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Déclaration du Dr. Mukwege à l’issue du processus électoral chaotique en RDC

Alors que la République Démocratique du Congo (RDC) traverse une crise multiforme qui met en péril son existence même, l’approche des élections générales du 20 décembre 2023 avait suscité auprès de nombreux compatriotes l’espoir de vivre pour la première fois une alternance réellement démocratique afin de mettre un terme aux crises récurrentes de légitimité des animateurs des institutions de la République et de refonder le contrat social sur des bases saines. C’est dans ce contexte que j’avais pris la décision de présenter ma candidature à la magistrature suprême pour répondre à l’appel des intellectuels, des organisations de la société civile et à la mobilisation des femmes qui ont cotisé pour couvrir les frais de la caution requise par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour tout dépôt de candidature à la présidentielle en RDC. Cette candidature était pour moi un acte de responsabilité. Répondant à l’appel de la base, j’ai travaillé à un projet de société et un programme pour « réparer et soigner le Congo de fond en comble » grâce à 12 sécurités-clés, avec comme objectifs stratégiques de restaurer la dignité de la Nation congolaise en mettant fin à la guerre, fin à la faim et fin aux vices qui gangrènent nos institutions. Malgré de nombreux obstacles, en allant à la rencontre de notre population lors de mes déplacements à travers le pays, j’ai pu réaliser à quel point ce projet de société répond aux aspirations de millions des compatriotes qui ont soif de mettre en œuvre le changement tant attendu pour redresser notre pays et le sortir de la violence et de la pauvreté. Malheureusement, force est de constater que ce quatrième cycle électoral n’a pas été organisé pour permettre aux citoyens de choisir librement et démocratiquement ses représentants mais plutôt pour préparer une nouvelle fraude électorale au bénéfice du régime en place, dans un climat de corruption généralisée. En amont des élections, avec certains autres candidats à la présidence, nous avions même introduit, en vain, une requête à la Cour constitutionnelle pour examiner la régularité du processus électoral en cours, arguant de multiples irrégularités, afin qu’elle ordonne à la CENI de les rectifier pour ne pas entacher la crédibilité et la transparence des élections à venir. Dans la foulée des élections générales, plusieurs rapports des missions d’observation électorale ont documenté de nombreux cas d’irrégularités, mettant à mal l’intégrité des résultats de différents scrutins et, en plus, la Commission d’enquête mise en place par la CENI elle-même a dévoilé des preuves tangibles d’actes frauduleux commis par certains candidats pendant le déroulement des élections. Dans une démocratie digne de ce nom, ces preuves auraient dû conduire à l’annulation pure et simple de tous les scrutins : présidentiel, législatif et municipal. Tel n’est pas le cas en République Démocratique du Congo. Denis Mukwege Prix Nobel de la Paix Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Téléphone : +243 975 168 160 Ainsi, à la veille de la cérémonie d’investiture du Président de la RDC, nous faisons le constat que les maigres acquis démocratiques gagnés depuis l’adoption de la Constitution de 2006 sont encore davantage fragilisés et que ce nouveau déni de démocratie est avalisé par la communauté tant nationale qu’internationale. Nous déplorons l’indifférence et la complaisance sidérante de la diplomatie internationale dont les valeurs fondamentales telles que la démocratie, l’état de droit et les droits humains sont affaiblies et décrédibilisées par le recours trop fréquent à la politique du « double standard ». Ce qui est inacceptable à travers le monde ne peut continuer à prendre le visage du possible en RDC ! Tout en remerciant sincèrement les Congolaises et les Congolais qui nous ont fait confiance et nous ont accompagné pendant toute la période de la campagne électorale, nous rejetons donc ce simulacre d’élections et regrettons qu’il ne puisse déboucher sur des institutions légitimes. Alors que notre Nation est en danger, nous connaitrons des lendemains encore plus difficiles si nous ne faisons rien pour arrêter la tragédie actuelle. Chaque individu et chaque peuple choisit son destin. Fidèle à nos convictions, nous refusons une fois de plus l’inaction et défions la fatalité. Nous invitons la population congolaise à ne pas céder au désespoir, aux discours de haine et à la violence mais à résister et à garder la flamme de l’espérance allumée car, ensemble, en se tenant main dans la main et en œuvrant avec détermination pour la cohésion nationale et l’unité, nous saurons mettre fin aux anti-valeurs, relever les défis du développement, de la paix, de l’intégrité et de l’indépendance de notre pays. Nous poursuivrons notre mission de prendre en charge et de réhabiliter les victimes de la guerre ainsi que nos efforts de plaidoyer pour la paix, la justice et l’éradication du fléau des violences sexuelles commises comme une arme de guerre et de terreur, en RDC et à travers le monde. Fait à Bukavu, le 19 janvier 2024 Dr. Denis Mukwege Prix Nobel de la Paix 2018

 

Déclaration du Dr. Mukwege à l’issue du processus électoral chaotique en RDC
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Contestation des résultats sans fondement, CENI : Denis Kadima parle d’une compréhension erronée des dispositions légales, tels que le seuil électoral…

Dans son allocution à l’ occasion de la publication des résultats provisoires des Députés provinciaux et des conseillers communaux, le Président de la Céni, Denis Kadima, a indiqué la Centrale électoral s’est efforcée de réaliser un bon travail, ‘‘mais des erreurs ne sont pas à totalement exclure. Toute œuvre est perfectible et nous ne prétendons pas à l’absolu. Les Cours et Tribunaux sont là pour corriger de tels cas. Les récriminations, voire les accusations sur les réseaux sociaux ou les canaux non indiqués sont tout à fait contre-productives. Elles ne peuvent qu’inutilement susciter de l’émoi et créer de l’incompréhension. La voix la plus indiquée reste et demeure le recours à la justice. Cela étant, il y a lieu de noter que bon nombre de plaintes sont purement et simplement sans fondement, parce que basées sur une compréhension erronée des dispositions légales, tels que le seuil électoral ou encore le quotient électoral. Dans les circonscriptions uninominales, c’est-à-dire, à un seul siège, c’est le système majoritaire qui s’applique : le candidat qui a le plus de voix est proclamé élu.  

ALLOCUTION DU PRESIDENT DE LA CENI A L’OCCASION DE LA PUBLICATION DES RESULTATS PROVISOIRES DES ELECTIONS DES DEPUTES PROVINCIAUX ET DES CONSEILLERS COMMUNAUX

Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes, la Commission Electorale Nationale Indépendante procède à la publication des résultats provisoires des élections des députés provinciaux et des conseillers communaux. La cérémonie de ce jour revêt un caractère historique : c’est la première fois depuis bien longtemps que la CENI procède à l’élection des Conseillers communaux ; les dernières élections du genre remontent à l’année 1987.

La CENI n’a pu organiser l’élection des Conseillers communaux que dans les chefs-lieux de province, mais la voie est tracée pour le futur. Ces élections vont permettre à notre pays de renouer avec la démocratie à la base, c’est-à-dire la participation active des citoyens à la gestion de leur communauté. Avant de procéder à la publication de ces résultats, je tiens à revenir un instant sur les réactions à la suite de la publication des résultats provisoires des législatives nationales.

A ceux qui contestent les résultats publiés par la CENI, je vous encourage à recourir à la Cour Constitutionnelle conformément aux dispositions de la loi électorale. En effet, la CENI s’est efforcée de réaliser un bon travail, mais des erreurs ne sont pas à totalement exclure. Toute œuvre est perfectible et nous ne prétendons pas à l’absolu. Les Cours et Tribunaux sont là pour corriger de tels cas. Les récriminations, voire les accusations sur les réseaux sociaux ou les canaux non indiqués sont tout à fait contre-productives.

Elles ne peuvent qu’inutilement susciter de l’émoi et créer de l’incompréhension. La voix la plus indiquée reste et demeure le recours à la justice. Cela étant, il y a lieu de noter que bon nombre de plaintes sont purement et simplement sans fondement, parce que basées sur une compréhension erronée des dispositions légales, tels que le seuil électoral ou encore le quotient électoral. Dans les circonscriptions uninominales, c’est-à-dire, à un seul siège, c’est le système majoritaire qui s’applique : le candidat qui a le plus de voix est proclamé élu. Tandis que dans les circonscriptions à plus d’un siège à pourvoir, c’est le système proportionnel doublé du seuil légal de représentativité qui s’applique. C’est la raison pour laquelle un candidat qui a obtenu 7 000 voix peut être battu par celui qui n’en a reçu que 3 000. Avec le seuil légal de représentativité, il peut arriver qu’un seul parti puisse atteindre le seuil dans une circonscription électorale donnée. Dans ce cas, c’est ce parti qui rafle tous les sièges de ladite circonscription. Dans un autre cas, les sièges de la circonscription peuvent ne pas être épuisés par le parti qui atteint le seuil. Dans pareille situation, les sièges restants sont attribués aux autres partis n’ayant pas atteint le seuil, mais ayant présenté des candidats dans cette circonscription. La CENI attire donc l’attention de tous les candidats de pouvoir s’imprégner de ces règles pour éviter des contestations inappropriées.

Mesdames et Messieurs,

Chers compatriotes,

J’aimerais également souligner que l’exigence d’un seuil de recevabilité de 60% a amené les partis et regroupements politiques à procéder à un recrutement massif de candidats, lequel a montré ses limites en termes de retombées positives. On se souviendra que la CENI a enregistré près de 24 000 candidatures à l’élection législative nationale pour 500 places disponibles ; et comme il fallait s’y attendre, il ne pouvait y avoir que peu d’élus. Il en est de même pour les élections des députés provinciaux, où la CENI s’apprête à ne proclamer que 688 députés provinciaux sur près de 40 000 candidatures enregistrées, et 915 conseillers communaux pour près de 50 000 candidatures enregistrées. Nous pensons que beaucoup plus de sensibilisation électorale faciliterait la compréhension des dispositions légales sur le seuil ainsi que le mode d’attribution des sièges en RDC. Des réformes appropriées pourraient aussi aider le pays à se doter d’un système électoral qui réponde aux attentes de notre population. Nous allons maintenant passer à la publication des résultats provisoires des députés provinciaux et des conseillers communaux. A ceux qui ont réussi, nous leur disons « Félicitations ! ». Et à ceux qui n’ont pas été élus nous exprimons nos encouragements et espérons qu’ils feront mieux la prochaine fois. Je vous remercie.

Contestation des résultats sans fondement, CENI : Denis Kadima parle d’une compréhension erronée des dispositions légales, tels que le seuil électoral…
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L’histoire se répète : comme en 2018, la Secrétaire générale de la Francophonie n’a toujours pas encore félicité le Président Félix Tshisekedi

Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de l’OIF

L’histoire se répète : comme en 2018, la Secrétaire générale de la Francophonie n’a toujours pas encore félicité le Président Félix Tshisekedi, alors que les dirigeants des puissants pays membres de cette organisation ont non seulement félicité chaleureusement le Président du plus grand pays francophone pour sa réélection, ils ont envoyé leurs représentants à la cérémonie d’investiture. 

Comme il est de coutume à l’OIF, après la confirmation des résultats par la Haute Cour du pays, le Secrétaire général adresse ses chaleureuses félicitations au Président élu. 

Isidore Kwandja Ngembo

 

L’histoire se répète : comme en 2018, la Secrétaire générale de la Francophonie n’a toujours pas encore félicité le Président Félix Tshisekedi
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RDC : Félix Tshisekedi annonce la rupture avec les erreurs du passé

Après avoir été investi officiellement président de la République ce 20 janvier 2024, au Stade de Martyrs, le Chef de l’Etat réélu a placé son deuxième mandat sous le signe de la rupture avec les erreurs du passé. Il a reconnu les imperfections qui ont émaillé son premier quinquennat.

Devant un parterre de chefs d’Etat venus de plusieurs pays, le chef de l’Etat a, selon les exigences de la constitution, prêté serment devant les juges de la Cour constitutionnelle pour enfin débuter son deuxième mandat. Il a aussi, dans son discours d’investiture, appelé l’ensemble du peuple congolais au patriotisme.

«Tirant les leçons de l’expérience passée et ayant à l’esprit vos aspirations exprimées, je m’engage à user de ce qui est en mon pouvoir pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus et pour que les actions nécessaires à l’avancement de notre pays soient promptement prises. C’est à cela que j’engagerai le gouvernement qui sera formé, une fois la majorité dégagée. D’ores et déjà, j’appelle tous les animateurs des institutions publiques, à quelque échelon que ce soit, toutes les citoyennes et tous les citoyens à un sens élevé de patriotisme, afin que notre rêve commun à tous, de voir notre Congo dans toute sa splendeur devienne réalité », a-t-il déclaré.

Il a aussi profité de l’occasion pour tendre la main à l’opposition en tant que garant de la cohésion nationale. « Vous êtes donc, Mesdames et Messieurs, une composante consubstantielle à l’évènement de ce jour et vous avez, à juste titre, votre place dans la gouvernance de notre pays. En ma qualité de garant de la cohésion nationale, j’y veillerai ; au même titre que j’exhorterai au Parlement d’assurer l’effectivité du rôle de porte-parole de l’opposition, que cette dernière voudra bien désigner, conformément à la Constitution», a soulevé le Président Tshisekedi, sous les ovations de milliers de congolais présents dans les gradins.

Doudou Cibambe

RDC : Félix Tshisekedi annonce la rupture avec les erreurs du passé
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RDC : les six objectifs phares de Félix Tshisekedi !

Lors de son investiture, samedi  20 janvier 2024, au stade de Martyrs, le Président Félix Tshisekedi Tshilombo, a présenté les six objectifs prioritaires de son second mandat à la tête de la RDC.

 Il s’est engagé, premièrement, à créer plus d’emplois, en accélérant la promotion de l’entrepreneuriat notamment celui des jeunes, au moyen d’une approche volontariste inspiré de la réalité sociétale du pays. Deuxièmement, il a promis de protéger le pouvoir d’achat de ménage, en stabilisant le niveau de l’inflation en maîtrisant le taux d’échange. En troisième lieu, d’après lui, il sera question d’assurer avec beaucoup plus d’efficacité, la sécurité de la population, ‘’de notre territoire de nos biens ainsi que la préservation de notre intérêt’’ au moyen d’une restructuration profonde de l’appareil de sécurité et de défense par la poursuite de notre diplomatie. Le quatrième objectif est celui de la poursuite de la diversification de l’économie du pays, et d’accroissement de sa compétitivité en optant pour la transformation de produits agricoles et miniers brutes sur le sol. Cinquièmement, il a pris l’engagement de garantir plus d’accès au service de base, en veillant en extension de programme tels  que la couverture Santé universelle, et le PDL 145 territoires. Et, enfin, le renforcement de l’efficacité des services Publics.

La Pros.

RDC : les six objectifs phares de Félix Tshisekedi !
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Dans un nouveau message : La CENCO veut aider Félix Tshisekedi à réussir son deuxième mandat

Les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont, dans un message signé le 16 janvier 2024, déploré les mauvaises conditions qui ont caractérisé les élections du 20 décembre 2023 en RD. Congo. Qualifiant ces élections de chaotique, ces prélats catholiques ont appelé le Président de la République, Félix Tshisekedi et les autres instances du pays d’user de la sagesse et de l’intelligence consciente pour bâtir un Congo nouveau, dans l’unité et dans la paix.

CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO

Présidence

BP. 3258 – Kinshasa/Gombe

Tél. : 00243998248699

Fax : +33172703031

E –mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

République Démocratique du Congo

« Celui qui se livre à la fraude n’habitera pas dans ma maison »

(Ps 101, 7)

Message des Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo à l’issue du processus électoral

  1. Nous Cardinal, Archevêques et membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), délégués par nos Assemblées Episcopales Provinciales pour le suivi du processus électoral, mus par notre sollicitude pastorale et préoccupés par le besoin de la paix et de la cohésion nationale, nous sommes réunis à Kinshasa du 15 au 16 janvier 2024 afin d’évaluer ce processus et formuler des recommandations utiles pour l’avenir du pays.
  2. Fidèles à notre mission de formation de consciences par l’éducation civique ainsi que par l’observation électorale commencée depuis 2003, nous avons suivi avec tristesse le déroulement des opérations électorales directement à partir de nos diocèses qui couvrent l’ensemble du territoire de la RD. Congo et indirectement à travers la Mission d’Observation Electorale conjointe de la Conférence Episcopale Nationale du Congo et de l’Eglise du Christ au Congo (MOE CENCO-ECC). Nous ne pouvons taire ce que nous avons vu et entendu.
  3. Nous apprécions le fait que plus ou moins 40% de nos compatriotes enrôlés se sont mobilisés pour voter le 20 décembre 2023, et même au-delà du délai légal, parce qu’ils y croyaient et attendaient de ces élections des opportunités pour marquer un bon départ de la gouvernance et de la consolidation de la paix, pour un développement durable et de la Nation congolaise. Mais, hélas ce peuple est aujourd’hui désillusionné et traumatisé par la façon dont ces élections ont été organisées et par les conditions dans lesquelles elles se sont déroulées à bien d’endroits, et qui dénotent un manque de considération à son égard.

CONSTATS

  1. Dans la suite des préoccupations soulevées et des recommandations faites par MOE CENCO-ECC aux instances compétentes ayant la charge de veiller sur la régularité des élections, notamment la CENI et la Cour Constitutionnelle, notre attention porte particulièrement sur la suite à donner aux irrégularités et incidents dont l’ampleur et l’étendue font des élections du 20 décembre 2023 une catastrophe électorale, comme attesté aussi par d’autres Missions d’Observation.
  2. Ces élections ont été caractérisées, en général, par la fraude, la corruption à grande échelle, le vandalisme de matériel électoral, l’incitation à la violence, la détention illégale des DEV, l’achat des consciences, l’intolérance, l’impudicité, l’atteinte aux droits humains, à la vie humaine et à la dignité des personnes allant jusqu’à humilier publiquement la femme.
  3. Il s’avère que le chaos enregistré lors de cette 4ème édition des élections relève en partie de l’obstination de la CENI qui, au regard des contraintes dont elle était pourtant consciente, a organisé les élections par défi, en violation du cadre juridique national et de l’administration électorale.
  4. Après la Déclaration préliminaire de la MOE CENCO-ECC, nous avons découvert par la suite, un nombre impressionnant de votes parallèles avec les machines à voter trouvées chez des particuliers. D’aucuns se posent la question de savoir s’il n’y avait pas planification quelque part au niveau du pouvoir organisateur.
  5. La facilité avec laquelle les dispositifs électroniques de vote (DEV) et les rouleaux des bulletins de vote se sont retrouvés un peu partout dans les mains des particuliers, étonne plus d’un. La CENI devrait s’interroger sur son rôle dans cet imbroglio, car c’est elle qui a contrôle exclusif de toutes ces machines et elle ne s’est jamais plainte d’un vol quelconque de son matériel.
  6. Par ailleurs, la CENI n’a pas accédé à la demande de mettre en place une commission mixte et indépendante pour des enquêtes. Pour quelles raisons ? Elle s’est arrangée en se positionnant comme juge et partie pour invalider 82 candidats. Elle a annoncé une deuxième liste d’invalidés, qui n’est toujours pas publiée.
  7. Cette opacité de la CENI nous semble une suite logique des cas observés antérieurement, notamment les cas des kits d’enrôlement retrouvés entre les mains des particuliers pour lesquels la CENI a refusé le Cadre de concertation sollicité pour clarifier les choses, des centres d’Inscription fictifs pour lesquels on a eu aucune explication, le refus d’un audit indépendant du fichier électoral, etc…
  8. Dans le même registre rappelons que La cartographie des Bureaux de Vote (BV) a été publiée avec d’énormes irrégularités. En effet, après analyses, la MOE CENCO-ECC a pu détecter des anomalies dont l’existence de 3706 BV dupliqués 2 voire 3 fois, avec comme conséquence l’augmentation du nombre d’électeurs de l’ordre de plus de 2.400.000. Le fait que la CENI a publié cela sous un format non téléchargeable et que sa Décision N°117/CENI/AP/2023 portant publication définitive de la cartographie des BV ne détermine pas le nombre précis de BV qu’elle a déployés fait penser à une opacité planifiée.
  9. Ces nombreuses irrégularités constatées, les incidents notés et la fraude déclarée ont sérieusement affecté les élections et entamé la confiance des électeurs. Dès lors il se pose de questions sur la perception que le Peuple congolais aura du prochain Parlement, d’autant plus qu’à considérer les résultats provisoires des législatives nationales, nous constatons, au stade actuel, qu’il n’y a que plus ou moins 6% de Députés issus de l’opposition. Dieu seul sait comment on y est arrivé. Cette situation comporte un grand risque de rentrer au monopartisme, ce qui serait un grand recul de notre démocratie naissante.

APPEL ET RECOMMANDATIONS

  1. Notre pays est en danger, aucune Nation ne peut se construire dans le mépris des valeurs morales. Considérant les multiples défis du point de vue sociopolitique, économique et sécuritaire, auxquels  notre pays, la RD Congo fait face, nous en appelons, une fois de plus, aux instances compétentes ayant mission de veiller à la stabilité, à la justice et à la cohésion nationale, d’user de la sagesse et de l’intelligence consciente pour bâtir un Congo nouveau, dans l’unité et dans la paix. D’où nous recommandons :

Au Président de la République

  1. D’être le garant de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale. Nous lui apporterons notre contribution susceptible de l’aide à réussir ce deuxième et dernier mandat pour l’intérêt du Peuple congolais.

Au Gouvernement

  1. De prendre des mesures nécessaires et urgentes pour décourager la xénophobie, et les élans de tribalisme notés dans les discours tout au long de la campagne électorale et de mettre en place un mécanisme politique pour renforcer la cohésion nationale.
  2. De tout mettre en œuvre pour organiser, dans le meilleur délai, les élections dans les Territoires de Rutshuru, Masisi et Kwamouth.
  3. De mener des enquêtes sérieuses pour identifier toutes les personnes impliquées dans le déroulement des DEV.
  4. De proposer au Législateur la réforme de la CENI pour assurer et garantir une bonne gouvernance électorale. L’indépendance de celle-ci devra être bien clarifiée par rapport aux lois nationales qui régissent notre pays et aux attentes légitimes du Peuple congolais.

Au Ministre public, Aux Cours et Tribunaux

  1. De se saisir d’office de toutes les dénonciations pour invalider les fraudeurs connus qui ont été proclamés provisoirement comme élus ; de traiter les dossiers relatifs aux recours et contentieux électoraux sans complaisance ; d’être au service de la justice et non des individus ;
  2. Nous rappelons qu’une Justice qui fait la promotion des antivaleurs est un cancer pour la Nation. Il importe d’ouvrir des poursuites à l’égard des membres, cadres et agents de la CENI qui ont été complices dans la fraude électorale. Il ne serait pas normal que les personnes qui ont hypothéqué l’avenir de toute une Nation se trouvent encore dans la direction de cette haute institution d’appui à la démocratie.

Au Peuple congolais

  1. De vivre ensemble dans la solidarité et la cohésion nationale, afin que la RD Congo ne sombre pas dans la violence et les divisions.
  2. Comme nous l’a dit le Pape François, lors de son voyage apostolique dans notre pays, il n’y a pas de paix sans fraternité. C’est un choix : de faire de la place dans nos cœurs pour tous, de croire que les différences ethniques, régionales, sociales, religieuses et culturelles, ne sont pas des obstacles au vivre-ensemble.
  3. L’avenir d’un pays dépend de son peuple. Retenons dans notre conscience qu’on ne libère pas un peuple, le peuple se libère lui-même. Que chaque Congolais se sente concerné par la construction de notre pays. Pour ce faire, nous exhortons tous les Congolais à rester vigilants et engagés dans l’exercice de notre souveraineté.
  4. Aux jeunes particulièrement, nous recommandons de ne pas se laisser manipuler et instrumentaliser par les acteurs politiques qui les exploitent pour les intérêts égoïstes.
  5. A tout le Peuple congolais et aux hommes de bonne volonté, nous réitérons notre appel au dialogue, au calme, à la paix et à l’apaisement des esprits.

CONCLUSION

  1. Nous réaffirmons notre engagement à continuer la formation du Peuple congolais aux valeurs morales et citoyennes : «Celui qui se livre à la fraude n’habitera pas dans ma maison» (Ps 101, 7). « Nous ne le dirons jamais assez : sans exigences morales et spirituelles, nos ressources naturelles et toute la technicité du monde ne peuvent rien apporter pour l’avènement d’un Congo nouveau».
  2. Nous confions notre pays et son avenir à la protection de Dieu, Maître de l’histoire, qui n’abandonne jamais son peuple. Que la Vierge Marie, Reine de la Paix, avec les Bienheureux Anuarite et Bakanja, intercèdent pour nous.

Fait à Kinshasa, le 16 janvier 2024

Les Evêques membres de la CENCO

NOMS ET FONCTION

SIGNATURE

01

S. Exc. Mgr Marcel UTEMBI

Archevêque de Kisangani

Président de la CENCO

 

02

S. Exc. Mgr José MOKO

Evêque d’Idiofa

Vice-Président de la CENCO

Président de l’ACEAC

 

03

S. Em. Fridolin Cardinal AMBONGO

Archevêque de Kinshasa

 

04

S. Exc. Mgr Fulgence MUTEBA

Archevêque de Lubumbashi

 

05

S. Exc. Mgr Ernest NGBOKO

Archevêque de Mbandaka-Bikoro

 

06

S. Exc. Mgr Félicien NTAMBUE

Evêque de Kabinda

Administrateur Apostolique de Kananga

 

07

S. Exc. Mgr Dieudonné URINGI

Evêque de Bunia

 

08

S. Exc. Mgr GASTON RUVEZI

Evêque de Sakania-Kipushi

 

09

S. Exc. Mgr WILLY NGUMBI

Evêque de Goma

 

10

S. Exc. Mgr Sébastien MUYENGO

Evêque d’Uvira

 

11

S. Exc. Mgr Timothée BODIKA

Evêque de Kikwit

 

12

S. Exc. Mgr Jean Bertin NADONYE

Evêque de Lolo

 

13

S. Exc. Mgr Nicolas DJOMO

Evêque Emérite de Tshumbe

 
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Afin d’assurer la cohésion nationale ,BOMOKO UNITY propose la désignation des gouverneurs originaires et non originaires par le Président de la République

Avec une superficie de 2 345 000 km2 où elle occupe la seconde place en Afrique derrière l’Algérie, la RD Congo possède une variété linguistique avec le français comme langue officielle  associée aux quatre langues nationales dont le Kikongo, le Swahili, le Tshiluba et le Lingala. C’est ainsi que pour participer à la cohésion nationale face à cette diversité ethnique et culturelle, le mouvement BOMOKO UNITY encourage l’amendement d’un mandat électif à celui de nomination des gouverneurs originaires et non-originaires des provinces par le Magistrat suprême afin de faire barrage au tribalisme et à la gestion chaotique de la chose publique.

Après avoir décelé la diversité culturelle et ethnique du pays, ce mouvement a dégagé un vice non seulement dans le chef des congolais mais surtout dans le choix des autorités dont le mode de gestion est d’origine élective afin d’éviter toute redevabilité dépendante. Il rassure que ce vice est accentué par le fait que l’élection des animateurs, dont la gestion exclusive des institutions provinciales décentralisées est assurée par les originaires de chaque province, donne ainsi accès au tribalisme à une vitesse de croisière favorisant par-dessus tout l’incohésion.

Faisant référence au régime dictatorial de la 2e République, il pointe du doigt le côté positif de ce régime où la gestion des institutions provinciales était assurée par les dirigeants non-originaires de la province et dont le mode de désignation n’était pas électif. Par conséquent, cela favorise la cohésion nationale reconnue par tous et plus encore, par le Président de la République, Félix Tshisekedi TSHILOMBO, dans son discours du 30 juin 2023.

Vu la dégradation générale et progressive de la gestion des entités territoriales décentralisées dont l’exclusivité réservée aux originaires de provinces ne produit aucun effet de progrès, ni de cohésion nationale, il soutient le changement de mode de choix des autorités provinciales non originaires de la province en procédant à l’amendement d’un mandat électif à celui de nomination par le Président de la République. En plus, cette gestion territoriale rotative entre les originaires et les non-originaires qu’il souhaite pendant le prochain quinquennat du Chef de l’Etat, servira à réduire le recroquivillage de la gestion territoriale considérée par les uns comme une affaire familiale, clanique…

Soutenant en outre, la réélection du Chef de l’Etat pour un second mandat, ce mouvement exhorte le Président de la République à matérialiser son vœu de saisir le Parlement afin que certaines dispositions de la constitution puissent être modifiées notamment l’article 198 dans son entièreté pour la bonne mise en œuvre du système de désignation par lui des gouverneurs et leurs vices. Il instaure désormais  le système de rotation de ces derniers avec leur proposition de loi portant mesures de nomination des gouverneurs et vice-gouverneurs de province originaires et non-originaires, dite loi « GNOO ».

Doudou Cibambe

 

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Ayant séjourné à Kinshasa du 15 septembre 2023 au 23 janvier 2024, Bruxelles : Cheik FITA en conférence de presse sur le deuxième, mandat de Félix Tshisekedi

Quels enseignements Cheik FITA a-t-il tirés de son séjour Kinois de près de 4 mois, des élections en Rdc et que pense-t-il particulièrement du deuxième mandat du Président Félix Tshisekedi? C’est à ce sujet que l’Editeur de «Congolais de Belgique Magazine» et du journal en ligne cheikfitanews.net va entretenir ses compatriotes vivant la capitale du Royaume de Belgique, plus précisément le vendredi 26 janvier 2024, au Press Club Brussels Europe, sis rue Froissart N°95, à 1040 Bruxelles. 

Communiqué de presse

La rédaction du mensuel «Congolais de Belgique Magazine» vous prie de venir assister à la conférence de presse qu’elle organise le vendredi 26 janvier 2024 au Press Club Brussels Europe, sis rue Froissart N° 95, à 1040 Bruxelles ; Accès transport en commun : Métro Rond-Point Schumann.

Thème : FATSHI 2. Dix choses qui doivent changer

Orateur : FITA FITA DIBWE dit Cheik FITA, éditeur de «Congolais de

Belgique Magazine » et du journal en ligne cheikfitanews.net

Heure : de 16H00 à 17H55.

Du 15 septembre 2023 au 23 janvier 2024, Cheik FITA, écrivain bruxellois d’origine congolaise et éditeur du mensuel «Congolais de Belgique Magazine» a séjourné à Kinshasa pour les raisons suivantes:

1. En tant journaliste, Couvrir le processus électoral congolais : avant, pendant, et après les élections, jusqu’à la prestation de Serment du Président Félix Tshisekedi.

2. En tant qu’homme de culture, faire la promotion de la lecture du livre congolais et du théâtre classique congolais,

3. En tant que citoyen, participer aux élections communales comme candidat au conseil communal de Barumbu, sa commune de résidence.

De ce séjour de quatre mois, quels enseignements Cheik FITA rapporte-t-il, et plus particulièrement pour le deuxième mandat du Président Tshisekedi?

La réponse, lors de la conférence de presse.

Invitation à la presse congolaise de Belgique et à la presse belge et internationale

Contact : +32495336519 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

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