Déterminé à remettre sur les rails la politique judiciaire en RDC, Constant Mutamba continue sur sa lancée. Après plusieurs mesures prises et injonctions données dès son entrée aux affaires, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde de Sceau durcit le ton, cette fois-ci, contre les juges et magistrats de la République. Lors de son passage à la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete, il a interpellé les diseurs des Lois sur le désordre et l’indiscipline qui règnent en maître au sein de la Justice congolaise. Constatant la lenteur dans le traitement des dossiers judicaires, il les a exhortés à veiller sur le délai de prononcé de jugement pour ne pas ralentir le système et a, par ricochet, invité les membres du corps judiciaire à dénoncer tous les cas de corruption à travers un numéro du ministère de tutelle.
Faisant le diagnostic de la maladie qui ronge le système judiciaire en RDC, Constant Mutamba évoque le désordre et l’indiscipline comme les causes majeures qui empêchent le pays de décoller. Selon lui, le redressement de la justice va arriver dans un laps de temps, seulement si les mesures nécessaires sont prises pour y remédier.
‘’Le jour où nous allons remettre de l’ordre et la discipline dans la justice, l’Etat va se relever en un jour. Ça ne prendra pas trois mois, vous verrez que les choses vont changer. Le Chef de l’Etat nous a fait confiance. Il nous a nommé pour une mission claire, c’est le redressement de l’appareil judiciaire, c’est la redéfinition de la politique judiciaire du gouvernement, pour qu’enfin, qu’il n’y ait plus des justiciables qui se plaignent de la distribution de notre justice’’, a déclaré le Ministre en charge de la Justice à haute et intelligible voix.
Conscient de la lourde tâche lui attribuée par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi en le nommant ministre, le leader de la Dynamique progressiste (Dypro) invite les responsables des Cours et Tribunaux à travailler en tout honnêteté, en dénonçant toute tentative de corruption de la part des magistrats, des avocats, voire des justiciables.
‘’Un magistrat qui voit un avocat ou un justiciable venir le corrompre, doit l’arrêter ! Avocats, justiciables, vous voyez un magistrat vous exiger de l’argent, dénoncez-le immédiatement, en saisissant soit le premier Président de la Cour de Cassation, soit le premier Président de la Cour d’appel, tout en réservant une copie à la cellule de lutte contre la corruption’’, a-t-il indiqué, tout en soulignant que celui qui sera attrapé la main dans le sac, sera puni sévèrement.
Par ailleurs, sur ordre du Président de la République, il a annoncé la mise en place incessamment d’un parquet financier, pour recenser des cas de détournements.
En outre, ce membre de l’exécutif central a insisté sur la ponctualité des magistrats en ce qui concerne la ténue des audiences. ‘’9 heures, c’est 9 heures’’, dit-il. Dans la foulée, il a invité les magistrats de ne pas prendre beaucoup de temps pour se prononcer sur une affaire, afin de ne pas céder à toute tentation de corruption. Quant aux avocats et justiciables, ils sont appelés à dénoncer en cas du dépassement du délai de prononcé. Avec toutes ces mesures, les congolais sont remplis d’espoir de voir une justice congolaise bien solide, et qui contribue à l’émergence du pays.
L’heure est venue pour un nouvel exode. Ce jeudi 27 juin 2024, en effet, Journaliste en danger (JED) a formalisé une série de contrats de collaboration avec des journalistes pour renforcer son réseau d’alerte sur des cas d’atteintes à la liberté de la presse en RD. Congo. C’était au terme d’un séminaire de sensibilisation organisé, deux jours durant, à l’espace Cassiopée, dans la commune de la Gombe. Tchèque Bukasa, Patron du média en ligne Congo profond, Joël Cadet Ndanga ou encore Jino Rehema de Top Congo sont parmi les nouveaux correspondants qui, dans un élan de mobilisation, ont accepté de contribuer activement à la défense de la profession. Tshivis Tshivuadi, Secrétaire général de Journaliste en danger, a salué cet engagement et encouragé le réseau à travailler en toute sérénité.
Il a déploré, avec fermeté, ce qui parait, clairement, comme une sorte d’indifférence des dirigeants du pays par rapport à la situation du secteur des médias en RD. Congo. Il a appelé de ses vœux la mise en place des recommandations des états généraux organisés par le Ministre Patrick Muyaya Katembwe, il y a de cela deux ans, sous le haut patronage du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le SG Tshivis Tshivuadi a évoqué, en passant, le Congrès de l’Union nationale de la Presse du Congo (UNPC), qui peine à être convoqué par manque des moyens financiers conséquents. Et, pourtant, le Président Félix Tshisekedi, lui-même, avait affirmé son engagement, au moment des travaux des états généraux, à mettre du paquet pour la tenue effective de ce rendez-vous aux enjeux multiples.
Alerte au Président Tshisekedi
Dans son rapport du mois de novembre 2023, rendu public en marge de la Journée mondiale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, JED lance une alerte au Chef de l’Etat pour des mesures qui s’imposent.
« À l'occasion de la célébration, mardi 03 mai 2022, de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Journaliste en Danger (JED) appelait une fois de plus, le gouvernement du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde à sortir de sa léthargie face à la détérioration croissante de la situation sécuritaire des journalistes et des médias et à accélérer la mise en œuvre des recommandations des états généraux de la communication et des médias, tenus du 25 au 28 janvier 2022. La tenue de ces assises, présidée par le Chef de l'État congolais, avait suscité l'espoir d'une nouvelle ère pour le journalisme en RDC. A savoir, renforcer la protection des journalistes et améliorer leur cadre de travail, tout en consolidant la professionnalisation et la viabilité du secteur de la presse au Congo. Le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s'étant engagé dans son discours de clôture de ces États généraux à « Accompagner la dépénalisation des délits de presse et à garantir l'indépendance des médias ». Trois mois après, aucune de ces 80 résolutions n'avait connu un début d'exécution, en dépit de la mise en place d'un Comité de suivi de ces états généraux présidé par le Ministre de la Communication. Les journalistes et les médias congolais restaient exposés aux diverses pressions et censures aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l'Est du pays sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l'lturi », peut-on lire, dans le rapport de Journaliste en danger.
En poursuite des consultations pour la mise en place d’un cadre de concertation des forces politiques et sociales lancées le 17 juin dernier, Seth Kikuni et Claudel Lubaya, des opposants farouches au régime actuel, ont reçu, hier mercredi 26 juin 2024, Alain Bolodjwa, président du parti politique Levons-nous et Bâtissons (LeBât). Les discussions entre ces trois personnalités ont tourné autour de la situation politique et sociale de la RDC, dont la controverse sur le choix du Porte-parole de l’Opposition. Ces consultations ont pour principal objectif de favoriser un dialogue constructif et inclusif entre les différentes forces politiques afin de trouver des solutions durables aux problèmes qui affectent la nation.
Les participants, parmi lesquels figurent des personnalités éminentes telles qu’Alain Bolodjwa et Ados Ndombasi, ont apporté leurs expertises et leurs visions pour nourrir les débats et élaborer des propositions concrètes.
Au sortir de ces échanges, le leader de LeBât, a affirmé la disponibilité de sa famille politique à participer aux discussions entamées par Seth Kikuni et Claudel Lubaya, surtout, lorsqu’il s’agit de l’intérêt commun des congolais.
‘’Nous voulons léguer une Nation forte aux générations futures, et naturellement en tant que politiques, nous sommes astreins à mettre en place des stratégies communes en vue de résoudre les problèmes de manière durable… Nous ne sommes pas en train de nous battre pour le leadership, mais pour les intérêts de la population’’, a déclaré Alain Bolodjwa.
Par ailleurs, en ce qui concerne le choix d’un porte-parole, il estime que l’opposition n’a pas besoin d’un représentant pour faire entendre sa voix, mais plutôt, c’est le pouvoir qui cherche à avoir un informateur au sein de l’opposition.
‘’Je souhaite que l’opposition soit plus divisée pour que nous ayons la solution aux problèmes. Parce que, M. Félix Tshisekedi n’a pas besoin d’un porte-parole de l’opposition, mais, il a plutôt besoin d’un porte-parole dans l’opposition, c’est-à-dire, il voudrait avoir un trait d’union entre lui et nous, dans l’intention de nous empêcher d’atteindre nos objectifs. La grande question est celle de savoir pourquoi Etienne Tshisekedi, de son vivant, n’a pas accepté d’être porte-parole de l’opposition, justement parce qu’il ne reconnaissait pas le pouvoir ’’, a-t-il enchaîné, et en soulignant que personne ne sera porte-parole de l’opposition.
En somme, les consultations des forces vives de l’opposition lancées par Seth Kikuni et Claudel Lubaya s’inscrivent dans une démarche de dialogue et de collaboration essentielle pour l’avenir du pays. Ces échanges témoignent de la volonté des acteurs politiques de transcender leurs différences et de travailler ensemble pour construire un avenir meilleur pour tous les citoyens.
Le Professeur Jean-Claude Isaac Tshilumbayi, le Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale, a fait une mise au point sur la mission que va conduire le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, à Montréal au Canada, pour participer à la 49ème session plénière de l'Assemblée Parlementaire Francophone.
Point n'est besoin de continuer à alimenter des polémiques autour de la composition de la Délégation congolaise à cette session.
Il s'agit de la fusion de 4 différents ordres de mission avec des Personnes différentes pour des Forums différents qui se tiendront en marge de cette session qui s'étalera sur 12 jours. Contrairement aux chiffres avancés dans les réseaux sociaux, il n'y a pas eu abus des finances publics ni exagération car, les chiffres avancés sur les réseaux sociaux sont faux. Une mention a été faite aussi sur les mesures prises pour mettre fin à la publication des documents officiels sur les réseaux sociaux.
*Le Directeur Général de la Société nationale d’électricité (SNEL SA), Fabrice Lusinde, a rencontré une délégation d’élus de la province de Tshopo pour discuter des défis persistants de la desserte électrique à Kisangani. Lors de cette réunion cruciale, M. Justin Bendesana, élu de Bafwasende et Président du caucus des députés locaux, a exprimé sa satisfaction quant aux éclaircissements apportés par la SNEL.
M. Fabrice Lusinde, Directeur général de la SNEL, a détaillé le plan ambitieux visant à stabiliser et à améliorer la fourniture d’électricité à Kisangani, notamment grâce aux financements disponibles tels que le Fonds spécial de réparation et d’indemnisation des victimes des activités armées de l’Ouganda en RDC (Frivao) et l’Agence française de développement (AFD).
« Nous avons eu des explications claires sur l’utilisation des fonds disponibles depuis l’année dernière », a souligné M. Bendesana, mettant en avant l’engagement à améliorer les infrastructures électriques vieillissantes de la région.
Les priorités ont été établies pour assainir le réseau électrique, installer des compteurs prépayés, moderniser l’éclairage public et optimiser les investissements pour garantir des recettes durables.
Les élus se sont engagés à soutenir activement la Snel dans cette entreprise cruciale pour la région, avec l’objectif commun de fournir une alimentation électrique stable et fiable à Kisangani et ses environs.
Cette réunion marque une étape importante dans les efforts continus pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la Tshopo, renforçant ainsi l’optimisme quant à l’avenir de l’électricité dans la ville de Kisangani.
Dans le souci de redorer le blason de la justice congolaise et de propulser notre justice à l’échelle internationale, Okonda Etakana, avocat au barreau de Kinshasa Matete, coordonnateur d’une structure de défense des droits humains appelée ‘’ Groupe d’Action pour la Souveraineté » apporte son soutien à Constant Mutamba en vue d’atteindre ses objectifs.
Pour se conformer à la vision du Chef de l’Etat, il entend relever le défi de la justice en permettant à la justice congolaise de se ressaisir et d’agir conformément à la loi malgré certaines pesanteurs. En tant qu’acteur de cette justice, Me Okonda veut un Etat où la justice est pour tous. Il appelle à pratiquer, en tant qu’avocat, le patriotisme et non chercher à répondre aux appétits gloutons pour les propres personnels.
D’où la nécessité de dire droit en toute indépendance malgré les conditions difficiles que traversent les juges en ce qui concerne notamment les écarts des salaires entre un juge du tribunal de Grande Instance et celui de la Cassation. Et d’indiquer, parfois, il arrive que l’on soit frustré en tant qu’avocat de carrière.
Au ministre de la Justice Constant Mutamba, il lui demande de restructurer l’appareil judiciaire en RDC et d’entrevoir la tenue des états généraux de la justice en vue de diagnostiquer les maux qui rongent ce secteur.
Par ailleurs, M. Jean-Charles Okonda a fait savoir qu’ au niveau international l’Etat congolais peut engager un parquet pour traquer tous les prédateurs qui détournent les deniers publics et des fonds alloués à la construction des routes afin que cet argent rentre au pays. « Souvent, a-t-il poursuivi, nous constatons dans notre pays quand quelqu’un qui détourne l’argent de l’Etat, il va vite à l’étranger ». C’est pourquoi, il est nécessaire de restructurer l’appareil judiciaire congolais tant sur le plan international qu’interne.
Par ailleurs, M Okonda demande au ministre de la Justice de créer le parquet financier permettant de travailler en collaboration avec l’Inspection Générale des Finances. Cette jointure aidera à traquer les différents réseaux mafieux qui ont élu domicile au sein de notre société congolaise, de traquer aussi les voleurs.
Cette manière de faire permettra à l’Etat congolais de canaliser les différentes recettes et de lutter contre le coulage des recettes. Beaucoup d’argent échappent à l’Etat à cause des détournements de deniers publics, de l’égoïsme, de gain illicite, et parfois provoquent de la crise morale et mentale des dirigeants et de la population, a-t-il-conclu.
Répertoriés dans l’agenda de l’actuel Ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa Tongba, suite à sa série d’audiences entamées depuis sa prise des fonctions, le Conseil d’Administration et la Direction Générale de la Société Cobil S.A a été reçu par ce dernier en début de semaine, à son cabinet de travail. Mené par Jean-Thierry Monsenepwo, Président du Conseil d’Administration, cette délégation de la Cobil S.A s’est imprégnée de la vision du patron du portefeuille congolais et a, dans la foulée, exposé les écueils de la gestion quotidienne de cette société.
Restituant l’essentiel de leurs échanges, le PCA Monsenepwo s’est exprimé en ces termes : « Nous avons eu l’honneur d’être reçue aujourd’hui en tant que Conseil d’Administration et Direction Générale de Cobil S.A par Son Excellence Monsieur le Ministre du Portefeuille. Il a d’abord été question d’une prise de contact, mais aussi nous insuffler sa vision imprégnée de celle du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Félix Tshisekedi ».
A cet effet, il a souligné que le Ministre Bussa a formulé des recommandations claires à leur intention : « Le Ministre nous a clairement dit qu’il attend de nous une réelle participation dans le budget de l’Etat, une gouvernance exemplaire et répondre réellement aux besoins de la population. Nous avons trouvé une personnalité ouverte qui a tendue l’oreille à toutes les préoccupations de Cobil S.A, une société des congolais. Il s’est dit satisfait des améliorations consécutives au travail que nous avons abattu lors du précédent exercice 2023-2024 », a déclaré le PCA Monsenepwo.
A son tour, le Professeur Placide Mutabunga, Directeur Général de cette société, a réitéré leur engagement à mettre en œuvre les recommandations formulées par le Ministre Bussa.
« Cette rencontre était fructueuse. Depuis notre nomination, nous n’avons jamais été reçus par un Ministre du Portefeuille en dépit de nos efforts. Sur invitation lui-même de l’actuel Ministre Bussa, nous l’avons rencontré et croyons en cette lueur d’espoir. Nous appliquerons ces recommandations et avons la garantie de son accompagnement. Nous en sommes rassuré », a-t-il affirmé.
*Près de 150 personnes sont mortes depuis début juin, dans l'Est de la RDC, dans des tueries attribuées au groupe armé ADF, affilié à l'organisation Etat islamique. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, il est déplorable et incompréhensible que le sang de Congolais continue à couler dans l’indifférence de la Communauté internationale. Les chrétiens qui y sont tombés sont des «martyrs», estime-t-il, en faisant le lien avec la béatification de quatre missionnaires en août prochain à Uvira. 42 personnes sont mortes au cours d'un massacre commis dans la nuit du 12 au 13 juin dans le territoire de Lubero, faisant passer à près de 150 le nombre des personnes tuées dans la province du Nord-Kivu depuis début juin, selon des autorités locales et la société civile. Lors de l’Angélus du dimanche 16 juin, le Pape François a déploré «les combats et les massacres» de civils dans de ce pays, dont «de nombreux chrétiens» qu'il a qualifiés de «martyrs» de la foi. L’Union Africaine a également condamné ces tueries. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, cette situation est déplorable et incompréhensible. L’archevêque de Kinshasa fustige l’indifférence de la Communauté internationale qui ne s’émeut pas des souffrances du peuple congolais. Il pointe également du doigt certains pays voisins de son pays, la RDC. Nous vous proposons l’intégralité de l’entretien qu’il a accordé à Radio Vatican - Vatican News. Suivre le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa (RD Congo)
L’Eglise de la RD Congo se prépare à célébrer un grand événement au mois d’août, la béatification de quatre missionnaires. Et le Pape François vous a délégué pour le représenter à cette cérémonie. Qu’est-ce que cet événement représente pour l’Eglise congolaise?
Au mois d'août prochain, il y aura un grand événement pour notre église nationale, la béatification des quatre martyrs d'Uvira. Nous savons que parmi ces quatre martyrs, certains ont été massacrés à Baraka et d'autres à Fizi. Mais dans le contexte actuel, vu le problème d'accessibilité, le problème de sécurité, les autorités ont décidé que la cérémonie se passe au siège du diocèse à Uvira. Je remercie le Saint-Père, le pape François, qui m'a fait confiance en me désignant comme son représentant pour un événement aussi important pour la vie de notre Église. Cet événement, qui s'est passé en 1964, la même année du martyre de la Bienheureuse Anuarite, nous donne vraiment à réfléchir. Nous avions cru que le sang des martyrs de 1964 allait aider le Congo à évoluer vers un avenir meilleur. Malheureusement, nous constatons 60 ans après que le sang du peuple congolais continue à couler et que de nouveaux martyrs continuent à tomber dans notre pays.
Récemment, il y a eu des massacres toujours à l'Est de votre pays. Selon des témoignages, des chrétiens qui ont été tués pour leur foi par un groupe appartenant à l'État islamique. Comment se fait-il que dans un pays à majorité chrétienne, on puisse tuer des chrétiens par une petite minorité d'une autre religion? Cette situation qui a révolté la conscience de l'humanité, particulièrement la conscience chrétienne, nous laisse pratiquement sans voix. Et l'image qui a circulé de la tuerie de ces jeunes dans une brousse, je crois, du côté de l'Ituri, révolte profondément, d'autant plus que notre pays, le Congo, est un pays où il y a plus de 90 % des chrétiens et qu'une petite minorité d'islamistes se permettent de massacrer des Congolais, qui filme l'événement et balance sur les réseaux sociaux, c'est tout simplement incompréhensible ce qui s'est passé pour nous. Si nous faisons la relecture avec ce qui s'est passé il y a 60 ans à Uvira, mais aussi dans d'autres diocèses comme le diocèse de Bondo, où des missionnaires ont été massacrés, à Buta où des missionnaires ont été massacrés, on se dit que ces gens sont de nouveaux martyrs et nous devrons penser à promouvoir leur cause pour qu'ils soient présentés comme de nouveaux témoins de la foi des gens qui ont versé leur sang pour la foi en Jésus-Christ.
Le mot «martyr» est celui que le pape François a aussi utilisé en déplorant ces massacres. Au moins 40 personnes ont été tuées dans la nuit du 12 au 13 juin, ce qui porte à 150 le nombre des tueries dans l'est de la RDC en un mois. Il y a eu la condamnation de l'Union Africaine. La paix tarde toujours à venir dans cette partie de votre pays, Eminence. Nous sommes tous témoins de ce qui se passe à l'Est et c'est vraiment l'incompréhension face à l'amplification des tueries et surtout le déplacement de la population chassée loin de leurs villages. Nous nous posons des questions: pourquoi? En plus de ceux qui ont été tués pour leur foi, dans la partie Nord-Kivu, notamment dans les territoires de Beni, Butembo, en descendant vers Goma, en passant par Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, là l'où on continue à tuer. Nous nous posons vraiment des questions: mais comment cela peut se faire aujourd'hui? Et cela se fait dans une sorte d'indifférence générale de la Communauté internationale. Même si la Monusco est là, personne ne sent qu'il y a une présence de la Communauté internationale. La tuerie du peuple congolais n'émeut personne. Le déplacement massif de la population congolaise à l'intérieur du pays même et à l'extérieur, laisse indifférente la conscience de la Communauté internationale. Il y a vraiment lieu de se poser des questions. Qu'est-ce que nous, peuple congolais, avons fait pour mériter ce traitement?
Pour revenir sur les islamistes qui ont commis des massacres dans votre pays, doit-on désormais considérer l'Islam comme une menace pour votre pays, en particulier pour sa partie Est? Nous devons faire la distinction entre l'Islam pacifique, des musulmans qui sont avec nous, par exemple à Kinshasa, qui travaillent avec nous, qui collaborent avec nous, qui travaillent aussi pour le développement du pays. Ceux-là ne font pas problème. Je crois que ce serait une injustice de mettre tout le monde dans le même sac. A côté de ces musulmans, c'est d’ailleurs la grande partie, il y a une infime minorité qui s'est installée dans la région de Beni et qui, depuis quelques années déjà, se revendiquent de l'Islam dur. Et ce sont ces gens qui s'adonnent à des tueries sans cœur et nous avons l'impression qu'ils sont soutenus quelque part. Sinon, comment voulez-vous qu’une petite minorité qui brûle tout un village, qui massacre, qui égorge et après se retire dans la forêt? À cause de ces gens, le pouvoir de Kinshasa avait sollicité l'appui de l'Ouganda. L’Ouganda est intervenu. Mais le constat aujourd'hui, c'est quoi? L'intervention de l'Ouganda a constitué une occasion de dispersion de ce mouvement. Jusqu'à hier, ces mouvements n'opéraient que dans le Nord-Kivu. Mais maintenant, ils se retrouvent aussi dans l'Ituri et ils continuent les massacres. De ce côté-là, il n'y a pas que le Rwanda, mais aussi l'Ouganda.
Cardinal Ambongo, vous êtes archevêque de Kinshasa. Un mot d'espérance à votre peuple, congolais, qui vit ces moments de défis? Le peuple congolais, par nature, est un peuple d'espérance parce que c'est ce que ce peuple vit depuis plusieurs décennies. Si ça arrivait à un autre peuple, je crois qu’il serait déjà trop tard. Je crois qu'on ne parlerait plus de ce peuple-là. Mais curieusement, le peuple congolais est un peuple qui s'accroche à la vie, c'est un peuple qui croit à son avenir et malgré la morosité, la tristesse du moment, le peuple congolais est convaincu que son avenir sera meilleur. Et moi personnellement, en tant que pasteur, au nom de l'espérance chrétienne, je continue à encourager notre peuple à ne pas céder à la tentation du découragement. Parce que, une fois qu’il cède à la tentation du découragement, c'est offrir notre pays comme un gâteau sur un plateau à l'ennemi. Et l'ennemi ne veut que ça. Si j'ai un message pour mon peuple, c'est de ne jamais paniquer, ne jamais céder au jeu de l'ennemi. L'espérance chrétienne est là pour nous soutenir dans notre combat.
(Entretien réalisé par Stanislas Kambashi/Vatican News)
A l'occasion de la célébration de la 57ème journée nationale du poisson, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a effectué une visite le lundi 24 juin dernier au débarcadère intégré de Kinkole, dans la commune de la N'sele, dont les travaux sont à l'arrêt depuis des mois à la suite de la montée des eaux du fleuve durant la saison des pluies.
Ministre de la pêche et l’élevage, Jean-Pierre Tshimanga a déclaré ce qui suit : « Le Président Tshisekedi est venu s’enquérir de l’évolution des travaux de ce port de pêche en vue de son inauguration dans les prochains jours ». Selon lui, le Chef de l'Etat s'est dit satisfait de l'avancée des travaux et l'a instruit pour la livraison des intrants aux pêcheurs de Kinkole et de Kisangani (province de la Tshopo) dès la semaine prochaine.
Dans le souci de redynamiser et de professionnaliser la filière pêche en RDC, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait décidé de construire un port de pêche dans la cité des pêcheurs de Kinkole, dans la périphérie Est de la ville de Kinshasa.
Cette initiative procède aussi de son souci de favoriser la production et la consommation locales.
Dans le souci de protéger les civils Congolais, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco), à travers sa section médicale dénommée Level One, a offert la semaine dernière, un lot de Kits médicaux à l’Hôpital général de référence de Bukavu au Sud-Kivu, dans le cadre de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération avec la RDC.
Ce geste fort s’inscrit dans le contexte du désengagement de la Mission Onusienne de cette même province dès le 30 juin 2024. Ces équipements d’urgence médicale et chirurgicale s’ajoutent à d’autres déjà donnés il y a de cela quelques semaines à cette même institution hospitalière pour prendre en charge les patients qui sont à un état d’urgence.
Dr Guy Mulinganya, le Médecin directeur de cette structure sanitaire publique a déclaré que cette dotation va permettre à l’Hôpital général de référence de Bukavu de rendre meilleures ses performances en prenant en charge des patients, beaucoup plus ceux qui sont reçus au service d’urgence pour sauver les vies de congolais, en général, et des habitants de la province de Sud-Kivu, en particulier.
Pour exprimer sa gratitude, le Médecin général de cet Hôpital a remercié la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour ce geste d’amour posé en faveur des citoyens congolais et il assure la prise en charge des malades dans des meilleures conditions en disant : « On nous a fait un don d’un équipement important qui va nous permettre d’améliorer notre prise en charge des personnes souffrantes, surtout ceux des cas d’urgence chirurgicale », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que ce don est venu pour compléter les matériaux que l’Hôpital avait déjà pour traiter les malades en toute sécurité et beaucoup plus, pour une bonne image de ce centre de santé. Les équipements reçus sont principalement destinés pour les urgences médicales, et également les urgences chirurgicales.
«Il y a des Kits pour les consultations, des appareils d’anesthésie, ceux pour la prise en charge des traumas en milieux isolés, donc il y a tout un tas de matériel qui nous a été donné et cela nous permet vraiment d’agir en urgence pour nos patients», a conclu Docteur Guy Mulinganya.
La première Conférence Internationale sur l’afforestation et le reboisement prévue du 2 au 5 juillet 2024 à Brazzaville, vise notamment à mettre en lumière le rôle crucial joué par les forêts dans la régulation du climat.
Cette conférence internationale a pour objectif de définir une stratégie qui contribue à l'augmentation de la superficie forestière mondiale sur la base d'une coopération internationale à travers la systématisation des activités d'afforestation et de reboisement.
Les Experts vont notamment faire une série de propositions et recommandations aux Chefs d'Etat et de Gouvernement, entre autres:
-Faire le point sur les progrès réalisés en matière de boisement et de reboisement, documenter les bonnes pratiques et les enseignements tirés, identifier les défis auxquels l’Afrique est confrontée et proposer des recommandations sur la voie à suivre ;
-Adopter une stratégie mondiale/africaine d’afforestation et reboisement (et des actions prioritaires), y compris les aspects techniques, scientifiques et financiers ;
-Se préparer à demander l’inclusion de la Décennie africaine et mondiale du boisement dans l’agenda des Nations unies, par le biais d’une déclaration africaine et mondiale sur l’afforestation et le reboisement ;
-Désigner un organe chargé de suivre la mise en œuvre des recommandations de la conférence reboisement.
Nous espérons que la République Démocratique du Congo, en tant qu’acteur clé dans la lutte contre le réchauffement climatique mondial, Pays-Solution face aux enjeux de changement climatique et de la préservation des écosystèmes forestiers de la planète, devra jouer certainement un rôle majeur au sein de cet organe qui sera chargé de suivre la mise en œuvre des recommandations de cette conférence, tant au niveau international qu’au niveau sous-régional, en tant que leader majeur au sein du Bassin du Congo.
Auteur du livre : “Régime international des droits de l'homme à l'épreuve du climat : Cas de l'État insulaire des Maldives” et de plusieurs articles scientifiques sur le changement climatique mondial, et chercheur-universitaire sur le sujet de : “Principe responsabilité de Hans Jonas appliqué aux défis climatiques : Analyse comparée du principe des responsabilités communes mais différenciées”, Isidore KWANDJA NGEMBO a été Analyste des politiques publiques à la Direction des Affaires Internationales sur le changement climatique au Ministère de l’environnement et changement climatique du Canada, chargé d’analyser les politiques environnementales de dix pays membres de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) : Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République démocratique du Congo, République Centrafricaine, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe et Tchad, pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, conserver et gérer de façon durable les écosystèmes forestiers du Bassin du Congo, pendant la Facilitation canadienne pour la mise en œuvre de la Feuille de route du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC).
En septembre 2015, Isidore KWANDJA NGEMBO a été finaliste du concours international de journalisme sur les enjeux du développement durable « OBJECTIF 2030 », organiser par l’OIF à New York, en marge du Sommet spécial des Nations Unies sur les objectifs de développement durable (ODD).
Lors de la clôture de la session parlementaire de mars, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a affirmé que les salaires d’un député s’élève à 14 millions de francs congolais (environ 5000$ USD) avantages compris. Cependant, cette déclaration suscite une vive controverse, car elle semble diverger considérablement par rapport aux prévisions budgétaires réelles.
Selon la loi de Finances 2024 en cours d’exécution, l’enveloppe globale de la rémunération annuelle de 500 députés nationaux est de 140, 4 milliards de francs congolais, soit environ 50 150 165 USD au taux de 2800fc pour 1 dollar. Ainsi, le Trésor public décaisse chaque mois 4179180 USD pour les salaires des députés correspondant à une rémunération individuelle de 8 358 USD.
Il est important de noter que les dépenses du Trésor public s’effectuent selon le taux budgétaire actuel de 2500 FC pour 1 USD. En appliquant ce taux, l’Assemblée nationale débourserait plus de 56 millions USD par an pour la rémunération des députés nationaux, soit 4680 682 par mois équivalant à une rémunération mensuelle de 9 361 USD par député.
Les chiffres avancés par Kamerhe (5 000$USD ) sont donc inférieurs au montant réel prévu par la loi des Finances et calculés selon le taux budgétaire. Cette incohérence soulève des questions sur la transparence et la gestion des fonds publics alloués à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, la société civile a dénoncé l’existence d’une ligne de crédit dénommée fonds spécial d’intervention allouée à certaines institutions, dont l’Assemblée nationale. Pour cette année, ce fonds est de 163, 9 millions USD, selon la loi des Finances 2024.
Selon plusieurs experts, ce montant servirait à financer des primes et gratifications non officielles, augmentant ainsi la rémunération des députés de manière non transparente.
Dans une correspondance adressée à Vital Kamerhe fin mai, le Centre de recherches en finances publics et développement local (Crefdl) a exhorté le nouveau président de l’Assemblée nationale à promouvoir la transparence concernant cette ligne de crédit, ainsi que l’autre dénommée ‘’Autre’’ personnel alloué à l’institution.
Un rapport de contrôle citoyen publié en mai dernier par le (Crefdl) révèlerait que le Trésor public avait dépensé près de 330 millions USD pour la rémunération des députés nationaux et des sénateurs entre 2021 et 2023. La différence notable entre les déclarations de Kamerhe et les réalités budgétaires, associées à l’existence des fonds opaques de corruption et à la mauvaise gestion des Finances publiques par le Parlement.
Sous les vivats d’une foule enthousiaste, le Président Félix Tshisekedi a officiellement lancé les nouveaux trains du Service National, jeudi 19 juin 2024, à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. L’évènement, qui s’est tenu dans une ambiance festive et pleine d’optimisme, a symbolisé l’engagement du Chef de l’Etat à doter le SN des moyens nécessaires pour réaliser sa mission dans les meilleures conditions.
La cérémonie du lancement s’est déroulée en présence de Jacques Kyabula, Gouverneur de ladite province et du Directeur général de la Société Nationale de Chemin de fer du Congo (SNCC), Fabien Mutomb.
Avec un lot de 30 wagons fermés, 15 ouverts, 10 citernes et 2 locomotives, ces nouveaux trains équipés des dernières technologies en matière de sécurité et de confort, promettent d’offrir une expérience de voyage inégalée aux passagers, tout en répondant aux normes les plus exigeantes en matière de durabilité et d’efficacité énergétique. Avec ce lancement, le Service National marque un tournant majeur dans son histoire en matière de transport ferroviaire, visant à offrir des services de qualité et accessibles à l’ensemble de la population.
Lors de son discours inaugural, le Chef de l’Etat a souligné l’importance de ces nouveaux trains pour le développement socio-économique de la région, mettant en avant les avantages de la connectivité et de la mobilité pour les habitants de la ville cuprifère et de ses environs. Il a également affirmé l’engagement du gouvernement à investir dans les infrastructures modernes et durables pour stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie des citoyens.
Par ailleurs, le Général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, responsable de cette structure paramilitaire, a remercié le Chef de l’Etat pour la dotation de ces moyens de locomotion qui vont permettre d’acheminer les produits vers des grandes villes et a annoncé que ces engins seront conduits par des anciens jeunes désœuvrés devenus des ‘’ bâtisseurs ‘’, suite à une formation ad hoc qu’ils ont suivi en Afrique du Sud.
‘’Monsieur le Président, ces matériels seront utilisés par les bâtisseurs de la Nation, anciens Kuluna, formés par une des meilleures écoles supérieures en Afrique du Sud. Ce sont eux qui conduisent ces locomotives devant vous. Parmi eux, 4 filles qui se distinguent de jour en jour. Ce qui est une première dans l’histoire du chemin de fer dans notre pays… C’est l’occasion de remercier la Société Nationale de Chemin de fer du Congo pour son appui depuis la relance des activités du service national en mettant à notre disposition les wagons dont avait besoin pour arriver à la réalisation de plusieurs activités liées à l’exploitation agricole à Kaniama Kasese’’, a précisé le chef du Service national.
La mise en service de ces nouveaux trains à Lubumbashi marque le début d’une nouvelle ère pour le transport public dans la région, offrant des opportunités de développement et de connectivité sans précédent. Grâce à ces investissements stratégiques dans les infrastructures de transport, le gouvernement montre sa détermination à créer un environnement propice à la croissance économique et au bien-être de la population.
Le lancement de nouveaux trains du Service National à Lubumbashi par le Président de la République représente un pas significatif vers système de transport public plus efficace, plus moderne et plus durable. Cette initiative ambitieuse ouvre la voie à un avenir prometteur pour le secteur des transports dans la région, en offrant aux citoyens des opportunités de mobilité améliorées et en contribuant au développement socio-économique de la région.