*L’actuelle Constitution résulte d’un compromis politique entre des factions qui, autrefois, étaient engagées dans des conflits armés. Puis, cette même Constitution en vigueur depuis 2026 a été conçue et interprétée sous le prisme d’une expertise non seulement étrangère mais également, coloniale. Et comme si cela ne suffisait pas, l’actuelle Constitution souffre d’un florilège de malformations congénitales qui, si souvent, sont à la base des lacunes importantes sur le plan économique et social en raison du fait qu’elle préconise des mesures vagues ou peu ambitieuses. D’ailleurs, elle manque de mécanismes robustes pour assurer la protection des citoyens face aux abus de l’Etat.
Pour toutes ces raisons, y compris pour tant d’autres raisons liées notamment, aux réformes structurelles envisagées à l’aune de ce nouveau mandat Présidentiel, Jo M. Sekimonyo, de sa propre initiative, a écrit un projet de révision constitutionnelle dont il a transmis une copie en date du 13 mai 2024 à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président de la République, Chef de l’Etat.
Ainsi, sollicite-t-il de ce dernier un accompagnement sans nul doute soutenu pour l’aboutissement heureux de ce projet dont la portée est, à ses yeux, déterminante pour l’avenir de la RD. Congo.
Dans les faits, Jo M. Sekimonyo rappelle, en effet, qu’en reconnaissant la nécessité d’un gouvernement réactif et inclusif, le Président Félix Tshisekedi a déjà entendu les appels citoyens et, même, répondu, lui-même, en faveur de cette révision constitutionnelle qui permettrait de corriger, à coup sûr, les failles de la Constitution de 2006.
A son avis, cette correction complète offre l’opportunité de garantir que notre Constitution reflète véritablement les valeurs d’inclusivité, de justice et de progrès nécessaires à la transformation sociale ainsi qu’à l’essor économique de la RD. Congo.
Il précise, toutefois, qu’il ne serait pas question, lors de cet exercice, de changer, par exemple, les dispositions concernant le nombre, ni la durée du mandat présidentiel.
Par contre, cette proposition de révision constitutionnelle intègre les réformes essentielles visant à relever les défis majeurs sur le plan économique et social, tout en protégeant les droits fondamentaux et les intérêts vitaux de tous les citoyens congolais.
Pour atteindre cet objectif, il entend, enfin, soumettre ce projet de révision constitutionnelle au Constituant, après avoir, évidemment, récolté le nombre des signatures exigé comme préalable à cet exercice, à la fois, patriotique et démocratique.
Prof. Dr Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi à deux doigts de la Présidence de l’Assemblée Nationale
*A l'Assemblée nationale, les choses sérieuses ont commencé le lundi 13 mai 2024, jour choisi par presque tous les candidats, pour déposer leurs dossiers de candidature aux différents postes du bureau définitif de la chambre basse du Parlement congolais.
Vainqueur des primaires de l'USN -Union sacrée de la Nation- pour le perchoir, Vital Kamerhe, sans surprise, a remis son dossier le même lundi. Il est le seul candidat en lice pour le perchoir, confirmant ainsi qu'il est bel et bien « le choix du Président de la République », pour prendre la direction de l’Assemblée Nationale.
A la tête d'une plateforme politique baptisée PCR -Pacte pour un Congo retrouvé-, qui revendique plus de 100 députés nationaux, Vital Kamerhe est ainsi bien parti pour retrouver le perchoir, 15 ans après l'avoir quitté. Sa candidature, estiment de nombreux observateurs de la scène politique congolaise, clos le débat : le leader de l'UNC est bien «la personne en qui le Président Tshisekedi a placé sa confiance, pour diriger l'Assemblée nationale ».
Kamerhe, ont-ils enchaîné, devient ainsi le symbole du resserrement des liens entre l'UDPS -Union pour la démocratie et le progrès social- et l’UNC -Union pour la nation congolaise-. Ces deux partis, depuis novembre 2018, ont levé l'option de faire route ensemble, pour le rayonnement de la RDC, par l'application d'une politique qui met au centre le peuple.
Le mariage UDPS-UNC, symbolisé par les deux figures de proue de ces formations politiques, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, a traversé de fortes zones de turbulence lors des cinq dernières années, sans céder aux sirènes de divorce qui, sans cesse, ont guetté cette relation dont la seule détermination a toujours été de voler au secours du peuple congolais.
Ce combat, Vital Kamerhe entend le poursuivre dans ses futures responsabilités de président de l'Assemblée nationale. Il l'a dit quelques instants après avoir officialisé sa candidature.
«Je remercie aussi le Président de la République, qui est la Haute autorité de l'Union sacrée. Le peuple congolais sera correctement représenté dans cette salle, et sa voix, ses désidératas, ses cris de détresse seront relayés par les honorables députés. Ça sera un véritable temple de la démocratie», a-t-il déclaré devant la presse, non sans annoncer les couleurs quant à ses priorités : la pacification de l'Est du pays et l'éradication de la pauvreté qui gangrène la majorité des Congolais.
Et, Kamerhe peut compter sur le Dr. Jean-Claude Tshilumbayi, également candidat unique au poste de 1er vice-président du bureau définitif de la chambre basse. Intellectuel de haut point, doté d'un sens élevé d'analyse de situation et de solution aux problèmes, ce professeur des universités se présente tel un réel atout pour Vital Kamerhe, si non un partenaire pour accomplir cette mission qui va permettre au Président Félix Tshisekedi d'offrir aux Congolais plus d'emploi et plus de sécurité, et un social amélioré.
Kamerhe-Tshilumbayi, ce sera, désormais, la symbolique de la parfaite harmonie entre l’UNC et l’UDPS, qui va faire mentir ceux qui ont accusé faussement l'ancien vice-Premier ministre en charge de l'Economie de rouler pour son propre compte.
Par ailleurs, les postes brigués par Kamerhe et Tshilumbayi sont les seuls à traduire le respect du ticket connu de l'Union sacrée de la nation. Pour d'autres sièges dans le bureau définitif de l'Assemblée nationale, certains députés USN ont choisi d'aller à l'encontre de la ligne tracée par le présidium. C'est le cas, notamment, d'Antipas Mbusa Nyamwisi, ministre sortant de la Coopération régionale, qui a remis, lundi, sa candidature au poste de deuxième vice-président, concurrençant, par conséquent, celle de Christophe Mboso, officiellement candidat USN à cette fonction.
A la questure, contre toute attente, le député national Dhédhé Mupasa dépose sa candidature pour défier son collègue Serge Bahati, qui a été aligné par l'Union sacrée de la Nation.
Au poste de questeur adjoint, Roger Ron Bimwala a choisi d'affronter Caroline Bemba Bamanisa, sœur biologique de Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier Ministre en charge de la Défense, listée aussi dans le ticket USN.
Dans les rangs de l'opposition, la guerre est ouverte entre Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et la DYPRO -Dynamique progressiste- de Constant Mutamba. Ce dernier a postulé au poste de rapporteur adjoint de l'Assemblée nationale, pendant que le camp Katumbi revendique cette fonction exclusivement réservée à l'Opposition. Les Katumbistes ont aligné Dominique Munongo. Ils ont aussi mis en garde Constant Mutamba, reproché de prendre la politique comme une « blague».
Les candidatures déposées, la lutte est désormais ouverte pour tous les postes... sauf probablement pour la Présidence et la première Vice-Présidence de l’Assemblée Nationale.
La Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers, Antoinette kipulu Kabenga, a présidé ce samedi 11 Mai 2024 à la concession des régies des travaux de l'Onatra à Limete la cérémonie de clôture des formations qualifiantes organisées par le Cadre de Récupération et d’Encadrement pour l'Epanouissement Intégral des Jeunes, Centre d'Autonomisation la Grâce avec l'appui du Fonds des Nations Unies pour la Population UNFPA et l'Ambassade de la Norvège en RDC.
Plus de 200 jeunes filles non scolarisées ont bénéficié de ces formations axées sur la Coupe et Couture, l'esthétique et la Coiffure voire l'informatique et l'alphabétisation.
La cérémonie qui a drainé du monde a été marquée par des discours, des témoignages poignants de quelques filles autrefois livrées à la prostitution, des démonstrations d'aptitudes ainsi que des danses folkloriques.
L'occasion pour la coordonatrice nationale de CREEJ de dévoiler à tous les tristes réalités vécues par les femmes à pakadjuma, quartier devenu célèbre du fait d'avoir érigée la prostitution comme source principale de revenus de ses ressortissantes peu importe l'âge.
Elle a évoqué d'autres fléaux notamment la drogue et la déperdition scolaire.
Elle a enfin plaidé pour un accompagnement soutenu de ces jeunes car une fois délaissés, ils deviennent des véritables bombes à retardement pour la société.
Prenant la parole, la Représentante de l'UNFPA a rappelé les efforts consentis par son organisation afin de mettre fin aux violences basées sur le genre, à la mortalité maternelle tout en assurant la promotion de la santé de la reproduction.
De son côté, la représentante de la Ministre du Genre, Famille et Enfant a encouragé ces jeunes filles à aller de l'avanr et à ne jamais baisser les bras pour ne pas replonger dans la prostitution.
Pour sa part, la Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers, Antoinette kipulu Kabenga, a loué l'initiative de former cette catégorie marginalisée de la population.
Ce qui est une contribution significative susceptible d'aider à la matérialisation de la vision du chef de l'etat, celle de former les hommes et des femmes dans differents métiers dans l'optique de constituer enfin une classe moyenne en RDC. .
Extrait
Notons que la Ministre Antoinette kipulu Kabenga, impressionnée par le travail abattu sur le terrain par le Centre la Grâce récemment agréé par le Ministère de tutelle, en a profité pour lui doter de 10 ordinateurs, 20 machines à coudre ainsi que 4 bourses pour le Maroc accordées aux meilleures lauréates.
Motif de joie pour la promotrice ainsi que toutes les apprenantes du centre.
La manifestation s'est clôturée par la remise des cadeaux à la ministre ainsi qu'aux autres invités de marque.
Il s'agit des fruits de l'exercice de leurs nouveaux métiers.
Une visite des salles de formation s'en est suivie.
Prof. Dr. Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi, Président de l’Assemblée Nationale
Prof. Dr. Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musawu, Premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale
Christophe Mboso N’kodia Pwanga, Deuxième Vice-Président de l’Assemblée Nationale
*Alors que les uns et les autres au sein de la classe politique congolaise se perdaient en conjectures sur la composition du nouveau Bureau définitif de l’Assemblée Nationale, le Présidium de l’Union Sacrée, sous la férule de M. Augustin Kabuya, a levé, désormais, ses ultimes options ce week-end sur les noms des personnalités appelées à y assumer d’importantes fonctions. L’Opposition dont le poste de Rapporteur Adjoint reste vacant, n’aura qu’à choisir, à son tour, son candidat à présenter, lors des scrutins prévus, le 18 mai prochain.
Ainsi donc, selon un Procès-Verbal flottant sur la toile au sujet d’une réunion qui aurait eu lieu au numéro 3 de l’avenue Révolution, au Quartier GB, dans la municipalité de la Gombe, les Honorables Christophe Mboso N’kodia Pwanga, Jean-Pierre Bemba Gombo, Jean Michel Sama Lukonde, Modeste Bahati Lukwebo, Augustin Kabuya et, Vital Kamerhe, auraient, enfin, accordé leurs violons autour du ticket, ci-après :
Bureau Définitif de l’Assemblée Nationale
Président de l’Assemblée Nationale : Prof. Dr. Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi
1er Vice-Président : Prof. Dr. Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musawu
Si aucun grain de sable de dernière minute n’arrive à faire gresiller la machine, visiblement, avancée, telle sera, finalement, la nouvelle configuration du Bureau Définitif de l’Assemblée Nationale de la législature, 2023-2028, que pourrait, présenter l’Union Sacrée, conformément au calendrier publié par Mboso, le Président du Bureau Provisoire, fixant le début du dépôt des candidatures, dès ce lundi 13 mai 2024 et les scrutins interviendront, le lundi 18 mai prochain.
*Au cours d’une séance de travail organisé par le Ministre de l’Entrepreneuriat, des Petites et Moyennes Entreprises, M. Désiré N’zinga, le DG de l’ARSP Miguel Kashal Katemb et le Président National de la FEC Robert Malumba Kalombo ont décidé de mettre un terme à leurs divergences sur la recommandation des sous-traitants pour l’exécution des marchés au sein des entreprises principales de différents secteurs. Cette résolution a été prise après la réunion tripartite tenue à l’initiative du gouvernement.
Au-delà du règlement du différend, le Ministre de l'Entrepreneuriat, des Petites et moyennes entreprises, M. Désiré M’Zinga Birihanzi a réuni les deux structures en vue de procéder à l'évaluation de leur niveau de collaboration.
"Il y avait des divergences entre nos structures l'ARSP et la FEC et les experts de nos institutions ont travaillé et nous ont amené les résultats qui ont été acceptés par tous. Après le travail, nous avons enterré la hache de guerre", a dit le Président de la FEC qui est résolument tourné vers l’avenir
De son côté, le DG de l’ARSP a évoqué l’urgence pour son établissement public ainsi que ses partenaires dont la FEC de travailler pour la réalisation de la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
"Notre pays a connu des problèmes graves avec son économie et le Président de la République est en train de corriger ces erreurs et actuellement, nous voyons l'intérêt du pays et nous allons atteindre les attentes de la population congolaise selon la vision du Chef de l'Etat, et le Président de la République s'investit pour l'entrepreneuriat et le développement de la chaîne de valeur congolaise, la FEC et l'ARSP sont liés afin de relever ce défi dans la matérialisation du Chef de l'Etat", a déclaré, pour sa part, le DG de l’ARSP, M. Miguel KASHAL Katemb.
Sous la médiation du Ministre de l’Entrepreneuriat qui dit être disposé à travailler pour la paix entre la FEC et l’ARSP, les deux parties sont, désormais, d’accord pour mener à bon port la vision du Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, consistant à faire émerger des millionnaires congolais en travaillant, la main dans la main.
Les investissements réalisés par MSC et sa filiale TIL au Lomé Container Terminal (LCT) au Togo ont impressionné et convaincu les agents et syndicalistes de l'ONATRA. Les agents et syndicalistes de l’ONATRA qui ont visité Lomé Container Terminal (LCT) ne jurent que sur la modernisation rapide du port de Matadi, ce qui permettra de réduire de manière significative les coûts d'importation et d'exportation, et profitera considérablement à la population. Ils ont reçu les assurances du nouveau concessionnaire qu’il prendra en compte toutes leurs revendications, surtout que Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC) prévoit une structuration qui assurerait la mise en place par l’État d’un fonds social afin de régler durablement le passif social de l’ONATRA qui frappe durement les travailleurs et leurs familles.
Etant donné les avancées économiques actuelles de la République Démocratique du Congo et ses perspectives de croissance, il est crucial que le pays investisse dans le développement de toutes ses infrastructures portuaires simultanément. La concession des activités conteneurs au port de Matadi, conclue entre le gouvernement congolais et le consortium comprenant le géant mondial de l'armement Mediterranean Shipping Company (MSC), permettra de réduire de manière significative les coûts d'importation et d'exportation, ce qui profitera considérablement à la population.
C’est dans le cadre de cette concession, qu’une société d'exploitation de droit congolais, Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC), a été créée, avec la participation de l'ONATRA en tant qu'actionnaire. Cette société bénéficie d'un droit restreint à la seule manutention des conteneurs sur une zone délimitée à l'intérieur du port de Matadi.
La construction du port de Matadi étant un acquis, cap sur l’échange d’expérience entre les agents et syndicalistes de l’ONATRA et ceux de Lomé Container Terminal (LCT) au Togo. C’est le sens de la mission qu’ils ont effectuée, du 05 au 08 février 2024 à Lomé Container Terminal (LCT), un hub de transbordement important pour le groupe MSC et leader mondial du transport de conteneurs. Le but de cette visite était de montrer aux cadres et syndicalistes de l’ONATRA la capacité de MSC à développer des terminaux portuaires en Afrique, leur faire voir la capacité à amener des volumes et la volonté de poursuivre le projet du Terminal à Containeur du port de Matadi, en République Démocratique du Congo.
Les ambitions de MCTC sont alignées avec la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo exprimée lors d’une visite dudit Terminal à Lomé au Togo en 2020. MCTC est fier et honoré de contribuer à la mise en œuvre du volet infrastructure du programme du Chef de l'Etat. Cette collaboration reflète l'engagement de MCTC à soutenir le développement et la modernisation des infrastructures en République Démocratique du Congo, en accord avec les objectifs du gouvernement pour le progrès et la prospérité du pays.
Cette vision consiste à voir Matadi être doté d’un port moderne, mettre ainsi un terme à la prolifération des ports illégaux et combattre le coulage des recettes. Plus concrètement, la concession va permettre la réhabilitation et la modernisation du terminal à conteneurs du port de Matadi, portant ainsi le niveau de service aux meilleurs standards internationaux. Les travaux de construction des nouvelles infrastructures et l'acquisition de nouveaux équipements vont générer des revenus importants pour l'État et l'ONATRA sous forme de redevances de concession, une première en DRC. De plus, la concession prévoit la formation et le renforcement des capacités des travailleurs ainsi que le transfert de technologie, ce qui permettra d'améliorer les compétences et l'efficacité des opérations portuaires.
La concession permettra de sécuriser et de pérenniser les emplois des travailleurs de l'ONATRA. En effet, la MCTC s'est engagée à recruter en priorité les travailleurs de l'ONATRA.
Dans le cadre de cette concession, l’État et MCTC ont prévu une structuration qui assurerait la mise en place par l’État d’un fonds social afin de régler durablement le passif social de l’ONATRA qui frappe durement les travailleurs et leurs familles.
Le chef de l’Etat a posé les jalons au Qatar
Lors de son séjour à Doha, au Qatar, du 04 au 05 mars 2024, le président de la République a confirmé sa volonté de voir le contrat de concession du port de Matadi aboutir. Christophe Lutundula, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, a exprimé son optimisme quant au début des travaux de construction du port de Matadi d’ici la fin du mois de juin 2024.
Une fois au Togo, les agents et syndicalistes de l’ONATRA avaient hâte d’en savoir un peu plus sur les avantages à tirer de la mise en concession du port de Matadi. Ici, il était question de dissiper les doutes et rencontrer les préoccupations légitimes de cette délégation. Et ce, lorsqu’on sait que c’est depuis 2016 que l'ONATRA a perdu plus de 75% de ses volumes de conteneurs traités au profit des ports privés. Cette baisse d'activité a entraîné une diminution importante de ses revenus, ce qui a entraîné un manque d'investissements dans les infrastructures et les équipements, affectant considérablement la productivité et les performances du terminal à conteneur de Matadi.
C’est dans ce sens que LCT, une Société Anonyme créée en Décembre 2008 suite à la signature du contrat de concession entre le groupement d’entreprises Terminal Investment Limited Sarl (TIL) et China Merchants Port Holdings Company Limited (CMPH), filiale de MSC et l’Etat Togolais, leur a ouvert les portes. Opérationnel depuis 2014, LCT est un modèle de succès non seulement pour le Togo, mais aussi pour toute l’Afrique de l’Ouest.
Les agents et syndicalistes de l'ONATRA ont été surpris après la visite, car ils ont constaté que le port de LCT fonctionne efficacement, sans les désordres présents à Matadi. Thibault Chaudet-Filmont, Manager Terminal Investments, a souligné l'impression positive laissée par LCT et les investissements réalisés par le groupe au Togo. Cela a réveillé leur motivation et remis Matadi au centre du projet, avec l'espoir que le groupe MSC investisse au Congo pour développer le port dans les prochains jours.
Echange entre les deux délégations syndicales
L'attente était à son comble lors de la rencontre entre les délégations syndicales de l'ONATRA et de LCT. Les syndicalistes de l'ONATRA, habitués aux problèmes d'arriérés de salaires et aux grèves perturbant parfois le travail, voulaient connaître la politique mise en place par LCT pour favoriser un climat social apaisé et un dialogue fluide avec les représentants du personnel, ainsi que pour sauvegarder les emplois lors de la concession du port.
Le Directeur général adjoint de LCT a surpris en affirmant que l'entreprise était une histoire de succès, ayant aujourd'hui une réputation solide dans la sous-région africaine et au sein du groupe TIL. Partant d'une croissance impressionnante, LCT est désormais comparée aux plus grands terminaux mondiaux. Selon le Directeur général de LCT, l'entreprise a mis en place une organisation basée sur des valeurs et le respect mutuel, favorisant un dialogue social constructif et une culture productive. Des relations gagnant-gagnant ont été établies avec les actionnaires, les employeurs et les employés. Ramenant ainsi à ce jour à 1600 employés alors qu’au début des opérations on en comptait que 300 travailleurs.
Au fil des années, les salaires des travailleurs de LCT ont augmenté, triplant au cours de la dernière décennie. LCT va encore plus loin en veillant à ce que les sous-traitants rémunèrent également leurs employés de manière juste et convenable.
La formation est primordiale
L’une des initiatives mises en place à LCT, c’est d’avoir installé un centre de formation où tous les opérateurs et les pointeurs suivent des formations avant d’être déployés dans le port. Ce centre fait un suivi sur les performances des opérateurs, l’efficacité de travail pour se rassurer que LCT donne une bonne qualité de service à l’armateur MSC.
Partageant son expérience avec la délégation venue de Kinshasa, M. Kokou Edem Tengue, ministre de l’Economie maritime, de la pêche et de la protection côtière a affirmé qu’aujourd’hui, LCT fait partie de 100 premiers ports à containeurs du monde et de 4 premiers ports à containeurs de notre continent derrière le Maroc, l’Egypte et Afrique du Sud. A son avis, le port a été l’un des projets le plus réussi du président, qui a permis au Togo de jouer son rôle dans la région.
Voilà qui a rassuré l’ensemble de la délégation de l’ONATRA sur la mise en concession du Terminal à conteneurs de Matadi et les encouragé à aller plus vite pour entamer le projet le plus rapidement possible.
Patrick Muyaya Katembwe, le Ministre de la Communication et médias, s’est longuement exprimé, ce mercredi 8 mai 2024, depuis Bruxelles, sur la question de la révision de la Constitution de la République, telle qu’elle a été soulevée, tout récemment, en marge d’un entretien entre le Président Félix Tshisekedi et la Communauté congolaise de Belgique. Dans cette interview exclusive accordée à Christian Lusakweno de Top Congo Fm, le Porte-parole du Gouvernement a rappelé que le Chef de l’Etat n’avait aucunement l’intention d’énerver la Loi suprême, encore moins de mettre en place des dispositions qui contribueraient à favoriser ses propres intérêts politiques durant son second mandat qui, du reste, a été placé sous le signe de la consolidation des acquis et de mise en œuvre des réformes d’envergure pour le bien-être des populations. Le Ministre Patrick Muyaya s’est montré tout de même favorable à la révision de cette Constitution qu’il faudrait adapter le plus rapidement que cela pourrait être possible, à son avis, pour donner un nouvel élan au pays dans sa marche vers le progrès. Pour lui, certaines dispositions constitutionnelles méritent des ajustements nécessaires pour, par exemple, renforcer l’efficacité des Assemblées provinciales et des provinces elles-mêmes. Patrick Muyaya insisté sur le fait que, compte tenu des remarques brandies, il serait inacceptable de vouloir politiser la position du Président Tshisekedi qui, comme nombre de congolais, est pour des ajustements adaptés aux différents contextes sociopolitiques de la RD. Congo.
Eviter la politisation des propos du Président Tshisekedi
« Il faut remettre les choses dans leur contexte. Le Président de la République tenait à rencontrer les communautés congolaises de France et de Belgique pour leur dire merci parce qu’il était le grand champion de dernières élections. Il a eu l’occasion de s’entretenir avec ses compatriotes sur des sujets divers. Vous étiez dans la salle, à Paris, lorsqu’on a soulevé cette question de la révision de la Constitution. Et, le Président de la République a répondu en disant qu’il y a une idée vicieuse cachée. Il a dit, ne faites pas de moi un dictateur. Le Président de la République l’a dit et il était clair. La Constitution de la République doit être mise à jour parce que c’était une Constitution post-conflit. Aujourd’hui, nous avons eu des cycles électoraux successifs marqués par une alternance. Il ne faut pas mystifier ce débat. En disant ne faites pas de moi dictateur, vous avez compris la profondeur de la pensée du Président. Nous devons faire des réajustements notamment sur la question du fonctionnement des provinces, de l’efficacité des Assemblées provinciales. Au bout de vingt ans d’une Constitution comme celle-là, nous sommes en droit de penser que nous devons réfléchir sur la suite. Nous sommes en Belgique, vous avez suivi les préoccupations des compatriotes de la diaspora sur la double nationalité. C’est questions qui nécessitent des réflexions profondes. Le moment venu, le Président de la République communiquera de manière claire… Ici, il faut éviter toute politisation de la pensée du Président de la République. Regardez, nous sommes à cinq mois depuis la réélection du Président de la République, nous n’avons pas toujours de Gouvernement. Il y a des réajustements qui doivent être faits. Il ne faut pas prêter au Président de la République des pensées qu’il n’a pas », a-t-il explicité.
Tous derrière Félix Tshisekedi et les FARDC
Par la même occasion, Patrick Muyaya a passé en revue plusieurs autres questions d’actualité dont la crise sécuritaire qui caractérise la RDC dans sa partie orientale, confrontée à une agression injuste imposée par le Rwanda, qui opère sous la couverture du M23. Il est revenu sur le périple européen du Chef de l’Etat et a explicité l’ampleur de différents échanges de haut niveau qui ont eu lieu tout au long de ce voyage diplomatique, notamment en France et en Belgique. A l’en croire, la RDC a enregistré des succès diplomatiques importants sous l’impulsion de Félix Tshisekedi durant cette période de l’histoire du pays. Il a condamné les bombardements des sites des déplacés survenus à Goma et tous les dégâts y afférents. Pour lui, en effet, cette situation mérite des mesures strictes contre le Rwanda qui continue ‘’ses aventures criminelles’’ sous les regards de la Communauté internationale et des hauts cénacles de prise des décisions à l’échelle mondiale.
« Nous parlons du Rwanda. Les Etats-Unis ont pointé le Rwanda parce qu’en réalité, comme le Président de la République l’a dit, le M23 n’existe pas. Ce n’est pas la première fois qu’il y a eu des attaques de ce type. Nous l’avons rappelé dans le dernier communiqué que nous avons sorti. Mugunga a déjà été touchée, d’autres zones, des marchés, des écoles sont des cibles parce que le plan du Rwanda, c’est de semer la terreur dans une population déjà meurtrie. Je crois que cette fois-ci, les américains sont allés plus loin parce que eux aussi, ils sont des dispositifs sur place qui peuvent attester d’où les projectiles sont partis. Le coupable est connu, c’est un crime de guerre de trop. Cette fois-ci justice devra véritablement être faite à la fois pour les crimes commis avant et les crimes récemment parce que ça dépasse tout ce qui est acceptable. Même en temps de guerre, on ne s’en prend jamais à des camps des déplacés », a-t-il condamné.
Vivement des mesures fortes contre l’agression rwandaise !
Selon lui, en tout cas, autant on agit pour l’Ukraine, autant on doit agir pour l’Est de la République démocratique du Congo. Il a invité la France, plus particulièrement, à jouer un rôle de premier plan pour décourager cette guerre et permettre le retrait des troupes de l’armée rwandaises des zones occupées en RDC.
« Je n’ai pas besoin de rappeler que des pans entiers du territoire sont occupés, plus de trois de personnes sont déplacées. Il ne faut pas aussi oublier qu’ils refusent l’accès aux humanitaires à des zones sinistrées. C’est tout vous dire de cette armée qu’on dit professionnelle qu’en réalité, ce n’est qu’une armée criminelle. C’est une République de la manipulation. Regardez toute la quantité du mensonge déversée quotidiennement sur les réseaux sociaux… Aujourd’hui, il est clair qu’autant on agit pour l’Ukraine, autant on doit agir pour l’Est de la République démocratique du Congo. Il faut noter qu’il y a une progression dans la position française. Les propos du Président Macron ont été un peu plus clairs sur la responsabilité du Rwanda. C’est déjà un pas. Maintenant, pour nous, ce qu’il faudra de plus, c’est de tirer les conséquences de cette attitude, notamment en envisageant des sanctions politiques et économiques qui permettront au Rwanda de reculer dans cette aventure qui ne fait que retarder le développement que le Président de la République veut. Nous avons remarqué qu’au cours de cette visite, la position de la France a sensiblement évolué. Nous avons eu aussi un pan qui était important durant la visite du Président de la République en France. C’est le passage à l’école de guerre. Vous savez que nous avons le Collège des Hautes Etudes des Stratégies de Défense. Nous avons une école de guerre et des troupes en formation du fait de la coopération militaire avec la France. Cette coopération sera consolidée et pourra être prolongée y compris dans la formation ou l’organisation de la réserve des FARDC… Je pense que l’attitude de la France par rapport à la RDC, a servi à mettre beaucoup de confusion dans la relation et la visite du Président avait entre autres objectif du côté français de pouvoir dissiper le malentendu. Je pense que le Président a été un peu plus clair. Ici, ce que nous attendons, ce n’est plus seulement les mots, ce n’est plus seulement la condamnation, mais c’est des actes qui nous permettront de mettre fin à ce conflit dans l’Est de la RDC… Ce qui compte pour nous, ce n’est plus les déclarations. Ici, il faut aller plus loin en prenant des mesures qui puissent permettre notamment au Rwanda de souscrire au Processus de Luanda qui a été mise en place pour permettre le retour de la paix.
Aujourd’hui, je note que la voix de la République démocratique du Congo est plutôt bien entendu. Nous, cette guerre, nous la faisons sur plusieurs fronts… Moi, je considère que le temps de la diplomatie est un temps qui est relativement long au regard des défis qui sont les nôtres et de l’impatience qui nous caractérise au regard des difficultés que connaissent nos populations. Aujourd’hui, je pense qu’il faut donner une fière chandelle au Président de la République qui est à la fois le porteur de la diplomatie et de la communication de la République démocratique du Congo. Mais, pour le temps, il reste des choses à faire et à accomplir. Je pense que c’est dans cet ordre que nous nous sommes inscrits», a-t-il ajouté. Et, pour finir, le Ministre Patrick Muyaya a évoqué le concept qu’il a initiée récemment, dans le cadre du front médiatique, dénommé ‘’30 ans ça suffit’’.
« Pour nous, à travers la série d’émissions ‘’30 ans ça suffit’’, nous avons voulu démontrer à notre opinion les différentes facettes des conséquences de cette crise, mais aussi la réponse que le Président de la République apporte avec le Gouvernement. Fort malheureusement, la crise que nous connaissons, elle a plusieurs facettes. Il y a évidemment une dimension sécuritaire qui est exacerbée par l’attitude belliqueuse du Rwanda parce que le fondement de la guerre est véritablement économique. Regardez aujourd’hui, ils se sont organisés pour attaquer Rubaya. Vous savez ce que Rubaya représente dans le monde en termes des réserves. Il y a une dimension de la compréhension collective. De ce point de vue, les congolais ont totalement compris la problématique. Mais, l’implémentation de la solution prend justement du temps parce qu’il y a une dimension militaire qui est complexe. Il y a une dimension diplomatique. C’est ce qui justifie, par exemple, la visite du Président en France. Il y a une dimension économique. Il y a une dimension judiciaire. Les Ministères des Affaires et de Justice prennent déjà des dispositions quant à ce. Il y a une dimension médiatique qui vient en termes de compréhension globale de la problématique. Aujourd’hui, nous pouvons être sûrs que tous les congolais connaissent l’ennemi et sont engagés pour que nous puissions sortir une fois pour toutes de cette situation », a clarifié le Porte-parole du Gouvernement congolais.
*Comme cela a été le cas avec la nomination prématurée de l'informateur, la méthodologie adoptée pour la délivrance de la Carte d’Identité procède de la mise de ma charrue avant le bœuf...
Les étapes sont comme planifiées
Depuis le vendredi 26 avril dernier, l'Office National d'Identification de la Population (ONIP) a repris l'opération de délivrance de la Carte nationale d'identité.
Plusieurs officiels se sont rendus dans ses installations pour se la procurer.
En consultant son site Web, il ressort que l'office a des missions suivante : - Identification systématique et effective de la population congolaise vivant en RDC et à l’étranger ;
- Identification systématique et effective des étrangers vivant en RDC ;
- Constitution et Entretien du Fichier général de la population (FGP) ;
- Délivrance de la Carte d’Identité Nationale (CIN), de la carte de résident pour étrangers et d’autres imprimés produits à partir du Fichier général de la population ;
- Attribution d’un Numéro d’Identification Nationale (NIN), unique pour chaque individu, pouvant permettre sa traçabilité et
- Emettre un avis sur la politique de l’Etat en matière de la constitution et de gestion du Fichier général de la population.
Sauf erreur d'appréciation de notre part, les étapes sont comme planifiées.
L'une de ces pièces est exigée :
- le Permis de conduire (valide ou pas),
- la Carte d'électeur lisible (pas une carte brûlée) ;
- 'Acte de naissance ;
- le Jugement supplétif ;
- le Passeport ;
- la Déclaration des trois (3) témoins détenteurs de la carte d'identité.
Planification de la fraude à la nationalité et à l'identification congolaises
En attendant de savoir comment va-t-on faire avec la carte d'électeur "biodégradable", retenons déjà que le passeport n'est pas accessible à la majorité de la population congolaise.
Pour l'obtenir, ce n'est pas moins de 200 USD qu'il faut débourser.
Le permis de conduire n'est pas une garantie de nationalité (un étranger peut s'en procurer). D'ailleurs, il est fixé à 38,5$ pour les motos et tricycles et à 71,5$ pour les véhicules de 3,5 tonnes.
L'acte de naissance est à 10 USD.
Le jugement supplétif coûte près de 150 USD.
Avec de tels frais, tout étranger déterminé à obtenir la nationalité congolaise n'hésiterait pas de les engager.
Quant aux trois témoins, ils ne sont pas non plus une garantie de nationalité. Ils peuvent être des étrangers et s'appliquer la solidarité.
Première leçon à tirer : à ce stade, la majorité des Congolais pourrait ne pas accéder facilement à ce qui lui revient normalement et gratuitement de droit.
Dans l'exposé des motifs justifiant sa création, l'ONIP dit exactement ceci : "Depuis près d’un demi-siècle, les Congolais n’ont pas bénéficié d’une carte d’identité. La nationalité et l’identité congolaises sont livrées aux aléas des déclarations des uns et des autres, rendant ainsi toutes les fraudes liées à l’identité possibles et même monnaie courante. Par ailleurs, l'effectif de la population congolaise et sa répartition sur le territoire national ne sont aujourd’hui que des estimations à cause de l’inexistence d’un Fichier général de la population. Ces défaillances sont des obstacles majeurs à l’élaboration des politiques de bonne gouvernance par les décideurs et un frein à l’atteinte des ODD".
En vérité, l'ONIP a été mis sur pied avec priorité l'Identification systématique et effective de la population congolaise.
Pour y arriver, il est appelé à procéder au recensement général de la population, le dernier en date remontant à 1984.
A elle seule, la phrase mise en gras est suffisamment éloquente.
En effet, avec les conditions d'octroi exigées, on réalise vite qu'on est de plain-pied dans la délivrance des cartes selon les "aléas des déclarations des uns et des autres, rendant ainsi toutes les fraudes liées à l’identité possibles et même monnaie courante" !
Qu'on hésite alors pas se le dire : la méthode adoptée pour la délivrance des cartes d’identité planifie à grande échelle la fraude à la nationalité et à l'identité congolaises, et cette fois de la façon la plus officielle qui soit. Simplement parce qu'on met la charrue avant le bœuf.
Amener à refaire les erreurs du passé
Normalement, on devrait commencer par le recensement général, en y allant, pour les milieux urbains et péri-urbains, de parcelle en parcelle et, pour les milieux ruraux ou semi-ruraux, de village en village.
Concrètement parlant, ce n'est pas à la population d'aller vers les agents de l'ONIP ; c'est plutôt l'inverse. Car, c'est dans la parcelle ou dans le village et non sur le lieu de travail qu'on établit la fiche identifiant tous les résidents. En plus, c'est sur la base de cette fiche et avec l'aide des chefs de rue ou de village qu'on établit la carte d'identité à délivrer même plus tard.
D'ailleurs, l'occasion serait indiquée en procédant au préalable à l'élection des membres du Conseil et du chef de la localité chargés de veiller sur la bonne conduite de l'opération.
Sans être de la Génération Internet, les Belges sous la colonisation et les Congolais entre 1960 et 1984 faisaient du porte-à-porte.
On peut certes réinventer la roue - ce qui est une caractéristique dominante dans le " nouvel homme" congolais, mais c'est à force justement de changer les règles établies qu'on en est là aujourd'hui.
Ce qui vaut la peine d'être retenu est qu'à la différence de la CENI coincée généralement un calendrier électoral contraignant, l'ONIP peut travailler sur une longue durée. Par exemple deux ou trois ans, voire plus ! Quarante ans après le dernier recensement général, patienter trois ou quatre, et même cinq ans de plus n'est pas une mer à boire.
Or, telle que l'opération est menée, n'importe qui, moyennant un document qu'on peut acheter rapidement et facilement dans n'importe quelle officine, peut s'octroyer la nationalité congolaise.
Et cela est en train d'arriver sous le mandat de Félix Tshisekedi que l'on veut amener à refaire les erreurs du passé.
Pourtant, s'il est une opération que le Chef de l'Etat ne doit absolument pas rater dans son mandat, voire dans sa carrière d'acteur politique, c'est bien celle du recensement général conditionnant la délivrance de la Carte d’Identité Nationale. Et non le contraire.
Pour paraphraser le jeune homme ouest-africain qui crie dans la vidéo "Ces élections sont à refaire", les Congolais peuvent aussi dire : "L'opération relancée par l'ONIP est à refaire"...
*« L'Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE), en collaboration avec le quotidien la Référence Plus et les organisations professionnelles des médias et de défense des droits de l'homme, lance un appel à la solidarité des professionnels des médias et des défenseurs des droits humains afin de rendre hommage aux 22 journalistes assassinés en République Démocratique du Congo. A l'occasion, une journée porte ouverte et une exposition photo commémorative de ces hommes de plume sont organisées ce jeudi 9 mai au Centre carter. Cette double activité vise à promouvoir les questions liées à la protection des droits de l'homme et à rendre hommage à ces soldats tombés sur le champ de bataille, plume à la main ».
Telle est l’annonce rendue publique par Grâce Israëlla Ngyke, Présidente de l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Ecrite (ACOFEPE) et fille du défunt Franck Ngyke, ancien journaliste du journal La Référence Plus, lâchement assassiné le 3 novembre 2005 avec son épouse.
Membre du Comité de Pilotage, Grâce Ngyke place cet événement sous les sigles d’un rappel poignant de l'engagement sans faille des journalistes en RDC pour la liberté d'expression et le droit à l'information, malgré les risques et les défis rencontrés sur le terrain.
« En rendant hommage à ceux qui ont perdu la vie dans l'exercice de leur métier, nous réaffirmons notre détermination à défendre la liberté de la presse et les droits fondamentaux de chacun, pour que ces crimes ne demeurent pas toujours impunis. Les professionnels des médias, les défenseurs des droits humains, et le grand public, sont invités à se joindre à cet événement pour témoigner leur solidarité et leur soutien envers ceux qui continuent, courageusement, à informer et à éclairer le public, malgré les dangers et les menaces », déclare-t-elle dans le communiqué de presse repris in extenso.
La Pros.
COMMUNIQUE DE PRESSE N°004/CP/KN/07/24
L'ACOFEPE, La Référence Plus, et les organisations professionnelles des médias et de défense des droits de l'homme appellent à la solidarité pour rendre hommage aux journalistes assassinés en RDC
Kinshasa, 07 mai 2024 - L'Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE), en collaboration avec le quotidien la Référence Plus et les organisations professionnelles des médias et de défense des droits de l'homme, lance un appel à la solidarité des professionnels des médias et des défenseurs des droits humains afin de rendre hommage aux 22 journalistes assassinés en République Démocratique du Congo.
A l'occasion, une journée porte ouverte et une exposition photo commémorative de ces hommes de plume sont organisées ce jeudi 9 mai au Centre carter. Cette double activité vise à promouvoir les questions liées à la protection des droits de l'homme et à rendre hommage à ces soldats tombés sur le champ de bataille, plume à la main.
Cet événement se veut un rappel poignant de l'engagement sans faille des journalistes en RDC pour la liberté d'expression et le droit à l'information, malgré les risques et les défis rencontrés sur le terrain. En rendant hommage à ceux qui ont perdu la vie dans l'exercice de leur métier, nous réaffirmons notre détermination à défendre la liberté de la presse et les droits fondamentaux de chacun, pour que ces crimes ne demeurent pas toujours IMPUNIS.
Les professionnels des médias, les défenseurs des droits humains, et le grand public, sont invités à se joindre à cet événement pour témoigner leur solidarité et leur soutien envers ceux qui continuent, courageusement, à informer et à éclairer le public, malgré les dangers et les menaces.
Pour plus d'informations sur cet événement et pour exprimer votre soutien, veuillez contacter l'ACOFEPE ou contact de La Référence Plus.
Le dirigeant de la République démocratique du Congo demande à Emmanuel Macron de jouer de son influence pour que Kigali cesse «de piller et de terroriser » l’Est de son pays. En visite en France en début de semaine, Félix Tshisekedi1 a été reçu à déjeuner à l’Elysée, avec son épouse, par le couple Macron et puis, a rencontré des décideurs économiques à Bercy. Le Président de la RDC a été réélu en décembre dernier pour un mandat de cinq ans.
LE FIGARO. - Votre rencontre avec le président Macron a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ?
Félix TSHISEKEDI. - Je suis satisfait de cette rencontre avec Emmanuel Macron, qui a évolué depuis sa visite à Kinshasa, en mars 2023. C’est un président jovial et sympathique sur qui, je pense, la République démocratique du Congo peut compter. Qu’avez-vous demandé en priorité ? Nous nous sommes mis d’accord sur beaucoup de choses, notamment sur les sanctions que la RDC demande à la communauté internationale de prendre contre le Rwanda. Ce pays, qui est notre voisin, viole notre territoire pour piller nos minerais critiques et terroriser nos populations. Nous ne quémandons pas la pitié. Nous voulons que la France joue de son influence en qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, tout comme la Chine ou les Etats-Unis, pour châtier le régime rwandais. Pourquoi y aurait-il deux poids, deux mesures ? Pourquoi, d’un côté, la Russie qui envahit l’Ukraine serait sanctionnée, et pas le Rwanda, de l’autre, qui nous agresse depuis trente ans? C’est inexplicable. Un drame humanitaire se déroule dans l’est de la RDC… Mais c’est un génocide qui se produit là-bas, dix fois plus grave que celui qui a frappé le Rwanda en 1994! Il est documenté, et toutes les organisations internationales peuvent en témoigner. Depuis trente ans, cette tragédie a fait dix millions de morts, provoqué le déplacement de sept millions de personnes dans des conditions infrahumaines. Je suis à la tête du pays qui abrite le plus de personnes déplacées par la force au monde. Et cela par la faute du Rwanda, qui veut la balkanisation ethnique de la République démocratique du Congo. Vous reprochez au Rwanda de soutenir le M23, mouvement constitué de Tutsis qui pourchassent les génocidaires hutus de 1994 venus se réfugier en RDC, que le président rwandais vous accuse d’armer… Le M23 n’est qu’une coquille vide! Il ne compte peut-être que 500 miliciens. Non, ce sont des militaires rwandais qui sèment la mort sur notre sol. Ils ne répondent à aucune idéologie. Ils sont là pour nous piller et introduire l’anarchie en RDC. Paul Kagamé2, le président rwandais, n’a cessé de le nier dans des sommets internationaux jusqu’à ce que des experts de l’ONU documentent récemment ce que j’affirme haut et fort. Le caractère criminel des atrocités commises par Kagamé et sa bande – pillage du sous-sol et massacre des populations - est connu depuis longtemps Sa défense a alors consisté à dire que la RDC armait, de son côté, le mouvement FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, constituées d’anciens génocidaires hutus rwandais, NDLR). Ce qui est archi-faux. Le caractère criminel des atrocités commises par Kagamé et sa bande - pillage du sous-sol et massacre des populations - est connu depuis longtemps!
Le rapport Mapping des Nations unies dénonçait déjà les crimes de guerre perpétrés en RDC, de 1993 à 2003, par les Rwandais, les Burundais et les Ougandais. L’inertie de la communauté internationale est incompréhensible.
Quelles sanctions réclamez-vous contre le Rwanda? Et demandez-vous aussi des poursuites judiciaires contre son président ? Ce n’est pas à la RDC de dicter les sanctions qui doivent pénaliser le Rwanda. Quant à Paul Kagamé, il mérite beaucoup plus que la Cour Pénale Internationale ! Dans ces conditions, un dialogue est-il toujours d’actualité avec Kigali ? Une initiative existe en ce sens sous l’égide du président angolais, Joao Lourenço. Nos délégations vont se retrouver à Luanda ces jours-ci pour travailler et trouver un terrain d’entente. Moi, je demande une chose simple: que le Rwanda retire ses troupes du territoire congolais. Si un terrain d’entente n’est pas trouvé, une guerre est-elle possible entre la RDC et le Rwanda? Bien sûr, qu’une guerre est possible, je ne vous le cache pas. Mais je veux reculer cette échéance le plus loin possible car je préfère mettre toute notre énergie et nos richesses au profit du développement des 145 territoires de la RDC plutôt que dans l’effort militaire. J’ai procédé à de nombreuses réformes pour encourager notre économie. Malheureusement, l’insécurité qui règne à l’est fait peur aux investisseurs. Je veux néanmoins rester optimiste, car notre cause est juste. Nous finirons par avoir raison. J’ai effectivement chargé un cabinet d’avocats américain et un autre français de lancer une action contre Apple Vous voulez également engager une action en justice contre les multinationales qui exploitent ou achètent les richesses de votre sous-sol… J’ai effectivement chargé un cabinet d’avocats américain et un autre français de lancer une action contre Apple3. Je veux que s’arrête l’exploitation illégale et clandestine, le pillage barbare de nos minerais critiques par des firmes multinationales. Cela représente des milliards et des milliards de dollars et une véritable prime à la guerre. Ces firmes se fournissent, c’est prouvé, via le Rwanda, lequel n’a aucune ressource dans son sous-sol. Qu’avez-vous dit à Emmanuel Macron à propos de la protection, contre les menaces de l’État islamique, des gisements de gaz de Total Energies par des troupes rwandaises, au nord du Mozambique? C’est à la France de savoir ce qu’elle fait, elle est souveraine. Mais une mise au point s’imposerait si nous nous rendions compte que les contingents rwandais envoyés au Mozambique et assistés par l’État français étaient ensuite dirigés pour nous faire la guerre en RDC. Cela provoquerait un risque de crise diplomatique évident avec Paris. La Chine, avec qui vous étiez un peu en froid, reste-t-elle votre premier partenaire commercial? De très loin. Je suis cependant allé à Pékin, en mai 2023, pour renégocier certains contrats afin que notre partenariat, qui était en notre défaveur, devienne gagnant-gagnant. Les bases de notre collaboration, notamment dans les mines, ont été corrigées, et la confiance est revenue. Vous n’avez pas rompu avec la Russie de Vladimir Poutine? Non, même si la RDC a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie à l’ONU. La Russie n’a jamais été un partenaire économique important. Elle manifeste aujourd’hui un certain intérêt pour la RDC, où elle est la bienvenue. L’Ukraine aussi, qui va ouvrir une ambassade à Kinshasa. La France non plus n’est pas un de vos premiers partenaires économiques… Elle a pourtant toute sa place chez nous, car nous sommes le premier pays francophone du monde, avec plus de 100 millions d’habitants. J’en profite pour dire qu’il n’est pas question de quitter l’Organisation internationale de la francophonie, ainsi que le laisse entendre une rumeur. Par ailleurs, nous allons renforcer notre coopération militaire avec Paris. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, doit prochainement venir en RDC à cet effet. Après un moratoire de vingt ans, vous avez rétabli la peine de mort en RDC. Pourquoi? Pour sanctionner les traîtres dont notre armée est malheureusement truffée avec les brassages de population qui ont lieu depuis des années dans l’est du pays. Le nombre d’éléments infiltrés du Rwanda représente une sérieuse menace. La peine de mort est donc une arme dissuasive pour lutter contre la subversion. Elle n’est pas applicable contre les criminels de droit commun. Lorsque nous aurons assaini notre armée, je souhaite abolir la peine de mort. Des poursuites judiciaires, récemment contre un journaliste et actuellement contre un prélat, défraient la chronique.
Pourquoi ces atteintes à la liberté d’expression ? Si vous êtes journaliste et que vous tenez des propos mensongers et diffamants, comme ce fut le cas d’un journaliste après la mort d’un ministre, vous vous exposez à des poursuites judiciaires. Un journaliste n’est pas audessus des lois. Pareil pour le cardinal Fridolin Ambongo, l’archevêque de Kinshasa. Il s’est récemment fait le propagandiste du Rwanda en disant que la RDC armait les miliciens hutus des FDLR. Mais qu’il le démontre. Je me suis suffisamment battu dans l’opposition en faveur de la liberté d’expression pour ne pas en être aujourd’hui le fossoyeur La liberté d’expression ne doit pas servir à affirmer des mensonges, même quand vous êtes Cardinal !
Je soulignerai que c’est la justice qui œuvre à chaque fois. La séparation des pouvoirs est respectée.
Avec toute ma famille, mon père en tête, je me suis suffisamment battu dans l’opposition en faveur de la liberté d’expression pour ne pas en être aujourd’hui le fossoyeur.
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, le Porte-parole du Gouvernement
*‘’Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo se réserve le droit de tirer toutes les conséquences sur le processus de Luanda et en appelle au Facilitateur de prendre toutes les responsabilités, quant à ce.
Enfin, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo rappelle qu’il est urgent que la Communauté Internationale prenne des sanctions politiques et économiques conséquentes pour contraindre le Rwanda à abandonner ses aventures terroristes et meurtrières sur le territoire Congolais’’, précise le Communiqué officiel publié par Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, Porte-Parole du Gouvernement de la RDC, en guise de réaction contre le bombardement du Camp de Déplacés de Mugunga.
Communiqué Officiel
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo condamne le bombardement du camp des déplacés de Mugunga et appelle à des sanctions contre le Rwanda
Kinshasa, le 06 mai 2024
Cinq (05) bombes ont été tirées, le 03 mai 2024, à partir de Karuba, localité située dans les hauteurs de Kiroche sous contrôle de l’armée rwandaise, pour atteindre le camp des déplacés de Mugunga dans la ville de Goma.
Ce bombardement est la suite d’une série d’autres menés ces trois derniers mois par l’armée rwandaise et qui ont touché des cibles civiles dans l’objectif clair de semer la terreur au sein d’une population déjà meurtrie.
Il s’agit entre autres du/de :
- bombardement intervenu, le 2 février 2024 à Mugunga, à côté d’une Ecole Primaire ; - bombardement d’un marché de Mugunga et d’un camp des déplacés de Nzulo, le 7 février 2024 ;
- l’attaque de l’aéroport international de Goma par des drones rwandais, le 17 février 2024 ;
- bombardement ciblant des civils à Sake, le 22 février 2024 ;
- bombardement ciblant des civils à Nzulo à l’Ouest de Goma le 18 mars 2024.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo condamne avec la dernière énergie cet acte terroriste qui illustre la volonté claire du Rwanda de poursuivre ses actes constitutifs de crimes de guerre commis sur le territoire Congolais.
Ces actes, outre qu’ils violent le droit international humanitaire, traduisent non seulement le refus du Rwanda d’obtempérer aux injonctions de la communauté internationale de cessez-le-feu et de retirer ses troupes de la République Démocratique du Congo mais aussi sa volonté claire de poursuivre la guerre d’agression contre la RDC rejetant ainsi toute initiative de règlement de conflit par la voie pacifique.
Se tenant aux côtés des populations déplacées, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo rassure la population Congolaise et plus spécialement les personnes déplacées qu’il ne ménagera aucun effort pour les protéger et sauvegarder l’intégrité du territoire national.
A cet effet, des mesures urgentes ont été prises pour renforcer la sécurité des déplacés et récupérer les territoires sous occupation de l’armée rwandaise.
Une réponse appropriée sera réservée à ceux qui impunément s’en prennent aux paisibles populations au mépris des droits humains. Ils en répondront aussi devant la justice internationale.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo se réserve le droit de tirer toutes les conséquences sur le processus de Luanda et en appelle au facilitateur de prendre toutes les responsabilités, quant à ce.
Enfin, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo rappelle qu’il est urgent que la Communauté Internationale prenne des sanctions politiques et économiques conséquentes pour contraindre le Rwanda à abandonner ses aventures terroristes et meurtrières sur le territoire Congolais.
Le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, est manifestement déterminé à combattre toutes formes de campagne frisant la diabolisation, la manipulation et le sabotage au sujet de l’affaire liée aux lampadaires et forages. Il dénonce, avec fermeté, toute démarche assimilable à un règlement de compte dont il fait l’objet, depuis un temps, de la part des laboratoires qui voudraient bien ternir son image, en prélude de la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale qui sera conduite par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, pour matérialiser la vision du Président Félix Tshisekedi, au cours de ce second quinquennat de tous les enjeux. Ainsi, au nom de la transparence, l’Argentier national vient de dévoiler toutes les preuves susceptibles d’éclairer la religion de la Justice. Dans ces documents, le Ministre Nicolas Kazadi dévoile, par exemple, des preuves de versement des sommes en faveur de l’Hôtel de ville de Kinshasa pour l’installation des lampadaires à travers la capitale. D’après les autorités urbaines, ces dispositifs devraient permettre de lutter contre le phénomène Kuluna, avait indiqué Nicolas Kazadi, lors d’un briefing avec Patrick Muyaya, le Porte-parole du Gouvernement, dernièrement. Voici toutes les vérités !
Dans cet article, il sera question de la relecture, la réévaluation pour la réécriture de la loi mère de la République Démocratique du Congo
Changement de la constitution une urgence d’ordre national.
Contexte historique de la Constitution du 18 février 2006
Il sied de noter que, la constitution de 2006 fut élaborée dans un contexte particulier, un contexte de combat. Parfois nous avons l’impression de croire que ce sont les armes qui dictaient son écriture, or chaque belligérant avait certainement un partenaire Occidental qui pouvait imposer ses convictions. Difficile de réfléchir normalement dans un tel climat. Ce qui fait que la constitution du 18 février soit une anémique. Ce caractère anémique est causé par plusieurs facteurs : carences d’une dimension spirituelle ( ses rédacteurs furent dépourvus de l’esprit de loi) les aspects sociologiques non pris en compte (ou absorption insuffisante d’une réflexion sociologique congolaise), infections, inflammation de la logique Française, affections gynécologiques et obstétricales, et troubles héréditaires de ses rédacteurs seigneurs des guerres.Bref plusieurs mots découlent du contexte historique de l’élaboration de cette constitution que je qualifie d’anémique.
La relecture de la Constitution du 18 février 2006
Comme c’est important de faire la relecture de cette constitution, nous souhaitons cependant que cette réécriture soit précisée. Les questions relatives à la forme de l’Etat, le système politique, les dispositions électorales, le mode du scrutin législatif national et provincial,le mandat du président de la République, le mandat des députés et sénateurs, la durée du mandat des parlementaires,la nationalité congolaise les dispositions relatives à la désignation des membres de la Cour Constitutionnelle.
Révision de la constitution congolaise du 18 février 2006
Le constat de base indique que ce texte constitutionnel peine à résister à l'affirmation du pouvoir politique, qui voudrait, à tout prix, conformer les règles juridiques aux pratiques politiciennes. Il s'en suit le détournement du pouvoir constituant dérivé. Les conséquences d'un tel détournement sont nombreuses et dénotent quels en sont les visés réels. Leur dénominateur commun est constitué de la personnalisation du pouvoir et du renforcement du rôle du chef de l'etat, conduisant à une sorte d'hypertrophie de la fonction présidentielle, à travers notamment la présidentialisation du pouvoir constituant dérivé, l'extension et le renforcement des pouvoirs personnels du chef de l'etat, les tentatives d'empêcher l'alternance démocratique au pouvoir et l'anéantissement de l'indépendance du pouvoir judiciaire.Explore quelques pistes de solutions juridiques pour la protection de l'etat de droit, en mettent en avant notamment l'élargissement de la composition du constituant dérivé aux assemblées provinciales et l'instauration d'un mécanisme de contrôle obligatoire de constitutionnalité de toute loi de révision constitutionnelle.
La réécriture de la Constitution du 18 février 2006
Aucune loi n’est immuable, si la société qu’elle régit ne l’est pas. La loi fondamentale n’échappe pas à cette règle. C’est pourquoi, chaque constitution prévoit des normes sur la procédure de sa révision, lesquelles doivent être respectées lorsqu’on doit procéder à une révision constitutionnelle dans un État de droit. Cette autonomie régulatrice de la constitution est l’expression de sa suprématie sur toutes les normes existant dans un ordre juridique donné. On comprend dès lors que la procédure de révision d’une constitution doit revêtir une certaine rigidité, contrairement à celle d’une simple loi. La Constitution congolaise (ci-après : la Constitution) consacre son titre VII à des règles sur la révision constitutionnelle. Mais quelle pourrait être la procédure à suivre pour faire invalider une révision constitutionnelle violant la constitution ?
Cette question s’articule autour des deux axes : I. La procédure de révision constitutionnelle; II. Le contrôle de la constitutionnalité d’une révision constitutionnelle.
I. La procédure de révision constitutionnelle
La procédure de révision constitutionnelle a été conçue en fonction des spécificités congolaises et doit être lue à la lumière de ces réalités. Précisons que c’est une des rares orientations dans cette constitution qui porte en son sein l’origine congolaise.Elle garantit la stabilité des institutions démocratiques en l’affectant d’une assez grande rigidité. Ces principes expliquent les choix fondamentaux qui ont été opérés quant à l’initiative, la période propice et l’objet de la révision ainsi que le rôle du Législateur et du Peuple dans la procédure de révision.
1. L’initiative de la révision
L’initiative de la révision constitutionnelle est réglée à l’article 218 al.1.
Dans le contexte actuel, je suggère que la démarche pour la réécriture de la constitution congolaise soit assurée par le Président de la République surtout en sa qualité de garant de la nation.
Quel type de Constitution faut-il aujourd’hui pour la Rdc ?
La République Démocratique du Congo doit repartir sur le système politique et juridique, elle doit intégrer certaines dispositions contraignantes pouvant renforcer l’éducation citoyenne, et l’éthique. L’actuelle constitution ne permet pas à la République Démocratique du Congo de cultiver l’ambition de puissance. Il nous faut une constitution, qui tiendra surtout compte de la dimension philosophique voir axiologique. Une constitution purement congolaise et non adoptive.
En conclusion
Si aucun parent ne peut prendre le risque de marier son fils AS à une SS, la République Démocratique doit également se méfier de cette constitution à la base de l’instabilité politique et de l’insécurité caractérisée