées.
Le Conseil a pris acte de ce Rapport », a renseigné le Ministre Patrick Muyaya, en sa qualité de Porte-parole du Gouvernement, dans le compte rendu du Conseil des Ministres.
La Pros.
COMPTE RENDU DE LA TROISIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 28 juin 2024
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la troisième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 28 juin 2024.
Trois (03) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté essentiellement sur cinq (05) points, à savoir :
1. De sa visite à N’Djamena au Tchad
Le Président de la République est revenu sur sa visite d’amitié et de travail effectuée, à l’invitation de son homologue tchadien, le Président MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, à N’Djamena au Tchad du 24 au 25 juin 2024.
Cette visite s’inscrivait dans le cadre de l’achèvement de la mission de facilitation lui confiée par ses pairs à l’issue du deuxième Sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sur la situation politique du Tchad.
A cette occasion, il a reçu la décoration lui décernée par son homologue tchadien, signe de l’amitié et de la coopération entre nos deux nations et témoignage des efforts communs pour la paix et la stabilité en Afrique centrale.
Lors de leurs différents entretiens, ils ont souligné la nécessité de tenir dans les meilleurs délais la Grande Commission Mixte à Kinshasa afin de revisiter le cadre juridique de notre coopération bilatérale.
Concernant les échanges économiques et commerciaux, il a été évoqué la nécessité de redynamiser ces échanges afin de stimuler la croissance et le développement durable.
Abordant la situation sécuritaire dans la sous-région, de vives préoccupations ont été exprimées face à la multiplication des conflits armés. Le Président MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO a exprimé ses profondes préoccupations face à la situation sécuritaire de l’Est de notre pays. Ils ont, ensemble, appelé la Communauté internationale à intensifier son soutien pour faire face à la crise sécuritaire et humanitaire qui continue à occasionner de milliers de victimes.
En marge de cette visite, la République Démocratique du Congo et le Tchad ont signé trois Accords, il s’agit de :
l’Accord-cadre de coopération globale, qui a été signé mais pas parafé afin de permettre aux deux parties de s'accorder sur les termes de l'accord. Initialement, un accord de coopération globale avait été signé entre le Zaïre et le Tchad en 1984 ;
l’Accord d'exemption de visa réciproque pour les citoyens de chaque pays détenteurs d’un passeport valide pour une durée de 90 jours.
l’Accord pour des consultations diplomatiques régulières.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie ainsi que la Direction Générale de Migration ont été instruits, chacun en ce qui le concerne, en veillant à tous les aspects du maintien de l’intégrité territoriale, de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre de ces Accords et pour lancer les préparatifs de la Grande Commission mixte.
2. Des mesures d’encadrement pour la construction des rocades Sud-ouest et Sud-Est de la ville de Kinshasa
Rappelant le lancement des travaux de construction des rocades Sud-Ouest et Sud-Est de la Ville-province de Kinshasa, le samedi 22 juin 2024, le Président de la République a souligné que ces infrastructures ont pour vocation d’améliorer la fluidité de la circulation des personnes et des biens, de désengorger la capitale, de booster le tourisme et l’urbanisation des quartiers périphériques et d’améliorer le quotidien des populations riveraines. Ils devront être exécutés dans un délai ne dépassant pas trois ans.
Il s’agit d’un investissement important dont le Gouvernement a la responsabilité d’assurer la bonne exécution ainsi que l’appropriation et la protection par la population.
Le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures, la Ministre d'État aux Affaires foncières, le Ministre de l'Urbanisme et Habitat, sous la Coordination de Madame la Première Ministre et en collaboration avec son cabinet, ont été invités à veiller scrupuleusement à la bonne mise en œuvre de ce projet dans le strict respect des normes urbanistiques et environnementales en vigueur, et ce, en phase avec le plan d’urbanisation de la Ville de Kinshasa.
Une attention particulière devra être accordée à la juste indemnisation préalable des compatriotes qui feront l’objet d’expropriation pour cause d’utilité publique. Un rapport sur l’état d’avancement de ce projet, a – t – il insisté, doit être régulièrement présenté sur une base trimestrielle au Conseil des Ministres.
3. De la spoliation du patrimoine immobilier de l’Etat
Le Président de la République a été saisi du rapport d’investigations de l’Agence Nationale pour la Protection du Patrimoine Immobilier de l’Etat (AN-PPIE) sur les travaux de construction exécutés à l’intersection des avenues Kisangani, de la Justice, de la Libération (ex -24 novembre) et du Boulevard du 30 juin qui fait état d’une spoliation d’un espace public, propriété de l’Etat, avec la dégradation de la voirie urbaine, d’entraves à la mobilité des usagers et de risques sécuritaires dans une zone comprenant des services publics sensibles.
Face à cette situation, les services techniques du Ministère de l’Urbanisme et Habitat, après concertation avec le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics et l’AN-PPIE, ont pris une décision de suspension de ces travaux.
En vue d’une solution durable et pour lutter efficacement contre les velléités de spoliations répétitives des immeubles de l’Etat, le Président de la République a chargé le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics, le Ministère de l’Urbanisme et Habitat, le Ministère des Affaires Foncières et l’Agence Nationale pour la Protection du Patrimoine Immobilier de l’Etat, d’envisager la mise en place d’un cadre formel de collaboration à cet effet.
Ce cadre pourrait, selon le cas, s’élargir à d’autres Ministères, institutions ou services publics, à l’effet de garantir la cohésion de l’action publique sur les questions liées au patrimoine immobilier de l’Etat.
Par ailleurs, le Président de la République a saisi cette occasion pour annoncer la tenue prochaine, sous son patronage, des états généraux du patrimoine immobilier de l’Etat, tel que repris dans le Programme d’Actions du Gouvernement (Pilier 1, Objectif 1.1.1.1, Action 5). Ces assises permettront de poser les jalons de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une véritable politique immobilière de l’Etat.
Madame la Première Ministre, en collaboration avec son Cabinet, a été encouragée à prendre les dispositions utiles quant à ce.
4. De la nécessité de poursuivre les efforts d’amélioration de notre système éducatif
L’éducation demeurant une des priorités du Gouvernement, le Président de la République encourage la consolidation et la pérennisation du dialogue social avec toutes les parties prenantes, en prévision de la rentrée scolaire et de la rentrée académique prochaines ; et ce, pour permettre l’accès de tous les élèves et étudiants à une éducation de qualité dans le respect de leurs calendriers respectifs.
En ce qui concerne l’enseignement primaire, il a insisté pour que les efforts consentis pour la gratuité se poursuivent afin d’améliorer la qualité et la gouvernance des établissements scolaires, en plus de l’accessibilité accrue d’élèves générée par ce programme. A cet effet, a-t-il instruit, toutes les infrastructures dont la construction est terminée dans le cadre du Programme PDL-145 T et autres doivent être livrées aux bénéficiaires sur toute l’étendue de la République.
Au sujet de la formation professionnelle, le Président de la République a martelé qu’elle requiert la mise en œuvre des stratégies appropriées pour produire la main-d’œuvre utile aux entrepreneurs et donner plus d’emplois aux congolais.
Pour ce qui est de l’enseignement supérieur et universitaire, il a encouragé l’évaluation à mi-parcours du système LMD qui est appliqué dans notre système académique, dans un dialogue constructif pour garantir sa mise en œuvre réussie.
Ainsi, le Gouvernement a été chargé de consentir plus d’efforts pour la modernisation des infrastructures scolaires, académiques et de formation professionnelle, afin de doter nos établissements des cadres de qualité qui nous permettent d’investir efficacement dans les ressources humaines. La Première Ministre et tous les Ministres sectoriels concernés sont appelés à s’assurer, avec toutes les parties prenantes, d’une bonne rentrée scolaire et académique non perturbée.
4. De la problématique de la rationalisation du système de rémunération des agents et fonctionnaires de l’Etat
La politique de rémunération des agents de l’Etat, déstructurée depuis plusieurs décennies, par des pratiques qui s’éloignent des principes légaux et règlementaires régissant la rémunération des agents publics de l’Etat, entrainant beaucoup d’injustices devenues profondes et inacceptables préoccupe le Président de la République.
En effet, de graves disparités sont constatées entre les différentes Administrations selon que, dans certains services, les agents sont correctement rémunérés avec salaire et primes tandis que dans d’autres, les primes sont soit inexistantes ou dérisoires. D’autres agents encore n’ont carrément aucune rémunération, communément appelés « Agents NP » (Non Payés).
Ces mêmes inégalités et disparités sont également constatées entre les services centraux à Kinshasa et ceux déconcentrés en Provinces et dans les Entités territoriales décentralisées.
Cette situation, aussi amplifiée par l’existence des grilles barémiques et taux des primes fixés de façon floue et arbitraire par certains gestionnaires publics, impacte négativement la bonne gestion des ressources humaines de l’Etat, empêche la mobilité géographique et interministérielle des fonctionnaires, et fragilise la cohésion sociale au sein de notre appareil administratif.
Pour mettre fin à ce système, qui constitue le germe de bien des frustrations sociales, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique a été chargé d’engager, sous la supervision de Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, et en collaboration avec le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, le Ministre des Finances, des travaux devant aboutir à la mise sur pied, dans un délai raisonnable, d’une nouvelle politique salariale plus juste, équitable, rationnelle et soutenable de tous les agents publics de l’Etat.
Intervention de la Première Ministre :
Dans la suite de la communication du Président de la République, Chef de l’Etat, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a fait la restitution de la mission qu’elle a effectuée du mardi 25 au jeudi 27 juin 2024 dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.
Une mission qui s’inscrit dans une double perspective, à savoir : présider la fin de la première phase du processus de désengagement de la MONUSCO et apporter l’assistance à nos compatriotes victimes des catastrophes naturelles, des incendies ainsi que des personnes déplacées.
À Bukavu, elle a saisi l’occasion de son séjour pour s’adresser à la population à la place de l’indépendance sur le sens de sa visite et les grandes priorités de son action. Après, elle s’est rendue au quartier Nyamugo pour visiter les compatriotes qui ont été touchés par un incendie.
À l’étape de Goma, elle a eu l’occasion d’échanger avec les autorités militaires sur la situation générale de la province. Elle a réuni aussi la communauté humanitaire pour faire le point sur la situation humanitaire afin d’avoir une vue globale de l’étendue des besoins et des solutions à y apporter.
Spécifiquement, la Première Ministre a salué la bravoure de nos vaillants militaires sur les différents fronts ainsi que les volontaires pour la défense de la patrie. Elle a rassuré que la situation est suivie de très près.
À la 8ème CEPAC, au camp des déplacés de Mugunga, la Première Ministre a tenu à se rendre personnellement compte des conditions difficiles dans lesquelles ils vivent et leur apporter un message du Président de la République tout en réitérant la détermination du Gouvernement à mettre fin à cette situation.
À l’hôpital militaire de Katindo, la Première Ministre a apporté sa solidarité à nos vaillants militaires blessés et s’est engagée à suivre de près leur prise en charge médicale. Elle a clôturé sa tournée au cimetière du GENOCOST pour rendre hommages aux compatriotes tués par un bombardement rwandais au camp des déplacés de Mugunga.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a présenté les faits saillants du rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population a été marqué notamment par :
Les réactions et commentaires en sens divers de la population concernant la question de la désignation de Porte-parole de l'Opposition politique, particulièrement entre les leaders des partis siégeant à l'Assemblée Nationale et ceux se présentant sous le label de l'Opposition dite « extra-parlementaire » ;
Les commentaires globalement positifs consécutifs à la décoration du Président de la République, Chef de l'Etat Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, à la dignité de Grand-Croix dans l'Ordre National de la République du Tchad, pour son accompagnement au processus de transition dans ce pays ;
L'accueil favorable de l'opinion consécutive à la cérémonie de la fermeture du Bureau de la MONUSCO le mardi 25 juin 2024 à Bukavu, dans le cadre du processus de désengagement ;
Les attentes des déplacés de guerre de la province du Nord-Kivu, formulée à l'attention de la Première Ministre de voir son Gouvernement s'occuper de leur situation humanitaire ;
Le calme enregistré, en début de semaine, relatif aux nouvelles provenant de toutes les lignes de front dans la province du Nord-Kivu, où les militaires FARDC et alliés se sont bien comportés, non seulement en repoussant les offensives du RDF/M23, mais aussi en récupérant certaines entités jadis sous contrôle de l'ennemi ;
La poursuite des tractations pour la composition du Bureau Définitif de la Chambre Haute du Parlement qu'est le Sénat.
Sur un autre volet, le Vice-ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a évoqué la tenue des cérémonies de remise-reprise dans les différents Exécutifs Provinciaux entre les Gouverneurs et Vice-gouverneurs sortants et ceux nouvellement élus puis investis par Ordonnance Présidentielle.
En ce qui concerne le processus du désengagement de la MONUSCO, il a indiqué qu’avec quelques membres du Gouvernement, il a accompagné la Première Ministre à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, le mardi 25 juin 2024, à la cérémonie solennelle de la fermeture du Bureau de la MONUSCO dans cette province, conformément au calendrier arrêté à ce sujet pour la première phase.
La MONUSCO a remis des véhicules et quelques fournitures de Bureau à l'Etat congolais, en remerciant les Nations-Unies et les Etats fournisseurs de troupes dans cette opération de maintien de la paix.
Dans la même perspective, au regard des engagements pris par le
Gouvernement de la République, il y a lieu de rappeler à l'attention du Conseil qu'un contingent de 450 policiers de la Légion Nationale d'Intervention (LNI) est arrivé le jour de la cérémonie pour être déployé dans le cadre de la relève des Forces de la MONUSCO dans la province du Sud-Kivu aux fins d'assurer la protection de nos populations.
A cela, il a informé le Conseil de la signature, en qualité de Ministre ayant l’Intérieur et Sécurité dans ses attributions, d'un Rapport conjoint entre le Gouvernement de la République et la MONUSCO, qui sera présenté au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, le 02 juillet 2024 à New-York.
Face au banditisme et à la criminalité déplorés dans certaines villes du pays dont Kinshasa dans quelques quartiers, la nécessité d’une évaluation de l’opération « Panthère Noire », en appui aux Unités Territoriales, a été motivée pour la rendre plus efficace.
Il a poursuivi son intervention par la présentation de la situation des sinistres et catastrophes avant de chuter sur la situation aux frontières tout en rassurant de l’attention du Gouvernement sur ces dossiers, et le Conseil en a pris acte.
II.2. Situation sécuritaire
En complément au rapport du Vice-Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a passé en revue la situation sécuritaire qui demeure calme sur l’ensemble du pays, excepté dans quelques zones de la partie Est où nos Forces Armées de la République Démocratique du Congo font preuve de bravoure, de vigilance et sont déterminées à rétablir la paix et la sécurité et ainsi à restaurer l’autorité de l’Etat.
Autant les opérations de contre-offensive pour la défense du territoire national par nos forces de défense et de sécurité se poursuivent face à l’armée rwandaise et ses supplétifs terroristes M23 dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo au Nord-Kivu, autant se renforce la traque des terroristes ADF/MTM qui s’illustrent par des incursions causant la mort des paisibles citoyens dans les territoires de Beni, Lubero au Nord-Kivu ainsi que Mambasa et Irumu.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services
Intervenant en tant qu’invitée, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a passé en revue les développements de la conjoncture économique du pays et les perspectives.
L'économie congolaise devrait demeurer résiliente au plan de la croissance, sous l'impulsion des industries extractives. Cette situation est reflétée par la consolidation de la confiance des chefs d'entreprises quant à l'évolution de la conjoncture économique à court terme.
Sur le marché des biens et services, un ralentissement de l'inflation est attendu en 2024, comparativement à l'année précédente. Après deux semaines de hausses consécutives, l'inflation a ralenti. Le taux d'inflation hebdomadaire s'est établi à 0,2% au cours de la troisième semaine de juin 2024 contre 0,5% une semaine plus tôt.
Sur le marché des changes, le taux de change est resté globalement stable durant la semaine sous revue, attesté par de faibles variations hebdomadaires de 0,11% et 0,19% à l'indicatif et au parallèle. Au 21 juin 2024, les cours se sont établis à 2.837,35 CDF le dollar américain à l'indicatif et 2.857,82 CDF au parallèle.
Prenant en compte les facteurs de risques internes tels que les conséquences de l'inflation importée sur l'économie nationale et la persistance de la guerre dans la partie Est du pays, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo maintient le resserrement de la politique monétaire.
Elle a recommandé le respect des engagements pris dans le cadre du Pacte de stabilité de promouvoir un climat favorable à la croissance économique, le suivi rapproché de la liquidité bancaire, le lissage des dépenses publiques, l’émission des titres de la dette publique en monnaie nationale uniquement, le renforcement des mesures de soutien au secteur agricole face aux effets du changement climatique, l’amélioration des infrastructures de base, essentiellement les routes de desserte agricole pour soutenir la diversification et promouvoir l'import-substitution.
Le Conseil a pris acte de cette Note d’information.
II.4. Mise en œuvre du Plan d’urgence de relance de Congo Airways
Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a fait le point au Conseil de l’urgence et la nécessité pour le Gouvernement de financer la mise en œuvre Plan d’urgence de relance des activités de Congo Airways, conformément à l’instruction du Président de la République prise lors de la 111ème réunion du Conseil du Ministre tenue le 15 septembre 2023.
En effet, les fonds nécessaires prévus pour permettre à cette compagnie nationale de renforcer sa capacité opérationnelle n’ayant pas été libérés jusqu’à ce jour, Congo Airways n’exploite qu’un seul aéronef en leasing et dont le contrat expire le 21 juillet 2024.
Bien plus, elle court le risque de voir tomber son Certificat de transporteur aérien et son agrément IATA si, au 16 septembre prochain, elle ne dispose pas d’un avion opérationnel immatriculé en République Démocratique du Congo.
Complétant le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, le Ministre du Portefeuille a soutenu que la perte de cette accréditation pourra miner la rentabilité de Congo Airways qui présente des ratios indiquant qu’elle est capable de faire face à la concurrence et maintenir sa part de marché dans ce secteur.
Des mesures urgentes relatives notamment au déboursement de fonds nécessaires et à la gestion de contentieux et dettes ont été préconisées.
Le Conseil a pris acte de ce Rapport.
II.5. Réaménagement des horaires de service au sein de l’Administration publique
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service Public a fait le point du processus de réaménagement des horaires de service au sein de l’Administration publique tel que décidé par Décret du Premier Ministre du 17 février 2024.
Considérant la nécessité de réajuster certaines dispositions liées notamment aux heures du début et de fin de service, et au temps de pause, et prenant en compte les différentes préoccupations soulevées par les agents et fonctionnaires de l’Etat ainsi que les résultats des concertations avec le banc syndical, il a proposé, dans le but de préserver la paix sociale et le bon fonctionnement des services publics, des horaires de service réaménagés suivant certains principes fondamentaux de ponctualité, de productivité, et d’équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale. Ces éléments de rectifications seront portés très prochainement par un Décret de la Première Ministre.
Tenant compte du fait que ces nouvelles dispositions ont une incidence directe sur l’organisation et le fonctionnement actuel des services, l’entrée en vigueur de ces nouvelles mesures, pourtant initialement annoncée au 1ère juillet 2024, est différée au 1ère août 2024, afin de permettre que des dispositions idoines soient prises pour faciliter une meilleure circulation d’information auprès de tous les cadres et agents de l’Administration Publique en activité sur l’ensemble du territoire national, ainsi qu’aux usagers des services publics. En attendant, les anciens horaires devront rester d’application.
le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service Public prendra, dans les meilleurs délais, une note de service afin de définir les modalités pratiques d’application de ce réaménagement des horaires. Moyennant certaines observations, le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.6. Finalisation de la feuille de route d’accélération des ODD
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement a expliqué au conseil comment son Ministère, à travers l'Observatoire Congolais du Développement Durable, a conduit les travaux de formulation de la feuille de route d'accélération des Objectifs de Développement Durable.
Il a indiqué que cette feuille de route constitue une réponse et un engagement du Gouvernement pour une mise en œuvre efficace des Objectifs de Développement Durable. Son objectif principal est de disposer des interventions spécifiques à fort effet d'entrainement pour lever de manière efficace et durable les goulots qui freinent la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable dans notre pays. Plus spécifiquement, la feuille de route répond simultanément à la multiplicité des enjeux de l'Agenda 2030.
Elle propose d'accélérer les trajectoires de progrès à partir des six axes, dont certaines mesures sont d'ores et déjà mises en œuvre, afin que la République Démocratique du Congo soit au rendez-vous des Objectifs de Développement Durable en 2030.
Parlant du Forum national sur les Objectifs de Développement Durable, le Vice-Premier Ministre a précisé que ces assises vont essentiellement se pencher sur l'examen, par les différentes parties prenantes, de la feuille de route susévoquée. Il permettra de promouvoir une forte appropriation nationale et une réflexion sur le mécanisme de financement ainsi que sur le suivi et évaluation.
Les travaux du Forum se dérouleront pendant trois (03) jours (du 21 au 23 août 2024), dont deux jours des travaux techniques regroupant les experts sectoriels, des Organisations de la Société Civile (OSC) et des Partenaires Techniques et Financiers (PTF).
A l'issue des travaux, la feuille de route devra être adoptée par les différentes parties prenantes et chaque entité ou organisation de mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable devra se positionner et prendre des engagements pour la réalisation des mesures et actions ambitieuses susceptibles d'accélérer leur mise en œuvre.
Le Conseil a pris acte de ce Rapport.
II.7. Fréquence d’évaluation de la 12ème Conférence Diplomatique et implémentation des recommandations
La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie a présenté au Conseil la note relative à la fréquence d'évaluation de la 12ème Conférence Diplomatique et implémentation des recommandations.
Au sujet de la fréquence, elle a rappelé l’importance de la tenue de ces assises pour un meilleur suivi et évaluation de la mise en œuvre des recommandations de différentes Conférences Diplomatiques. D’où, la recommandation de mise sur pied, par un Arrêté du Ministre des Affaires Étrangères, d'un Comité sous l'autorité et la supervision du Secrétaire Général aux Affaires Étrangères.
28 mois après la tenue de la 12ème Conférence Diplomatique, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Étrangères a présenté l'implémentation des 52 recommandations de la manière suivante : 15 recommandations sont partiellement exécutées ;30 recommandations demeurent encore non exécutées ;7 recommandations ont été identifiées comme n'étant pas du ressort du Ministère des Affaires étrangères.
Elle a sollicité du Conseil la validation de sa proposition de ne pas tenir de Conférence Diplomatique en 2024, mais plutôt de concentrer ses efforts et son soutien sur les travaux du Comité de suivi et d'évaluation afin de s'assurer que les recommandations urgentes et celles ayant un délai court soient dûment prises en charge et résolues, y compris avec le concours des Ministères concernés et autres parties prenantes.
Cela permettrait à la Conférence Diplomatique de 2025 d'éviter d'être entravée par des recommandations non résolues et non traitées, tout en permettant l'allocation urgente des fonds dans d'autres domaines du Ministère. Le Conseil en a pris acte.
II.8. Promotion des voies navigables de desserte agricole
Le Ministre d’Etat, Ministre du Développement Rural a présenté au Conseil le Projet d'Appui à la Promotion des Voies Navigables de Desserte Agricole (PAP-VNDA) en République Démocratique du Congo.
Ce dernier propose une planification des actions préalables et prioritaires à réaliser, à moindre coût et dans un bref délai, avant la fin du quinquennat déjà en cours, afin de réduire sensiblement l'insécurité alimentaire, de créer des milliers d'emplois et de richesses en milieu rural et d’amorcer durablement la transformation et l'industrialisation des productions agricoles, pastorales et halieutiques.
Quatre (04) axes stratégiques ont été identifiés et leurs motivations respectives expliquées. Il s’agit de :
L’exploitation prioritaire des voies navigables pour le désenclavement et l'interconnexion des bassins de production agricole et des territoires du pays. En effet, le mode de transport par voie d'eau intérieure est le mode de transport de masse le plus économique, le plus respectueux de l'environnement et qui présente une meilleure connectivité du pays car les voies navigables touchent 65% des 145 territoires de la RDC ;
la construction et l'exploitation des entrepôts portuaires de Desserte Agricole (EPDA) qui serviront de pôles de développement locaux autour desquels seront organisés les centres de traitement et de transformation primaire des productions, de commercialisation, de stockage, d'accès aux crédits agricoles, d'accès aux intrants agricoles etc. ;
le rachat localement des productions agricole, pastorale et halieutique auprès des populations rurales à structurer en entreprises familiales agricoles (EFA) ou en coopératives ou encore en Groupement d'intérêt économiques (GIE).
l'appui à la construction, en PPP, de 94 convois dont un par EPDA constitué d'un pousseur, de 4 barges à marchandises et 2 barges à passagers adaptés aux Voies Navigables de Desserte Agricole (VNDA) autrement dit aux voies navigables de 4ème catégorie.
Le Ministre du Développement Rural a brossé les principales réalisations attendues au terme de l'Appui à la Promotion des Voies Navigables de Desserte Agricole avec pour objectif de désenclaver les zones agricoles et d'obtenir les résultats rapidement.
Le Conseil a pris acte de cette Note d’information.
II.9. Etat de lieux du projet de dégazage du golfe de Kabuno
Le Ministre des Hydrocarbures a informé le Conseil fait le rapport relatif à l’état de lieux du projet de dégazage du golfe de Kabuno dans le Lac Kivu. Il a indiqué que la Phase Industrielle s'exécute avec l'installation de 3 Stations Industrielles.
A ce jour, une première Station est installée et la réception provisoire a eu lieu le 12 septembre 2023, donnant ainsi espoir à nos populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu quant à la résolution définitive de la problématique d'explosion gazeuse dans le Golfe de Kabuno.
Après Huit mois de fonctionnement de la période de parfait achèvement de la Station Industrielle 1, deux problèmes majeurs se posent : (i) Décalage dans la mise à disposition du reste des fonds du projet sollicité depuis octobre 2023 pour la mise en œuvre des 2 Stations Industrielles 2 et 3 ; (ii) Dérive de la Station Pilote qui n'est plus qu'à 40 mètres d'une collision possible avec la Station Industrielle 1, en arrêt sur décision de l'Entrepreneur, pour réduire les risques.
Considérant d'une part, le caractère hautement sécuritaire que revêt ce projet pour la protection de notre population environnante du Golfe de Kabuno d'une éventuelle explosion gazeuse ; et d'autre part, les efforts du Gouvernement de la République à sécuriser et à rendre plus attractive la ville de Goma et ses environs, le Ministre des Hydrocarbures a appelé à la diligence du Gouvernement pour le déblocage de fonds nécessaires en faveur du BCECO ainsi que de la somme requise pour l'amarrage et l'entretien de la Station Pilote.
Cette action permettra de relancer les opérations de construction de deux Stations restantes et de lever définitivement cette menace qui pèse sur nos populations du Nord-Kivu et son écosystème.
Il a conclu son intervention en soulignant que la mise en œuvre complète de cette promesse ferme du Président de la République aux populations de Goma et ses environs réduira le risque d’explosion gazeuse et écartera la menace liée à la forte concentration de gaz carbonique dans les eaux profondes du Golfe de Kabuno dans le Lac Kivu. Cette réalisation traduit pour le Gouvernement les efforts visant à sécuriser et à rendre plus attractive cette partie du pays.
Le Conseil a pris acte de ce Rapport.
II.10. Dossier de la ZLECAf
Le Ministre du Commerce Extérieur a informé le Conseil des recommandations issues de la troisième retraite ministérielle et à la 14ème réunion du Conseil des Ministres de la ZLECAf, auxquelles il a pris part à Zanzibar du 14 au 25 juin 2024.
En marge de ces assises, trois éléments sont ressortis de la rencontre entre le Ministre du Commerce Extérieur et le Secrétaire Général de la ZLECAf, Monsieur WANKELE MENE, à savoir :
La tenue prochaine en RDC du forum régional Afrique Centrale de al ZLECAf sur le secteur privé. Le Ministère du Commerce Extérieur et le Secrétariat Général de la ZLECAf vont entamer le processus de préparation de ce forum avec l'approbation du présent Conseil ;
La possibilité d'installer en RDC le bureau du Système Africain de Paiements et Règlements en monnaies locales pour la facilitation des transactions commerciales surtout pour les petites et moyennes entreprises ;
L'organisation de la prochaine réunion du Conseil des Ministres de la ZLECAf au mois d'octobre 2024 à Kinshasa si la RDC exprime dans le meilleur délai sa disponibilité. Il a sollicité donc l'autorisation du Conseil pour ce faire.
Avec son homologue ougandais, le Ministre du Commerce Extérieur a eu une séance de travail qui fait suite au mémorandum transmis à la RDC par la Synergie de la Société Civile Kasindi-Lubiriha, en Groupement Basongora, appuyée par la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) Locale, dénonçant la violation des règles internationales sur le transit douanier des marchandises par l'Ouganda.
En effet, il a été relevé que l'Ouganda soumettait les marchandises, notamment les poissons salés en transit pour la RDC, à des restrictions non nécessaires allant jusqu'à les retenir, à les décharger sur son territoire et à organiser leur vente sans consentement de l'opérateur économique, ce, en violation de l'article 1 alinéa 7 de l'annexe 1 de l'Accord sur la Facilitation des Echanges de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) portant sur la liberté de transit ainsi que d'autres instruments internationaux qui règlementent les échanges commerciaux entre Etats.
Son Homologue Ougandais, Francis MWEBESA, a regretté ces incidents et a promis de régler en urgence cette question, dès son retour à Kampala.
Considérant l’implication de la RDC dans les activités de la ZLECAf d'ici les mois à venir, il a informé le Gouvernement de l'organisation d'une série de réunions du Conseil Technique et du Secrétariat Exécutif d'ici la semaine prochaine, avant de solliciter auprès de la Première Ministre, la tenue de la nouvelle réunion de la Coordination du Comité National-ZLECAf.
Le Conseil a pris acte de cette Note d’information.
II.11. Premier Forum Africain des Institutions des Cadres Nationaux de Certifications à Kinshasa
Le Ministre de la Formation Professionnelle a présenté au Conseil le rapport de la tenue du premier Forum Africain des Institutions des Cadres Nationaux de Certifications du 18 au 20 juin 2024 à Kinshasa.
Ce Forum s’était fixé pour objectifs notamment : (i) d’appréhender et de réfléchir sur les expériences Africaines du développement, la réforme, la mise en œuvre et les impacts des CNC et politiques connexes ; (ii) de partager des informations actualisées sur les activités en cours et planifiées du projet ACQF-II, y compris des sessions de formation ; (iii) de dialoguer et de co-construire les grandes orientations de la feuille de route pour le lancement et l’opérationnalisation du Réseau Africain des Certifications ; et (iv)de valider la proposition de base pour le développement (en juillet 2024) des termes de référence du Réseau.
17 pays participants et quatre (4) organisations régionales y ont pris part et les participants ont adopté plusieurs recommandations.
Toutes ces actions concourent au rayonnement du secteur de la Formation Professionnelle et Métiers (FPM), tel que prôné par le Chef de l'Etat, de faire de la Formation Professionnelle et Métiers, le levier par excellence pour l'émergence d'une Classe Sociale Moyenne et la formation d'une Main-d'œuvre Locale Qualifiée, facteur important pour la réduction du taux de chômage, dans la même foulée, celle de la pauvreté particulièrement chez les jeunes, en proie à toutes sortes des maux qui freinent leur épanouissement.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES
Le Conseil des Ministres a adopté le relevé de décisions prises lors de la deuxième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du 21 juin 2024.
Commencée à 14h36’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 18h37’.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et MédiasPorte-parole du Gouvernement
Un acteur politique congolais a appelé dernièrement, dans une petite réflexion, les Citoyens de Kinshasa à se montrer méprisants à l'égard de certaines pratiques avilissantes. A l’instar de la propagation de fakenews profusément diffusés dans certains médias et sur les réseaux sociaux sur des sujets aussi variés et parfois inutiles.
Coup monté contre Nicolas Kazadi
Aussitôt la Première Ministre nommée et les tractations pour former un gouvernement entrées dans leur phase ultime, un complot ourdi par un réseau mafieux insatisfait des blocages par Nicolas Kazadi de leurs dossiers ne visant qu'à piller l’Etat, et préparé depuis des mois en attendant le moment propice, va commencer à émerger partant d'une soi-disant enquête dont les éléments ne seront jamais révélés.
Ce réseau va organiser, par médias interposés, plusieurs émissions où l’on va affirmer, sans preuves ni fondements, que Nicolas Kazadi a détourné des millions de dollars américains destinés à la construction de 1.000 forages et à l’éclairage public de la ville de Kinshasa, le tout sans utiliser le conditionnel, mais avec des propos injurieux et outrageants envers celui qui jusque-là jouissait de la présomption d'innocence et ne faisait même pas l'objet d'une procédure judiciaire ou administrative.
Nicolas Kazadi s’explique
Avant de saisir la justice pour demander volontairement qu'il soit auditionné sans que le Parquet près la Cour de Cassation ne soit obligé de requérir une autorisation de la plénière de l’Assemblée Nationale, l’élu de Miabi va tenter de s'expliquer via ses services et lors d'un briefing organisé par le Ministre de la communication et médias à l'occasion de la validation de la 6ème revue du programme avec le FMI, apportant des documents et différentes preuves pour appuyer sa défense, chose qui ne va pas arrêter ses comploteurs décidés de le faire sauter du gouvernement. Ce réseau va poursuivre sa campagne de dénigrement et de diffamation contre Nicolas Kazadi en soutenant qu'il est l’auteur de la surfacturation des forages et des lampadaires, alors que les deux projets sont antérieurs à son avènement à la tête du ministère des finances et n'ont pas non plus été initiés par ce ministère, le dossier forages étant un projet du ministère de développement rural et les lampadaires celui de l'hôtel de ville de Kinshasa.
Toujours concernant l'accusation de surfacturation, ce lacis, selon les sources proches du dossier, va accuser Solektra, société de l'homme d'affaires malien Samba Bathily présenté comme proche de Nicolas Kazadi, d'avoir vendu à l'hôtel de ville de Kinshasa des lampadaires à un peu moins de 5.000 dollars américains, sans citer Gentiny Ngobila, alors Gouverneur de la ville de Kinshasa, qui a initié le projet, validé les coûts et sollicité les paiements, encore moins l’IGF Jules Alingete qui aurait validé ces différents paiements et qui aurait ensuite bloqué les lampadaires au port de Matadi pendant un an, retardant ainsi son exécution par Solektra qui avait déjà finalisé tout le génie civil pour débuter la pose de poteaux.
Ce focus fait sur Solektra en l’accusant de surfacturation et détournement puisque le travail n’a pas été fait, ne visait en réalité que d'épingler Nicolas Kazadi et l’exposer à un lynchage de l'opinion, en omettant sciemment de préciser que Jules Alingete aurait bloqué les lampadaires à Matadi et refuserait d'exécuter l'exonération pour parachever le processus de dédouanement, encore moins qu'il y avait d'autres fournisseurs du même service à l'hôtel de ville qui ont vendu leurs lampadaires à plus de 6.200 dollars pour le cas de la société Proton, les enquêtes vont révéler par la suite que ces lampadaires étaient 5 fois moins bons que ceux vendus à moins de 5.000 dollars américains par Solektra et dont on s'est servi pour manipuler les masses, mais surtout que cette société appartient au Groupe Rawji qui est conseillé depuis plusieurs années par la société DACO, gérée, selon la même source, par la femme de l’IGF Jules Alingete, pour les déclarations fiscales qui font aujourd'hui l'objet d'enquêtes car plusieurs preuves indiquent que le numéro un de l’IGF aurait usé de sa position pour faciliter la fraude des taxes en échange de plusieurs millions de dollars.
Jusqu'à ce jour, et ce malgré les preuves qui ont été massivement partagées et relayées par la presse, ce réseau ne va jamais faire mention de la facture de Proton à plus de 6.200 et continuer à soutenir qu'il y a eu surfacturation et détournement par Samba Bathily et Nicolas Kazadi.
La même attitude est observée pour ce qui est des forages, la justice s'étant saisi du dossier, auditionné Nicolas Kazadi à sa demande, mené à bien l'instruction jusqu'à la fin, l’Assemblée Nationale ayant dans la foulée donné son autorisation pour la régularisation de la procédure d'instruction, Mike Kasenga, PDG de la société chargée d'exécuter le projet, et François Rubota, ministre du développement rural en charge du projet, vont être placés sous mandat d'arrêt provisoire, des indices sérieux de culpabilité pesant sur eux, et Nicolas Kazadi va pour sa part recouvrer sa liberté de mouvement avec la restitution de son passeport, ce qui, selon plusieurs analystes, indique que la justice l’a blanchi et que sa responsabilité n’a pas été établie, ni pour ce qui est de la non exécution conforme du projet, étant donné que depuis août 2023 et ce en réponse à la demande de paiement de la deuxième tranche conformément au contrat, l’ancien argentier national avait prévenu les concernés que tout paiement avait été bloqué jusqu'à ce que le taux d'exécution sur terrain de la première tranche reflète les sommes déjà libérées, soient un peu plus de 70 millions de dollars américains.
Nicolas Kazadi n’a pas, non plus, été tenu responsable d'une quelconque surfacturation, puisque non seulement à ce jour aucune expertise technique n’a pu établir cela, mais surtout l’ancien ministre des finances est le seul à avoir douté des coûts initialement présentés et conseillé au ministère de développement rural de rediscuter les prix avec ses partenaires, ce qui a finalement abouti à une réduction de 35% grâce à une augmentation de la quantité de forages à livrer au pays.
Cette levée de la mesure privant à l'élu de Miabi sa liberté de mouvement a été utilisée par le même réseau pour manipuler l'opinion, par presse interposée, et obtenir par la pression populaire sa suspension et sa condamnation.
Sans s’avouer vaincue, le samedi 29 juin, cette clique va s'adonner à la fabrication et propagation d'une série de fakenews, d'abord à propos d'un voyage de Nicolas Kazadi avec Air France prévu selon eux à 22h30, donnant même le numéro du siège qui n’est attribué qu’après les formalités, alors que le concerné n’avait prévu de voyager que le lendemain et fait toutes les réservations nécessaires, ensuite attester que ce dernier a été bloqué à l'aéroport et empêché de prendre son vol après avoir effectué toutes les formalités, son fils s’étant battu avec un agent de la DGM, pour aboutir à un accident imaginaire dans son véhicule sur son chemin de retour qui a conduit à son évacuation en Afrique du Sud dans un état critique, avec vidéo de l’accident à l’appui, le tout pendant que le concerné était dans son salon, entouré de sa famille, en train de suivre abasourdi cette démonstration de la haine gratuite et assister à ce scenario rocambolesque.
C'est ce dimanche que l’ancien argentier va prendre son vol pour Paris où il doit répondre à une série de rendez-vous avec ses médecins après avoir été bloqué deux mois au pays le temps de cette instruction qui selon toute vraisemblance l’a mis hors de cause.
Mais comme si cela ne suffisait pas, ils ont fait publier sur les réseaux sociaux le numéro d'enregistrement de ses bagages en les photographiant au comptoir d'enregistrement, avec une vidéo des bagages en train d'être envoyés.
Ceci est d'autant plus grave que ça pause un sérieux problème de sécurité qui pourrait engager la responsabilité de la compagnie Air France et de la DGM.
D’autres sources indiquent que toutes ces informations montées de toutes pièces et largement relayées ces 4 derniers jours ne serviraient qu'à détourner l’attention sur les graves révélations de la mafia financière qu’organiserait l’IGF Jules Alingete autour des chinois, indiens, pakistanais, et autres expatriés qui font du business au Congo et chapardent le trésor public, en complicité avec des responsables politiques et administratifs censés garantir les intérêts du pays.
Un joli établissement des soins, dénommé Centre de Santé Bakwa Mulumba, est sorti des terres à 24 Kms de la ville de Mbujimayi. Il est situé à Bakwa Mulumba, un village du Territoire de Lupatapata, en Province du Kasaï Oriental. C’est l’une des illustrations du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), mis en place par le Gouvernement que dirige le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi.
Ce Centre de Santé est parmi les ouvrages que la Caritas Congo ASBL est en train de construire, sous la supervision du Bureau Central de Coordination (BCeCo) dans cette province. Les autres ouvrages sont l’Ecole Primaire Batumiki, l’EP Lupatapata et l’EP Lubundu. Samedi 08 juin 2024, le Secrétaire Exécutif de la Caritas Congo ASBL, accompagné de deux de ses Collaborateurs, a visité ces chantiers pour se rendre personnellement compte de l’évolution des travaux, d’écouter les difficultés rencontrées et de booster le processus de finalisation optimale de ces ouvrages.
« A ce niveau, nous avons un Centre de Santé Bakwa Mulumba et une Ecole Primaire (EP) Bakwa Iba distante de 400 mètres », a ajouté l’architecte. A la question de caritasdev.cd sur le taux d’exécution de cet ouvrage, l’Architecte Ben Kasongo Tshilolo, Délégué à Pied d’œuvre du BCeCo dans le Territoire de Lupatapata, a donné les précisions suivantes : « nous sommes à 96% pour le Centre de Santé Bakwa Mulumba ; à 94% pour EP Lupatapata ; à 88% pour EP Butumiki et à 75% pour l’Ecole Primaire Lubundu, qui est sur l’autre axe ».
Que faut-il encore pour que la population puisse bénéficier effectivement de ces ouvrages ? A cette question, le DPO du BCeCo a cité l’accélération des travaux : « Parce que les pourcentages du taux d’exécution déjà atteints prouvent qu’il y a une volonté. Il faut juste accélérer les travaux pour que les ouvrages soient réceptionnés ».
En effet, atteindre le Centre de Santé Bakwa Mulumba n’est pas une sinécure. L’état de route est très mauvaix, si bien que les 24 kms qui séparent Bakwa Mulumba de Mbujimayi ont été parcourus en deux heures, à bord d’un véhicule, pourtant 4x4. Engager un véhicule sur cette route, c’est le sacrifier et aller au-devant de beaucoup de pannes.
Du côté de la Caritas Congo ASBL, l’ingénieur Nicolas Katalayi a fait savoir les étapes déjà franchies : « Nous avons déjà procédé à la réception technique du Centre de Santé Bakwa Mulumba ; nous nous préparons à la réception provisoire, en travaillant sur les petites remarques nous formulées. C’est ainsi que nous avons déjà entreposé du matériel pour cela », a déclaré l’Ingénieur Nicolas Katalayi. Parlant de l’EP Iba, l’Ir Nicolas Katalayi a confirmé que le taux d’exécution des travaux est à 75% : " Il reste la pose de la menuiserie métallique, le béton de sous-pavement, l’électivité et la plomberie et la fosse septique. »
L’EP Iba, tout comme les autres écoles primaires en construction compte six salles de classe, un bâtiment administratif, bureau du Directeur et, une salle polyvalente, et les installations hygiéniques (avec 4 box pour filles et 4 autres pour les garçons).
Le Ministre d'Etat, Ministre du Développement Rural, a reçu, ce mercredi 26 juin 2024, dans son cabinet de travail à Kinshasa, le nouveau gouverneur de la province du Bas-Uélé, Mike Mokeni. Au sortir de l’audience, le Chef de l'exécutif du Bas-Uélé, province issue du découpage de la Province Orientale, a indiqué « qu’il était question de présenter ses civilités au ministre d'Etat ayant le développement rural dans ses attributions, comprendre la vision du patron du développement rural afin de solutionner les problèmes vitaux qui préoccupent sa province dans le secteur du développement rural ».
C'est dans cette optique que Mike Mokeni a notamment parlé du problème de désenclavement du Bas-Uélé qui fournit l’essentielle des denrées alimentaires consommées par les provinces voisines et suggérer l'ouverture des routes de desserte agricole dont certaines ont été fermées depuis 30 à 40ans a en croire l'Autorité provinciale.
Au sujet des voies fluviales, l’hôte de marque du Ministre a déclaré qu'il est possible de rendre navigable l'affluent de la rivière Timbiri pour faciliter l'accès à Aketi et la localité portuaire de Bumba qui est proche du Bas-Uele dans la province voisine de Mongala. A ce sujet, Muhindo Nzangi s’est montré particulièrement attentif à cette préoccupation majeure pour l’intérêt des populations de ce coin du pays.
Il faut rappeler que le nouveau gouverneur du Bas-Uélé, est en séjour officiel à Kinshasa, capitale congolaise où il a participé avec ses collègues gouverneurs aux échanges sur la gestion des entités à l'occasion de leur notification par le Vice premier ministre, ministre de l'intérieur.