Comment arriver à critiquer objectivement le Président de la République pour l’aider à bien effectuer son travail, tout en supportant sa vision sans pour autant craindre le risque des poursuites d’offense au Président, ou s’attirer des ennemis auprès de ses nombreux fanatiques et courir le risque de ne jamais être considéré pour travailler dans le gouvernement ?
D’entrée de jeux, la question à se poser est de savoir quel est le taux d’approbation par les Congolais du travail fait par le Président. ? Est-ce que tout ce que le Président fait jusque -là satisfait-il le peuple Congolais ?
Généralement parlant, les présidents ont toujours bénéficié d'un taux d'approbation positif au cours des premières étapes de leur présidence, communément appelée la période de « lune de miel ». Président Félix Tshisekedi n’en fait pas exception. Lors des élections de décembre 2023, le Président Félix avait reçu 73 % des votes de la population. Ce qui signifie qu’il a reçu un mandat du peuple.
En d’autres termes, le pouvoir de mettre en œuvre une politique ou un plan d'action, considéré, lui avoir été donné par son électorat majoritaire comme candidat vainqueur des élections présidentielles.
Dans les démocraties représentatives, un mandat est une légitimité perçue pour gouverner grâce au soutien populaire. Les mandats sont transmis par le biais d'élections, au cours desquelles les électeurs choisissent les partis politiques et les candidats en fonction de leurs propres préférences politiques. Ce qui a été le cas pour le Président Félix au scrutin présidentiel de décembre 2023.
Quand on examine objectivement, le premier mandat et bientôt le premier semestre du second mandat du Président Tshisekedi, il y a lieu de se demander si le président pourrait avoir une période des lunes de miel plus longue, quand on sait qu’il bénéficie d’un soutien public beaucoup plus important au début de son deuxième mandat.
Pour ce faire, nous allons regarder au paramètre tel que l’approbation de son travail par la population Congolaise au cours de ses premiers trimestres du deuxième mandat.
Force est d’alerter aussi que le Président de la République peut arriver à afficher des baisses assez fortes au cours de ce mandat, si les choses continuent à se faire comme par le passé sans changement positif dans la vie des Congolais.
Dans ce cas, ce déclin peut être attribué à beaucoup des facteurs, en particulier le résultat de ses probables et nombreuses décisions impopulaires dans la nomination du Premier ministre, la stratégie sur la guerre à l’Est, les scandales, une série de faux pas dans l'attribution des postes, etc.
Lorsque j’étais étudiant en Science Politique à l’université de Lubumbashi (Kassapa), je pensais que ma vision politique et les valeurs nationales étaient les seuls éléments nécessaires pour gouverner.
Ma conviction profonde était ancrée sur le fact que tout décideur politique devait naturellement être un professionnel de la politique. Et comme le politique est toujours à la recherche de la vérité, un professionnel de la politique détiendrait sans faute toute la vérité.
Surtout en ce qui concerne le débat sur la bonne gouvernance, la démocratie et la corruption.
Aujourd’hui, je suis confronté à une autre réalité en politique. Par exemple, un pays en développement comme le nôtre a besoin des bonnes méthodes de planification, gestion et évaluation dans la décision publique.
Pour ce faire, le Président a besoin d’une équipe des connaisseurs et bons travailleurs.
Il doit éviter de s’entourer des mêmes gens incompétents qui ont toujours échoués depuis qu’ils gèrent la chose publique. Ces éloignés de la société ne comprennent pas la souffrance de la population Congolaise.
Ils forment un pouvoir coupé du réel, sourd aux aspirations de la population
Congolaise. Leur pouvoir semble s'éloigner de la réalité des Congolais.
Ce qui est difficile à comprendre, c’est le fait que soixante-trois ans après l’accession du Congo à l’indépendance, l’Etat congolais paraît toujours incapable de répondre aux attentes de la population en termes de bien-être. Que faire pour conscientiser l’« élite » politique sur la nécessité de donner priorité au développement humain ?
Alors que chaque pays a certainement un destin. Nous croyons que le destin du Congo c’est d’être le pays qui devra servir de tremplin pour la stabilité et l’expansion économique du continent africain. Ce destin est tributaire d’une série des conditions. Il faut d’abord que le Congo retrouve la paix ; la population puisse avoir un emploi stable et se nourrir à sa faim.
Quand nous avons eu à faire l’anatomie de la situation politique et sociale du Congo, en tenant compte des traits particuliers tirés du plan du développement humain, suivant le PNUD
(Programme des Nations Unies pour le Développement), il se dégage un sombre tableau qui soulève des questions importantes quant à la gestion de la chose publique au Congo et de ses dirigeants qui pour la plupart ont brillé ou brillent encore par leur incompétence pour sortir le pays du pétrin.
Nous avons le sentiment qu’il manque dans notre pays l’esprit de responsabilité collective. Il y a aussi un goût effréné pour le matériel dans le chef du Congolais au pouvoir, c’est-à-dire, l’enrichissement personnel au détriment du progrès collectif.
Notons ici, que tout pays appartient à ses citoyens. Les citoyens sont les véritables propriétaires de leur pays. Ce qui manque à la classe politique congolaise c’est bien cette capacité de comprendre que les biens publics n’appartiennent pas aux individus qui animent à certain moment les institutions de l’Etat. (Ici on peut penser au programme de 100, jours avec vital Kamerhe, le projet Tshilejelu, le financement du parc agro-industriel - Bukanga Lonzo avec Matata Ponyo, et beaucoup d’autres…)
Notre pays souffre de la qualité des hommes qui le dirigent. Le drame du Congo est que n’importe qui peut devenir du jour au lendemain ministre, PDG, conseillers du chef de l’état, au moment où il n’a pas de capacités requises pour ce travail –là. C’est déjà arrivé plusieurs fois dans notre pays. Et si l’on y prend garde, cela risque encore de se répéter.
Nous pensons qu’il faut aider et accompagner le chef dans sa vision. Il faut arriver à redonner de la dignité aux Congolais par le travail, il faut aider les régions défavorisées qui ont le plus de besoins. Il faut résoudre le problème de chômage. Seule une équipe dynamique, composée des gens intelligents et intègres, entourant le chef peuvent apporter une réponse aux problématiques auxquelles est confronté notre pays.
Avec deux masters /doctorat de troisième cycle obtenus à l’Université de Boston à Massachusetts aux USA, ayant suivi plusieurs formations professionnelles, notamment, en gestion d’entreprise, diplomatie, bonne gouvernance, organisation et développement communautaire,
leadership, stratégie et géopolitique, résolution de problèmes et conflits axés sur l’obtention des résultats, planification stratégique et tactiques d’action, et justice sociale, J’ai écrit beaucoup d’articles , mes articles et analyses sont publiés dans les journaux scientifiques au Canada et aux Etats Unis , j’ ai écrit extensivement sur le Rwanda , avec les experts de la question comme
Professeur Peter Erlinder, Ann Garrison et beaucoup d’autres. J’ai eu à témoigner pour édifier le Congres et le Département d’Etat American sur le soi-disant conflit Congo-Rwanda. J’ai eu à rencontrer cinq présidents Américains encore en vie, George Bush, Bill Clinton, Obama, Trump and Joe Biden. Le carnet d’adresses est bien gardé pour toutes fins utiles
Je suis profondément intéressé par les problèmes de mon pays la République Démocratique du
Congo. J’ai un grand souci, celui de voir la RDC rejoindre le cercle des nations prospères, stables et respectées dans le concert des nations.
Compte tenu de mon expérience, Je ferais un bon conseiller du chef de la République.
Mon souci est d’apporter mon savoir-faire au service du pays.
« Désormais, la fonction du commissaire aux comptes ne peut être exercée en République démocratique du Congo que par un expert-comptable inscrit au tableau de l'Ordre»
Jean-Michel Sama Lukonde vient de faire cette déclaration au cours d'une cérémonie solennelle de remise des brevets aux commissaires aux comptes, cérémonie organisée ce jeudi 1ᵉʳ février 2024 par la Primature à Fleuve Congo Hôtel. Des brevets ont été remis aux commissaires aux comptes nommés au sein des établissements publics en octobre 2023.
Dans son allocution, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a, d'entrée de jeu, souligné que la nomination des commissaires aux comptes au sein des établissements publics constitue l'aboutissement d'un processus déjà enclenché par le Président de la République, Chef de L'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dont il a salué la brillante réélection et la reconduction à la tête de la République démocratique du Congo, pour un second mandat.
"C'est pour moi un réel plaisir de prendre la parole à cette cérémonie de remise des brevets aux Commissaires aux comptes ayant participé au séminaire de formation et de renforcement des capacités organisé conjointement en décembre dernier par la Primature et l'Inspection générale des Finances après leur nomination en octobre 2023. Dans la mise en place des animateurs des organes de gestion des établissements publics, à savoir les Conseil d'Administration et les directions générales, œuvrant en collège pour un mandat de 5 ans non renouvelable, les commissaires aux comptes qui ont principalement comme tâche, la surveillance, le contrôle des opérations financières des établissements publics, conformément à l'administration en vigueur en la matière, notamment la loi numéro 08/009 du 7 juillet 2008 portant disposition générale applicable des établissements publics, ont un rôle indéniable dans la bonne gouvernance et dans la redynamisation du modèle d'évaluation de la performance aussi bien des établissements publics et des entreprises du portefeuille. C'est pourquoi, il était devenu nécessaire, voire impérieux de réhabiliter cet organe de contrôle et de combler les vides qui régnaient, dans la majeure partie des établissements publics, notamment ceux créés subséquemment à la réforme des entreprises du portefeuille d'État de 2008, laquelle réforme a transformé certaines entreprises publiques en établissements publics. S'agissant d'ailleurs des établissements publics issus de ladite transformation, les dernières nominations des commissaires aux comptes, remontaient à mai 2006, à la signature des décrets, présidentiels 06/086 du 24 mai 2006. Et donc, de 2006 à octobre 2023, ces commissaires aux comptes ont exercé un mandat de 17 ans au lieu de cinq ans non renouvelable. C'est pourquoi, il était plus que nécessaire de remédier à cette situation, qui était irrégulière, sans compter que certains de ces établissements publics, anciens ou nouveaux, n'avaient pas ou plus de commissaires aux comptes", a déclaré le Chef du Gouvernement.
Et d'ajouter:
"Comme je l'ai souligné au début de mon propos, j'ai procédé, en date du 27 octobre 2023, à la nomination des commissaires aux comptes au sein des établissements publics. Pour certains établissements publics, cet organe de contrôle vient d'être mis en place pour la première fois. Ce qui constitue une nouvelle donne, une autre manière de fonctionner des organes de nos établissements. Et pour les autres, c'est un renouvellement pur et simple après tant d'années d'exercice. Je tiens à mentionner ici que les commissaires aux comptes actuellement nommés font partie d'une corporation professionnelle, en l'occurrence, l'Ordre national des experts-comptables, en sigle ONEC. En effet, depuis la promulgation de la loi n° 15/002 du 2 février 2015, portant création et organisation de l'ordre national des experts-comptables, telle que modifiée par la loi n° 18-017 du 9 juillet 2018, la fonction du commissaire aux comptes ne peut plus être exercée, en République démocratique du Congo, que par un expert-comptable inscrit au tableau de l'Ordre. Mesdames et messieurs les commissaires aux comptes, c'est ici pour moi l'occasion de vous rappeler la dignité et la noblesse de votre profession ainsi que l'importance de la lourde mission qui vous est confiée par le gouvernement de la République, pour une meilleure gouvernance de nos établissements publics. Son excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'État, dans son discours d'investiture du 20 janvier 2024, a insisté sur l'amélioration des conditions de vie de la population ainsi que la création des richesses et de nouveaux emplois. Dans cette perspective, et en vue d'accompagner le Chef de l'État dans la matérialisation de l'un dès six piliers du programme d'action de son nouveau quinquennat, les commissaires aux comptes devront faire preuve de beaucoup de discipline, d'abnégation et de professionnalisme pour l'exercice de son mandat. Il s'agit ici, pour ma part, de rappeler ainsi, la lourde responsabilité qui vous incombe désormais dans la certification des états financiers des établissements publics afin de donner au gouvernement la photographie réelle, dans la perspective d'une meilleure contribution des établissements publics au budget de l'Etat".
Le Chef du Gouvernement a terminé son allocution en remerciant l'Inspection Générale des Finances et le Conseil national de l'ordre des experts-comptables pour leur collaboration.
"Par ailleurs, compte tenu de l'existence, à l'heure actuelle, des organes de contrôle dans le secteur, un travail d'harmonisation des rôles est plus que nécessaire pour la visibilité. Voilà pourquoi, il a été organisé en décembre dernier un séminaire de formation et de renforcement des capacités pour permettre aux commissaires aux comptes de s'imprégner de leur nouveau rôle et d'apporter leur contribution dans l'amélioration de la gestion des finances publiques. Tout en félicitant et souhaitant un fructueux mandat aux commissaires aux comptes ainsi nommés, je tiens, avant de clore mon propos, à remercier l'Inspection générale des Finances et le Conseil national de l'ordre des experts-comptables pour leur collaboration dans l'organisation dudit séminaire. Je voudrais aussi ici mentionner que j'ai bien reçu le message, qu'ils m'ont lancé pour aller plus loin dans l'organisation des séminaires impliquant cette fois-là, au-delà des commissaires aux comptes, le Conseil d'Administration", a-t-il conclu.
L'Inspecteur Chef de Service de l'IGF, Jules Aligente, a remercié le Premier Ministre pour son implication personnelle dans la nomination des commissaires aux comptes. Et il a souligné, par ailleurs, que c'est sur instruction de Premier Ministre, qu'un séminaire de renforcement des capacités avait été organisé à l'intention des nominés à l'Inspection générale des Finances, afin de circonscrire la mission des commissaires aux comptes. À l'en croire, c'est pour la première fois en République démocratique du Congo que des brevets soient remis aux commissaires aux comptes par un Premier Ministre.
Il faut noter que cette cérémonie s'est clôturée avec la remise des brevets par le Chef du Gouvernement Sama Lukonde ayant à ses côtés l'Inspecteur-Chef de Service de l'IGF, à tous les Commissaires aux comptes nommés et ayant participé au séminaire de renforcement des capacités de décembre 2023. C'est le conseiller principal à la Primature, Jules Roland Mindo Kabengele, qui a relaté les différentes étapes de ce processus de nomination des commissaires aux comptes jusqu'à la remise des brevets.
(Avec la Cellule de communication de la Primature)
Le cabinet Ntetika SCP organise deux séances de formation en Droit ohada. La première se tiendra, le jeudi 8 février prochain, à Pullman hôtel à Kinshasa. Tandis que la seconde aura lieu, le 16 février 2024, au collège Boboto à Kinshasa. Ces séances de travail portera sur le thème ‘’voies d’exécution ohada de l’acte uniforme du 17 octobre 2023.
Cette formation vise à remettre à niveau les professionnels du droit : juges, magistrats, avocats, huissiers de justice, comptables, responsables d’entreprises,… sur les nouvelles voies d’exécution prévues par l’acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement (AUPSRVE) de l’ohada.
En Chine, le cyclisme suscite un grand engouement en ce moment. On sent qu'il y a plus de gens qui pratiquent le vélo sur route. Le journaliste de CGTN Français, Jojo Meijiao Zhang, a invité des cyclistes professionnels et amateurs passionnés à participer à un événement à vélo traversant des villes chinoises. Suivons notre journaliste et le Club Escargots de Beijing pour découvrir à vélo le paysage hivernal de la capitale chinoise, qui traverse les temps anciens et modernes.
« Notre équipe a été créée en 2021. Cela fait maintenant quelques années et nous sommes environ 1 000 personnes. Nous sommes également très actifs. Lorsque les activités sont plus régulières, environ 400 personnes y participent par semaine. Nous avons vu des personnes : des adolescents jusqu'aux personnes âgées de 70 ou 80 ans. La tranche d'âge est très large. On peut dire que ce sport convient à tous les âges. Regardez la bibliothèque de la tourelle devant vous. C'est l'un des bâtiments emblématiques de Beijing qui mérite d'être visité », a dit Shen Hui, capitaine du Club Escargots de Beijing.
« Le vélo peut nous apporter beaucoup de plaisir, de joie et soulager le stress », a exprimé Yang Hongxia, amatrice passionnée du cyclisme.
Les coureurs de l'Équipe de Chine de cyclisme sur route sont en train de s'entraîner dans la province insulaire de Hainan. « Plus je roule, plus je deviens fort, et plus je deviens fort, plus je roule », a déclaré Su Haoyu, coureur de l'Equipe de Chine de cyclisme, « Faire honneur à son pays aux Jeux Olympiques est le rêve de tous les athlètes. Bien sûr, moi aussi. »
Lionel Marie, directeur sportif du China Glory Continental Cycling Team, a dit : « Le cyclisme, c'est ma vie. Ce que m'a apporté le cyclisme, j'ai pu travailler dans le monde. J’ai pu travailler pour des équipes australiennes américaines, israélienne, maintenant chinoises, turques. Donc, ça m'a permis de visiter une partie du monde à travers le vélo. J’ai pu visiter l’Afrique également sur certaines épreuves».
L'année 2024 marque le 60ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, ainsi que l'Année Chine-France du tourisme culturel.
A cette occasion, Wu Weishan, conservateur du Musée national des beaux-arts de Chine, a accordé une interview exclusive à CGTN Français. Il a parlé du rôle de l'art dans la promotion de la culture, des mesures concrètes mises en œuvre du musée pour promouvoir les échanges culturels entre la Chine et la France, ainsi que ses souhaits et de ses attentes pour les futurs échanges et coopération entre les deux pays dans le domaine culturel. Selon lui, les échanges culturels entre la Chine et la France ne se développeront que dans une meilleure direction, et profiteront à l'exploration et à la création continues des deux peuples qui aiment la paix et la beauté.
Dans le processus de développement de la société humaine, différentes régions ne se développent pas de manière synchronisée du fait de leurs différences culturelles et de leurs environnements géographiques respectifs, etc. Mais elles ont une similitude, c'est le vrai, le bien et le beau. Le vrai est la vérité de la vie et de l'émotion. C'est aussi l'expression réelle des artistes sur le monde et leur psychologie subjective. « Grâce à l'art, nous pouvons toujours trouver notre propre valeur de vie et la poursuite de l'idéal dans les œuvres. L'art est donc un très bon moyen pour réaliser des échanges culturels et émotionnels et améliorer la compréhension mutuelle », a souligné Wu Weishan.
Il pense que la Chine devrait faire connaître à davantage de personnes des œuvres représentatives d'artistes chinois de l'antiquité jusqu'aux temps modernes, afin qu'ils comprennent l'art chinois. « C'est ce que nous devrions faire aujourd'hui».
A mesure que la société chinoise continue de se développer et que son statut dans le monde s'élève de plus en plus, les gens accorderont de plus en plus d'attention à la culture chinoise. A l'avenir, les grands artistes chinois et l'excellent art national chinois brilleront sûrement dans le monde.
Dans un communiqué publié le lundi 29 janvier dernier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rendu publique la procédure à suivre pour la cooptation des Chefs coutumiers. En effet, cette cooptation des Chefs coutumiers se déroulera en trois étapes principales, à savoir : la présélection au niveau de chaque territoire ; la désignation au niveau de chaque province et la coopération au niveau de l’Assemblée provinciale.
S’agissant de la première étape de cette coopération, la CENI a tenu informer que du 4 au 5 février 2024, le Chef d’antenne de la CENI réunit en assemblée tous les Chefs coutumiers du territoire en vue de la présélection des Chefs coutumiers, candidats à la cooptation, en se servant de la liste transmise à la CENI par le Ministre ayant les Affaires coutumières dans ses attributions.
Ce communiqué a renseigné qu’aucun Chef coutumier ne peut être coopté au cours de deux législatures successives. De plus, le principe de rotation des candidats Chefs coutumiers doit s’appliquer en tenant compte des diversités ethniques du territoire ou de la province selon le cas et du genre (Article 154 de la Loi électorale).
« Le bureau de l’assemblée de présélection des Chefs coutumiers représentant le territoire est composé d’un Président, chef d’antenne de la CENI ; d’un rapporteur, l’informaticien de l’antenne et d’un ascenseur, le logisticien de l’antenne », lit-on dans ce communiqué.
A en croire ce communiqué, avant le début des opérations de présélection des Chefs coutumiers, le bureau procède à la vérification des mandats ainsi que de la carte d’électeur. Le rapporteur donne lecture de la liste définitive des Chefs coutumiers du territoire telle qu’arrêtée avant la tenue de l’assemblée par le représentant du ministre ayant les affaires coutumières dans ses attributions. En outre : « Il vérifie avec l’assistance du représentant du ministre ayant les affaires coutumière dans les attributions, la présence et l’identité des participants. Tout participant à l’assemblée de présélection qui, après vérification des mandats n’est pas retenu, ne peut être admis dans l’assemblée pour continuer les opérations ».
S’agissant de la deuxième étape, la CENI a indiqué que du 8 au 9 février, en vue d’élaborer la liste des candidats à la cooptation, le Secrétaire exécutif provincial de la CENI réunit au chef-lieu de la province tous les Chefs coutumiers présélectionnés au niveau du territoire avec leurs suppléants.
Il y a lieu de noter que le Chef coutumier présélectionné empêché peut se faire représenter par son délégué porteur d’une procuration du Chef coutumier empêché. « Les candidats Chefs coutumiers désignés, à raison d’un seul par territoire d’origine, sont regroupés au chef-lieu de la province en vue de la désignation des Chefs coutumiers à coopter comme candidats députés provinciaux », précise-t-on.
Par ailleurs, le bureau de l’assemblée de désignation est composé des agents de la CENI : un Président en même temps Secrétaire exécutif provincial ; un rapporteur et chargé du scrutin du Secrétaire exécutif provincial ainsi un ascenseur aussi chargé de sensibilisation du Secrétariat exécutif provincial.
Et poursuivre: « Le Président informe les candidats qu’ils ont le reste de la journée pour se concerter aux fins de la désignation par consensus des candidats à la cooptation suivant le nombre des sièges à pouvoir ».
Concernant la troisième et la toute dernière étape, la CENI a souligné que la coopération des Chefs coutumiers a lieu lors de la session extraordinaire d’installation de l’Assemblée provinciale. Les députés provinciaux élus, après la validation de leurs mandats procèdent à la cooptation des Chefs coutumiers désignés, les deux tiers au moins des députés provinciaux étant présents. Si le quorum des députés provinciaux n’est pas atteint, l’Assemblée provinciale, convoquée dans les deux jours qui suivent, délibère valablement quel que soit le nombre de membres présents.
«Les réclamations et contestations relatives à la désignation des Chefs coutumiers sont portées devant la Cour d’Appel faisant office de Cour administrative d’Appel du ressort dans quarante-huit heures suivant la notification des copies du procès-verbal de désignation par la CENI », explique ce communiqué.
Par ailleurs, la CENI a demandé aux Chefs coutumiers des territoires de Kwamouth dans la province du Maï- Ndombe, Masisi et Rutshuru dans la province du Nord-Kivu de se rendre au chef-lieu de chaque province pour la présélection et la désignation. « Compte tenu de la situation sécuritaire qui sévit dans les territoires de Kwamouth dans la province du Maï-Ndombe, Masisi et Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, les Chefs coutumiers des territoires concernés doivent se rendre au chef-lieu de chaque province pour la présélection et la désignation », a conclu la CENI.
Il s'est ouvert ce lundi 29 janvier dernier, la plénière de la session inaugurale à l'Assemblée nationale. La cérémonie a compté 402 députés nationaux sur les 477 ayant siégé. Adolphe Amisi Makutano, l'élu de Funa, a secoué le cocotier au sortir de cette session.
Devant la presse, le Président national de la ligue des jeunes de l’UDPS a commencé par louer la tenue de la session inaugurale dans le respect des textes. « Mes impressions sont bonnes. Comme vous le savez, constitutionnellement, après la publication des résultats provisoires, il est recommandé à l’administration de l’Assemblée nationale de convoquer une réunion extraordinaire dans un délai de 15 jours. Ce sont les députés qui y sont conviés. Mais, je pense que c’est un début, c’est une procédure normale et bien entendu, nous allons suivre la validation de mandat de la confirmation par la Cour constitutionnelle. Donc, ce n’est qu’un début, mais nous sommes déjà là, parce que nous avons dit, on ne sera jamais pressé, mais on est toujours prêt», a-t-il déclaré.
Profitant de l'occasion, il a adressé ses remerciements à sa base ainsi qu'à tous ses électeurs. « Je ne peux qu’adresser le message de remerciement à toute ma base, elle a été magnifique, très déterminée, pour que nous habitions pendant 5 ans cette chambre prestigieuse que nous appelons l’Assemblée nationale ».
Et de poursuivre : « Je serais toujours avec eux pour les écouter parce que c’est ce qui va constituer la matière que nous viendrons défendre au niveau de l’hémicycle et donc, un grand merci à eux, je suis leur frère, je suis leur enfant, leur grand frère. Ils m’ont aimé et aujourd’hui, ils m’ont poussé là où je suis. Il me revient aussi d’être reconnaissant et je le serais pour toujours », a-t-il rassuré.
Prenant le taureau par les cornes, l'élu de Funa, Adolphe Amisi a exposé sa stratégie pour que les erreurs du passé ne se répètent plus comme le veut le Chef de l'État lors de son investiture.
« Je crois que les attentes peuvent être au rendez-vous. Nous avons beaucoup de problèmes… Nous veillerons et nous ne serons jamais pressés », a-t-il conclu.
*Germain Kambinga et Yves Kisombe, ‘’Ka-Ki’’, défraient la chronique politique avec leur initiative de rallonger le mandat du Président de la République de 5 à 7 ans. Raison avancée : donner au Chef de l'Etat le temps de réaliser ses chantiers. Enième première au pays des premières ? Pas du tout ! Le septennat, Mobutu se l'était tapé à partir de 1977. Son premier, il l'avait eu jusqu'à 1984. Le deuxième (et dernier) en 1991. D'ailleurs, il avait failli le manquer après son discours du 24 avril 1990 dans lequel il annonçait prendre congé du Mpr, Parti-Etat.
Les juristes de l'Udps – avec à leur tête le célèbre Pr Marcel Lihau - avaient rappelé l'article de la Constitution faisant du Président Fondateur d’office, Président de la République.
Par voie de conséquence : démissionner du Mpr, Parti-Etat signifiait démissionner du poste de Président de la République ! Encore que le fait de déclarer la dissolution du parti mettait automatiquement fin à l'existence du poste de Président Fondateur et, par ricochet, de Président de la République.
Pour son maintien à la tête du pays, Mobutu s'imposa par différents artifices : négociations de Mbanza-Ngungu et de Gbadolite avec l'Udps ; Cns I ; Accords du Palais de Marbre I et II, Compromis politique de N’sele ; Cns II, Conclave politique de Kinshasa et Négociations de l'hôtel Intercontinental de Kinshasa…
Cinq ou sept ans de mandat, ça n'a pas d'importance. L'essentiel, c'est le résultat.
Or, en termes de bilan, les quinquennats et septennats du maréchal avaient produit le 24 avril 1990 les résultats sociaux et économiques catastrophiques rendus du reste par lui-même.
Au plan social, après avoir noté «la dégradation des infrastructures sociales : Hôpitaux, écoles, universités, édifices publics_», Mobutu ajoute «la vétusté des formations médicales, la carence en équipements et en médicaments, l’insuffisance du personnel médical, la surpopulation dans les salles des cours ainsi que dans les résidences universitaires et les internats, la modicité des rémunérations des agents de l’Administration publique, le sous-emploi des cadres universitaires, certains abus qui se commettent par-ci par-là».
Au plan économique, il admet qu’il lui a « été signalé entre autres : la dégradation des voies de communication : routes, voiries, télécommunication, le poids de la fiscalité et de la parafiscalité, les tracasseries administratives, les invendus dans les collectivités rurales, la détérioration des termes de l’échange du paysan, l’insuffisance de l’énergie électrique dans certaines régions du pays».
Ce témoignage est fait sous le contrôle de Christophe Mboso, président honoraire de l'Assemblée nationale de 2020 à ce jour, et dès aujourd’hui président du Bureau d'âge pour la chambre basse issue des législatives des 20, 21, 22, 23, 24, 25 et 26 décembre 2023.
Juste pour rappeler à ‘’Ka-Ki’’, tout comme à celles et à ceux qui partagent leur avis, que la réussite de la gouvernance institutionnelle ne dépend pas du nombre d'années, mais de la qualité des actes posés (bons) ou des actes commis (mauvais).
Aux États-Unis, le mandat est de quatre ans. Personne n'y touche puisque personne n'y trouve d'inconvénients. Et tous les régimes qui s’y succèdent bonifient leur gestion.
Déjà, chaque pays a ses particularités. La RDC a les siennes. Preuve : là où certains protagonistes pensent à aller à sept ans renouvelables une fois (soit 14 ans), d'autres préconisent carrément un mandat décennal non renouvelable (10 ans).
Mais, la réalité à tenir en compte est que pour avoir prêté lors de son investiture le 20 janvier 2024 le serment de respecter la Constitution en vigueur (qui prévoit les mécanismes de sa révision), Félix Tshisekedi ne peut pas bénéficier du bonus de deux ans sous le mandat actuel, comme le suggestionnent ‘’Ka-Ki’’.
Les sept ou dix ans issus de la révision de la Constitution ne s'appliqueraient qu'à partir de 2028. C'est son successeur en 2028 qui en sera alors éligible.
Professeurs Mbata et Boshab ne diront pas le contraire.
C'est ici que Félix Tshisekedi doit se sentir personnellement interpellé en se demandant ce qu’il gagne d’une rallonge du mandat présidentiel pour le candidat qu'il ne sera pas puisqu'en 2028, il est censé devenir le 2ème Sénateur à vie.
A moins de faire réviser au Pr André Mbata sa théorie du statut de sénateur à vie, c’est-à-dire jusqu’au retour de Jésus-Christ !
En effet, dans cette éventualité, Félix Tshisekedi ne pourra pas postuler pour un troisième mandat consécutif. Il va devoir faire un break de 2028 à 2033 pour rentrer en 2033.
Par contre, le grand gagnant sera par Joseph Kabila qui aura, lui, le droit de postuler en 2028 pour 2033 après le break de 2023 à 2028.
Coincé dans sa démarche de changer la Constitution pour faire des gouverneurs des provinces ses représentants en provinces (comme au bon vieux temps du Mpr, Parti-Etat), Félix Tshisekedi a intérêt à prendre conscience du fait que toute tentative de sa part d’opter pour une rallonge de son mandat ou de s'offrir un troisième mandat n'est pas à son profit !
Le mandat 2023-2028 est en lui-même décisif en ce qu'il marquera à jamais, par sa personne interposée, quatre entités : Etienne Tshisekedi, Udps, famille biologique et Kasaï.
Raison valable pour lui, autant que pour ses familles biologique et politique tout comme la Communauté Kasaï, d'instaurer et de pratiquer au cours des 5 ans commencés le 20 janvier 2024 une gouvernance institutionnelle qui soit exemplaire.
Déclarer ne plus revenir aux erreurs du passé, comme il l'a souligné dans son discours d'investiture le 20 janvier 2024 et laisser les siens préparer le terrain aux erreurs du futur, c'est la pire des choses à arriver à l’Udps à deux semaines de la célébration de son 42ème anniversaire…
« Par la décision N°01/APK/PRES/2024 du 09 janvier, en réponse au réquisitoire N°020/RMP.V/0154/PGCCAS/PN/2024 du Procureur Général près la Cour de Cassation, Monsieur Ngobila Mbaka Gentiny serait sous le coup des poursuites judiciaires. Conformément à l’article 215 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa, il ne peut plus engager la Ville de Kinshasa pour quoi que ce soit », peut-on lire dans une correspondance du Président de l’APK adressé l’Association Congolaise des Banques, l’informant de la décision de l’autorité budgétaire de retirer au N°1 de l’ACP sa signature auprès de ses banques.
Débarqué de la course à l’hémicycle avec 81 autres candidats pour fraude électorale, Gentiny Ngobila avait perdu ses immunités suite à la levée de celles-ci par le Bureau de l’Assemblé Provinciale de Kinshasa sur demande du Procureur près la Cour de Cassation.
Par la suite, il a été suspendu de ses fonctions par décision du VPM Ministre de l’Intérieur Peter Kazadi promouvant son adjoint Gecoco Mulumba à son intérim.
Quelques jours après la prise de pouvoir du Gouverneur a.i, Peter Kazadi, par un télégramme, a annoncé la réhabilitation du gouverneur déchu, une décision à laquelle s’est farouchement opposé le speaker de l’APK qui estime que Gentiny Ngobila n’est plus éligible pour la gestion de la capitale congolaise à cause des poursuites judiciaires à sa charge et préconise au chef de la territoriale nationale le maintien de Gecoco Mulumba dans ses fonctions d’intérimaire. C’est ainsi que pour limiter l’autorité morale de l’Alliance des Congolais Progressistes (ACP) dans sa gestion de la cité et préserver les intérêts des Kinoises et Kinois que Godé Mpoyi, Président de l’Assemblé provinciale de Kinshasa, en sa qualité d’autorité budgétaire, a décidé de lui retirer les droits d’engager financièrement la Ville de Kinshasa, et ce, auprès de toutes les banques œuvrant en RD. Congo.
Cette décision du Président de l’APK ne fait que creuser le fossé avec le premier citoyen de la Ville de Kinshasa.
Ajé Matembo Toto Agée, 27 ans, et Serge Bahati, 28 ans, entourant Christophe Mboso N’kodia Pwanga, le Doyen d’âge devenu Président du Bureau Provisoire
*‘’J’invite donc tous les Elus à s’imprégner de cette Vision, à soutenir le Chef de l’Etat et à l’accompagner, durant son nouveau Quinquennat, dans les réformes législatives courageuses envisagées dans l’intérêt de notre peuple. J’invite également la classe politique, toutes tendances confondues, à saisir la main tendue du Garant de la Nation pour la consolidation de la cohésion et de l’unité nationale face à l’agression rwandaise et aux menaces sécuritaires qui continuent à peser sur la partie Est de la République Démocratique du Congo ainsi qu’aux nombreux défis de développement auxquels notre cher pays se trouve confronté’’, a vivement déclaré Christophe Mboso N’kodia Pwanga, le Doyen d’âge, ce lundi 29 janvier à l’ouverture de la session extraordinaire consacrée notamment, à l’installation du Bureau Provisoire, à l’élaboration du Règlement Intérieur ainsi qu’à la validation des mandats de nouveaux Députés Nationaux pour la législature 2023-2028.
Pour mémoire, il en a profité pour rappeler les six nouveaux engagements pris par Félix Tshisekedi, le 20 janvier dernier, à l’occasion de son investiture.
‘’Premièrement, de créer plus d’emplois en accélérant la promotion de l’entreprenariat notamment, celui des jeunes. Deuxièmement, de protéger le pouvoir d’achat des ménages à travers la stabilisation du niveau de l’inflation et la maîtrise du taux de change. Troisièmement, d’assurer avec plus d’efficacité la sécurité de notre territoire, de nos populations et de leurs biens ainsi que la préservation de nos intérêts au travers de la restructuration profonde de notre appareil de sécurité et de défense et du renforcement de notre diplomatie. Quatrièmement, de poursuivre la diversification de notre économie et d'accroître sa compétitivité en optant pour la transformation de nos produits agricoles et miniers bruts sur le sol congolais. Cinquièmement, de garantir plus d'accès aux services de base : en veillant à l‘extension du programme de la Couverture Santé Universelle, de celui de la Gratuité de l'Enseignement de base et du Programme de développement local de 145 Territoires. Et, enfin, sixièmement, de renforcer l’efficacité de nos services publics. Avec cette Vision clairement exprimée, je dois affirmer sans crainte d’être contredit qu’avec le Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, une nouvelle ère d’espoir, de paix, de stabilité, de développement et d’émergence est née en République Démocratique du Congo ; ce qu’il appelle lui-même, dans son discours d’investiture, la reconnaissance et la grandeur de la République Démocratique du Congo’’, insiste Christophe Mboso.
LPM
Discours du Président du Bureau Provisoire de l’Assemblée Nationale
Honorables Députés nationaux,
Monsieur le Secrétaire général de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Se référant aux dispositions de l’article 114 de la Constitution, l’Assemblée nationale ouvre ce lundi, 29 janvier 2024, sa Session extraordinaire inaugurale de cette nouvelle Législature.
Cette session intervient dans un contexte éminemment politique. En effet, comme vous le savez, en exécution de son calendrier électoral, la Commission électorale nationale indépendante a organisé, le 20 décembre 2023, le quatrième cycle des élections combinées présidentielle, législatives et provinciales et, pour la première fois, les élections municipales.
A l’issue de l’élection présidentielle, le peuple congolais a, à 73,47 %, renouvelé sa confiance à son champion, en la personne de Son Excellence Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat. Ces résultats provisoires ont été publiés, le 31 décembre 2023, par la Commission électorale nationale indépendante et confirmés définitivement par la Cour constitutionnelle à travers son Arrêt RCE 016/PR-CR du 9 janvier 2024. Avant son entrée en fonction et son discours de circonstance, le Président de la République réélu a, le 20 janvier 2024, prêté devant la Cour constitutionnelle, au Stade des Martyrs, en présence de plusieurs Chefs d’Etat et de Gouvernement ainsi que des représentants des organisations internationales, le serment prévu par la Constitution.
En votre nom à tous, je réitère nos sincères félicitations à Son Excellence Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO et souhaite pleins succès à son second mandat. Toujours dans le chapitre électoral, la CENI a, en date du 14 janvier 2024, publié les résultats provisoires des élections législatives, qui ont permis à chacune et chacun d’entre nous de siéger dans cet Hémicycle.
En attendant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, je saisis cette heureuse occasion pour vous présenter nos vives et chaleureuses félicitations pour la confiance que le Peuple congolais a placée en chacune et chacun d’entre nous et vous souhaite un fructueux mandat parlementaire.
Honorables Députés et chers Collègues, Comme l’exigent les dispositions constitutionnelles prérappelées, cette séance a été ouverte par Monsieur le Secrétaire général de l’Assemblée nationale en vue de l’installation du Bureau provisoire, dirigé par le Doyen d’âge assisté des deux les moins âgés.
Je voudrais, en votre nom à tous et à celui du Bureau, féliciter Monsieur le Secrétaire général de l’Assemblée nationale et ses collaborateurs pour l’exécution parfaite du prescrit de l’article 114 de la Constitution. Après l’installation du Bureau provisoire, l’Assemblée nationale va centrer ses travaux essentiellement sur les trois autres points inscrits à l’ordre du jour de cette session inaugurale, à savoir :
- la validation des pouvoirs des membres de l’Assemblée nationale ;
- l’élaboration et l’adoption du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ;
- l’élection et l’installation du Bureau définitif de l’Assemblée nationale. Honorables Députés et Chers Collègues,
Nous allons, en premier lieu, procéder à la validation des pouvoirs des membres de l’Assemblée nationale. En effet, selon nos us et coutumes parlementaires, il sera mis en place vingt-six (26) commissions provinciales chargées d’examiner les dossiers de l’élection des Députés nationaux, transmis par la Commission électorale nationale indépendante.
A l’issue de l’examen de l’ensemble des dossiers et de l’adoption des rapports des commissions et sous réserve de la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, l’Assemblée nationale se prononcera sur la validité des pouvoirs de ses membres. Aussitôt après la validation des pouvoirs et toujours selon nos us et coutumes parlementaires, nous allons en second lieu, mettre en place une commission spéciale chargée de l’élaboration du projet de Règlement intérieur à soumettre à l’assemblée plénière pour adoption. Une fois adopté et comme l’exige l’article 112 alinéa 3 de la Constitution, ce Règlement intérieur sera transmis par le Président du Bureau provisoire à la Cour constitutionnelle pour examen de sa conformité à la Constitution dans un délai de quinze jours.
Dès la signification de l’arrêt de la Cour constitutionnelle sur la conformité du Règlement intérieur à la Constitution et toujours conformément à nos us et coutumes parlementaires, le Bureau provisoire publiera le calendrier de l’élection et de l’installation des membres du Bureau définitif de l’Assemblée nationale. Honorables Députés et chers Collègues,
Permettez-moi de rappeler que le peuple congolais vient de renouveler sa confiance à Son Excellence Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à la Magistrature Suprême.
En effet, durant la campagne électorale et tout au long de sa longue tournée sur toute l’étendue du territoire de la République, le Président de la République a eu des contacts directs avec son Peuple et a entendu ses préoccupations. En sa double qualité de Garant de la Nation et du bon fonctionnement des Institutions, Son Excellence Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a, dans son Discours d’Investiture comme Président de la République, Chef de l’Etat, décliné clairement sa Vision en terme de six engagements contenus dans son projet de société pour son nouveau Quinquennat.
Il s’agit, pour mémoire, des engagements avec pour objectif notamment :
Premièrement, de créer plus d’emplois en accélérant la promotion de l’entreprenariat notamment celui des jeunes ;
Deuxièmement, de protéger le pouvoir d’achat des ménages à travers la stabilisation du niveau de l’inflation et la maîtrise du taux de change ;
Troisièmement, d’assurer avec plus d’efficacité la sécurité de notre territoire, de nos populations et de leurs biens ainsi que la préservation de nos intérêts au travers de la restructuration profonde de notre appareil de sécurité et de défense et du renforcement de notre diplomatie ;
Quatrièmement, de poursuivre la diversification de notre économie et d'accroître sa compétitivité en optant pour la transformation de nos produits agricoles et miniers bruts sur le sol congolais ;
Cinquièmement, de garantir plus d'accès aux services de base : en veillant à l‘extension du programme de la Couverture Santé Universelle, de celui de la Gratuité de l'Enseignement de base et du Programme de développement local de 145 Territoires ;
Et, enfin, sixièmement, de renforcer l’efficacité de nos services publics. Avec cette Vision clairement exprimée, je dois affirmer sans crainte d’être contredit qu’avec le Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, une nouvelle ère d’espoir, de paix, de stabilité, de développement et d’émergence est née en République Démocratique du Congo ; ce qu’il appelle lui-même dans son discours d’investiture, la reconnaissance et la grandeur de la République Démocratique du Congo.
J’invite donc tous les Elus à s’imprégner de cette Vision, à soutenir le Chef de l’Etat et à l’accompagner, durant son nouveau Quinquennat, dans les réformes législatives courageuses envisagées dans l’intérêt de notre peuple. J’invite également la classe politique, toutes tendances confondues, à saisir la main tendue du Garant de la Nation pour la consolidation de la cohésion et de l’unité nationale face à l’agression rwandaise et aux menaces sécuritaires qui continuent à peser sur la partie Est de la République Démocratique du Congo ainsi qu’aux nombreux défis de développement auxquels notre cher pays se trouve confronté.
Je rappelle que défendre l’’intégrité de notre territoire est un devoir sacré pour tout Congolais.
Pour ce faire, les congolais doivent être prêts à prendre, s’il échet, les armes en vue de faire face à l’agression rwandaise et sauvegarder la dignité de notre pays et celle de son peuple.
Honorables Députés et Chers Collègues,
Tout au long de mon adresse de circonstance, j’ai rappelé les attentes de nos compatriotes à l’issue des élections générales ainsi que l’ordre du jour assigné par l’article 114 de la Constitution à cette session extraordinaire inaugurale. En notre qualité d’Elus et de représentants du peuple Congolais, nous avons vocation à servir l’intérêt général qui, doit nous guider tous dans l’accomplissement de notre mandat parlementaire.
A ce titre, j’invite tous les Collègues députés nationaux, toutes tendances confondues, à faire un effort pour rejoindre rapidement l’Hémicycle afin d’exercer pleinement le mandat parlementaire que le peuple congolais vient de nous confier.
Il s’agit d’un devoir constitutionnel auquel aucun député ne peut se dérober.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo ! Fructueux mandat à chacune et à chacun !
Je vous remercie pour votre participation aux travaux !
Nous assistons ces derniers temps à une théâtralisation de la part des acteurs politiques. Chacun tire le rideau à si. Côté dans la quête de succéder à Sama Lukonde.
C'est donc un secret de polichinelle d'avouer que certains politiques véreux créent des plateformes politiques satellites dans le but de se continuer une prétendue majorité parlementaire. Alors que celle-ci est d'ores et déjà connue que l'Union pour la Démocratie et le progrès social en a la majorité.
Ces plateformes politiques satellites constituent des conglomérats des aventuriers pour la plutôt part de cas on trouve des caciques et anciens du FCC et PPRD dont le bilan était catastrophique.
Pour y arriver, le Chef de l’Etat Son Excellence Félix Tshisekedi, aguerri et plus que jamais rempli de sagesse et d’expérience, est appelé à opérer un choix des plus judicieux des membres du prochain gouvernement. L’heure n’est plus à l’amateurisme et aux tâtonnements scandaleux de certains membres du gouvernement dont pour beaucoup le premier emploi important de la vie est celui de ministre !
L’heure n’est plus à la récompense des militants les plus zélés mais ne justifiant d’aucune compétence ni technicité face aux grands dossiers de l’Etat utiles pour l’avancement du pays.
Ainsi, le choix de Noël Tshiani comme Premier Ministre ou encore comme membre du gouvernement s'impose.
A la différence des autres politiques, le Docteur Noël Tshiani jouit d'une notoriété tant scientifique que managériale incontestable. Il s'agit là d'un technocrate qui a brillamment conduit des missions aussi importantes à la Banque Mondiale et dans d'autres pays africains.
Nul n'est prophète en son pays !
Dans son discours d'investiture tenu le 20 janvier 2024, le Président Félix Tshisekedi a promis d’user de son pouvoir pour que « les erreurs du passé ne se reproduisent plus ».
Cette détermination du Président Félix Tshisekedi s'avère donc salutaire dans la mesure où ce dernier veut à tout prix arrêter l'hémorragie de la plaisanterie qui avait élu domicile. Pour se faire, le Président Félix Tshisekedi a besoin de se départir des stéréotypes dans le positionnement de ses meilleurs pions pour intégrer l’équipe gouvernementale. Ainsi le choix du Docteur Noël Tshiani s'impose.
Après son investiture, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est vite remis au travail. Ce mardi 30 janvier 2024, il a présidé, au Palais de la Nation, dans la commune de la Gombe, la traditionnelle cérémonie d’échange des vœux avec les Ambassadeurs et Chefs des Missions diplomatiques accrédités en RD. Congo qui lui ont, ouvertement, témoigné leur soutien indéfectible pour la réussite de sa seconde mandature à la tête de la RDC.
« Le Corps diplomatique souhaite accompagner la RDC dans la mise en place des Institutions qui seront issues des élections du 20 décembre 2023. Nous appelons de tous nos vœux à l’émergence effective et réussie de la RDC sous votre mandature », a souligné l’ambassadeur camerounais en poste à Kinshasa. Le Chef de l’Etat a, lui-même, au cours de cette rencontre, passé en revue les grandes lignes de ses engagements pris dans le cadre de l’exercice de son second mandat. Il a également rappelé les six objectifs prioritaires de son programme quinquennal visant, principalement, à accélérer l’amélioration des conditions de vie du peuple congolais qui, lors de la Présidentielle du 20 décembre 2023, s’est massivement mobilisé en vue de sa réélection.
Sur le plan sécuritaire, par exemple, le Président Tshisekedi a dénoncé, de manière soutenue, l’attitude belliqueuse des rebelles du M23 qui, avec la bénédiction de l’armée rwandaise, continuent de massacrer de paisibles citoyens dans l’Est du territoire congolais. Il a réaffirmé, par la même circonstance, sa ferme décision de ne pas engager des pourparlers avec tous les infâmes tant qu’ils maintiendront leurs positions sur le sol congolais. En sa qualité de Commandant suprême, il a assuré, cependant, que les Forces de défense congolaises ne ménageront aucun effort pour barrer la route à toutes formes d’initiatives visant à désacraliser la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Notant, par ailleurs, l’intention manifeste, de la part du pouvoir de Kigali, de bafouer toutes les résolutions issues des Mécanismes régionaux de paix, en l’occurrence, le Processus de Nairobi et la Feuille de route de Luanda, Félix Tshisekedi a exhorté la Communauté Internationale, toujours dans son allocution, à prendre ses responsabilités pour stopper les dérapages.
« Mon Gouvernement réitère le caractère non négociable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. Aucun dialogue ne peut et ne pourra intervenir avec notre agresseur tant qu’il occupera, quelle qu’en soit l’étendue, une portion de notre territoire », a tranché le Président Tshisekedi, visiblement déterminé à restaurer totalement la paix au cours de son second quinquennat à la tête du pays.
La RDC candidate au Conseil de sécurité et au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies
Ce jour-là, c’était, en outre, l’occasion indiqué pour le premier citoyen du pays d’inviter les diplomates à soutenir la double candidature de la RDC au niveau des Nations Unies. D’une part, comme membre non permanent du Conseil de Sécurité pour la période 2026-2027 et, d’autre part, en qualité de membre au Conseil des Droits de l’Homme.
« Avant de clore mon allocution, et faisant suite à l’expression de notre engagement à servir la Communauté des Nations, j’aimerais rappeler les deux candidatures exprimées par la République Démocratique du Congo, respectivement en qualité de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies; candidature proposée par l’Union Africaine pour la période 2026-2027 ; et celle de membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies pour la période 2025-2026.
Les élections à ces postes auront lieu en 2025, pour le Conseil de Sécurité, et au cours de cette année, pour le Conseil des droits de l’Homme. Tout en espérant le soutien de vos capitales, je remercie à l’avance les pays membres pour l’attention qu’ils voudront bien porter à notre participation au système des Nations Unies », a rappelé Félix Tshisekedi, Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant suprême des Forces de la République démocratique du Congo et de la Police Nationale Congolaise.
Gloire Mfemfere
ALLOCUTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEVANT LE CORPS DIPLOMATIQUE A L’OCCASION DE LA CEREMONIE DE PRESENTATION DES VŒUX POUR L’ANNEE 2024
Monsieur le Vice-Ministre des Affaires Etrangères et Francophonie ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des missions diplomatiques et des postes consulaires accrédités en République Démocratique du Congo ;
Mesdames les Représentantes et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Démocratique du Congo ;
Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités ;
Monsieur le Doyen du Corps diplomatique,
C’est mu d’une profonde gratitude que j’aimerais, au nom du Peuple congolais, celui de ma famille et au mien propre, vous faire part de mes sincères remerciements pour l’expression de vos sentiments à notre égard et pour les vœux nous souhaités, en ce début d’année nouvelle.
A mon tour, je saisis cette opportunité pour adresser aux Chefs d’État et de Gouvernement que vous représentez dans notre cher et beau pays, à vous, aux membres du corps diplomatique ainsi qu’à vos familles, tous mes vœux de paix, de santé et de prospérité pour l’année 2024.
Monsieur le Doyen du Corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;
Comme chaque année depuis cinq ans, c’est avec une joie toute particulière que j’honore cette tradition qui ne saurait être rendue plus belle par votre présence. Procédant, certes, d’une exigence de bienséance dans les relations entre les Etats, ce cadre nous offre réciproquement de nombreuses opportunités, notamment :
- Celle, de passer succinctement en revue les faits ayant caractérisé la marche de notre Nation, notamment dans son rapport au monde extérieur, au cours d’une période donnée, ici l’année écoulée ;
- Tout comme elle nous réserve, en même temps, la possibilité d’introduire la Communauté des Nations, que vous représentez, aux projections et perspectives nouvelles dans lesquelles s’inscriront les relations entre notre pays et le reste du monde pour la nouvelle année qui commence.
Monsieur le Doyen du Corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;
L’année 2023 a été marquée par de nombreux évènements et de faits marquants dont vous avez été, par votre présence, témoins.
Intervenant quelques jours à peine après ma nouvelle investiture comme
Président de la République, et gardant à l’esprit la triste résurgence des changements anticonstitutionnels de Gouvernements sur le continent et le recul des libertés fondamentales ; je m’en voudrais de ne pas revenir, en premier lieu, sur les élections générales qui se sont tenues ici, en République Démocratique du Congo, le mois dernier.
Ces scrutins, inédits dans leur forme ainsi que dans leur mobilisation, et financés à 100% sur fonds propres, ont consacré la souveraineté du Peuple congolais qui, conformément à la Constitution et par l’exercice de son droit civique, s’est librement choisi de nouveaux représentants aux niveaux présidentiel, législatif, provincial et communal.
A ce propos, j’aimerais à nouveau saluer et exprimer ma reconnaissance au
Gouvernement ainsi qu’à la Commission Électorale Nationale Indépendante, «
CENI » en sigle, qui ont surmonté avec succès ce défi.
Cette reconnaissance va également, et avant tout, au Peuple congolais, que je remercie pour m’avoir gratifié du privilège de m’offrir un second mandat à la tête de notre pays ; mais aussi, aux Chefs d’État et de Gouvernement, à leurs représentants et aux délégations de haut-niveau qui ont rallié Kinshasa, le 20 janvier dernier, pour assister à la Cérémonie de mon investiture.
D’apparence anodine, la présence nombreuse d’imminentes personnalités internationales à la dite cérémonie, dont les Chefs d’Etat et de Gouvernement amis ; l’appui logistique fourni à la CENI par les Nations Unies, la République arabe d’Égypte et les républiques voisines d’Angola et du Congo, dans les dernières semaines précédant la tenue des élections ; sont autant de motifs de satisfaction et de fierté pour notre pays qui fut hier, un temps, ostracisé sur la scène diplomatique internationale.
- Aujourd’hui de nouveau fréquentable, ces faits marquants se veulent le résultat des efforts inlassables et parfois incompris, auxquels mon Gouvernement et moi-même sommes livrés sans relâche depuis le 24 janvier
2019. Avec votre accompagnement, nous sommes donc parvenus, en cinq ans, à rendre à la République Démocratique du Congo, ses lettres de noblesse au sein de la Communauté des Nations.
-
- J’en veux pour preuve la multitude d’accords de coopération conclus, dans plusieurs domaines, avec d’autres États durant la mandature écoulée ; l’accompagnement actif des actions et initiatives du Gouvernement congolais par la Communauté internationale pour rétablir l’intégrité de notre territoire national violée par le Rwanda et restaurer la paix ainsi que la sécurité à l’Est de notre pays ; sans oublier, certains évènements majeurs constitutifs des temps forts de la diplomatie congolaise en 2023, à savoir :
- La visite d’État et pastorale, en République Démocratique du Congo, de sa
Sainteté le Pape François, en février 2023 ;
--
La visite officielle, en mars 2023, de Son Excellence Emmanuel MACRON,
Président de la République française ; visite officielle, qui a notamment coïncidée avec le Forum économique de Kinshasa co-organisé par notre pays, la France et l’Union européenne et visant à renforcer la coopération dans les domaines liés aux Métaux stratégiques, au Numérique ainsi qu’aux Infrastructures ;
- Ma visite d’État à Beijing, en mai 2023, à l’invitation de Son Excellence Xi
JINPING, Président de la République populaire de Chine ;
-
La visite officielle, en juillet 2023, de Son Excellence Matamela Cyril
RAMAPHOSA, Président de la République d’Afrique du Sud au terme de laquelle a été redynamisée, la Coopération entre nos deux pays à travers la tenue de la 12e session de la grande Commission mixte binationale RDC-RSA ; et enfin,
-Les 9e Jeux de la Francophonie, organisés à Kinshasa, du 28 juillet au 06 août derniers ; notamment.
Monsieur le Doyen du Corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;
J’évoquais dans mon introduction, le contexte politique caractérisé, sur notre continent, par la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernements, le recul des libertés fondamentales ainsi que la fragilité des institutions.
À cette ombre, de belles et notables éclaircies maintiennent, toutefois, l’horizon de la démocratie en Afrique, comme en témoigne les différents scrutins tenus sans heurts dans de nombreux États africains ; et pour lesquels, j’en félicite les heureux vainqueurs.
Par ailleurs, nous notons avec satisfaction les avancées significatives du processus de réconciliation nationale qui prend cours en République du
Tchad, sous notre facilitation, conformément aux résolutions de la Communauté
Économique des États d’Afrique Centrale. Au rang desdites avancées, il revient de relever l’adoption, par le peuple tchadien, d’une nouvelle Constitution qui doit aboutir à l’organisation prochaine d’élections générales ; ce pourquoi nous les félicitons, et formulons le vœu que rien ne puisse plus surgir pour perturber la marche consensuelle, prise par cette nation, vers la consolidation de la paix au Tchad.
Dans le même sens, la sagesse et le réalisme avec lesquels les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique
Centrale, « CEEAC » en sigle, ont géré la crise politique gabonaise forcent l’admiration et méritent les encouragements de la communauté internationale.
Il est impérieux que les engagements pris par les dirigeants de la transition, la classe politique et la société civile soient respectés pour un atterrissage en douceur de la transition par des élections démocratiques en vue d’un retour réussi à la normalité républicaine et au régime constitutionnel démocratique.
Monsieur le Doyen du Corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;
En dépit des progrès remarquables relevés, ci-dessus, l’existence de quelques points chauds en Afrique doit nous préoccuper. Je pense particulièrement, en ce moment précis, à l’enlisement de la situation politique et sécuritaire du
Soudan, mettant en péril nos frères et sœurs soudanais ainsi qu’une civilisation millénaire. Cette tragédie qui se déroule sous nos yeux, depuis près de trois ans, se veut toujours plus dramatique telles que l’illustrent les combats, les pertes en vies humaines et la destruction des infrastructures socio-économiques.
J’entends ici interpeller la conscience morale des protagonistes et leur demande, de déposer les armes afin de donner une chance à la paix. Cet appel est également lancé à l’Union africaine et aux Nations Unies dont la solidarité et l’engagement sont attendus face à la tragédie soudanaise.
Attaché à la solidarité entre les peuples et aux valeurs panafricaines, je rappelle qu’une Afrique souveraine est d’abord celle capable de résoudre ses problèmes et d’assurer le bien-être de ses populations. Il est donc temps que nos institutions continentales et régionales prennent leurs responsabilités face à la cette crise.
En effet, nos frères soudanais attendent de nous des initiatives fortes pour imposer la paix et sanctionner les auteurs des crimes atroces qu’ils subissent.
Et conformément aux valeurs qui nous unissent, aucune excuse ne peut nous détourner de notre responsabilité collective ; autant que, le principe de subsidiarité consacré par l’Acte constitutif de l’Union africaine, ne peut exonérer, au profit des seules communautés régionales, notre organisation continentale, j’ai cité l’Union Africaine, de son obligation d’assurer la paix et la sécurité en
Afrique.
Monsieur le Doyen du Corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;
Je ne pourrais m’appesantir sur la paix et la sécurité en Afrique, sans évoquer la crise sécuritaire qui sévit à l’Est de mon pays. Depuis près de 30 ans, des forces négatives ainsi que des groupes terroristes étrangers, sèment la mort et la désolation dans cette partie du territoire national.
Cette horreur, n’est toutefois pas imputable qu’aux seules forces négatives et terroristes, mais également à des Gouvernements, notamment celui du
Rwanda dont la responsabilité dans cette tragédie a depuis de nombreuses années été établie.
S’agissant de cette crise, et particulièrement de l’occupation d’une partie de la
Province du Nord Kivu par la coalition composée des Forces de défense rwandaises,
« RDF » en sigle, et du groupe terroriste M23, la position de mon Gouvernement se résume en quatre points, à savoir :
Premièrement : mon gouvernement réitère le caractère non négociable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du
Congo de même que le bien-être de ses populations.
Deuxièmement : le gouvernement rappelle son droit et son devoir de prendre toutes les dispositions requises pour défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays et sécuriser nos populations ainsi que leurs biens. Nul n’a le droit de l’en empêcher.
C’est pourquoi, en ma qualité de Commandant suprême de nos forces armées, je rassure, une fois de plus, qu’aucun effort ne sera ménagé pour obtenir le retrait des troupes rwandaises de notre territoire, l’éradication des groupes armés et la restauration de la paix dans tous les zones en proie à l’instabilité.
Troisièmement : le gouvernement reste fermement attaché à la mise en application du plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, endossé par l’Union Africaine, et soutenu par les Nations Unies. Ce plan demeure la seule voie valable pour un règlement pacifique du conflit qui oppose notre pays à son agresseur : la République du Rwanda.
A cet égard, je tiens à souligner que la République Démocratique du Congo a respecté tous ses engagements souscrits dans le cadre de ce plan. Cependant, le Rwanda a, comme dans ses habitudes, manqué aux siens, en empêchant l’exécution du plan de paix de Luanda et de Nairobi. À ce jour, les forces de défense rwandaises continuent à opérer impunément et en violation du droit international sur notre sol — comme l’attestent les rapports des groupes d’experts de l’ONU sur l’insécurité à l’Est de la République Démocratique du
Congo ainsi que les clichés tirés des drones de la MONUSCO et des Forces
Armées de la République Démocratique du Congo, « FARDC » en sigle.
Enfin, quatrièmement : un règlement du conflit, par les voies diplomatiques pourrait être envisagé avec le Rwanda ; cependant, pas dans n’importe quelles conditions. En effet, aucun dialogue ne peut et ne pourra intervenir avec notre agresseur tant qu’il occupera, quelle qu’en soit l’étendue, une portion de notre territoire. Et tant que cette situation perdurera, les FARDC demeureront, quoi qu’il en coûte, commises à leur poursuite ; et ce, jusque dans leurs derniers retranchements.
En d’autres termes, nous n’accepterons aucun compromis, quel qu’il soit, qui n’aurait d’autres objectifs que la sauvegarde de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la stabilité de la République Démocratique du
Congo. Aucun compromis, qui aura pour effet de porter atteinte aux droits inaliénables du Peuple congolais à la vie et à la pleine jouissance de ses richesses.
C’est pourquoi, il est impératif aujourd’hui, par-delà le soutien considérable et
la ferme condamnation de cette agression étayée par les rapports du Groupe des Experts des Nations Unies, que la Communauté des Nations passe à l’action.
Je lance ainsi, un appel pressant aux instances onusiennes, à l’Union Africaine
et aux organisations régionales pour que soient initiées des sanctions ciblées
à l’encontre des responsables rwandais et ceux du mouvement terroriste du
M23 qui s’adonnent à la violation de notre souveraineté. En l’absence de telles sanctions, conformément au droit international, le Rwanda et ses alliés persisteront dans leur défiance face à la stabilité internationale sans craindre de répercussions.
Avant de refermer ce chapitre consacré à l’évolution de la situation sécuritaire à l’Est de notre pays, je ne pourrais manquer d’exprimer ma satisfaction ainsi que celle de mon Gouvernement en rapport avec le plan de désengagement complet, progressif, ordonné et responsable présenté, par la MONUSCO au
Conseil de sécurité des Nations Unies, et adopté à l’unanimité, le 20 décembre dernier, en vue du retrait définitif du contingent onusien déployé sur notre territoire. Je saisis cette occasion pour saluer, tout en les félicitant, le sens de responsabilité, l’esprit constructif et le réalisme des membres du Comité conjoint « Gouvernement congolais-MONUSCO », rédacteurs de ce plan.
Je voudrais aussi saisir cette opportunité pour saluer le déploiement, dans la
Province du Nord Kivu, de la Force régionale de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, « SAMIDRC » en sigle, venue en appui aux
FARDC dans les opérations menées contre la coalition RDF-M23.
Monsieur le Doyen du Corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;
En ce début d’année, et au moment où le peuple congolais vient de me renouveler sa confiance, je tiens à rassurer tous nos partenaires, publics et privés, nationaux comme internationaux, de notre volonté à maintenir le niveau d’engagement, jusqu’ici enregistré, avec la Communauté internationale.
ALLOCUTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEVANT LE CORPS DIPLOMATIQUE
A L’OCCASION DE LA CEREMONIE DE PRESENTATION DES VOEUX
POUR L’ANNEE 2024
En effet, la République Démocratique du Congo demeurera un espace de coopération ouvert à tous partenariat gagnant-gagnant dans le strict respect des lois nationales, et conformes à son nouveau projet de société. Un projet de société conçu à travers six engagements, à savoir :
Premièrement, l’engagement à stimuler la création d’emplois en encourageant l’entrepreneuriat, particulièrement chez les jeunes ;
Deuxièmement, l’engagement à protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant l’inflation et en contrôlant le taux de change ;
Troisièmement, l’engagement à offrir plus de sécurité à nos concitoyens et d’assurer avec plus d’efficacité la sécurité et l’intégrité de notre territoire national.
Quatrièmement, l’engagement à diversifier et accroître la compétitivité de notre économie en mettant l’accent sur la transformation locale de nos produits agricoles et miniers, et en exploitant ainsi pleinement nos ressources nationales.
Cinquièmement, l’engagement à améliorer l’accès aux services de base, à travers notamment l’extension de programmes phares tels que ceux de la
Couverture Santé Universelle, de la Gratuité de l’Enseignement ainsi que le
Plan de Développement Local des 145 Territoires.
Et enfin sixièmement, l’engagement à renforcer l’efficacité de nos services publics afin de les rendre plus accessibles, réactifs et adaptés aux besoins des citoyens.
C’est donc à la lueur de ces engagements que se développera l’action gouvernementale au cours de cette nouvelle mandature. Cette mandature sera également celle de la réaffirmation, par le prochain Gouvernement, de notre engagement à lutter contre le réchauffement climatique, en accordant une attention particulière à la transition énergétique et à la matérialisation du projet de fabrication des batteries électriques poursuivi en partenariat avec la République de
Zambie et soutenu par les Etats-Unis d’Amérique.
ALLOCUTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEVANT LE CORPS DIPLOMATIQUE
A L’OCCASION DE LA CEREMONIE DE PRESENTATION DES VOEUX
POUR L’ANNEE 2024
Monsieur le Vice-Ministre des Affaires Etrangères et Francophonie ;
Monsieur le Doyen du Corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des missions diplomatiques et de postes consulaires accrédités en République Démocratique du Congo ;
Mesdames les représentantes et Messieurs représentants des organisations internationales accréditées en République Démocratique du Congo
;
Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités,
Avant de clore mon allocution, et faisant suite à l’expression de notre engagement à servir la Communauté des Nations, j’aimerais rappeler les deux candidatures exprimées par la République Démocratique du Congo, respectivement en qualité de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies; candidature proposée par l’Union Africaine pour la période 2026-2027 ; et celle de membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies pour la période 2025-2026.
Les élections à ces postes auront lieu en 2025, pour le Conseil de Sécurité, et au cours de cette année, pour le Conseil des droits de l’Homme.
Tout en espérant le soutien de vos capitales, je remercie à l’avance les pays membres pour l’attention qu’ils voudront bien porter à notre participation au système des Nations Unies.
Enfin, je tiens à exprimer ma gratitude envers la communauté internationale pour son soutien indéfectible et souhaite à l’occasion de ce nouveau quinquennat renforcer avec elle la coopération bilatérale et multilatérale dans tous les secteurs de la vie nationale.
Que vive l’amitié entre les Nations !
Que Vive la coopération internationale !
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple !
Abbé Jean-Pierre MBELU BABANYA KABUDI Prêtre du diocèse de Kananga «Au sujet des convictions ancrées, il y a , entre autres, la confusion consciemment entretenue selon laquelle ''la démocratie'' égale au ''processus électoraliste'', que tout ''gouvernement'' représentatif est une ''démocratie'', que ''l'assemblée nationale'' dans un contexte néocolonial et néolibéral représente ''le peuple'', que ''les masses populaires'' sont ''le peuple'', que ''la majorité'' a toujours raison, que ''la foule'' pense, etc. » Babanya Mise en route Retour sur certaines questions liées au processus électoraliste Le processus électoraliste est en train de toucher à sa fin au Kongo-Kinshasa. Les esprits des masses fanatisées semblent s'apaiser dans plusieurs provinces du pays. Les artisans et les partisans de l'hédonisme nihiliste refusent toujours de renoncer à la violence et à la guerre. Les patriotes résistants et leurs alliés essaient de se battre pour qu'un seul millimètre de la terre kongolaise ne soit cédé aux proxys des globalistes apatrides. Et entre-temps, ''les politicards'' ouvrent un front intérieur d'une lutte prêtant main forte à leurs parrains qui, dans les coulisses, tiennent au plan de la balkanisation et de l'implosion du pays. L'accalmie relative que plusieurs provinces du pays (et les réseaux sociaux) connaissent peut être un moment propice au retour sur certaines questions liées au processus électoraliste initié au Kongo-Kinshasa. Pourquoi, depuis le début de ''l'imposture démocratique'' en 2006 par '' « faiseurs de paix », ''le débat démocratique'' entre les candidats à ''la présidentielle'' n'a-t-il jamais eu lieu ? Pourquoi le pays est-il passé d'une ''présidentielle'' à deux tours à celle d'un seul tour ? Pourquoi ''le parlement'' a-t-il voté des lois avalisant cette procédure ? Pourquoi, en 2023, ''les démocrates'' kongolais à la ''présidentielle'' ont-ils fui le débat ? Pourquoi une ''union sacralisée'' hier est-elle en train d'être ''profanée'' aujourd'hui à coup des subterfuges et des prétextes ? Pourquoi y a-t-il soudainement un silence sur ''le beau '' projet sur ''la fin de la faim'', ''la fin de la guerre'' et ''la fin des vices'' ? Ce projet était-il électoraliste ou existentiel pour le Kongo Abbé Jean-Pierre MBELU BABANYA KABUDI Kinshasa ? Le fait que ''la majorité'' n'y ait pas adhéré serait-il une raison suffisante pour renoncer à la lutte existentielle qu'il induit ? A la dernière ''investiture'' de ''Fatshi'', un pasteur priant a dit ceci : «Nous sommes fatigués des voleurs, nous sommes fatigués des détournements. Donne à cet homme la sagesse de choisir des hommes justes pour diriger ce pays. » Quels sont les moyens que les pasteurs présents à cette cérémonies vont-ils se donner pour vérifier que ''cet homme'' fera des choix sages ? Répondre à toutes ces questions peut prendre un temps fou. Pourtant, il le faut. Il faut même esquisser certaines hypothèses à soumettre aux compatriotes qui ont les mêmes préoccupations pour une compréhension élargie de ce qui se passe politiquement au Kongo-Kinshasa. La question des acteurs est toujours d'actualité Dans un Etat sous tutelle et/ou raté-manqué, les acteurs apparents ne sont pas ''les véritables faiseurs de paix'' et de ''démocratie''. Souvent, ils sont les ''lieux-tenants'' des acteurs pléniers tapis dans l'ombre et dans les coulisses de l'histoire du Kongo-Kinshasa. En costume et en cravate, les acteurs apparents friment et impressionnent les masses populaires au sujet d'un pouvoir dont la réalité est ailleurs. Ils s'inscrivent dans la logique du ''gouvernement représentatif''' pour masquer leur forfaiture. Ils renoncent au débat public pour éviter de dévoiler leur secret partagé : ils dépendent tous (ou presque) des acteurs pléniers et de leurs agences de contrôle. Ils peuvent encore s'agiter sur des questions secondaires en se livrant à une radio et/ou à un média en ligne. Mais sur des questions essentielles comme celle de passer d'un Etat raté néocolonial à un Etat souverain chamboulant le système néocolonial et néolibéral, ils ne se risqueraient pas. Ils sont les ''kapita médaillés'' de ce système. Souvent, ils ne le nomment pas. Comment est-ce imaginable qu'ils puissent couper la branche sur laquelle ils sont tous assis ? Donc, le parlementarisme qu'ils promeuvent est au service de ce même système. Un débat public entre le premier et le deuxième tour de la présidentiel les mettrait en danger face aux journalistes et à un public avertis. Ceux-ci pourraient les pousser à aborder certaines questions ''dangereuses''. C'est d'un. De deux, ''les élections pièges-à-cons'' servent à avaliser le choix opéré préalablement par des acteurs pléniers. A quelques surprises près. Le partage du ''pouvoir-os'' est une menace permanente contre la cohésion sociale et nationale Le partage du ''pouvoir-os'' est une menace permanente contre la cohésion sociale et nationale. Plusieurs de ses clients, en bonnes marionnettes et en bons larbins, privilégient leurs intérêts immédiats. Leurs narratifs officiels cachent leur adhésion à la politique du ''diviser pour régner''. Ils représentent leurs intérêts immédiats et ceux de leurs parrains. L'usage du mot ''notre peuple'' dans leurs bouches relève du baratin des masses populaires fanatisées,assujetties, avilies , appauvries et dépolitisées. Fanatiques du ''gouvernement représentatif'' qu'ils qualifient de ''démocratique'', ils sont, pour plusieurs d'entre eux, aux affaires depuis les années 2000. Depuis plus de deux décennies, ils se constituent en une caste se partageant une grosse part du budget modique du pays. Et ce pays se meurt ainsi que la majorité de sa population. Eux, toujours les mêmes (ou presque), font bombance. Ils ont beau dire que les énergies sont indispensables à l'industrialisation du pays, mais ils peinent à affecter les moyens et les compétences qu'il faut à la mise en pratique de cette ritournelle. Ils ont beau soutenir que l'agriculture est la priorité des priorités, mais les routes de desserte agricole et le soutien public aux cultivateurs manquent énormément. Ils peuvent quémander des emprunts insignifiants auprès des institutions néocolonisatrices pendant que des sommes importantes d'argent sont détournées par des copains et des coquins. A une certaine période de l'histoire du pays, certains parmi eux, pouvaient avoir accès au compte du ''trésor public'' dans n'importe quel coin du monde. Leurs femmes et enfants, mêmement. Donc, depuis plus de deux décennies, le pays est pris en otage par une petite caste de copains et de coquins au dépens des intérêts du plus grand nombre. Quelle est donc cette ''démocratie'' où ''une oligarchie-ploutocrate'' jouit seule du fruit d'un labeur collectif sans solidarité et sans justice sociale ? Quelle est cette ''démocratie'' où ''le souverain'' supposé être ''primaire'' est relégué au dernier plan ? Et malheureusement, ce ''souverain supposé primaire'', à quelques exceptions près, a maille à partir avec l'idée d'un engagement citoyen pour la sauvegarde de ses propres intérêts. Une petite conclusion : La ''tradicratie ouverte'' Constater que ''le fondamentalisme démocratique'', au Kongo-Kinshasa, est fondamentalement une promotion d'un ''gouvernement représentatif'' au service d'une caste abusant de la bonne volonté de certains de ses membres ; et que le parlementarisme qu'il produit joue le rôle d'une caisse de résonance des intérêts immédiats de cette caste et de ceux de ses parrains, cela devrait conduire à repenser en profondeur le système politique du pays sans renoncer à l'idée du débat, de la participation citoyenne, de la délibération et de la prise des décisions collectives. Cela implique une permanente éducation citoyenne du ''peuple''' à la connaissance consciente et courageuse de ses droits et de ses devoirs. Et à la production de l'intelligence collective indispensable à la défense des intérêts des citoyens se 4 structurant et s'organisant à la base pour s'imposer dans la balance des rapports de force comme véritable souverain primaire. La ''tradicratie ouverte'' peut être une voie prometteuse...Elle peut délivrer de l'infantilisation, du paternalisme, de l'attentisme et de la bêtise dans lesquels ''le fondamentalisme démocratique'' a plongé les masses populaires kongolaises pendant plus de deux décennies.
Fait à Nivelles, le 27 janvier 2024
Abbé Jean-Pierre Mbelu Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961 +32494695855 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Lire J.-C. WILLAME, Les « faiseurs de paix ». Gestion d'une crise internationale dans un Etat sous tutelle, Bruxelles, Complexe, 2007